L'Astre Tyran

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Monde lacustre, merveille de la Nouvelle République, Naboo est partagée par les Humains et les Gungans. Il est possible de traverser la planète via son noyau grâce à d'immenses grottes sous-marines abritant des espèces uniques dans toute la galaxie.
Gouvernement : Nouvelle République
#31906
Jusqu’au bout. Jusqu’à la fin. Cette fin qu’Alayna sentait inéluctable. Cette ombre qui, chaque jour, semblait planer un peu plus près d’elle. Jusqu’à cet instant où tout exploserait, Sabina serait là. C’était à présent une douce protection contre son désespoir. Alors que la nuit la plus sombre de sa courte histoire s’apprêtait à commencer, quelqu’un serait là. Quelqu’un l’attendrait. Une âme capable de la guider et de la calmer. Une présence la rendait plus forte et plus vulnérable à la fois.

Sur Naboo, la nuit commençait elle à toucher à sa fin. Déjà, s’annonçait une nouvelle aube, une nouvelle année et de nouvelles aventures. Et une échéance qui se rapprochait de plus en plus. Le moment de rejoindre la foule, de retrouver la vie habituelle. La politique, les complots, les intrigues de couloirs. Tout allez revenir au galop. Chassant du même coup la présence rassurante de la Pantoran.

« Je doute que se soit pour moi qu’elle s’inquiète. »

Malgré le sourire et le ton jovial, Alayna savait pertinemment qu’il y avait dans ses dires une large part de vérité. Son air innocent et sa silhouette frêle n’était qu’une façade, la rendant d’autant plus dangereuse. Du moins, s’était ainsi que Maya avait souhaité l’introduire dans ce monde. Comme une prédatrice, à la recherche de pions à manipuler. De partenariat juteux où elle pouvait trouver un profond intérêt. En d’autres termes, Maya n’était certainement pas inquiète. Peut-être était-ce là d’ailleurs un triste constat.

Alors qu’Alayna fixait du regard les yeux de la Pantoran, dans le ciel étoilé, des myriades d’explosion résonnèrent. Chacune des détonations créait des dizaines, des centaines, des milliers de lueur concurrençant le temps d’une seconde l’éclat des chandelles stellaires. Doucement, Alayna et Sabina se décalèrent pour regarder ensemble le spectacle pyrotechnique. Sa main se plaça au creux des doigts de la jeunes Sith et à deux, elles levèrent les yeux pour observer les explosions à répétition. De temps à autre, des regards, des sourires, soulignés la complicité qui était née ce soir. Le début d’une nouvelle histoire ?

Lorsque le vacarme prit fin, Alayna comprit dans l’instant qu’arrivait la fin de cette douce soirée. Et avec elle, la séparation. Ses doigts étaient toujours étreints par ceux de la Sensitive. Doucement, les deux jeunes filles se replacèrent l’une face à l’autre. Un clin d’œil, une expression candide, et le cœur de l’héritière lui criait de fondre sur les jolies lèvres. Mais sa raison intervint pour la première fois depuis bien longtemps. L’heure n’était plus à ce jeu. Non, il fallait à présent passer à autre chose. L’air comploteur de Sabina la rendait encore un peu plus désirable pour la jeune fille, mais celle-ci se concentra sur ses paroles. Comment retourner dans la foule ? Devant leurs tutrices ? Dans tous les cas, la réponse s’imposait à Alayna : Ensemble. De prime à bord, rien n’indiquait le contenu du jeu auquel elles s’étaient livrées se soir. Et puis, vue depuis Chandrila, il n’y avait aucun mal à ressentir une attirance pour une personne du même sexe, puisque cela semblait être l’inquiétude glissait dans le sous texte de la Pantoran. De nombreux Chandrilliens semblaient même expérimenter les deux voies avant l’âge adulte.


« La reine de la soirée…Disons que nous formons un beau binome royal… »

Courte pause, et doux sourire.

« Je veux que nous y retournions ensemble. Rien ne choquera Maya et Aurore, ne t’en fais pas. Et dans tous les cas, je n’ai aucune honte, aucun regret, de ce qui s’est passé ce soir. Et je me fiche bien de ce que d’autres peuvent en penser. »

Oui, la chandrillienne n’avait que faire des rumeurs et des bruits de couloirs. Dans le cas présent, le risque était d’autant plus minime, et elle savait que Maya et Aurore ne serait guère juge sur tout cela. Doucement, l’héritière attrapa le com-link que lui avait donné Maya et elle pianota rapidement dessus.

« Avant que nous ne retournions dans la foule…voilà mon présent pour toi. Ce communicateur te permettra de me contacter directement, via un canal sécurisé et…secret. Nous serons les deux seules à y avoir accès. Si tout se termine bien, nous pourrons nous retrouver. Et si l’une de nous a le besoin ou l’envie de parler…Nous serons là. Si tu en éprouves le besoin, tu n’auras qu’à m’appeler, et je serais là. »

Si l’une des deux jeunes filles se sentait le besoin de parler, d’échanger, ou simplement de retrouver un sourire chaleureux, elles ne seraient plus seules. Plus jamais. Car par ce présent, le lien qui venait d’être crée prenait une dimension matérielle et éternelle. Tant qu’elles vivraient, il serait là. Maintenant, elles pouvaient rejoindre la fête.







La soirée avait quelque peu avancé, et Maya avait pu tenir une ou deux discutions intéressantes. De possibles nouvelles pièces sur son échiquier. Rien d’incroyable malheureusement. Rien de bien distrayant non plus. Lorsque la Princesse vit revenir la Sensitive, elle esquissa un sourire, heureuse de voir revenir un visage quelque peu familier.

« Il n’y a pas de mal »

L’interruption avait finalement permis à Maya de trouver un peu de sang neuf pour ses complots alors il n’y avait guère de mal dans tout ça. La suite du discourt de la Sith eu de quoi surprendre quelque peu la Princesse. Elle souhaitait donc investir ? Et visiblement, elle ne savait guère vers quoi se tourner.

« Dans votre cas, investir peux se faire de deux manières. La première est simple. Achetez des entreprises, des vignobles, voir des actions, en votre nom propre, pour en devenir propriétaire. L’inconvénient de cette méthode est de faire apparaître aux yeux de tous un nom, un visage et une personne, aussi fictive puissent-elle être. Ce n’est guère une méthode discrète. »

La Princesse marqua une courte pause. Les investissements frauduleux, voilà qui était dans ses compétences.

