L'Astre Tyran

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Planète pendant longtemps oubliée, où sa surface n'était que ruines fumantes, l'intervention de l'Empire et de la Corporation à sa terraformation, a poussé Télos vers des sommets inimaginables. Devenue Capitale du Secteur Corporatif et important centre culturel, Télos est devenu un monde paradisiaque et ultra-libéralisé.
Gouvernement : Neutre - Grandes affinités avec l'Empire
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By Harlon Astellan
#21935
Télos, capitale et actuel joyau du Secteur Corporatif. Harlon n'y avait pas souvent mis les pieds, et pour cause, il n'avait pas grand chose à faire de ce qui s'y tramait. Les seules intrigues auxquelles il voulait s'affairer se jouaient par des jeux d'intermédiaires, par des contacts distants, des messages enregistrés, des agents spécialisés.

Y venir en "touriste" était une première en soit. Mais l'enjeu serait un exemple diplomatique rayonnant dont il s'attirerait le mérite entier. Personne dans l'Empire ne l'avait secondé : ce mérite serait le sien et celui de personne d'autre. Et il le ferait remarquer à qui de droit en temps voulu.

Une rencontre de qualité demandait un lieu de qualité, et c'était une station jumelle à la station Toryaz en orbite de Kuat - qu'Harlon aurait volontiers louée si Kuat n'était pas sous blocus - qui ferait office de terrain neutre aux pourparlers. Harlon mènerait directement les négociations, il ignorait encore qui serait choisi pour représenter Arkania. L'ancien Monarque serait-il invité ? Les conseillers ne pourraient agir en comité, un porte-parole talentueux devrait être présent.

Les préparatifs durèrent une semaine exactement. Harlon demanda aux services de sécurité d'Arkania de venir sur place plus tôt pour s'accorder avec les siennes et celles de la Station. Harlon avait été clair avec son chef : les rivalités entre capitaines de la garde devraient s'amenuiser. Il avait insisté sur "amenuiser", au lieu d'opter pour "disparaître". Un peu de rivalité pousserait chaque partie à se surpasser et à redoubler d'efficacité, ne serait-ce que pour humilier l'autre. La concurrence était toujours mère de résultats.

Pendant une semaine, des gardes avaient passés au peigne fin la station, déduis les endroits où des terroristes pouvaient agir, où untel serait le plus à l'abri, et caeteri et caetera, et au bout d'une semaine, ce qui aurait pu s'apparenter à un gruyère fumant se rapprochait plus du bunker de l'Empereur sur Bastion sous loi martiale dans une période de plein emploi militaire.

La station était immense, 2 kilomètres de large, avec trois annexes qui pouvaient, selon désir des occupants, se détacher de la station principale et vivre en autarcie deux semaines durant, avec un minimum d'interactions pour éviter les fuites. Une de ces annexes dut débloquée. Les suites de chaque partie étaient à chaque extrémité d'un globe central autour duquel gravitait deux hémisphères tournant sur son axe. Chaque hémisphère pouvait accueillir une compagnie de soldats et trois douzaines de dignitaires. Un des axes avait une suite "Royale" mieux aménagée que celle de l'autre bout - la suite "Présidentielle" - et Harlon se l'était accordée, à cause du simple fait qu'il payait des deniers de l'Hydien la rencontre. Mais les Arkaniens n'auraient pas à rougir du luxe "moindre" qui leur était accordé. Leurs habitats coûtaient à eux seuls 10 ans d'un salaire d'un comptable moyen.

Les repas étaient contrôlés avec une extrême sévérité, et des données biométriques étaient nécessaires pour la majorité des affaires qu'Harlon devait gérer. La sécurité de la station avait insisté pour que les Arkaniens soient sous le même régime. Tout imposteur serait démasqué rapidement. Il prévoyait que les négociations durent au moins une semaine, aussi avait-il délégué ses affaires courantes pour l'Hydien à ses conseillers proches. Tellement peu proches qu'il avait placé de facto un contrat sur la tête de chacun si des envies de putsch les prenait pendant qu'il était loin de chez lui. Et sans leur dire, cela allait de soit.

