- dim. 3 janv. 2016 17:11
#21438
-- Funérailles --
Isabo avait réclamé ma présence sur Dargul pour les funérailles de son grand-père, je m’y étais donc rendue avec l’accord du Conseil. La jeune femme était partagée entre la peine et la contrariété. Iss l’avait désignée comme sa principale héritière, elle avait désormais à gérer les affaires de feu son grand-père en plus des siennes. Et la première affaire concernait l’héritage : Iss avait souhaité qu’une partie de sa collection soit exposée au museum de Coruscant, les œuvres devaient donc être acheminées jusqu’à la capitale et j’avais accepté cette mission sans encombre.
Après une cérémonie haute en musique et décors floraux en tous genres, Isabo et moi nous étions isolées dans un bureau de la résidence des Daerenth où Xien n’avait pu s’empêcher de nous rejoindre. On pouvait lire l’angoisse dans les yeux de la rouquine, elle ne savait vraisemblablement pas comment aborder les problèmes auxquels elle serait bientôt confrontée. Je la rassurai d’un sourire et demandai doucement :
Elle me l’avouait sans rougir, plantant son regard dans le mien. Je ne pouvais qu’accepter. La semaine suivante, le cargo, plein d’un tiers de la collection d’Iss, était prêt à décoller.
Une forte secousse ébranla soudain le cargo et les trois chasseurs non identifiés apparurent sur le radar. Au second tir, l’infime bouclier du vaisseau lâcha, et la troisième attaque endommagea un réacteur. Dans la précipitation, le pilote nous dirigea vers l’orbite de la planète la plus proche, tandis que son co-pilote envoyait un rapport de détresse au spatioport darguléen d’où nous étions partis.
La planète en question m’était inconnue. Depuis l’espace, elle semblait déserte, le scanner indiquait néanmoins qu’elle était pourvue d’une atmosphère respirable. Nous n’eûmes pas le temps de riposter, la nouvelle attaque nous força à amorcer la descente vers l’astre à la surface mordorée. Surchargé, le second réacteur s’éteignit bien trop tôt dans la manœuvre d’approche. En quelques secondes, le cargo fut hors de contrôle. Il filait vers le sol à une vitesse vertigineuse. Et je me trouvais impuissante face à cette inévitable chute.
Ce n’est qu’au dernier moment que le co-pilote parvint à réactiver le bouclier, mais cela n’empêcha pas le vaisseau de s’écraser au beau milieu du désert. Instinctivement, je m’entourai d’un bouclier de Force, quelques secondes avant l’impact.
Mya s’extirpa de la carcasse du vaisseau, désorientée, à la recherche d’un repère auquel se raccrocher. Mais il n’y avait rien d’autre que cette vaste étendue de sable. Le feu dévorait les restes du cargo, si le réacteur montait davantage en température, la Jedi serait balayée dans l’explosion. Machinalement, la Mirialan s’éloigna du cargo dans une direction aléatoire. Elle franchit tant bien que mal une petite dune toute proche et se laissa tomber à genoux dans le sable.
Les flammes s’introduisirent dans le réacteur, léchant son cœur jusqu’à la température critique qui en déclencha l’explosion. La déflagration projeta les tôles de la carcasse sur plusieurs mètres, l’onde de choc souleva sable et poussière dans un rayon de plusieurs centaines de mètres, enveloppant Mya d’un épais nuage meurtrier. Au creux de la dune ocre, une fumée noire s’élevait vers le ciel.
La jeune femme, blottie dans son manteau anthracite, attendait. Elle avait couvert son crâne et le bas de son visage, seuls ses yeux demeuraient en alerte, mi-clos et luttant contre l’agression de la poussière. On n’y voyait rien à plus d’une dizaine de mètres. Mya n’osait plus bouger, elle ne savait pas où elle était ni où elle devait aller. Elle ne parvenait plus à rassembler ses pensées. Le choc avait tout anéanti. Rien, il n’y avait plus rien.
Après ce qui lui sembla être des heures, la jeune femme aperçut une silhouette sombre se détacher du nuage de sable. Elle n’avait plus la force de se lever.
