L'Astre Tyran

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Taris est un monde densément peuplé, urbanisé et pollué à l'extrême. Les classes supérieures occupent les sommets des gratte-ciels tandis que les plus pauvres vivent privés de lumière dans les couches inférieures. Loin du sommet des bâtiments, la surface est principalement composée de marais nauséabonds et de champs d'épaves de vaisseaux.
Gouvernement : Empire
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By Aldrax Kist
#31230
… Prendre garde à ne pas sombrer et marcher constamment vers la Lumière. Quelle philosophie de vie stupide. Les imbéciles qui sombraient véritablement étaient des fous imprudents et inconscients de leurs propres limites. L’infection d'une énergie malsaine. Ce discours était à vomir. Helera avait bien fait son travail, le Zabrak répétait gentiment sa leçon. En fin de compte, tout bon combattant qu'il était, il ne valait pas grand chose.

Et pourtant… ce n'était seulement que la pointe de l’iceberg... ne fut-il pas également le parcours de Mya, en comparaison, jusque dans une certaine mesure… voyait-elle le reflet de ce qui la dégoûtait chez elle, en Marak ?

La déception se faisait sentir pour Mya. En plus de paraître indifférent à ses émotions, Marak lui servait ce genre de concept sur la force préconçues par une bande de Jedi monomaniaques. Il lui avait coupé l’appétit, bien qu’elle n’avait pas touché à son assiette depuis plusieurs minutes déjà. Une constatation s’abattit alors sur la jeune femme. L’esprit de Marak était étroit. Sa pensée était pauvre.

PAUVRE !?? Et pourtant, encore une fois… n’eut été de cette indifférence volontaire, de se contrôle sur ses émotions, de cette étroitesse d’esprit, rien de tout ceci n'aurait pu prendre place en temps, ni en lieu… Sans l’aide d’Helera et de l’Ordre Gris, Marak n’aurait été rien de plus qu’un animal sans cage, un ravageur de monde de plus, dans cette galaxie… Au mieux, un chasseur de prime ramenant exclusivement la tête de ses cibles, en guise de preuve. Marak releva un seul sourcil, lisant le langage non-verbale de la peau verte


    « Ranath: Je suis les enseignements d'un Sith…. Helera étant bornée et obtue, elle a considérée qu'il était nécessaire de me sauver, ma condition lui déplaisant. Elle rejette ce que je suis. Je ne crois pas en la dualité de la Force que tu me sembles évoquer. Il n'est pas une ligne droite, tracée entre ombre et lumière, que nous devons nécessairement longer. Tout ne peut pas être résumé avec ces concepts simplistes. »

Mya haussa les épaules et se leva de table, tandis que Marak, toujours le sourcil sur-élevé au garde à vous, l’avait à l’oeil. Les étoiles défilaient désormais au dehors. Elle s’approcha de la baie, tournant le dos au Zabrak, comme fatigué de devoir encore et toujours expliquer le potentiel du côté obscur, pour le peu qu’on lui porte attention…

    « Ranath: Tu luttes contre le Côté Obscur. Tu crains d’y sombrer. Toute cette force que tu investis à le fuir te plongera dans les ténèbres. Tu fermes les yeux sur une réalité du monde. Ignorant, tu ne peux que te perdre. Apprends à comprendre ce pan de la Force, maîtrise-le et tu seras enfin vraiment libre de suivre la voie qui t’est propre, sans peur et sans entraves. »

Comprendra-il ? Ne pas voir le Côté Obscur, le fuir, c'est précipiter sa propre chute. Le contrôler, c'était devenir maître de soi. La Sith pivota finalement vers Marak, offrant à ses yeux une mine triste.

    « Tu es l'une des seules personnes qui pourraient m'inspirer confiance. Qui pourraient m'aider. J'ai le sentiment d'avoir besoin de toi, et la certitude que tu te battras toi aussi contre moi. »

    « Marak: Moi... J’ai peur du côté obscur ? ... Je baigne là-dedans depuis ma “tendre enfance”... je pense bien savoir de quoi il en retourne ! Je sais de quoi je suis capable et jusqu’où j’ai dû repousser mes limites pour survivre dans cet environnement, c’est bien plus le pan de la force “lumineux” qui m'effraie, si y’a de quoi c’est pire que le côté obscur... Malgré le fait que je voudrais bien faire, j’ai n’ai pas eu le luxe de naître, avec comme héritage. le sang d’un noble et/ou saint homme qui coule dans mes veines, jusqu’à preuve du contraire !! »

Maintenant, La peur... est un joueur important dans notre vie, mais tu as toujours l’option de décider jusqu’à quel point.. Tu peux passer toute ta vie, à imaginer des fantômes du passé, s'inquiéter du chemin à suivre pour le futur… mais au bout du compte, tout ce qui sera en ton pouvoir, c’est ce qui se passera au moment présent, dans des décisions qui seront basées, pour la plupart, sur une émotion d’amour ou de peur ! Beaucoup d’entre-nous choisissent leur chemin en fonction d’une peur, déguisée en objectifs pratique… Souvent, ce que nous voulons vraiment semble hors d’atteinte... et donc considéré comme ridicule de l’espérer, alors on n’ose même pas demander à la force pour un tel souhait. Moi je dis… que je suis la preuve que l’on peut se permettre d’oser demander à la force… et je dis que Mya aussi une de ces preuves...

Helera aurait pu devenir un grand personnage dans le domaine de la force, mais elle a peur et ne croit pas que se soit possible, alors elle a fait un choix conservateur, en s’installant sur Arkania !... Un jour, elle s’est fait rejeter, renvoyé, congédié, de l’entente qu’elle entretenait avec la dirigeante, et depuis, tout l’Ordre Gris inclus, a du faire ce qu’il pouvait pour survivre. J’ai appris plusieurs grandes leçons de vie de mon mentor, notamment que nous pouvons échouer à des tâches/objectifs que nous ne voulons pas, alors pourquoi ne pas prendre la chance de faire et vouloir ce qui te défini et que tu aimes vraiment !

Qui suis-je vraiment ? je me suis demandé… que serai-je sans la célébrité. Qui serai-je, si je disais des choses que personne ne veut pas vraiment entendre… ou si je défiais les attentes que ces gens ont de moi !? Mais nous, les êtres sensibles à la force, devrions être tellement en avance sur les «moins-sensibles», parce qu'on expérimentent et échangent à un tout autre niveau avec la force présente en chacun de nous… Nous devrions savoir déjà qui nous sommes, la force nous le répète tout le temps, pour autant qu’on l’écoute !

