L'Astre Tyran

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Les défaites de Yavin et Endor n'ont pas entamé la foi du gouvernement de Yaga Minor dans la doctrine impériale. La Nouvelle République suppose d'ailleurs que les quartiers de l'Ubiqtorat sont toujours dissimulés au fond des grottes et des forêts de cette planète qui abrite également de puissants chantiers navals.
Gouvernement : Empire
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Pas sa prisonnière ? Allons bon, qu'est-ce qui lui était encore passé par la tête à cette pauvre fille ? Elle devait encore être partie dans une de ses phases de chevalière blanche qui veut protéger le moindre pécore qui croise son chemin, même si c'est un fichu terroriste qui hait l'Empire. Et il n'y avait aucun doute sur le fait que l'autre était de ceux-là. Les Jedi, on sait tous très bien qui ils sont vraiment et ce qu'ils font. Si elle croyait pouvoir le convaincre que l'inconnue était une "gentille" Jedi, elle pouvait toujours essayer, ça aurait peut-être même le mérite de le faire rire un peu si ça se trouve. Pas sa prisonnière, je vous demande un peu... Le choc de la perte de son bras, certainement, ça devait être ça, elle ne savait plus ce qu'elle disait va.

Autant pour les retrouvailles mais bon, s'il devait prendre la mouche dès qu'on lui parlait un peu sèchement, ça aurait fait longtemps qu'on l'aurait renvoyé du Bureau... Ou liquidé. Ou rééduqué. S'il était toutefois exact de dire qu'il appréciait le contact de l'inquisitrice contre lui, même avec un bras en charpie et un casque à moitié foutu qui ne permettait pas franchement de vrai tête à tête, - sans oublier la prisonnière qui n'en était pas une et la situation évidemment - c'était malheureusement pas vraiment le moment. Et le peu qu'il distinguait d'elle sous ce casque franchement laid ne l'incitait pas non plus à être joyeux. L'un des yeux visibles, mélange de rouge et de doré malveillants avec un éclat de douleur et de colère, envoyait un signal plutôt clair sur l'état mental de leur propriétaire. Pas bon du tout. Et heureusement qu'il ignorait absolument tout sur la Force et le Côté Obscur, sinon il aurait probablement encore moins apprécié ce qu'il avait vu.

Ce n'est pas que je mette en doute tes compétences ou ton dévouement mais il existe des gens sacrifiables qu'on emploie pour éviter que ceux comme toi finissent en petits morceaux.

De la part de tout autre, on aurait pu prendre cela pour de l'amertume ou de l'auto-apitoiement. Aux yeux de Molotch, ce n'était ni injuste ni tragique, c'était comme ça, point barre. De tout temps il y avait eu des gens trop importants pour risquer leur vie de façon trop visible et de tout temps il y en avait eu pour prendre les risques et les coups à leur place. Il était grand temps que quelqu'un le rappelle à madame la conseillère, qui ne pouvait absolument pas se permettre de se promener partout et risquer sa précieuse peau quand ça lui chantait. Un adulte, ça assume. Un adulte, ça se comporte comme tel. En tant que haute fonctionnaire de l'Etat impérial aux côtés de l'Empereur, il était de sa responsabilité de ne plus aller au front, de rester en arrière et commander depuis une zone sécurisée. Que ça lui plaise ou pas, c'était ainsi que les choses fonctionnaient.

Mais évidemment, au moment ou il s'était préparé à lui asséner ses vérités, à lui rappeler son devoir envers l'Empire et son peuple, son Empereur et par voie de fait, sa galaxie, la fripouille eut la bonne idée de poser le casque contre son crâne. Le geste était bien assez éloquent et à peine amoindri par le casque qui séparait leurs peaux respectives. Il lui rappela combien cette année de séparation avait été longue, une véritable torture insupportable. Il s'était contenté d'exister durant ce laps de temps, rien de plus. La revoir et la toucher, même de façon aussi brève et peu communicative, cela lui rappelait cruellement qu'avant ça, pendant un temps, il avait vécu. C'était une sensation qu'il n'aurait jamais cru pouvoir ressentir un jour à nouveau. Est-ce que c'était réciproque ? Ou avait-elle tiré un trait sur le sujet bon gré mal gré ? Lui avait-on donné des explications sur sa disparition soudaine de Nelvaan et son silence complet qui avait suivi ? Lui avait-on dit qu'il leur était formellement interdit de se revoir de quelque manière que ce soit ? Avait-elle conscience du danger qu'il faisait peser sur eux rien qu'en étant sur cette mission avec elle ?

Qu'est-ce que ça pouvait bien faire ?

J'aurais dû venir te chercher l'ann...

Avec le talent qui doit sans doute caractériser les faquins de son espèce, le mandalorien choisit pile ce moment pour faire exploser le mur à côté d'eux et surgir du vide, rapidement suivi de la cible, brisant au passage la magie de ce petit moment de tranquillité. S'il s'était écouté, l'agent lui aurait bien fait sauter le caisson immédiatement avant de jeter son corps dans le vide en disant à la cible de le garder pour s'en faire des trophées si l'envie lui en prenait. Heureusement pour le mandalorien, il n'en fit rien et contrôla son irritation. Irritation qui se transforma immédiatement en fureur incrédule en voyant la cible projetée dans le vide.

