L'Astre Tyran

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Les défaites de Yavin et Endor n'ont pas entamé la foi du gouvernement de Yaga Minor dans la doctrine impériale. La Nouvelle République suppose d'ailleurs que les quartiers de l'Ubiqtorat sont toujours dissimulés au fond des grottes et des forêts de cette planète qui abrite également de puissants chantiers navals.
Gouvernement : Empire
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Les paroles confiées sur ce passé traumatisé laissèrent un arrière goût amère, descendant la conversation en même temps que la course de l’astre, à des niveaux proches de la dépression. Helera observait ses traits de visage, le dessin de ses lèvres qui s’entrechoquaient pour énoncer d’anciennes vérités trop difficiles à supporter.

« Tu ne pourras jamais protéger tout le monde. Malheureusement, il y a des destins que tu dois laisser à la Force. C’est fataliste, mais c’est ainsi. Peut-être aurais-tu pu sauver ton amie et mourir à sa place ? Tu ne le sais pas. Peut-être l’aurais-tu sauvé et perdu Agatha et Ezra… Ce qui est passé ne peut jamais être résolu. A moins que … A moins que l’on arrive à détruire la mort elle-même… »

Helera laissa sa phrase traîner dans la brise nocturne qui s’éveillait petit à petit, fouettant dans leurs dos d’une très légère pression. Vaincre la mort était un but ultime dont elle sentait pouvoir atteindre un résultat. Peut-être depuis des millénaires de recherche, elle serait l’héritière ultime à vaincre la fatalité. Non pas que cela l’excitait, d’être celle dont le nom serait marqué en lettres de noblesse, mais elle pourrait défaire un cauchemar d’enfant et toucher le pouvoir de création. Les remarques de Sarah ne purent empêcher un sourire de se dessiner sur le visage d’Helera. Sourire sincère, malgré ses pensées décalées.

« Tes pensées t'honorent, mais sois tranquille, je ne vais pas te torturer. Tout ce que je fais subir ici sera peut-être qualifié d’inhumain et de contraire à l’éthique, mais ils sont la marque de la survie. Je sais que toi tu t’en sortiras, tu as ça dans le sang. »

Et elle le pensait. La Zeltronne avait cette petite étincelle qu’ont tous les combattants. Ceux qui ont perdu quelqu’un, ceux qui ont vécu la mort et la misère, la douleur à ses niveaux les plus parodiques. Elle avait le cœur et l’âme d’une défunte, errant dans la vie comme l’ont erre dans un cimetière, à la recherche du pardon qu’elle n’aura jamais. C’était cela qu’elle avait perçu lors de leur première rencontre mentale, quand elle fut accrochée dans cette salle de torture. C’était cela qui l’avait séduit chez elle, à tous les niveaux. Son esprit atypique, à la fois joueur mais avec beaucoup de retenue. A la fois rebelle mais avec un respect de part le vouvoiement ou sa retenue initiale. Elle ne put s’empêcher à son tour de passer une main dans son dos et de remonter dans ses cheveux pour y caresser le crâne. Arrivées au bout du site, elles tombèrent sur un panorama commun, une ville éclairée par des milliers de lumières. Derrière un bosquet, proche du périmètre de sécurité, les deux femmes purent contempler la vie qui s'épanouissait au loin. Helera avait alors descendu sa main autour de sa taille et s’était approchée d’elle pour poser sa tête sur son épaule.

En connaissant la conseillère, Sarah ne passa pas par les chemins standards et les deux femmes purent très rapidement et en toute discrétion se réfugier dans les quartiers supérieurs. Elles y dînèrent et passèrent la soirée ensemble, dans une atmosphère plus légère que ce que la journée avait imposé. Helera lui expliqua le fonctionnement de la Force avec plus de détails, ce qui différenciait les Jedi, les Sith et eux. Puis répondit aux questions sur l’empire et son fonctionnement, présentant tout autant les personnalités que quelques anecdotes pour celles qu’elle avait rencontrées personnellement. La conseillère ne lui cacha rien de particulier, s’exprimant avec simplicité comme elle l’aurait fait avec une personne de confiance. Car de toute évidence, Sarah était devenue ainsi.

Les journées se succédèrent ainsi. Dès l’aube de l’entraînement physique par divers exercices pour endurcir le corps, puis des tentatives sur le rocs afin de le briser en passant par des duels entre sensitifs et escouade. Les équipes changeaient à chaque fois, autant dans les escouades que les adversaires. Très vite, les trois femmes furent séparées, dans une tentative de les intégrer à tout le groupe et surtout de les élever à un nouveau rang de compétence. Enfin la journée se terminait par des retrouvailles secrètes à travers le site, mais surtout dans la chambre, devenue véritable tanière. Sarah, au final, ne mettait que très peu les pieds dans sa chambre et la majorité de ses affaires avaient été transférées dans celle de la conseillère. Personne ne posait de question, car tout le monde n’en avait rien à faire. Les sensitifs étaient concentrés sur Kahl, tentant de le détrôner, les soldats ne se mélangaient que très peu. Même si leur fanatisme était contagieux et que les humains avaient été approchés. Ce qui n’était pas le cas de la l’alien rose. Ce qui au final était plutôt bénéfique, car les trois femmes passaient de moins en moins de temps ensemble. Cela dura pendant un premier mois pendant lequel elles purent apprendre les rudiments du Teras Kasi, combat au corps à corps basé sur des arts martiaux impériaux.

A l’issu de ce mois, Ezra fut intégrée à un groupe transverse de tireurs d’élites, plus fanatiques encore, étant considérés par les autres soldats comme des machines plus que des êtres humains. Ceux-là étaient craints pour leur imprévisibilité et leur implacabilité. Les groupes standards ne les croisaient presque jamais et leurs entraînements étaient supervisés par des officiers du corps des PurgeTroopers. Agatha quant à elle fut intégrée dans les troupes lourdes, manoeuvrant tantôt des armes trop imposantes pour des gabarits standards, tantôt de la logistique pour l’approvisionnement et le support opérationnel. Enfin, Sarah fut la seule à rester avec Helera et ses sensitifs, partageant les mêmes entraînements au combat. Pour compenser l’écart qui se créait avec ses comparses, la conseillère la voyait après les cours pour des entraînements personnalisés.