Et cette paix, cette soi-disant paix, que nous cherchons tous à atteindre, réside quelque part au-delà des personnalités individuelles, au-delà de la perception des autres, des inventions et des apparences déguisées, même au-delà des efforts quels qu'ils soient… Tu peux jouer le jeu, combattre dans les guerres, bâtir un empire autant que tu le souhaites… mais pour trouver la paix, tu dois savoir laisser tomber l’armure… Ton besoin d’acceptation, peut te rendre invisible au reste de la Galaxie ! Moi je dis , qu’il vaut mieux risquer d’être vu, dans toute sa gloire, que de devenir invisible dans standardisation Galactique !

L’imagination, sera toujours entrain de te fabriquer pleins de scénarios, autant bons que mauvais, et notre égo tentera par tous les moyens de nous garder embourbé dans ses scénarios. Nos yeux ne sont pas que des voyeurs, mais aussi des projecteurs, qui font parcourir une seconde histoire par-dessus la vision originale, une vision que nous regardons quotidiennement… C’est la peur qui compose cette seconde vision… et le titre de ce film que nous projettons est : «j’en veux toujours plus !»

C’est, la voix, de l’ego… si tu l’écoutes, toujours il y aura meilleur que toi… peux importe à quel point tu performes, jamais l'ego ne te laissera un jour de repos, et ce jusqu’à ce que tu laisses une marque profonde dans la galaxie, jusqu’à ce que tu atteignes l’immortalité… Alors que tout ce que tu as à faire… c’est de laisser savoir à la force ce que tu désires et travailler vers ce désir, ou laisser tomber et regarder la parade qui passe. L’important, c’est pas de nécessairement savoir comment ça va arriver pour toi, mais d’être ouvert d’esprit, et quand l’opportunité se présente dans la vie, saisie-la ! Et ne t’en fais pas si tu manques ta chances, parce qu’il y en aura toujours d’autres opportunités…

Et pourquoi ne pas donner sa chance en la foi… pas la religion, pas l’espoir, mais la foi elle-même… faut se méfier de l’espoir… l’espoir revient un peu à mendier… l’espoir marche à travers le feu… mais la foi saute par-dessus sans problème…

Qui est-tu vraiment Mya ? Moi je ne peux rien faire pour t’aider directement, je ne peux qu’être là pour toi, mais je ne peux rien faire que si tu le désires vraiment…


    « Marak:J’ai toujours été loyal envers ceux qui méritaient mon respect et ma confiance… Je t’ai accordé aveuglément cette confiance, dès le jour où nous nous sommes rencontrés, escortant Sam… j’ai toujours respecté la décision des autres quant à leurs actions, tant que ça ne me nuit pas trop directement… On a des convictions différentes, c’est clair, mais passé ça... Je crois que toi et moi, on a plus d’affinités que tu ne voudrais te l’avouer. Je ne souhaite pas me battre forcément contre toi… j’ai foi en toi Mya, j’ose croire que jamais je n’aurai à te faire face au point d’en venir au sabre contre toi, même si à quelque part je considère que tu fais fausse route…. comme je tiens profondément à toi, je me battrai autant pour toi, que contre toi si tu me force à me défendre…. parce que je t’aime ! mais bon encore faut-il que se soit réciproque... »

Marak venait de laisser tomber un de ses masques un instant, laissant transparaître clairement à Mya une pensée un peu plus profonde que traditionnellement… même son Mentor ne l’avais jamais vu réellement… elle pouvait seulement se douter qu’il y avait quelque chose de spécial chez lui, sans pouvoir pour autant expérimenter en quoi il diffère des autres cas typiques, ce pourquoi il fût monté Général si vite, pas pour c’est compétences, bah sûrement un peu, mais beaucoup plus pour tester sa volonté, faire ressortir ce qui se cache sous le masque des apparences.
#31312
    Fausse route ?! De qui se moquait-on ? Que savait-il de la route empruntée par Ranath. Que savait-il de sa vie et de ses convictions. Était-il de ceux qui ne juraient que par le bien et le mal ? La Sith est le mal. Encore une idée préconçue. Combien d’insensibles provoquaient des guerres dans leur misérable vie ? Combien de victimes leur étaient dues ? Les qualifiait on pour autant d'engeance maléfique ? L’Empereur. La Présidente. Combien de morts ? Ceux là défendaient des causes opposées. Qui des deux était le mal ? Qui était le bien ? Qui faisait fausse route ? Et toi, chasseur de primes. Comment jugeais-tu la bienfaisance de ton employeur ? La fausse route n'était qu’histoire de point de vue, quintessence de la subjectivité. Comment le Général pouvait-il juger de la portée positive ou négative des actes de la Mirialan. Comment osait-il …

      « Tu m'aimes ? »

    Elle avait laissé échapper sa question bien malgré elle. Voilà qui mettait fin à la tempête qui intérieurement ravageait la jeune femme. Elle laissait place à un millier de questions.

    Il m'aime.

    Pourquoi, comment, quelles implications. Pourquoi, de nouveau. Pourquoi. Il n'y avait rien à aimer. Qu’est ce que ça voulait dire ? L’amour. Une porte ouverte sur un désert sentimental. Marak l'avait poussée doucement, pour laisser voir à Ranath l'étendue de son néant affectif. Mya avait aimé son maître, comme un apprenti aimait son mentor. Mais cela, Ranath l’ignorait. Mya avait aimé Helera, comme un anonyme aimait son ami. Mais cela, Ranath l’ignorait. Mya avait aimé Isabo, comme un guide aimait son protégé. Et cela, Ranath s'en doutait. Mais jamais, de toute sa vie, Ranath n'avait aimé quelqu'un avec son coeur et de toute son âme, comme une jeune femme aimait son amant. Jamais. Elle était restée sourde et aveugle à la chose amoureuse, autant que ses prétendants étaient restés muets. Personne, jamais.

    La Mirialan fut prise d'un vertige. De la main, elle chercha un appui. Elle trouva la baie vitrée, plaqua son dos contre et ne bougea plus. Devant elle, Marak. Ses yeux voyaient, mais ne regardaient plus.

      « Pourquoi ? »

    C'était une question idiote, Ranath en avait conscience. Pourtant, elle ressentait ce besoin de la poser, et de trouver rapidement une réponse. Elle aurait voulu savoir immédiatement, sans que le Général eut à parler. Comment pouvait-il lui faire comprendre ? Comment, après tout ce qu'il venait de dire, pouvait-il prétendre à l’aimer ? Toutes ces questions, la Sith ne put les formuler. Elle se trouvait là, prise au piège avec la déclaration du Zabrak et l’oppressant jugement qu'il avait prononcé en amont. Fausse route. Alors quoi ? Se battrait-il pour la remettre sur le droit chemin ? À nouveau, s’annonçait la tempête.

    Fuir. Se recroqueviller. Ne plus bouger. Des instincts si simples. Il l’aurait laissée faire, il l’aurait laissée partir. Mais Ranath était incapable de réagir. Quelque chose, de plus effrayant encore, la tétanisait. Mya. Marak aimait Mya. Toujours Mya. Comment lui dire ?

