L'Astre Tyran

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Dantooine est restée éloignée de la modernité, son histoire n'en est pas moins riche. Heureusement, les colons ont conservé jusqu'ici leur mode de vie calme et agricole. Certains racontent que se trouve ici une ancienne base de la Rébellion, abandonnée depuis la fin de la guerre.
Gouvernement : Empire
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By Aldan Mabral
#13390
Le monde paisible de Dantooine s'offrait à Mabral, dont le vieux cargo, qu'il avait pu faire un peu réparer sur Korriban, se traînait péniblement à travers l'espace. Ce vieux coucou était déjà censé ne pas survivre au trajet de Yavin IV au monde-crypte des Sith, et il était surprenant que les techniciens du spatioport aient pu trouver quelque chose à faire à son sujet, et le rafistoler un brin. Le jeune Sith n'était cependant pas optimiste quand aux chances de survie de l'engin, et il lui faudrait sérieusement songer, une fois sur Dantooine, à initier des voyages clandestins, jusqu'à ce qu'il ait les moyens de s'acheter son propre vaisseau. Ses interrogations, cependant, ne se limitaient pas à ces quelques détails techniques. Quoique d'un naturel pragmatique et tout sauf sentimental, il ne pouvait s'empêcher d'éprouver des sentiments fort ambigus. Il y avait en effet dix années qu'il n'était pas retourné sur son monde natal, dix années qu'il avait tué son frère Meridan, et qu'il n'avait eu aucune nouvelle de sa famille.

Il ne regrettait rien de tout cela ; il avait toujours à la fois méprisé et haï son jumeau, et ne considérait pas sa mort comme une grande perte. Cette disposition psychologique particulière de Mabral, qui concourrait tant à faire de lui un Sith, était son opinion originale à propos de la vie intelligente : il n'y voyait rien de sacré en soi, mais un nid de potentiels qu'il fallait développer et parfaire, et pour ce faire, tailler dans sa propre nature, de façon impitoyable, travailler sa conscience, son intelligence, son âme, en somme, de façon à se dépasser en permanence. Le rejet de tout confort, de toute certitude, de toute facilité, l'avait rendu assez dur vis-à-vis des autres et de lui-même. Il n'en éprouvait nul remords. Il se sentait sur la bonne voie.

Il était décidé à ne pas revoir sa famille. Il les connaissait suffisamment pour savoir qu'outre le fait qu'il était un fratricide, la nouvelle d'avoir un Sith parmi eux les achèverait certainement. Quoique d'un naturel calme, voire froid, et détaché, il refusait de leur faire cette peine. Il était acquis qu'il ferait ce qu'il avait à faire sur le paisible monde agricole en se faisant remarquer le moins possible. C'était pourquoi il avait résolu de ne pas utiliser sa bure habituelle, et de revêtir à la place des vêtements tout ce qu'il y avait de plus commun. Il emporterait tout de même son sabre-laser...soigneusement dissimulé dans une doublure de son épaisse veste de cuir brune.

La raison de sa venue sur ce monde calme et à priori sans histoires, résidait dans le fait que son ancien Maître, Darth Avidius, avait mentionné, sur ce monde, quelque part, la présence de rares et précieux cristaux destinés à la confection des sabre-lasers. Il était également curieux de pénétrer dans les profondeurs de l'ancienne enclave Jedi. Avec la prudence nécessaire, bien entendu.

Dans un premier temps, il résolut de se connecter à la Force pour qu'elle lui indique la voie à prendre. Il en attendait une vague inspiration, un soupçon, un murmure quelconque concernant un des endroits particulièrement chargés de Force que ce monde recelait. Quoique d'apparence paisible, Dantooine recelait plus de secrets qu'on ne voulait généralement le croire. Sa connexion à la Force n'était cependant pas suffisamment puissante pour qu'elle daigne le renseigner d'une façon ou d'une autre. Il se décida donc à recourir à une méthode plus prosaïque. Se présentant à l'office du tourisme, lequel fut un brin surpris d'avoir un visiteur, comme un amateur de spéléologie et un collectionneur de cristaux rares, il lui fut indiqué vaguement deux ou trois grottes dans les plus proches environs. C'était cependant une façon de parler, car les endroits en question se trouvaient tous à plusieurs kilomètres du spatioport, et il eut le choix entre engager un guide, ou louer un speeder, muni d'une carte que l'employé eut la délicatesse de lui dessiner grossièrement.

