L'Astre Tyran

[Darth Oxious]

Voir Naberrie dans une telle colère, il se régalait. C'était un réel plaisir de voir quelqu'un donner dans ce qu'il connaissait le mieux. La colère. La haine. Tout ce à quoi il était familier. C'était plaisant et à la fois drôle, parce que Pooja, comme les autres insignifiants êtres incapables de ressentir la Force, ne soupçonnait rien du vrai pouvoir de la colère.


« Me retrouver ? Mais, j'y compte bien ! Que ne serais-je fou de me montrer ici et d'agir de la sorte si je n'attendais pas un résultat ! C'est justement pour être retrouvé que je suis venu. Sans quoi, tout cela n'aurait rien d'amusant. »

Il eut un sourire mauvais quand il serra de nouveau sa poigne invisible sur Pooja. Il la regarda se débattre comme un poisson hors de l'eau. Affligeant de faiblesse. Oxious se rendait compte qu'il était fatigué de voir ces êtres faibles et sans importance diriger des mondes et des systèmes, sans qu'eux, les Sith, les vrais puissants, ne puissent encore sortir de l'ombre. Il ne vivait que dans l'espoir – non, la conviction – que tout serait un jour remis dans l'ordre des choses. Les Sith à la tête de toute la Galaxie, et les autres à leur botte, pauvres esclaves impuissants devant le pouvoir du Côté Obscur.

Cela pouvait commencer ici même. Pooja avait lâché ce qu'Oxious voulait savoir. Leia, Chef d'Etat. Il n'en existait pas des millions, et le Zabrak comprit aussitôt qui était la Skywalker que Dame Zannar l'avait envoyé trouver. Leia Organa, leader de la Nouvelle République. Elle était donc la sœur du Grand Maître Jedi Skywalker. Voilà qui était fort intéressant. De fait, le chef de cette vermine pouvait éventuellement être mis au courant de cette incartade sith sur Naboo. Ce qui pourrait bien déclencher un début de terreur. Savoir que leurs proches n'étaient pas en sécurité dans leurs propres palais, voilà qui méritait de recevoir la peur de certains. Et instiller la peur chez un Grand Maître Jedi, c'était une chose encore plus délectable que de voir la colère chez Pooja.

Oxious utilisa ses pouvoirs pour soulever la femme du sol et la faire passer par-dessus la balustrade du balcon. Elle flottait désormais au-dessus du vide, à une hauteur vertigineuse, et une chute malencontreuse serait mortelle. Mais il ne voulait pas la tuer. Il voulait la mettre dans une telle situation de danger, une telle détresse, que la Force en recevrait l'empreinte. Si le Grand Maître méritait son titre, il sentirait une telle perturbation, d'autant plus qu'elle était volontaire et sciemment provoquée dans ce but.


« Ce qui est hilarant, c'est la situation présente. Vous êtes administratrice de Naboo, pleine de pouvoir et d'autorité, dans votre propre palais, sur votre planète, et pourtant entre mes mains vous n'êtes qu'une véritable poupée de chiffons. Il me suffirait d'y penser pour vous étouffer ou vous laisser chuter vers votre mort. Peut-être que quelqu'un peut vous aider ? Qui pourrait entendre votre cri de détresse ? La sécurité ? Un commis qui passerait dans le couloir ? J'en doute. Et puis, il ne me faudrait qu'une fraction de seconde pour vous tuer, ce qui ne réglerait pas la situation. Alors... peut-être que Skywalker peut vous venir en aide ?

Je serais prêt à attendre ici le temps qu'il faudra pour pouvoir enfin faire sa rencontre. »

Le sourire mauvais du Zabrak s'était élargi, et son regard orangé sondait le visage crispé de Pooja, qui luttait contre tellement de choses à la fois. L'envie de hurler à l'aide, qui signerait son arrêt de mort aussi sûrement que le Sith ne montrait aucune faille dans sa détermination. Les pensées qu'elle avait pour sa famille. Sa sœur. Leia. Un Sith dans le Palais, c'était une abomination, mais il était pourtant bien là. Le danger était partout. Ils ne seraient plus à l'abri nulle part.

Oxious eut un petit rire sinistre.


« C'est ça, appelez à l'aide. Faites-le. Suppliez, priez, pleurnichez. Quémandez pour qu'on vienne sauver votre misérable et insignifiante vie. Je n'attends que ça. »

[Leia Organa]

Pnj : Pooja Rendar Naberrie


A bout de souffle terrorisée, et complètement traumatisé par la vision du vide au-dessus duquel elle était suspendu par la seule force de la volonté de son agresseur Pooja, commençait à voir peu à peu sa vie défilée devant elle. Elle pensait sincèrement que son heure était venue et qu'elle serai tuer, comme une tentative des ennemis des Skywalker, de leur nuire.
Elle compris alors qu'elle avait à faire à un Sith, Luke les avait prévenu, "Ils" étaient les vrais ennemis, au dessus, de la guerre, de l'Empire, et des politiciens véreux, les Sith était le cancer de la Galaxie. Un cancer qui n'avait pas été extrait avec la chute de Delavièl. La découverte du Sith Adrix sur Géonosis une année plus tôt, en était la preuve, et maintenant voilà qu'ils s'attaquaient frontalement à des proches de Luke, mais pourquoi ?

Pooja n'eut pas d'avantage le temps de se poser la question, dans un dernier effort pour parler et sauver sa vie, elle articula difficilement...

- Qu...qu'est-ce que v...vous voulez...que je fasse ?

[Darth Oxious]

Elle était prête à coopérer. Elle ferait ce qu'il demanderait pour sauver sa vie, Oxious le lisait dans sa voix faible et ses yeux baignés de larmes. C'était parfait.

Il la ramena sur le balcon, sans ménagement, et appuya un peu plus son étranglement avant de la relâcher pour de bon. Il la regarda avec dégoût un instant. C'était pitoyable. Elle cédait à la peur, préférant s'éviter la mort plutôt que de se sacrifier et protéger ceux qui lui étaient chers. Le courage, mais pas la témérité.


« Ce que je veux que vous fassiez... C'est assez simple, en somme. Vous allez me conduire quelque part à l'écart de ce palais. Un endroit calme, sans regards indiscrets. Vous allez m'y accompagner, trouvez un prétexte. D'ici, je ferai ce que j'ai à faire pour la suite. Si tout se passe bien et que vous êtes docile et obéissante, je vous laisserai vivre. »

Pooja était dévastée, mais il ne lui laissait pas le choix. C'était à elle de voir ce qu'elle avait de mieux à faire. Elle pouvait encore changer d'avis et payer de sa vie pour que d'autres restent saufs. Mais la Force murmurait à l'oreille du Sith qu'elle n'en ferait rien.