« L’autre méthode consiste à rentrer dans un fond d’investissement, ou bien de laisser vos fonds sous gestion d’un professionnel. Si l’on connait les ficelles, il est possible de ne devenir qu’un numéro. Si tout est fait comme il faut, il est impossible de retracer la provenance des fonds de départs, ni la destination des revenus générés. »

La Princesse de Chandrila marqua la pause un instant, offrant un sourire à la Mirialan avant de boire une gorgée de sa coupe.

« Si vous le souhaiter, je pourrais peut être vous donner les bonnes adresses pour garder secret tout vos investissements et maximiser vos revenus…C’est un avantage que l’on a lorsque l’on possède sa propre banque. »
#31955


Décision fut donc prise, elles allaient revenir en public ensemble, main dans la main, affichant ouvertement et fièrement leur relation. Leur lien. C'était une décision risquée d'un certain point de vue, les risques d'un scandale étant réels. Après tout, on pouvait s'indigner de voir l'héritière d'une puissante nation du Nord s'amouracher d'une illustre inconnue du même sexe qu'elle. Les traditions en vogue chez les nobles et chez les gens, surtout, avaient la vie dure après tout.

Cela ne gênait pas Varadesh, qui se préoccupait tellement peu de l'avis d'illustres inconnus. La question de sa sexualité était intéressante. Elle n'avait pour ainsi dire pas de bord préféré, se contentant de voguer selon sa passion et ses désirs. Quelqu'un qui eût connu son passé aurait pu s'étonner de cette absence de penchant uniquement pour le beau sexe mais que voulez-vous, parfois les choses ne se passaient pas comme on le croyait.

Un binôme? Navrée ma Dame, mais je crains que vous ne sous-estimiez votre prestance et le poids de votre présence!

Quelle présence en effet, la Pantoran glissa un regard furtif sur sa compagne pendant qu'elles marchaient sans se presser pour retourner à la soirée. Il y avait indubitablement, plus que du charme, plus que du charisme, un magnétisme irrésistible que dégageait l'héritière. Son éducation avait dû jouer, tout comme son lien avec la Force qui lui ajoutait une dimension mystique et en faisait une figure presque divine quand on l'observait en détail. Mais selon l'apprentie, c'était surtout son caractère propre qui était responsable de cela.

Une force tranquille mais pas moins présente, imposant tout doucement plutôt que directement. Varadesh se prit à songer qu'un seul regard de la jeune fille aurait surement pu mettre à feu des royaumes entiers. C'était l'impression qu'elle en avait en tout cas. Peut-être la passion qu'elle éprouvait pour elle jouait-elle, la rendant bien plus illustre qu'elle n'était vraiment. Elle aurait été bien incapable de déterminer ce qui l'attirait tant chez Alayna.

Le fait qu'elles soient proches par leur destin avait joué c'était certain, tout comme le fait que chacune se sentait seule dans son monde et sa vie peu commune. L'attirance physique n'était pas la seule en cause et n'était même pas la principale raison de ce lien qu'elles avaient noué presque inconsciemment. La réponse restait hors de portée de la Sith et d'une certaine manière, cela la terrifiait. Elle craignait la réponse qu'impliquait cette liaison. Était-ce de l'amour? L'amour qu'on lui avait dit être à l'opposé du Code Sith?

Elle ne souhaitait pas creuser la question tout de suite, elle voulait profiter. Avec Alayna, elle pouvait tout oublier l'espace d'un instant, elle pouvait être elle-même et non pas revêtir un masque pour cacher son véritable moi. C'était bien plus qu'elle n'aurait pu espérer ou attendre de qui que ce soit. Mais voilà qu'elles approchaient de la foule des invités, toujours main dans la main, lorsque sa compagne lui fit un dernier présent inattendu mais pas moins de valeur.

Varadesh se sentit rougir, incertaine de quoi répondre. L'ironie n'est-ce pas? On ne savait jamais comment réagir face à une moitié qu'on n'avait du reste jamais cru vouloir désirer avant que ce ne fut le cas par hasard. Refuser? Accepter? Et ensuite? En parler à Ranath peut-être? Lui indiquer qu'il y avait une marionnette potentielle dont tirer les fils? Voir la fierté dans les yeux du Maître devant la trouvaille de son Apprentie?

Non, décida-t-elle. Alayna n'était qu'à elle et pour elle seule. Elle ne partagerait pas l'héritière avec qui que ce soit, certainement pas la Mirialan. Ce serait son petit secret, sa première défiance vis-à-vis de l'autorité de la Dame Sombre. Oh elle ne serait pas énorme, même plutôt insignifiante. Mais comme on dit, c'est le geste qui compte. Elle resta silencieuse quelques instants avant de répondre dans un murmure.

Merci, Alayna. Tu n'imagines pas à quel point ce que tu m'offres compte pour moi. Ce que ça représente... Merci. Pour tout. Je te contacterai, je te le promets. Je ne sais pas encore quand mais je le ferai.

Sur ce, main dans la main, elles fendirent la foule jusqu'à arriver proches de leurs tutrices respectives plongées dans une grande conversation. Ensemble.
#31993
    Main dans la main, ainsi revinrent Sabina et Alayna. Deux enfants sur lesquelles reposaient de lourdes responsabilités, et qui badinaient sans mesurer les conséquences de leurs actes. C’était rageant, une fois n’avait pas suffi. Darth Ranath chassa cette pensée. Plus tard. Sale gosse. En parallèle, la Prima tenait des propos intéressants. Mais pouvait-on faire confiance à la Prima ? Elle qui criait “aux Sith” comme tous les autres. Après le remue-ménage causé par les Sang Purs, rien ne serait plus difficile que de ne pas éveiller les soupçons. Mais Maya avait déjà eu un aperçu de la nature de Darth Ranath. Manipulatrice de la Force possédant un sabre pourpre. L’amalgame était vite fait. Si la Prima ne fuyait pas alors, c’est qu’elle ne s’inquiétait pas des occupations de la Mirialan. Ou bien s’en occupait-elle de trop, en toute discrétion, et dans ce cas, c’était à Ranath d’envisager la fuite.

