L'Astre Tyran

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By Harlon Astellan
#26167
Encore un après-midi... chargé. Une plume qui gratte un papier, un clavier qui compose un holo-message, une empreinte digitale pour approuver un document officiel... la vie de Grand Moff se voyait comme une vie fastueuse au milieu des apparitions publiques. Alors qu'elle se constituait avant tout de documents, traitant les questions au cas par cas, l'approbation de visites, de décrets régionaux, de décisions de l'ombre dont personne ne saurait l'existence, et ne feraient que tâter le résultat des années après. Un travail ingrat dont le mérite ne reflétait jamais.

Harlon se demandait s'il était le seul à être aussi tâtillon. Beaucoup de Grands Moffs s'étaient contenté d'incarner leur fonction, mais en travail de figure, en planifiant des campagnes de propagande, des attaques sur des bastions ennemis ou en écrasant les poches de rébellion. Etait-il le seul de son temps, ou le seul tout court, à prendre à coeur les besoins de ses gens ? Il aurait aimé voir un résultat, mais il ignorait encore quels changements le peuple souhaitait. Voulaient-ils un dirigeant sévère ? Un dirigeant conquérant ? Sage, lettré ?

Harlon estimait qu'une société se fondait sur cinq principes sacrés : l'Education, la Santé, la Recherche Fondamentale, la Justice, et l'Armée. 5 piliers porteurs pour une société basée sur le progrès, l'intellect et la puissance.

Et depuis peu, Harlon songeait à la réunion sur Tsoss Beacon à venir. Dans un mois, les Grands Moffs se rencontreraient pour décider de l'avenir de l'Empire. Et Harlon avait l'intention de faire destituer l'Empereur. Et cette idée était suivie d'une autre. Plus particulière...

On annonça enfin que son visiteur était arrivé.

« Faites-le entrer je vous prie. »

C'était la plus basse catégorie de ceux qu'il voulait amadouer. Un Moff d'un des secteurs sous sa coupe. L'uniforme de Moff avait toujours été soumis à diverses appréciations. Certains le voyaient blanc, d'autres le voyaient gris, d'autres encore le voyaient kaki. Harlon se demandait aussi parfois. Officiellement, il était kaki, comme ceux de l'Armée de Terre, dont les Moffs n'étaient au final que les dirigeants supérieurs, avec une fonction politique en prime.

L'homme était en direction du secteur d'Atzerri, ses mondes, ses lunes et ses voies immédiates. Un homme de taille moyenne, de constitution frêle et au nez aquilin, des pommettes saillantes et des joues creusées. L'ensemble était peu flatteur, renforcé de plus par des yeux de fouine, caractérisitiques d'un homme que la joie de vivre se traduisait par une perversité malsaine. L'individu était connu pour mener personnellement des interrogatoires où le sang ne coulait que trop. Harlon avait voulu plusieurs fois le faire interner dans un hôpital psychiatrique, et parfois même avait voulu lui faire briser les doigts, mais sa gestion sectorielle était si optimale qu'il avait laissé couler ses actes déviants. La population avait tenté de se rebeller par le passé, mais le Moff zêlé avait maté toute insurrection, et la population vivait dans la peur permanente d'une répression sanglante.

« Moff Arkado. »
« Grand Moff Astellan. »

La réunion serait glaciale, Harlon s'en doutait fort bien. A dire vrai il s'en moquait, il n'était pas à cette place pour se faire des amis. Et avec la convocation d'aujourd'hui, il pensait bien que les amis ne viendraient pas de sitôt...

« Le secteur d'Atzerri se porte bien ? »
« Mieux que bien. »

Glaciale en effet. Aucun des deux ne semblait bien déterminé à lancer une conversation tranquille en introduction. Harlon n'aimait pas les banalités certes, mais il savait jouer au jeu, et les banalités permettaient de servir les propos en douce. Avec les réfractaires, la seule solution résidait dans les tranches brutes et crues de réalité. Une sorte de mode de difficulté supérieure qui nécessitait plus de tactique pour faire avaler un morceau sans eau. Attraper l'attention, et ensuite abattre le doute avec une soupe d'arguments frappants. L'individu en face d'Harlon était un homme prudent, mais plus malin qu'il n'y paraissait. Dans un autre temps, il aurait sûrement été à sa place.

Et pour tout dire, Harlon le soupçonnait de comploter depuis un moment déjà.

« Vos actes de torture et de répression sont mal tolérés par la population. »
« Pensez-vous ? »
« Oh je ne vous crois pas assez stupide pour l'ignorer, Moff Arkado. Le problème, mon cher, c'est que la population vit dans une sote de froide terreur insoutenable. Devant un tel... excès de zêle, et dirais-je même devant un tel coeur à l'ouvrage, je doute que les cellules de résistance aient seulement besoin de distribuer leurs tracts et autres colifichets pour demander du soutien. »

Harlon offrit ensuite un sourire à l'individu.

