L'Astre Tyran

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Les défaites de Yavin et Endor n'ont pas entamé la foi du gouvernement de Yaga Minor dans la doctrine impériale. La Nouvelle République suppose d'ailleurs que les quartiers de l'Ubiqtorat sont toujours dissimulés au fond des grottes et des forêts de cette planète qui abrite également de puissants chantiers navals.
Gouvernement : Empire
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By Helera Kor'rial
#37326
L’inquisitorius, ancienne époque, semblant ressurgir de plusieurs vies en arrière. L’organisation traqueuse des Sith, des inquisiteurs, des ennemis de l’empire … Elle avait été dans l’ombre le bras armé de la Grande Moff Thoryn. Pendant plusieurs mois, sur plusieurs missions, l’inquisition avait montré son efficacité en lui offrant toutes les ressources dont elle manquait, pour parfaire son ascension dans l’empire. Et, comme tous les impériaux, elle les avait jeté, renié, elle et les siens, condamnés à la traîtrise. La mine de la reine se fit plus sombre, ses sourcils arqués et ses yeux légèrement rétrécis, fixant un point sur le sol. Devant ses yeux s’agitaient de multiples scènes, des vestiges d’un passé qu’elle pensait oublié, évaporé. Des cheveux roux s’agitaient devant son regard, une odeur bien particulière et une emprunte puissante et torturée dans la Force. Jenna fut la dernière vraie inquisitrice impériale, la dernière de la lignée de Vador. Mais à présent, alors qu’elle-même fut son apprentie, il semblait que l’empire cherche à redonner de la lumière à cette illustre et sombre lignée. La jeune femme releva les yeux mais ne pipa mot, se contentant du silence monacal dans lequel elle s’était murée.

L’attention fut tournée vers Zygmunt, et elle put sans crainte le fixer à son tour. Elle observa ses gestes, son paralangage et la tournure de ses phrases. Son air nonchalant mélangé au cynisme bien marqué. A l’écouter parler et tenir tête à l’agent, utilisant un langage provocateur mais pas fleuri, elle en esquissa un sourire. Cela lui permit au moins pendant un temps de ne plus penser à son passé meurtrier et de ne se concentrer que sur son visage et ses traits. Elle alterna avec l’agent Aemos qui, pour sa part, n’avait eu de cesse de la fixer elle. Alors, elle lui retourna son regard et se fit tout aussi insistante, fronçant légèrement les sourcils jusqu’à ce qu’il ne lâche le duel. Alors la reine se concentra sur l’agent explicateur.

« Une tâche ? Et si je refuse ? »

« Nous confierons à quelqu’un ayant déjà eu à faire à des sensitifs. »

Cela voulait donc dire le fouet, voir la mort. Une usine à Sith, en d’autre terme. Non, elle devait éviter cela coûte que coûte, ou c’est tout l’empire qui risquait sa perte.

« J’accepte. Où les avez-vous capturés ? »

« Les profils sont divers et variés. La plupart sont des civils dont les actes inconsidérés les ont désigné comme coupables de leur état. Il y a également deux soldats de la marine, un pilote et un repris de justice. Je suis en train de charger les profils. »

Au même moment, l’agent pianota sur son engin qu’il ne voulait pas lâcher, jouant avec sa verrue en plissant le front. Helera en profita pour croiser le regard de Zygmunt, n’échangeant avec lui rien de plus que cela. La conseillère prit une grande inspiration et bomba le torse, scindant son union avec son agent pour se concentrer vers l’autre.

« Pourquoi ont-ils accepté d'intégrer le programme ? »

« Les motivations sont diverses. Les soldats y voient le devoir, certains des civils sont prêts à comprendre, les autres ont peur. Le repris de justice veut la liberté. »

« Qu’est-ce qu’il a fait ? »

Un visage apparut en hologramme au-dessus de la table de réunion. Cheveux rasés, des tatouages, mais pourtant pas de signes extérieurs de folie. Cependant, tandis que sa tête tournait au centre de la table, Helera croisa les bras et fit quelques pas. Elle tourna autour du projecteur, sans ôter son regard du centre.