    Ce n'est pas la bonne personne. Je ne suis pas Mya. Je ne me souviens pas de Mya.

    La peur était trop grande, insurmontable. La Mirialan se laissa glisser jusqu'au sol, dos contre la vitre blindée. La peur d'une conscience passée, le jugement de soi. Ranath se sentait incapable de parler, de se relever, de poser sur Marak un regard furtif. Incapable. Pourtant il le fallait. Elle ne pouvait s’effondrer sans explication. Rien ne vint, pas un mot. Des larmes se mirent à couler sur ses joues, elle les cacha vainement, enfouissant son visage au creux de ses mains. La douleur, lentement, refit surface, perçant d'une tempe à l’autre. Les mains de la Mirialan abandonnèrent les joues pour presser le crâne.

    Yeux fermés, mâchoire crispée, Ranath n’articula que quelques mots, presque inaudibles.

      « Je ne me souviens pas. Je n'ai que ça. »

    Ses mains s’ouvrirent devant elle, désignant le Général, en l’état, devant elle. Elle n'avait que Taris.
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By Aldrax Kist
#31435
    « Ranath: Tu m'aimes ? »

Elle avait laissé échapper sa question bien malgré elle. Voilà qui mettait fin à la tempête qui intérieurement ravageait la jeune femme. Elle laissait place à un millier de questions.

    « Ranath: Pourquoi ? »

La Mirialan fut prise d'un vertige. De la main, elle chercha un appui. Ranath était incapable de réagir. Quelque chose, de plus effrayant encore, la tétanisait. Mya. Marak aimait Mya. Toujours Mya. Comment lui dire ? Ce n'est pas la bonne personne. Elle n’est pas Mya. Elle ne se souvient pas de Mya.

En réponse à son vertige, Marak feinta d’aller à son chevet pour amortir sa chute vertigineuse… mais bon, un main sur la baie vitrée fît tout aussi bien l’affaire… Sa réaction à elle le rendait perplexe… il espérait pour les fleurs, mais était prêt à recevoir le pot ! Le fait qu’elle ne fasse ni un ni l’autre, ni chaud ni froid, créait un suspense imprévu, non désiré… autant elle tentait de se reprendre, de se contenir… autant il devait répondre à la question ! Marak s’agenouilla alors que Mya continuait de glisser le long de la baie vitrée

    « Marak: Ça fait déjà longtemps que je ne me suis pas senti dans un tel état, On n’a pas passé beaucoup de temps énormément de temps ensemble à vrai dire, mais l’empreinte que tu as laissée sur moi à l’époque a réveillé certaines émotions que je ne croyais plus digne de ressentir pour moi-même… Simplement avec quelques paroles et un sourire de ta part… D’ordinaire, je manipule, je prends ce que j’ai besoin et je passe à la suite… mais avec toi, j’ai ce désir de vouloir faire autrement. »

La peur grandissait, insurmontable. La Mirialan se laissa glisser jusqu'au sol, dos contre la vitre blindée. Ranath se sentait incapable de parler, de se relever. Elle ne pouvait s’effondrer sans explication, mais aucuns mots ne fendit l’air. Des larmes se mirent à couler sur ses joues, elle les cacha vainement, enfouissant son visage au creux de ses mains. La douleur, lentement, refit surface, perçant d'une tempe à l’autre. Les mains de la Mirialan abandonnèrent les joues pour presser le crâne. Yeux fermés, mâchoire crispée, Ranath n’articula que quelques mots, presque inaudibles

    « Ranath: Je ne me souviens pas. Je n'ai que ça. »

Ses mains s’ouvrirent devant elle, désignant le Général, en l’état, devant elle. Elle n'avait que Taris.

    « Marak: Alors si tu ne te souviens pas, laisse-moi tenter de te montrer ? »

Marak s’installa sommairement dans une position à genoux propice à la méditation, invitant la jeune femme à se laisser aller à tenter l’expérience… pas qu’elle eut trop le choix, alors qu’il joignit doucement ses mains aux siennes … Lentement, après le temps nécessaire à établir une connection sereine dans le couple… des flash d’images de cette rencontre marquante pour Marak parvinrent à Mya …




[...]Ils avaient 2 jours devant eux… [...] avec Sam, Marak étendit la vision de son esprit dans le but d’établir un lien télépathique avec Sam via la Force, accéder à la mémoire de Sam pour revisiter une des manifestations de son don, comprendre en image ce que des dizaine de milliers de mots ne pourraient qu'à peine écorcher la surface du potentiel de ce don

[...] La navette s’écrase à quelque cents mètres de la base scientifique… Marak inspecta du regard ses deux collègues féminins [...] L’autre, à la peau d'un vert prononcé et les yeux d'un bleu azur... des cheveux noirs et lisses encadrent un visage aux traits fins qui affiche un air sérieux et déterminé. Trois tatouages ornent le front, le menton et les joues. La jeune femme à l'allure distinguée se déplace avec grâce. Sa musculature saillante prouvait qu’elle serait une adversaire de taille au combat, alliant aisance et dextérité. [...]


    « Mya: Tu t'es introduit dans l'esprit de l'enfant, qu'y as-tu vu ? »

    « Marak: Ce petit est vraiment tourmenté, j’espère juste qu’ici ils vont vraiment l’aider, pas juste l’étudier et/ou le disséquer. »

Avec l’accord de Mya, Marak lui remit le jeune entre les mains, s’avança vers la porte en duracier et sans gêne, s’y découpa une porte d’entrée avec son sabre laser d’une lueur orangé…

    « Marak: Et voilà !... Si ces dames veulent bien se donner la peine d’entrer, c’est beaucoup plus chaud et moins venteux à l’intérieur ! »

Marak, repris ensuite Sam dans ses bras et laissa Mya et Mira passer tandis qu’il fermerait la marche. Mya lui rendis l'enfant une fois fait, affichant un fin sourire amusé. lui rappelant quelqu’un agissant dans le même genre: Helera. Marak était-il un Gris lui aussi ? [...]

    « Ranath: Nous devons avant tout retrouver Sam. Qui sait ce qui a bien pu commettre un tel carnage. »

Marak suivit Mya, comme son ombre, couvrant ses arrières, son sabre à la main.

Mya éclaira soudain une tâche de sang séché sur le sol et en suivis les éclaboussures jusque sur le mur voisin. La proximité de Sam offrit aussitôt la vision de la mort du pauvre homme. Rejetant d'abord l'horreur avec un sursaut de surprise, et pivotant vers la sortie, Mya tomba nez-à-nez avec Marak dont elle avait presque oublié la présence. Il semblait bien plus grand qu'à l'extérieur des bâtiments. Illusion ?