Qu'est-ce que vous ne comprenez pas dans le mot "vivant" bon sang ?

Enfin, visiblement leur petite discussion allait devoir attendre puisque la cible se jeta de nouveau sur le mandalorien avant d'être repoussée au-dehors. L'affrontement s'était de nouveau déplacé dans le vide et à l'extérieur du complexe. Bon, puisqu'ils semblaient occupés, ça n'était pas lui qui allait le leur reprocher. Daran ferait tout de même bien de ne pas oublier l'objectif premier de cette opération. Haussant les épaules, l'agent reprit leur propre rôle dans l'équation au vol et roulez jeunesse, le trio était en mouvement. Il fallait reconnaître que la fausse prisonnière - crois ça si ça te rassure ma petite - leur fût très utile, connaissant très bien l'endroit, leur montrant tant des raccourcis que stocks d'armes impressionnants. Qui que ce soit celui à qui appartenait tout ce matériel, il avait de quoi fomenter un sacré coup d'éclat s'il disposait des troupes nécessaires. Cette pensée le fit s'interroger sur qui commandait à la cible. Si le Bureau était impliqué dans l'opération, cela signifiait que le mystérieux commanditaire était un danger énorme pour l'Empire, intérieur en principe.

Pourtant, à sa connaissance, les ennemis intérieurs de la nation n'étaient pas légion en ce moment ni très dangereux. Il n'y avait pas grand-monde qu'il voyait en candidats potentiels pour prétendre à ce douteux privilège. Ce qui l'inquiétait énormément parce que les rares possibilités promettaient des difficultés à venir colossales. Et un petit règlement de comptes qu'il ne raterait pour rien au monde. Aussi, malgré sa répugnance compréhensible à échanger avec une Jedi, fit-il l'effort de lui poser la question en s'efforçant de ne pas paraître trop cassant ni haineux. On lui pardonnera si l'effort se révélait vain, le pauvre n'était guère diplomate par nature.

Le commandant de cette base, vous savez pour qui il travaille ? Vous avez déjà vu à qui il pouvait rendre des comptes ? Tout ce que vous savez nous sera très utile pour protéger l'Empire.

Interrogatoire vite interrompu lorsque, presque arrivés aux hangars ou devaient être stockées les armes à saboter, firent brusquement irruption 3 mercenaires rapidement suivi de beaucoup d'autres. Et merde, il faut dire que tout avait été un peu trop facile jusque-là, ça ne pouvait pas durer éternellement. Il semblait qu'ils étaient maintenant dans la mouise et pas qu'un peu. D'un autre côté, il avait toujours un sac à dos rempli de charges explosives, il y avait peut-être moyen de s'en servir, soit comme arme dissuasive, soit comme arme tout court. Bon, l'explosion qui en résulterait les expédierait probablement six pieds sous terre mais d'un autre côté, il ne comptait leur donner la satisfaction de le descendre ni de capturer Helera. Quand à la Jedi, quelqu'un se souciait vraiment d'elle ?

Attendez les gars, on peut discut...

Les tirs qui touchèrent la jeune femme furent comme des tirs tirés sur lui et le heurtèrent avec la même force. C'était comme ça que ça devait finir ? Après une si longue séparation, à peine s'étaient-ils revus que voilà, ils devaient de nouveau être séparés, pour de bon cette fois ? Ou était la justice dans tout ça ?

Foutaises. Vous n'allez pas vivre assez longtemps pour regretter ça bande de salauds.

Il ne croyait pas si bien dire même si il aurait été bien en peine de savoir comment mettre sa menace à exécution avec une femme à moitié morte par terre devant lui et sur le point d'être abattue comme un animal, une terroriste dont tout le monde se fout et lui-même, seul contre tous. Si on avait été dans un holo à gros budget, il aurait trouvé une astuce formidable et incroyable pour sauver le coup ou le mandalorien aurait débarqué brusquement mais on était dans la vraie vie réelle. Quoique...

Molotch aurait été bien incapable de décrire exactement ce qu'il se passa ensuite, à part qu'il n'avait probablement pas été très utile ni productif durant cette partie de l'opération, l'inquisitrice lui ayant volé la vedette avec brio. Quand il lui faudrait rédiger un rapport, il se retrouverait singulièrement incapable de trouver les mots pour décrire la situation. Pour ce qu'il en avait compris, le ciel s'était fendu en deux pour laisser place à des éclairs, des vents d'une violence rare et d'autres phénomènes météo qui, aussi précis qu'une frappe chirurgicale - toute proportion gardée évidemment - semblèrent frapper tout autour d'eux sauf leur petit trio. Tout cela semblait commandé d'une main de maître par l'inquisitrice pourtant à l'agonie et qui leur tournait le dos sans leur accorder d'attention. Elle s'était relevée d'un coup et alors l'enfer s'était déchaîné. C'était une chose de savoir que l'élue de votre cœur était capable d'utiliser la maudite Force tant abhorrée, c'en était une autre que de le constater de ses yeux.

