L'Astre Tyran

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Monde agréable et riche en ressources minérales, Muunilinst est le coffre-fort sur lequel veille jalousement le Clan Bancaire Intergalactique. Principale source de liquidités pour les Vestiges de l'Empire, la planète n'a pas souhaité rejoindre la Nouvelle République comme beaucoup d'ancien membres de la Confédération séparatiste.
Gouvernement : Neutre - Affinités avec l'Empire
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By Haya Fuu
#21086
Etait-ce une impression, ou Darth Krayt commençait à la serrer de près ? En tout cas, ce qui était certain, c'est que s'il continuait dans cette direction, Haya aurait bien du mal à contenir son appétit. Et le voilà qui, à nouveau, l'attirait à lui.

"- Pourquoi doit-il mourir ? Hé bien parce que j'en ai envie." L'Anzat sourit largement, appuyant sa déclaration d'un clin d'œil qui se voulait complice, puis elle repoussa le Sith du bout de son index, le désignant par la même occasion."Et qui le tuera ? Vous bien sûr. D'un tour de Force pour lui exploser le crâne, en le poussant sous une rame, en le découpant de votre sabre ou en faisant s'écraser un vaisseau monde Ithorien sur sa cafetière, peu m'importe." Puis la jeune femme se saisi du poignet de l'humain, pour conclure. "Je vous rends aussi votre main, elle pourrait vous être utile d'ici peu. Et sachez que je ne suis pas de ce genre de fille qui couche au premier assassinat.", enfin, ce dernier point était contestable, mais les quelques heureux élus qui auraient pu en témoigner n'étaient plus de ce monde pour donner leurs avis.

La cible était toujours un peu plus loin devant eux, s'engouffrant dans un passage souterrain qui devait mener aux quais. A cette heure la foule hétéroclite présente, principalement composée de Muuns, Humains, Twi'lek ou encore Sullustéens, n'était pas encore particulièrement dense, et garder l'homme en vue ne devait pas s'avérer trop difficile. Haya regarda rapidement autour d'elle et trouva sans difficulté ce qu'elle cherchait. Alors elle répondit à l'oreille de Krayt.
"- Vous avez raison. Se promener en couple peut-être une bonne idée.", sur ces mots, l'Anzat se détacha de l'homme pour s'accrocher au bras d'une passante quelconque.

"- Accompagnez-moi.", se contenta de dire l'Arcaniste, et la jeune femme, tel un droïd docile, acquiesça mécaniquement.
"- Je vous accompagne.", bras dessus dessous, les deux femmes poursuivirent leur chemin.
"- A tout de suite.", Haya envoya un petit signe d'au revoir au Sith.

La persuasion de Force n'était pas parmi les pouvoirs que l'Arcaniste maîtrisait le mieux. Et cette fois, Haya avait manqué de finesse en l'utilisant. Elle avait appliqué la Force à la volée, sans finesse, et surtout sans prendre la mesure de l'esprit auquel elle s'attaquait. Nul doute que sa victime mettrait un certain temps avant de pouvoir se défaire de l'injonction mentale qu'elle avait reçue.

Mais avant toute chose, l'Anzat souhaitait s'éloigner un peu du personnage qui prenait des allures de repas sur pattes bien malgré lui, et pressait son besoin de s'abreuver. Il n’était nullement nécessaire qu'un besoin, même aussi naturel que celui de se nourrir, vienne perturber sa mission. Après seulement elle s'interrogerait sur l'avenir qu'ils pourraient avoir en commun. Le Sith représentait une opportunité à de nombreux points de vue, et elle comptait bien se l'attacher dans tous les cas.