Au centre de l'annexe de la station, dans le globe central qui servait d'axe de révolution, se tenait un jardin fleurit à la composition inspirante pour Harlon. Il s'y rendait souvent seul - bien qu'il fut en réalité suivit de près par une douzaine de StormCommandos bien cachés, pour le protéger sans troubler sa sérénité - pur méditer sur l'Empire, sur l'Hydien, sur Arkania... et sur lui. Un Astellan qui, à 40 ans passés, n'avait toujours pas prit femme ni donné de descendant à sa famille. Le nom des Astellan avait enfin atteint un sommet inégalé et il n'avait pas envisagé d'héritage. Peut-être souhaitait-il inconsciemment ne pas avoir de fils ni de petit-fils capable de le supplanter un jour...

Le premier jour des négociations arriverait demain. Harlon devait se préparer. Pour cela, il resta un moment dans les jardins, à penser...
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By Elysia Astellan
#22226
    Le fameux jour des négociations arrivait à grands pas. L'approche de cette date fatidique mettait tout Arkania en émoi. Les partisans de Naghin'Ter criaient à la traîtrise, certains craignaient qu'en l'absence de discussion diplomatique fructueuse la guerre serait déclarée, d'autres encore réclamaient la fin de la régence. Au cœur de l'effervescence, les Conseillers s'étaient démenés pour désigner lesquels d'entre eux iraient à la rencontre du Grand Moff Astellan pour défendre les intérêts de leur petite planète gelée. Deux Conseillers seulement se rendraient dans le Secteur Corporatif, accompagnés d'une petite délégation formée d'une petite dizaine de membres permanents de la Constitution.

    Kadmo, en petit frère prévenant et prévoyant, avait dirigé le vote en ma faveur, je faisais donc partie de la fameuse délégation chargée d'épauler les Conseillers Ajuni et Lehasani. Je réalisai une fois de plus que mon frère n'était pas loin d'obtenir le contrôle total de la Constitution. Beaucoup le voyaient déjà à la tête du gouvernement. Par modestie ou par stratégie, il s'était cependant abstenu de nous accompagner.

    Il était évident que les douze représentants d'Arkania ne pourraient pas s'exprimer au cours des négociations. Serah Ajuni serait notre porte-parole. La présence de Neila Lehasani était indispensable dans la mesure où les Conseillers n'étaient pas autorisés à agir seuls. Le rôle des dix autres délégués était purement consultatif, et il n'était pas certain que nous assistions directement aux négociations.




    La veille du grand jour, je profitai d'un temps de repos après la préparation des premiers débats pour m'isoler et m'accorder un moment de détente. Vêtue d'une longue robe rouge à manches brodées, je déambulai dans les coursives. Le hasard de mes pas me guida jusqu'au jardins où je marchai un moment, admirative de la flore qu'on faisait pousser ici. Une silhouette attira soudain mon attention. Levant les yeux vers l'inconnu je fus gênée de me rendre compte si tardivement que je n'étais pas seule. Je reconnus alors l'homme qui se tenait dans la même allée que moi ...

      « Grand Moff ... Bonsoir. »

    J'esquissai un sourire timide et une légère révérence, m'apprêtant à faire demi tour pour lui laisser l'usage exclusif des jardins.

      « Je ne voulais pas vous déranger ... »
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By Harlon Astellan
#22295
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Rester là, sans mot dire, des heures durant... fixer le tronc d'un arbre centenaire, arraché de son monde natal pour feuillir là, à l'abri d'une verrière, déambulant dans l'espace, pour la satisfaction de riches touristes en mal de luxe exotique.

