L'Astre Tyran

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Planète abritant nombres de fermiers. Plusieurs centres d'entrainement de commandos et de soldats résident sur cette planète. Sans capitale, plusieurs petites villes et villages l'a compose, dont une colonie, vestiges d'un refuge rebelle.
Gouvernement : Neutre
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By Obsession
#39748
Sous les ordres de Sok Nurros l’Al’Verde, le contingent de tireur d'élite mirent en joue les criminels postés en avant-garde. La chaleur écrasante faisait perler sur leur front des filets de sueur. Tenir, il fallait tenir. Attendre le moment propice pour les abattre tous d'une seule salve. L'ordre donné, les secondes s'égrainèrent ; s'étirant jusqu'à sembler être des heures... Jusqu'à ce qu'une voix venant du tréfonds de leur casque les sommes de faire feu. Une déflagration tonitruante fit s'envoler un banc volatile venu picorer les semences récemment dispersées sur le sol. La détonation était si bruyante que leur vol se fit erratique et désordonnée. Nul soupir ne s'échappa de leur bouche, leur dernier battement de cœur accompagnant la chute de leur corps devenu trop lourd à porter. Le sol poussiéreux de ce monde miteux serait leurs tombeaux, espéraient-ils peut-être avoir une sépulture en l'honneur des vaillants filous qu'ils furent ? C'était peu probable, peut-être que les autorités dans leur grande mansuétude leur permettraient de reposer en paix dans la fosse commune ? Un sort plus enviable que celui de tas de viande à la disposition de l'hostile faune de la planète.

Une telle action n'était hélas pas passée inaperçue. La déflagration sonore causée par les fusils sniper les fit sursauter d'un seul tenant. Le cutter à fusion se tu, tous mirent la main à leur ceinture prête à dégainer d'un instant à l'autre. Le silence se voulait de plomb, l'atmosphère s'alourdissant seconde après seconde. La crainte s'imprimant sur leur visage émacié. L'arrivée des forces de l'ordre était attendue bien sûr, mais pas en si peu de temps... D'un geste de la main le chef de la bande indiqua à ses hommes de se place de part et d'autre de la pièce. Couvrant toutes les entrées de l'intérieur tandis qu'un trio armé jusqu'aux dents s’engouffra dans les escaliers.





Extérieur

Massacrez-les !
Qu'il ne reste aucun Mandaloriens en vie ! Activez le répulseurs WLO-5 !!! Qu'il dézingue tout ce qui se trouve à proximité !!!
Ces Crédits sont à nous et à personne d'autre !
Kyr'amur mhi !



Tandis qu'une escouade de ligne s'approchait des Chars en piteux état dans l'espoir de les neutraliser, la tourelle d'un des répulseurs WLO-5 s'activa. Le canon laser lourd se mit à tirer en direction des troupes, sans la moindre couverture et totalement à découvert le carnage fût total. L'arme montée à l'avant du Char perça sans le moindre mal les armures des premières lignes. L'odeur de la chair carbonisée vint se mêlait aux légères volutes de fumées s'échappant de leur corps sans vie. Il n'y avait nul honneur à se faire abattre par une machine. La honte fut cuisante, mais de courte durée pour ces âmes mûres avides d'exploits et d'aventures... Des pères sacrifiés sur l'autel de l'impulsivité Mandalorienne. Leur famille ne manquerait pas de les pleurer le cœur serré par la perte de ces êtres chers qui laisseraient derrière eux pour beaucoup des orphelins de père. Une jeunesse Concordienne qui serait bien en peine de croire en l'avenir sans le moindre repère ni la présence réconfortante du paternel impassible face à leur dure condition de vie.

Laser Lourd ! Laser Lourd ! C'est un mass... acre !


L'assaut initial ralenti face au carnage ambiant. Les cris, la fumé, les corps... Si un véhicule en piteux état était capable de causer autant de morts, comment pourraient-ils bien survivre à ce qu'il se cachait à l'intérieur ? Une grenade bien placée fit sauter le véhicule cependant les pertes étaient lourdes. Sur l'escouade de ligne ayant pour mission de mettre hors service les répulseurs WLO-5 ; seul un soldat s'en était sorti. Couvert de terre, de fumé, genoux à terre ; tétanisé de peur devant le massacre de ses frères.