---



Je me permets d'abréger un petit peu, afin d'arriver plus vite dans le vif du sujet. Trois fois rien, on évite simplement un tour de plus, ce qui ne change rien puisque tout est prévu dans les grandes lignes


Ils avaient donc quitté le Palais. Pooja Naberrie avait trouvé l'appartement trop au cœur du désordre du palais et avait dit préférer mener son invité dans les villas de la région des lacs. Cela avait certainement paru saugrenu aux autres membres de la maison, mais personne ne fit de remarque ou ne posa de question, et les volontés de l'administratrice furent respectées. Un transport les amena donc là-bas. L'environnement était tout aussi paisible et préservé que celui du Palais. Une grande plaine verdoyante à perte de vue, à peine déformée par quelques collines aux pentes douces, et semée de lacs aux eaux bleu-vert où se reflétait le ciel. Il y avait dans la Galaxie des endroits bien pires pour ce qui les attendait.

Pooja les mena vers une villa luxueuse, encore plus que les appartements qu'ils avaient quitté. Oxious n'en pouvait plus de voir toutes ces richesses gaspillées en choses si futiles quand on aurait pu l'user à meilleur escient. Il pensait à tout ce qu'il ferait si on lui donnait autant d'argent que tout cela avait du coûter, et il en avait presque le tournis. Un beau gâchis. Et c'était pareil partout, républicains ou impériaux, tous dilapidaient leurs moyens dans des choses sans réelle utilité.

En tous cas, ils étaient seuls, loin de témoins gênants. Oxious allait pouvoir s'adonner à ce qu'il avait prévu. Il ordonna à Naberrie de s'installer dans un siège, et il prit place en face d'elle. Il la fixa de son regard orangé, le visage grave, les sourcils froncés, puis ferma les yeux.


« Ne tentez rien d'inconsidéré. Je vous tuerais en une fraction de seconde. Taisez-vous, et ne bougez pas. »

Il se laissa glisser dans le flux familier. Il laissa la Force le draper, comme une douce couverture, qui pour lui aurait été hérissée de pointes et de clous, de lames et de tessons de verre. Le Côté Obscur avait ceci d'étrange qu'il était ambivalent. Il donnait le pouvoir, un pouvoir bien plus grand que n'importe qui pouvait l'espérer, plus vite. Mais il faisait aussi souffrir, une douleur qui pouvait aussi bien être vive et violente que sourde et latente. C'était de cette dernière qu'il était question ici. Elle s'emparait d'Oxious lentement mais sûrement et se propageait dans tout son corps.

Il se concentra pour la canaliser et la forcer à ce qu'il voulait. Ce ne fut pas si difficile que cela. Il forma une image dans son esprit. Celui du visage de Pooja, contrit de peur et de crainte. Ce qu'il avait devant lui, en réalité. Il s'efforça de former un message avec ceci. Un message de détresse. Lorsqu'il eut cela, il dût trouver le moyen de l'envoyer. Ce n'était pas comme envoyer un messager par l'Holonet. Il n'y avait pas de destinataire, pas de canal privé, pas de réseau. C'était comme envoyer une bouteille à la mer. On la jetait, sans savoir où elle arriverait, mais on était certain que quelqu'un la trouverait, un jour.

Il y avait pourtant un moyen de restreindre le nombre de personnes qui pourraient capter le message. Darth Oxious se força à visualiser Coruscant. Les Skywalker, de par leurs fonctions respectives, devaient être là-bas. La planète-cité était visible dans la Force, avec toutes ces âmes qui la peuplaient. En se concentrant quelques minutes de plus, il pouvait même ressentir une concentration plus forte de formes de vie, pas parce qu'il y en avait plus, mais parce qu'elles étaient plus présentes dans la Force. Les Jedi. Il cibla donc la planète, et envoya sa pensée vers elle. Avec l'espoir qu'un Skywalker puisse l'entendre.


*** Naboo... Danger... Dans la Région des Lacs... Leia, Luke... Au secours... ***

[Leia Organa]

Hj : Tu as très bien fait d'avancer l'action à ce que nous attendions !

Coruscant, 03h24 AM
Cantham House.

La Nuit était tombée depuis plusieurs heures sur la planète capitale, même si la circulation et le trafic, ne laissait rien paraître, tant il y avait de l'activité. Heureusement dans les hauts quartiers, celui des ambassade et le district des finances, il y avait un calme plus serein une fois la nuit tombée.
Dans sa résidence très gardée, Leia rentrait chaque soir trouvé du repos et un peu de quiétude après ces journées agitées. Ce soir-là elle s'était couchée assez tard, mais le sommeil l'avait rapidement emportée, un sommeil tranquille jusqu’à ce qu'il fut troublée violemment par le message de Force envoyé depuis Naboo.

*** Naboo... Danger... Dans la Région des Lacs... Leia, Luke... Au secours... ***

Elle se réveilla en sursaut, avec ses mots qui raisonnaient dans son esprits. C'était un appel à l'aide, mais elle n'arrivait pas à déterminer qui était en danger. Pensant qu'il ne s'agissait que d'un mauvais rêve, elle tentant de se recoucher, mais rien à faire, cet appel de la Force l'a tourmentait. Elle hésitait toujours encore lorsqu'il s'agissait de la Force, plus par peur de faire erreur, que par réelle crainte. Elle décida pour se rassurer de contacter Naboo, ses cousines Naberrie en saurait peut-être d'avantage. Et lorsqu'elle eu le Palais, on lui dit que Ryoo était en voyage d'affaires dans le Nord d'Enarc, et que Pooja était en rencontre diplomatique dans la région des lacs.
Ça correspondait, et Leia ne croyait plus dans les coïncidences de ce genre. Elle se demandait si Luke, avait reçu le même appel, mais elle se refusa de le contacter, elle savait que le lendemain il avait une journée importante avec les jeunes Jedi au Temple, et elle ne voulait plus peser d'avantage sur les épaules de son frère qui avait tant à portée.

Incapable de retrouver son calme, elle pris bien deux heures pour réalisé qu'elle était appeler par la Force sur Naboo, dans la région des Lacs, que le danger soit pressant ou à venir, elle devait y être c'est tout ce qu'elle savait.

Plateforme de décollage,
Cantham House.