« Cela serait une tragédie si les cellules de... Résistance organisaient quelque chose à votre encontre, n'est-ce pas ? »

Le Moff, pour une fois, parut sur ses gardes.

« De tels actes sont impardonables pour beaucoup. Aussi ais-je décidé de vous adjoindre une protection rapprochée, chargée de votre... intégrité physique si le besoin s'en faisait sentir. »

La pâle figure laissa couler une goutte de sueur sur sa tempe. Il aimait les vérités crues. Il était copieusement servi.

« Soyez assuré qu'aucun acte terroriste à votre encontre ne sera perpétré tant que je serais à même de le décider. Me comprenez-vous ? »
« ... ... Oui, je pense que oui. »
« Parfait, Moff Arkado. Parfait. »

Un autre grand sourire.

« Autrement dit, quoi qu'il se passe dans les prochains mois, quels que soient les évènements qui se dérouleront m'impliquant... J'imagine que je pourrais compter sur votre soutien indéfectible ? Compte tenu... de mon offre généreuse et très personnelle concernant votre sécurité. »

Malaise intégral. L'homme en face semble presque sur le point de défaillir et de tomber au sol, en implorant pitié. Pitié de quoi après tout ? Quelques StormTroopers anti-émeute de la Voix ne pouvaient décidément pas être impliqués dans quoi ce soit à son encontre. N'est-ce pas ?

« Oui, bien sûr. Je vous soutiendrais en toute circonstance Grand Moff Astellan. »
« Merci, Moff Arkado. Il va sans dire que quand les cellule seront anéanties, cette garde privée vous quittera pour vous donner une plus grande marge d'action et plus... d'intimité. Et mieux encore, si je peux compter sur votre amitié, vous pourrez compter sur ma générosité. »

Un silence. Harlon cessa d'un coup de sourire, et congédia le Moff d'un geste de la main.

« Vous pouvez vous retirer maintenant, Moff Arkado. Merci pour votre temps. »

Le Moff bredouilla des remerciements et se retira, aussitôt approché par les StormTroopers au casque lisse, aux boucliers lourds et aux piques de force avec un côté tranchant et un contandant. Leurs semelles compensées et leur casque allongé leur donnait l'impression d'être plus grands que les autres Stormtroopers, tout en étant simplement aussi bien entraînés. Le Moff stoppa un instant, avant de baisser la tête, comme abattu, et de laisser les hommes le suivre de près. Une compagnie complète irait sur Atzerri et logerait chez le Moff directement, en installant de quoi éviter un assassinat massif. Une épée de Damoclès planait au-dessus du Moff maintenant. Bientôt le bruit allait courir que le Grand Moff venait de mettre fin à ses pratiques barbares. Et lui, en retour, le soutiendrait dans son projet en construction.

Il venait de gagner un Moff et une population de 4 milliards d'individus.

Restait à faire de même ailleurs.
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By Harlon Astellan
#26261
Les étoiles défilaient, petit ballet majestueux de photons rattrappés par le temps à même de détruire les rétines de tous ceux qui n'étaient pas nés aveugles. Dès l'entrée en hyperespace, les vaisseaux jetaient immédiatement un voile ultra-polarisant sur toutes les verrières pour éviter ce genre de problème. La diffusion de la lumière allait à quelques 300.000 klicks à la seconde, et les vaisseaux avec un hyperdrive avaient réussi à devancer cette vitesse déjà phénoménale pour permettre aux gens de tout bord de devancer ces particules en terme de vitesse pure. Aussi voyait-on l'accumulation des photons à mesure que le temps passait, et souvent se présentait à nous la puissance émettrice de 20 soleils en un point concentré. Un vrai danger pour tout photo-récepteur.

Mais les ingénieurs hyperspatiaux avaient inventé cette formidable projection d'un simple vortex lumineux qui se laissait apprécier, sa danse majestueuse faisant de la gringue aux amateurs de l'Opéra Galaxie. Les voyages devenaient des spectacles monotones pour les voyageurs passifs. Passif, Harlon l'était. A part demeurer sur le pont ou dans les quartiers des amiraux, il n'avait pas grand chose à faire. Contrairement aux centaines de techniciens sur ce vaisseau. Rien que dans la fosse de commandement sous ses pieds, les officiers de liaison s'affairaient, vilaines petites abeilles d'une ruche malicieuse. Il avait souvent des bouffées d'orgueil en voyant le professionnalisme de ces individus. Mes sujets. Une vraie fierté.