Le vacarme était incroyable et mettait au supplice ses oreilles, le vent leur fouettait le visage et le chaos généré était d'une ampleur phénoménale, au point que ses charges n'allaient servir à rien maintenant. S'ils avaient su qu'il aurait juste fallu la laisser tout faire exploser, ils ne se seraient pas embêtés à faire tout ça. A présent toutefois, Molotch s'inquiétait non plus de la tempête qui faisait rage et se calmait lentement mais plutôt pour la source de cette folie. Il n'y connaissait rien sur le sujet mais est-ce que ça n'était pas légèrement dangereux de libérer un tel pouvoir ? Est-ce que ça ne risquait pas de prélever un rude coût sur son utilisateur ? Quand enfin ne resta plus qu'une pluie torrentielle les inondant, eux et les ruines des hangars et des armes qu'ils abritaient auparavant, l'inquisitrice se retrouva à genoux.

Merde, j'en étais sûr !

Se précipitant sur le corps effondré, Molotch dut prendre sur lui énormément afin de ne pas se contenter de la serrer contre lui en lui criant de tenir bon et autres simagrées stupidement romantiques. Là encore, réalité, pas holo grand budget. Dans la réalité, pas le temps de se complaire dans les démonstrations puantes de tendresse mal placée, ce n'était ni le lieu ni le moment pour ça. Peut-être plus tard, pour l'heure, il y avait une vie à sauver et vite parce qu'entre ses nombreuses blessures et ce que sa magie avait visiblement exigé d'elle, il était même étonnant de constater qu'il restait encore quelque vitalité dans son corps. Malheureusement il n'avait plus guère de quoi soigner ses blessures et ils étaient assez loin du vaisseau. Il fallait espérer que Rooker et Daran en avaient fini de leur côté, sans oublier les agentes, et que tout le monde pouvait tracer à toute vitesse hors de cet enfer.

Vous, la Jedi, vous passez devant, on se tire d'ici. On a un vaisseau à l'entrée, vous nous y conduisez par le chemin le plus rapide. Si on croise quelqu'un qui vous donne l'impression de ne pas nous connaître, vous le liquidez illico. On n'a pas de temps à perdre, il faut vite la mener à une infirmerie ou elle va y passer. Et si elle y passe, croyez bien que je vais tout brûler, vous y compris. Allez, on perd pas de temps, go !

Et de joindre le geste à la parole en lui indiquant le chemin dans leur dos du canon de son blaster tandis qu'il s'attelait à soulever et tenir entre ses mains le corps meurtri, ensanglanté et à priori inconscient de la folle qu'il avait commis l'erreur d'aimer. Mais on ne se refait pas.
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By Sareth Daran
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Pendant ce temps, dans une partie laissée à l'abandon du complexe militaire colossal plongé dans le chaos, peu de temps avant que le ciel ne tombe sur la tête des mercenaires arpentant le lieu dans la panique générale, il restait deux parfaits oubliés qui allaient devoir foutre le camp en vitesse... Taewyn et son compagnon de circonstance, le petit droïde R1-P3 qui frémissait de peur et d'anxiété, étaient toujours là haut, dans cette immense tour au dessus des nuages, et contrairement à Sareth ils n'avaient pas de moyens de descendre sans se briser en mille morceaux. Cela avait des avantages certains d'êtres complètement à l'écart de tous les combats, mais lorsque le complexe exploserait et que la réaction en chaîne serait sans limite, se retrouver coincé en haut de cette tour ne serait clairement pas la meilleure position possible. Mais le Falleen n'était pas plus bête qu'un autre, il était même d'un naturel très débrouillard à force de suivre Sareth dans ses embrouilles, et bien qu'utiliser un sabre laser ne le rassurait pas plus que ça, à force d'enfoncer la lame rougeoyante au travers de la porte de l'ascenseur il parvint finalement à y creuser une porte de sortie contre son gré... Car oui, avec l'électricité coupée, l'ascenseur était coincé, tout comme ses portes blindées, et étant donné qu'espérer qu'on vienne les chercher n'était pas le genre du petit prince, Taewyn préférait prendre de l'avance, lui qui connaissait suffisamment bien les impériaux pour savoir qu'on se fichait bien de le ramener en vie.

    - Bidididi bip bip bidibip ?
    - Non, on va prendre l'échelle du turbo élévateur et descendre... Ça sera un peu long mais mieux vaut ça que poireauter en haut, de toute façon avec tes réacteurs tu ne crains rien, non ?
    - Bidiboup ! Répondit l'astromech en tremblotant.
    - C'est bien ce que je pensais, dépêchons.