[Responsable de la Sécurité de Cantham House] - Votre excellence, je me dois de m'opposer à ce voyage, les routes dans le Sud sont...

- Tout ira bien Polux, ce n'est qu'un voyage familiale, je n'ai pas vu mes cousines depuis longtemps, et puis j'aurai un de mes gardes du corps, et 3PO sera là aussi en cas de besoin.

[C3PO] - Ciel...!



Le Croiseur Naboo, [i]Le Apailana, un des vaisseaux personnelles de Leia décolla, rapidement dans le ciel de Coruscant où le soleil se levai déjà. Durant les jours de voyages, elle tentant beaucoup de retrouver son calme, en suivant les exercice de méditation que Luke lui avait enseigné, mais le résultat n'était que partiellement concluant, tant l'appel de la force occupait ses pensées.
Puis ils arrivèrent enfin sur Naboo, et se posèrent non loin de la résidence familiale de la contrée des lacs. Cependant avant de descendre Leia sentis la Force s’agiter en elle, et elle décida de s'isoler un moment pour méditer. Les éléments jadis flou pendant le trajet, lui apparaissait beaucoup plus clairement cette fois. Elle sentis la présence de Pooja, elle sentis que le danger la concernait, et plus important encore, elle ressentis une présence obscur puissante. L'avantage avec les Skywalker, c'était que les Sith, commençait à être leur spécialité, et les reconnaître devenait de moins en moins fastidieux. Leia n'avait plus de doute, un tenant du côté obscur menaçait actuellement Pooja. Et il n'était pas question que cela dur, alors qu'elle finissait d'enfiler sa combinaison elle donnait des instructions à son garde...[/i]

- Prévenez immédiatement le temple que je me trouve ici, sur Naboo, et que j'ai à faire avec un ennemi obscur qui n'est pas encore déterminé, si je ne donne pas de nouvelles d'ici 2 heures, qu'il envoi du renfort rapidement.

[Garde] - Mais Princesse c'est surement un piège, que fait-on ?

- On s'y précipite ! Je ne laisserai personne menacer ma famille, et les Jedi sont trop loin pour nous aider maintenant. Armez vous, et venez avec moi, et 3PO tu garde le vaisseau.

Elle finissait de s'équiper, une combinaison de combat blanche, à sa ceinture était accrochée son Defender, un DL-7, ses équipements de missions, et sa gamme personnelle de détonateurs. A son bras elle avait son holopad, de mission qui lui permettait à la fois de scanner son environnement ainsi que de rester en contact avec le vaisseau et son garde. Elle était prête...



Elle descendit accompagnée de son garde, le côté obscur avait envahis le lieu tout entier, et elle pouvait le sentir, à mesure qu'elle s'enfonçait dans la résidence vide pour l'instant...

- Il n'y a pas de personnel, pas de garde...
Pooja doit sûrement servir d'appât, et la raison pour laquelle ma cousine est encore en vie, c'est certainement parce que l'être qui l'a retiens me veux quelque chose, et j'ai bien l'intention de savoir de quoi il s'agit. Restez sur vos gardes, notre ennemi est ici, et il est puissant dans la Force...

Leia, mettaient tout ses sens en éveil, Luke lui avait enseigné à percer le voile du côté obscur, de sorte de n'être plus surprise, elle laissait la Force couler en elle, afin qu'aucune attaque de la Force ne viennent se saisir d'elle ou de son garde. La Force avait ce quelque chose de terriblement grisant pour Leia, elle réalisait bien qu'elle répondait de manière toujours surprenante, avec beaucoup de docilité à sa volonté, même alors qu'elle était hésitante, elle commençait à comprendre de plus en plus ce que Luke entendait par le fait "qu'elle était puissante" dans leur famille...

- Montrez-vous, je sais que vous êtes là, les ombres ne vous masqueront pas, Sith !

[Darth Oxious]

Plongé en méditation, Darth Oxious se concentrait sur les mouvements aux alentours de la villa. Rien d'alarmant pendant longtemps n'avait à être signalé, ce qui désolait le Sith qui continuait à observer ainsi la Force environnante.

Après un long moment – dont il n'aurait su dire la durée – quelque chose changea. Une présence marqué dans la Force qui approchait. Son stratagème avait fonctionné. Quelqu'un arrivait pour sauver Pooja.


« Vous avez une famille qui tient à vous, Administratrice. Il semblerait que quelqu'un a capté mon appel et ait décidé de vous venir en aide malgré la distance. Vous avez de la chance. Vous ne mourrez peut-être pas aujourd'hui, finalement. »

Sur ces mots, il quitta la pièce et alla faire quelques allées et venues dans la villa, en attendant l'arrivée de ses invités. Combien seraient-ils ? C'était une chose qu'il ignorait. Certainement pas des dizaines, sinon la Force l'en aurait prévenu. Non, ce devait être un petit vaisseau qui s'en venait au secours de la femme, terrorisée dans son siège.

Oxious l'abandonna donc, sans oublier de l'enfermer. Elle était un otage précieux, et il se devait de la garder. Qui savait ce qu'il pourrait négocier, avec sa vie...

Le Zabrak attendit patiemment dans une antichambre qui jouxtait le hall principal. Depuis une fenêtre, il observait la plate-forme. Après un moment, un vaisseau rutilant arriva et s'y posa doucement. Ils arrivaient. La passerelle se déploya et une femme sortit, accompagnée d'un homme armé et d'un droïde de protocole. La femme en question, il la reconnaissait parfaitement Leia Organa, ancienne sénatrice de Naboo, et actuelle Chef d'Etat de la Nouvelle République. C'était une petite femme, menue, et comparé à elle, Oxious faisait figure de colosse. Il la regarda remonter l'allée bordée d'arbustes, suivie de sa maigre escorte. Il ne savait pas s'il devait se sentir insulté d'aussi peu d'égard, ou craindre une immense puissance cachée, ou encore si elle était tellement inconsciente du danger qu'elle s'était précipitée sans plus de soutien. Dans tous les cas, c'était de manière bien trop exposée qu'elle arrivait tout droit vers la villa.

Ils entrèrent, et Oxious de son côté se préparait à les recevoir. Comme il n'était pas né de la dernière pluie et savait pertinemment combien le théâtral avait un impact sur le moral des adversaires, il rabattit le capuchon de son manteau sur sa tête, cachant son visage dans une ombre aussi noire que son vêtement. Seuls ses yeux, inondés de sa malveillance, brillaient d'un éclat orangé qui ne présageait rien de bon.

