- mar. 9 juin 2015 19:35
#18041
L'ambiance était électrisante. La chaleur corporelle accumulée avec tous ces frottis de popotins libérait dans l'air assez de degrés pour chauffer la calotte de Hoth pour s'en faire une station thermale comme on en voit dans la Bordure. Un p'tit coin de paradis où les nanas plantureuses se bousculaient, les cocotiers - ou équivalent, faites pas chier - créaient juste l'ombre qu'il fallait pour que votre petit doigt de pied soit en-dessous de 45°, et où la chaleur écrasante faisait tourner les commerces de boissons fraîches qui servaient leurs cocktails à 40 sous avant de se retirer dans leur antre sataniste où ils poussaient d'inhumains hurlements en repensant à tous ces pigeons arnaqués pour la Gloire du Maître de Tous Les Temps : le pognon.
Et ce soir, dans cette atmosphère chaude et opportune, j'avais donné rendez-vous à un sérieux gaillard dans une arrière-salle privée de ce bar qu'on disait huppé sur Taris, ce qui en faisait en gros un bar moyen pour le commun galactique. Rien de bien folichon, mais assez propre au final. Juste très cher, surtout. A la base cette arrière-salle servait pour accueillir des strip-tease privés - ce qui n'était pas légal compte tenu de la situation de cet honorable établissement - mais le patron avait bien voulu nous épargner la présence d'une quelconque femelle se dandinant devant nos yeux.
[table align="left" border="0"][font=Lucida Fax]On doit encore atteindre longtemps comme ça ?[/font]
[font=Lucida Fax]Attend un peu aussi ! Il a que 2 minutes de retard.[/font]
[font=Lucida Fax]Avant, 30 secondes vous donnait des envies de meurtre, de mémoire.[/font]
[font=Lucida Fax]Des envies ? De MEMOIRE il y avait un vrai cadavre à la clef...[/font]
[font=Lucida Fax]Vous êtes trop dur avec mon jeune élève. Des fois il faut savoir relâcher la pression... au moins a-t-il appris la patience.[/font]
[font=Lucida Fax]Hein ? L'autre fois il a jete son sandwich à la figure d'Alcibiade parce qu'il avait le col de chemise relevé ![/font]
[font=Lucida Fax]Oui, ça c'est bien vrai.[/font]
[font=Lucida Fax]Ca te faisait une gueule de con faut dire.[/font]
[font=Lucida Fax]Je plussoie la demoiselle twi'lek. On ne peut décemment pas...[/font] [/table]
Je souris et les regardais s'engueuler joyeusement. Ce genre de prise de tête innocente était courant, mais ça témoignait surtout de quelque chose de formidable : on s'adorait tous. Notre groupe, formé sur les seules bases de mes caprices, était sans doute le plus hétéroclitement drôle et soudé de cette galaxie. Chacun, après ma "disparition", avait vaqué à ses occupations. Dana Rangre étant portée disparue, ils avaient peu à peu choisis des voies différentes. Il en avait fallut du temps pour que je les retrouve... mais pour cela il avait d'abord fallut me retrouver, moi. Plus de 6 mois d'exils sur Rhen Var, en fait je ne sais même plus combien de temps ça avait duré. C'est le Sensei qui m'y avait trouvé, gelé, en pose méditative. Et il m'avait raconté qu'en effet, mes compétences n'étaient que du vent...
Oh je savais me battre, mieux que beaucoup de gens dans cette galaxie, mais tout n'avait été qu'illusions... une machine 100% humaine programmée à coup de puces électroniques et de faux souvenirs. Une expérience ratée qui avait échappé au contrôle de son maître...
Et depuis quelques temps, sur Rhen ar, loin de toute médication, un nouveau problème était apparut : la maladie. Un saut me faisait souffrir, mes gestes, autrefois précis et pleins d'énergie, avaient du être rendus autrement mortels grâce à de froides exécutions, un style plus maîtrisé et moins tape-à-l'oeil. Sensei n'en aurait pas été plus ravi... comme avant, pendant 2 mois nous nous étions entraînés, mon étant l'ombre projetée de cet être incroyable qui m'apprenait à dominer un combat. Mais il était clair que les combats en série n'étaient plus pour moi, l'infiltration, les courses libres... plus rien de tout ça. Maintenant, j'allais devoir user de mon esprit.