Escouade de ligne quel est votre situation ?!? Escouade de ligne ?!?

...

Haar'chak...


Seul le lourd et pesant silence de la mort répondit à Sok Nurros...




1er Etage

Utilisant leur jetpack, les éclaireurs s'élevèrent dans les airs en direction du premier étage. Il ne fallut qu'une vingtaine de secondes afin d'arriver sur le balcon. La surprise était bien présente, cependant le temps d'intervention avait été trop long. Et le tumulte extérieur avait fini de déchirer le voile de discrétion dont se parait la silencieuse avancée Mandalorienne. Arrivé à l'intérieure de la sobre pièce dans laquelle le duo agricole se retrouvait prisonnier, l'escouade d’éclaireurs vit les otages sangloter dans le coin d'une pièce. S'approchant avec lenteur des otages, ils virent bientôt dans le regard du paternel apeuré une ombre se faufiler à hauteur d'escalier.

Contact ! Contact !
Feu nourrit ! Feu nourrit !!!


Une salve concentrée de laser vint faucher la vie de quatre éclaireurs s'écroulant dans des râles d'agonie. L'échange de feu fut nourri, le corps sans vie d'un malfrat déboula jusqu'au rez-de-chaussée mortellement blessé. Pris entre deux feux, les otages voyaient leur cri d'effroi être couvert par ce duel aussi violent que brouillon. Fortement sous-équipée le combat se voulait mal engagé pour les éclaireurs qui subissant de plein fouet une pluie laser due se résoudre à céder du terrain face au défenseur. Reculant encore et encore jusqu'à voir le soleil taper de plein fouet sur leur armure. Les revoilà à la case départ, sur le toit. Dans l'incapacité de rentrer sous peine de passer l'arme à gauche...




RDC


Les hommes de l'Al'Verde fondirent en masse sur l'ennemi, lançant à tout bout de champ des grenades laser. Arme terriblement redoutable lorsqu'il était question d'hébéter un ennemi. Mais à double tranchant lorsque l'on se trouvait sans couverture dans la même pièce que l'opposant... La stratégie criminelle était sensiblement la même. À la différence prête qu'ils avaient eu l'intelligence de se protéger d'une partie de ses effets en se plaçant derrière des obstacles physiques. Avant que le chaos n'ait lieu dans le rez-de-chaussée, la voix des deux chefs se fit entendre.

Grenade Flash !

Flash !!!


L'explosion des grenades conduisit à une cécité instantanée du côté des Mandaloriens, leur casque permettant de se protéger des acouphène et autre hyperacousie. Néanmoins, ils furent tous stoppés dans leur élan, désorientés et confus par un flash aussi lumineux qu'une étoile. Les commandes verbales pourtant simples que semblait crier Sok Nurros semblaient incomprises par ses semblables. Bien qu'admirablement armés, certains casques appartenant aux malfrats présentaient des signes d'usures. Faisant instantanément saigner leurs oreilles, causant surdité et désorientation. Le tiers ayant pu se prémunir des 200 décibels causés par l'explosion purent se félicité d'avoir eu la décence de se protéger du flash en se cachant derrière des murs et autres meubles. En pleine capacité de leurs moyens, ils mitraillèrent sans le moindre mal les Mandaloriens désemparés. Les soldats en première ligne ne furent pas épargnés par cet assaut meurtrier et implacable. S'orientant tant bien que mal au son, les forces de l'ordre firent à leur tour gronder leur blaster et autre arme lourde. Balayant de droite à gauche la position criminelle. L'échange de feu fut court, mais intense, les malfrats possédaient les angles et autres meubles. Se couvrant du mieux qu'ils le pouvaient. Les hommes de Sok essayèrent de faire de même, avec un retard certain, cependant, leur volume de tir bien supérieur au défenseur eut bientôt raison de celui-ci. Qui bientôt se tut...