« Plus haut ! Sur ta droite ! Évite ! »

Les ordres étaient rapides, précis et la réaction se devait de l’être tout autant. Le bâton en amont, elle exécutait des coups standards, passant de l’estoc à la fente, puis au découpage horizontal. En face, Sarah n’avait rien que ses poings pour se défendre. Un combat de déséquilibre qui était représentatif d’une dure réalité, elle partait avec du retard. Quand elle n’évitait pas assez rapidement, le bâton s’abattait avec violence sur son corps. Helera dansait sur le champ de bataille comme une nymphe sur son lac. Pourtant, elle n’était pas invincible. A certains moments quand sa garde était distraite ou qu’elle avait simplement envie de se laisser toucher, la Zeltronne lui envoyait son poing en pleine figure. La nuit était déjà tombée et le silence était retombé. Seules les bruits avoisinant de la ville perturbaient cette tranquillité sommaire. Essuyant le sang qui coulait de sa lèvre fendue, Helera nargua :

« Tu m’as habitué à frapper plus fort que ça. Où est donc passée ta rage légendaire, Furie Rose ? »

La conseillère retourna au contact, cherchant à tout prix à faire ressortir le guerrier qui sommeillait en elle et qui par moment s’élevait sans prévenir. Son surnom quant à lui était resté depuis ce premier jour et sa combativité était respectée même parmi ses plus hargneux détracteurs. Mais là n’était pas la question, le bâton voletait et cherchait à briser ses jambes pour la mettre à genoux. Une tâche plus si aisée désormais …
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La réalité soulevée par Helera sonna ironiquement chez Sarah, qui ne pu s’empêcher de sourire bêtement. “Peut-être aurais-tu pu sauver ton amie et mourir à sa place ?” C’est justement parce qu’elle n’a pas pu tuer la zeltronne que la mirialan s’en est prise à son amie. Ce n’était qu’une cible pour l’atteindre psychologiquement, à défaut de ne pas avoir pu la toucher physiquement.
Mais si la chasseuse de prime savait parfaitement que la mort pouvait arriver à tout moment, que ses amies et elle avaient choisis une voie dangereuse, l’idée de vaincre la mort ne passa pas inaperçue. Réfléchissant quelques secondes à ce qu’elle venait d'entendre, Sarah se tourna alors vers Helera, le regard rempli de doutes, mais surtout d’espoir. Car si les erreurs passées ne pouvaient être corrigées, on pouvait empêcher qu’elles ne se reproduisent…

« “- Est-ce qu’il est possible d’acquérir ce pouvoir ? »

La mandalorienne ne connaissait rien à la Force. Elle pensa alors que cette dernière permettait ce genre de miracle. N’étant pas sensitive, Sarah posait plus la question pour la conseillère. Elle l’avait bien expliqué, qu’elle était prête à tout pour protéger ses amies, à tous les sacrifices. S’il y avait un moyen de réussir à coup sûr, la zeltronne sera de la partie.
Tout cela avait remotivé la guerrière, qui s’étira avant de faire cogner ses poings entre eux, sourire carnassier aux lèvres.

« - Et ça tombe bien, car je ne suis qu’à moitié humaine ! »

Ce sont sur ces paroles que les deux jeunes femmes continuèrent leur balade, devant une ville éclairée, un tableau grandeur nature, avant de la finir autour d’un dîner en tête à tête. La zeltronne posa de nombreuses questions sur l’Empire, son Histoire, ses personnalités, ses divisions… Comprendre avec qui elle travaillait, où elle allait passer le plus clair de son temps. Mais surtout, comprendre le monde d’Helera.

Un mois entier se déroula dans une mécanique constante. Toute la journée, Sarah et son équipage s’entraînaient avec acharnement, au début ensemble, puis dans des groupes séparés. Elles se retrouvaient durant les pauses, pour échanger, passer du temps ensemble. Ce changement de proximité avait été brutal, les trois jeunes femmes ne s’étant jamais séparées longtemps auparavant. Mais elles purent très vite s’y habituer. Au final, elles continuaient de se voir tous les jours, à déjeuner ensemble, à parler de leurs journées…
La frustration zeltronne des nuits solitaires ne dura pas longtemps, étant conviée chaque soir par la conseillère, elle fut finalement invitée à loger de manière presque permanente avec elle, ses affaires les plus importantes ayant été déplacées. Ce moment intense devint alors récurrent, mais sans jamais atteindre la lassitude de la répétition.

Puis les entraînements prirent une nouvelle tournure. Chacune des membres de l’équipage était affectée à une division spécialisée dans leurs domaines.
Erza se retrouva avec d’autres tireurs d’élites. Des soldats d’exceptions, des armes précises qui effraient autant leurs ennemis que leurs alliés. Un choix idéal pour la tueuse silencieuse, qui, sans le montrer, se réjouit de la nouvelle. Elle put démontrer ses talents de tireuse, pouvant rester des heures entières dans la même position sans bouger, contrôlant sa respiration et ses membres pour ne plus trembler, et ainsi presque toujours toucher sa cible.
Comme à son habitude, elle restait seule, refusant de s’intégrer à un groupe. Si son supérieur l’obligeait, elle obéissait, mais sans jamais dire un mot. Les remarques misogynes à son encontre lui entraient dans une oreille, avant de sortir par l’autre. Chaque information entendue était traitée, et ne restait uniquement si elle avait la moindre importance pour sa mission ou sur ses amies. Chose qui se fit ressentir notamment avec une autre discrimination, qui elle ne la touchait pas directement: la xénophobie envers les aliens. Malgré cette manière de pensée souvent très contagieuse, cela ne marchait pas avec une personne qui ne se préoccupait que de ses proches. Humains, aliens, impériaux, républicains, siths, jedis… Tout cela n’avait pas d’importance pour la tueuse à gage. Elle se contentait d’obéir aux ordres. C’est tout.
Pour Agatha, les choses furent différentes. Contrairement à Erza, la forgeronne avait rejoint une division moins isolée des autres, et pouvait donc croiser de temps en temps Sarah durant leurs journées. Poussée par cette dernière, elle réussit à s’intégrer, à discuter parfois avec d’autres soldats. Elle faisait partie des troupes lourdes, et cela lui convenait parfaitement. La colosse se sentait utile, utilisant sa force pour protéger, comme pour ravitailler.
De plus, elle avait demandé un accès à des établis et du matériel. Le bricolage, c’était toute sa vie, et elle ne pouvait pas vivre sans cela. Durant son temps libre, elle réparait des armes, des armures, des véhicules, tout ce qui pouvait être réparé. Elle était heureuse de le faire, tout en offrant une main d'œuvre compétente et gratuite.
Ces moments où elle était seule lui permettaient d’échapper aux remarques sur les femmes et les aliens. Contrairement à Erza, Agatha n’arrivait pas à passer outre. Non pas parce qu’elle était à la fois l’une et l’autre, mais surtout pour Sarah…