[table align="left" border="0" bgcolor=black]Pouvoir Utilisé :
  • Persuasion (Connu)
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By Haya Fuu
#23626
S'étalant sous toute la ville, le réseau de transport souterrain de Muunilinst constituait un inextricable réseau de voies et de tunnels qui requérait pour ses usagers une certaine expérience avant de pouvoir être empruntés sans trop de risque de s'y perdre. Haya avait perdu de vu le Sith depuis quelques minutes déjà, mais restait toujours à proximité de leur cible. A ses côtés, la jeune femme, qu'elle avait su persuader de l'accompagner, restait accrochée à son bras tandis que, petit à petit, elles s'enfonçaient toutes les deux dans le labyrinthe.

Les minutes s'écoulaient, et Fishpoint se rapprochait des quais sans que l'homme au visage tatoué ne se manifeste. L'Anzat n'était pas vraiment soucieuse de ne plus le voir, ou le percevoir. Elle avait quelques idées en tête pour la suite. Non, ce qui la perturbait le plus était bien de savoir si son partenaire d'un assassinat s'était éclipsé, s'il attendait me moment opportun pour agir, ou s'il attendait de voir quand elle-même se déciderait à agir. Mais dans l'esprit de l'Anzat, malgré ses interrogations, son objectif restait sa priorité. Si le Sith ne se décidait pas à agir elle le ferait en temps voulus, dès que l'occasion se présenterait.

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Et elle ne tarda pas à arriver, sous la forme du long escalier qui menait aux quais. Quoi de plus bête qu'une malencontreuse chute dans un escalier. Peut-être Fishpoint recevrait même une récompense pour finir ainsi ses jours. Trêve de réflexion, il était temps de passer aux choses sérieuses. L'Arcaniste pris une légère inspiration, avant d'opérer une première poussée au niveau des jambes du banquier alors qu'il entamait la descente de l'escalier, et il en fit presque un saut périlleux, si ce n'est qu'il retomba lourdement sur les premières marches, avant de commencer à glisser sur les suivantes.

Mais cet envol ne satisfaisait guère la tueuse. L'homme était encore bien animé et tentait déjà de se rétablir.

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By Haya Fuu
#25310
L'acrobatie de Fishpoint l'artiste n'avait pas manquée d'attirer les regards des quelques usagés présents. Pourtant aucun ne s'avança pour l'aider, tout au mieux certains compatirent à sa maladresse, autant qu'il y en avait pour en sourire.

Déçue d'avoir manqué une occasion aussi facile, l'Arcaniste sentait monter en elle la frustration de ne pouvoir aisément rattraper la situation à cause de sa nouvelle amie. Elle la congédia donc. Mais voilà que cette dernière ne l'entendait pas de la même façon, car au fond d'elle, elle savait qu'elle devait l'accompagner, quelque chose d'inexplicable et de plus fort que ses aspirations propres. Quelque chose qui tenait du divin ou de l'instinctif.

Pour l'Anzat, l'explication était déjà toute trouvée. Elle savait que l'usage de la Force pour manipuler les esprits n'était pas toujours sans conséquence pour les victimes. En l'occurrence, une simple injonction, au départ, s'était finalement retrouvée solidement ancrée dans l'esprit de la jeune femme. Et tout cela pour avoir voulu s'amuser. Fallait-il donc que le Seigneur Noir l'ai à se point distraite pour qu'elle commette de pareilles erreurs ?

Les deux femmes emboîtèrent s'engagèrent à leur tour dans les escaliers roulants pour rejoindre le quai qui s'était rempli petit à petit du brouhaha des conversations, alors que les passagers de regroupaient pour entrer dans la rame. Deux sonneries et le wagon reprenait sa route, rapidement lancé à pleine vitesse. Haya s'était installée derrière sa compagne, coincée entre une corporate en costume à l'air supérieur, et un groupe de Culisetto dont la conversation n'avait rien de compréhensible.