Frustré et mécontent, mais n'en montrant rien, Mabral se dirigea vers l'aire des speeders, en loua un, puis se rendit à une des colonies les plus proches de la première grotte qu'il avait entrepris de visiter. Garant soigneusement l'engin, il se fit indiquer le chemin par quelques scientifiques et aventuriers perdus qu'il put trouver à la mission d'exploration de la petite localité, puis se rendit au lieu indiqué. Il y passa littéralement la journée, avant de rentrer bredouille. L'endroit était vaste et profond, presque labyrinthique, et il avait pu sentir la présence, dans d'autres temps, de quelque cristaux de Force, mais tous avaient été recueillis depuis longtemps, apparemment. Bredouille et de fort mauvaise humeur, le Sith décida de se détendre un brin, quoique ce ne fut pas dans son habitude, et se rendit à la cantina locale. Le barman, un Duros, qui semblait avoir passé une aussi mauvaise journée que lui, vint à lui sans aucune aménité.

-Qu'est-ce qu'il prendra ? Dit-il en basic avec un fort accent.

Mabral leva le regard d'un air à la fois las et furieux. Les yeux rendus presque invisibles à force d'être plissés, les traits tendus, il fixa l'alien quelques secondes, déterminé à lui apprendre à parler aux clients d'une autre façon.

-Il prendra un Ruby Mary, pourvu qu'on lui demande gentiment. Ton bistrot n'est pas des plus fréquentés, et il ne tient qu'à toi que t'aies un client de moins, mon pote. Ce serait pas de bol, j'ai pas l'intention d'en prendre qu'un. Pigé ?

L'alien semblait en avoir vu d'autres, mais Mabral n'était pas d'humeur à donner le meilleur de lui-même questions répartie pour rembarrer ses interlocuteurs. Il se contenterait de ça, d'autant plus que le Duros marmonna une vague excuse, et partit le servir. Sans prendre garde à la fréquentation du bar, Aldan sirota lentement sa boisson, tout à ses pensées et à ses ruminations.
#13450
PJ: Gwindor, PNJ: Raven +2 Ranger Antarien


Assit dans le fond du bar et à l'étage, Raven ne prêtait pas grande attention au nouveau venue qui venait de remettre à sa place le patron. Fumant l'un de ses sempiternels cigares, une casquette posée sur la table à côté d'un verre du scotch local ou d'ailleurs, l'agent du feu Septième Bureau conservait une allure décontracté malgré l'endroit.
Dantooine, il avait fallut que ce soit Dantooine. De tous les endroits de la Galaxie où son patron pouvait avoir une "illumination" il fallait qu'il l'ait pour un monde paumé, en plein coeur du territoire impérial. Vraiment génial!

Soupirant une fois de plus, Raven vida d'un trait sa boisson alcoolisée avant de ce resservir grâce à la bouteille qu'on lui avait laissé. Son oreillette, relativement discrète, lui fit échos de la voie du Ranger posté bien plus loin:


"-Si vous continuez à souffler Capitaine, vous allez finir par vous faire remarquer!
-Je voudrais bien t'y voir à attendre ici de voir si quelque chose ce passe!"


En effet Raven avait pour mission de jeter un oeil sur une colonie, qu'il observait grâce à une fenêtre sale mais ô combien bien placé depuis un bal relativement mal famé.
L'entré du bar était couverte par le Ranger embusqué sur les collines environnantes tandis qu'il pouvait voir une partie du spatioport plus loin de là. Pas l'intégralité, du fait de certaine construction dont l'ancienne enclave Jedi.

Raven portait une tenue adaptée à la situation, à savoir un pantalon usé, une veste de même avec un blaster dans on holster de cuisse.
Un baroudeur comme tant d'autre...


"-Et il fout quoi le Géné..heu Morelion?"

La voie du Ranger dans son oreillette trahissait son attitude bien plus respectueuse du Maître jedi et sa lassitude de voir Raven demeurer bloquer sur son ancien titre:

"-Maître Morelion a ses raisons. Il voulait inspecter l'ancienne enclave, mais d'après ce que je vois dans mes macrojumelles il a renoncé devant le barrage de police locale, tenue par des officiers impériaux à priori. Et d'après lui on pourrait dénicher des Sith dans le coin. Ou des traces de leur présence...
-Mouais...je n'ai pas tellement hâte d'affronter l'un de ces malades perso...
-J'ai confiance en Maître Morelion."