Quant à cette dernière, elle resta avec le groupe des sensitifs, avec Kahl, et sous la supervision d’Helera. Les soldats étaient la crème de l’élite, et les sensitifs suivaient les entraînements de l’inquisitrice depuis bien plus longtemps. Mais le jeune âge de la zeltronne était compensé par son expérience de chasseuse de prime, et à ses années d’entraînements auprès des mandaloriens. Pour autant, un écart se créait avec ceux aidés par la Force. Elle devait donc s’entraîner plus intensément, plus rigoureusement, augmenter la charge de travail, faire bien plus que les autres…
Chaque jour, après les cours, elle voyait Helera, pour un entraînement personnel…

La voilà en duel avec la cheffe de l'inquisition, armée uniquement de ses poings. Une situation déséquilibrée en tout point. Pourtant, cela n’était pas pour lui déplaire, bien au contraire. La zeltronne arrivait même parfois à la toucher, ne s’arrêtant jamais. Son endurance avait augmenté avec le temps, lui permettant de tenir bien plus longtemps.
Elle sautillait sur ses jambes, garde ferme, esquivant les attaques au dernier moment pour pouvoir contre-attaquer sans laisser la possibilité de réagir à son adversaire. L’avantage de se battre avec son corps, c’est la vivacité et le bénéfice de la courte portée, un handicap certain pour les armes plus longues. Grâce à sa souplesse, elle pouvait enchaîner des mouvements difficiles à anticiper. Mais cela n’avait que peu d’efficacité face à son adversaire. Cette dernière la poussait à aller encore plus loin que possible, à se dépasser. Helera voulait revoir la Sarah hors de contrôle, celle qui fonce dans le tas avec une rage et une volonté lui permettant de briser des montagnes, à frapper sans retenue, sans limites. Mais cette dernière ne pouvait lui donner ce qu’elle voulait. La colère était un moteur puissant chez elle, qui pouvait surgir brusquement sans crier gare. Mais pour ça, la mandalorienne devait avoir une raison de s’énerver…

Elle doublait d’effort, n’hésitant pas à abîmer le joli minois qu’elle aimait temps de la conseillère, tout en se prenant des coups dans son propre visage. Mais cette fois-ci, elle se sentait prête. Un coup de bâton fut donné avec agressivité et rapidité, aussitôt évité par la zeltronne, qui se dépêcha alors de le saisir par le dessus de ses deux mains, avant de se servir de ses bras pour s’élever, et tenter de propulser en arrière Helera d’un gros coup de pied sauté dans le torse, dans l’optique de pouvoir la forcer à lâcher cette arme…
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« J’ai des pistes, mais en aucun cas aux côtés de l’empire. Je crains que notre état n’est pas prêt pour ces révélations. Cela ne doit pas nous bloquer pour autant et nous irons explorer chaque recoin de cette galaxie pour répondre à cette question. Toi et moi, Sarah ! Nous vaincrons la mort elle-même. »

Helera étira un grand sourire, dévoilant une rangée de dent carnassiers. Sa soif de pouvoir prenait une place de plus en plus importante et elle avait besoin de boire à la source de la puissance. Elle avait besoin de prendre une vengeance avec la vie et décider elle-même de son destin et surtout de l’heure de sa mort. Sa motivation n’avait pas tari et malgré les épreuves et changements récents, la reine restait convaincue qu’il existait dans la galaxie le vase de ses désirs. C’est sous le satellite naturel, posée sur l’épaule de la Zeltronne, qu’elle se perdit dans ses pensées.

Dans le combat qui l’opposait à sa comparse, il n’y avait pas de place ni pour la pitié, ni la tendresse. Helera frappait durement le corps rosé, virant au rouge ou saignait par endroit. Le bâton virevoltait ça et là, faisant vibrer l’air et continuait de s’abattre en punition face à ses erreurs. Parfois mérité, parfois non, elle ne lui laissait que très peu de chances. Les passes s’enchaînèrent sous la supervision astrale, bordée par la douce lumière naturelle de l’astre cosmique. Le silence était retombé sur le camp, si bien qu’il n’existait plus qu’elles deux dans leur univers. Une proximité si souvent éprouvée et pourtant brutale pour cette soirée. La zeltronne évita le dernier coup s’approcha pour se saisir de l’arme, bloquant le corps chétif de l’inquisitrice. Elle prit appuie sur sa prise et dans une parfaite continuité, envoya son pied en plein torse. Helera en eut le souffle coupé et recula, relâchant sa prise et se plia en deux. Elle cracha quelques gouttes de sang sur le sol et s’essuya le nez. Son regard azur chercha celui de Sarah et se redressa lentement, écartant les mains.

« Et donc ? Tu en finis là ? Il n’y a qu’une manière de vaincre un adversaire, Sarah. Frappe ! »

La voyant hésiter, elle projeta son esprit vers elle et lui envoya une pique mentale, frappant l’espace onirique qu’un simple bâton ne pouvait pas vaincre. A travers cet pique, des images de la mort de sa famille, des flash très brefs. Maintenant qu’elle avait en sa possession le terreau de sa souffrance, elle n’allait avoir de cesse de le cultiver. Jusqu’à ce que la Zeltronne dépasse ce stade et qu’il ne soit finalement plus efficace.