Son Destroyer Alliegance était suivi de près par quelques croiseurs d'appoint chargés de chasseurs. Avec une planète cible qui étonnerait la première concernée. Non pas un Moff, mais une Moff. Emma Swan. Moff du secteur de Bandomeer, et sorte de néo-féministe. Harlon n'appréciait pas que les gens soient nommés selon leur sexe et leur orientation sexuelle plutôt que par leurs compétences, et Emma Swan était pourtant restée en place. Du moins, peut-être pas pour très longtemps. Tout dépendrait de sa réaction à ce qu'Harlon avait l'intention de lui annoncer.

Surtout qu'il n'était pas annoncé. Il voulait voir la planète telle qu'elle était réellement, et pas juste préparée pour une visite de sa part. Et bientôt, la planète grise, mais avec une légère tâche verte qui s'étendait sur une partie, oeuvre de John Emsar, apparue sur les scopes. Harlon était alors déjà dans sa Navette privée, dans le hangar amiral, cerné de deux Intercepteurs TIE d'escorte. Le trio fit irruption dans l'espace et commença à creuser l'écart entre leurs vaisseaux et la surface figée de la planète minière.

« Ici Navette diplomatique Sandor, demandons autorisation de convoyer au sol une Navette diplomatique avec à son bord le Grand Moff Astellan. »
« L'accès au sol vous sera accordé après réception des codes de transmission. »
« Transmission déclenchée. »

Une série de codes défilait sous les yeux du technicien en charge des arrivées sur Bandomeer, planète dotée d'un seul astroport. La sécurité était rudimetaire, mais efficace. Les dirigeants successifs avaient fait montre d'ingéniosité pour cet endroit, chacun à sa façon.

« Vous avez l'autorisation de passage. »
« Nous commençons notre approche. »

Harlon était encore harnaché dans son siège à l'arrière. La cabine centrale était une grande pièce rectangulaire, dotée de sièges de grand confort pour les dignitaires et autres officiers supérieurs.

La première plate-forme fut accordée pour la Navette du supérieur de la femme Moff. Harlon la savait féministe ( ce qui la désignait comme une haineuse sexiste anti-homme ) en plus d'avoir eu vent de quelques... rumeurs. Notamment au sujet de relations sectaires voire sexuelles avec une femme officier. Et apparemment membre de la Société Oiseaux de Feu. Une vraie plaisanterie. Mais Harlon n'était pas là pour juger. La Branche Surveillance du BSI était là pour ça après tout.

A son grand non-étonnement, la Moff n'avait pas prit la peine de l'accueillir, sûrement par arrogance. Très vite, la jeune impudente aurait de quoi avoir des sueurs froides. Une cohorte de StromTroopers et de deux StormCommandos descendit avant Harlon, lui laissant une petite haie pour descendre et se placerà hauteur d'un officier apparemment pas très à l'aise. L'homme avait même eu le panache de retirer sa calotte pour la malaxer doucement entre ses doigts gourds. Le pauvre parut sur le point de prendre la parole. Harlon se plaça alors près de lui. Son souffle chaud tranchant dans l'humidité et la fraîcheur perpétuelle de cette planète vide de tout paysage projetta des buées au nez du pauvre homme, de plus en plus mal à l'aise. En un instant, d'un regard, Harlon venait de faire taire l'officier. Il se doutait bien de ce mal-être. Il pensait avoir à porter le poids de l'arrogance de sa Moff qui n'avait pas daigné se présenter elle-même à lui.

Harlon détestait qu'on pensa de lui qu'il fût du genre à s'en prendre aux messagers des actes et des paroles des vrais responsables. Il se contenta de brusquemment poser sa main sur l'épaule de l'officier avant de le contourner, sans un regard en arrière. Il entendit l'officier hoqueter un moment encore. La journée promettait d'être intéressante...

L'intérieur du palais était plus cossu. John Emsar l'avait sérieusement épuré, mais les locataires suivant avaient prit soin de combler les vides artistiques, incapables de résister à l'appel de l'argent facile pour les Moff. Harlon savait déjà où se rendre. Les bureaux du Moff ne changeaient pas entre chaque rapport de ses espions. Mais il dut admettre être surpris d'avoir trouvé des portes ouvertes, avec une Moff négligée qui semblait l'attendre.

« Vous n'étiez pas attendu ! »

Harlon entra dans la pièce seul, les Storm restant à l'entrée, en faction. Mieux valait pour la Moff qu'elle soit honnête et ne tente rien... d'inconsidéré.