      « Vous êtes d’une aide précieuse. Vos conseils sont les bienvenus. »

    Elle acceptait volontiers que lui soit offert un petit coup de pouce, quelques adresses discrètement partagées, pour que prolifèrent enfin les fonds dormant.

    La discussion fut interrompue par l’arrivée des deux gamines. Un sourire amer accueillit Varadesh.

      « Vous avez fait connaissance, voilà qui est amusant. »

    La Pantoran devait savoir que le terme ‘amusant’ ne l’était pas dans la bouche de son maître. C’était un commentaire acerbe articulé sur un ton mielleux. Il était temps de faire mieux, jeune apprentie, il était impératif de trouver comment apaiser le courroux du maître. Néanmoins, le contact entre les deux novices pouvait s’avérer profitable. Varadesh avait au moins gagné cela, et la Sith ne manqua pas de remarquer combien ces deux-là paraissaient complices.

    La Mirialan se tourna vers la Prima.

      « Devrais-je préciser, en me rendant à ces bonnes adresses, que vous me recommandez ? »

    C’était une information essentielle. De la part de qui, et pourquoi. Certains professionnels aimaient à ce qu’on les informe lorsqu’un réseau venait à s’étendre.
#32000
Lux: Plus je vous admire, plus je vous trouve séduisante Mademoiselle Jones dit-il d'une voix un peu trop mielleuse.
Et bien je...Je vous remercie.
Vous êtes ... Tout à fait charmante à mon gout même...


Proche. Il était trop proche d'elle. Le Cavalier avait beau connaître la valse sur le bout des doigts, faire un sourire éclatant cela ne changeait pas le ressentit de l'agente. Il allait trop rapidement en besogne, ses contacts se faisaient trop soutenus, trop marqués. Il essayait de déposer par-ci par-là quelques caresses, sur ses hanches. Est-ce l'alcool qui le rendait aussi entreprenant ou est-ce son caractère ? Est-ce sa véritable nature ? Celle d'un homme qui pense pouvoir se mettre une femme dans la poche en quelques pirouettes linguistiques et quelques pas de danse. Il affichait un sourire mesquin, lui comme ses tentatives de profiter de la situation étaient à vomir. Pitoyable être, il faisait tout pour mettre la situation à son avantage. Profiter des moments où il fallait danser l'un contre l'autre pour déposer brièvement ses doigts répugnants sur les hanches ou toucher "par mégarde" un partie de sa poitrine. Les mains de l'humain se firent plus présentes sur les hanches de la jeune femme et celles-ci descendaient dangereusement vers le fessier de Taniah.

Monsieur Lux ? Que...

...Que ce passe t-il charmante Taniah ? Il y a un problème ?
Nous dansons rien de plus. Tant que nous ne nous marchons pas sur les pieds, je ne vois aucun problème... En voyez vous ?


Il venait de poser ses doigts sur cet endroit défendu. Comment pouvez t-il se permettre de faire ça ? Comment pouvait-il se permettre de palper ses fesses rebondis ? Il n'en avait jamais eut l'autorisation ! Malgré un regard soutenu, il continua l'air innocent comme si de rien n'était. Quelle culot, quelle arrogance ! L'humain se pensait prêt du but, il pensait qu'elle ne voyait rien. Hélas pour lui, il venait de tomber sur quelqu'un de diablement redoutable et qui n'était pas du genre à se laisser faire. Ça y est le sang de l'agente se glaça, l'alarme interne se mit à sonner ; la Chiss pouvait entendre la sirène hurler dans sa tête. Le regard dubitatif venait de laisser place à un regard glacial, un regard noir qui en disait long sur ses pensées. Le cavalier allait s'en mordre les doigts. Ce qui était en train de se passer...

Ne devait pas se passer !

Les mains de l'Impériale s'extirpèrent des épaules du "gentleman" et se dirigèrent à présent vers celles qui devenaient beaucoup trop aventureuses à son gout. Les doigts azurs empoignèrent les poignets de l'humain. La poigne de la jeune femme était telle que les extrémités des griffes du cavalier blanchirent. Les ongles vernis aux teintes noir s'emplantèrent dans la chair de sa victime. Il allait le payer. Il allait payer pour ce qu'il avait voulu lui faire et fait à tant d'autres femmes surement. La leçon allait être cuisante pour lui, il allait apprendre à ses dépends. Les yeux grenat observèrent avec sévérités ceux de l'homme d'affaires, son regard était implacable et sans équivoque. Prit dans un étau qu'il ne pouvait défaire il tenta de reculer afin de s'extirper de cette situation fort compromettante mais le talon d'une des chaussures d'Ariès se figea dans le pied du malheureux qui glapit autant de surprise que de douleur. La jeune femme décida de pencher la tête en avant afin d'augmenter la proximité et non l'inverse. Cet acte eut don d'étonner Lux, l'agente lui murmura quelques mots.


Je...Aie!...
Oui ?
Je vous écoute. Que voulez-vous dire ?

Elle fit pivoter le pied qui retenait celui de son compagnon d'infortune afin de le faire tordre de douleur.
Que voulez-vous dire ? Hmmm ? Dites moi ce que vous vouliez me faire ...
Rien... Rien je vous assure...
Mensonge....L'extrémité pointue du talon s'enfonça lentement dans la chaussure du malheureux qui ne pouvait que grimacer sentant les picotements se propager dans toute sa jambe.
Peut-être espériez vous tomber sur une femme facile, une femme docile... Hélas pour vous, j'ai bien peur que vous soyez tombé sur un os.
L'homme commençait à suer à grosse goute, la situation devenait vraiment inconfortable.
Bien... Que faisons-nous très cher ? Souhaitez-vous que je continue à vous faire du mal ? C'est bien ce que vous comptiez me faire non ? Car ne pensez pas que quelques paroles et quelques pas de danse vous permettrons de considérer votre cavalière comme acquise... Grave. Grave erreur de votre part.
Elle observa comment se débrouillait Graham avec le vrai colis, la vrai cible. Pas trop mal à première vu, elle avait de quoi être rassurée.
Je vais vous relâcher ne vous inquiétez pas. Mais écoutait moi bien Monsieur Lux. J'ose espérer que vous ne recommencerez pas sinon je me ferai un plaisir d'appeler la sécurité. Je suis sûr qu'elle trouvera mon discours très convainquant et au vu de l'alcool que vous avez ingéré... J'ai bien peur que toutes défenses soient inutiles. Me suis-je bien faite comprendre ? A moins que vous ne vouliez que l'on retrouve votre cadavre dans les bas-fonds de Naboo... ?
Oui, oui c'est compris.