Lorsque la poussière retrouva son lieu de repos originel, dévoilant le théâtre d'un carnage à nul autre pareil. Le constat était amer, terriblement amer pour Sok Nurros qui avait vu ses hommes se faire massacrer par leurs ennemis. Pour chaque Criminel tombé, deux Mandaloriens les avaient rejoints. L'escouade à armure lourde ne devant son salut qu'à une protection de meilleure qualité et d'une épaisseur supérieure. Sok n'avait pas voulu faire de quartier lors de l'assaut sur la ferme. Cette témérité avait coûté la vie à de nombreux soldats valeureux. À vu d’œil une vingtaine de ses confrères gisaient à même le sol, une escouade d'éclaireur avait été décimée dans sa quasi-intégralité... Dieu sait s'il le bilan s’alourdirait avec l'assaut du premier étage...

Le silence mortuaire qui régnait alors n'était interrompu que par de faibles gémissements venant d'un coin de la pièce. Semblable à un animal blessé il traînait sa carcasse avec lenteur vers l'extérieure de la ferme. Laissant derrière lui un sciage de poussière. De la cage à escalier provenaient des échos incompréhensibles à la fois hachés et tremblotants. La guerre avait été gagnée, mais à quel prix ?

Sok Nurros était-il pleinement satisfait de cette opération ? Les otages étaient-ils encore en vie ? Aurait-il les honneurs d'une telle confrontation ou subirait-il le courroux d'une population voulant des réponses face à l’hécatombe Mandalorienne ?


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By Vrad Kist
#39971
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La mission de sauvetage de Sok Nurros ne c’était pas passer comme il l’aurait souhaité. La première partie qui consistait à éliminer les sentinelles c’était bien passer mais ensuite quand les Mandaloriens se dirigèrent vers les véhicules des pirates la débâcle fut totale. Le speeder possédant la tourelle lourde se mit à tirer en direction des Mandaloriens qui tombèrent les uns après les autres. Seul l’héroïsme de l’un de leurs frères sauva la vie de toutes les autres escouades qui réussit à jeter une grenade thermique ce qui fit exploser littéralement le répulseur dans un vacarme assourdissant.

Sok n’avait pas réalisé qu’à ce moment-là l’effet de surprise était complètement perdu pour lui et ses hommes. Lorsqu’il pénétra dans la ferme avec ses frères un nouveau massacre se produisit quand les Mandaloriens pénétrèrent à l’intérieur du bâtiment. Les brigands avaient entendu les coups de feu à l’extérieur et ils s’étaient barricadés solidement avant que la légion Mandalorienne attaque. Le résultat fut une hécatombe pour les Mandaloriens, aussi bien au niveau de l’entrée principale qu’à l’étage où les éclaireurs Mandaloriens arrivèrent. Sok hurla à ses hommes de se mettre à couvert, mais avec les grenades flash et les tirs de fusil blaster, en quelques secondes plusieurs Mandaloriens gisaient sur le sol.

C’est au bout d’un affrontement terrible qui dura plusieurs minutes que Sok Nurros put contempler l’échec de cette mission. Les brigands étaient presque tous anéantis mais les soldats Mandaloriens avaient subi de lourdes pertes. C’était près d’une trentaine d’entre eux qui était mort. Ce n’était pas fini l’Al’Verde reçut une communication dans son casque.

« Al’Verde, les brigands nous ont repoussés au premier et nous avons perdu quatre des nôtres. Nous ne pouvons plus avancer sans risque de perdre de nouveaux hommes. Nous attendons vos ordres.

- Putain mais c’est quoi ce bordel, on s’est faits massacrer par ces brigands. Escouades bêta aller rejoindre l’escouade d’éclaireur à l’étage et terminez-les avec un feu croisé. Le reste des hommes au rez-de-chaussée on va s’occuper des derniers brigands.
»
[i] Les soldats de l’Akaan’Ade se mirent en place. Sok contacta ensuite la place forte Kist.
« Ici Sok Nurros envoyez-moi une compagnie de Mando’Evarr à mes coordonnées et un transport Q-Meteor.

- Bien reçu Al’Verde. Le Lord Kist attend votre retour de l’intervention.

- Dites-lui que je lui ferais mon débriefing en rentrant.