« La puissance d’un sensitif ne réside pas dans son sabre, mais dans sa connexion avec la Force. Brise-le ! »

Sur ces mots, elle s’approcha d’un pas et envoya un second pique mental, plus intense cette fois. Les arbres furent témoins de la détonation spirituelle résultante.

« Frappe ! »

Le bâton s’activa et la Zeltronne hurla, un mouvement d’estoc évité de justesse, une attaque horizontale bloquée par le bras gauche, puis une bousculade qui la destabilisa. La Zeltronne ne s’arrêta pas et frappa de sa pointe dans son torse déjà blessé. Helera se plia en deux et le sabre en bois vint heurter vigoureusement sa tempe. Elle tomba à la renverse et roula sur le sol. Sarah ne s’arrêta pas là et poursuivit de sa rage à frapper comme une diablesse encore et encore une Helera su sol. Elle se protégea tant bien que mal au début mais devant l’évidente force et la technique de la rose, ses bras ne purent la protéger davantage. Plusieurs fois, elle atteint son visage et son corps endolori porterait les marques de cet affrontement quelques semaines encore. Enfin, quand elle comprit avoir gagné, elle s’arrêta enfin, laissant Helera presque brisée sur le sol. Presque. Car tout ce temps, Helera n’avait cessé d’activer la rage qui sommeillait chez elle pour lui faire prendre conscience que c’était son seul moyen de victoire. Elle ne s’était que très peu défendue pour lui montrer l’implacabilité et la résolution. Pour lui apprendre à frapper même ses amis et ses proches, si cela servait une cause plus grande. Ce changement était porté par cette petite graine qu’elle venait d’incorporer dans son esprit. Ce souvenir de la fois où elle avait battu presque à mort sa comparse et sa cheffe. Est-ce que cela allait porter ses fruits, seul l’avenir allait le dire.

Haletante, Helera étira un sourire ensanglanté et cracha sur le côté.

« Bravo … Tu … tu l’as fait … Je suis fière de toi. »

Helera prit une grande inspiration. Ce petit sacrifice de prise de conscience avait un prix à payer. Son corps était très douloureux et quelques os étaient sans doute cassés. Pourtant, elle était heureuse d’avoir payé ce prix. C’était un mal nécessaire.

« On a fini pour ce soir, tu as bien … bien travaillé. » Dit-elle en crachant de nouveau du sang.

« Maintenant, si tu peux m’aider à retourner dans la chambre, s’il te plait... »

Elle s’aida de son corps pour se relever et marcha à ses côtés, un bras enroulant ses épaules et s’y appuyant solidement.

« Rappelle toi de ça. Ton adversaire … quel qu’il soit, n’est vaincu qu’une fois à terre et c’est ta rage qui t’as permis de me vaincre. Cultive la. »

De la main entourant les épaules, elle lui caressa la joue. Helera était satisfaite de son élève. Cela ne faisait que les rapprocher de leur but final.
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Et la jeune guerrière réussit. Un coup net, suffisamment puissant pour repousser son adversaire. Sarah n’avait pas seulement désarmé son adversaire, elle avait pris l’ascendant. Le combat était terminé. Enfin, selon les attentes de la zeltronne…
Car en réalité, les événements prirent une tournure différente. Pour vaincre un adversaire, il fallait faire en sorte qu’il ne puisse répondre. Le mettre hors d’état de nuire. Mais la mandalorienne n’agit pas, hésitante. Ce n’était qu’un combat d’entraînement, nul besoin d’aller plus loin. D’autant qu’elle n’avait aucune envie de blesser Helera outre mesure, même si l’ordre venait de l’inquisitrice elle-même. Devait-elle écouter son cœur et faire ce qu’elle voulait, ou devait-elle obéir, quitte à se haïr ?

« - Boarf est-ce… »


Elle n’eut malheureusement pas le temps de finir sa phrase. Stoppée net, son sourire disparu, immédiatement remplacé par une expression de surprise, d’incompréhension, puis d’effroi. Elle eut comme des flashs, des souvenirs brefs mais puissants de la mort de sa famille. Un moment qu’elle avait plusieurs fois revu ces derniers temps, mais qui continuait à la faire atrocement souffrir, suffisamment pour le rendre inaccessible pour sa propre mémoire. Mais ce n’était pas uniquement des images, la zeltronne avait l’impression de revivre l’instant…

Faisant un pas de recul, puis un deuxième, la jeune femme baissa ses genoux, les mains sur son visage, se tordant dans tous les sens.

« - Non… NON… STOP… STOP… JE VEUX PAS… JE VEUX PAS …. !! »


Mais la torture psychologique dont elle était la victime ne faisait que commencer, et une nouvelle vague, bien plus intense, vint lui décrocher un hurlement, un mélange de douleur, de tristesse, et de colère. Se griffant le visage, la zeltronne était sur le point de mettre ses doigts dans l'interstice des yeux quand elle dégagea ses mains, dévoilant son doux faciès décoloré par les larmes, défformé par les plis de colère, avant de bondir en direction de son adversaire. Ses émotions prenaient le dessus, la rage se sentant dans tous ses coups, ayant pris possession du moindre muscle de son corps. Si le parallèle avec le duel contre Kahl pouvait être facilement faisable, une différence majeure était à noter: l'état émotionnel. Chaque hurlement de fureur était fusionné avec toute sa détresse et son désespoir. Chaque coup semblait la soulager temporairement, mais cela ne faisait que renforcer cette spirale infernale. Elle ne frappait pas pour gagner, ni pour quoi que ce soit. Allait-elle continuer jusqu'à ce que son corps ne puisse plus suivre ? Malheureusement avec sa carrure, son mental risquait bien de lâcher en premier…