Les secousses irrégulières appliquées au sol par les changements de voies, autant que le roulis causé par la prise de virages à grande vitesse, constituaient une source de malaise pour l'Arcaniste qui, cette fois, comptait ne pas se rater. Alors elle entama un travail de détricottage de la mémoire de celle qui l'accompagnait. Rien d'aisé quand il fallait se concentrer sur son équilibre. La sonnerie annonçant l'ouverture des portes la tira de son travail. Un coup d'œil sur le fond du wagon. Fishpoint restait accroché à sa barre. Deux sonneries et le métro souterrain reprit son chemin. Un arrêt plus tard, l'Anzat estimait avoir fait ce qu'elle pouvait pour se faire oublier de la jeune femme, et tant que le lien était fort entre elle lui souffla : "Il est temps de rentrer chez soi."

Une sonnerie, les portes s'ouvrirent.
"- Il est temps de rentrer chez soi." déclara mécaniquement la jeune femme avant de s'avancer sur le quai. De l'autre côté du transport, Fishpoint s'était trouvé une place assise et se massait discrètement la cuisse en ruminant sur son manque de chance.

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By Haya Fuu
#25831
Installé sur un strapontin, le banquier se massait discrètement le mollet droit. Rarement il avait fait un tel saut. Miraculeusement, il ne s'en sortirait qu'avec quelques ecchymoses. La douleur le faisait ruminer contre son incapable de secrétaire. Obligé de quitter le bureau sans même savoir qui il allait rencontrer. Celle-là ne resterait pas longtemps à son poste, tout comme la précédente. En même temps il lui fallait gonfler son portefeuille, deux mois de suite qu'il n'avait pas atteint ses objectifs, et, pire que cela encore, un de ses contacts lui avait fourni des informations erronées, ce qui lui avait fait perdre une bonne partie de son chiffre, et quelques clients au passage.

A l'approche de son arrêt, il se redressa en s'accrochant à un des montant de métal. Le trajet ne lui avait pas fait que du bien, et sa jambe, à nouveau à devoir travailler, lui faisait bien comprendre qu'elle aurait préféré rester au repos. Mais les affaires n'attendaient pas. Les portes s'ouvrirent, il quitta son wagon en boitant, et s'est de ce même pas mal assuré qu'il entreprit de remonter vers la surface. Il grimaçait. Quel piètre interlocuteur il allait faire, à moins que sa mésaventure ne le fasse prendre en pitié par sa mystérieuse interlocutrice. On pouvait toujours rêver.

Autant pour se préparer mentalement que pour essayer d'oublier la douleur qui lui remontait le long de la jambe à chaque pas, Fishpoint révisait les quelques placements qu'il pourrait proposer. Et puis il y avait la petite affaire qu'il commençait à monter, peut-être pourrait-il lui proposer. Mais non, ce n'était pas raisonnable ou prudent. En même temps son interlocutrice n'était pas encore cliente de sa banque ... A voir.

Lentement il avait gravi un escalier en faux marbre pour rejoindre un vaste hall. Un instant il scruta la place, bien moins peuplée qu'aux heures matinales où la foule allait travailler. Les bruits de pas et les conversations raisonnaient sous le gigantesque dôme fait de métal et de verre. Comme tout habitué, Fishpoint privilégia un des accès latéraux plutôt que de passer par le porche principal.L'homme se positionna sur le côté gauche de la porte qui donnait sur l'élévator. Cela lui permettait, il l'avait déjà mainte fois constaté, de plus facilement entrer, mais aussi de rester à proximité de la porte en se glissant dans l'espace juste derrière les montants.

A l'ouverture des portes, il se raidit, prêt à passer à l'action, tel un coureur sur ses starting-blocks. Le flux des sortants fit place au flux des entrants, mais lui restait là, incapable de vraiment bouger. Une sensation étrange l'étreignait tandis que l'élévator se remplissait. Une jeune femme lui était passée devant et avait pris sa place. Pourquoi avait-il tant de mal à se mouvoir tout à coup ? Il restait à l'extérieur avec les quelques retardataires qui devraient attendre le prochain voyage, obligé de s'appuyer à la paroi de métal pour ne pas perdre l'équilibre. Ses jambes étaient tellement lourdes, ses bras tellement faibles. Sa respiration aussi était devenue difficile, alors qu'une douleur l'enserrait, comme si sa cage thoracique elle-même était soumise à de fortes pressions.