« Fadr Anak, détenu pour vol à main armé sur des propriétés impériales. Responsable de l’explosion du cargo Aube Rayonnante … »

Helera continua son tour de table jusqu’à se planter face à Zygmunt, tandis que le discours continuait à être déblatéré. Une liste de dix noms qui continuaient de défiler avec leurs caractéristiques, leurs passés et la manière dont ils ont été capturés. Toute une description sur leur vie avec des images. Sur des hommes et des femmes, certains trop jeunes, d’autres un peu vieux. Helera posa les mains sur la table et à travers l’hologramme, fixa Zygmunt.

*Ca va être long … *

Une heure plus tard, ont leur avait donné leurs ordres de missions. Un datapad chacun avec le résumé des informations qu’ils venaient d’écouter. L’agent Senior et son sbire étaient partis depuis quelques minutes et ont les avaient accompagné à la sortie avec la promesse, et surtout l’ordre, de se présenter demain à l’aube pour l’affectation. Il fallait comprendre la chose suivante, les équipements étaient déjà prêts, les uniformes tout autant, les recrues au point de rendez-vous … Bref, tout avait été déjà préparé des mois en amont et le bureau n’avait attendu que deux idiots pour couvrir l’idée. Les idiots, ils étaient désormais là, marchant côte à côte. Helera avait les yeux rivés sur son datapad, tandis que derrière elle marchait bien visibles deux soldats à l’armure noire, escorte personnelle.

« Hm … On va devoir jouer fin. Autant je ne crache pas sur des renforts, autant je ne veux pas créer de nouvel ordre Sith. Un sensitif qui explose, cela donne toujours quelque chose de dangereux. Qu’est-ce que t’en penses après coup ? »

Elle jeta un regard sur lui, puis continua de lire quelques lignes.

« Ils vont vraiment m'obliger à leur enseigner ce genre de trucs ? »

Et pour cause, parade militaire, quelques tours avec la Force, des dogmes à mémoriser, des pirouettes ou encore des tours de cirques. En terme d'éducation, on parlait de négliger la personnalité pour se concentrer sur le potentiel sensitif. En d'autres termes, en faire des robots. Impossible. Helera se retourna au bout de quelques instants vers ses soldats, en plein milieu de la rue. Cependant, elle leur parla avec assez de discrétion pour ne pas être entendue par d'autres que leur petit groupe.

« Dites, je vais pas vous embêter si vous prenez congé. Considérez cela comme un ordre. Je suis avec l'agent ... Spécial Molotch, donc en sécurité. On se retrouve demain matin à l'aube au bureau. »

Ils obtempérèrent.

« Depuis le Palais, on assigne tout le monde à surveillance, c'est pénible ! Je peux pas être tranquille. »
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By Zygmunt Molotch
#37334
Le Bureau avait l'art et la manière d'annoncer les choses avec une simplicité qui laissait rêveur. On vous confiait un boulot, vous obéissiez. Vous n'étiez pas content, on ne vous demandait pas votre avis. Vous insistiez pour ne pas avoir à le faire, vous finissiez en cellule pour rééducation ou directement au peloton d'exécution. C'était une vérité dérangeante à propos de la police politique la plus répressive et impérieuse de la galaxie qu'il connaissait bien et même bien trop pour son propre bien. Et c'en était une qu'Helera devait apprendre ou réapprendre à présent qu'elle intégrait la nouvelle branche du BSI. Visiblement, cette leçon n'en était pas une qui fut plaisante, ce qu'il pouvait parfaitement comprendre.

Il n'écouta que d'une oreille distraite l'échange entre les 2 autres, songeant déjà dans sa tête à la suite. Créer toute une structure ne serait pas chose aisée, en particulier pour lui qui n'avait aucune expérience de tout ça. Il pensait déjà visualiser les contours de l'organisation telle qu'elle pourrait être, avec une compartimentation des responsabilités et des tâches. La conseillère pourrait gérer l'entraînement et la prise en charge de ces recrues, le côté spirituel et religieux également tandis qu'il s'occuperait de la sécurité et la surveillance pour sa part. La collecte de renseignements et d'informations serait également cruciale pour leurs futures missions, sans oublier le matériel, les bases et les affectations à venir.