Le brouillard se dissipa, et Sarah retrouva peu à peu ses esprits, haletant fortement, les yeux entièrement rouges et piquants. Elle avait le dos voûté, et regardait dans toutes les directions au moindre bruit qu’elle entendait. Puis son regard fou se posa sur le résultat de sa furie. Alors, réalisant son acte, la chasseuse de prime lâcha son arme, et tomba à genoux, circonspecte. Helera avait de nombreuses traces, dévoilant une multitude de coups reçus. Elle regarda alors sa main tremblante, refusant de croire à cette terrifiante réalité. La zeltronne se plia en deux, se tenant le ventre, comme si ses entrailles venait à lui faire atrocement souffrir. Les images gravées dans sa mémoire lui furent dévoilées comme devant un film. La mise au sol de son entraîneuse, l’acharnement sur elle, sur ses bras, son torse, ses côtes, son doux visage…

Sarah se releva, le corps couvert de sueurs. Mais l’effort physique n’était pas la seule raison…
Elle entendit les félicitations de sa cheffe, et tourna son regard dans sa direction, un regard effrayé, souffrant, tandis qu’elle se tenait les bras, penchant la tête vers le sol. Elle adorait se battre, même avec des proches, mais ce ne fut pas la même chose. Quand d’ordinaire elle ressentait de la joie, de l’adrénaline, de l’euphorie parfois, ce duel ne lui a apporté que tristesse, souffrance, et colère futile. Des émotions négatives fortes, qui à chaque intervention, la consumait de l’intérieur. Sarah avait peur. Elle était terrifiée par ce qu'il venait de se produire, terrifiée par l’idée que cela pourrait recommencer. Que se passera-t-il la prochaine fois ? Irait-elle plus loin ? Et si un jour, elle perdait définitivement le contrôle ?

Mais ce fut le sourire de l’inquisitrice qui chassa temporairement ces idées noires. La lumière dans le brouillard, guidant la zeltronne vers des émotions plus positives. Aidant cette dernière à se relever, elle sourit à son tour, soupirant légèrement. Helera était l’unique raison de rester, de se battre pour un Empire dont elle n’a que faire, d’abandonner des idéaux pour défendre une cause qui l’a dépassait. Mais cela allait-il suffire ?

Les dernières paroles de la jeune humaine résonnèrent comme un écho pour l’alien. Si le passage de l’adversaire au sol était compréhensible, la deuxième partie du message ne fit qu’amplifier ses craintes.
“C’est ta rage qui t’a permis de me vaincre. Cultive-la.”
Au fond d’elle, Sarah le savait. C’est cette rage qui l’avait permi de se sortir de sa condition post-traumatisme, de sa consommation quotidienne de drogues…C’est en se battant, en boxant, que la guerrière avait pu évacuer la colère enfouie au fond-elle, et tourner la page. Alors qu’elle était au fond du gouffre, qu’elle vivait d’épices et de relations charnelles pour le profit d’un autre, c’est cette haine qui l’avait relevée. Mais malgré les bénéfices apportés, la justification de ces émotions, le lot de souffrance suivait toujours.

Elle se laissa caresser la joue, fermant les yeux comme cherchant à profiter de ce moment spontané, reniflant l’odeur. La boucle semblait se répéter, Sarah utilisant une drogue pour ne plus penser à sa souffrance, une drogue aux cheveux cendrés. Mais cette fois-ci, les choses allaient être différentes.

L’aidant à s'asseoir sur le lit, elle se mit à côté d’elle, sa tête contre son épaule, et brisa enfin son mutisme dont elle faisait preuve depuis le combat.

« - Je ne ferai pas machine arrière, car de toute façon il est trop tard pour cela. Je t’ai donné ma parole, nous irons jusqu’au bout. Mais depuis que je m’entraîne ici, depuis que je me bat pour toi, je sens comme une haine bouillir en moi, j’agis par la colère, je perds le contrôle. Et je… Je… »


Elle fit une courte pause, prenant une longue expiration, et repris d’un ton plus calme.

« - Promets-moi une chose. Promets-moi que je ne vais pas sombrer. La haine, la colère… Ces émotions négatives, je ne dois pas les laisser prendre l’ascendant, me consumer. Je suis une zeltronne, Helera. Et j’ai peur. Peur de moi-même. Aujourd’hui je… Je t’ai battue presque à mort, et pour aucune raison, sans même m’en rendre compte ! Qui sait ce qu’il se passera la prochaine fois… »
#40585
Tandis qu’elle la portait à travers le complexe, la grande inquisitrice sentait le désarroi qui émanait de son élève. Un doute très marqué qui noircissait son jugement et amenuisait ses efforts. Le silence les accompagna toutes les deux dans cette fraîche nuit pourtant estivale. Les animaux nocturnes se faisaient discrets, les bruits de la ville voisine éclataient par moment. Des sirènes pour la plupart, parfois des bruits mécaniques indiscernables. Les deux femmes se faufilèrent à travers le dédale, évitant les caméras et les patrouilles, accompagnées par la Force omniprésente, particulièrement active autour de celle aux cheveux cendrés. Leur long périple les mena enfin dans la chambre, là où Helera put enfin se poser sur le lit. Elle put enfin apercevoir son visage marqué, boursouflé et coupé par endroit. Ses os avaient tenu, protégés par la Force et par sa condition physique poussée à l’extrême. Helera n’avait pas encore ouvert la parole, enlevant d’abord son T-shirt pour s’en servir d’éponge. Son corps déjà marqué par ses combats passés était rougi à plusieurs endroits supplémentaires. Elle ausculta son bras droits, le tournant dans tous les sens, bougea les doigts et le poignet pour vérifier leur mobilité. La Zeltronne l’a rejoint et posa sa tête contre son épaule, commença alors son discours. Helera l’écouta sans mot dire, entourant ses épaules de son bras.

« Tu te bats avec toutes les armes à ta disposition, Sarah, rien de plus. Ce qui te fait peur, c’est la puissance qui sommeille en toi, sans que tu ne puisses la contrôler. C’est bien l’objectif de cet entraînement. »

Elle baissa les yeux sur son front et y apposa un baiser.

« Tu n’as rien fait aujourd’hui que je n’ai pas prévu moi-même. En réalité, il y a deux choses que je voulais te montrer par cette sauvagerie. La première, la plus évidente, c’est ta puissance. Je t’apprendrai à la contrôler. La deuxième, en revanche, c’est ce qui va définir l’ensemble de l’inquisitorius, soit l’implacabilité et l’obéissance aux ordres. Autrement dit, faire ce qui doit être fait et réagir instinctivement. Si je te partagerai toujours mes idées, en situation de combat, il faudra que tu me fasses confiance et que tu agisses d’instinct. »

Elle soupira bruyamment.

