- mer. 9 mars 2016 23:59
#21935
Télos, capitale et actuel joyau du Secteur Corporatif. Harlon n'y avait pas souvent mis les pieds, et pour cause, il n'avait pas grand chose à faire de ce qui s'y tramait. Les seules intrigues auxquelles il voulait s'affairer se jouaient par des jeux d'intermédiaires, par des contacts distants, des messages enregistrés, des agents spécialisés.
Y venir en "touriste" était une première en soit. Mais l'enjeu serait un exemple diplomatique rayonnant dont il s'attirerait le mérite entier. Personne dans l'Empire ne l'avait secondé : ce mérite serait le sien et celui de personne d'autre. Et il le ferait remarquer à qui de droit en temps voulu.
Une rencontre de qualité demandait un lieu de qualité, et c'était une station jumelle à la station Toryaz en orbite de Kuat - qu'Harlon aurait volontiers louée si Kuat n'était pas sous blocus - qui ferait office de terrain neutre aux pourparlers. Harlon mènerait directement les négociations, il ignorait encore qui serait choisi pour représenter Arkania. L'ancien Monarque serait-il invité ? Les conseillers ne pourraient agir en comité, un porte-parole talentueux devrait être présent.
Les préparatifs durèrent une semaine exactement. Harlon demanda aux services de sécurité d'Arkania de venir sur place plus tôt pour s'accorder avec les siennes et celles de la Station. Harlon avait été clair avec son chef : les rivalités entre capitaines de la garde devraient s'amenuiser. Il avait insisté sur "amenuiser", au lieu d'opter pour "disparaître". Un peu de rivalité pousserait chaque partie à se surpasser et à redoubler d'efficacité, ne serait-ce que pour humilier l'autre. La concurrence était toujours mère de résultats.
Pendant une semaine, des gardes avaient passés au peigne fin la station, déduis les endroits où des terroristes pouvaient agir, où untel serait le plus à l'abri, et caeteri et caetera, et au bout d'une semaine, ce qui aurait pu s'apparenter à un gruyère fumant se rapprochait plus du bunker de l'Empereur sur Bastion sous loi martiale dans une période de plein emploi militaire.
La station était immense, 2 kilomètres de large, avec trois annexes qui pouvaient, selon désir des occupants, se détacher de la station principale et vivre en autarcie deux semaines durant, avec un minimum d'interactions pour éviter les fuites. Une de ces annexes dut débloquée. Les suites de chaque partie étaient à chaque extrémité d'un globe central autour duquel gravitait deux hémisphères tournant sur son axe. Chaque hémisphère pouvait accueillir une compagnie de soldats et trois douzaines de dignitaires. Un des axes avait une suite "Royale" mieux aménagée que celle de l'autre bout - la suite "Présidentielle" - et Harlon se l'était accordée, à cause du simple fait qu'il payait des deniers de l'Hydien la rencontre. Mais les Arkaniens n'auraient pas à rougir du luxe "moindre" qui leur était accordé. Leurs habitats coûtaient à eux seuls 10 ans d'un salaire d'un comptable moyen.
Les repas étaient contrôlés avec une extrême sévérité, et des données biométriques étaient nécessaires pour la majorité des affaires qu'Harlon devait gérer. La sécurité de la station avait insisté pour que les Arkaniens soient sous le même régime. Tout imposteur serait démasqué rapidement. Il prévoyait que les négociations durent au moins une semaine, aussi avait-il délégué ses affaires courantes pour l'Hydien à ses conseillers proches. Tellement peu proches qu'il avait placé de facto un contrat sur la tête de chacun si des envies de putsch les prenait pendant qu'il était loin de chez lui. Et sans leur dire, cela allait de soit.
Au centre de l'annexe de la station, dans le globe central qui servait d'axe de révolution, se tenait un jardin fleurit à la composition inspirante pour Harlon. Il s'y rendait souvent seul - bien qu'il fut en réalité suivit de près par une douzaine de StormCommandos bien cachés, pour le protéger sans troubler sa sérénité - pur méditer sur l'Empire, sur l'Hydien, sur Arkania... et sur lui. Un Astellan qui, à 40 ans passés, n'avait toujours pas prit femme ni donné de descendant à sa famille. Le nom des Astellan avait enfin atteint un sommet inégalé et il n'avait pas envisagé d'héritage. Peut-être souhaitait-il inconsciemment ne pas avoir de fils ni de petit-fils capable de le supplanter un jour...