Raven secoua la tête et avala une nouvelle gorgé d'alcool. Il parlait tout bas, mais son agacement envers la déférence quasi institutionnelle des Rangers envers son patron l'agaçait. Bon sang il respectait lui même Gwindor Morelion mais cela n'était pas une raison pour en faire tout un plat!
L’intérêt de Raven pour l'individu au bar s'accrus soudain alors qu'un rodien quelque peu éméché s'approchait de lui, son blaster à la main.
Ce fou le braqua droit sur la hanche de l'homme, convaincue par l'alcool qu'il était particulièrement discret:


"-La bourships...ou la vie?, hips..."
Modifié en dernier par Gwindor Morelion le dim. 31 août 2014 11:53, modifié 1 fois.
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By Aldan Mabral
#13453
Pensif et ombrageux, Mabral, fraîchement dénommé Darth Kane, sirotait son Ruby Mary tout en plongeant dans une espèce de méditation, ne prêtant aucune attention à son entourage. S'étant renfoncé dans ses pensées, ses soucis, et les modalités d'accomplissement des multiples quêtes qu'il s'étaient auto-attribué, mais qu'il avait aussi reçues de ses Maîtres, l'ancien et le présent, son front se plissait sous le poids du souci et de la tension. Son naturel nerveux n'arrangea rien lorsqu'un Rodien passablement éthylisé vint se mêler de lui soutirer ses crédits. Surpris de sentir la froideur d'un canon de blaster s'enfoncer sans ménagements sur sa hanche droite, tout en se maudissait d'avoir manqué de vigilance vis-à-vis de son environnement, Mabral, nullement impressionné, tourna lentement la tête vers l'alien, et fixa ses globes oculaires de son unique oeil. Son cache-oeil et ses cicatrices semblèrent impressionner le Rodien, qui hésita avant de reprendre :

-R'jy...jjjy..j'rigole pas, mon, mon, mon poteeeu. Tiu va me filer ton pognon, ou ze, -oh, merde- je t'atomisze la gueule.

Il sanctionna sa réplique d'un troisième hoquet. Mabral n'eut pas à réfléchir longtemps. Sortir d'emblée son sabre laser, ou user du pouvoir de Poussée aurait été une grossière erreur : il souhaitait être discret, et savait que ni les Sith, ni les Jedi, n'étaient les bienvenus sur ce monde impérial. Il était donc hors de question de passer pour l'un ou l'autre. Il résolut donc de se sortir de cette situation avec finesse. Il ne connaissait pas de techniques au corps-à-corps qui auraient pu l'amener à désarmer le Rodien, mais il avait une autre idée. Faisant mine de sortir son porte-feuille, il pencha la tête vers son agresseur :

-Pas la peine de s'énerver. Voilà tout ce que j'ai.

Se penchant d'avantage, tout en tendant d'une main son portefeuille, de l'autre, il fit le plus discrètement et brièvement possible un signe devant le visage de l'alien et murmura :

-Vous allez ranger votre arme, me foutre la paix, et partir fissa.


Le Rodien eut l'air interloqué un temps, puis sembla obtempérer. Il rengaina son blaster tout en répétant :

-Je vais ranger mon arme, te foutre la paix, et partir fissa.

Puis il se ravisa. Le pouvoir de Persuasion avait marché à moitié. L'alcool avait-il sa part dans ce demi-échec ? Si oui, dans quelle proportion et dans quel sens ?

-Hé non ! Tu as failli m'avoir, enfoiré ! Sale Je-

Tout en parlant, il fit un geste vers sa poche pour se saisir de son arme, mais Mabral fut le plus rapide. Lui décochant un crochet du droit, puis enchaînant avec un coup de pied dans le ventre, il continua à rouer de coups le Rodien qui tenta de se défendre tant qu'il pouvait ; mais, pris par surprise, et nullement aidé par la faible complexion de son espèce, il se rendit et détala. Mabral, en sueurs, alla se reposer au bar. Il put constater que l’échauffourée avait attiré tous les regards. Désireux de ne pas attirer les éventuels complices de l'alien, ni encore moins des questions et commentaires, il finit d'un trait son Ruby Mary, le paya, puis prit la direction de la sortie, encore plus nerveux que tout à l'heure, mais tâchant de ne pas le montrer, marchant calmement, les traits détendus.

Utilisation du pouvoir de la Force suivant :

°Persuasion ( Connu )
#13479
Après avoir constaté de l'impossibilité de pénétrer en douceur dans l'ancienne enclave, Gwindor s'était résigné et revenait en direction du spatioport où il allait retrouver Raven. La première partie de la mission semblait fort bien compromise, restait à voir si on pouvait trouver "quelque chose" d’intéressant sur Dantooine. Ne serais ce que pour ne pas avoir fait tout ce chemin et pris tout ces risques juste pour admirer le paysage...