C'est ainsi qu'il passa la porte pour rejoindre le hall, au moment où Leia l'invectivait pour annoncer son arrivée.


« Montrez-vous, je sais que vous êtes là, les ombres ne vous masqueront pas, Sith !
– Je suis admiratif de votre courage. Venir ainsi au devant d'un Sith, sans aucune aide... Je ne saurais dire si c'est de l'inconscience, ou si c'est la peur de perdre un proche qui vous aveugle. »

Il descendit les quelques marches qui dessinaient un arc de cercle, mais n'alla pas jusqu'en bas. Il voulait volontairement garder un peu de cette domination qu'il exerçait de par sa taille, que soulignait encore la partie de l'escalier qu'il n'avait pas descendue. Il toisa l'assistance d'un air hautain et dédaigneux, bien que son visage ne fut pas vraiment visible. Organa était plantée solidement sur ses jambes, droite et défiante. Son garde, en léger retrait, se tenait aussi prêt que possible, main sur la crosse de son blaster. Bien inutile, mais l'effort était louable. Le droïde était un modèle protocolaire 3PO, un type répandu. Il ne représentait aucune menace. En définitive, seuls les deux humains étaient armés, et capables de se défendre un tant soit peu. Mais il était clair que dans tous les cas de figure, s'ils étaient seuls et que Leia ne dissimulait pas une puissance insoupçonnée, ce serait le Zabrak qui leur tiendrait la dragée haute.


« Je ne sens pas en vous la capacité de me tenir tête. Peut-être auriez-vous dû venir avec votre frère, pour m'éliminer. Sans lui, je crains que Pooja ne soit condamnée à vous voir mourir sous ses yeux. Ensuite, je la laisserai vivre avec cette culpabilité d'avoir servi à vous attirer vers votre mort. Peut -être qu'elle trouvera la force de mettre fin à ses jours pour s'éviter toute une vie à se tourmenter.
Oxious fronça les sourcils, en fixant Leia.
La Force vous accompagne, mais vous n'êtes pas encore prête à un combat. Je sens pourtant en vous le potentiel d'une grande puissance. Votre force de caractère vous a mené à de grandes choses. Peut-être auriez-vous le désir d'un grand pouvoir ? Ne voudriez-vous pas avoir la possibilité d'éradiquer le mal dans toute la Galaxie, rapidement ? La perspective de m'écraser et de sauver Pooja, et Naboo, n'est-elle pas plaisante ?

Allons, rendez-vous à l'évidence : vous n'avez aucune chance contre moi. Une seconde me suffirait à tuer votre garde, et votre droïde ne sera d'aucune aide. C'est entre vous et moi. Et une seule solution s'offre à vous pour me tuer. Laissez le Côté Obscur vous offrir sa puissance, et vous serez en mesure de me battre. Il appartient à vous de choisir. Laissez vos sentiments conduire la Force à travers vous, et vous gagnerez plus de puissance que vous ne pourrez jamais l'imaginer.
»

Le dilemme était posé. Leia devait choisir. Soit elle décidait d'affronter le Sith avec le peu de moyen dont elle disposait maintenant, et donc l'issue était prévisible. Elle mourrait, ainsi que son garde et Pooja. Soit elle écoutait ce que lui conseillait le Zabrak, et se laissait aller au Côté Obscur, en espérant que cela lui confère assez de pouvoir pour le combattre. Evidemment, rien ne garantissait que cela fonctionne. C'était exactement là que résidait le dilemme.

Oxious rejeta sa capuche en arrière pour découvrir son visage. Les humains et le droïde purent contempler le crâne chauve orné de cornes, le visage rouge tatoué de noir, le rictus malveillant et ce regard perçant gorgé de haine. Il écarta les bras, les mains grandes ouvertes bien en évidence.


« Voyez, je ne porte pas d'armes. Vous pourriez tout aussi bien tenter quelque chose maintenant, ce que je vous déconseille. Ou joignez-vous à moi. Je vous enseignerai à utiliser vos sentiments, vos craintes les plus enfouies, ce que les Jedi vous ont appris à ensevelir au plus profond en vous disant que c'était dangereux. Vous les transformerez en force, et plus personne ne pourra vous résister. Vous finirez par me surpasser, et comme le veut la tradition Sith, vous me tuerez. Ainsi, vous tiendrez votre victoire. Il n'y a pas d'autre solution. »

[Leia Organa]

L'apparition du Sith, ne les surpris, pas mais son discours en revanche avait de quoi impacté. Leia savait de sa formation que les Sith étaient fanfaron, sûr d'eux même, vicieux et surtout menteur. Luke le lui avait dit, il avançait toujours par deux : un maître et un apprentis. La question était de savoir si ils étaient devant le maître ou l'apprentis. Si ils étaient devant le Maître la préoccupation première de Leia était la vie de son garde, cependant si elle avait à faire à l'apprenti, alors il s'agissait d'un bluff, et ses plans était alors tout autre qu'une simple confrontation.
Dans tout les cas, la carrure du Sith suffit à inspirer la terreur, et même si Leia en avait déjà vu, de ses yeux ou sentis dans la Force, elle savait qu'il n'était pas question de jouer avec ces êtres des ténèbres.

Elle se tourna vers son garde et vers 3PO en pianotant ses ordres sur son holopad...

- Retournez au vaisseau, ne revenez ici sous aucun prétexte, c'est un ordre est-ce bien clair ?

Elle craignait pour eux, et il n'était pas question que quelqu'un meurt pour elle en ce jour, les deux acquiescèrent d'une mine déconfites, mais obéirent malgré tout. Puis les voyant partir son autre pensée vînt évidemment à sa cousine...

- Vous m'avez, je suis là, laissez Pooja en dehors de cela, elle n'a aucun lien dans la Force, et ne vous sera pas plus utile vivante que morte, maintenant que je suis ici. Laissez là repartir avec mon équipe, je n'ai pas l'intention de m'enfuir.

S'enfuir non, ce n'était pas le plan. Luke avait confronté les Sith plusieurs fois, et si il avait bien enseigné une chose à sa soeur, c'était que la fuite été inutile. Leia avait toujours su que ce jour viendrait pour elle aussi, elle s'était toujours demandé comment allait-elle réagir, elle n'avait en tête que son père biologique. Vader, qui l'avait fait tant souffrir, elle personnellement, qui plusieurs fois l'avait menacé, violenté, mais qui finalement s'était éteint en faisant de Leia l'objet de sa dernière pensée rédemptrice. La rédemption un concept très charnier dans les rapports entre les ténèbres et la lumière, entre ce Sith et la Princesse...