A comparer avec un de nos marin... Arraché de son monde pour peupler une carcasse grise et froide pour le bien de paltoquets. L'exemple n'était pas exempt d'une philosophie certaine sur la nécessité guerrière, et sur la vie de ses hommes qu'il voyait moins comme des êtres de sang que comme des chiffres sur un rapport.
"30 morts dans l'attaque."
"3 pelotons en passe d'arriver."
"100 StormCommandos au palais."
L'Empire devait sa réussite d'un temps à sa capacité d'apporter un sentiment d'abnégation indéniable. Mais, et Harlon en était persuadé à mesure que le temps défilait, la cause de sa défaite cuisante. Ils n'avaient du leur salut qu'à des esprits encore forts parmi les officiers et les troupiers.

La nature était inspirante pour Harlon. Sur Carida, une forêt dense bordait l'académie, et il s'y rendait souvent sur son temps libre pour y penser. Le temps libre était généralement rempli à s'entraîner au tir, parfois de force par les officiers. Mais Harlon savait aussi quand il fallait désobéir - intelligemment du moins. La caresse du vent et le ballet des feuilles mortes volant de concert avec le susurrement des branches sous le vent donnait une inspiration guerrière à son esprit. La nature inspirait les poètes depuis toujours, et qu'était-ce un grand soldat, si ce n'était un poète du glaive ?

Quelquefois, il s'attendrissait à l'ombre grise des arbres emprunts de majesté, entrant en quelque jardin secret au doux parfum d'un printemps sans guerre, et il voyait parfois l'ombre découpée d'une femme, la sienne, se détacher d'un bleu azur teinté de rayons aveuglant... pour enfin se réveiller, son profil effacé sur la tranche d'un bureau d'un marbre froid et dénaturé.

Je ne suis pas heureux. A chercher à grimper le sommet de la montagne, il en avait fini par être le roi, Celui-Qui-Précipita-Ses-Rivaux-En-Contrebas. Et que lui restait-il ? Des crédits, un palais... et un vide complet. Sans objectif, il se rendait compte qu'il était vide. Il avait vécu pour le travail, et une fois ce qu'il pouvait espérer de mieux obtenu, il avait trouvé un gage réservé aux êtres aux plus grands égos.

Tu seras seul sur ta montagne, Majesté. Tu seras le Roi sur le Sommet, un sommet que tu ne peux partager, et tu manqueras glisser à chaque instant. Dérape un léger moment, et un visage familier te poussera à son tour. Et toi aussi tu rejoindras le néant d'où sont venus et où tu jetas tant des tiens, ennemis et amis.

Car tu n'es qu'emballage doré pour une sucrerie avariée.


C'est un léger bruit de pas qui le tira de ses pensées qui n'auraient pu que l'attrister et l'auto-apitoyer. Un tueur ? Non, il était surveillé en permanence. Les gardes l'auraient abattu en silence, et son corps aurait disparu avant qu'Harlon n'eut cligné des yeux. Se dressait là un rappel de cette ombre furtive qu'il percevait parfois dans ses songes enfouis, une ombre qui portait le nom de Civicius et le titre de Conseillère d'Arkania.

    « Je ne voulais pas vous déranger ... »

« Conseillère Civicius... Non non, restez je vous prie, souffrez de partager cet endroit avec moi. »

La Conseillère avait été un rapport des Renseignements avant d'être une femme charmante. N'était consigné que ce que le grand public - et les espions - avaient appris. Et de ce qu'il savait, Harlon ne pouvait que s'entendre. Elle aimait la loi, n'aimait pas les discours sans queue ni tête, pas plus que les contacts trop... exaltées dirons-nous. Pour un homme droit et froid comme Harlon, la perfection n'eut pas d'autre nom. Sa politesse était avant tout protocolaire, mais peut-être apprécierait-il une compagnie humanoïde.

Le dos impeccablement raide, il tendit galamment sa main vers celle qui représenterait Arkania dès le lendemain matin, l'enjoignant à se joindre à lui dans sa contemplation silencieuse, sur un banc en ébène polie réhaussée de marbrures blanches suivant des lignes graciles sur un dossier censé représenté une fresque vivante d'une civilisation qu'Harlon ne connaissait pas. Chose plutôt rare. Le banc n'était pas froid au contact, aucun frisson ne parcourerait d'échine.

