L'Astre Tyran

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D'apparence pacifique, avec ses forêts et ses mers, Kuat est en réalité l'un des bastions de l'armement impérial. Les chantiers spatiaux de la CNK entourent littéralement la planète, et emploient des millions d'ouvriers, afin de produire notamment les Destroyers Stellaires Impériaux.
Gouvernement : Empire
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By Hayley Curwee
#27584
    Alors que le wookie avait porté sa main à l’arbalète pour riposter, Tulkas s’était jeté sur lui et avait enserré sa tête entre ses pattes griffues, le forçant à essayer de prendre un angle incohérent. L’autre ne se laissait pas faire bien entendu, cherchant à étrangler le barabel. Le reptile était plus puissant et bientôt il imposa dans un geste sec un mouvement contraire à la tête du wookiee, brisant sa nuque dans un grand craquement. Il s’état ensuite adossé contre le mur, les bras croisés, admirant avec désinvolture son compagnon qui se débattait avec son wookiee. Ah, ces kaleesh… Si faibles… Toujours aussi théâtraux. Finalement il parvint à finir son ennemi, il semblait éreinté par l’effort :

      - Tu m’excuseras, j’ai pas vraiment ssssuivi le code. Le temps nous est compté, comme tu l’as ssssi bien dit tout à l’heure.
      - Tu peux m'expliquer à quoi servait qu'on aille voir la clodo pour obtenir un pass si on choisit de toquer comme ça? Tu te réveilles à 44 ans pour te demander pourquoi on s'emmerde à récolter des infos avant d'aller au charbon? T'es pas indiscret Tulkas, c'est juste que t'es un con.
      - J’étais d’accord avec sssse plan avant toi. Maintenant rentrons, à moins que tu veuilles...qu’on parte ?

    Possible qu’il veuille rentrer, juste pour la possibilité de manger des chips ce con. Tulkas frappa à la porte à plusieurs reprises. Pas de réponses. Bien bien, soit y a personne derrière, soit ça voulait jouer. Il s’arma de son disrupteur Tenloss, prêt à défourailler et jeta un regard vers le Kaleesh, puis son fusil Outland :

      - Pourquoi tu continues à utiliser ssssette vieille merde ?

    Son compagnon l’invita poliment à se faire enfiler, idée que Tulkas considéra avec sérieux l’espace d’un moment, mais choisit de différer, pour des questions pratiques. Ils s’appuyèrent tous deux contre la porte, prêts à l’enfoncer. Et après quelques secondes, ils passèrent à l’action…


    ...pour se trouver face à un lance-roquettes PLX-1 qui leur souriait.


      - P…

    Il s’empara du col du Kaleesh et le balança derrière des machines à sous clandestines installées là à sa gauche, tandis que lui plongea sur la droite alors que le missile filait à travers l’entrée laissée ouverte par le deux, s’écrasant au loin contre le bâtiment qui leur faisait face. Le Barabel se tourna vers Kathrar pour lui adresser un regard ébahi : d’habitude c’était eux qui arrivaient chez les autres avec des tonnes d’explosifs, pas le contraire. Dans quoi est-ce qu’ils s’étaient fourrés encore ? Le servant du lance roquette était déjà en train de recharger.

      - On ssss’est mal démerdé… Pourtant on avait rien conssssédé !
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By Han Solo
#27786
Le travail au corps à corps, ça n'avait jamais été la spécialité du Kaleesh, qui préférait laisser ça au lézard tandis qu'il le couvrait de loin. Donnez-lui une ligne de tir passablement dégagée, des cibles en veux-tu en voilà et un bon point de vue, il vous fera un vrai tour de magie, tirant et rechargeant plus vite qu'une Zeltronne n'enlève ses fringues. Aussi avait-il un peu de mal à reprendre son souffle tandis que Tulkas attendait, se gaussant ouvertement devant les difficultés de son ami.

On peut rester, pas de problème. Je suis même content que tu sois toujours là, j'aimerais bien que tu restes.

Et de relancer le débat sur son fusil Outland il s'amusa. Bon sang, combien de fois faudrait-il expliquer à ce fichu vieux fou que les joujoux d'aujourd'hui ça valait pas un clou comparé au matériel traditionnel? En plus, il n'était pas seulement question de ça mais aussi du fait que le fusil, depuis des années qu'il l'utilisait, était comme une extension naturelle de son corps. Il en connaissait chaque détail, chaque rayure, chaque petit défaut à force d'utilisation. Prendre une autre arme c'était tout recommencer à zéro, et ça c'était pas faisable.

Tu pourrais pas aller te faire mettre un peu? Mais qu'est-ce qui t'arrives? Pourquoi tu dit ça tu fait la tronche ou quoi?