- Vous avez montez toute cette machination dans le seul but de m'attirer mon frère ou moi ici... Vous saviez que l'un de nous viendrai n'est-ce pas ? Mais je soupçonne que vous ne vous attendiez pas à moi. Votre appel dans la Force visait les deux, mais quelque chose me dit, que la Force voulait que je sois la seule à y répondre.
Cependant un élément m'intrigue, pourquoi vouloir me partager le pouvoir immense que je ressent que vous possédez, avec un être dont vous savez qu'il a fait le choix de la lumière ? Pourquoi prendre ce risque avec moi, alors que tant d'autre personne n'attendent que d'embrasser cette puissance que vous détenez...

[Darth Oxious]

Oxious baissa les bras, satisfait de voir qu'Organa ne comptait pas sur ses compagnons pour l'aider dans cet affrontement. Cela semblait paradoxal, mais il ne souhaitait pas qu'elle cède trop rapidement. D'ailleurs, elle s'interrogeait à ce propos, et le Zabrak répondit à sa question.


« Vous l'avez dit, c'est un risque que je prends. Et comme dans tout domaine, prendre un risque est souvent payant. Dans le cas présent, faire basculer quelqu'un comme vous est bien moins facile que pour n'importe qui d'autre, mais le résultat vaut tout à fait la peine. Les Jedi font souvent les plus puissants Sith lorsqu'ils ont appris les voies du Côté Obscur. Vous détenez un grand potentiel, et je ne peux qu'imaginer ce dont vous seriez capable, avec le bon enseignement.

La Force ne fait jamais rien sans raison, et ce n'est donc pas pour rien qu'Elle nous a guidés vers vous. Ne voudriez-vous pas obtenir le pouvoir de préserver vos proches du malheur ? Vous devez certainement penser que votre frère fait un parfait Maître pour vous former, mais demandez-vous une chose : a-t-il réussi à sauver votre père ? »

Il venait volontairement sur ce terrain tortueux. Il s'imaginait que ce devait être une pensée compliquée à appréhender pour la jeune femme, autant que douloureuse. Savoir que son père avait été un Jedi prometteur et était devenu un grand Seigneur Sith. Savoir que seul Luke Skywalker, alors Chevalier Jedi, avait su le ramener vers la Lumière, mais pas assez tôt pour lui épargner la mort. Il poursuivit.


« Ne pensez-vous pas que votre frère aurait pu lui épargner des souffrances inutiles, en se formant aux Pouvoirs Sombres ? La Magie Sith permet des choses prodigieuses, et aurait certainement permis à votre père de retrouver son corps d'homme.

Je l'ai connu, vous savez. Votre père. Un puissant Sith. Le plus puissant que j'ai jamais eu l'occasion de rencontrer. Nous avons collaboré un court moment, hélas nous n'avons pas pu continuer, à cause de différentes choses dues à l'époque... Bref. Grâce à lui j'ai appris beaucoup. Il aurait pu vous enseigner, si votre frère avait fait le nécessaire, à temps. Mais la légendaire droiture jedi l'en a empêché...

Réfléchissez. Votre potentiel, multiplié par dix, ou cent, grâce au Côté Obscur. Vous pourriez faire de grandes choses. Vous pourriez mettre fin aux guerres, éliminer ce qui reste de l'Empire, installer pour de bon la République sur toute la Galaxie, la faire perdurer pour des millénaires... N'était-ce pas ce que vous vouliez, en fondant l'Alliance Rebelle ? »

En appuyant sur ces points sensibles, il espérait la faire pencher vers lui, ne serait-ce qu'un tout petit peu. Une petite inclination suffirait à amorcer le processus. Ensuite, il porterait l'estocade, et elle serait avec eux. C'était là le plus délicat de l'affaire. Il fallait qu'elle cède un peu, avant de lâcher complètement prise. Tant qu'elle résisterait, tout serait compliqué et long. C'était comme ça que fonctionnait le Côté Obscur. Il suffisait de s'y livrer un tant soit peu pour qu'il s'insinue dans chaque recoin de votre être, et une fois bien installé, il prenait possession de vous dans les grandes largeurs. Après ça, il était difficile de revenir en arrière. Tout s'accélérait, et vous deveniez vite un acolyte du Côté Obscur. Avec du talent et du travail, on pouvait devenir rapidement un bon guerrier, et pour les meilleurs, atteindre le statut de Seigneur.

Mais elle n'en était pas encore là. Elle n'en était qu'aux débuts balbutiants de la conversion. Oxious l'observait attentivement. Il décortiquait chacune de ses attitudes, chacun de ses regards, de ses gestes. Tout pouvait lui indiquait s'il touchait au but ou non.


Peut-être que Cyniosis va pouvoir s'insérer dans le RP, en commençant sur Coruscant où il est prévenu et prend un vol pour venir sur Naboo ?

[Leia Organa]

Hj : Oh ma foi ne t'inquiète pas pour Cyn, je pense que ce sera très claire à quel moment du rp il sera "appelé".

Alors qu'il parlait, instinctivement, Leia commençait à déambuler dans la villa, comme elle le faisait toujours avec des invités. Même si évidemment elle ne pouvait pas perdre de vue que la personne qui discutait avec elle n'avait pas les meilleure intention du monde la concernant, et qu'elle pouvait en convenir de l'a tuer. Alors que le Sith commençait à expliquer les raisons réelles de cette rencontre Leia insista à nouveau pour qu'il relache Pooja si il voulait continuer à discuter avec elle "l'esprit" libre. A cette condition, elle accepterai de "l'écouter".

Puis cette question réglé (si Ox' accepte bien sûr), ils poursuivirent. Leia était assez étonné du discours que tenait le Sith dont elle ignorait encore le nom. Il semblait lui proposer un pouvoir, celui dont elle aurait besoin, celui qui lui manquait pour atteindre ses objectifs. Et dans un sens elle réalisa que ce discours faisait écho à ce que Luke lui avait raconté de la tentative de Vader de l'attirer dans le côté obscur. Vader avait proposé à Luke de le rejoindre pour renversé l'Empereur afin justement de régner ensemble sur la Galaxie. N'était-ce qu'une redite mécanique, qui sans réalité concrète ne servait qu'a appâter. Comme si le désir des Skywalker n'avait été que de contrôler la galaxie.