Mya planta un regard azur dans les yeux du zabrak pendant ce qui me sembla durer plusieurs minutes. Il ne s'écoula en réalité que quelques secondes avant que son cœur ne retrouve un rythme raisonnable.

[...] Dans un coin de la pièce, Marak vit un amas de corps, probablement le garde-manger de la créature, regroupant une bonne partie du personnel de la station… Sur ce piédestal humanoide trône un petit cube qui émet une lueur verdâtre. Son aura est étrange et on la ressent à travers tout le dortoir. Au pied de cet amas de corps, Marak pu reconnaître le petit garçon, Sam étendu avec une blessure au front, difficile de dire à cette distance s’il respire encore ou non. Juste à côté de l’amas de cadavres, ou pouvait voir qu’une autre pièce derrière, qui selon le plan, devait nous mener vers la salle des générateurs…

Marak s’avança d’un pas dans la pièce tout en s’adressant à Mya…


    « Marak: Sam est là… »

[...]Une main griffu et 4 griffes de la créature fini dans le mur le transperçant, entre Marak et les deux femmes…. mal visé semble-t-il. La créature aurait fait mouche n’eut été de Marak qui avait bougé d’un pas.

Mya s'élança à son tour vers l'attaquant, alors que Marak tentait de la maintenir dans son étreinte. Saisissant sa chance, d'avoir une cible quasiment immobile, Mya dégaina sa lame améthyste de son sabre laser et bondis vers la tête de la créature avec pour seul objectif de lui transpercer le crâne au niveau de la tempe…




Une bribe d’une seconde vision filtra jusqu’à l’esprit de la Mirialan… datant de bien avant sa première rencontre avec Marak, ses traits physique étaient plus jeune …

Un lourd et Dur souvenir de son passé… Marak était au chevet d’une femme, endormi, couchée dans un lit à l’hôpital… de part sa grandeur, il se tenait pratiquement au-dessus d’elle prenant appuis sur les “gardes” du lit qui empêcherait la patiente de tomber du lit involontairement. Quelqu’un se tenait derrière eux avec une blouse blanche, légèrement en retrait, attendant patiemment. Marak se pencha vers elle… sa bien-aimée, lui donna un dernier baiser sur le front, la contempla quelques secondes, puis se retourna à moitié vers l’homme en retrait derrière pour lui faire signe…

À ce signal, l’homme s’exécuta et débrancha l’assistance au maintien en vie de la patiente… bientôt le «Bip!» lent mais régulier dû muter pour une note funeste et continu… un point d’orgue qui marqua se soir là, irrévocablement, le décès de la conjointe de Marak… Le souffle court, les glandes lacrymale s’activant, pour une rare fois depuis sa vie d’enfance sur Dathomir, il déposa doucement sa tête contre la sienne front sur front et laissa couler quelques larmes… ses épaules sautillant d’un pleure silencieux. Marak reparti avec le bracelet qu’il lui avait offert, qu’elle portait religieusement, un dernier souvenir matériel de sa conjointe… De retour chez lui, il déposa le bracelet tout juste à côté du réveil-matin.

[...] Marak était maintenant habillé de circonstance, car en ce matin pluvieux, avait lieu les funérailles, le dernier au revoir, où il se sentait largué à chaque instant routinier ou sa vie de couple l’animait, il se retrouvait seul… il ne l’était pas!... mais il en avait l’impression. C’est seul qu’il se rendit au funéraille, pourtant il y avait nombre de gens présent à l’enterrement, la quasi totalité des membres de la famille de sa conjointe… de son côté, personne… ça ne lui faisait rien au fond que personne ne soit venu, c'eût été pire encore que ça ne l’est déjà de toute façon, Marak redoutait simplement le fait de devoir affronter la vie sans elle !

Marak resta après la cérémonie à fixer l'épitaphe, sous la pluie battante… il s’en foutait carrément… même lorsqu’une fois de retour chez lui, où une petite réunion de la famille “par alliance” était organisée, Marak se tenait devant le mur vitré du salon, toujours à contempler du regard errant, cherchant des réponses à des questions d’introspection… Personne ne venait le déranger, la réunion se passait plus ou moins sans lui, ce que tous respectaient, anticipant le fait que sûrement Marak voudrait être seul, et personne n’irait lui chercher des problèmes avec ça.





La connection entre Marak et Mya coupa… l’échange avait duré quelques secondes de trop… ce second souvenir n’avait pas pour but d’être partagé, mais Marak dût ouvrir son esprit plus qu’il ne l’aurait initialement souhaité, pour faire valoir son point… Peu de gens savent, et sachant que rien ne ramènerait le passé au présent… rien ne justifiait d’en parler, Mya ne pouvait que découvrir une facette caché dans l’ombre du colosse… qu’il avait déjà été amoureux, qu’il l’avait perdu et enterré… et qu’il avait fait une croix de revivre un jour d’un amour vraie, sans armure, sans carapace… mais voilà qu’en cette soirée, après Algaus Prime et Taris, aujourd’hui il voyait de nouveau cette possibilité refaire surface…

Marak lâcha prise de ses mains, sans pour autant les bouger, laissant le loisir à la jeune femme de retirer les siennes, ou non...


#31794
    Marak vint à la rencontre de Ranath, il s'assit face à elle, étreignant ses mains dans les siennes, un contact rassurant que la jeune femme n’osa pas contester. Puis le Zabrak, avec calme et concentration, bâtit un lien. Infime au départ, de plus en plus solide avec les secondes défilant. Tandis qu'il était tourné vers sa mémoire propre, la Mirialan l’observait. Elle le dévisageait, son regard courait du sommet de son crâne jusqu'à la pointe de son menton, s’attardant sur ses paupières closes, l’arête de son nez, les strilles de ses lèvres. Ici et là, des marques de vie, ridules prématurées dues à un mimique récurrent ou cicatrices discrètes témoins d’aventures risquées. L’inspection battait son plein quand l'esprit de Marak effleura celui de la jeune femme. Repliée sur elle-même, elle rejeta dans un premier temps l’invitation, trop méfiante pour un partage de ce genre. Une nouvelle pression de mains réconfortante. Tout va bien. La résistance de Ranath s’amoindrit, sa pensée se joignit à celle du Général, le contact télépathique s'établit en douceur.

    Les bribes d'une vie passée. Un jour parmi tant d'autres. Une rencontre. Ranath vit Mya. Droite et fière, dans une robe noire aux manches brodées, la tête couverte d'une large capuche. La Mirialan, projection de l'esprit de Marak, tourna la tête vers la spectatrice abasourdie et posa sur elle un regard déterminé. Tout en la Jedi inspirait force et courage. Force et courage. Ranath ne put contenir un frisson d’effroi. Pourquoi Mya avait-elle eu un jour besoin de transposer ce pouvoir, de l'esprit vers la peau ? Pourquoi le tatouage ? Le doute. La honte. La perte d'identité. Au fond d'elle, la Sith le savait, mais cette vérité ne collait pas à l'image de Mya. Pendant ce temps, le souvenir suivait son cours avec un combat violent contre un monstre féroce. Là encore, la Jedi fit montre d’une dextérité et d'une vélocité peu communes. Déformation du souvenir par le Général ? Ou véritable potentiel ? Ranath n'était sûre que d'une chose : Mya était plus rapide, plus adroite et plus puissante. Mya était une menace.