Après une nouvelle utilisation un peu plus assurée de l'arme ramassée sur la carcasse d'un droïde EG-05 au travers des parois de l'ascenseur, l'échelle de la cage de l'élévateur apparut à un mètre d'eux... Un saut de la part du Falleen, une activation de ses réacteurs pour Rippley et voilà que les deux commençaient lentement à descendre pour atteindre le rez de chaussée... Taewyn avait mémorisé le chemin qu'il avait traversé pour aller du hangar jusqu'à l'ascenseur, avec un peu de chance si sa mémoire ne lui jouait pas de tours il serait capable de facilement revenir. Malgré tout il ne pouvait s'empêcher de penser au fait que la mission avait si vite dégénéré... Était-ce la faute de Sareth, de l'Inquisitrice, des sliceuses ou de l'agent Subtil ? Peut être d'un peu tout le monde, mais ce qui était sûr c'est qu'à présent il se retrouvaient dans la fiente de bantha sans réelle certitude d'en sortir vivant ou récompensé... Après tout les impériaux étaient les spécialistes de l'inspection des travaux finis, de la recherche de la petite bête et du chipotage suprême, si la mission ne s'était pas déroulée au millimètre près selon les exigences du gradé s'occupant de coordonner le tout vous pouviez être sûr de finir réprimandé ou pire... D'un autre côté, c'était le régime le plus autoritaire qui cachait souvent le plus de crasses, graissez la patte du bon fonctionnaire et vous pouviez être sûr que tous ces beaux discours à base d'ordre nouveau, de sécurité et de valeurs d'un autre temps disparaissaient soudainement au profit du silence et du laisser faire. C'était comme ça que son aïeul était parvenu à devenir la deuxième figure publique la plus importante de l'Empire... En graissant les bonnes pattes et en se montrant utile au régime. M'enfin... Cela restait une corvée de composer avec des gens pareils, en territoire républicain il était bien plus facile de s'implanter et de profiter des failles de la démocratie libérale pour ne pas se faire attraper... Mais il digressait. Ce dont il était sûr c'est que si le groupe de Sareth ne ramenait pas tout ce qui était nécessaire à la réussite de la mission, c'était la fin des haricots... Et en parlant de ça, le bâtiment commençait à beaucoup trop trembler à son goût. C'était un véritable déluge qui était en train de s'abattre dehors ! Il pressa le pas, se dépêchant de descendre le plus vite possible.




C’était toujours la même danse, toujours la même musique, toujours la même partenaire et pourtant cette infime variation dans les pas rendait chaque itération de ce tango avec la mort toujours aussi sublime et délicieuse. Une chorégraphie de carnage, de détonations, de coups et de blessures, le tout rythmé par le grognement des flammes et les cris des court circuits. Il fallait s’offrir tout entier à l’acte artistique, ne jamais penser, ne jamais réfléchir. La cavalcade au travers des couloirs, les tirs qui se frôlent les uns les autres, les coups qui manquent de fendre en deux les murs et les cris de détresse, de confusion… L’adrénaline de Sareth en faisait de simples bruits de fond, une petite musique confinée de force au fin fond de son système limbique rendu impuissant et inopérant. Depuis combien de temps dansait-il ? Quelle importance, ses muscles ne sentaient pas la douleur, la fatigue ou l’éreintement. Ce genre de confrontations étaient toujours hors du temps. Qu’importe si il s’était écoulé quelques secondes ou une heure, le seul témoin du temps qu’il restait à danser, c’était les blessures qui s’accumulaient sur le corps de l’adversaire, de même que les cabossements et les traces de tir sur sa propre armure. Réfléchir ou hésiter c’était perdre. Le cerveau reptilien s’occupait de tout, il en avait l’habitude. Tirer, cogner, frapper, esquiver, zigzaguer, crier, fermer la porte. La porte ne servait à rien face au taureau Tarkus, elle fut éventrée dans toute sa longueur et traversée par le commandant qui redoublait de rage pour rattraper son adversaire. Un pas de côté, une frappe gracieuse au niveau du thorax… Le craquement du cortosis. Une frappe en retour, plus forte, moins précise, envoyée d’instinct par le dévaronien… Le verre brisé, le vent qui souffle contre l’armure, il était à nouveau dehors.

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Mais cette fois c’était différent… Il pleuvait. Que s’était-il passé pour qu’il se mette à pleuvoir autant de cordes... ? Le ciel était devenu noir, mais seulement autour du complexe, comme une balafre au milieu de l’atmosphère de Carida, une tâche d’encre sur la trame du ciel d’or, un petit grain de sel dans l’engrenage de l’univers. Une pensée diffuse passa entre les mailles du filet, s’invitant dans la danse intime que Sareth avait avec la faucheuse… La sorcière aux cheveux de cendre, c’était elle, c’était son œuvre. Sinon de qui d’autre ? Il n’y avait aucun autre nuage à l’horizon. Il continuait de chuter en observant incrédule l’horreur autour de lui. La lumière aveuglante des éclairs écorcha à vif la peau de fer d’un entrepôt situé plus loin… Puis un autre, puis un autre, puis une myriade d’autres qui fendirent la base militaire de tous les côtés. Un bombardement, une attaque aérienne, une instrumentalisation d’une chose aussi simpliste et commune que le ciel lui même. Tarkus avait tellement de mal à croire ce qui se passait qu’au lieu de sauter immédiatement pour rejoindre son adversaire en bas, il observa la scène, complètement bouche bée, regardant avec mélancolie son œuvre s’écrouler sous ses yeux.