Ils n'étaient pas prêts de pouvoir se reposer avec une telle montagne de travail. Le café allait être foutrement nécessaire pour les longues nuits blanches à venir, sans oublier un peu de whisky corellien pour accompagner. Non loin de là, ça continuait de discuter joyeusement au sujet de recrues et d'ex-taulard, encore une formidable perspective tiens. Les yeux perdus dans le vague se retrouvèrent à fixer sans vraiment voir l'hologramme détaillant quelques-uns de ces joyeux lurrons jusqu'à ce qu'il entendit de nouveau cette voix étrangère dans sa tête. Instantanément, il reprit ses esprits et croisa le regard bleu profond de la conseillère au-delà de l'hologramme. Profitant de ce que l'agent ne le regardait pas, concentré qu'il était sur son datapad qu'il lisait à haute voix, Molotch porta un doigt à sa tempe et fit mine de tirer avant d'afficher une expression de profond ennui.

Dit-toi bien que ce genre de speech, j'en bouffe plus souvent qu'à mon tour au Bureau.

On aimait autant se donner des airs pompeux avec les briefings et détails de mission en mode conférence de 10h d'affilée que de passer à l'action au BSI, à croire que le but était de tellement assommer ses agents avec ces conneries qu'ils auraient assez la haine une fois sur le terrain. Il fallut perdre encore une heure de leur temps à écouter des monceaux de rapports que pour sa part il ne mémorisa à aucun moment ni ne fit l'effort d'essayer de retenir. S'il voulait savoir les choses vraiment importantes, ça ne serait pas par le biais de Face de verrue qu'il les aurait. Enfin sortis de là, ils purent respirer une bonne bouffée d'air frais. La matinée était sur sa fin dehors, il allait donc être bientôt temps de casser la croûte. Toutefois, il n'avait pour sa part pas très faim, absorbé par cette tâche colossale qu'on leur avait confié.

J'en pense qu'on est dedans jusqu'au cou. Ça doit être une mauvaise blague d'un des Directeurs de Branche, peut-être même du Directeur en personne. M'étonnerait pas que ce soit leur façon de nous punir pour mes vacances forcées chez toi, nous confier une tâche pareille en sachant qu'on a toutes les chances de se planter et nous attendre au tournant...

Rapide coup d’œil furtif derrière lui pour jauger l'escorte de la conseillère qui était, évidemment, uniquement là pour son bien, on n'en doute pas une seconde.

... Dans le cas ou on se planterait. Mais ils ont l'air de ne pas trop se rappeler de quoi on est capables. Je veux bien être damné si je merde sur une histoire aussi grosse. J'emmerde le Bureau, on va leur offrir un Inquisitorius digne de ce nom c'est moi qui te le dit. Et s'ils sont pas contents, ils pourront toujours se démerder avec ensuite, je reprendrai mon job habituel et ça m'empêchera pas de dormir.

Il ne savait pas trop à quoi elle faisait allusion et checka son propre datapad. Il y avait parmi les fichiers de données chargées un certain nombre de directives concernant l'éducation et l'endoctrinement des futurs membres. Il en lut quelques-unes en diagonale et retint l'envie de rire. Cela ressemblait beaucoup à ce qu'on leur apprenait dans sa jeunesse à l'Académie de Carida mais en encore plus direct. Et il pouvait comprendre en quoi ça déplaisait à la jeune femme.

Tu t'attendais à quoi ? Tu as bien vu comment l'autre guignol réagissait quand il faisait allusion à ta magie. Tout l'Empire vous craint et vous déteste, ce n'est pas parce que le Bureau reconnaît la nécessité de vous utiliser comme ressources de valeur qu'il est disposé à vous reconnaître quelques droits que ce soit. Dis-toi bien que toi comme tes futures troupes, vous n'êtes que armes bonnes à être jetées quand vous deviendrez inutiles. C'est notre lot à tous.

Soupir las avant de se frotter les yeux avec les doigts de sa main valide.