« J’essaye de t’entraîner pour pallier les faiblesses que j’eu à payer tantôt. Te préparer à la trahison de tes proches, de tes amis et plus globalement de ton entourage. Tu y seras confrontée tôt ou tard et tu devras agir vite. Que faire si Ezra prend les armes contre toi en menaçant Agatha ? Une inaction condamne la deuxième, là où l’action instinctive et puissante te permet de sauver sa vie. Je ne te souhaite pas ce scénario catastrophe, mais tu dois tout de même être prête. »

Helera se sépara de sa prise et s’agenouilla face à elle, posa ses deux mains sur ses cuisses. Son air était maussade et aucun sourire ne venait illuminer son visage noirci.

« Tu es une Zeltronne, tu ressens les sentiments tout en extrapolant les tiens. Tu es ce qui se rapproche le plus d’une sensitive. Je te promets que nous travaillerons ensemble pour transformer cette colère et la contrôler, tout en bannissant la haine de ton esprit. Mais pour cela, tu dois y être confrontée, tu dois laisser tes peurs t’envahir et les asservir. Tu es ton seul maître, Sarah. »

Helera se releva et posa sa main sur sa joue, esquissant un bref sourire. Elle récupéra sur la table de cheveux un gobelet d’acier typiquement utilisé dans les cantines des soldats. Ce gobelet, elle le lui présenta et le tint fermement de sa main droite. Helera essaya de le serrer, ses phalanges blanchirent sous l’effort, sa main trembla légèrement.

« Sans un catalyseur, tu es limitée. L’idée c’est … c’est de laisser éclater ta colère. »

Sur ces mots, elle fronça les sourcils et contrôla sa respiration, l’air se mit alors à vibrer et une tension presque électrique tomba petit à petit. L’atmosphère devint plus lourde et de nouveau, sa main trembla. Petit à petit, ses doigts s'enfoncèrent dans le métal, malmené et sous-tension. Son visage se durcit davantage et elle serra encore, à tel point que l’objet fut réduit à l’état d’une boulette de métal méconnaissable. Sa pulsation cardiaque avait sensiblement augmenté et sa respiration tout autant, suivant le rythme des tambours qui pulsaient dans sa poitrine.

« Et de la diriger vers ton adversaire… »

Elle posa la boulette sur ses genoux, puis se détourna tout en remuant son épaule douloureux, se dirigeant vers un coin de la pièce où trônait un long casier d’acier. Elle le déverrouilla et présenta le contenu à sa consoeur.

« Mais qu’importe. Cet entraînement sera long et douloureux, comme je te l’ai promis. Mais nous y arriverons. Tiens, c’est pour toi. Nous les avons reçues récemment. Cette armure est pour toi. Elle symbolise tout ce pour quoi nous nous battons. Les valeurs que nous défendons et surtout, la peur que nous faisons ressurgir dans le cœur de nos ennemis. »

Helera étira un grand sourire :

« Tu veux l’essayer ? »
#40586
L’instinct. Sarah s’en est toujours servie, frappant avant de réfléchir, laisser les poings parler avant la langue. Elle se rappela les dires de son mentor. “Ne pense pas, agis. En situation de combat, le temps passé à réfléchir est du temps perdu, une fraction de seconde qui pourrait permettre à l’adversaire de prendre le dessus. Ne lui laisses jamais le temps de reprendre son souffle”. Un point commun que son entraîneuse du moment partageait avec lui. Profiter de la moindre occasion, de la moindre faille. Frapper fort. Frapper vite. Plus fort, plus vite.

Mais ce qui tracassait la guerrière n’était pas uniquement la manière d’agir, mais aussi l’identité de son adversaire. Elle ne se comportait pas de la même façon avec un criminel cinglé qu’avec un jeune délinquant. Elle n’était pas du genre à retenir ses coups, mais plus à les limiter, et surtout à frapper au bon endroit. Le pouvoir d’agir, de choisir. La liberté. Sarah n’était pas un soldat, elle ne l’avait jamais été, et ne comptait pas le devenir. Jusqu’alors, elle avait choisi ses missions, ses cibles, s’était concertées avec ses coéquipières, et pouvait même changer d’avis en cours de mission, mettant plus d’importance à son propre jugement qu’aux termes du contrat. Un comportement puérile, idéaliste, et contraire au professionnalisme du chasseur de prime, mais qui lui tenait à cœur. C’est ce qui lui permettait de se regarder dans une glace malgré les nombreuses atrocités commises.
Des trahisons, elle en avait déjà subie, mais uniquement venant de partenaires de fortunes durant certaines chasses. Une trahison d’une de ses amies ? Sarah refusait d’y croire. Elle avait confiance en elles, et réciproquement. Elle avait plusieurs fois placé sa vie entre leurs mains, et le referait sans hésitation. Mais les choses ont changé, et depuis les évènements récents, l’avenir était rempli d’incertitudes. Non, la chasseuse de prime chassa ses idées de sa tête. Elle ne préférait pas penser à ce scénario, car elle serait bien incapable de tirer sur Agatha ou Erza…

Elle tourna alors son regard inquiet vers l’inquisitrice, cette dernière désormais à genoux devant elle. Laisser ses peurs l’envahir afin de mieux les asservir ? Mais… Mais si elle échouait ? Le pari était très risqué, et Sarah venait enfin de comprendre réellement dans quoi elle s’était embarquée…

Alors quand elle sentit la main douce de la jeune femme se poser une nouvelle fois sur sa joue, l’alien porta la sienne par-dessus, cherchant ce réconfort physique dont elle avait terriblement besoin sur le moment. L’espace d’un moment, ses idées noires disparurent à nouveau, laissant même place à quelques ébauches lors de la vision du gobelet compressé.
Il fallait avouer qu’une telle force n’était pas négligeable, et l’inquiétude laissa place à de la curiosité, voire de la tentation. Une puissance incommensurable, lui permettant de briser n’importe quel ennemi…

Les paroles de Helera l’avait rassuré quant à l’avenir incertain qui l'attendait. Qui LES attendait. Elle afficha un grand sourire.