Harlon se rassit ensuite, et ferma un peu les yeux, la tête penchée, pensif.

« Bien que je sache que cette brise qui souffle est fictive, elle me rassure et m'aide à penser. N'avez-vous jamais eu de bienfait accordé par la caresse d'un souffle de vent, une révélation portée par le glissement d'un zéphyr sur votre peau de myrrhe ? »
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By Elysia Astellan
#22518
    J'aurais certainement préféré me faire renvoyer de ce jardin d'un ton froid et sans appel. Au lieu de ça, le Grand Moff formula une invitation polie que je ne pus qu'accepter. Assise sur le banc de pierre sombre, je posai un regard attentif, mais invisible, sur le visage du représentant de l'Empire. Ce n'était là qu'un homme, un humain comme tout autre, mais qui possédait un pouvoir immense. Le Triumvirat, puis l'Empereur, avait désigné tour à tour Arkania comme leur ennemie. Était-ce également le cas du Grand Moff ? Considérait-il ma planète natale comme une menace à la suprématie impériale ? Sa vaine courtoisie était-elle réelle ou motivée par la simple présence d'une femme ?

    Je me surpris à la méfiance, et à une certaine forme d'antipathie que je ne me connaissais pas encore. J'étais, face à lui, totalement vulnérable. Mon nom, mon histoire et mon parcours devaient figurer dans l'un de ses dossiers ; il avait le pouvoir de les faire disparaître ici même, aussi simplement qu'on se débarrasse du brouillon d'un dessin mal exécuté. Cette image me renvoya dix années auparavant, le jour de l'explosion qui balaya mon dessein futur.

      « Un vent léger apporte une certaine forme de sérénité. Elle nous conforte dans le choix qui vient d'être fait. »

    Je me souvenais du vent froid qui soufflait doucement le dernier jour de mon hospitalisation. Il m'avait poussée vers l'avenir, vers la nouvelle vie qu'on avait tracé pour moi.

      « C'est très bien ainsi, voilà ce que cette brise nous fait entendre. »

    Toutes ces fleurs, tous ces arbustes devaient se sentir désespérément perdus dans ce jardin artificiel, en perpétuel mouvement, suspendus au-dessus de leur terre natale. L'imperceptible ronronnement de la soufflerie chuchotait pour eux, il chuchotait pour moi, face au Grand Moff : tout va bien.

      « Que vous inspire t-elle ? »
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By Harlon Astellan
#22567
Un brin de femme vint s'asseoir à côté de lui. Un brin de femme qui aurait tout autant pu être un brin de feuille. Il aurait pu l'écraser du talon de sa botte lustrée, l'arracher à son sol et la faire rouler entre ses doigts, avant de souffler d'un coup sur son existence, pour la regarder distraitement s'envoler au gré du vent, qui aurait tôt fait de l'oublier. Oh, il aurait pu. Il en avait le pouvoir. Mais là résidait sa force véritable : il le pouvait, mais avait choisi à dessein de ne rien en faire.

Le pouvoir, c'est la capacité de déclencher une guerre d'un simple mot.

Et de ne rien en faire.


Qu'était Arkania face à l'Hydien ? Un secteur sur le podium impérial depuis sa fondation, et qui l'était resté. Riche et puissant, comme lui. Et pourtant était-il là, invitant une non-impériale - une presque-humaine de surcroît - à s'asseoir à ses côtés pour profiter d'une brise qui s'efforcait de paraître réelle. Oui, qu'est-ce que cette brise pouvait bien lui inspirer ? Avait-il jamais senti autre inspiration que celle du travail ? Un besoin maladif s'était installé depuis peu de travailler sans relâche, comme si sa vie ne tenait en fait qu'à ça. Sur ces travaux en cours qu'il lui fallait achever. Des dossiers où il ne s'était pas pour autant senti à l'aise. Il vivait en réalité une existence proche de celle d'un zombie, à avancer sans relâche sans prendre le temps de s'imposer un recul nécessaire.