Mais tandis qu'il marchait, vêtue à son habitude d'un pantalon brun, d'une chemise blanche par dessus laquelle une veste marron anti explosion lui donnaient l'air du parfait aventurier, Gwindor sentis "quelque chose" dans la Force.
Comme si quelqu'un ce plongeait dedans.
Perplexe, Gwindor suivis la perturbation dans la Force comme la lumière d'un phare guide un navire. Lui même usait de la dissimulation depuis son arrivée sur Dantooine, presque par réflexe, masquant sa présence dans la Force. Il n'était pas là.

Cherchant aussi bien du regard que via la Force l'objet de cette perturbation, Gwindor trouva un coin tranquille le long d'un bâtiment et sortis son comlink:

"-Chou blanc sur l'enclave. Mais l'un de vous deux a-t-il vu quelque chose? Je ressent comme une présence...
-Ici Raven, encore un de vos truc de Jedi? J'ai bien un type ici qui a presque convaincue un abrutie de le laisser tranquille , avant qu'il ne revienne à la charge.
-Presque convaincue dis tu? Comment?
-En lui parlant, j'ai pas très bien vu la scène. Mais le gars a fait sensation!
-Maître Morelion? J'ai notre homme en visuel, il quitte le bar. Il a l'air plutôt calme..
-Ne le perdez pas. Raven prenez son signalement et allez voir du côté de l'astroport s'il n'est pas arrivé récemment. Les transports en commun ne sont pas si nombreux ici..."


Les deux hommes opinèrent du chef, Raven partant en direction de l'astroport tandis que le ranger conservait l'individu dans ses macro-jumelles.
Cela permettait à Gwindor de le suivre de plus loin, renseigné par son agent, tout en maintenant sa dissimulation. Simple et élégant.
Restait à voir jusqu'où irait cet individu étranger, la principale ville de Dantooine n'étant guère étendue...
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By Aldan Mabral
#13481
HRP :
PJ : Aldan Mabral
PNJs : HK-80, Illyria Ventrys et Milos Vander.

Aldan avait eu dans l'idée de passer la nuit quelque part en ville, mais il avait réussi à se faire remarquer, bien malgré lui. Méfiant, résolu à éviter la vindicte du Rodien qui n'était peut-être pas seul, il lui sembla préférable de rentrer dans son vaisseau et de s'y reposer avant de continuer les recherches. Sans rien remarquer aux différents individus qui l'observaient de loin, le plus posément du monde, il prépara son speeder tout en cherchant en vain si celui-ci n'avait pas fait l'objet d'une tentative de pistage. Ne repérant aucun mouchard, qui aurait pu être installé par son précédent adversaire pour le suivre et se venger de lui alors qu'il se croyait en sécurité, il activa le mécanisme de l'engin, tout en se saisissant de son comlink pour appeler ses partenaires :

-Illyria.

Il put entendre la voix froide de Ventrys prendre une modulation ironique :

-Un problème, mon mignon ?
-Rien de sérieux, mais je préfère être sur mes gardes. Armez-vous tous, et attendez-moi au sas du vaisseau. Surveillez le spatioport depuis les hublots, il se peut qu'on ait de la compagnie.
-Tu t'es attiré des ennuis ?
-Un crétin de Rodien qui a pensé que c'était pertinent d'essayer de me racketter. Bourré, de surcroit. Il n'est peut-être pas seul, et il faudra que Milos vérifie mon speeder, il a peut-être camouflé un dispositif de poursuite, quoique je ne vois rien pour l'instant.
-C'est malin. Si il est bien débrouillé, il va rappliquer au spatioport, avec peut-être toute sa bande.
-A nous quatre, on peut les dérouiller, on n'est pas sur Nar Shaddaa, je te signale.
-Certes, mais bon. Sinon, tu ramènes quelque chose ?
-Absolument rien. Foutue journée. Bon, j'arrive.
-Ca marche, mon bichon. A tout de suite.


"Mon bichon". Aldan pensa qu'il devrait persuader Illyria Ventrys de cesser de lui donner ces petits surnoms moqueurs. Il savait qu'il n'avait pas encore gagné son respect, et le tempérament moqueur de l'ancien agent spécial de l'Empire s'y donnait à coeur joie avec lui. Il ne devait pas oublier qu'elle l'avait mis à terre il y avait quelques années, et que tous deux avaient depuis progressé dans leurs champs de compétences respectifs. Il résolut de donner, un jour, une leçon à la jeune femme et de lui montrer qu'il valait son Maître Avidius. Un jour...