Ariès se dégagea de son emprise, disparaissant dans la foule d'invité qui dansait au rythme de la chanson. Ayant mit de la distance entre lui et elle. Son cœur qui battait à la chamade se calma quelque peu. Elle était révulsée par cet homme voir nauséeuse. Mais surtout terriblement en colère. Maudit soit-il, l'individu représentait bien les personnes de son espèce et de son rang. Il fallait décompresser. Taniah fila dans les couloirs, en direction des toilettes. Elle voulait être loin, le plus loin possible de lui. L'eau froide, allié fiable qui sait toujours vous donner du tonus s'avéra étonnement inutile. L'épreuve avait été difficile à traverser. L'agente était "pâle", elle avait l'air complétement hagard. Un bruit la fit sursauter, une femme observait la Chiss d'un air inquiet.

Vous allez bien ? Vous êtes sur que ça va ?

Non...Rien ne va.

Prenant une grande inspiration, elle fit barrage à ses émotions assez longtemps pour faire partir l'invité. Abordant un sourire à moitié réussit, vaine tentative de paraître tout à fait normal.

Oui, oui ne vous inquiétez pas j'ai juste eu une bouffé de chaleur. Je vous remercie, allez profiter de la soirée. Ne vous privez pas pour moi. Un peu d'eau fraiche me fera le plus grand bien.

Elle venait de commettre une erreur. Son discours était incohérent, elle s'était déjà humidifiée le visage. Elle tournait en rond et l'interlocutrice l'avait bien remarqué mais par politesse, celle-ci décida de ne pas aller plus loin.

Bien... D'accord... Comme vous voudrez. Bonne soirée dans ce cas.

Merci, bonne soirée à vous.


Du temps voilà ce qu'il lui fallait. Du temps pour absorber l'émotion qui tentait de sortir. Comment ? Comment se faisait-il qu'elle vacille ? Elle était pourtant conditionnée pour tenir phase à se genre de chose. Est-ce le moment passer avec Graham qui lui a fait baisser sa garde ? Peut-être. Il fallait se ressaisir, Lux ne s'en sortirait pas comme ça ! Ariès n'en avait cure des paroles précédemment dites. Il se ferait expulser de la soirée un point c'est tout ! Il n'en est pas autrement. La colère. Seul sentiment qu'elle n'avait su refouler, l'espace de ce moment. La colère avait choisit à sa place, qu'il en soit ainsi. Profitant de longues minutes à l'écart du vacarme du Hall, Taniah sortit des toilettes partant à la recherche de vigiles. En trouver ne fut pas bien compliqué c'était les seuls à être armés jusqu'aux dents. Pendant de longue minutes la jeune femme joua le rôle de la femme abusée. Elle ne l'état pas, aurait-elle pu l'être ? L'agente ne voulait pas le savoir. Expliquant une histoire plus ou moins bien ficelé, elle finit par faire expulser Lux non sans effort de sa part. Convaincre c'est véritable montagne de muscle qui n'avait pas un gramme de matière grise était une tâche particulièrement ardue. Mais à force d'utiliser des pirouettes habilement placées de ci de ni. L'Impériale avait enfin vaincu, le sale type lui se débattait aboyant comme un chien pendant qu'on le jeta à l'extérieur du Hall comme le mal propre qu'il était.

MAIS C'EST N'IMPORTE QUOI ! JE VOUS DIS QUE JE N'AI PAS TOUCHE A CETTE FILLE !
Mais bien sûr .... Tu vas pouvoir tripoter qui tu veux dehors. Allez dégage !


Coincé à l'extérieur, il ne s'arrêta pas de crier. Clamant haut et fort son innocence mais ses misérables paroles furent impuissantes face au brouhaha du Hall et de la réception. Son obstination lui fit gagner un jolie coup de crosse dans le ventre de quoi le faire plier le genou. Et surtout de quoi faire sourire la Chiss. Lux finit par abandonner, il ne faisait clairement pas le poids face à ces mastodontes. Il rebroussa chemin, la fête s'arrêtait là pour lui. Le problème enfin réglé, Taniah s'arrêta à proximité du buffet. Faisant mine de s'intéresser à un petit four ou à une bouteille de vin. Elle écoutait "bien malgré elle" la discutions entre son amant et sa cible. Tout en jetant discrètement à plusieurs reprises des regards en direction de son âme sœur. Il avait l'air de bien se débrouiller pour le moment. Elle essayer de son côté d'enregistrer à l'aide d'un datapad de poche la conversation cachant celui-ci du mieux qu'elle pouvait. Taniah devait réussir quelque chose de bien plus compliqué, l'agente se devait de paraître serrène et non quelque peu ébranlé par ce qu'elle venait de vivre. Tout c'était certes bien terminé mais elle avait raison d'être quelque peu déstabilisée.

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Si Cordellio Phellys avait une facilité, c'est bien celle de discuter avec n'importe qui. Surtout lorsque l'on est quelque peu aviné. Et bien évidement la discussion tournait sur le précieux liquide qui était disposé sur les quatre coins du buffet. Le vin.

Vous êtes un chic type Graham ! Je l'ai vu à votre tête, je suis sur que vous êtes comme moi un bon vivant. J'aime prendre plaisir à gouter ce qui ravis mon palais.
Il regarda son verre de manière insistante.
Bon c'est vrai, c'est vrai que le vin c'est mon péché mignon. J'ai une consommation ... abondante mais bon regarde moi cette robe, cette tenue ! C'est plus attirant qu'une femme !
Quand vous.. heu... tu... Heu... excuse moi, c'est les danseuses là-bas qui me font de l'œil.
Tousse Quand tu disais déguster cette exclusivité en attendant la "bonne" occasion ! La bonne occasion c'est celle de mettre le grappin sur une des femmes qui se trémoussent pas vrai ?
Il lui fit une tape amical sur l'épaule gauche.
Dit moi, dit moi. Tu en vois une toi qui te fais de l'œil ? Moi je dirais là ...hmmm... La Twi'lek oui. Une valeur sûr ! Aussi belle que sportive hahaha après c'est de race leur truc ! J'ai jamais été fan d'eux mais mouais celle-là. C'est une belle cuvé si tu vois ce que je veux dire hahaha.
Tu vois quand je parle de valeur sûr, je pense à l'Empi... L'Empire immobilier voilà une valeur sûr. Ca construit de partout de nos jours
Il venait de se "rattraper" de justesse Quand tu contrôles tout l'immobilier d'une planète tu es pénard. Plus de concurrence !