Mais pour cela, eut-il fallût que travail cessa, au moins momentanément. Et il semblait qu'un autre projet capital arrivait quand le précédent disparaissait.

Aussi expira-t-il longuement et répondit-il les yeux baissés sur le bout de ses bottes.

« La vérité, c'est qu'elle ne m'inspire rien. »

Il aurait du se sentir transporté par celle-ci, accueillait sa bienheureuse simplicité. Il se souvenait encore de la première fois où son père l'avait mené en-dehors du palais, l'arrachant à sa zone de sécurité, pour aller voir la mer de Merisee une semaine durant. Son premier contact lui avait coupé le souffle. Le bruit du ressac, le bruissement doux et régulier des vagues, la main qu'il avait plongée dans le sable fin, et tous les jeux qu'il avait fait alors avec sa riche famille, dont son frère, alors son meilleur ami, et sa soeur, sa chère soeur. Rien n'existait plus à part les pâtés de sable, accomplis sous la supervision de domestiques veillant à leur sécurité sur une plage dégagée. Quand avait-il abandonné cette douce innocence ?

Avant mes 10 ans.

Harlon chassa ces futiles pensées d'un passé révolu, mais nota mentalement de contacter sa soeur le soir venu. S'il avait coupé les ponts des années avant la mort de son frère, il n'avait jamais coupé celui avec sa soeur.

« L'Empire m'a enchaîné à la bureaucratie, si bien que rien ne peut plus me faire exprimer de transport... »

Et, d'un ton pince-sans-rire, il ajouta :

« Maintenant, si nous amenions une pile de quelques mille feuilles de papier, peut-être me sentirais-je inspiré par la nature... »
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By Elysia Astellan
#22726
      « L'Empire est-il votre unique passion ? »

    Le ton était doux, je ne souhaitais pas paraître impolie. J'imaginais sans mal les responsabilités liées au titre de Grand Moff, et supposais que le représentant de l'Empire ne jouissait que d'une liberté de mouvement relativement restreinte. Il semblait avoir donné sa vie à l'Empire qu'il servait.

    Le sujet de la conversation n'était à mon sens que peu plaisant. Plus le temps s'écoulait, et plus la gêne et la peur du faux pas m'étreignaient. Qu'arriverait-il si le Grand Moff se trouvait importuné d'un de mes propos ? J'envisageais le pire quand j'aperçus le droïde protocolaire qui s'approchait de notre banc. Il nous salua et exposa la raison de sa venue.

      « Grand Moff Astellan. Dame Civicius.
      Je suis vraiment navré de vous déranger, Dame Civicius, mais la Conseillère Lehasani requiert votre présence.
      »

    L'heure me sembla tardive pour les derniers préparatifs. Voyant que j'hésitais à me lever, le droïde insista.

      « C'est urgent. C'est au sujet de l'état de santé du Conseiller Ajuni. »

    Serah Ajuni, notre porte-parole.

      « Veuillez m'excuser Grand Moff, je dois vous quitter. Ravie de vous avoir rencontré. »

    Je retrouvais mon calme et mon assurance.
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By Harlon Astellan
#22781
« Une passion ? Oh, l'Empire n'a rien de vraiment passionnant si vous voulez mon avis. La politique est mon unique passion en revanche. L'Empire, lui... Si l'on excepte la coercition militaire ou politique, il ne reste qu'un état qui n'est plus que l'ombre de ce qu'il fût, bâti sur les cendres de mégalomanes aux pouvoirs de sorciers maléfiques de contes pour enfants. »

C'était un mensonge. Bien que jamais il ne l'aurait avoué ou susurré à quiconque, pas même à sa soeur, il vouait une admiration sans borne pour Palpatine, Delàviel et Vador, et chacun pour une raison différentes. Le premier était l'exemple même du génie politique qu'Harlon n'aurait que rêvé d'être. Pendant plus de 10 ans il avait agit dans l'ombre... ombre qui l'avait placée sous le feu des projecteurs. Son visage, ses mots, ses actes, tout hurlait qu'il était le génie du mal en devenir que la galaxie avait connu, et pourtant il avait berné le Conseil des Jedi si puissant, la République si hautaine et son peuple asservi.