En attendant, l'heure était à la prudence. Se croyant surveillé par les éventuels compagnons du Rodien qu'il avait maté, il décida de ne pas traîner, et mit en marche le speeder. Naviguant à toute vitesse parmi les plaines calmes et vallonnées de Dantooine, il arrivait, un peu moins de dix minutes plus tard, au spatioport où son vaisseau était amarré. Au moment de garer son engin, il réutilisa son comlink et fit signe à Milos Vander, son pilote et homme à tout faire, de venir le vérifier. Alors que le fringant jeune homme descendait la rampe du cargo léger, Mabral surveillant les environs. Quelques droïdes et individus allaient et venaient dans le spatioport, et il put remarquer sans y prêter plus attention un homme d'âge mûr, au physique assez imposant, qui fumait un cigare à une distance raisonnable de son vaisseau. Haussant les épaules, il se retourna vers Vander qui arrivait à sa hauteur. Sachant ce qu'il avait à faire, le Tarisien examina quelques minutes le speeder, fit une moue satisfaite, puis se redressa.

-Rien, patron. Votre Rodien doit surtout décuver à cette heure.
-Possible, mais je préfère ne pas prendre de risques. Retournons au vaisseau et organisons une surveillance. Je suis crevé, mais je prendrai la relève dans quelques heures. Avec HK et Illyria, soyez armés et sur vos gardes.
-Ca marche,
fit Milos, un brin excité par la situation. Lui qui aimait l'action, espérait en secret être servi.

Puis, alors que le crépuscule rougeoyait la carlingue du cargo, ils s'y engouffrèrent.
#13488
Pour suivre l'individu, Raven fut contraint de prendre l'une des trois motojets qu'ils avaient ramenés avec eux sur Dantooine. Vitales comme moyen de transport, vu qu'ils ne pouvaient ce permettre de ce poser en plein spatioport.
Gwindor qui ce trouvait déjà au dit spatioport, près de l'enclave, avait laissé la sienne soigneusement dissimulé tandis que le Ranger en surveillance utilisait la dernière.

Suivant l'individu de plus loin encore, mais guère besoin de le coller pour deviner sa destination, Raven arriva en vue du spatioport et de la principale ville de Dantooine, accolés à l'ancienne Enclave Jedi.
Raven connaissait relativement bien les lieux, pour y avoir déjà résidé quelque temps lorsque l'Alliance y disposait d'une base secrète.
Il y fut rejoins par le Ranger, et tous deux ce mirent à observer les alentours avant que Raven ne ce dirige vers le spatioport, à pied.
Une patrouille de soldats impériaux et quelques officiels, rien de plus.
On trouvait trois vaisseaux posés, un cargo hors d'âge, un action VII et un galofree. Rien de bien particulier, des marchands ou autre faisant leur affaire dans ce coin paumé de la Galaxie.

Fumant un nouveau cigare, Raven ce posta contre un mur faisant le tour de la piste et attendis. Le crépuscule teintait le ciel de ces rayons rougeoyants, une brise légère soufflait de l'est.
Soudain, il repéra l'individu qui semblait surveiller les environs tandis qu'un autre inspectait sa motojet. Intéressant...
Faisant demi tour comme si de rien n'était, enfin autant que possible, Raven ressortis du spatioport et tomba nez à nez avec...Gwindor.

Faisant signe de sa main tenant le cigare, il ce cala à nouveau contre le mur mais de l'autre côté.


"-Notre homme est là. J'ignore qui il est, mais il surveille fortement ses arrières. Que fait on?
-Nous ne venions pas pour cela mais...j'imagine qu'on ne peu pas laisser un potentiel manipulateur de la Force non répertorié nous filer entre les doigts!
-Surtout que, pour une coïncidence, le Sith que nos services ont dessoudés il y a quelques temps avait fait escale ici lorsque la base fut découverte.
-Humm, si nous étions en territoire républicain je préconiserais de leur rentrer subtilement dedans. Mais là la chose n'est pas possible.
Ranger?
-Oui monsieur?
-Envoyez donc votre copain prendre un cliché à bout portant de notre ami. Voyons comment il réagit.
-Bien monsieur."