    - Tout ça pour ça… Pourquoi…

Sareth avait eu le temps de rallumer son jet-pack pour atterrir en bas sans se blesser… Il était sur le toit le plus bas du bâtiment, après ce toit il n’y avait plus rien, il y avait les falaises, le vide, les cratères, les champs de bataille abandonnés… La fin de la danse. Son armure ruisselait d’eau, la visière de son casque était tournée vers le ciel, vers le feu, vers les éclairs, vers le chaos qui secouait le bâtiment.

    - Le temps des révoltés est derrière nous… Nous sommes des fantômes, déphasés avec notre temps. Nous aurions dû naître à une autre époque.

Tarkus était déjà descendu jusqu’en bas sans craindre que ses muscles cybernétiques ne soient entamés par la chute. Il toisait Sareth d'un record empli d'une tristesse et d'une peine incomparable en ce moment précis... Quelque chose avait changé. Ses coups n'étaient plus guidés par la rage ou la colère, mais par une précision chirurgicale et par l'envie d'en finir. Lorsque Sareth leva son blaster comme le dernier rempart entre lui et le destin qui lui fonçait dessus à toute vitesse, il ne pouvait se figurer que la poigne de son adversaire suffirait à entièrement broyer le mécanisme de l'arme jusqu'à la réduire en charpie. Le Beskar tint bon contre le nouveau coup de poing, mais pas le crâne de Sareth qui commençait à avoir du mal à ranger les idées correctement dans ses tiroirs.

    - J'ai investi toute ma vie pour détruire l'oppression et la tyrannie, d'abord la République, puis l'Empire... Mais le rêve est mort.

Le désespoir, il guidait ses coups et leur offrait une force nouvelle, encore plus grande que toutes les améliorations cybernétiques qu'il aurait pu porter de toute sa vie... Il ne faisait même plus attention aux éclairs, aux cordes qui arrosaient ses cornes ou à l'enfer qui engloutissait son chez lui. Il n'avait plus de peur, plus de craintes, il pouvait frapper sans se retenir. Le casque du Mandalorien fut retiré et roula un peu plus loin avant de s'arrêter contre un des murs de la forteresse. Sareth haletait, complètement perdu, peinant à retrouver l'utilité de chaque membre qui composait son corps et ne comprenant même plus vraiment où il était, ce qu'il faisait là... Il voyait flou de son seul œil. La pluie arrosait son visage, il sentait qu'il ne devrait pas être dans cette position, qu'un poids l'empêchait de se relever et que ce n'était pas bon signe, mais il n'arrivait pas à se défendre... La danse était finie, l'adrénaline ne circulait plus.

    - On est condamnés à regarder le monde revenir à son status quo et s'en contenter... C'est injuste, cette galaxie est injuste. Tu ne peux pas comprendre toi... Tu ne fais que ton travail, tu veux ton Beskar. Comment t'en vouloir... Cette galaxie est tellement horrible, barbare, chercher à changer ça c'est devenir fou, lutter contre un ennemi qu'on ne peut pas vaincre.
    - Vous avez fait ce que vous pu, marmonna-t-il avant de tousser péniblement, mais parfois il faut admettre qu'on est trop petit, qu'on ne peut rien faire de plus, qu'on est pas responsable de la connerie des autres.
    - Ouais, un ami à moi disait ça aussi... Il disait ça.

Il leva son bras, prêt à achever son adversaire d'une attaque en pleine figure qui lui briserait le crâne en un instant... Et puis quelque chose attira son regard, sur sa droite, contre le sol. Des cigares étaient étalés par terre. Ses doigts se crispèrent, envahi d'une énergie nouvelle il se mit à regarder autour de lui en détail, d'où diable ils pouvaient bien venir, et comment ? Il remonta la piste... Une sacoche ouverte, laissant dépasser le bois poli simple mais élégant d'une boite à cigares d'une apparence familière. Il écarquilla les yeux et crut défaillir un instant.

    - C'est toi... ? Cet enfant que Cliff a trouvé, pour qui il a définitivement raccroché... ?
    - ... Vous connaissez mon père ?

L'éclair qui éventra la plus haute tour de la structure les détourna de leur conversation un court instant. Le sommet de la structure venait de s'écrouler et de chuter sur un entrepôt déjà ravagé du complexe... Il n'y avait plus rien à sauver.