    Le monstre s’écroula, l’obscurité se dissipa pour laisser place à une chambre au décor pâle. Un moment spécial, redouté puis regretté, empli de tristesse. La Mirialan s'en trouva d'abord bouleversée, perdue dans un souvenir intime. Les images fragmentées et muettes se succédaient à une vitesse déraisonnable. Elle ne put en saisir que quelques couleurs et quelques formes. Restait ce sentiment douloureux. Le sentiment de Marak. De toute évidence, ça n'avait rien à voir avec Mya. Le Zabrak arracha le lien qu'il avait plus tôt construit, coupant brusquement le contact et faisant sursauter la Sith.

    Ranath, en regagnant les abords du réel, découvrit la mine renfrognée du Général. Il ne tenait plus ses mains, les laissait aller librement. Aussi la Mirialan ramena t-elle vers elle ses dix doigts viridiens pour les cacher sous ses bras. Le silence, si lourd, séparait désormais les deux sensitifs. Elle ne savait que penser de ce second aveu. Était ce une confidence ? Un acte manqué ? Une erreur ? Le mutisme du Zabrak s’éternisait. Attendait il quelque chose en retour ? Ranath ne donnerait rien, pas question de s'exposer. Elle savait désormais tout ce qu'elle avait besoin de savoir. Marak avait livré, sans y songer, des renseignements précieux. Une mise en garde. Mais alors que la Sith se remémorait en d'autre termes l’avertissement du premier souvenir, sa pensée dériva sans sommation vers la seconde révélation. Un résidu de l'échange télépathique. Un retour de bâton imposant mille questions.

    Machinalement, elle plaça de nouveau ses mains dans les siennes, avec la volonté de partager quelque chose à son tour. Un changement d'avis de dernière minute. Elle-même cependant ne vit pas venir le coup qui allait être porté. Était-il le fruit d'une bonne intention gâtée ? Ou une simple et sommaire trahison ? Tiens, vois plutôt l’actuelle réalité, ta Mya comme tu la rêves n’existe pas. Alors que Marak s’était appliqué pour établir une connexion douce, Ranath se montra maladroite, presque brusque. Des restes du contact télépathique mourant, elle ramina le lien éphémère. Regarde.

      Taris.
      Les égouts, le tunnel, les cadavres par centaines se mouvant sans entrain.
      Au sol, l’un d’eux, éventré.
      La main de Ranath lui arracha le coeur.

      Une large table ovale.
      Helera.
      Le Prince. Un sursaut de regret.
      Marak.
      Au centre : lui, le Tout Puissant.
      L’éclat de sa voix rompit brusquement la discussion.
      Le sourire de Ranath répondit à son appel.

      Les entrailles d'un Destroyer impérial.
      Des cadavres par millier.
      L’agonie.
      Une souffrance sans équivalent.
      Le Prince.
      La souffrance du Prince. Sa peur. Sa détermination.
      Les épreuves partagées.
      Le sabre de Ranath fendit violemment le crâne décharné d'une abomination.

      Ansion.
      L’enfer.
      Les Sang Purs, partout.
      La mort de toute une planète.
      Une explosion.
      La chair brûlée, la peau tailladée, Ranath franchit la barrière orageuse.
      De l'autre côté, les bras de Darth Krayt retinrent sa chute.
      Son Maître.

      L’ombre.
      L’obscurité.
      Deux yeux brillant dans le noir.
      Le Tout Puissant.
      Une douleur atroce.
      Une connexion.
      La foudre s’abattit sur Ranath.

      Un monceau de déchets.
      Helera, enragée.
      La Mirialan, plus virulente encore.
      Une pluie d'acide.
      Deux lames en opposition.
      La Grise frappa sans retenue.
      Ranath jura sa mort.

      Korriban.
      Le désert froid.
      La mâchoire du Tuk’Ata se referma sur le sabre améthyste.

      Un désert chaud.
      Le sable.
      Le vent.
      Darth Krayt, main tendue.

      La chute.
      Seul le bouclier avant fonctionnait encore.
      Le vaisseau plongeait à toute vitesse vers le point d'impact.
      Il atteignit le sol avec un grand fracas de tôles brisées, de vies broyées.
      Tous s'étaient recroquevillés, tous avaient péri.
      Demeurait la Mirialan, dans la main de la Force, protégée par un son esprit tenace.
      Des mois et des mois de travail …
      le dôme doré, soudain, explosa, rejetant le regard intrusif du Zabrak.

    Au moment où le lien télépathique implosa, la Sith se remit brusquement sur pieds. De plusieurs pas, elle s'éloigna. Ce tour qu'on venait de lui jouer la poussa dans son ultime retranchement. Sa main droite cherchait en vain une arme laissée en cabine. Prise de cours, acculée, Ranath hurlait.

      « LAISSE MOI ! DÉGAGE ! »
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By Aldrax Kist
#31929
Au moment où le lien télépathique implosa, cela avait donné l’effet d’un uppercut à la pointe du menton de Marak, le faisant s’étaler au sol comme un vieux chiffon usé tombant par terre. Le corps demeura inerte quelques secondes… La Sith, elle, se remit brusquement sur pieds. De plusieurs pas, elle s'éloigna. Ce tour qu'on venait de lui jouer la poussa dans son ultime retranchement. Sa main droite cherchait en vain une arme laissée en cabine. Prise de cours, acculée, Ranath hurlait.

    « Ranath: LAISSE MOI ! DÉGAGE ! »

Sa voix résonnait comme un écho à l’infini, plus un cri strident incompréhensible qu’une requête impérative… Lentement il reprenait ses sens un par un… Il voyait trouble, peinait à respirer, bougeait avec difficulté comme si tout son corps était engourdit…

    « Marak: Que… Que c’est-il passé ? »

Marak se remit péniblement debout, cherchant un appuis à chaque pas qu’il tentait de faire, il longea la paroie du mur menant à la porte pour se diriger vers l’infirmerie… Laissant la femme seule dans la salle… à sa sortie, Marak croisa sur son chemin Sam qui passait par là, par hasard…

    « Marak: Sam, prend soins de notre invitée! On doit tous les deux faire le point sur ce qui vient de se passer. Quand elle se sentira prête à discuter de nouveau, fait-moi signe... nous reprendrons à tête reposé… Si tu me cherches je suis à l’infirmerie ou dans mes quartiers. »

    « Sam: O… Oui Maître ! »

Se tournant vers la jeune femme il affichait un air interrogateur du genre "WTF ?"