Gwindor aimait bien les Rangers antariens. De vrai subordonnés loyaux et dévoués. Le Maître Jedi ne risquerait jamais leur vie inconsidérément, mais ils étaient bien plus précieux qu'eux même ne le concevait...
Tandis que Gwindor et raven demeuraient dissimulés derrière le mur, le Ranger envoya son droïde caméra [inventaire du Ranger] en direction de la piste.
Prenant un chemin détourné, il entra sur le spatioport d'un autre côté, vola au dessus du cargos de Aldan...puis descendis juste devant son nez pour le prendre en holo-photo sans même s'en cacher!
Souriez, vous êtes filmés!


"-On l'a Maître Morelion! Le droïde me transmet les donnés!"

Gwindor passa alors juste sa tête de manière a voir la réaction de l'individu tandis que le droïde tentait de filer par là où il était venue...
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By Aldan Mabral
#13490
La chaleur auto-entretenue par le vieux cargo apaisait légèrement Malbral, en comparaison de la froideur du soir Dantooinien. Nerveux, il allait et venait dans le vaisseau, s'assurant que chacun de ces compagnons avait pris les dispositions requises par la situation. Alors qu'il passait par les "quartiers" de son droïde, HK-80, autrement dit par la soute, ( l'assassin mécanique aimait se "reposer" dans l'obscurité de cet endroit sans fenêtre, et il arrivait souvent au Sith de se demander ce qui pouvait bien lui passer par les circuits tandis qu'il demeurait dans l'ombre, fixant la tôle lorsqu'il n'était pas occupé à parachever ses capacités lors de ses séquences d'entraînement. ), celui-ci l'interpella :

-Interrogation : Du grabuge, Maître ?
-J'en sais encore rien, HK.
-Affirmation : Vous auriez dû dessouder ce foutu Rodien - si vous me passez l'expression - lorsqu'il était temps. Si vous l'aviez buté, on n'aurait pas à se soucier de surveiller le vaisseau toute la nuit.
-Gros malin, imagines-tu que je peux me permettre de tuer qui ça me chante en plein monde impérial ?


Le droïde parut réfléchir. Mabral poursuivit :

-L'époque où nous autres, Sith, pouvions parcourir la Galaxie comme à notre guise et faire, virtuellement, ce que nous voulions, est bel et bien révolue, je te rappelle.
-Affirmation mêlée de vague excuse : Vous avez raison, Maître. Parfois, j'ai tendance à oublier l'époque bénie où votre Maître voguait à travers mondes et nébuleuses dans sa quête de savoir. Tout lui était alors ouvert, servi, disponible ! Maintenant nous nous terrons comme des rats...
-Je croyais que tu aimais bien la tension, la précarité et les situations limites ?
-Affirmation fanfaronne : Bien sûr que j'aime ça, et plus encore, c'est toute ma vie de droïde qui est résumée par ces mots ! Ah, l'excitation du combat, l'odeur du sang et de la fumée, le crépitement des lasers, les cris des blessés à l'agonie...
-Tiens, tu m'avais dit que tu n'avais jamais combattu de "créatures intelligentes" ?
-Explication : C'est là le fruit de mon imagination, certes, Maître. Mais ma programmation est suffisamment réaliste pour que je m'en fasse une idée point trop exagérée. N'ai-je pas raison ?
-Sans doute, HK.


Il fut interrompu par un appel sur son comlink émanant de Milos Vander. Celui-ci avait besoin d'aide pour rétablir l'hologramme de voyage du vaisseau qu'il avait modifié pour le rendre plus performant. Lorsqu'ils eurent terminé, Mabral releva la tête en direction du hublot principal du vaisseau, lorsqu'il eut la surprise de voir qu'un droïde-caméra avait le culot de lui tirer le portrait, à moins de deux mètres, uniquement séparés par la vitre du vaisseau.

-Milos.
-Quoi ?


Le Tarisien releva à son tour la tête pour apercevoir l'audacieux droïde.

-Dis aux autres de se tenir prêt à défourailler, qu'ils se postent près du sas. Et file-moi ton DH-17, j'arrive.

Avec un juron, Vander s'exécuta, et Mabral, ouvrant un des panneaux latéraux de la petite baie de pilotage, tenta d'abattre l'engin.
#13510
"-Ho les cons..."

Le juron de Raven parlait pour Gwindor, lequel regardait le petit droïde tenter d'esquiver les décharges de blaster qu'on lui envoyait manifestement de l'intérieur du vaisseau.
Le premier rayon passa bien loin du droïde, mais le second plus assuré et ajusté frôla sa carlingue, manquant de détruire l'engin.