Après une cérémonie haute en musique et décors floraux en tous genres, Isabo et moi nous étions isolées dans un bureau de la résidence des Daerenth où Xien n’avait pu s’empêcher de nous rejoindre. On pouvait lire l’angoisse dans les yeux de la rouquine, elle ne savait vraisemblablement pas comment aborder les problèmes auxquels elle serait bientôt confrontée. Je la rassurai d’un sourire et demandai doucement :
- « Tu voulais que nous parlions de quelque chose, n’est-ce-pas ? »
- * Comme tu le sais, il faut que les œuvres de la collection d’Iss soient convoyées jusqu’à Coruscant. J’ai besoin d’une personne de confiance pour ce voyage, c’est pourquoi je te l’ai demandé à toi. J’ai besoin de Xien ici pour le moment.
Bon, c’est un cargo qui emmènera les œuvres, en fait il n’y a rien à faire. Le conservateur qui les attend sur Coruscant est prévenu. Je m’occuperai moi-même d’apporter les certificats d’authenticité à la capitale. *
« Alors pourquoi as-tu besoin de ma présence ? »
* Ça me rassure. *
« C’est un caprice. »
* Oui. *
Elle me l’avouait sans rougir, plantant son regard dans le mien. Je ne pouvais qu’accepter. La semaine suivante, le cargo, plein d’un tiers de la collection d’Iss, était prêt à décoller.
Une forte secousse ébranla soudain le cargo et les trois chasseurs non identifiés apparurent sur le radar. Au second tir, l’infime bouclier du vaisseau lâcha, et la troisième attaque endommagea un réacteur. Dans la précipitation, le pilote nous dirigea vers l’orbite de la planète la plus proche, tandis que son co-pilote envoyait un rapport de détresse au spatioport darguléen d’où nous étions partis.
La planète en question m’était inconnue. Depuis l’espace, elle semblait déserte, le scanner indiquait néanmoins qu’elle était pourvue d’une atmosphère respirable. Nous n’eûmes pas le temps de riposter, la nouvelle attaque nous força à amorcer la descente vers l’astre à la surface mordorée. Surchargé, le second réacteur s’éteignit bien trop tôt dans la manœuvre d’approche. En quelques secondes, le cargo fut hors de contrôle. Il filait vers le sol à une vitesse vertigineuse. Et je me trouvais impuissante face à cette inévitable chute.
Ce n’est qu’au dernier moment que le co-pilote parvint à réactiver le bouclier, mais cela n’empêcha pas le vaisseau de s’écraser au beau milieu du désert. Instinctivement, je m’entourai d’un bouclier de Force, quelques secondes avant l’impact.
Mya s’extirpa de la carcasse du vaisseau, désorientée, à la recherche d’un repère auquel se raccrocher. Mais il n’y avait rien d’autre que cette vaste étendue de sable. Le feu dévorait les restes du cargo, si le réacteur montait davantage en température, la Jedi serait balayée dans l’explosion. Machinalement, la Mirialan s’éloigna du cargo dans une direction aléatoire. Elle franchit tant bien que mal une petite dune toute proche et se laissa tomber à genoux dans le sable.
Les flammes s’introduisirent dans le réacteur, léchant son cœur jusqu’à la température critique qui en déclencha l’explosion. La déflagration projeta les tôles de la carcasse sur plusieurs mètres, l’onde de choc souleva sable et poussière dans un rayon de plusieurs centaines de mètres, enveloppant Mya d’un épais nuage meurtrier. Au creux de la dune ocre, une fumée noire s’élevait vers le ciel.
La jeune femme, blottie dans son manteau anthracite, attendait. Elle avait couvert son crâne et le bas de son visage, seuls ses yeux demeuraient en alerte, mi-clos et luttant contre l’agression de la poussière. On n’y voyait rien à plus d’une dizaine de mètres. Mya n’osait plus bouger, elle ne savait pas où elle était ni où elle devait aller. Elle ne parvenait plus à rassembler ses pensées. Le choc avait tout anéanti. Rien, il n’y avait plus rien.
Après ce qui lui sembla être des heures, la jeune femme aperçut une silhouette sombre se détacher du nuage de sable. Elle n’avait plus la force de se lever.