La secousse envoyée au travers de la structure fut telle que Taewyn chancela sur son échelle et s'y accrocha de toutes ses forces pour ne pas s'en défaire et tomber vers sa mort... Il n'y avait plus le moindre toit au dessus de sa tête, la pluie arrosait sa robe violette et sa queue de cheval à une telle intensité qu'il était déjà trempé ! Ce genre de maelstrom n'arrivait jamais sur Carida, comment diable cela avait-il pu arriver ?! Au moins son pressentiment était le bon, rester en haut était effectivement une très mauvaise idée... Même le petit droïde réticent au départ était obligé de l'admettre dans une série de bip et de boup timides et intimidés. Il était à la moitié de la tour, il avait l'impression de ne pas en voir le bout, mais il devait continuer, sans quoi tous ces efforts n'auraient mené à rien... D'autant qu'au vu des communications par oreillette qu'il entendait, la mission était loin d'être finie. Soit c'était un immense coup de malchance de subir une intempérie pareille à ce moment précis, soit quelqu'un ici l'avait provoqué... Son oncle lui avait longuement parlé des utilisateurs de la force, de Vador en particulier, cet être abject qui avait rasé Falleen lors de l'incident du pathogène, qui lui avait pris ses parents et qui l'aurait sans doute eu lui aussi si Jorran ne l'avait pas trouvé dans les ruines de sa maison. La force permettrait de tout faire selon les dires de son mentor, il aurait été témoin de choses extraordinaires lors de son exil de Falleen... Les sœurs de la nuit, notamment, dont les pouvoirs mystiques étaient à la fois fascinants et terrifiants. Était-ce donc l'Inquisitrice, la responsable de tout ceci ? Si oui, restait à savoir qui des sensitifs ou des impériaux devaient être amandés pour un acte aussi peu professionnel et dangereux... Dans le doute, disons les deux. Quel boulot de cinglé, finit-il par pester dans sa propre tête. Il ne jugerait plus jamais Sareth sur quoi que ce soit, si c'était effectivement ce genre de missions chaotiques qu'il devait gérer en permanence.




Ils étaient assis là, tous les deux, à reprendre leur souffle après ces longues minutes de bataille, à se mirer tous les deux de leur œil unique, tentant de percer les secrets de l'autre par le simple regard. Le colosse rouge était effectivement cybernétique, en témoignaient les courts circuits qui se mêlaient à l'hémoglobine qui coulait de son bras, cela expliquait son immense force physique et sa résistance aux attaques de son adversaire. Sareth aurait bien fumé un cigare pour se détendre, mais avec la pluie diluvienne qui leur tombait dessus ça serait pour une autre fois, tous ses cigares étaient mouillés, complètement foutus... Au moins il n'avait pas perdu la boite, c'était l'essentiel. C'était une sorte de calme PENDANT la tempête, le genre de moments qui n'arrivaient presque jamais mais qu'il fallait savourer tant ils étaient rares et diffus... Finalement le premier à se racler la gorge et à prendre la parole fut, sans surprise, Tarkus.

    - ... Comment va ton père ?
    - Il est mort il y a neuf ans de ça.
    - Je m'en doutais... Tu veux savoir qui il était ? Comment on s'est rencontrés ?
    - Je veux bien, répondit Sareth en remettant ses idées en place.
    - La première fois qu'on s'est croisés il faisait partie de la Death Watch, moi j'avais rejoint la CSI à ce moment là... On était les meilleurs dans notre domaine et on était pleins d'idéaux similaires, la souveraineté de notre peuple, la vengeance contre la République et les Jedi. On avait sympathisé, puis nos routes se sont séparées... Et se sont retrouvées après l'avènement de l'Empire. A ce moment là j'étais porte flingue pour un Hutt, je me faisais juste oublier, lui aussi... Alors on a bossé ensemble quelques temps.
    - Pour qui, les Hutts ?
    - Nan... Il était homme de main chez les Tenloss, il s'était fait deux bons amis là bas, un fabriquant d'armes appelé Flynt et un héritier de la famille Tenloss qui se faisait la main en tant qu'asassin, Mengsk. Plus tard on a été rejoint par une nana mando qu'il avait rencontré sur Tatooine et qu'il avait aidé, Sanya. On était cinq, on était les meilleurs... Enfin, c'est ce qu'on disait aux autres, et on le croyait vraiment, et il y avait pas grand monde pour nous prouver le contraire.

Alors ça, rien que de l'entendre ça éveillait son imaginaire... Cinq combattants aussi balaises et dangereux mis ensemble, ça devait faire de sacrées étincelles et peu de gens devaient oser s'en prendre à eux. Son père était si dangereux et puissant, il n'avait jamais eu peur de personne, même à quatre vingt balais il continuait son travail sans se lasser ni se plaindre... Certains finissaient dans des fauteuil roulants, incapables de bouger sans assistance, mais Cliff restait digne même dans ses derniers instants, à tel point que Sareth n'avait pas vu venir sa mort lorsqu'elle arriva. Sanya n'était pas non plus à sous estimer, Flynt devait leur fournir les meilleurs flingues de la galaxie, Tarkus devait être increvable et Mengsk... Le mandalorien avait du mal à imaginer qu'un vieil homme aussi fourbe et menaçant ait pu être l'ami de son père, mais il ne doutait certainement pas de ses capacités, bien au contraire. Ils se connaissaient donc tous... Cela lui donnait le tournis de les imaginer combattre ensemble.