Un extraterrestre à l'allure éléphantesque émit un son guttural. Fishpoint avait la respiration sifflante. Deux touristes, à en juger par leurs sacs tout droit sortis d'une galerie marchande voisine, lui jetèrent un regard méfiant. Les portes se refermèrent, sans que le banquier y prêtât attention. Un craquement se fit entendre. L'élévator gagna en vitesse. Fishpoint cracha une gerbe de sang, tomba à genou, puis face contre terre.

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By Haya Fuu
#25863
L'effort que l'Arcaniste avait consenti pour en terminer avec son contrat l'avait quelque peu ébranlée. L'étreinte qu'elle avait utilisée ne comptait pas parmi les pouvoirs qu'elle maitrisait le mieux, et le décollage de l'ascenseur ne l'avait aidé en rien. Et si son objectif était atteint, ce qui restait encore à prouver, elle allait devoir faire une pause.

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Appuyée contre un pilier, elle attendait donc de reprendre ses esprits, et que les vertiges qu'elle avait cessent. Une sirène se fit entendre alors qu'une foule s'agglutinait autour de l'élévator qui aurait du la descendre vers le réseau souterrain de transports. Un véhicule de secours de la sécurité s'était arrêté, rapidement rejoint par un de la police du secteur.

"- Laissez passer les secours ! S'il vous plait Mesdames Messieurs ! Ecartez-vous ! Circulez !"
Un droïd médical était sorti d'une porte latérale et suivait le groupe de policiers, accompagné de deux secouristes en tenues bleue et jaune. Finalement les passants les plus pressés avaient abandonnés l'idée d'emprunter l'élévator, tandis que de nouveaux curieux venaient gêner d'avantage encore la circulation sur le trottoir.

Le minutes passèrent et les curieux commencèrent à se disperser. Haya, elle, restait installée contre son pilier à observer la scène. Enfin les portes s'ouvrirent à nouveau, laissant passer le droïd qui tirait désormais un brancard pliable, sur lequel se trouvait un sac noir. Il ne fallait pas être devin pour savoir ce qui se trouvait à l'intérieur. Quelques instants plus tard, il ne restait plus de cet incident qu'une trace à l'entrée de l'élévator, quelques niveaux plus bas, et d'ici à ce que le service d'entretien de nuit fasse son travail, demain il n'y paraitrait.

Mais pour l'heure, il fallait que l'arcaniste se trouve un endroit plus approprié pour se remettre. C'est en logeant les murs de verre miroir des tours que Haya progressait dans la ville. La foule qui l'entourait était comme un torrent tumultueux qu'elle tentait de remonter, s'accrochant à ses sens, raisonnant dans sa tête, floutant sa vision.

Par deux fois des commerçants lui avaient demandé de quitter les lieux alors qu'elle essayait de reprendre ses esprits devant leur vitrine, sans le moindre égard pour elle. Mais toujours la Force semblait lui refuser le repos auquel elle aspirait. Quelque part, elle avait l'impression d'être dispersée autour d'elle, et, surtout, de ne pas réussir à se regrouper.

C'est une maraude qui la réveilla. Elle était allongée à même le sol, sous un petit ensemble d'arbustes fleuris. L'air nocturne était frais. Elle ne se rappelait plus comment elle était arrivée là. Il ne lui restait de ses dernières heures qu'un mal de tête prononcé. Encore un peu groguie, elle se débarrassa des quelques feuilles qui lui étaient tombées dessus avant de se frotter les mains pour en retirer la terre.

"- On peut vous proposer un hébergement pour la nuit, avec un repas." La femme qui s'adressait à elle devait avoir dans la vingtaine, et ne pensait certainement pas si bien dire. Un bon repas, et l'Anzat rentrerait chez elle toucher sa prime.
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