« Le talent des espions se mesure à leur efficacité à prévenir des choses à temps pour les anticiper. Et le talent politique, lui, consiste à anticiper tout court, jeune fille. »

La Jeune fille lui offrit une grimace en serrant des dents, ses muscles sterno-cléido-mastoïdiens se contractant sous la pique à peine voilée. Harlon prendrait soin de ne pas trop se laisser prendre au piège toutefois. On la disait assez forte en manipulation.

« Asseyez-vous. »
« Je préfère rester debout. »

Un silence.

« Je vais faire appeler... »
« Vous ne ferez appeler personne. Nous sommes très bien tous seuls. »

Encore un silence. Tension électrique.

« Bon, vous voulez quoi, Grand Moff Astellan ? »
« Je venais m'enquérir de votre bonne tenue des affaires de Bandomeer. Voir comment se portaient les mines, l'armée, votre gestion... »

Harlon s'approcha du bureau, mains toujours jointes dans le dois.

« En d'autres termes, je suis venu jauger votre efficacité. »
« Mais, mais... Vous n'en avez pas le droit ! »
« J'en ai le droit. Ainsi que le devoir. Et même l'envie, si d'aventure cela vous intéressait. »

La féministe jouait un jeu clair : celle de l'ingénue désireuse de faire sortir le mâle de ses gonds pour l'attraper dans un filet de charme. La pauvre allait vite se rendre compte de qui tenait la baguette...

« On m'a rapporté des choses fort intéressantes sur vous. Atteinte aux moeurs impériales par la dénonciation de la gent masculine... ainsi que des mentions de comportement... déviant. »

Un sourire.

« ... Portant sur des relations sexuelles non autorisées. »

La jeune femme savait garder son calme, Harlon devait le reconnaître. Mais il sentait qu'intérieurement, elle bouillait d'envie de lui faire ravaler sa langue.

« Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. »
« ... Oh, bien sûr. »

Il tourna le dos à la jeune fille et sembla s'intéresser à un buste d'une femme guerrière des temps reculés. Décoration évocatrice.

« Vous savez, jeune fille, j'ai toujours eu une grande sympathie pour la cause des femmes. Après tout, l'Empire a bien un passif en terme de dirigeante. Delavièl n'avait rien à envier aux hommes en terme de cruauté et de machiavélisme. La Société des Oiseaux de Feu a rendu de fiers services, même si ceux-ci ont été bien souvent... controversés. »

Il caressa le cou du buste d'un doigt doux et langoureux.

« Hélas, le Bureau de la Sécurité Impériale n'est pas de cet avis. Longtemps, les membres de cette société ont été traqués pour des actes qualifiés de séditieux. Et vous savez comme moi que les relations entre personnes du même sexe sont considérées comme une atteinte aux moeurs... Comme le fait de prôner un suprématisme féminin. »

La Moff écoutait attentivement maintenant, consciente de la menace. Harlon fit tomber lourdement son doigt et remit sa main dans son dos.

« Je ne suis pas en adéquation avec ce genre de pensée. Je pense que l'avenir d'une nation doit se jouer dans l'égalité des chances. Et après tout, l'amour a ses propres raisons. L'homosexualité ne serait pas un péché passible de la peine capitale si j'avais mon mot à dire. Cela sera au contraire acceptable, et méritant d'être su publiquement. »

Regard de nouveau planté sur la femme.

« J'aimerais que vous soyez garante de ma bonne foi, si d'aventure j'étais amené à faire changer les choses. Par un biais ou par un autre. J'aime à penser que nos visions concordent sur les sujets sociaux. »

Une lueur de réflexion dans les prunelles de la jeunette.

« Et de quelle façon envisagez-vous de... changer les choses ? »
« Oh, chaque chose en son temps, ma chère. Pour l'instant, il me faut m'assurer que j'entends bien les considérations de mes Moffs. Afin de pouvoir... contenter tout le monde. Et protéger les bons éléments qui seraient susceptibles d'être incarcérés par un ensemble de lois scélérates. »

Harlon s'approcha du bureau, tendit les bras, et posa les poings fermés devant lui.

« Je n'aimerais pas que mes alliés potentiels soient d'un coup réduit au silence. Me comprenez-vous ? »

Après un moment, Emma Swan acquiesça finalement. Le message semblait passé.

