- ven. 20 juin 2014 10:01
#11722
Ryoo trouve étrange la question de sa cousine. Qu’elle se soucie de la façon dont on peut élever des enfants en conciliant famille et lourdes responsabilités sectorielles, la fait sourire.
La nostalgie qui s’affiche sur le visage de Ryoo se transforme en sourire moqueur.
Le ton de Ryoo change. Elle redevient l’administratrice d’Enarc
- - Voyez vous, je ne me suis pas posée de questions. J’ai fait des enfants avec un homme que j’aimais et ça me remplissait de bonheur. Je pensais... non, je ne pensais pas à l’avenir, ça me semblait simplement naturel… j’étais jeune. Ensuite les évènements ont décidé pour moi. J’ai endossé des responsabilités comme la plupart des membres de notre famille, depuis des générations. Parce que c’était mon devoir, parce que j’avais été préparée pour ça, parce que c’était mon destin qui me rattrapait et que je n’avais plus de raison de le fuir.
- Maintenant je fais au quotidien des choix, pour faire au mieux pour tous… ma famille, Enarc… au mieux ou au moins mal. Je ne me pose pas de questions métaphysiques, j’avance c’est tout.
La nostalgie qui s’affiche sur le visage de Ryoo se transforme en sourire moqueur.
- - Et puis je suis heureuse comme ça, j’ai le sentiment d’accomplir une œuvre concrètement utile à plus de gens que nos petits dispensaires. La différence est que je ne vois pas les visages de ceux que j’aide, je n’entends pas leurs remerciements… si toutefois ils me remercient… ils peuvent aussi bien me haïr à cause des impôts, à cause des lois, à cause de ce que je fais ou de ce que je ne fais pas! Enchaîne t-elle avec humour.
- Là, les enfants m’en veulent sûrement de ne pas être allée leur dire bonsoir. Mais j’ai fait un choix : celui de me consacrer à vous car demain vous serez partis. Et demain, moi j’irais écouter le récit de leur journée. Petits et grands choix, on fait au mieux, tous les jours !
Le ton de Ryoo change. Elle redevient l’administratrice d’Enarc
- - je sais que vous ne souhaitez pas parler affaires politiques, chère cousine, mais je comptais négocier des achats auprès de Jim Antilles. Que pouvez vous me dire de l’homme d’affaires, à défaut de l’homme tout court.
Un petit rire de gorge
- mais si vous voulez me parler de l’homme, je suis femme, donc toujours prête à entendre les confidences… et à les garder pour elle, contrairement à beaucoup.