Il lorgna sans être très discret sur les danseuses qui se remuaient au rythme de la musique. Son regard se faisait vitreux, la boisson commençait à faire son petit effet. Il était déjà bien détendu par celle-ci et le nombre de verre qu'il avait bu devait être largement au dessus de la moyenne.

T'as dit que ton grand Père a pas investi dans les vignes. Il a fait quoi du coup ? Moi j'ai investi là où j'habite, sur Têt... Tenloss. Mouais je sais ça craint là-bas mais suffit de graisser la patte à quelques personnes bien placés et ça roule comme sur des roulettes. Mais bon là j'essais de me refaire quelques crédits histoire d'avoir du rab... Donc tu vois je me dis avoir quelques "amis" ici ce serait pas mal pour les affaires.
T'as une tête à vouloir des "amis" non ?


Il tenait tant bien que mal, il faisait des erreurs mais une lueur de lucidité brillait encore dans son regard. Cordellio n'était pas encore tout à fait saoul, sa résistance à l'alcool était assez impressionnante. Il gagnerait quiconque à un concours de buvette s'il pouvait empocher quelque crédit. Hélas son éloquence lui portait préjudice, il parlait trop. Beaucoup trop...
#32014
Le "plan" fonctionnait assez bien il fallait le dire, Cordellio commençait à se "lâcher", le plaisir des papilles allié au plaisir des yeux, Graham souriait de manière complice...

- Je vous remercie pour votre compliment, Cordellio, j'apprécie aussi ce moment de convivialité, de complicité masculine, au moins, on ne se fera pas "gronder" si l'on regarde de manière un peu appuyée, les charmes de ses dames...

*Pourvu que Taniah ne me prend pas en "flag"*...


- Et c'est vrai, qu'en matière de séduction, les apparences et le porte-feuille comptent aussi...Elles ont besoin de sécurité...sonnante et trébuchante...Vous me disiez que vous résidez, travaillez sur Tenloss...Connais pas...Mais par contre, se faire des relations, c'est aussi le but de ma venue, qui sait, ça m'ouvrira d'autres perspectives...avec votre appui...Le secteur de Bajic, ça vous dit quelque chose ??

Graham attendit qu'il réponde, les phéromones continuaient à faire leur effet, il ne savait pas combien de temps, il pourrait tenir, par contre, il n'avait pas vraiment mesuré la portée...A moins de 3 mètres, deux jeunes femmes vinrent se servir en boissons et petits fours, elles s'arrêtèrent, traînant un peu et pas pressées de partir, leurs regards commençèrent à converger vers les deux hommes, elles échangèrent des sourires, puis des regards que Graham intercepta...

Graham sentit le danger, il ne fallait pas qu'elles viennent interrompre le début des confidences et "rompre" le charme risquait de faire fuir la cible avant qu'il ne donne des noms interessants, alors il prit l'initiative, le prenant sous le bras, Cordellio ne les avait pas vues, Graham lui bouchant la vue.


- J'ai l'impression que d'ici, on ne voit pas assez de jolies...cibles, si vous voyez ce que je veux dire ! Il ne lui laissa pas le choix et l'emmena, heureusement, les phéromones continuaient d'agir et il ne protesta que mollement, tandis que les deux interessées semblaient retrouver leurs esprits et avaient reposé leurs verres d'alcool, sans doute, le mélange...
#32142
Le secteur de Bajic, il en avait vaguement entendu parlé. Ancien territoire de l'Empire maintenant dirigé par un Moff Renégat, un individu de la pire espèce disait-on. Il y avait même des rumeurs qui courraient sur la présence d'un Gang où quelque chose dans le genre. Hélas pour lui, il n'avait eut droit qu'à quelques brides d'informations lorsqu'il rasait les couloirs de la base. C'était peu mais il s'en contenterait. Dieu merci Graham lui avait ravivé la mémoire, cette sombre histoire de secteur lui était revenu en tête.
Son "ami" venait de lui souffler une pensée des plus brillantes. Malgré un taux d'alcool assez conséquent dans le sang, Cordellio avait encore les idées "claires". Si le secteur Bajic était bien en possession d'un Moff Renégat, peut-être celui-ci pourrait-il l'aider à gagner plus de crédit ou tout simplement l'aider à le cacher dans l'optique où il se ferait traquer comme une bête par l'Empire.

Son choix quoi que précipité venait d'être prit. Il resterait encore quelque temps histoire de profiter des petits fours et de la boisson ; sans oublier son nouvel objectif ! Trouver un individu appartenant à ce gang ou bien un individu susceptible d'être relié au Moff Renégat. S'il parvenait à mener son entreprise à bien, il pourrait avec un peu de chance avoir une solution de replis ; si son voile venait à se déchirer. Et peut-être qu'avec un heureux coup du sort son partenaire de fortune se joindrait à lui. Après tout l'homme d'affaire qui trônait à côté de lui était loin d'être déplaisant. Quelle dommage qu'ils ne se soient pas rencontrés plus tôt se dit-il alors qu'il observait d'un œil vitreux les courbes des danseuses qui se balançaient au rythme de la musique.

Vaguement, vaguement...
C'est pas le genre de Secteur au qu'elle on pense en premier. Mais oui, j'en ai entendu parlé une fois dans les couloirs de la base. Base de ravitaillement lorsque j'ai fais un plein pour venir ici.

Se remet une mèche nerveusement
Il l'avait encore une fois échappé belle.
Mais bon pour le peu que j'ai pu savoir, c'est un peu instable y parait. Malgré ça je pense que ça se tente. Là-bas on doit être à l'abris des fouineurs de première comme l'Empire faudrait que j'y fasse un tour. Je suis sûr que je pourrais trouver quelque chose d'intéressant à faire.
Arff, faut-il encore que je trouve un type qui vienne de là-bas... Vous en connaissez vous ? Je suis pas contre une amitié avec un des pontes qui dirige le Secteur.