« Oui. »
« Bien. Maintenant souffrez de m'accompagner. J'aimerais voir cette armée de droïdes. Quelque chose me dit qu'une politique différente pourrait aussi amener ce filon à faire prendre un essort certain à cette planète... Et son Moff. »
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By Harlon Astellan
#26295
La partie suivante du plan d'Harlon allait demander un peu plus de subtilité. Sa "cible" si l'on pouvait qualifier l'individu ainsi était un Moff plutôt tranquille. Diedrich Greyshade, membre éminent de la famille de commerçants Greyshade, une des familles fondatrices de la Communalité, une sorte de para-secteur dirigée par un Moff également. L'Empereur alors avait appointé le membre de cette famille pour ses affinités avec la zone. Depuis, la planète avait été épargnée de tout. L'invasion impériale était inexistante, hormis une garnison qui ne faisait pas de vague, et aucun massacre ou soulèvement n'avait fait haussé de voix. Et de façon générale, les habitants étaient plutôt favorables à l'Empire. En somme, une belle histoire d'une planète qui n'avait rien fait à personne, et dont personne n'avait rien fait. La gestion de Greyshade n'était pas excellente, mais la planète n'avait pas connu de crise, et n'avait connu aucune récession ou inflation depuis sa prise de fonction. Une politique au jour le jour qui ne créait aucun tumulte.

Harlon était plutôt satisfait de ce Moff. Il n'ennuyait personne et était à certains égards plutôt agréable et discret. Le dialogue pouvait s'installer par des moyens détournés. Harlon s'était signalé, pour une simple visite de contrôle. A aucun moment il n'avait expliqué ses véritables motifs. Et il comptait bien les cacher jusqu'au dernier instant.

L'arrivée d'Harlon se fit sans encombre, sa navette restant prioritaire sur les cargos civils et marchands. La capitale se déroulait sous ses yeux, petite fourmillière qui s'affairait à ses affaires, les marchés à ciel ouvert laissant place à des transactions, à des spectacles de badauds proposant produits locaux et colifichets, entre deux stands de grossistes fournissant des centaines de pièces détachées, et autres ferrailleurs qui aimaient à racheter les cargaisons des fouineurs d'épaves.

Un haut-lieu du commerce au carrefour d'une voie commerciale fréquentée, où tout s'achetait... pour peu qu'on pouisse l'acheter.

La navette amorça sa descente sans encombre. Sur la plate-forme l'attendaient le Moff Greyshade et sa garde rapprochée. Il s'inclina respectueusement devant Harlon.

« Mes respects, Grand Moff Astellan. »
« Mes respect également, Moff Greyshade. »

Le Moff n'était pas ravi de le voir, mais n'était pas négativant non plus. Juste... neutre. Cette planète devenait presque pénible à n'avoir rien à se reprocher à terme. Mais Harlon promettait de faire un peu bouger les choses aujourd'hui.

« Votre visite tombe à point nommé ! Nous venons de terminer la construction de notre Bourse flambant neuve, et j'ai pensé que vous nous feriez l'honneur de procéder à l'inauguration. »
« J'en serais ravi mon ami ! »

Les deux hommes marchèrent, suivis de leur escorte. Harlon avait réduit son contingent après la visite sur Bandomeer. Mais tout pouvait encore arriver, aussi une escorte, même minimale, s'imposait. Un speeder attendait, avec à son bord 5 places passagers. Harlon remarqua que 3 gardes du Moff attendaient déjà. Aussi se méfia-t-il.

« Réflexion faite, je préfèrerais aller à l'endroit en question à pied. »
« Êtes-vous sûr, Grand Moff ? C'est à 20 minutes de marche ! »
« Sur Carida nous faisions du footing tous les jours sans transpirer, et en armure d'entraînement avec un sac à dos lesté. Vous n'avez pas fait l'armée ? »

Harlon savait que non, mais il avait envie de lui rappeler pourquoi le chef était le chef. Le Moff ne répondit rien, et fit un signe de doigt au speeder. Harlon tourna le dos ensuite, lui laissant le loisir de donner d'autres instructions s'il le fallait. Le Moff mit 5 secondes à reparaître à ses côtés. De quoi dire discrètement de "revoir le plan", peut-être ? Mais enfin ils purent y aller.

La trajet se faisait sous le bruit de la ville, sous les fumées des habitations, le bruit du traffic aérien, des convertisseurs de chaleur et des différentes badauds, qui les ignoraient superbement. Un petit groupe de jeunes enfants s'amusant avec des bâtons, stoppant un moment devant les deux hommes en uniforme... avant d'éclater de rire. Le Moff Greyshade fit une grimace et s'apprêtait à ordonner aux Troopers derrière eux d'aller les molester, quand il fut interrompu par Harlon, qui alla se porter au devant d'eux avec un visage neutre mais qu'il voulait enjoué.

« Pourquoi z'êtes habillés comme les gens dans les palais, m'sieur ? »
« Oh, appelons cela une fantaisie de vieux messieurs ! Et toi, te bats-tu avec tes camarades ? »
« Vi ! Je suis un des grands bonzommes en rouge qu'on voit sur l'Holovision ! »

Harlon lui offrit un léger sourire, amusé celui-ci. Faisait-il référence aux Gardes Royaux ?