    - Mais... Vous n'êtes plus ensemble, qu'est-ce qui s'est passé ?
    - Il t'as trouvé... Donc il a tout arrêté. Il m'a dit que nos missions ensemble resteraient de beaux souvenirs, mais qu'il avait une tradition à honorer et qu'il tenait trop à toi pour risquer qu'il t'arrive quoi que ce soit. Il s'est rangé et est devenu chasseur de primes. Sanya est retournée auprès de son peuple, Flynt et Mengsk ont réussi à échapper à la destruction de la Tenloss et moi... J'ai compris que je m'étais perdu, que mes idéaux valaient plus pour moi que l'argent et la tranquillité, donc j'ai rejoint la rébellion et j'ai repris les affaires, comme à la belle époque.
    - Et... Ensuite ?
    - Ensuite j'ai vu la Nouvelle République et j'ai été très déçu, rien n'avait changé, on m'avait tant promis, et au final c'était la même merde qu'avant... Alors je me suis installé ici pour mener ma propre guerre à l'Empire et en finir avec ces ordures. Des Jedi extrémistes ont même fini par me rejoindre, un putain de comble... Et puis un jour elle est venue, celle qu'ils appelaient Cœur de Glace.
    - Qui... ?
    - Tsssssk... Si tu ne sais pas de qui il s'agit, tes "amis" le sauront. Elle avait besoin d'aide pour déstabiliser l'Empire et m'a demandé mes armes... Je déteste cette teigne, c'est une ordure de la pire espèce, un des êtres les plus malfaisants que cette galaxie ait jamais portée mais... Alimenter les conflits internes de l'Empire sans envoyer un seul de mes hommes sur place et y foutre la merde c'était séduisant, donc j'ai accepté le deal. Et maintenant vous voilà...
    - Je peux encore... !
    - Non. C'est perdu, ça sert à rien de ruminer, ce qui s'est passé s'est passé... J'ai pas peur de la mort ni de la torture. Si tu joues aux rebelles tu seras mort et toute cette discussion n'aura servi à rien. Fais ce que t'as à faire sans sourciller, ils me veulent vivant j'imagine ?
    - ...
    - C'est bien ce que je pensais... Dans ce cas assomme moi, j'ai toujours rêvé de cracher sur les ordures du BSI.
    - ... Vous mourrez peut être, mais ce que vous représentez ne mourra jamais, je ne vous oublierai jamais.
    - Tant que des gamins comme toi y croiront, la CSI ne mourra jamais, finit-il avec un sourire plein d'optimisme.

Était-il réellement franc ou tentait-il de rendre la mort plus douce ? Difficile de savoir, mais son grand sourire semblait tellement sincère que Sareth n'arrivait pas à remettre en question sa sincérité... Il avait déjà accepté la mort, peut être même qu'au fond il l'avait toujours attendu. Mais pour Sareth la quête restait difficile... Envoyer à la mort quelqu'un qui ne méritait pas une fin pareille faisant trembler ses doigts et accélérer le rythme de son cœur. Il leva timidement son bras, prépara ses fléchettes électriques et visa droit vers la tête de son ancien adversaire avec appréhension... Son visage était crispé, attristé. Il pensait à Sabina, à tous ces gens qu'il n'avait pas réussi... Alors quoi, il serait le prochain sur la liste de ceux qui sont morts par la faute du mandalorien et qu'il ne souhaitait pour rien au monde voir disparaître de la galaxie ? Il serra les dents et se tint prêt.

    - Une dernière chose. Il nous a tous laissé une dernière tâche à faire si jamais on devait te rencontrer un jour... Flynt devait te mener jusqu'à la cachette de Sanya, Sanya devait forger ton armure et devenir ta marraine, quand à moi je devais te mener là où ton père a caché ses notes les plus précieuses...
    - Et Mengsk ?
    - ... Mengsk s'est fermement opposé à ce que ton père raccroche et était pas loin de le menacer. Fais attention à lui, c'était notre ami mais c'était pas un type fréquentable, évite le.
    - ... Je vois.
    - Tu trouveras les notes sur Endor, là où l'Empire a perdu sa bataille la plus décisive... C'est en commémoration de ce jour glorieux que j'ai caché les notes là bas. Cherche le village Ewok proche des ruines de la Death Star II... Ils t'indiqueront le chemin.

Puis plus rien... Le silence. La chute des gouttes d'eau sur la mégastructure en ruines, les éclairs, le feu, les explosions, la panique, les mercenaires quasi tous morts, le chaos, la mort d'un idéal, le renouveau d'un autre, l'arrivée impromptue du droïde Rex au milieu de la scène après avoir percé un bonne dizaines de murs pour arriver à destination... Puis la voix de Sareth au travers d'une oreillette.