    « Sam: euh… Ça va ? Vous semblez tendus tous les deux... »

Étendu sur le lit de l’infirmerie, assisté par son infirmier ainsi qu’un droïde médical, ils étaient là à faire une batterie de test pour tenter de déceler le pourquoi du comment Marak était pris d’une migraine soudaine, se doutant bien là que ça relevait plus des histoires avec le côté mystique de la force qu’avec la science… Tandis que Marak lui-même repassait en boucle les images qu’elle eut décidé de lui partager en retour, trouver une faille qui fit d’elle ce qu’elle est aujourd’hui et non plus qui elle fût jadis… Le but n’étant pas de trouver le moyen de ramener ce qui fût nécessairement, plutôt de comprendre et assimiler la réalité d’aujourd’hui…

Marak était-il attiré seulement par son physique ? Pour ça, la galaxie toute entière offrait son lot d’exotisme pour satisfaire un tel appétit…Twi’lek et Zeltronne n’en sont que deux exemples, non c’était plus que ça… une “connection” qu’il avait pressenti auprès de Mya la première fois… une connection qu’il cherchait à trouver de nouveau, auprès de Ranath, avant de recevoir ce violent coup de fouet qui le ramena péniblement et douloureusement à la réalité sur le pont inférieur du Black One…

    Dommage, mais je suis chez moi ici, je ne peux pas “dégager”, ni te laisser ...pensa-t-il… Pour l'instant je vais m'éloigner, mais il faudra bien finir ce qui a été commencé, ensuite tu feras bien comme tu l’entends, en connaissance de cause...

Marak se laissa engloutir dans la force dans une transe méditative afin d’y retrouver le calme et la sérénité, dissiper la douleur du coup de fouet reçu… et du rejet encaissé… À son réveil, le coup de fouet s’était dissipé, plusieurs heures avaients passées, plusieurs questions fusèrent à son esprit… Ne sachant pas ce qu’il était advenu de son équipage, de son apprenti, ou encore de la Mirialan qui occupa sans cesse ses pensées des dernières heures méditatives…

Se trouvant allongé sur un lit, à la station médical en orbite de Chandrila, Il était complètement seul, dans son plus simple apparât, un sous-vêtement cachant l’arsenal de reproduction, 2 chemises d’hôpital devant et derrière, qui malgré tout furent encore trop ajusté pour sa taille, les coutures déchirèrent au fur et à mesure de ses premiers mouvements !

Était-elle toujours présente ? Où avait-elle déjà pris le chemin du retour pour récupérer son vaisseau ? Il espérait que non, mais devait déjà se préparer à cette éventualité, devoir patienter pour terminer une discussion sans mot


#31992
    Un cri muet. Un appel au secours silencieux. Marak s'en fut pourtant, titubant, pour laisser place à Sam. Le désespoir s’abattit sur Ranath. Elle échangea avec le gamin un regard empli de détresse. Il tenta bien de l'interroger, mais elle ne répondit pas. Le Zabrak disparut au bout du couloir. Aussi la Sith voulut à son tour quitter la pièce et rejoindre sa cabine. La vue de la table dressée l’en empêcha cependant. Un bel effort gâché. Ranath se sentit défaillir en approchant de la place qui fut la sienne. Sam se précipita pour l'aider mais elle retint son geste d'un signe de main. Pas la peine. La jeune femme tira une chaise afin de s'y asseoir. Là, face aux plats et aux assiettes, elle laissa de nouveau échapper ses larmes, sous le regard ahuri de Sam. Marak avait fait tant d’efforts pour qu'elle se sentit à l'aise… tout était gâché.

    La Mirialan aurait voulu revenir en arrière. Tout effacer. Tout recommencer. Et que tout ceci n’eut jamais existé. Toutes ses larmes n’y changèrent rien. Et après des heures de suppliques silencieuses, elle regagna sa cabine. Elle s'y enferma jusqu'à la fin de voyage. Allongée sur la couchette, elle revivait une fois de plus la connexion avec le Zabrak et son échec. À la recherche de ses souvenirs, Ranath avait souvent ressenti ce coup de fouet à l’approche du dôme. Elle n'avait jamais imaginé que cela pouvait affecter un éventuel spectateur. La conclusion de tout ceci s’avérait douloureuse. Il était nécessaire de se tenir loin des autres, loin du Zabrak. Comme elle l'avait toujours fait. Consciemment. Et inconsciemment. Elle était un être néfaste. Tout autant que les autres lui étaient néfastes. Instinctivement, la Mirialan s’accrocha au lien partagé avec son apprentie. Où es-tu ? Ce n'était qu’un maigre réconfort. Qui imposait de dissimuler son malheur. Mais de sentir cet esprit vif, quelque part dans la Galaxie, lié à elle, la Sith se libéra doucement de son chagrin. Jusqu’à s'endormir.

    Bien des heures plus tard, Sam, en toquant à la porte de la cabine, réveilla Ranath. Ils étaient arrivés. L’on transféra Marak du vaisseau à la station. Opération que la Mirialan suivit de loin, à bonne distance des infirmiers et de leurs diagnostics. Les médecins occupèrent longtemps la chambre du Général. Ce temps, Ranath le dépensa en achats. Elle voulait se changer, quitter ces vêtements, effacer son échec. L'un des points de vente de la station lui permit de trouver pantalon, tshirt et veste à sa taille, dans des tons bruns et gris. Sans plus attendre davantage, la Mirialan regagna la chambre du Zabrak pour constater que les médecins l'avaient désertées.

    Ses vêtements d'emprunt serrés contre elle, la jeune femme observait Marak. Elle se tenait debout, à côté du lit. L'espace d’un instant, elle voulut le toucher, effleurer son visage, poser la main sur son épaule. Mais elle n'en fit rien, serrant davantage l'ensemble prêté par le Général. Après de longues minutes d’immobilité, la Mirialan remisa les deux vêtements sur la seule table de la chambre et investit l'unique fauteuil à disposition. De là, elle pouvait observer le Zabrak allongé. Prostrée, elle laissa vagabonder ses pensées.