- Vous semblez si sûr que la chose que je désire plus que tout est le pouvoir, que c'est ce qui me manque. Mais vous présumez énormément. Je suis Leia Organa, héritière de Bail Prestor Organa d'Alderaan fondateur de l'Alliance Rebelle, toute mon enfance j'ai bénéficié de l'influence, du respect et de la reconnaissance que peu de personne dans toute la galaxie on pu avoir à leur âge, ni Palpatine ni Delaviel n'en ont eu de comparable durant leur jeunesse. Je suis chef d'Etat de la puissance politique et militaire la plus vaste et la plus influente de toute la Galaxie. Je suis chef de l'armée la plus efficace et imposante de toute la Galaxie connue. Et tout cela m'est arrivée sans jamais avoir besoin de puiser dans la Force que vous m'offrez.

Le ton que Leia employa était effectivement assez particulier, il n'y avait là ni fierté ni triomphalisme, elle énonçait les faits. Et malgré tout le Sith l'a perturba profondément lorsqu'il aborda la question de son "père". Leia n'en parlais quasiment jamais, les médias taisait le sujet comme un tabou absolue, Luke lui en parlais de temps en temps mais c'était toujours très douloureux et complexe pour elle. Il y avait un an encore elle luttait contre des visions qu'elle avait dans la Force, d'une version d'elle même suivant les traces ténébreuses de son père biologique, une "Lady Vader" sombre et abandonné à tout ce qu'il y avait de plus tortueux en elle, tout ce qu'elle craignait que son "père" lui avait légué...



Le Sith prétendait avoir connu son père, ce qui le rendait immédiatement potentiel récepteur d'un millions de question que Leia s'était toujours posée, que même Luke n'avait jamais été en mesure d'y apporter les réponses. "Il aurait pu lui apprendre" à elle. C'était si difficile pour elle d'imagine que l'être qu'elle avait toujours considérer comme un simple exécutant militaire de son ennemi politique qu'était l'Empire, et elle le méprisait pour cela ; s'imaginé une filiation avec cet être était sans doute ce point dans la conscience de Leia le plus douloureux et le plus fragile.
Comme pour se protéger, son esprit avait "divinisé" l'image de Bail Organa, de sorte à éclipser tout autre "concurrent" paternelle. Celà marchait la plupart du temps...pas tout le temps.
Pour tenir elle s'accrochait à ce que Luke lui avait rapporté, des derniers instant de leur père.
A la mention de son "père" Leia s'arrêta brusquement de marché, comme cherchant une réponse dans la vue magnifique offerte par le balcon devant lequel les deux se tenaient à présent...

" Vous devez certainement penser que votre frère fait un parfait Maître pour vous former, mais demandez-vous une chose : a-t-il réussi à sauver votre père ? »

- Mais pourquoi me demandez une telle chose ? Vous ignorez sans doute que mon frère est loin d'avoir échoué dans sa mission. Il a effectivement sauvé Anakin Skywalker, et ce n'est qu'ensemble qu'ils ont pu anéantir l'Impératrice Delaviel. La rédemption qu'a trouvé Anakin dans l'influence de mon frère, lui a offert une nouvelle vie, et selon lui il est à présent plus puissant dans la Force, plus puissant que jamais...

C'était délicat, n'importe qui aurait pu voir que Leia ne marchait là que sur des "on dit" et qu'elle était assez hésitante, et surtout que le sujet était si sensible, que brandir son frère comme "modèle parfait", comme "filet de sécurité", était une carte facile à sortir pour elle. C'était sans doute la seule qu'elle avait dans ce domaine.
Elle revint alors au sujet qu'elle maîtrisait parfaitement, le pouvoir...

- Qui vous dit qu'il me manque encore du pouvoir ? Pouvez vous vous-même, dont j'ignore encore le nom, probablement maître du savoir Sith, prétendre ne serai-ce qu'au quart de l'influence, du pouvoir et de la capacité de destruction que je peux enclencher d'un simple mot ? Avez vous déjà goûté au centième de la reconnaissance, du rayonnement et de l'aura qui sont miens aujourd'hui ? Est-ce que vous avez déjà ressentis l'effet produit par le fait que votre seule volonté, votre seul désir et votre seul choix peut transformer des milliards de vies à des milliers d'années lumière ? Peut faire basculer le sort de planète entière...d'une Galaxie entière.
Que prétendez-vous sincèrement pouvoir ajouter à cela ? Et comment pourrais-je me laisser séduire par la proposition d'une personne dont le nom, le visage et l'héritage sont inconnue de tous, et qui n'a de pouvoir que celui qu'il acquiert sur les êtres qui se trouvent menacés à la pointe de son sabre ?

[Darth Oxious]

Darth Oxious souriait effrontément. Il tenait la fille Organa sous son regard orangé, et rien de ce qu'elle pouvait dire n'arrivait à l'impressionner, ou quoi qu'elle ait voulu faire. Elle déblatérait ses titres, parlait d'héritage, de notoriété, d'influence. C'était un discours encore plus nauséabond que ce qu'elle semblait reprocher aux Sith dans leurs actions. Oxious termina de descendre l'escalier, s'arrêtant à quelques mètres de la jeune femme. L'espace qui les séparait atténuait la différence de taille, mais cela ne suffirait jamais à la garder en sécurité, s'il lui venait la fantaisie de jouer avec elle.


« Et vous qui ne connaissez pas mon nom, et qui ignoriez tout de mon visage jusqu'à aujourd'hui, vous sauriez de quoi j'ai pu être le témoin ou l'acteur ? Évitez de présumer, vous qui me reprochez de le faire. Votre gloriole n'est absolument rien comparé à ce que la Force recèle. Vous ne représentez guère plus qu'une vie parmi les innombrables qui peuplent cette galaxie, une poussière dans l'univers, moins que cela encore.

Vous pensez avoir marqué l'Histoire par votre coup d'éclat ? Croyez-vous avoir laissé votre empreinte comme ont pu le faire les grands souverains du passé ? Avez-vous cette vanité ? Vous êtes encore jeune, Leia Organa, héritière de Bail Prestor Organa. Ne vous donnez pas de grands airs, ils ne vous vont pas particulièrement bien. »

Ceci étant dit, Oxious sentit que l'allusion à son père, son vrai père, l'avait plus touchée que ce qu'elle ne le laissait voir. Elle continuait pourtant à faire bonne figure, ce qui était tout à son honneur. Et un régal pour le Sith, qui l'observait résister avec panache. Comme le disait le dicton : plus dure serait la chute.