Trop absorbé par l'opportunité qui s'offrait à lui, Cordellio n'entendit pas les femmes glousser et ricaner à quelques pas d'eux. Elles frétillaient comme du poisson, surtout lorsqu'elles posèrent leur regard sur Graham. Ses phéromones marchaient, un peu trop même... Faisant mine de s'intéresser au contenu du banquet, les deux jeunes femmes se rapprochèrent lentement du duo masculin. Hélas pour elles, la tentative se solda par un échec. Graham avait prit les choses en main et s'occupa de distraire l'Impérial tout en s'éloignant de la source de "danger".

La vue est ... tout de suite plus intéressante. Je vois que les cibles sont d'un tout autre gabarit. Il y a de quoi vous donner l'eau à la bouche mais je préfère étancher ma "soif" avec un bon verre de rouge. Dite moi vous prendriez bien un verre ? Histoire que nous trinquions une fois de plus au magnifique spectacle qui s'offre à nous.

Son visage se fit plus sérieux. Il était temps de parler affaire.

Tu sais mon nez me sert à deux choses. Premièrement il me sert à différencier le Château Margaux de la piquette. Deuxièmement il me sert à savoir qui a du potentiel et qui n'en a pas. En cet instant mon nez me dit que tu es un type qui a des atouts et qui ne manque pas de ressource.
Tu m'as parlé de Bajic. J'avoue j'en sais trop rien de se secteur mais avec le peu que je sais, je me dis que ... ce serait peut-être bien de tenter quelque chose là-bas. Le problème c'est que je n'aime pas me lancer seul, c'est trop risqué. Alors...Je me dis que... Tu vois... Toi et moi on a peut-être une carte à jouer, je ne sais pas un coup à faire ensemble et je suis sûr qu'ont seraient gagnant ! C'est vrai que je ne connais personne mais je me dis que ce Moff Renégat pourrait me comprendre. Après tout on est pas si différent et je pense que je pourrais me servir de ça pour m'en faire un ami. Alors qu'en penses-tu camarade ?


Cordellio venait de céder. L'Impérial avait tenté de résister à la boisson et aux phéromones qui le forçaient de manière muette à délier sa langue. Après moult et moult rattrapage, il venait de lâcher prise et le pauvre était loin de savoir qui se trouvait à proximité de lui. Dans l'ombre, une silhouette féminine enregistrait tout ses faits et gestes. Plus il en disait, plus il bétonnait le dossier qui serait utilisé contre lui. Lentement mais surement il creusait sa propre tombe.

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Taniah restait toujours à proximité de l'Officier et de son amant. Elle préférait l'avoir à l'œil, non pas qu'elle n'avait pas confiance en Graham mais Ariès était plus sereine à proximité de lui. L'agente savait qu'en cas d'erreur de sa part, elle pourrait intervenir. Pour l'instant tout se passait pour le mieux, Cordellio parlait encore et encore. Il débitait sans s'arrêter ses futures projets, ses moyens d'échapper à l'Empire qui sans qu'il le sache ; était déjà à ses trousses. Son regard bifurqua vers des éclats de rire. Des femmes se faisaient des messes basses tout en ricanant. Rien de bien particulier jusque là, mais l'agente ne tarda pas à voir son poil s'iriser. Le centre de l'attention des demoiselles n'étaient autre que son amant. Elle resta impassible extérieurement pourtant intérieurement, Taniah sentait le volcan gronder. Une puissante animosité se dégageait d'elle.

Elle s'étonna elle même d'avoir un tel comportement. Elle n'était pas du genre possessive et pourtant voir Graham se faire reluquer par de parfaites inconnues avait de quoi la titiller. Taniah ne voyait pas ces deux invitées comme des personnes normales mais plus comme des rivales. Heureusement pour elle, l'homme d'affaire avait flairé le danger et s'était mit à l'écart. L'agente les suivirent le plus discrètement possible, continuant d'enregistrer la conversation sur son datapad. Elle en avait assez pour le faire croupire dans une prison ou bien exécuter mais elle tenait à en savoir plus. Alors Taniah décida d'attendre encore un peu, toujours en retrait.
Modifié en dernier par Ariès le lun. 19 mars 2018 21:50, modifié 1 fois.
#32147
Graham écouta attentivement son "nouvel ami", le secteur était "instable" donc il fallait trouver un "protecteur" ou quelqu'un ayant suffisamment d'influence sur place, ce qui était l'interrogation commune pour les deux hommes, Graham et Cordellio cherchaient la même chose mais pas pour les mêmes intérêts !

Regardant son acolyte de manière complice et se rapprochant pour pouvoir lui parler à voix basse :


- Ce que j'en pense ? Et bien, il faut être à la recherche d'opportunités et apporter à ce..."moff", c'est ça ? Ce qui lui manque...S'il se sent "pousser des ailes" vers la conquête de territoires, il aura besoin de ressources, d'argent, de matériel et d'armes...Ce n'est pas le choix qui manque, reste à voir ce qui sera...le plus pertinent et le plus séduisant à ses yeux mais avant tout, il nous faut des informations sur lui...A ma connaissance, j'ai juste un nom : "Kintaro"...Quand j'ai voulu faire de la prospection minière dans le secteur, il m'a fallu demander des autorisations et c'est comme ça que j'ai pu avoir son nom mais ça n'a pas été facile, les intermédiaires étaient un peu trop nombreux et surtout gourmands...

La remarque sur le fait que Cordellio voulait être à l'abri de poursuites impériales n'échappa pas sà Graham.

- Au fait, vous qui travaillez dans l'immobilier...Votre employeur actuel ne vous satisfait pas, apparemment et puis, je détecte une grande ambition, n'est-ce-pas ? Vous pourrez toujours lui apporter des ressources ou du patrimoine, c'est une manière comme une autre d'étendre son...Empire, qui sait ? Ainsi il vous réservera une place privilégiée au sein de son état-major si vous devenez l'un de ses soutiens ! Juste un verre de vin Chandrillien, ça ira...