- A vos ordres Al’Verde.
»


Les Mandaloriens se mirent en position comme leur avait indiqué leur chef. L’escouade d’assaut se dirigea vers le premier étage tandis que le reste des hommes de l’Akaan’Ade au rez-de-chaussée se préparèrent à attaquer le dernier brigand vivant à moins qu’il ne se rende. Le conflit allait être terminé dans quelques instants mais les pertes subies par les Mandaloriens étaient catastrophiques. Pendant ce temps-là, Sok avait demandé à l’escouade Alpha de se séparer en deux groupes et de commencer à nettoyer la zone extérieure, ce qu’ils firent rapidement en évacuant les cadavres de leurs frères morts au combat.

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By Obsession
#40104
Sok Nurros se retrouvait impuissant face à la conclusion de cet ultime acte. La pièce de théâtre grandeur nature qui empruntait alors son genre au roman d'aventures venait de trouver son épilogue dans le dramatique. Une véritable tragédie pour les Mandaloriens qui venaient de voir leurs frères d'armes s'effondrer sous une pluie de feu laser. Après les tumultes d'un âpre et meurtrier duel vint un bref répit. Permettant aux Mandaloriens survivants de constater de leurs yeux effarés ce charmant lieu de vie s'être métamorphosé en champ de bataille. Se reprenant avec sang-froid, leur Al'Verde essaya tant bien que mal de faire fit des pertes ; scandant avec fureur des ordres dans l'espoir de garder la face. Ainsi, l'escouade d'assaut bêta se précipitait au premier étage afin d'appuyer les éclaireurs en difficulté, fortement éclaircis par l'affrontement. Tandis que les escouades de lignes restées au rez- de-chaussée, suivirent les derniers ordres d'un leader leur ayant fait terriblement défaut.

Faisant rouler son casque sur le sol poussiéreux, le jeune soldat Mandalorien du nom de Rarr Olkyl contemplait avec terreur le charnier entourant l'exploitation agricole. Les échos du combat provenant de la bâtisse ne l'avaient guère rassuré quant au sort de ses compagnons d'armes. Par vague ils arrivèrent, ces souvenirs épars d'un tumulte apocalyptique. Le sol même de son monde recrachant ses propres entrailles poussiéreuses, une atmosphère assombrie par la fumée. Les lamentations de ses frères... Leur corps s'écroulant sur la terre ferme. Et cette odeur de chair humaine calcinée... Ces quelques minutes d'horreur venaient de marquer au fer rouge son esprit. À chaque battement de cil, Rarr voyait le masque de la mort sur le visage de ses frères. La détresse était immense. Et le vide qui venait de prendre une place dans son cœur ; encore plus... Regardant le soleil percer les nuages de poussière, il espérait désespérément un signe. La moindre chose qui lui permettrait d'échapper à cette horrible réalité frôlant avec un onirisme morbide.


Meg ganar gar been laam at ?
Al'verde
...
Tion'jor ?


(Comment tout ceci a-t-il pu se produire ? Al'verde... Pourquoi ?)





1er Etage

ImageLe constat n'était pas plus engageant ici qu'à l'étage se trouvant à quelques mètres au-dessus de sa tête. Quatre éclaireurs gisaient immobiles près de l'entrée menant au balcon. Le désarroi fut grand pour le dernier pirate qui avait naïvement l'espace d'un instant, cru avoir la chance de s'en sortir vivant. La chute fut rude... Cernée par les guerriers en armure, la voie était close. Il comprit bientôt que ses derniers instants arrivaient, les trompettes du jugement dernier sonnaient leur glas dans le ciel. Les échos de dizaines de mandaloriens vaincus et à terre clamaient vengeance. Pointant son blaster sur le front de l'exploitant terrien, le malfrat juvénile essaya tant bien que mal de marchander sa vie. Malencontreusement pour lui, l'inexpérience parla à sa place. Pris d'un sursaut de peur, son doigt pressa la gâchette. Ôtant la vie de l'otage qui représentait sa seule planche de salut. Jetant son arme au loin, il implora le pardon de tous. S'écrasant misérablement au sol telle une bête.