[table align="left" border="0"][font=Lucida Fax]Et pour ça, je vais avoir besoin de toi.[/font] [/table]
Les autres continuèrent de s'engueuler joyeusement, ne semblant pas m'avoir entendu. Mais en fait, à y repenser... je ne m'adressais pas à eux...
[table align="left" border="0"][font=Lucida Fax]Oui, c'est à toi que je parle.[/font] [/table]
A qui ? Mais qui pourrait donc être le toi, hein ?
[table align="left" border="0"][font=Lucida Fax]Un indice... il est forcément humain, probablement masculin à quelques exceptions près, et il est derrière un écran d'ordinateur ou de tablette, et pour les plus avares en bon goût, sur un GSM. Ouais, toi qui me lit.
Tu as pas remarqué les deux gros astérisques de part et d'autre ? C'est plus une phase dialogue mon pote, c'est une phase que j'introduis maintenant et qu'on nomme Aparté.
C'est à dire que là, je te parle, comme en dialogue, mais à TOI, et ton personnage, tes PNJs, ils en bitent pas une, pour eux je dis rien de ce genre, je bouge pas, le temps s'arrête et reprend où il s'était arrêté. Si tu veux te servir de ce que je dis quand tu vois ces deux gros astérisques, crois-moi tu vas manger de la mandale.
Le but c'est de pomper un concept bien sympathique d'une création plus suivie que les miennes. Et ouais, ça s'appelle être un rat. Là ça te semble un peu nul comme intro, mais ce genre de chose ne vient qu'au naturel, là j'introduis ce concept comme un acte de jurisprudence pour pas que tu joues l'étonné plus tard si t'essaye de me faire un coup en traître.
Maintenant, on va pouvoir reprendre. Officiellement, il s'est pas passé une seule milliseconde de conversation, vu ? Allez, à plus tard, Balthazar.[/font] [/table]
Revenant à la "dispute" qui se tramait, j'attendais en lorgnant l'entrée du bar, pour distinguer la silhouette du joyeux larron qui avait reçu un message bien implicite sur la nature du sujet. Il savait que j'étais accompagné, il ne savait juste pas qui j'étais. Et quand il le saurait... nul doute qu'il aurait une belle surprise !
En attendant, j'attirais à moi Sara, qui vint s'installer sur mes genoux, tout en continuant à se prendre la tête avec Alcibiade. Putain ce qu'ils m'avaient manqué ces lascars...
[table align="left" border="0"][font=Lucida Fax]Allez chérie, va t'asseoir à ta place... je crois que notre invité vient d'arriver.[/font] [/table]
La silhouette attendue s'approcha à pas assurés... Et Alcibiade conclut distraitement :
[table align="left" border="0"][font=Lucida Fax]Mais je maintiens que cette chèvre est arrivée là par hasard. Je suis pas zoophile non plus.[/font] [/table]
Et ce soir, dans cette atmosphère chaude et opportune, j'avais donné rendez-vous à un sérieux gaillard dans une arrière-salle privée de ce bar qu'on disait huppé sur Taris, ce qui en faisait en gros un bar moyen pour le commun galactique. Rien de bien folichon, mais assez propre au final. Juste très cher, surtout. A la base cette arrière-salle servait pour accueillir des strip-tease privés - ce qui n'était pas légal compte tenu de la situation de cet honorable établissement - mais le patron avait bien voulu nous épargner la présence d'une quelconque femelle se dandinant devant nos yeux.