Ecoute, je ne dit pas ça pour te blesser. Je veux dire, tu sais ce que l'Empire pense de toi et tes semblables. Je te mentirais en prétendant que je n'ai pas moi-même peur de ce dont vous êtes capables même si j'aime croire que tu es dans notre camp. Mais ces gens que tu vas entraîner, il y a des chances que non. Beaucoup ne verront leur nouveau rôle que comme une prison dont ils doivent s'échapper et d'autres, comme un châtiment. Ton rôle, ton devoir, c'est de leur apprendre la loyauté et l'obéissance envers l'Empire. C'est ce que le Bureau attend de toi. Tu disposeras d'une certaine latitude mais pas beaucoup. Alors, écoute-moi bien...

Malgré le fait qu'elle venait de congédier leurs nouveaux amis qui déjà s'éloignaient, le visage impassible sous leurs casques, il baissa la voix, soudain méfiant.

Je pense que la loyauté ne se force pas, elle se mérite. Je pense qu'au lieu de simplement enfoncer dans leur crâne qu'ils sont les esclaves bienheureux de l'Empire, tu peux leur apprendre à apprécier leur nouvelle vie. Tu peux leur montrer le bien qu'ils peuvent faire pour le plus grand nombre, leur apprendre qu'ils seront l'avenir d'un nouvel Empire ou ils pourront vivre et s'épanouir sans crainte. Mais tu devras faire très attention parce que nous serons surveillés. Parce que, au bout du compte, le Bureau aura droit de vie et de mort sur eux et que le moindre faux pas les enverra en enfer. Tu comprends ou je veux en venir ?

Ce qu'il suggérait pouvait facilement être assimilé à de la trahison selon le point de vue adopté. Pour sa part, Molotch vivait pour son Empire et le servirait jusqu'au bout. Ça ne voulait pas dire qu'il devait être un enfoiré sans cœur et sans compassion, se bornant à faire son boulot de façon aussi impersonnelle que froide et détachée. Parfois, il fallait savoir faire des entorses au règlement, au nom de l'honneur et de la victoire. A son avis, ils obtiendraient beaucoup plus de ces futurs inquisiteurs et inquisitrices en herbe en les traitant comme des citoyens de l'Empire plutôt que comme des pestiférés. Ce qui ne voulait pas dire qu'il ne ferait pas preuve de discipline et de rigueur.

Faut croire que l'Empereur n'apprécie pas trop quand on essaie de tuer sa conseillère personnelle. Moi ça me rassure que tu ne sois jamais seule, j'ai pas à m'inquiéter qu'un commando t'attaque sans que tu puisses t'en sortir.

Non qu'elle fut une faible femme sans défense, il l'avait vue en action et ça ne rigolait pas quand elle s'y mettait. Mû par une impulsion soudaine, alors qu'ils sortaient de la zone du palais, l'agent tendit sa main valide pour effleurer l'épaule de la jeune femme. C'était un contact aussi simple que fugace mais qui lui procura une grande satisfaction, lui rappelant des moments plus heureux. Cela lui rappela également qu'il avait une chose importante à faire.

Faut que j'aille à un hôpital pour me faire installer le petit cadeau que tu m'as offert si généreusement sur Delchon. J'ai pas eu le temps, à peine libéré de tes griffes qu'ils m'ont catapulté de navette en navette pour revenir ici. Après ça, j'imagine qu'on a quartier libre jusqu'à la réunion de demain. Tu as peut-être quelque chose à faire de ton côté ? Sinon on va devoir trouver de quoi s'occuper. J'ai quelques idées, la plupart n'impliquent heureusement pas qu'on doive se jeter dans une fusillade endiablée.
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By Helera Kor'rial
#37362
Il prodigua ses conseils, sur la manière d’entraîner des troupes, sur la loyauté et tout ce que l’empire avait à cœur. Cela l’a fit sourire mais elle écouta d’une oreille très attentive. Beaucoup de phrases tombantes sous le sens mais qui pouvait ne pas être correctement interprétées. Globalement, elle avait déjà en tête tout ce qu’il lui expliquait :

« Je ne vais surtout pas avoir le choix. Ces gens ne seront pas traités comme des esclaves et je les entraînerai à penser par eux-mêmes. Cela n’est pas pour donner naissance à des instincts rebelles, mais surtout pour identifier la différence entre le bien et le mal. Le monde est manichéen et les pièges impériaux sont nombreux. »