« Me'ven ?! Tion'jor ?!
Ni ceta !
Ni ceta !
»
(Mots désignant une incompréhension suivit d'une demande répétée de pardon pitoyable.)

Mais pour un tel crime, la pitié ils n'en montreraient aucune. Le "jugement" fut sommaire et sans appel. En l'espace d'un battement de cils, l'escouade d'assaut fut son juge et son bourreau. Abattant froidement celui-ci dans une rage à peine contenue. S'écrasant pitoyablement sur le sol, les traits de son visage seraient à jamais figés dans une expression d'une terreur transie. De son regard compatissant s'échappait désormais la lueur de la vie qui le quittait alors. Des yeux implorant le perdant d'un fils venant de voir sa figure paternelle lui être arrachée avec impuissance. Cet univers qui semblait jadis si vaste à ses yeux venait de se réduire à cette stricte pièce. Un lieu où nulle chaleur ne saurait le réconforter. Gisant à ses côtés, le petit être n'avait plus les mots. Son innocence enfantine venait de voler en éclat tandis que son coeur pleurait des larmes de sang. Vers qui pouvait-il se tourner désormais ? Une mère qui était absente ? Un père qui venait de périr à un mètre de lui ? Les mandaloriens ? Les héros de son enfance qui avaient été incapables de le sauver lui et son géniteur ? La Galaxie se voulait cruelle et sans pitié. Elle fauchait par milliers la vie des innocents chaque seconde qui passe. L'exploitant terrien n'était en fin compte rien de plus qu'un corps. Un corps parmi un charnier à l'échelle d'un univers, un nombre si grand qu'il pousserait les hommes à la folie.

Kyramud...
Gar cuyir demagolka.

(Assassin/Meurtrier... Tu es un monstre.)


S’exclama un Mandalorian en dévisageant la dépouille du mécréant à terre. Les mots étaient lourds de sens. Demagolka... Un terme que ne connaissait pas encore le rejeton orphelin. Un mot désignant quelqu'un ayant commis des atrocités, un monstre vivant, un criminel de guerre. Et son étymologie provenait d'un passé bien sombre. D'un frère ton tous souhaiteraient oublier l'existence... Demagol. Un scientifique Mandalorien connu jadis pour ses expériences sur des enfants, une figure de haine et de crainte dans la psyché Mandalorienne. Retournant son corps face contre terre du plat du pied, il brisa la ligne de vue du chérubin. Se plaçant comme une figure forte et rassurante. Il n'y avait désormais plus que lui, toutes ces visions d'horreur se retrouvaient occultées par son imposante carrure. Genoux à terre il tendit une main rassurante vers l'enfant alors que sa patte gantée le réconfortait d'une caresse douce à l'épaule.

Gar buir ru'ash'amur guuror Mando...
Kaysh jii nuhoy o'r te haar Manda'yaim.
Te Suum ca'nara.
Olar. Ba'slanar ibic taap.

(Ton père est mort en vrai Mandalorien... Puisse-t-il repose dans la Maison du Paradis (planète Mandalore). Un repos merveilleux et paisible. Viens. Quittons cet endroit. )





Extérieur de la ferme 30 minutes plus tard

Allongés les uns contre les autres, les Mandaloriens morts au combat étaient acheminés petit à petit dans la navette Q-Meteor venant de se poser au sol. Nageant en pleine perplexité, le timonier brisa le silence mortuaire d'un seul mot à l'attention de Rarr Olkyl. L'assurance dont lui et les siens faisaient preuve n'étaient plus. Il n'y aurait nul festin, nul chant en ce jour. Ils étaient tous accablés devant la mort de tant des leurs, ils étaient peu à avoir survécu. Le jeune homme murmura alors quelques mots, son esprit était ailleurs. Son âme, il venait de la perdre là, quelque part sur le champ de bataille dans les gravas d'une boucherie inutile.

Tion'solet ?

(Combien ?)

Birov naysol...
Kaysh cuyir dini'la... di'kutla Sok Nurros cuyir eyn jare.

...
Bal jii ?

(Beaucoup trop... Il est aliéné... stupide. Sok Nurros est une tête brûlée [quelqu'un qui prend un risque mortel et imprudent]. Et maintenant ? )

Eyn ol'averde cuyir bat its ara. Val Kelir cabuor te yaim be vhett.
Ni vaabir not kar'taylir or'atu.