« Sais-tu que tu pourrais en être un quand tu seras grand ? »
« Vous croyez ? »
« L'aimerais-tu ? »
« Oh oui j'aimerais ! Mais j'sais pas si j'pourrais m'sieur. »

Harlon s'accroupit, jambes pliées, coudes posés sur les genoux, et plongea son regard dans celui du jeune combattant.

« Fais ce qu'il te plaît, et sert ton Empire. Et tu verras, un jour, tu seras le plus fort de tous ! Allez, file maintenant. »

Le garçon acquiesça, légèrement troublé, et le petit clan repartit jouer, ne faisant même plus attention au groupe de dignitaires et de soldats. Le trajet s'acheva vite avec des papoteries mondaines, les deux dirigeants étant acclamés, de force, par conviction ou par effet de groupe, on n'aurait su le dire. Sitôt le ruban coupé avec une paire de ciseaux plaqués or, certains messieurs en beaux costumes firent leur entrée, avant de se mettre au travail. Ce genre d'inauguration n'était vraiment qu'une façade grotesque.

Une fois finie, les deux hommes continuèrent leur balade sur le permabéton, croisant badauds, hommes, femmes et enfants, qui ne se souciaient pas de leur présence. Quelques gens saluèrent Greysahde en revanche, reconnaissant leur Moff. Harlon ne semblait pas connu en revanche. Il songea alors qu'il avait peut-être seulement une mauvaise réputation quand il s'aperçut que la plupart des gens qu'il croisait se contentaient de baisser les yeux et de s'en aller à un pas plus soutenu, bien que calme en apparence.

« Ces gens ont-ils quelque chose contre les officiels, Moff Greyshade ? »

Le Moff ricana et ne répondit pas. Harlon sut que ses soupçons étaient quelque peu fondés. La balade s'acheva quand Harlon fut conduit devant le palais du Moff de Greyshade. Quand Harlon voulut faire pénétrer ses gardes, le Moff se laissa aller à un geste ample du bras.

« Cela ne sera pas nécessaire. »

Le voyage jusqu'au sommet de la Tour fut court. Le turboflit les mena au zényth de la ville, là où une vue imprenable se profilait sous les yeux épatés de qui s'intéressait un peu aux vues globales. Le rebord en permabéton doublé au titane n'offrait qu'une protection bien piètre. Et à part le cube qui accueillait le turboflit, le toit était totalement ras. Sur le sol gris s'était niché un gazon naturel planté dans une terre saine, visiblement importée des plaines qui se voyaient au loin de la capitale qui se dessinait sous leurs pieds. Des petits buissons perçaient ça et là, impeccablement disposés et taillés.

Et Harlon remarqua aussi qu'il n'y avait ni garde ni caméra. Et que le Moff était armé.

« Alors ? »
« Alors quoi ? »
« Et bien, je suppose qu'on ne mène pas un Grand Moff sur le toit d'un palais de Moff, sans garde ni caméra et avec un EE-3 dans un holster non-règlementaire à l'aisselle. »

Le Moff renifla. Mais pas de dédain. Une certaine admiration se traduisait dans cette expression.

« Vous avez toujours été un malin, Grand Moff. Peut-être un peu trop. C'est peut-être pour cela qu'il vous veut mort. »
« Oh, il. Bien sûr. »

Le Moff s'arrêta.

« Vous savez qui c'est ? »
« Non, mais je sais par où chercher. »
« Ah, je me suis trahis en disant il ? »
« Oui, je sais maintenant que c'est une femme. »

Harlon alla au rebord du toit, posa ses avant-bras sur le mince espace qui le protégeait d'un vide de quelques 300 mètres, mains jointes, et admira le paysage.

« Tentative maladroite de brouiller les pistes. »

* Tzig * .Le bruit de la cellule d'énergie d'un blaster qui se charge. Puis un bruit de pas étouffés. Harlon aperçut dans sa vision latérale brouillée un bras tendu. Le Moff mettait bas les masques. Harlon soupira.

« Pourquoi, Dorian ? Vous étiez un Moff exemplaire. Sans histoire, sans problème. Un modèle de gestion sectorielle. Je n'ai jamais rien trouvé de mal à dire de vous. »
« Vous, vous avez des choses à vous reprocher. Vous croyez qu'on ne sait pas que vous visitez tous les Moff pour les menacer ? Vous avez fait surveiller... bon sang ! »
« Ceci dépasse de loin l'idée de faire rentrer dans le rang les Moff. J'ai une vision plus globale que la gestion Sur-Sectorielle. »

Greyshade fronça les sourcils. Harlon poursuivit devant son silence.