Graham avait lui aussi donné quelques coups de pelle bien placés dans la tombe à venir, s'il savait, jamais il ne se serait laissé ainsi allé. Il avait presque pitié pour lui...mais des équipages avaient disparu depuis des mois et s'il fallait sacrifier la vie d'un homme pour en sauver des centaines d'autres, alors cela valait la peine...
#32224
Cordellio était aux anges, l'alcool et les phéromones faisaient bien leur petit effet. Il se sentait planer loin, très loin ; loin du brouhaha de la soirée, loin de ses problèmes, loin de l'Empire. Loin de tout. Son esprit semblait encore rattaché à la réalité, juste ce qu'il fallait pour être à moitié lucide. Il était songeur, rêveur. Son regard était vitreux, il semblait voir quelque chose que les autres ne pouvaient distinguer. Il parlait certes mais pas à Graham à priori, à quelqu'un d'autre. Un être invisible semblait-il, Graham était spectateur de cette scène assez étrange. Une discussion à un seul sens, une confidence à une partenaire, un ami invisible, impalpable.

Oui... oui...ouiii! Je suis, je suis très ambitieux mais, mais l'ambition...n'en faut-il pas dans ce monde brute ? Si vous aviez l'Empire sur les épaules vous comprendriez très cher. Je peux vous assurer que la bouteille à des airs de véritable amie... Ahaha Il semblait mélancolique. Soupir Oui, l'alcool est un ami sur lequel on peut toujours compter n'est ce pas ? Je n'aime pas suivre les gens, être aux ordres de quelqu'un... Non...Tsss... Être un larbin ça ne me ressemble pas. Dire que j'ai fait comme tout le monde pour faire bonne figure auprès de mes proches. Si l'on pouvait me donner un aller simple pour Bajic sans être aperçu, je donnerai jusqu'à mes derniers Crédits pour partir. J'ai bien peur que ce "Kintaro" soit mon dernier espoir... Ahaha... Il observa son verre sans décrocher la moindre syllabe. Son regard était plongé dans le liquide rouge. Il reprit quelque peu ses esprits après un sursaut de nervosité.Que..que...Qu'ai-je encore dit ? ... Bon sang... Ne prêtait pas attention à ce que j'ai pu dire. L'alcool me joue des tours ces temps-ci. Si vous me le permettez je pense que...Il était prit de panique, il suait à grosse goute. Il devait trouver une excuse pour sortir de cette situation délicate.Je.. Je pense que je vais vous laisser. Je ...tousse .J'ai, j'ai besoin d'aller aux toilettes. Excusez moi !


Cordellio venait de se rendre compte qu'il venait de commettre une énorme erreur et que cette fois-ci la chance l'avait abandonné. Prit de panique, il ne sut réagir. Il était paniqué, il regardait à droite à gauche comme une proie effrayée et acculée. Il devait partir, fuir la tombe qu'il venait de creuser sous ses pieds ; il n'y avait plus qu'une seule solution. La fuite. Hélas pour lui, il ne pourrait échapper bien longtemps à l'ange de la mort qui lui tournait autour. Jouer avec la mort vous permet de gagner une peu de sursit mais la mort gagne toujours.
Il s'en alla bousculant la foule nonchalamment, se ruant vers les toilettes. Il était pressé, il avait peur, il s'était fait prendre de court. Cordellio avait peut-être besoin de dessouler un peu. Vu son état misérable, le raccompagner ne serait pas bien compliqué. Graham se retrouvait désormais seul mais pas pour longtemps, tandis que les groupies virent leur "cible" libre ; elles furent prises de vitesse. Par une jeune femme fine et gracile à la peau bleu céruléen. Rangeant son datapad tout en arrivant à proximité de son amant, Taniah afficha un sourire radieux. Elle avait tout ce qu'elle désirait, tout ce qui pourrait lui permettre d'envoyer le traitre au trou ou tout simplement dans le couloir de la mort. Le plus gros du travail venait d'être fait et Graham s'en était chargé à merveille. Un véritable professionnel, l'on peut dire qu'il avait la un véritable don pour faire parler les gens. C'est vrai que l'homme d'affaire arrivait à faire parler les gens avec une facilité déconcertante. Graham était en possession d'un véritable don, la jeune femme avait de quoi être impressionnée. L'agente s'approcha de son amant prenant délicatement sa main libre afin de la poser sur les courbes de sa hanche. Un baiser délicat sur la joue en guise de récompense pour son dur labeur et un sourire radieux exprimant un contentement certain.

Tu sais comment t'y prendre pour faire parler les gens Graham. Tu sais comment les ... charmer. C'est un vrai don que tu as là. Tu as quelque chose en plus que les autres n'ont pas, j'en suis certaine.
Ne t'inquiète pas pour Cordellio, il doit tenter de dessaouler à l'heure qu'il est. Je me chargerai de le surveiller en gardant un œil sur lui. Quand le moment sera venu je le récupèrerai et je l'emmènerai avec moi. Tu n'y vois pas d'inconvénient j'espère ?

Ariès trempa le bout de ses lèvres bleutés dans le liquide couleur bordeaux, plus pour gagner quelques précieuses secondes que pour apprécier le vin.
Maintenant que j'ai ce que je veux. C'est à mon tour de t'aider, histoire que nous soyons quitte. Par où commençons nous ? J'espère que nous n'aurons pas à nous séparer, ces minutes ont été ... interminable.
Taniah afficha un large sourire avant de d'étouffer un rire du revers de sa main gauche.
Je vois que tu n'as pas pu échapper à la boisson, après tout tu n'avais aucune chance d'y échapper en sa présence.
L'amante avait l'air triste, mélancolique même. Elle savait que la soirée n'allait pas s'éterniser, que faire après celle-ci ? Continuer à en profiter jusqu'à l'aube ou bien se retirer avant le retrait de la lune ?
Lorsque nous en aurons finit avec nos tâches respectives...Que ferons-nous ? Allons-nous nous séparer ? Ou bien préfères-tu que nous profitions encore un peu de la fête ? Ici, dans ton vaisseau, ailleurs. Le choix t'appartient mais l'heure tourne, la clôture n'est pas encore arrivé, dieu merci il nous reste encore un peu de temps..


La suite des évènements ne dépendait que de Graham, à lui de voir la suite des préparatifs. Blottit contre l'homme d'affaires, la jeune femme attendait avec impatience la suite des opérations. Elle espérait que cette rencontre ne se termine pas en même temps que la fête.
#32300
Les révélations de Cordellio finirent par lui faire boire le calice de la confession jusqu'à son terme, à tel point, qu'il laissa Graham "en plan" mais apparemment, ce délai allait mis à partie par la contrepartie féminine de Graham, qui ne laissa aucune "ouverture" à ses rivales présentes sur place.