« - Tu as raison. Le mental est très important. Je dois rester positive, et te faire confiance. »

Elle se rappela la raison principale de tout cela, le but de ces sacrifices.

« - Si je fais ça, c’est pour mes amies. Pour mes proches. Pour les gens que je rencontre, qui ne désirent que la paix et la sécurité. Je dois être prête à tout pour y parvenir. »

Désormais plus calme, elle observa alors l’inquisitrice se diriger vers un casier. Étant focalisée sur les formes de cette dernière, elle ne vit pas immédiatement ce qu’elle tenait entre ses mains. Puis, Sarah découvrit alors le présent.

« - Une armure ? »

La zeltronne ne savait comment réagir. Cette armure signait complètement la nouvelle identité de la chasseuse de prime, la dernière partie de l’existence de Sarah sur Jessa. L’armure de cette dernière, celle qu’elle portait jusqu’alors, avait été fabriquée sur mesure en cadeau par Agatha, et avait une grande valeur à ses yeux. Mais elle était consciente que cette tenue faisait partie de son ancienne vie, et que pour protéger son identité elle ne pourrait plus la porter en mission. La combinaison de trooper devant-elle était un cadeau de la part d’Helera, une attention qui lui faisait énormément plaisir. Mais un détail la tracassait, enfin elle aurait le temps d’en parler plus tard.

« - Je… »

Elle se leva alors, s’approcha de l’armure, et prit dans ses bras l’inquisitrice, l’embrassant tendrement sur les lèvres.

« - C’est magnifique. Merci. »

Prenant l’armure, elle la posa sur le lit, puis commença à retirer ses vêtements. Enfin, nouvelle tenue sur sa peau, Sarah s’admira devant un miroir. Contrairement à ce dont elle avait l’habitude, tout son corps était protégé, ne laissant que son visage rose paraître dans une silhouette couleur sombre et sang. La sensualité dont elle mettait un point d’honneur était plus visible dans ses courbes, mises en avant par la combinaison moulante.
Elle fit quelques coups en l’air, testant sa souplesse, son poids, et la liberté de mouvement.

« - Sarah est dans la place ! Dis, je sais que c’est une armure de soldat, l’Empire avant l’individualité tout ça tout ça, mais tu penses que je pourrais la faire modifier légèrement ? Ma manière de me battre reste différente de celle des autres soldats. »

La question de praticité n’était pas plus importante que l’idée d’individualisme et d'extravagance de la zeltronne. Elle adorait se faire remarquer, de par son comportement comme par son look…
#40587
Helera se félicita de remonter le moral de sa comparse. Peut-être pour un temps seulement, mais un temps tout de même. Le fait est que leur pensée se rejoignaient sur ce point, car si elles faisaient cela, c’était pour les autres. Pour la promesse d’un empire en paix et d’une galaxie plus sûre. Un défi presque inatteignable et qui exigerait probablement les pires sacrifices possibles. Des sacrifices que la grande Inquisitrice était prête à consentir mais que Sarah sans doute n’avait pas encore perçue toute la teneur. Malgré ces phrases et ses promesses, il étaient des sentiments pires que ceux sur lesquels l’on pouvait placer des mots. Des sentiments si forts, macabre que leur simple évocation ne menait qu’à la folie, au mieux.

Aussi les doutes firent place à la curiosité sur cette grosse boîte de métal qu’elle tenait entre ses mains. Une fois son contenu présenté, il y eu un instant de flottement dans l’air, pendant lequel la Zeltronne se perdit dans diverses pensées qui s’illustrèrent sur son visage. Elle se leva, hésita et finalement se détourna un instant de son cadeau pour se saisir de l'inquisitrice. Ce à quoi elle répliqua avec la même tendresse qu’elle lui communiqua. Ce baiser fit redescendre presque instantanément la tension mentale qu’elle s’était imposée quelques minutes plus tôt sur la pauvre tasse. Son esprit revint dans le monde réel et pour seule compagnie celle de la femme rose au parfum divin et aux courbes idylliques. Alors Helera étira un grand sourire en percevant l’amusement et l’excitation de sa comparse. Sautant d’un pied sur l’autre, cette dernière ne cachait pas son contentement et ne perdit pas de temps pour essayer son nouveau jouet. Elle retira ses vêtements à la hâte, les jetant dans des coins de la pièce dont Helera était persuadée qu’elle l’entendrait dire plus tard : “J’ai perdu une chaussette !”

Ses yeux bleus ne quittèrent pas un instant le spectacle désintéressé qui se déroula devant elle, observant ce corps qu’elle eut pour elle maintes fois déjà. Son odeur raciale mélangée à la sueur du combat exaltèrent ses sens et la détendirent davantage encore. Son esprit passant de colère et ténèbres à l’envie et l'hédonisme. Des sentiments qui ne lui appartenaient pas à la base mais dont le mélange d’esprits trop fréquents avaient imprimé. Helera le savait et cela ne la dérangeait pas. Elle avait un contrôle absolu sur ce qu’elle faisait, en avait conscience et se laissait tout simplement guidée. Petit à petit, les pièces d’équipements furent assemblé jusqu’à ce que le PurgeTrooper prenne toute son essence et sa consistance. Sarah sautilla jusqu'au miroir en simulant des combats factices. L’inqusitirice se faufila telle la reine louve derrière elle et posa sa tête sur son épaule tout en l’entourant de ses bras.

« Tu es magnifique … Gracieuse, forte et charismatique. Nos ennemis vont te craindre et s’agenouiller devant toi, c’est certain. »

Sa phrase se ponctua par un baiser appuyé dans son cou et des mains qui se baladaient sur les formes de l'armure, touchant le métal tout droit venu des forges impériales. Son regard interrogateur croisa le sien par l’intermédiaire du miroir témoin.