« Mais quitte à ce que je meure, puis-je au moins savoir qui est la commanditrice de votre trahison ? »
« Vous ne me croiriez pas. »
« Je vous donne ma parole que je le ferais. »
« Très bien. C'est votre soeur. »
« Je retire ce que j'ai dit, je ne vous crois pas. »
« J'aurais tenté. »

Le Moff laissa son blaster braqué.

« Vous n'avez pas d'honneur, Astellan. Vous ne cherchez que le profit. »
« Celui du peuple, en effet. »
« La ferme. »

Harlon haussa un sourcil mais n'ajouta rien. Puis il sembla comprendre quelque chose.

« Oh, je vois. Elle vous l'a dit. »
« Qui ça ? »
« Je me suis toujours demandé d'où venait son rictus quand elle me l'a donnée. »
« Quoi ? De quoi parlez-vous ? »
« De ceci. »

Harlon montra le poinçon d'argent qui brillait subtilement à son col d'uniforme, tapotant de son index dessus.

« L'Impératrice Delavièl avait vu en moi un nouveau Tarkin, après que celui-ci soit mort sur Yavin. Mais contrairement à lui, elle savait bien que j'étais à même un jour de prendre le pouvoir, comme je prenais petit à petit le coeur de mes ouailles. Vous êtes l'un des derniers Moff qu'elle a personnellement appointé, n'est-ce pas ? C'est diabolique. Un plan d'assassinat mûri sur une dizaine d'année, voire plus... pendant 15 ans vous avez joué la carte du Moff modèle pour un jour m'emmener sur un toit, loin de tout oeil indiscret, en ayant prédit mon accession au rand de Grand Moff et l'annexion d'un territoire où voûs seriez présent. »

Harlon agita un doigt et eut un sifflement d'admiration.

« C'est très futé, Dorian. Je n'aurais pas mieux fait. »

Lequel Dorian semblait encore éblouit par le symposium d'Harlon.

« Et nous voilà... »
« Oui. Et c'est là que tout prend fin. »
« En effet. »
« Je parlais de vous. »

Un éclair. Harlon prit le blaster à bout portant d'un mouvement de bras, tourna le Moff, le colla contre le rebord...

Et d'un coup de paume dans le plexus solaire, fit basculer le Moff dans le vide. Un cri déchirant perça les cieux, jusqu'à ce que la distance eut couvert tout gémissement. La chute fut invisible pour Harlon. Il réajusta son uniforme légèrement froissé, épousseta son épaule, et prit le turboflit en sens inverse. Au sol, un attroupement horrifié s'était crée, les gens s'agglutinant autour de... d'un meurtre. Harlon perça la foule, son uniforme imposant le respect, avant de voir ce qu'il restait de Dorian Greyshade. Une sorte de pantin démantibulé, aux membres tordus dans des angles improbables, le visage à moitié écrasé, une flaque de sang sous lui, avec des projections couvrant un rayon d'une dizaine de mètres. Le temps qu'il descende, soit une grosse minute, et la police scientifique était déjà sur place, des agents en tenue officielle venant constater la scène du crime. Ces hommes n'étant pas de l'armée mirent un temps à reconnaître le grade d'Harlon après qu'un officier lui eut demandé de "circuler", prétextant qu'il n'y avait rien à voir.

« Le cas est clair, capitaine. Cet homme, dans un instant de folie, s'est suicidé. Je venais de lui annoncer son transfert dans la colonie pénitentière de Kessel, en qualité de Directeur. L'homme a été bouleversé. »

Et l'affaire fut classée. Harlon choisit un homme de La Voix comme nouveau Moff de Columex, et ainsi s'assura-t-il du soutien de ce dernier.
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By Harlon Astellan
#26672
Contruum serait un problème plus épineux à gérer. Après qu'il eut fait arrêter le précédent gouverneur - un résistant à peine dissimulé - pour le faire remplacer, Harlon avait décrété un état d'urgence temporaire, pendant lequel quelques améliorations eussent été promises. Le nouveau gouverneur, personnage malsain placé par Harlon, avait alors reprit les choses en main et s'était appliqué à faire taire les promesses d'Harlon.

Ce dernier n'avait pas manqué de le menacer gravement, et il avait placé une division du Doigt sur la planète pour rappeler au gouverneur qu'il prenait ses promesses très au sérieux.

Aussi, la sur-exploitation du Borium avait été décrétée, les stocks présents donnés au peuple, les raffineries étaient maintenant en orbite plutôt qu'au sol, et une certaine entreprise de terraformation avait été entreprise. Mais la situation restait précaire.