L’empire, c’était le méchant de l’histoire. Pas parce qu’il était « l’ennemi » des Jedi, mais plutôt parce que son système répressif et ses méthodes brutales faisaient ressurgir le pire chez une personne. Helera le savait et plusieurs fois elle fut tentée de laisser libre cours à ses sentiments, au point de négliger son équilibre. Car c’était bien cela qui serait le pivot de tout le nouvel Inquisitorius. L’équilibre entre le devoir, la sécurité et l’ordre d’un côté et la brutalité, la répression et l’humiliation de l’autre. Et pour cela, il n’y avait pour elle pas des milliers de solutions. Pour terrasser l’idée d’infériorité des sensitifs, il fallait imposer une idée inverse. Pour combattre la peur du système, il fallait faire peur au système. Tout en maintenant un haut degré d’exigence, une tenue irréprochable et des missions réussies. C’était la clé.

« Mouais … Si demain un terroriste se précipite sur moi pour se faire exploser, ce n’est pas deux soldats qui pourront l’arrêter. En définitif, c’est simplement pour la forme et imposer le respect, malgré l’uniforme. »

Pour cause, chacun des deux portaient respectivement l’uniforme blanc laiteux et gris austère. Les passants qui les dépassaient veillaient bien à entretenir un espace vide de plus d’un mètre et leurs regards curieux furetaient sur leurs visages. Croiser des personnalités, c’était impressionnant, mais tout aussi dangereux. Ils avaient été matés par la force impériale et l’uniforme faisait désormais presque tout. S’en était affligeant de constater que le comportement à son égard n’avait jamais vraiment changé. D’abord on la fuyait parce qu’elle était différente, une moins que rien et une paria. Maintenant, on la fuyait parce qu’on avait peur d’elle, par son statut particulier. Toujours la même rengaine.

« Tout de suite maintenant ? Quand ils m’ont changé le bras, j’ai quand même eu quelques jours de convalescence. Il faut que ton corps accepte la greffe, que les liaisons nerveuses se refassent correctement etc. Enfin si c’est ce que tu veux absolument, alors autant le faire tout de suite, je vais voir pour préparer un anesthésiant … »

Elle réfléchit quelques instants.

« Et à la limite, ressouder par la Force pour éviter la douleur … Mais ça va me demander du temps et de l’énergie. J’espère qu’ils te laisseront sortir … Je ne vais pas pouvoir rester sans qu’ils ne se posent des questions. »

Helera aurait bien aimé assister à l’opération, quitte même à regarder de plus près pour vérifier que rien ne soit fait à son petit copain. Mais force était de constater que leur situation était plus compliquée qu’une simple amourette passagère. En un sens, c’était à la fois plus positif et négatif.

« Tu me donnes tes clés ? Je te retrouve à ton appartement. »

Elle aurait pu forcer la serrure, mais c’était également un moyen pour avoir la confirmation de sa visite. S’imposer n’était pas non plus son objectif et l’agent avait peut-être envie de rester seul. Heureusement pour elle, ce n’est pas ce qu’il demanda à la jeune femme. Ils durent néanmoins se séparer au carrefour d’une rue, non sans l’envie de le récompenser par un baiser de cours adieux. A la place, elle étira un bref sourire et fit simplement volte-face, s’échappant telle une bourrasque dans une allée commerçante. La reine ne se retourna pas et bloqua dès lors son esprit, pour ne pas marquer des adieux trop longs qui auraient eu raison de sa stabilité relative. La première étape de son périple fut l’allée vestimentaire, dans laquelle elle passa une petite heure en lèche vitrine, troquant rapidement sa tenue de conseillère pour quelque chose de plus passe partout. Jupe tombante jusqu’à mi-cuisse avec veste en jean bleu et basket blanche. La deuxième étape débuta au grand magasin pharmaceutique, dans lequel elle fit le plein de toute sorte de tube, pilule, gélule ou crème afin de guérir à peu près toutes les maladies présentes dans l’empire. Enfin, elle termina dans l’allée de l’agro-alimentaire, dans laquelle elle fit le plein de course. Du moins le plein de place restante, étant donné que trônait sous son coude quelques demi-dizaines de sacs. Et impossible d’utiliser la Force en public pour faire léviter tout cela.