« Vous voulez connaître mon nom ? Je vais faire bien mieux que cela. Je vais vous dire qui je suis. Le seul nom que vous devez savoir à mon propos est mon nom Sith. Darth Oxious. Souvenez-vous en, gravez-le dans votre mémoire. Je suis né sur Iridonia, et j'y ai passé ma jeune enfance. Et puisque vous parlez d'héritage... J'ai été l'élève de Darth Vellian, un puissant Sith, mais qui avait sous-estimé les Jedi. Il mourrut sur Belsavis avant que je ne puisse le tuer. J'ai été ensuite sous la tutelle de Darth Sidious, que vous connaissez certainement mieux sous le nom de Sheev Palpatine. Lorsque l'Impératrice prit sa place, elle disposa de mes services.

Je me suis fait comme spécialité de traquer les Jedi. J'ai d'ailleurs à mon actif le mérite d'avoir tué l'un d'entre eux. Ian Curwee. J'ai également combattu sa fille, Hayley R'izzan, converti au Côté Obscur l'un de leurs amis, Cal Keran. J'ai lié des alliances qui m'ont mené sur le point de fonder mon propre Ordre Sith. J'ai formé des novices, enseigné à des disciples. Ils sont aujourd'hui dans la nature, aussi imprégnés du Côté Obscur que vous pouvez le craindre dans vos pires cauchemars. Que font-ils actuellement, combien sont-ils, ont-ils eux-même transmis leurs savoirs, je l'ignore. Ce que je sais, en revanche, c'est que je compte parmi mes alliés quelqu'un qui pourrait le savoir et m'aider à les trouver.

Espériez-vous vraiment que les Sith ne soient que deux, comme le veut l'antique tradition ? Ce temps est révolu. Les Sith mettent leur intérêt personnel de côté pour le bien commun. Ils se liguent, refondent l'Ordre, trouvent de nouveaux membres pour rejoindre leurs rangs. Bientôt, très bientôt, vous aurez la preuve que les Sith ne sont pas une vieille légende, qu'ils ne sont pas deux êtres perdus dans l'immensité de la Galaie, occupés à fomenter quelque plan nébuleux et sans avenir.

Mais reprenons le fil de mon histoire. J'ai combattu un autre Jedi, un jeune assez doué. Cyniosis Jugo. J'ai eu du mal à obtenir son nom, mais de longues recherches approfondies me l'ont finalement apporté. Je l'ai affronté deux fois. La première, il m'avait échappé. La seconde, il m'a presque tué, mais a du lui-même beaucoup souffrir. J'ignore s'il vit encore, mais peut-être le savez-vous... Je suppose que vous devez côtoyer souvent les Jedi... »

Il s'arrêta là, comme s'il cherchait ses mots. Une vague impression lui vint. La Force cherchait à lui parlait, mais Elle semblait en quelque sorte bâillonnée, comme si on l'empêchait de communiquer distinctement. C'était flou, Oxious avait l'impression qu'il s'agissait d'un avertissement, mais il n'était vraiment pas certain. Cela le laissa un peu troublé.

Il prit son comlink dans sa tunique et contacta son pilote. Il chuchota dans l'appareil en prenant soin que Organa ne puisse l'entendre, puis rangea le comlink.


« J'ai ordonné que l'Administratrice Naberrie soit conduite dehors. Elle passera devant cette baie vitrée, vous pourrez constater qu'elle est saine et sauve. »

Au même moment, Pooja était poussée dehors par le pilote, qui la tenait en joue avec un blaster, par précaution. Pooja avait l'air terrorisée, mais elle allait bien, comme annoncé par Oxious.


« Il serait sage que vos compagnons ne tentent rien d'inconsidéré. Mon pilote tient l'Administratrice sous son arme, et vous êtes ici avec moi. Il serait dommage que tout tourne mal pour chacune de vous.

Et maintenant que j'ai libéré Pooja Naberrie, comme vous le souhaitiez... Reprenons notre petite discussion.
Vous avez raison, en disant que vous disposez de pouvoir, de notoriété, et caetera. Mais vous n'êtes pas sans savoir que la diplomatie et la politique ont leurs limites. Il arrive qu'on ne puisse combattre une puissance par les mots. Vous l'avez vécu, pendant votre lutte contre l'Empire. Notez que je ne suis pas un défenseur de l'Empire. Il ne m'a jamais vraiment apporté si ce n'est matériellement, dans ma quête. Aussi, vous n'avez pas à craindre de moi sur ce plan.

Mais imaginez une seconde. Les Jedi ont fait leur temps, et malgré ce qu'ils peuvent en dire, leur pouvoir n'est pas ce qu'il a pu être par le passé. Ils n'ont pas su démasquer Palpatine, qui était pourtant sous leurs yeux. Ils n'ont pas su prévenir le basculement de votre père. Ils n'ont pas su protéger le Temple Jedi lorsque Darth Vader et la 501ème Légion l'ont attaqué. Tout cela ne serait pas arrivé si des êtres plus puissants, aux pouvoirs non entravés par des croyances éculées, avaient été à leur place. Voilà ce que sont les Sith. Les sentiments, selon les Jedi, sont des voies vers le Côté Obscur et la perdition. C'est faux. Ils ne sont que les catalyseurs de la colère, par laquelle arrive le pouvoir et la puissance. Pour preuve, Anakin Skywalker n'aurait jamais pu vaincre autant de ses adversaires sans ce pouvoir, sans cette puissance.

Imaginez que vous puissiez bénéficier d'un pouvoir sans précédent. Grâce au Côté Obscur, et aux Sith à vos côtés, vous pourriez détruire ce qu'il subsiste de l'Empire. Vous pourriez rallier les mondes indépendants à votre cause. Vous pourriez finir de répandre la paix sur la Galaxie. Et alors, oui, vous pourriez dire que votre vie aura marqué l'Histoire, que vous avez réussi à vous hisser au rang des grands souverains du passé. Vous aurez pacifié la Galaxie, et fait régner l'ordre de la République. Si vous transmettiez à votre tour ces connaissances, vous feriez perdurer votre héritage pendant des siècles, et des siècles encore. Voilà de quel pouvoir je vous parle. Celui de porter votre famille et ses ambitions au paroxysme. »

[Leia Organa]

C'était assez étonnant de voir que le dénommé, Oxious, n'avait pas saisi dans quel sens Leia avait fait la citations de toute sa "gloriole". Pourtant beaucoup le savait, et c'était un trait des organa, le pouvoir n'avait jamais été leur but, Leia encore moins que ces pères. Elle avait soulevé tout ces titres, tout son potentiel, comme un liste en tout point éphémère, et qui n'était que vanité. Mais le Sith semblait considérer que Leia en tirait une fierté, et pour preuve il lui proposait même plus de pouvoir. En revanche il présenta son parcours, son expérience et une partie de son identité, et là Leia fut touchée, dans la mesure où en général ni les manuels d'histoire républicaines, ni les médias ne présentaient jamais les Sith sous un aspect autre que celui d'infernal machine à destruction, tout aspect d'être sensibles était omis, si ce n'était écarté. Il aborda brièvement Cyniosis et Ian Curwee le défunt maître de Arial sa cousine adoptive, elle fit tout de suite le lien, mais n'en laissa rien transparaître...