Le Ranger de son côté épaulait son sniper, avec la ferme intention de riposter mais ses espoirs furent vite déçus:


"-Navré Maître Morelion, mais je ne peux pas riposter, l'angle de tir est mauvais pour ne pas dire inexistant.
-Ce n'est pas plus mal, je crains que ces tirs de blasters n'attirent l'attention des autorités locales..."


En effet les rares personnes encore présentes sur la piste filaient ou avaient déjà filés, peux désireuse de ce faire atteindre par un tir perdue. Ou prise pour responsable du grabuge.
Un officier du spatioport était de son côté en train d'appeler du renfort, manifestement pas très content de voir quelqu'un foutre le bordel dans la zone dont il était responsable.
Dans quelques instants, des troupes impériales allaient débouler. Probablement seulement des soldats étant donné le caractère paumé de Dantooine, mais allez savoir ce que l'Empire pouvait avoir dans le coin bien dissimulé?

Que faire? Gwindor ne ce voyait toujours pas foncer tête la première droit dans ce vaisseau, qui pouvait aussi bien décoller d'un instant à l'autre...D'un autre côté s'il décollait...Gwindor eu une idée...


"-Raven récupérez ostensiblement le droïde et filez à motojet en direction des plaines. Notre Ranger vous couvrira de loin. Moi je vais voir si quelqu'un vous suit...
-Un piège?
-C'est à peux près cela..."


Aussitôt, Raven bondis et attrapa le droïde que le Ranger lui renvoyait. L'homme à la peau noire continuait de fumer son cigare, tout en récupérant le droïde sous les yeux des occupants du cargo, puis partis à vive allure droit vers sa motojet qu'il enfourcha direction les plaines.
Gwindor demeurait tapis dans les ombres naissantes, tandis que le Ranger repliait son sniper et partait vers sa propre motojet afin de suivre Raven de loin et le couvrir si besoin.
En espérant que quelqu'un tombe dans le panneau et ne poursuive Raven...
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By Aldan Mabral
#13513
Aldan faillit crier victoire lorsqu'il vit que son second tir, mieux ajusté, avait touché le droïde, pensant qu'il suffirait à le détruire. Se mordant les lèvres de dépit, il referma la vitre, et se rendit à la passerelle du vieux cargo. Là, il put voir qu'un homme imposant, qui lui disait quelque chose, sans qu'il put se rafraîchir d'avantage la mémoire, était assez gonflé pour venir récupérer l'engin juste devant les yeux de toute son équipe, et, tout aussi ostensiblement, monter sur un motojet et filer. Constatant que trois paires d'yeux, dont une cybernétique, étaient braquées sur lui, Aldan laissa échapper un ricanement narquois.

-Pour qui nous prennent-ils ?! Ils pensent sérieusement qu'on va le suivre...

Il était évident, pour lui, comme pour les autres, que le Rodien n'était définitivement pas seul, que son équipe les avait retrouvé, et qu'ils leur avaient tendu ce piège, consistant à les pousser à la poursuite du motojet, pour leur tendre une embuscade à l'endroit voulu.

-Que fait-on ?
-On met les bouts, oui !
-Bien vu, Milos.
-Mauvais réflexe, chéri. En tirant sur ce droïde, tu t'es fait encore plus remarquer, et tu as effrayé les voyageurs alentours, ameuté les Impériaux...
-Ca va, j'ai commis une erreur...
-De toutes façons, on allait partir, alors autant le faire discrètement non ? N'était-ce pas ton plan ?
-Je te dis que ça va !
-Ton Maître n'aurait pas fait cette erreur. C'est pas grave, je t'aime bien quand même.
-Affirmation : Avec un peu de chance, ils n'ont pas relevé l'immatriculation du vaisseau, ce qui pourrait nous permettre de revenir ultérieurement...
-Et les caméras de sécurité du spatioport ?
-Hésitation : Heu...
-Bref, tirons-nous.