« Tant pis », se résolut-elle, tandis qu’elle prenait le Lévi-train du retour. Trajet pendant lequel elle réfléchit à la meilleure de soigner des lésions hypodermique et de bloquer les signaux douloureux. Pour ces derniers, elle l’avait déjà fait, sur l’agent même, mais elle n’avait encore testé l’annulation de la réaction immunitaire. Elle ne savait pas vraiment à quoi s’attendre, mais était certaine qu’elle ne prendrait aucun risque. C’est au bout de plusieurs heures qu’elle arriva à l’appartement de l’agent, toujours quelque peu poussiéreux. La tempête blanche se mit en tête d’aérer et ranger ce qui traînait, sans intervenir dans sa vie et ses habitudes. Ne serait-ce que pour éviter de lui faire peur. Ce à quoi elle termina en exposant les médicaments sur la table basse devant le poste d’holovision et attendit une heure de plus. Zygmunt rentra à ce moment-là.

« Alors ? » Avait-elle commenté en venant à sa rencontre.

Elle l’avait alors mené jusque sur le canapé et l’avait fait assoir.

« L’opération s’est bien passée ? »
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By Zygmunt Molotch
#37507
Le devoir ne s'arrête jamais pour un serviteur de l'Etat que veux-tu. Je ne crois pas que le Bureau acceptera que je me mette en arrêt quelques jours pour cause de récupération d'après-greffe alors qu'il vient de me catapulter sur un projet pareil. Mais on peut toujours tenter le coup bien sûr.

Cette bonne blague, aucun médecin de censé ne voudrait jamais courir le risque dès lors qu'il verrait sur son dossier médical quel était son travail. La peur de l'uniforme, clé de voûte du pouvoir du BSI sur la population impériale, avait quelques inconvénients que voulez-vous. Et au-delà de ça, il voulait en finir au plus vite avec cette histoire et passer à la suite. Cela faisait déjà trop longtemps qu'il était manchot et ne supportait plus cet état. Il avait besoin de pouvoir savoir qu'avant de se remettre au boulot, il serait de nouveau entier. Cette impression d'être en morceaux lui était insupportable, il haïssait la sensation de faiblesse qui en découlait.

Tu sais, tu n'as pas besoin d'utiliser ta magie pour ça. Si c'est douloureux quelques jours ce sera douloureux quelques jours, je ne vais pas me lamenter. Tu ferais mieux de garder ton énergie, les jours à venir risquent de ne pas être tendres avec toi.

Ni avec lui, mais ça honnêtement il s'en foutait. S'il avait voulu une vie tranquille et sans difficulté, il n'aurait pas choisi le BSI, sans parler de tomber amoureux de la conseillère sensitive de l'Empereur. Plongeant sa main valide dans la poche de son uniforme, il en extirpa la carte magnétique servant de clé pour son appartement. Les clés à l'ancienne mode c'était un peu has been de nos jours quand même.

Profites-en pour te reposer un peu et mets-toi à ton aise. Et ne me vide pas mes bouteilles de whisky tant qu'on y est, quelque chose me dit que je vais avoir besoin de ce remontant avec le boulot qui nous attend.

Ce fut sur ces mots qu'ils se séparèrent, chacun allant de son côté. Il aurait bien voulu la serrer dans ses bras et échanger un baiser ou deux mais en plein milieu de la rue avec témoins dans le coin et caméras à chaque tournant, c'était proscrit. Prenant le chemin de l'hôpital le plus proche, Molotch se prit à songer que cette situation, qui n'avait rien de confortable pour eux deux, n'allait probablement pas aller en s'arrangeant. Cette liaison ne pouvait que leur attirer des ennuis et ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne finisse par devenir publique. En ce qui le concernait, ce qui arriverait alors ne lui faisait ni chaud ni froid. Le pire qu'on pourrait lui faire serait un blâme, une sévère engueulade et une mutation dans un coin paumé.