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[font=Lucida Fax]Attend un peu aussi ! Il a que 2 minutes de retard.[/font]
[font=Lucida Fax]Avant, 30 secondes vous donnait des envies de meurtre, de mémoire.[/font]
[font=Lucida Fax]Des envies ? De MEMOIRE il y avait un vrai cadavre à la clef...[/font]
[font=Lucida Fax]Vous êtes trop dur avec mon jeune élève. Des fois il faut savoir relâcher la pression... au moins a-t-il appris la patience.[/font]
[font=Lucida Fax]Hein ? L'autre fois il a jete son sandwich à la figure d'Alcibiade parce qu'il avait le col de chemise relevé ![/font]
[font=Lucida Fax]Oui, ça c'est bien vrai.[/font]
[font=Lucida Fax]Ca te faisait une gueule de con faut dire.[/font]
[font=Lucida Fax]Je plussoie la demoiselle twi'lek. On ne peut décemment pas...[/font]
Je souris et les regardais s'engueuler joyeusement. Ce genre de prise de tête innocente était courant, mais ça témoignait surtout de quelque chose de formidable : on s'adorait tous. Notre groupe, formé sur les seules bases de mes caprices, était sans doute le plus hétéroclitement drôle et soudé de cette galaxie. Chacun, après ma "disparition", avait vaqué à ses occupations. Dana Rangre étant portée disparue, ils avaient peu à peu choisis des voies différentes. Il en avait fallut du temps pour que je les retrouve... mais pour cela il avait d'abord fallut me retrouver, moi. Plus de 6 mois d'exils sur Rhen Var, en fait je ne sais même plus combien de temps ça avait duré. C'est le Sensei qui m'y avait trouvé, gelé, en pose méditative. Et il m'avait raconté qu'en effet, mes compétences n'étaient que du vent...
Oh je savais me battre, mieux que beaucoup de gens dans cette galaxie, mais tout n'avait été qu'illusions... une machine 100% humaine programmée à coup de puces électroniques et de faux souvenirs. Une expérience ratée qui avait échappé au contrôle de son maître...
Et depuis quelques temps, sur Rhen ar, loin de toute médication, un nouveau problème était apparut : la maladie. Un saut me faisait souffrir, mes gestes, autrefois précis et pleins d'énergie, avaient du être rendus autrement mortels grâce à de froides exécutions, un style plus maîtrisé et moins tape-à-l'oeil. Sensei n'en aurait pas été plus ravi... comme avant, pendant 2 mois nous nous étions entraînés, mon étant l'ombre projetée de cet être incroyable qui m'apprenait à dominer un combat. Mais il était clair que les combats en série n'étaient plus pour moi, l'infiltration, les courses libres... plus rien de tout ça. Maintenant, j'allais devoir user de mon esprit.
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Les autres continuèrent de s'engueuler joyeusement, ne semblant pas m'avoir entendu. Mais en fait, à y repenser... je ne m'adressais pas à eux...
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A qui ? Mais qui pourrait donc être le toi, hein ?
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Tu as pas remarqué les deux gros astérisques de part et d'autre ? C'est plus une phase dialogue mon pote, c'est une phase que j'introduis maintenant et qu'on nomme Aparté.
C'est à dire que là, je te parle, comme en dialogue, mais à TOI, et ton personnage, tes PNJs, ils en bitent pas une, pour eux je dis rien de ce genre, je bouge pas, le temps s'arrête et reprend où il s'était arrêté. Si tu veux te servir de ce que je dis quand tu vois ces deux gros astérisques, crois-moi tu vas manger de la mandale.
Le but c'est de pomper un concept bien sympathique d'une création plus suivie que les miennes. Et ouais, ça s'appelle être un rat. Là ça te semble un peu nul comme intro, mais ce genre de chose ne vient qu'au naturel, là j'introduis ce concept comme un acte de jurisprudence pour pas que tu joues l'étonné plus tard si t'essaye de me faire un coup en traître.
Maintenant, on va pouvoir reprendre. Officiellement, il s'est pas passé une seule milliseconde de conversation, vu ? Allez, à plus tard, Balthazar.[/font]
Revenant à la "dispute" qui se tramait, j'attendais en lorgnant l'entrée du bar, pour distinguer la silhouette du joyeux larron qui avait reçu un message bien implicite sur la nature du sujet. Il savait que j'étais accompagné, il ne savait juste pas qui j'étais. Et quand il le saurait... nul doute qu'il aurait une belle surprise !
En attendant, j'attirais à moi Sara, qui vint s'installer sur mes genoux, tout en continuant à se prendre la tête avec Alcibiade. Putain ce qu'ils m'avaient manqué ces lascars...
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La silhouette attendue s'approcha à pas assurés... Et Alcibiade conclut distraitement :
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