Consentement général. Pendant qu'Illyria et HK surveillaient le sas en cas d'arrivée imprévue d'impériaux/gangsters/agents de l'office de tourisme mécontents du déploiement subit de violence, Milos et Aldan se rendirent au cockpit, et mirent en marche le vaisseau. Faisant crépiter, puis rugir ses vieux moteurs, le tas de tôle parvint poussivement à s'élever, puis à gagner l'atmosphère. Alors qu'ils se croyaient tirés d'affaire, subitement, une alarme retentit dans le vaisseau. Point de tourelle de défense agressive, ni de chasse, personne n'avait tiré. Le cargo avait tout simplement fait son temps. Par chance, Aldan n'y avait rien emporté de précieux autre que ce qu'il portait sur lui : son sabre, sa tenue de cuir, son argent. Tout le reste était conservé précieusement dans ses quartiers sur Korriban. Cela n'arrangeait pas le fait que le vaisseau était en train de connaître son chant du cygne et que Milos peinant à le piloter. Fonçant à toute vitesse vers le sol, manœuvrant à travers les rares collines qui parsemaient le paysage, le Tarisien réussit avec brio, à poser le vaisseau non loin d'une grotte située au ras d'une falaise, avec pour dommages beaucoup de peur et de secousse et une carcasse de métal en non-état de marche.

Ils sortirent, armés et sur leurs gardes, pour vérifier l'étendue des dégâts du vaisseau. Milos affirma après examen que les dégâts externes étaient certains, mais qu'ils n'empêcheraient guère le vaisseau de faire un dernier voyage ; ce qui avait lâché était le moteur principal, à l'intérieur de l'engin. Il rentra donc dans le cargo pour réparer les avaries, quand le trio restant entendit soudain le rugissement de ce qui semblait être des motojet. Se positionnant dans les rares abris qu'ils trouvaient, ils attendirent que les nouveaux-venus fassent leur apparition, Mabral vérifiant que son sabre laser était toujours caché dans sa tunique, le blaster DH-17 de Milos, que celui-ci lui avait remis une seconde fois, à la main.
#13525
Finalement ces gens n'étaient pas assez idiots pour mordre à l'hameçon. Bon, un bon point pour eux mais Gwindor devait trouver quelque chose à faire sans quoi ils allaient lui échapper.
Le Maître Jedi réfléchissait toujours lorsque le cargo décolla finalement, prenant de l'altitude dans un rugissement d'acier tandis que les forces de sécurités locales arrivaient l'arme au poing.
L'air penaud, il les vit regarder le cargo s'envoler, hors d'atteinte, avant qu'ils ne rebroussement chemin. Non pas de poursuite de chasseurs TIE, pas de batterie de défenses anti-aérienne. On étai sur Dantooine après tout...

Le cerveau de Gwindor travaillait frénétiquement lorsque quelque chose dans la Force le poussa à lever les yeux au ciel. Une traîné de fumée de bien mauvais augure, pour l'équipage en tout cas, venait d’apparaître.
Lentement, pesamment, le cargo changea de cap pour filer à nouveau droit sur la planète.



*C'est moche...Et dire qu'il y avait un Action VII en bon état au spatioport...*

Mais Gwindor n'allait pas s'en plaindre. Son comlink bipa, le Ranger et Raven rendant tout les deux comptes de la même observation. Le Jedi ne tarda pas, il l'avait finalement son piège.
Enfourchant sa propre motojet, il fonça sur le site de l’atterrissage bientôt rejoins par Raven et le Ranger.
Ce dernier fut le premier à parler durant le trajet:

"-Maître Morelion, j'ai comparé l'holo photo du type à notre base de donnée à bord du vaisseau. Qui il est nous l'ignorons, mais il a des liens avec ce Sith que les services républicains ont neutralisés il y a quelques temps.
-Sur mon ordre, bien que j'aurais aimé le faire moi même. Mais je me trouvais en pleine reconquête du Noyau. On sait comment il est mort?
-Darth Avidius. Empoisonné par un agent du Septième Bureau.
-Ho génial...Je sent que celui là va nous aimer celui là..."


Au terme d'une vingtaine de minute, le trio arriva en vue du cargo posé dans une plaine. Juste derrière, des falaises donnaient sur un à pic d'une trentaine de mètre. Une colline basse à main droit du cargo en arrivant, et quelques éboulis où on devinait la présence de personne l'arme au poing.
Stoppant sa motojet à environ trente mètre du cargo, soit à portée de tir de blaster, Gwindor mis pied à terre avec Raven tandis que le Ranger faisait prendre un peu d'altitude à son engin pour avoir une vue d'ensemble.
Enfonçant une touche sur son comlink, Gwindor demanda à son vaisseau de venir au plus vite. Mais il lui faudrait du temps pour cela...


"-Hola du vaisseau. Il semblerait que vous ayez un petit ennuis mécanique. Je voudrais parler à celui qui vous dirige..."
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