Ou un malheureux accident, mais dans ce cas il n'aurait plus jamais de problème par la suite. C'était plutôt les ennuis que ça lui attirerait à elle qui le préoccupait, le Bureau l'ayant déjà en ligne de mire, ça ne ferait que les motiver plus encore de passer à l'action et régler son cas de la manière la plus expéditive possible, comme ils en avaient l'habitude. Une idée qui n'avait rien d'agréable. Le mieux aurait été, il le savait bien, de mettre fin à toute forme de relation autre que professionnelle ente eux. De ne voir qu'une collègue de travail occasionnelle avec qui il fallait s'entendre un minimum pour que leurs résultats soient optimaux. Mais c'était une chose de savoir ce qui était le mieux, c'en était une autre de l'accepter.

Égoïste, il ne pouvait pas se résoudre à l'idée de l'abandonner. Parce que cela lui ferait du mal, certainement, mais également parce qu'il se trouvait incapable à présent de pouvoir vivre sans elle. Comment avait-il pu s'empêtrer dans de telles complications, il n'en savait rien. Le mieux qu'il pouvait faire à présent était de gérer comme il pouvait les conséquences de ses actes. Et au bout du compte, de faire en sorte que s'il fallait en payer le prix, il soit le seul à s'en acquitter.

Ses pas l'avaient finalement mené à destination. L'air frais de cette journée de fin d'hiver lui faisait du bien, soufflant sur ses sombres pensées et le revigorant d'une manière qu'il ne comprenait pas mais qui avait toujours été le cas. Peut-être cela lui rappelait-il sa jeunesse sur Carida, en des temps meilleurs et plus innocents. Il entra à l'intérieur et indiqua l'objet de sa visite à l'accueil. En temps normal, il aurait dû prendre rendez-vous des semaines plus tôt mais là, il n'avait pas le temps. Son uniforme et son insigne du BSI lui permirent de gagner un temps considérable. Les formalités administratives ne le concernaient de toute façon pas.

Bien sûr, le médecin chargé de lui poser le bionique tenta de protester, de lui expliquer qu'une telle opération devait se préparer en amont, qu'il faudrait du temps pour que la greffe prenne ensuite et donc, du repos. L'agent balaya chaque protestation et argument du revers de sa seule main, avec politesse et tact mais fermement. Il savait que le toubib lui disait cela pour son bien mais ne voulait rien entendre. Bon gré mal gré, il obtempéra et Molotch fut finalement allongé et préparé à la hâte. Toutefois, lorsque la seringue avec l'anesthésiant glissa vers son bras, il secoua la tête.

Ne m'endormez pas, c'est inutile. Je veux voir ça.

Plus encore, il voulait sentir la douleur qui en résulterait, remplaçant la douleur de ce membre fantôme qui n'existait plus. La souffrance était sa compagne depuis de longs mois au point que presque rien ne parvenait à la faire disparaître dorénavant. Et, d'une façon macabre, il y était devenu habitué, presque accro. Cette douleur lui rappelait qu'il était en vie et ce qu'il avait perdu. Elle lui rappelait que la rage envers Isard se devait d'être entretenue. Ce noyau de fureur qu'il cachait à l'intérieur, il ne laissait personne le voir. Il ne voulait pas que quiconque comprenne combien cette folle l'avait détruit et façonné quelqu'un de bien différent de l'ancien Zygmunt Molotch.

Alors, quand son moignon fut révélé et que les instruments descendirent pour ouvrir une nouvelle plaie à l'intérieur, au lieu de détourner le regard, Molotch regarda sans ciller la chair s'ouvrir et le sang couler. Il serra les dents et ne dit pas un mot quand les vagues de douleur intense remontèrent le long de ses nerfs et submergèrent ses terminaisons nerveuses. La douleur était insoutenable mais il se força à la supporter, hurlant à l'intérieur. Ces cris qu'il avait poussé dans sa cellule n'étaient pas si différents de ceux d'aujourd'hui, à ceci près qu'il les retenait cette fois. Il ne voulait laisser personne voir combien il avait mal et combien il était brisé à l'intérieur. Ce qui comptait maintenant comme ce qui avait compté alors, c'était l'Empire.