Delàviel avait la réputation d'être une femme cruelle et ingrate. Pourtant, à leur première et unique rencontre, Harlon avait vu une femme au sourire en coin qui lui avait remis une Croix Gouvernementale pour sa gestion de la crise des camps de Kashyyk. Il gardait le poinçon de cette médaille en permanence, et revêtait la-dite médaille elle-même lors des cérémonies et réceptions officielles, comme il seyait.

Vador car en dehors de son image de machine implaccable, il était avant tout un chef de guerre charismatique qui savait récompenser les gens compétents, et qui, en dépit de ses nombreux défauts, n'était certainement pas un lâche. Comme Harlon il aimait la direction politique directe limitant les ambitions des bureaucrates incompétents, s'entourant de politiciens dont le sens du devoir prévalait sur le reste. On ne retenait de lui que celui qui brisait le cou des officiers. Harlon avait surtout retenu les nombreux discours de Stromtrooper qui s'estimaient fiers et chanceux d'avoir combattus sous ses ordres. La 501ème Légion, son corps d'armée personnel, lui vouait une admiration non-dissimulée, même si édulcorée sous le nouveau régime qui l'avait renié.

« Mais je vis la politique sous l'Empire, de fait. »

Puis on vint chercher la conseillère. Un conseiller était malade ? L'informatio n'échappa pas à Harlon. Elle pouvait même le servir à merveille. Se rendant compte de la tentative d'esquive de sa personne - ce qui ne manqua pas de le vexer - Harlon usa de ses réflexes de politicien aguerri.

« Bien sûr, j'en fus ravi moi aussi. Transmettez mes amitiés au Conseiller Ajuni, j'espère qu'il sera à même de négocier demain matin. »
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By Elysia Astellan
#22836
    À même de négocier, Ajuni ne le fut pas. La nuit se révéla bien longue pour le conseiller arkanien dont le cœur s'était brièvement arrêté après un vif emportement à l'encontre de sa congénère Lehasani. Elle prônait le rejet total de l'Empire et de toute forme d'autorité pouvant supplanter le gouvernement arkanien, elle irait jusqu'à la guerre s'il le fallait. Lui était pour la paix la plus totale et l'acceptation d'une collaboration pleine et entière avec le Grand Moff Astellan. Le débat avait dérivé, les conseillers s'étaient perdus et Ajuni était tombé. Nul ne sait ce qui avait poussé les deux représentants du gouvernement à revenir sur leur matrice de négociation, ce qui était sûr, c'est qu'au matin, le vieil arkanien n'avait plus la force de parler.

    La rumeur courait que Kadmo Civicius réclamait la destitution de tous les Conseillers du Monarque cumulant titres et fonctions. Il prenait pour exemple le cas de la Conseillère Lehasani, également Commandante en chef des armées arkaniennes ... Les Trois Assemblées n'avaient pas tardé à soutenir la toute nouvelle joint-venture Latessa Civicius, l'union des deux clans les plus influents de la planète. On somma Lehasani d'abandonner ses fonctions superflues ou de démissionner avant la fin de la journée. Piégée, et sentant le coup d'état poindre, la mutante hésita longuement dans le but de préserver la fonction qui servirait au mieux la monarchie. Elle perdit l'armée pour protéger son droit d'expression lors des négociations. L'instant d'après, Kadmo Civicius ordonnait l'élection immédiate d'un Monarque.

    Ce n'est que quelques heures avant l'aube que je compris la raison de ma présence ici.