(Une compagnie est en chemin. Ils vont protéger la maison du fermier. Je n'en sais pas plus.)



S'engouffrant dans le monstre au lourd blindage, Rarr Olkyl prit un datapad se trouvant là. Il était vierge, une page blanche sur laquelle il allait pouvoir déverser toute sa fureur et sa tristesse. La voix lui manquait, mais les mots seraient à même de retranscrire l'enfer qu'il avait vécu. Tout d'abord hésitante, sa conscience s'évada. Pianotant avec force sur l'instrument entre ses mains. À chaque pression sur celui-ci, il ressentait les tirs de blaster le toucher de plein fouet, le corps de ses frères s'effondrer à même le sol. Le temps devint une notion abstraite. Parmi les morts Rarr s'évertuait à donner un sens à tout cela.


7 Katunda 17 ABY

Je n'ai pas eu le temps mon cher père de vous écrire après notre terrible bataille dans une exploitation agricole sur Concord Dawn. Le 17 de ce mois, un groupuscule brigand attaqua une famille de fermier avant que nous pûmes être mis au courant. S'appropriant le lieu tout en prenant en otage un père et son fils.

Le même jour Sok Nurros pris d'assaut la ferme et les pillards avec huit escouades. Notre leader y mit les gardes avec ordre de prendre le lieu coûte que coûte. Et à midi, à une minute près le premier tir de blaster fut tiré. Terrible signal. Car ils durent juger que l'attaque de nos légionnaires était des plus sérieuses. L'Al'verde rassembla mon escouade en une seule masse et nous fîmes charger l'arrière de la ligne de défense ennemie. Alors arriva une circonstance des plus étranges, leur char WLOP-5 en piteux état ; sorti de sa torpeur et fit pleuvoir les feux de l'enfer sur mes vods. Il semblait que nous dussions être annihilés par son choc. La boucherie fut terrible... La pluie de feu laser passa sur moi sans me toucher, un d'eux fut tué en ce moment à un mètre de ma position. Il ne serait que le premier d'une longue liste... Je saisis son détonateur de ses mains raides visant non sans difficulté le char à travers la poussière et les cris. Je fus frappé d'un tir à la jambe quelques secondes plus tard. La déflagration du char fut telle, que mon corps fut balayé par celle-ci. Inconscient, face contre terre, mes derniers souvenirs sont l'odeur âcre de la chair calcinée et les lamentations de mes frères mortellement blessés.

Son artillerie se rapprocha de l'entrée principale. Sok Nurros s'engouffra lui et ses vods de la manière la plus hâtive qui soit dans l'antre des criminels. Mandaloriens et gredins ouvrirent un feu, le plus terrible, je crois, qui ne se soit jamais entendu en opération. Trois escouades de lignes, une trentaine d'armes laser parfois même lourdes, rangées, serrées, vomissant un torrent d'énergie et de chaleur. Et l'adversaire n'était pas sans reste... Terrible erreur stratégique de la part de notre Al'Verde qui quelques secondes plus tôt ordonna une volée de grenade éblouissante, le gang rétorqua en faisant de même. Mais leur position leur permit de se prémunir de la manœuvre mandalorienne. Impuissant, le flash aveugla tous les vods de Sok Nurros. Ses troupes étaient littéralement fauchées, le feu était tel qu'il était impossible de résister. Je n'exagère pas en disant que la quantité de cadavres d'hommes et de malfrats rendaient difficile de parcourir la demeure à pied. Les chakaar (criminels) montrèrent là une incroyable constance, ils avancèrent malgré le feu le plus meurtrier de nos blaster et emporta presque notre position.

Il était à peu près midi quinze. Nous avions fait de grands efforts autant au sol qu'au premier étage à l'aide de l'escouade d'éclaireur. Mais ils nous avaient tenus en échec partout. Leurs rangs fort éclaircis par notre artillerie commencèrent cependant à se déliter. Les affrontements s'intensifièrent. Le carnage ne s'en faisait que plus grand...

