Page 1 sur 1

Un nid d'espions

MessagePosté :mer. 14 sept. 2016 16:54
par Borsk Fey'lya
ImageSiège de Spynet Télos


Dans le Secteur Corporatif, l'habitude d'un capitalisme sauvage permit l'émergence de pratiques sombres. Rapidement, elles évoluèrent : du chantage aux raids économiques, et maintenant passage à l'espionnage industriel. Les entreprises de l'index Corporatif n'hésitaient jamais à employer des moyens à l'extrême limite de la légalité pour s'imposer sur des marchés ou éliminer définitivement des concurrents.
De tout temps, l'espionnage fut considéré comme un affaire strictement politique regardant principalement les gros Léviathans.

Ces derniers temps, l'espionnage et l'intelligence avaient pris une place considérable dans la vie des entreprises. Sur Coruscant, Bothawui, Bonadan, Télos, Metellos ou Fondor, tout le monde s'amusaient jouer à l'espion dans l'espoir d'obtenir un avantage décisif sur l'adversaire. En vain, l'espionnage est une affaire de professionnels. Inutile d'être un manager, les espions formaient une race à part dont les codes et les ficelles demeuraient tabou aux non-initiés. Et pourtant la demande était là, cette demande qui attendait, prête à être saisie par une offre adaptée.



Télos - Secteur Corporatif - Siège de la filiale "Spynet Télos"

Un certain Povyk Schpionoff, vice-président du Bothan Spynet inaugurait un bâtiment qui se démarquait des grattes-ciel télosien : une construction basse et étalée dans un style contemporain. L'endroit verdâtre tranchait avec l'environnement traditionnel. Les grands représentants du Direx étaient là, l'événement était incontestablement important.

    « ... je vous le dis, mesdames et messieurs, cette demande ne peut-être comblée que par Spynet Télos ! »
Des applaudissements se firent entendre. Courtois, légers, cyniques. Des gestes à l'image des représentants de l'élite télosienne : une bande d'hypocrites narcissiques.
Ici, on prétendait trinquer avec "des amis" dont personne n'en n'aurait voulu comme domestiques. Tandis que d'autres encore, colportaient des ragots.
Ils avaient bien choisi leur endroit : au sein du Bothan Spynet, c'était tout un métier.

    « Merci encore d'être venu à l'inauguration d'une des plus ambitieuses filiales de Spynet, cotée en Bourse comme il se doit dans cet agréable endroit qu'est le Secteur Corporatif.
    Je le rappelle, Spynet Télos est exclusivement dédié à l'intelligence économique au service des grandes entreprises. Vos besoins sont nos préoccupations. N'oubliez jamais : l'ignorance se paie toujours plus cher qu'une information.
    Et maintenant, buvons au succès jamais démenti des entrepreneurs et des corporations ayant foulé le sol de Télos.
    »

Officiellement, Spynet s'occupait d'audit, d'études stratégiques des marchés. Mais en réalité, ce qu'elle faisait s'apparentait plus à de l'espionnage industriel au service du plus offrant. Ce que tout le monde savait très bien. En revanche, ce que peu de monde pouvait soupçonner, c'est que Spynet Télos était encore un double-fond de tiroir visant à espionner pour son compte l'Empire, les entreprises, le monde criminel.
Officiellement, Bothan Spynet demeurait une entreprise privée. Cyniquement, les autorités se moquaient pas mal de cette cuisine secrète du moment qu'elles trouvaient leur compte. La démocratie s'arrête là où commence l'intérêt national. Mais l'intérêt national semble également décrocher quand commencent les affaires. Pour les Bothans, on pouvait allégrement exécuter les deux devoirs.
Du moins, on mettait en avant son cynisme pour mieux passer inaperçu. En réalité, la République agissait comme au bon vieux temps de l'Alliance : avec discrétion, doigté et tromperie.