« La modifier ? Dans l’absolu tu peux mais tout en respectant le code couleur et surtout les signes distinctifs. Pas de rose. »

Helera ricanna à sa propre bêtise puis se désolidarisa totalement, visiblement heurtée par une idée soudaine plus importante encore. Elle s’agenouilla et passa la tête sous le lit, se déplaçant à quatre pattes jusqu’à trouver l’objet convoité. Du bout des doigts, elle tira une nouvelle caisse, cette fois en polymère, tout aussi sobre que l’armoire précédente mais presque six fois plus petite. Elle la posa sur le lit et présenta enfin le contenu : deux gants noirs pour terminer la complétion de cet uniforme.

« Vos mains mademoiselle, je vous prie. »

Sans ôter son sourire, elle les lui enfila très lentement. Peut-être un peu trop, appuyant volontairement doigt après doigt. Une séance de torture probablement pour celle dont la patience n’était pas une vertue majeure. Helera s’en amusa beaucoup, mais une fois son oeuvre terminée, constata :

« Tu es parfaite ! J’ai adapté ton style de combat, ces poings déchargent des impulsions capables d'assommer un bantha. Si tu les règles correctement, tu pourras t’en servir comme d’une arme. »

Helera recula d’un pas pour l’admirer de haut en bas, constatant la perfection mise au point par le système impérial pour équiper ses soldats.

« Alors, ça te convient ? »

Une idée macabre germa de nouveau dans son esprit et un sourire tout aussi malsain mais amusé se dessina sur son visage.

« Tu as confiance en moi, hein ? Frappe moi au visage, de toutes tes forces. »

Cette fois, il n'y eut pas de pique mental, juste un air taquin et provocateur sur son visage. Un air qui peut-être lui fit défaut car Sarah attaqua tout de même. Mais l'inquisitrice ne se laissa pas frapper cette fois et se saisit du poignet et de la propulsion pour pivoter le corps rosâtre et le faire tomber sur le lit. Elle se précipita sur elle, bloqua ses mains sur sa tête et fondit sur ses lèvres, l'embrassant sans retenu de longues minutes.

« Perdue ! Heureusement que j'ai encore des choses à t'apprendre. Du coup tu enlèveras l'armure toute seule, nah. Bonne chaaaaance. »

L'inquistrice ricana, se releva et fit quelques pas jusque dans la salle de bain, non sans agiter ses doigts de manière provocatrice. Armure ou pas, elle devait tenter de soigner ses blessures.
#40588
Sarah s’imagina en armure rose, et ne put s’empêcher d’éclater de rire à cette idée.

« - Ah là c’est certain, je me ferai remarquer ! “La trooper rose”, voilà le surnom que me donneront mes ennemis ! Ahaha j’adore ! »

Reprenant son calme, elle poursuivit son idée.

« - Non plus sérieusement, je compte garder les codes , les couleurs, les insignes etc. Juste… Peut-être la rendre plus… Personnelle ? Quelque chose qui fait qu’on me reconnaîtra facilement même avec un casque, des signes distinctifs. Je t’en reparlerai lorsque j’aurai des idées plus… Concrètes. »

Des traits sur le casque ? Des coups de pinceaux ? La mandalorienne pensa alors aux différents guerriers rencontrés sur Mandalore lors du fameux Duel. Tous avaient une armure et des signes montrant leur clan, mais tous avaient également une identité propre. Certes, la gestion impériale et mandalorienne sont aux antipodes, mais elle pourrait peut-être se pencher dessus…
Et en parler de se pencher, son attention fut à nouveau focaliser sur Helera, qui lui présenta une paire de gants.
« Vos mains mademoiselle, je vous prie. »
Jouant le jeu, Sarah se mit droite comme un piquet, jambes alignées, comme un vrai soldat. L’inquisitrice lui enfilait les gants, mais semblait presque prendre son temps pour chaque doigts de la zeltronne. Si le fait que la jeune femme prenait du temps à s’occuper d’elle ne lui déplaisait guère, son impatience et sa curiosité rendait l’instant presque désagréable. D’autant qu'en voulant rester dans son personnage, la guerrière devait rester droite, silencieuse, devant subir ce supplice.

Mais lorsque sa tenue fut alors complète, le résultat valait largement l’attente. La description de sa patronne laissa la zeltronne sans voix, tandis qu’elle pliait et dépliait ses doigts. Des gants de force. Non seulement elle allait pouvoir se battre aux poings comme elle apprécie grandement, mais en plus sa force sera décuplée. Sans parler du contrecoup, largement amoindri. Elle pourra désormais se battre sans craindre pour ses mains.
Lorsque l’inquisitrice chercha une approbation de sa part, Sarah lui fit un sourire encore plus grand, comme une enfant ayant reçu le plus beau jouet.

« - C’est génial. Avec ça, je pourrai enfin me battre comme je le souhaite, et à armes égales. »

Désormais, elle n’avait plus qu’une seule idée en tête: tester les armes sur le terrain. Mais alors que la zeltronne s’apprêtait à se diriger vers la sortie, ne pouvant attendre plus longtemps, la jeune humaine lui fit une proposition… Étrange. Ne risquaient-elles pas de faire trop de dégâts, à se battre dans une chambre ? Mais finalement, afficha son air de défi. Après tout, ce n’était pas son genre de faire attention à ces détails. Et si Helera voulait qu’elle la frappe, c’est qu’elle savait ce qu’elle faisait. Sans attendre une seconde de plus et tenta un direct, pensant pouvoir bénéficier de l’effet de surprise. Mais malheureusement pour elle, Sarah fut maîtrisée assez facilement, et se retrouva sur le lit, sous son adversaire. Position de faiblesse dont profita cette dernière pour l’embrasser goulument. Une surprise, mais bienvenue. Ne pouvant bouger son corps, la chasseuse de prime se laissa faire, profitant de chaque seconde où ses lèvres entrèrent en contact avec celles de sa partenaire.

Mais toute bonne chose possède une fin, et l’Inquisitrice finit par se relever, laissant la zeltronne allongée sur le lit. Sourire aux lèvres, elle s’asseya, une main sur une cuisse l’autre sur le genoux, observant alors Helera lui faire des signes provocateurs, tout en se dirigeant vers la salle de bain. Et refusant de s’arrêter sur une défaite, Sarah se mit sur ses pieds, et la rejoignit d’un pas décidé…
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