L'opération fut relativement brève comparée aux standards habituels. Quand enfin il put sortir, ignorant les mises en garde des médecins exceptées les plus importantes, il avait de nouveau une main recouverte de peau synthétique. Il lui faudrait un sacré paquet de temps pour s'habituer à cette sensation nouvelle. En fait, de ressentir quelque chose au bout de son bras était si nouveau pour lui déjà qu'il avait du mal à s'en rendre compte. En sortant de l'hôpital, il mit sa main de chair dans la poche et ne se rendit compte que plusieurs minutes après que l'autre était à l'air libre. Cela le fit froncer les sourcils. Vraiment très étrange et perturbant. La coordination n'était pas encore au top visiblement.

Le trajet jusqu'à son appartement lui permit de s'exercer à bouger cette nouvelle main dans tout les sens, ce qui devait le rendre particulièrement ridicule pour quiconque l'aurait aperçu. Quand il fut arrivé à l'immeuble ou il habitait, sa coordination était toujours aussi hasardeuse et maladroite mais c'était un peu mieux qu'avant. Alors qu'il était sur le pas de sa porte, il hésita un instant. Cet endroit lui était si étranger alors que c'était chez lui, qu'allait-il ressentir une fois à l'intérieur ? L'instant passa et il toqua pour faire connaître sa présence, patienta puis entra. Il fut presque immédiatement encadré par la nouvelle inquisitrice qui le guida jusqu'à son canapé et l'y fit asseoir sans trop qu'il n'ait le choix.

Il ne reconnaissait pratiquement rien dans cet appartement. Parfois, une image fugitive passait devant ses yeux lorsqu'il voyait un détail quelconque de l'environnement mais c'était comme essayer d'arrêter un train à grande vitesse. Chaque fois qu'il tentait d'attraper ce souvenir, il lui échappait. Cela fit naître en lui un profond sentiment de solitude qui le surprit lui-même. Si même son appartement ne lui évoquait rien, si même ici il ne se sentait pas à son aise, comment pourrait-il jamais le redevenir quelque part ?

Juge par toi-même, c'est toi l'infirmière.

Une infirmière que n'importe qui voudrait auprès de lui. Il enleva non sans mal son uniforme du Bureau qu'il jeta de côté, témoignant de toute l'affection qu'il avait toujours eu pour ça de tout temps, leva le bras pour lui présenter la main serrée et toute neuve, bien implantée à priori. L'implantation tout comme la liaison entre les nerfs et les connexions artificielles s'étaient bien passées même s'il faudrait du temps pour que son organisme s'habitude à ce corps étranger et tout nouveau. Il se perdit dans la contemplation de cette main qui lui semblait à la fois si familière et si inconnue. La lumière du salon dessinait comme un air hanté sur son visage songeur et ses yeux fixaient d'un regard vide ce présent inestimable qu'elle lui avait fait.

C'est bizarre, je n'arrive pas à me faire à l'idée. Ça me parait presque... Obscène. Comme si ça n'avait rien à faire là. Je ne sais pas comment expliquer.

Il releva la tête pour regarder la jeune femme et lui sourit. Pourtant, même si c'était un véritable sourire, il y avait comme une ombre sur ce sourire. Molotch ressemblait à un fantôme en cet instant, perdu au milieu des fragments de son ancienne vie, incapable de trouver une place entre son passé détruit et son avenir incertain. Il se voyait comme un intrus dans cette vie qu'on lui avait dit de reprendre. Pouvait-il vraiment prétendre être celui qu'ils souhaitaient tous qu'il soit ? N'était-il pas un imposteur ?

Je crois que je t'avais déjà dit quand tu m'as annoncé que tu avais ce bionique pour moi mais je le redit, dans le doute. Je te remercie pour ce cadeau et pour tout le reste. J'ai une dette envers toi. Je ne sais pas comment ni quand mais je m'en acquitterai. Tu as beaucoup fais pour m'aider alors que rien ne t'y obligeait.

Menteur. Il n'était qu'un menteur et un imposteur. Cette froide certitude refusait de le quitter. Il n'était pas Molotch et il ne le serait jamais. Menteur.
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