Le premier jour des négociations arriverait demain. Harlon devait se préparer. Pour cela, il resta un moment dans les jardins, à penser...
Y venir en "touriste" était une première en soit. Mais l'enjeu serait un exemple diplomatique rayonnant dont il s'attirerait le mérite entier. Personne dans l'Empire ne l'avait secondé : ce mérite serait le sien et celui de personne d'autre. Et il le ferait remarquer à qui de droit en temps voulu.
Une rencontre de qualité demandait un lieu de qualité, et c'était une station jumelle à la station Toryaz en orbite de Kuat - qu'Harlon aurait volontiers louée si Kuat n'était pas sous blocus - qui ferait office de terrain neutre aux pourparlers. Harlon mènerait directement les négociations, il ignorait encore qui serait choisi pour représenter Arkania. L'ancien Monarque serait-il invité ? Les conseillers ne pourraient agir en comité, un porte-parole talentueux devrait être présent.
Les préparatifs durèrent une semaine exactement. Harlon demanda aux services de sécurité d'Arkania de venir sur place plus tôt pour s'accorder avec les siennes et celles de la Station. Harlon avait été clair avec son chef : les rivalités entre capitaines de la garde devraient s'amenuiser. Il avait insisté sur "amenuiser", au lieu d'opter pour "disparaître". Un peu de rivalité pousserait chaque partie à se surpasser et à redoubler d'efficacité, ne serait-ce que pour humilier l'autre. La concurrence était toujours mère de résultats.
Pendant une semaine, des gardes avaient passés au peigne fin la station, déduis les endroits où des terroristes pouvaient agir, où untel serait le plus à l'abri, et caeteri et caetera, et au bout d'une semaine, ce qui aurait pu s'apparenter à un gruyère fumant se rapprochait plus du bunker de l'Empereur sur Bastion sous loi martiale dans une période de plein emploi militaire.
La station était immense, 2 kilomètres de large, avec trois annexes qui pouvaient, selon désir des occupants, se détacher de la station principale et vivre en autarcie deux semaines durant, avec un minimum d'interactions pour éviter les fuites. Une de ces annexes dut débloquée. Les suites de chaque partie étaient à chaque extrémité d'un globe central autour duquel gravitait deux hémisphères tournant sur son axe. Chaque hémisphère pouvait accueillir une compagnie de soldats et trois douzaines de dignitaires. Un des axes avait une suite "Royale" mieux aménagée que celle de l'autre bout - la suite "Présidentielle" - et Harlon se l'était accordée, à cause du simple fait qu'il payait des deniers de l'Hydien la rencontre. Mais les Arkaniens n'auraient pas à rougir du luxe "moindre" qui leur était accordé. Leurs habitats coûtaient à eux seuls 10 ans d'un salaire d'un comptable moyen.
Les repas étaient contrôlés avec une extrême sévérité, et des données biométriques étaient nécessaires pour la majorité des affaires qu'Harlon devait gérer. La sécurité de la station avait insisté pour que les Arkaniens soient sous le même régime. Tout imposteur serait démasqué rapidement. Il prévoyait que les négociations durent au moins une semaine, aussi avait-il délégué ses affaires courantes pour l'Hydien à ses conseillers proches. Tellement peu proches qu'il avait placé de facto un contrat sur la tête de chacun si des envies de putsch les prenait pendant qu'il était loin de chez lui. Et sans leur dire, cela allait de soit.
Au centre de l'annexe de la station, dans le globe central qui servait d'axe de révolution, se tenait un jardin fleurit à la composition inspirante pour Harlon. Il s'y rendait souvent seul - bien qu'il fut en réalité suivit de près par une douzaine de StormCommandos bien cachés, pour le protéger sans troubler sa sérénité - pur méditer sur l'Empire, sur l'Hydien, sur Arkania... et sur lui. Un Astellan qui, à 40 ans passés, n'avait toujours pas prit femme ni donné de descendant à sa famille. Le nom des Astellan avait enfin atteint un sommet inégalé et il n'avait pas envisagé d'héritage. Peut-être souhaitait-il inconsciemment ne pas avoir de fils ni de petit-fils capable de le supplanter un jour...
Le premier jour des négociations arriverait demain. Harlon devait se préparer. Pour cela, il resta un moment dans les jardins, à penser...