- Seigneur Oxious, vous êtes le premier Sith que je rencontre depuis la chute de votre ordre sur Endor. Votre vie, votre dévotion pour la cause des "vôtres", est exemplaire, vous avez vu des empires Sith s'élever et s'éteindre, vous avez accru votre pouvoir personnelles en affrontant et en prenant la vie de Jedi parmi les plus puissants de leur temps, et vous vous apprêtez aujourd'hui à rallier parmi vous, un des jumeaux Skywalker, pas la plus douée en la matière si vous voulez mon avis mais passons. Vous voulez le faire chuter, et en faire votre apprentis, mais...à quoi bon ? Jusqu’à ce que je suive vos traditions et prenne votre vie dans une long et glorieux combat ou par ruse en vous tranchant la gorge dans votre sommeil ? Qu'y aurez vous gagnez, seigneur Oxious ? A quoi vous aura servi votre pouvoir à part votre propre destruction ?

Elle secoua la tête, déçue, mais sans condescendance...

- Je ne doute ni de la valeur de votre engagement pour votre cause, ni de l'authenticité de vos efforts ni même peut-être du fait que les pouvoirs que vous pouvez atteindre en vous abandonnant à l'obscurité dépassent ceux que je ne pourrai jamais avoir même en y mettant tout mon cœur, via la formation de Jedi, mais vous ne m'avez pas comprise...
Le pouvoir n'a jamais été mon objectif, ni même ma raison de vivre, ce n'est ni ce que je recherche, ni ce qui maintien mon identité. Mon existence n'a jamais reposée sur la couronne d'Alderaan ou sur le siège de présidente, ni sur les armées qui répondent à mes ordres, ni même sur ma filiation avec l'un de vos "illustres seigneur noir". Mon identité ne dépend pas de ces choses, et si vous me connaissiez vous n'auriez pas pris la peine de tenter de me proposez ces choses qui n'éveillent en moi que très peu d'engouement.
Je suis désolée, je crains de vous avoir fait perdre votre temps, et d'avoir fait naître en vous de faux espoir sur qui je suis.
Maintenant...

Au même instant où elle finissait sa phrase Pooja, en contre-bas passait devant le balcon , derrière la baie vitrée du , le plan devait être lancé, c'était le moment !
Leia devait premièrement mettre hors d'Etat de nuire le garde qui tenait en joue sa cousine, elle aurai voulu avoir les capacités de lui subtiliser à distance son blaster, mais elle était bien trop stressée, et avait bien trop peu de temps pour se concentrer, elle ferait ce qu'elle pourrait.
Elle rassembla en une fraction de seconde la Force en elle, elle l'a sentait coulée et l'environnée depuis le début de cette conversation, comme si elle répondait à la menace obscure à laquelle Leia était exposée. Ses deux points se serrèrent le long de son corps, puis elle les leva en ouvrant ses paumes en direction de l'extérieur du balcon vers Pooja et le garde...

- MAINTENANT !

Immédiatement la Force vivante, projeta comme un coup puissant la volonté de Leia dans le dos du garde à quelque mètre en contre-bas en face du balcon, ce qui eu pour effet immédiat de le projeter, mais encore peu expérimentée, la Force de télékinésie de Leia eu pour conséquence moindre mais bien réelle de projeter également Pooja, une fois les deux à terre et le cris de Leia lancé, une réaction s'en suivis.
Parce que Leia n'était pas seule heureusement, et elle était venue avec son garde du corps, qui avait eu pour mission de suivre la position de Leia via son holopad personnel, et de déclencher une explosion à cette endroit lorsqu'il en aurai eu le signal (qu'il reconnaîtrai). C'était la raison pour laquelle Leia s'était dirigée vers un balcon, elle connaissait bien la villa, Oxious non, et elle l'avait conduit précisément où elle voulait. Et elle s'était arrêté devant le balcon sachant que son garde du corps aurait le temps de préparer une explosion de diversion, le temps à Pooja et à Leia de regagner le vaisseau et de quitter la planète rapidement.

Au "cris-signal" de Leia, une détonation se fit entendre et très rapidement une déflagration moyenne visiblement contrôlée, secoua violemment le balcon, la baie vitrée vola en éclat et une partie du balcon s’effondra. Manquant de faire chuter Leia et Oxious.
S'y étant préparée, la princesse, bondis sur le rebords du balcon, et dégaina son Defender, elle tira trois coup sur une fenêtre non loin, de sorte que cette dernière s’effrita rapidement jusqu’à ce qu'il ne reste rien qu'un trou beant, puis Leia s'élança du balcon vers cette issue qu'elle s'était crée. Elle ne réalisa même pas que l'espace qu'elle venait de sauter était tout bonnement impossible à franchir pour un être normal, mais enfin heureusement que la Force avait régulièrement "combler" ses imprudences, sans même que la princesse ne le remarque. De là elle se retourna une derrière fois vers la cour où Pooja se relevait doucement manifestement moins sonnée que le garde qui avait pris l'assaut de Force derrière elle, très vite elle fut rejoins par le garde du corps de Leia, et les deux prirent en vitesse la direction du vaisseau.
Pour Leia c'était l'essentielle, Pooja était en sécurité, son garde du corps aussi. Mais elle était là, dans les couloirs vides d'une villa Naboo, avec potentiellement un Sith, peu content à ses trousses. Elle ne perdis pas de temps et se mis à courir, pensant naïvement que l'explosion avait neutralisée Oxious.
Sa fuite dans les grands couloirs de la villa commençait...

Hj : Bon j'ai accéléré les choses, et pris pas mal de liberté en espérant que ça ne te gêne pas, c'est un peu comme ça que je voyais les choses pour mettre Pooja et le garde du corps en dehors de l'intrigue, et pour qu'il ne reste que Ox' et Leia. Evidemment pour notre petite course poursuite c'est de bonne guerre que je te laisse prendre autant de liberté.