Harlon savait bien qu'il devrait injecter lui-même de l'argent, alors que ce n'était pas son rôle. Le peuple avait semblé dubitatif, mais devant les efforts impériaux, certains étaient passés d'une étape de dangereux résistants potentiels à simples citoyens douteux.

Au moins le gouverneur n'avait pas été assassiné. C'était une bonne nouvelle en soit.

Dans son annonce, Harlon avait promit que les groupes terroristes, qui prétendaient se battre pour redonner la planète au peuple, désavoueraient les propos qu'Harlon avait tenus alors. Cela n'avait pas manqué, et le piège s'était refermé de lui-même. Beaucoup de citoyens virent l'Empire redresser la situation, tandis que les groupes locaux ne firent que détruire les infrastructures qui redonnaient un peu d'espoir aux gens. Bien vite, les adhésions stoppèrent. Les groupes étaient maintenant seuls et sans soutien. Une victoire au prix de quelques crédits injectés au bon endroit.

Harlon avait une ligne de 50 millions de crédits à fournir pour la terraformation. Il devait d'abord rencontrer le gouverneur, cet homme fourbe qu'il détestait personnellement.

Son petit corps frêle, son crâne dégarni, ses joues creusées et ses poches sous les yeux lui donnant un air emprunté à Sate Pestage, le tempérament légèrement modifié. Un homme détestable et détesté, dont les ambitions n'étaient pas talonnées par son intellect, somme toute assez sommaire. Guère une menace pour Harlon. Mais il aurait bsoin de lui pour tenir le peuple, et surtout, les troupes armées assez conséquentes en orbite de Contruum.

Le gouverneur entra finalement dans la pièce, escorté par quatre gardes personnels. Des gens en habits flamboyants, aux couleurs chaudes et chacun armé d'une vibrolance. Harlon fit un signe du doigt, et quatre de ses gardes à lui firent leur apparition de part et d'autre de la pièce qui servait à la fois de bureau public et de salle du trône. Cette fois des StormTroopers armés de fusil CA-87. Devant le rapport de force que le gouverneur pensait avoir gagné, il offrit une grimace et fit stopper sa procession. Avant de s'incliner de façon exagérée.

« Grrrrrrand Moff, ceci est un plaisir que de vous revoir. »

Devait-il systématiquement se montrer en spectacle ?

« Tout le plaisir est pour vous, gouverneur. »
« Merci mille fois, Grrrrand Moff, je... »

Il sembla alors seulement enregistrer les mots d'Harlon. Sentant qu'il allait répliquer, ce dernier engagea un autre sujet.

« Avez-vous fait bon voyage ? »
« Oh, très mal. Mon dos est tout ankylozé, et... »
« Bien sûr. Avez-vous fait ce que je vous avais demandé ? »

Reprise de contrôle. L'écrasé n'était pas celui qu'on pensait.

« J'ai entrepris de déplacer les raffineries en orbite. Les attaques rebelles ont étémoins nombreuses, mais l'ombre portée semble gener la population. »
« Un mince prix à payer. »


Harlon croisa les bras derrière son dos.

« L'ancien gouverneur est encore sur les lèvres des gens ? »
« Oh, non. Il a vite été oublié. Et privés de leur fournisseur direct, les rebelles se sont vite retrouvés sans équipement décent. »

Harlon acquiesça. L'ancien gouverneur félon avait été interrogé des semaines durant, et exécuté discrètement. Les choses étaient rentrées dans l'ordre depuis.

« J'aimerais maintenant que vous vous occupiez d'une chose pour laquelle je suis prêt à débloquer une ligne de crédits à destination de Contruum. »
« J'écoute attentivement... »
« Réunissez vos amiraux et amenez-les ici dans un mois exactement. Je devrais leur parler. Et vous verrez votre commandement sur eux retiré. »

Le gouverneur sembla s'insurger. Devant le visage d'Harlon, impassible comme toujours, il se ravisa néanmoins.

« Bien. Combien aurais-je ? »
« 50. »
« 50 mille ? »
« Millions. En échange de quoi vous terraformerez les parties non-urbanisées de la planète pour y apporter de la verdure. Je veux aussi une grande politique de nettoyage des villes. La population a le droit de respirer un air plus frais. »
« Et après ? »
« Après, peut-être me verrais-je vous considérer pour un poste plus haut placé. »

Le gouverneur réfléchit un instant, devant s'imaginer en Moff au moment où il souriait.

« C'est toujours un plaisir de discuter avec vous, Grrrrand Moff. »
« Toujours un plaisir de vous voir repartir, Gouverrrrrrneur. »
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