Ils ouvrèrent la porte à l'ancienne sitôt le pass utilisé pour se retrouver nez à nez avec un lance-roquettes, pas vraiment le genre de surprise qu'il apprécie. Il n'eut pas le temps de réagir que le Barabel le balança de côté, lui sauvant probablement la vie tandis qu'il se planquait à son tour. Le choc de son plongeon contre les machines à sous en déclencha une, et il fut étonné de constater qu'il avait fait un jackpot!

Tulkas, ça remonte à quand la dernière fois qu'on a gagné assez de fric pour le perdre au jeu? Regarde-moi ça!

L'autre lui dit de se sortir les doigts du cul pour tirer ou il lui collerait le disrupteur dans le derche. C'est de bonne guerre va, après tout Kathrar lui avait déjà fait le coup plus tôt. En tout cas il fallait agir et vite. Le fusil collé contre son épaule, l’œil fixé sur la lunette, le Kaleesh jugea qu'il était temps. Respiration profonde, inspiration, expiration, on recommence. Le temps ralentit brièvement autour de lui. Doigt sur la gâchette, pan. Une tête explose dans un geyser de sang, le lance-roquettes tombe à terre.

Y en a presque pas assez le lézard, t'as vu un peu!

En effet, ça commençait à grouiller d'ennemis en face. Planqués derrière des caisses, des murs, des machines à sous, des tables de sabbacc renversées, joliment armés et prêts à en découdre. Il eut un grand sourire en les comptant un par un. Il avait raison: ils étaient presque trop peu nombreux pour 2 SpecOps fous furieux et impatients de les dégommer.

Calmement, sans se dépêcher, le Kaleesh posa son fusil avec son trépied sur une caisse derrière laquelle il avait bougé pour changer de couvert. Il les voyait tous, ces silhouettes qui ne demandaient qu'à se faire descendre. C'était un vrai tir aux pigeons, on aurait dit un stand de tir d'entraînement, et il comptait bien rester dans sa moyenne générale.

Là, sur la gauche, caché derrière une machine à sous. Pas idiot, mais le bout de la tête dépasse un peu. Tir, il s'effondre. Et celui-là, derrière une caisse en métal léger. Quand on a des munitions avec un haut coefficient de pénétration comme lui, aucun problème. Pan, au revoir. Et celui-ci, un peu en hauteur, il allait tirer sur Tulkas. Allait, il ne pouvait plus maintenant qu'il avait perdu la main qui tient le blaster. Un autre tir et il bascule pour s'écraser quelques mètres plus bas.

Il tirait et rechargeait à une vitesse incroyable, sans ralentir, sans se presser, sans gâcher un seul tir. De son côté, le Barabel y allait à fond avec son disrupteur. C'était ce qu'il appelait vivre ça, un stand de tir avec un vrai ami, il ne manquerait qu'un peu de tord-boyaux pour alléger l'humeur et la musique pourrie de country que Tulkas adorait écouter.
#27873
      - J’arrête vieux, ssssa m’fait plus marrer.

    Tulkas paraissait abattu, probablement le fait que ça marchait pas comme il le croyait. C’est vrai ça, on débarquait chez les gens et on explosait tout chez eux d’habitude, pas le contraire ! Le barabel restait prostré dans son coin, à l’abri derrière un amas de caisses entreposés là. Après tout on était dans une salle de jeux clandestine, pas question de se laisser aller à des bassesses comme le ménage. Tulkas revoyait défiler devant lui toute sa vie de Barabel, chassant les proies sur Barab I, luttant contre l’Empire aux côtés d’Hayley, massacrant les esclavagistes Hutts avec le Général Solo… Une vie bien remplie, une vie de combattant dont il pouvait être fier. Enfin, avec ce lance-roquettes il imaginait qu’il allait pas rester grand chose de lui. Tout juste assez de quoi dire “monde de merde” dans un dernier souffle… Le regard décidé, il fixait son compagnon d’armes, essayant de le rassurer :

      - Enfin, t’inquiètes pas, j’imagine que tout vas ssss’arranger…

    Mais le kaleesh l’avait complètement ignoré, tout content qu’il était de faire exploser des crânes à l’aide de son fusil Outland. Au final le barabel n’avait pas tort : tout s’arrangeait puisque l’enfoiré qui tenait ce fichu lance-roquettes venait de se faire exploser la carafe à grand renfort de sang, de gerbes de cerveau et de miettes de crâne. Et voilà que toute la marmaille des bas-fonds de Kuat-City se ramenait dans le coin, motivés qu’ils étaient par l’idée de festoyer sur les restes de Gueule d’Amour et Monsieur Cure-Dents. Alors que son compagnon d’armes continuait à exploser les têtes comme des pastèques, le Barabel s’était emparé de son disrupteur Tenloss DXR-6 et sortait de son couvert, arrosant à loisir quiconque oserait être assez fou pour sortir de son couvert.