    Les négociations s'ouvrirent malgré tout. Ajuni, le visage cerné, était pâle et déconfit, blotti dans un épais manteau anthracite, il fit l'effort de se lever pour saluer le Grand Moff avec un sincère respect. Il portait à ce grand homme, une immense admiration. Lehasani, plus sèche, et encore choquée des récents événements arkaniens, se montra cordiale et alerte. Je demeurai au second plan, dans le rang des représentants du Dominion, mais ne manquai pas d'adresser mes salutations les plus distinguées à Harlon Astellan.
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By Harlon Astellan
#22921
La Conseillère s'en fut, laissant Harlon à ses pensées les plus sombres. Il fit un geste de la main discret, et une silhouette aux formes des arbres artificiellement plantés dans cette serre de détente se détacha du décors. Un grésillement fin mis fin à l'aberration chromatique en dégageant une tâche noire de plus en plus grande, révélant petit à petit le contours d'une armure noire au casque se StormTrooper, tout aussi noir. Les ShadowStormtroopers avaient une vraie merveille de technologie en polymère optique.

« Etonnant n'est-ce pas... tout vient à point à qui ne veut jamais rester près de moi. Dites à la surveillance de vérifier l'état de santé de ce Conseiller Ajuni. Si c'est une excuse, la chose doit devenir un mensonge d'état envers l'Empire.

Egalement, faites surveiller étroitement cette conseillère Civicius. On n'est jamais aussi timide sans raison.
»

Le soldat hocha la tête et en un éclair, il redevint un reflet de feuilles et de vapeur environnante, reprenant sa position de garde. La Conseillère avait été sous le collimateur de 3 de ces soldats d'élite, des fois que sa présence eut été plus... mal intentionnée.

Harlon se leva et s'en retourna à ses quartiers lourdement gardés. Il n'avait aucun double pour servir de leurre pour les coupe-jarrets de minuit, mais un insecte ne serait pas entré sans qu'il le sache. Et, contrairement à nombre d'imbéciles, il avait prit soin de faire vérifier les entrées "où personne ne passerait". Conduits de ventilation, vitre d'extérieur, les portes adjacentes, et autres voies d'accès habituelles pour qui veut éviter d'entrer par la porte de devant. Et il attendit le petit matin.




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La salle de meeting aurait pu accueillir un conseil de sécurité au grand complet - c'était d'ailleurs ainsi qu'elle avait été pensée - mais aujourd'hui une dizaine de personnes maximum s'asseyeraient à cette table. Harlon s'assit sur la table "principale" dotée de trois places, 2 conseillers diplomatiques à ses flancs, les deux étant en vérité des gens avec un degré d'histoire galactique et des thèses ou des domaines de recherche sur Arkania précisément. Il voulait des souffleurs qui s'y connaissaient sur le système pour éviter qu'il ne dise des sottises - ou pour vérifier certain dires d'en face si le besoin s'en faisant sentir.

Quand sa délégation arriva, celle d'Arkania était déjà en place. Le Conseiller Ajuni se leva péniblement pour saluer Harlon. Soit il simulait à la perfection, soit il était effectivement atteint d'un mal très grave. Dans les deux cas, une opportunité s'ouvrait. S'il mentait, Harlon aurait un prétexte pour faire tomber son ire telle qu'il savait la cultiver, et s'il était malade, il n'en serait que plus docile et moins attentif à la négociation. Gagnant dans la paix, ou dans la guerre.

Pour rendre hommage à cet effort, Harlon contourna la table et le gratifia d'une poignée de mains. Harlon n'était pas du genre à aimer les contacts physiques, aussi cela lui semblait une vraie preuve de respect. D'autres semblaient dubitatifs... comme si il se comportait plus comme un clochard lambda que comme un haut dignitaire. Ne souhaitant vexer les autres, il leur adressa le même genre de traitement, sauf aux femmes à qui il adressa un baise-main protocolaire. Aucun résidut de salive ne fut à déplorer. La Conseillère Civicus était en retrait et eut droit à un salut tout aussi protocolaire, mais pas de déplacement pour aller la saluer en personne. Il n'avait pas encore digéré le vent de la veille.