Graham sourit aux compliments de Taniah :

- Oh je crois que j'ai juste poussé notre ami dans la bonne direction, être là au bon moment, rien de plus...Mais son intention de rejoindre Kintaro est évidente et il semble très pressé.

Graham réfléchit à la proposition double de sa compagne :


- Passer un jour loin de toi va me sembler une éternité mais si tu veux vraiment m'aider, cela va être un travail de longue haleine, ne serait-ce que pour faire converger nos intérêts respectifs...Je dois retrouver des cargos et leurs équipages, je connais les dernières coordonnées de leur route, maintenant il va falloir pister ceux qui les ont kidnappé...

- Soit on monte un piège sous la forme d'un autre convoi, soit on s'y prend autrement...Une idée ?


Graham était curieux des suggestions à venir...
#32306
Humble, Graham était trop humble. Sa prouesse était loin d'être anodine et loin d'être à la porté de n'importe qui ou du premier venu. Réussir à faire parler un Impérial qui plus est sur ses gardes et nerveux. C'était un exploit. Il avait certes de l'éloquence et du charisme mais même avec ces mêmes atouts, l'agente n'aurait pas fait mieux. Il devait avoir une botte secrète, un moyen de lui faire délier sa langue, de le mettre en confiance et de le pousse de manière muette à se confier. Ce serait bon à savoir, peut-être utiliserait-elle ce même atout pour ses missions futurs une fois qu'elle saurait de quoi cela s'agissait.

- Oh je crois que j'ai juste poussé notre ami dans la bonne direction, être là au bon moment, rien de plus...Mais son intention de rejoindre Kintaro est évidente et il semble très pressé.

Tu es trop humble, je l'aurai fait parler avec bien plus de difficulté que toi. Tu l'as fait passer aux aveux avec une facilité déconcertante. Il faudra que tu me dises un jour quelle est cette botte secrète. Qui sait. Peut-être me servira t-elle lors d'un de mes rendez-vous avec mes clients. Peut-être pourrais-je gagner mieux ma vie avec cet atout dans ma manche.


Allait-il lui dire ? Elle n'en savait trop rien. Après tout un magicien ne dévoile jamais ses tours de magie même aux intimes. Taniah était certaine d'une chose, un jour elle arriverait à percer ce mystère. L'homme d'affaire renfermait tant de secret. Cela lui donnait une irrésistible envie d'en savoir plus mais elle freina cette pulsion en se recentrant sur la suite des opérations. De tout évidence son travail consiste à découvrir des secrets, celui-ci ne serait pas à but professionnel mais plus personnel. Cela était plus vue comme un jeu qu'autre chose, le jeu du chat et de la sourie. Dans le jacuzzi la Chiss avait endossé le rôle de la sourie cette fois-ci elle porterait la parure soyeuse du félin.

- Passer un jour loin de toi va me sembler une éternité mais si tu veux vraiment m'aider, cela va être un travail de longue haleine, ne serait-ce que pour faire converger nos intérêts respectifs...Je dois retrouver des cargos et leurs équipages, je connais les dernières coordonnées de leur route, maintenant il va falloir pister ceux qui les ont kidnappé... Soit on monte un piège sous la forme d'un autre convoi, soit on s'y prend autrement...Une idée ?

Ariès pinça les lèvres. Un travail de longue haleine. Cela n'engageait rien de bon et vue sa situation actuelle l'aide s'avèrerait très compliqué mais pas impossible.

Et bien... Mes zones de recherches sont des lieux très précis et le laps de temps que l'on me donne pour récupérer la perle de rare de mon client est très limité. Ce qui fait que je ne peux me permettre de vagabonder, même aux alentours. Malgré ce "détail" très compromettant, je pense que je pourrais t'aider en revanche il faudra être particulièrement rapide, le temps joue très souvent contre moi dans mon métier.

Elle écouta la suggestion de son amant. Celle-ci était simple et efficace, comme elle avait l'habitude d'aimer.

Cela pourrait effectivement être une excellente idée oui. En revanche ferons nous partie des appâts ? Ou bien observerons nous en retrait ? En restant caché dans l'un des cargos et en nous laissant délibérément attraper, nous aurions la possibilité de passer leur filet de sécurité sans être repéré et une fois au cœur du nid. Malgré le danger, il sera difficile pour les pirates de gérer un soucis interne. Surtout si nous restons de vrais ombres.

Soupir

Que de travail en perspective... Si nous suivons ton plan à la lettre alors je pense qu'il est inutile de s'attarder ici. Après tout le lieu en question n'est pas Naboo mais tes coordonnées.
Tu sais je suis étonné. Je m'attendais à ce que tu veuilles utiliser Cordellio afin d'avoir un appui ou une taupe au sein de Bajic. D'après ce que j'ai cru comprendre il voudrait se rendre là-bas et il saurait par quel moyen il pourrait avoir la sympathie du maitre des lieux. Si j'ai bien compris ton employeur a eut quelques soucis de ce côté de la Galaxie. Je pensais que tu aurais manipulé Cordellio pour parvenir à tes fins.


Erreur de sa part. Taniah venait de laisser parler l'agente et non la femme aimante. Graham s'avait-il déjà le véritable métier de la Chiss ? Peut-être quoi qu'il en soit, elle préféra toujours lui cacher la vérité.

Bien puisque rien ne nous retient ici. Je propose que nous partions qu'en pense-tu ? Tu as une idée des choses que nous pourrions faire ? Ton vaisseau ? Un lieu tranquille à l'écart des regards ? Le brouhaha constant commence à me donner des vertiges...


Elle fit signe à Graham de se diriger vers la sortie. Elle n'avait pas à s'en faire pour Cordellio, il finirait bien par sortir des toilettes. Et une fois qu'il se serait rendu compte que Graham le faiseur de trouble n'est plus dans les parages, il ferait retomber la pression en buvant encore et encore jusqu'à la fermeture. Il était donc question de timing. Elle déposa un doux baiser sur la joue de l'homme d'affaires, elle espérait partir définitivement de cet endroit qui lui était devenu insupportable.
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