À ce moment l'ennemi était battu. Leur chef, seul survivant du massacre est entre nos mains. Un Cuyan, quasi seul survivant de son escouade dit:


Malgré notre écrasante supériorité numérique et matérielle, les pirates contre-attaquent en plusieurs endroits. Je ne parviens pas à comprendre comment ces hommes luttant à 1 contre 4 trouvent la force de donner l'assaut. Nous ne perçons nulle part et subissons des pertes terrifiantes. Une trentaine des nôtres ont péri et l'exploitant terrien est mort à cause d'une poignée de pirates qui nous ont bloqué l'accès aux otages. Cette opération est une défaite pour nous.


Éreinté psychologiquement, le Mandalorien laissa le datapad lui glisser lentement des doigts. Tandis que la poussée du Q-Meteor pour s'arracher du sol le ballottait lascivement de droite à gauche. Il y avait quelque chose de réconfortant dans cette répétition de mouvement, Rarr n'avait pas à lutter face à cette force extérieure. Non. Le guerrier n'avait qu'à se laisser porter et emmener loin des horreurs qu'ils avaient vues. Où l'amenait-elle ? À la place forte ? Ailleurs peut-être ? Il s'en moquait bien, ses frères vivants comme morts l'entouraient. Quoi qu'il se passe, il n'était pas seul. Soupirant de fatigue son regard dériva d'un corps à l'autre avant de venir se perdre dans la noirceur du néant. Morphée l'étreignait avec douceur tandis qu'il était plongé dans les abysses de l'oblivion. Alors que son esprit tourmenté adressait une dernière prière à ses frères déchus et à lui même, espérant vainement ne pas revivre cet enfer sur terre dans les méandres de ses rêves. Dans un dernier soupir, il murmura une ultime complainte face à l'absurdité de la situation.

Tion'jor...
(Pourquoi...)





Arrivée de la Compagnie de Mando’Evarr

Voici qu'une compagnie de 150 Mando’Evarr était en approche, Sok Nurros aurait pu en temps normal s'exalter devant autant de fiers guerriers. Mais il n'avait décidément pas le cœur à cela, ce n'était qu'une question d'heures, si ce n'était de minutes avant que toute la compagnie et le reste de la place forte n'entendent parler de la catastrophe. Serait-il déchu de ses fonctions ? Quelle sentence serait la sienne ? Son honneur pourrait-il être sauvegardé ? Autant de questions et si peu de réponses... Il ne fallait pas perdre la face pour autant et tenir bon. Quoi qu'il en coûte, un Mandalorien ne pliait jamais le genou à terre. Et si Sok Nurros avait un espoir de sauver sa carrière et sa réputation, ce serait grâce au chef des pirates qui se trouvaient entre ses mains. Sa vie ou sa mort serait décidée après un procès. Comme le voulait la voie des Vrais Mandaloriens. L'un d'eux s'approcha de l'Al'verde, le dépassant d'une bonne tête.

Vous nous avez fait quérir Al'verde.
Nous sommes là.
Nous attendons vos ordres.
Le périmètre est en train d'être sécurisé.
Quoiqu'il se soit passé ici... Ce lieu empeste la mort.


Opérationnel et en pleine capacité de ses fonctions la Compagnie pouvait agir vite et bien. Quels que soient les ordres demandés par leur supérieur. Néanmoins, celui-ci ne pouvait qu'entendre des murmures parmi le bataillon. Des questions, des doutes, il était certain que les nouveaux arrivants se demandaient ce qui avait pu causer de tels dommages. Mais surtout, la raison de l'absence de leurs frères d'armes. Les sanglots ininterrompus d'un enfant le sortirent de sa réflexion. À seulement quelques mètres de lui, Sok Nurros pouvait apercevoir un vod tenir entre ses bras le gamin de l'exploitant agricole. S'approchant d'un pas prudent, le bon samaritain s'adressa au leader déchu.

Al'verde.
Que faisons-nous de l'orphelin ?

Le mandalorien faisait preuve de pitié à l'égard de ce petit être dont la vie venait de prendre un tournant dramatique.
C'est fini...
Les criminels ne te feront plus de mal...



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