    Marak. Il n’avait commencé par montrer que des défauts. Une grande gueule arrogante, selon Ranath. Un soldat libre. Trop assuré de sa compétence. Dépourvu d’humilité. Avec un intarissable besoin de rouler des mécaniques. Un être abjecte selon les critères de la Mirialan. Qui ne méritait que mort ou mépris. Il s’était pourtant rattrapé. Dévoilé, pensa-t-elle. Et s'était montré sous un autre jour. Supercherie ou vérité ? Marak. Il l'aimait. Elle s'en méfiait. Jamais Ranath n'avait vécu pareille situation, jamais. Cette expérience l’effrayait. Si le Zabrak disait vrai, s'il l'aimait, et que tout ceci n'était pas qu’une blague humiliante, alors la Mirialan avait à s’interroger. Pourquoi. Elle avait déjà une partie de la réponse. Mais c'était insuffisant. Ce n'était pas assez pour la convaincre. Et puis … elle, l'aimait-elle ? Comment savoir. Qu’éprouvait-on dans ces cas là ? Quel effet cela faisait-il d'aimer ? Tant de questions sans réponse. Ranath s'en trouvait un peu perdue.

    Un soupir, un mouvement du Zabrak, tirèrent Ranath de ses pensées. Il était réveillé. Machinalement, elle s'approcha. Elle se posta près de lui, sans un mot. Le regard du Général se posa sur elle. Elle s'était changée. Les mots ne venaient pas. La Mirialan aurait voulu fuir, mais quelque chose dans l’expression du Zabrak l'en empêchait. Il était assis sur ce lit d’hôpital, dans une chemise trop petite pour lui, le drap couvrant encore l'essentiel, jusqu'aux hanches. Il avait été blessé, il ne comprenait pas. Dans un désir de rédemption, Ranath vint s'asseoir au bord du lit. Marak était juste là, tout près. Tournée vers lui, elle hésita. Elle céda finalement, posant sa main sur l'épaule du Zabrak.

      Pardon.

    Une pensée timide. Un contact superficiel. La Mirialan aurait juré être incapable d’avancer davantage. Quelque chose pourtant, la poussa à s’approcher. Sa main remonta jusqu’à la nuque de Marak. Une dizaine de centimètres, tout au plus, les séparait. De cette proximité découlait une multitude d’émotions et de sensations, toutes différentes, toutes éprouvantes. La peur. De l'inconnu, du mensonge, de se perdre. L'envie. De fuir, d’être plus proche, de … qui avait rompu la distance ? Lui ou elle ? Les lèvres de Ranath rencontrèrent celles de Marak. Un échange timide qui produisait d'étranges sensations, un contact à la fois surprenant et agréable. Le Zabrak avait franchi une limite que nul n’avait auparavant outrepassée. Et il en profitait alors, faisant durer ce baiser inattendu. Ou bien était-ce elle qui ne voulait plus se séparer de lui ? Était-ce une forme d’amour ?

      Avec toi …

    La pensée était incertaine, le lien tumultueux. Si proches. Si … faibles. Quelle erreur. Se perdre en amour était la voie de la faiblesse. Recule. La jeune femme se détacha de Marak. Quelque chose n’allait pas. Indescriptible. Une distraction. Elle s’était laissée distraire. Tout ceci ne pouvait mener qu’à un déconvenu. Une fatidique erreur. Va-t-en. Son coeur battait la chamade. Elle se leva du lit, ses traits trahissant son inquiétude, ses mains invitant le Zabrak à ne pas se lever à son tour. Fuis. En à peine quelques pas, Ranath rejoignit la porte de la chambre, et sans plus se retourner, disparut dans le couloir. Les pas rapides devinrent une course, de couloirs en escaliers, jusqu’à rejoindre les allées centrales, vers le terminal de la station. Chaque foulée l’éloignait de Marak, chaque inspiration la couvrait davantage du Voile.
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By Amertume
#32083
C'est quoi ces machins ? Dans un sac même pas prévu à cet effet en plus ? Qui a confondu poubelle et service médical de la station encore ? C'est vous Frank ?

Le dénommé Frank, un illustre Duro dont le vrai nom n'était pas Frank d'ailleurs, haussa les épaules et secoua la tête. Les Duros avaient la mémoire absolue alors lui reprocher d'avoir oublié une consigne au demeurant fort simple, ça ressemblait à une mauvaise blague. Surement que ses collègues avaient oublié qu'il n'oubliait jamais rien. Heureusement que lui n'oubliait pas qu'eux oubliaient qu'il n'oubliait pas, sinon tout le monde aurait oublié de ne pas oublier. Vous suivez ?

Je pense, Dr Tyrell, que vous devriez lire le message joint dans la poche avant de ce sac... Et aussi le mémo envoyé sur votre terminal que nous avons tous reçu par ailleurs.

Vous voulez dire que vérifier que c'était pas une erreur mais une livraison certes imprévue mais néanmoins réelle, personne n'avait pensé à le faire ? Bigre, c'est que ça devient inquiétant là tout ça. Le professionnalisme scientifique dans la Confédération c'est plus ce que c'était. Moi j'pense que c'est parce qu'ils sont en orbite de Chandrila, le climat est tellement vivifiant et agréable en bas, ça favorise pas la concentration et... Je m'égare. Mince, on dirait que je suis pas concentré non plus ce soir ha ha !

Vous avez lu ce message ? « De la part du Général Koress et son amie Mya, un cadeau qui pourrait potentiellement vous permettre de trouver un remède à ce putain de virus rakgoule ! » non mais ils délirent ou quoi ? C'est qui ces gugus d'abord ? Ils se prennent pour qui ? Ils croient qu'il suffit de déposer un sac rempli d'organes et de viscères et merci tchao ? Mettez-moi ça à la poubelle et qu'on n'en parle plus !
En fait, Dr Tyrell, vous avez dû oublier aussi le second mémo, qui était tout aussi important que le message pour comprendre à quel point on ne devrait pas faire ça.
Frank, vous commencez à me pomper l'air à toujours penser à tout !
Pas ma faute si je n'oublie rien...

Car oui, il y avait un second message, légèrement plus important et pas du genre qu'on pouvait ignorer. Il portait la signature et le sceau de la Prima en personne et indiquait qu'il fallait traiter la demande du Général avec la plus grande attention et le plus grand respect. Bon ben autant pour la poubelle du coup. Va donc falloir s'y mettre.

Les scientifiques s'attelèrent donc à la tâche peu ragoûtante d'examiner les échantillons gracieusement fournis par nos 2 aventuriers solitaires. Le premier constat facile à noter, c'était que les échantillons étaient dans un état... Disons, peu reluisants. Quelqu'un avait salopé le boulot en extrayant tout ça d'une rakgoule et n'avait pas franchement assuré pour ce qui était de la méthode de conservation. Voilà ce qui se passe quand on laisse les amateurs prendre les choses en main...

Les premiers résultats furent clairement décevants : oui, on avait là bien tout un tas de morceaux d'organisme rakgoule/victime de rakgoule mais ça n'était pas suffisant. Il en fallait plus : plus d'échantillons, plus de spécimens, vivants ou morts, plus de moyens, plus d'effectifs, plus de tout. On ne pouvait pas juste ramener un sac d'organes, le livrer, dire « fait ton office bourreau », saluer et espérer obtenir la pierre philosophale. Il fallait des directives précises, une direction dans les recherches clairement définie...