    - Ici Daran, le commandant est assommé, j'ai ses aveux, je sais pour qui il roule... Rex s'occupe de le rapporter à bon port, Rooker, réserve une grosse place dans la cale. Comment ça se passe de votre côté ?
    - Ici Rooker, le vaisseau est prêt au décollage... Pour l'instant le hangar a pas trop pris cher mais ça peut vite changer, ramenez vous vite !
    - Ici Taewyn, je suis presque arrivé en bas de la tour, une fois sorti du turbo élévateur j'ai un peu de route à faire mais on devrait vite être là.
    - Ici agente Illusive... L'agente Yoshito et moi aurions besoin d'un coup de main rapidement !
    - J'arrive.
#40577
Il était difficile de comprendre ce que l’avenir réservait quand le passé avait été sacrifié sur l’autel de la colère. Difficile de se rendre compte de la difficulté de chacun des sacrifices encourus quand le flux intense de la libération se présentait. Divin salvateur, porteur de puissance impie, messager venant des contrés sombres d’un esprit combatif mais fatigué. Il apporta derrière lui une tempête sablonneuse dont les grains rougeâtres s’entrechoquaient timidement, mais dont la masse générale donnait une impression gargantuesque. Les teintes orangées et rouges se mariaient avec un dégradé dans les renflements de cette immense menace. Des éclairs violacés zébraient cette tempête et explosaient subitement dans l’atmosphère. Cette tempête prenait de la place et le messager au visage inexpressif, dénué d’yeux et de bouche avançait inlassablement sous sa capuche à demi rongé par la vétusté L’entité était là et ne reculerait désormais devant rien. Les portes étaient ouvertes.

Dans le monde réel, la pluie torrentielle continuait à tomber sur le groupe en fuite. Les trombes d’eaux perlaient sur l’armure obscure de l'inquisitrice, trempant à la fois ces vêtements et se mélangeait au sang qui se déversait de ses blessures pourtant cautérisé. Elle ne sentit pas vraiment quand elle fut soulevée du sol, sa main pendant à l’air tandis que l’agent la portait de toute sa bienveillance vers un endroit plus sûr. La Jedi aux yeux tirés regarda autour d’elle, cherchant à comprendre et analyser l’environnement chaotique dans lequel elle était. Sa tension était palpable et elle sentait peser sur elle la vie de la femme aux cheveux d’argent. Ou plutôt, elle sentait peser sur elle autre chose, de plus lourd encore. Elle se retourna et l'œil rougeâtre vénulé était fixé sur elle. Il n’avait rien d’implorant ni de faible. De sa main, l’inquisitrice désigna un endroit vague à l’horizon, ce à quoi la gamine hocha la tête et déglutit. Elle se mit en route sans demander son reste, veillant à ce que le couple la suive de près.

Helera percevait la présence vitale au loin de ses comparses d’infortune tandis que grésillait dans son oreille la voix saccadée de chacun d’entre eux. C’était une victoire, car ses chaînes avaient été brisées. Cette constatation la remplie d’une immense fierté mais également d’un nouveau besoin. Celui d’aller encore plus loin et de lâcher prise. Son visage se tourna vers son porteur mais il n’y avait pas son agent préféré. Il n’y avait que la silhouette dénuée d’yeux et de bouche. Elle percevait à travers sa peau livide une malfaisance presque paternaliste. Helera n’avait pas peur de l’entité et se sentait presque en sécurité dans ses bras rigides et squelettiques. Malgré son absence évidente d’organe pour s’exprimer, elle lui susurrait dans son esprit de douce paroles prophétiques sur un avenir radieux où régnaient ténèbres et absolution. Des promesses de libertés et d’identité retrouvé, de retour vers un chemin qu’elle avait emprunté au début de son aventure, quelque sept années plus tôt. Un retour aux Sources.

Sa main faiblarde d’où coulaient le liquide pourpre s’éleva lentement jusqu’au visage du porteur. L’entité avait désormais laissé la place au vrai Zygmunt. Elle n’en fut pourtant pas déçue ni troublée et considéra ce signe comme l’annonciateur d’une aube plus radieuse. Du bout des doigts elle glissa sur sa joue, avant de définitivement tomber ballant. Son regard pourpre s’adoucit et elle s'endormit dans ses bas, ne laissant alors que pour seul signe de vie, son râle mécanique distordu à travers son casque.

« Je vois le vaisseau, on arrive ! »

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La pluie s’estompa aussi brusquement qu’elle était venue, ne laissant derrière le passage de l’inquisitrice qu’un paysage de désolation et une forteresse en proie aux flammes. Certaines tours avaient été décapitée par les vents, tandis que les bâtiments principaux portaient les marques de la foudre divine, ayant pénétré les épaisses couches de duracier, carbonisant tout sur leur passage. Des cadavres étaient jonchés ça et là, mais la majorité reprenaient leurs esprits, cherchaient des survivants ou appelaient à l’aide. Les flammes quant à elle s’étaient nichés dans la plupart des interstices creusés par le divin et travaillaient à ravager les derniers restes de l’intérieur. Tous les systèmes électriques détruits ainsi que l’explosion des réacteurs avaient laissé une grosse marque dans le bâtiment principal, dont le sommet avait fondu sur sa base et une partie de la flèche principale fendue en deux. Ce tableau apocalyptique reflétait toute la puissance de la Force tout autant que la colère de l'inquisitrice. Le jugement avait été rendu.
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