Puis il tourna le dos à la délégation d'Arkania et retourna à sa place. Tourner le dos était politiquement incorrect, mais il était bien forcé de le faire, marcher à reculons aurait été d'un haut ridicule. Mais il montrait aussi qu'il ne risquait rien à ne pas les garder dans son champ de vision.

Puis, d'un geste, il invita tout le monde à s'asseoir. Des dignitaires des deux camps se jaugeaient depuis des gradins limités en place derrière cette table ridiculement grande. Harlon se leva, se racla la gorge et commença.

« Aujourd'hui, ce ne sont pas des ennemis, mais des amis qui se rencontrent en ces lieux. Là où beaucoup pensaient voir deux êtres sauvages gorgés d'orgueil, ce sont deux Empires qui se sont réunis en un lieu neutre, afin non pas de déclencher un conflit, ou d'y mettre un terme, mais d'éviter qu'aucun ne paraisse jamais.

Des impériaux ont brandit la menace comme solution à ce que certains nommaient outrageusement Le Problème Arkanien, que nombre d'impériaux véritables ont dénoncé. Et c'est pour montrer que nous ne sommes pas des barbares fous de guerre que je viens me présenter, en toute humilité, à la délégation d'Arkania, présidée par le Conseille Serah Ajuni, ingénieur de son état, rodé aux techniques innovantes et aux constructions solides. Avec qui j'espère donc, ainsi qu'avec ses collègues, nous bâtirons quelque chose de plus concret, que l'on nomme La Paix.

Bienvenue à tous pour cette première journée de négociations entre l'Empire Galactique et le Système d'Arkania.
»

Et par le silence qui suivit, la délégation d'Arkania fut invitée à s'exprimer à son tour.
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By Elysia Astellan
#22965
    Assis en face du Grand Moff, le Conseiller Ajuni accueillit le discours d’introduction avec un hochement de tête approbateur. Après un bref silence, il prit à son tour la parole, dans le plus grand calme, ménageant sa santé.

      « La collaboration império-arkanienne n’est pas une légende oubliée, mais bien une réalité du siècle en cours que les mutations géopolitiques des dernières décennies ont altéré. Ainsi, nous ne sommes pas réunis en ces lieux pour faire le procès de ceux qui, éloquents et audacieux, suivirent la voie de ce qu’on appelle communément « l’indépendance arkanienne». Nous assurons aujourd’hui la transition entre passé et futur, vers une paix qui sera bénéfique pour tous. Et je remercie le Grand Moff Astellan de travailler en ce sens. »

    La main droite du Conseiller désigna imperceptiblement l’impérial qui avait initié les négociations. Serah respectait et admirait un tel homme, et il ferait de son mieux pour se montrer à la hauteur de son interlocuteur et du privilège accordé à Arkania.

    Les pâles yeux inexpressifs de l’arkanien scrutèrent l’assemblée. Il avait tant parlé pour les impériaux que pour ses congénères. Les anti-impériaux, les pro-républicains, les indépendantistes, tous ceux qui oubliaient la place de l’Empire dans l’histoire économique, scientifique et industrielle de leur chère planète.

      « Je souhaiterais que nous commencions par évoquer les points de désaccord qui ont mené à la présente rupture : la cessation de nos accords scientifiques et commerciaux de la décennie précédente, la maladroite collaboration scientifique avec le Moff kuati Kor’rial, et la politique étrangère arkanienne vis-à-vis de la Nouvelle République. Est-il un point que j’omets ? »

    C’était-là le résumé fait de l’ultimatum impérial lancé au gouvernement arkanien.

    D’avoir beaucoup parlé, Serah se sentait épuisé. Il ne chercha en rien à dissimuler sa grande fatigue, surveillant du regard les fluctuations thermiques de son interlocuteur principal. Il ne pensait pas pouvoir se servir de ce petit avantage racial dans son dialogue avec le Grand Moff, mais il était en revanche certain de pouvoir prédire les réactions de la Conseillère Lehasani, qu’il savait fervente militante pour la neutralité arkanienne. Le rayonnement infrarouge d’un individu pouvait en dire long sur ses intentions.
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