Pour faire simple, il fallait investir argent, moyens, intelligence et temps. En sachant que de toute façon, les quelques scientifiques travaillant d'ores et déjà sur le projet ne se faisaient pas d'illusions : une seule fois par le passé on avait pu créer un sérum contre la peste rakgoule mais il avait été perdu. Cela s'était passé plusieurs millénaires auparavant et depuis, personne n'avait jamais pu réitérer l'exploit. Qui sait, peut-être y arriverez-vous ? Ou peut-être pas. Mais il faudrait mettre les petits plats dans les grands en tout cas, clairement.
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By Aldrax Kist
#32098
Ambiance

Un soupir, un mouvement du Zabrak, il s’était réveillé. Machinalement, elle s'approcha. Elle se posta près de lui, sans un mot. Les regards se croisèrent. Elle s'était changée. Elle aurait voulu fuir, mais quelque chose dans l’expression du Zabrak l'en empêcha. Assis sur ce lit d’hôpital, le drap couvrant encore l'essentiel. Sans trop asvoir pourquoi, il avait été blessé. Dans un désir de rédemption, Ranath vint s'asseoir au bord du lit. Il était juste là, tout près. Tournée vers lui, elle hésita. Elle céda finalement, posant sa main sur l'épaule du Zabrak.

    « Ranath:]Pardon… Avec toi... »

Une pensée...un contact superficiel. Quelque chose pourtant, l'invita à se rapprocher. Sa main remonta jusqu’à la nuque de Marak. Une dizaine de centimètres, tout au plus, les séparait. De cette proximité découlait une multitude d’émotions et de sensations, toutes différentes, frissonnantes... éprouvantes. Le souffle court, à fleur de peau de l’une… la petite brise soufflante dans son cou de l’autre… Peur. inconnu, déni, attirance, perdition... L'envie. De fuir, de proximité, de … Qui avait rompu la distance ? Lui ou elle ?

… PEU IMPORTE !!! Les lèvres de Ranath rencontrèrent celles de Marak. Un échange, bien que timide, produisit d'étranges sensations, un contact à la fois surprenant et agréable. Le Zabrak avait franchi une limite, que nul n’avait auparavant, oser outrepasser. Ou bien était-ce elle qui ne voulait plus se séparer de lui ? Il en profita alors, faisant durer ce baiser «ina-tant-attendu». Doucement l’intensité du baiser augmenta, dans un échange légèrement plus intense… vigoureux, où le contact des lèvres s’ouvrirent lentement, pour laisser place à une variante d’un baiser plus… langoureux… les caresses sur la nuque de l’une, l'exploration des mains de l’autre sur la joue et la taille de la Mirialan… Leurs pensées fûrent incertaines, le lien tumultueux. Si proches. Si révélateur… Quelle erreur, pensa-t-elle !

La jeune femme finit par se détacher de «l’homme» ….du mâle. Quelque chose n’allait pas. Une regret ?... Son coeur battait la chamade. Elle se leva du lit, inquiète, ses mains dissuadant Zabrak à ne pas se lever à son tour, alors qu’il souhaitait l’étreindre pour la garder auprès d’elle encore et encore… Mais il n’en fit rien...

Quelques pas suffirent, Ranath prenait la fuite, et sans se retourner, disparue dans le couloir. Les pas rapides devinrent une course, de couloirs en escaliers, jusqu’à rejoindre les allées centrales, vers le terminal de la station. Chaque foulée l’éloignait de Marak, chaque inspiration la couvrait davantage du Voile.

Il resta planté là, bêtement assis sur le lit, à savourer sur ces lèvres le fruit d’un succès mitigé… il ne comprenait pas le pourquoi de cette fugue soudaine… Lui faisait-elle si peur ? Il n’eut jamais la chance de lui poser la question, il faudrait attendre pour voir la suite… si un jour elle oserait croiser volontairement son chemin...


«Une femme, c’est comme l’électricité
Si on sait s’en servir, elle illuminera ta vie
Si on la fatigue, elle s'éteindra
Si on joue trop avec, elle finira par te brûler
Si on l'énerve, elle peut disjoncter
Voilà !... Maintenant, tu es au courant »





Ils étaient tous prêt à repartir, tout le monde avait reçu son congé et libre de partir à la première occasion favorable… Marak était toujours dans sa chambre, qu’il jamais quitté durant tout son séjour, espérant un retour, qui ne vint jamais combler son souhait… Par contre, un rapport de situation arriva à son chevet expliquant le résulat… le manque de résultat en fait de son expédition sur Taris… invoquant une manque flagrant, de temps, d’argent, de compétences, de spécimens... mort ou vif… Le manque de directives précises, de protocoles, de moyens de recherche sur la peste Rakgoule… tous ces éléments indiquaient à Marak que son expédition n’aura pas servi à grand chose de concret… à très court terme du moins.

Il faudrait redoubler d’effort.. délier les cordons de la bourse, monter un échéancier, des expéditions répétitives… où à l’autre extrême, purifier la peste par le feu, limiter la propagation du contaminant à 1 seule planète… en la sacrifiant ! Quelle solution était la plus rentable, la plus sensée, il fallait faire la part des choses et soit prendre une décision basé soit sur le point de vue du coût… une décision d’affaire… ou tenter d’en sauver le plus de gens possible dans le processus de purification, une décision humaniste…

Cette décision n’était pas la sienne, il ne pouvait que faire une recommandation… encore fût-il qu’on lui demande son avis sur le sujet… Car tout ceci n'était le fruit que de sa propre initiative, dans le but d’aider un individu, qui dans une mauvaise interprétation des évènement, Marak pensait pouvoir aider quelqu’un atteint de la peste avant le point de non retour… qui au fond fut atteint d’un tout autre malaise…

Il attendit autant qu’il pu… forcer de devoir libérer l’endroit pour accueillir un nouveau patient, jusqu’à la toute dernière seconde il veilla dans l’espoir qu’elle revienne finir ce qu’elle avait commencée… mais certaines peurs sont plus difficiles à maîtriser que d’autres, admit-il humblement… à son tour il dû se résigner à tourner les talons reprendre son chemin qui était le sien, espérant pour le mieux, mais préparé au pire… Le Black one quitta le dock et lentement s’éloignit de Chandrila avec une passagère en moins à son bord, non pas sans remercier tous les gens qui eurent prit part à cette expérience improvisé en tout point, allant de la Prima insistant pour qu’on prenne sa requête au sérieux, jusqu’à l’infirmière qui prit soin de lui et son équipage…

Quel sera la prochaine destination du Black one ? Personne ne peut dire pour sûre quel sol ils fouleront prochainement… Une chose est sûre… Mya(Ranath) & Marak… leur chemin se croiseront de nouveau… La Force vous le certifie !


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