    C’était un spectacle des plus éblouissant et des plus ahurissant en même temps. Deux foudres de guerre qui distribuait la mort à qui voulait bien être assez exposé pour la recevoir. Un spectacle d’un autre temps où de simples créatures se retrouvaient transformés en de simples. Alors qu’une lumière violacée se déversait du disrupteur sur tous ces enfoirés de criminels, l’un d’entre eux, pour sur plus couillu que les autres, avait entrepris de faire taire Tulkas par le biais d’un bon corps à corps des familles. L’occasion de ralentir la cadence que la faucheuse avait imposé à nos deux vétérans SpecOps. Quelle ne fût pas la surprise de notre barabel favori lorsqu’il pût constater que pour la seconde fois dans la journée, un rodien lui avait sauté dessus, jaugeant qu’il serait tout à fait à la mesure de la tâche.

    C’est à peu près à ce moment précis que Tulkas Malabane comprit que les rodiens étaient probablement affectés par un problème de perception plus que gênant. Ce n’était pas du domaine de l’anecdotique, ça non. C’était tout bonnement impensable que cela tienne même du simple hasard. Une soirée. Deux rodiens. Deux corps à corps. A quoi pouvaient s’attendre ces créatures avec leurs forces de mouche (on s’marre, si, si !) et leurs tailles de guêpe (ben quoi ? Vraiment pas ? Allez j’demande juste un sourire, quoi !) face à un prédateur de l’acabit d’un reptilien géant comme Tulkas ? Quelle pouvait être la raison intrinsèque d’une telle attaque ? Pourquoi se risquer à de telles extrémités ? La peur n’était-elle qu’un vague concept chez ces créatures insectoïdes ? Peut-être partageait-elles avec les mouches bien plus qu’une nette ressemblance, peut-être cela allait-il au delà, peut-être tout simplement qu’elles partageaient une sorte d’esprit commun qui les poussaient à se frotter à des créatures qui les repoussait avec une hostilité évidente. Tulkas ne le saurait jamais. Tout comme il ne pourrait jamais affirmer avec certitude ce qui avait poussé ce rodien à s’élancer vers lui dans cet instant T. Tout ce qu’il avait pût constater c’était l’infâme bouillie verdâtre qu’avait laissé son adversaire après avoir appliqué une pression sans commune mesure sur ce pauvre petit crâne. Il se retourne vers Kathrar, mettant en avant ses mains pleines de liquide vert :


      - Regarde mes mains. Regarde mes mains, ssssaloperie ! Jm’e ssssuis niqué les mains moi avec ssssette ssssaloperie

    C’est à peu près à ce moment qu’une détonation retentit à l’autre bout de la pièce, bientôt ponctués de nouveau cris de douleur.



      - C’est fini les mecs. Vous avez fait du bon boulot.

    Miriana avait sa gueule des grands jours. Celle d’une punk un peu pute qui en profitait. Elle avait lancé un regard à Kathrar et Tulkas, les aidant à se relever après la bataille avec l’aide de sa milice. Ca avait été un jeu de massacre intéressant à divers niveaux. Les potes de Miriana avait trouvé intéressant d’intervenir pendant le baroud d’honneur des deux compères, bien sur ils avaient tous été surpris de constater que les deux SpecOps ne s’étaient pas fait déchiquetés sous les tirs de l’organisation de M’Ragu Naark. D’ailleurs, en parlant de lui :

      - M’Ragu Naark. Il s’est échappé. Désolé les mecs. Il a dû avoir vent de votre venue. Ou de la nôtre.

    Tulkas affichait son air de chien battu, celui spéciale “mission foiré de ouf’”. Il était pas spécialement connu, les échecs c’était pas sa spécialité. Miriana leur adressa un grand sourire et sortit un bloc de données de l’intérieur de son soutif :

      - V’la votre liste les mecs. Comme je vous ai dit par comlink tout à l’heure, on l’avait déjà récupéré, juste après votre départ. M’Ragu n’avait pas mis la main dessus en fin de compte. Une chance.

    Le regard qu’il lança à Kathrar était plus expressif : “On a fait tout ça pour rien en faite ?”. Oui les gars, vous avez risqués votre peau depuis tout ce temps pour rien. Passé votre soirée à essayer de pas crever pour rien. Comment on se sent à présent ? Pas glorieux j’imagine. Ou glorieusement con à la rigueur. Miriana avait l’air un peu plus réservée quant à la suite de ce qu’elle voulait exprimer. Après quelques minutes elle parvint à prendre la parole d’une voix où perçait l’hésitation :

      - Euh… J’ai bien réfléchis à ce que tu as dis tout à l’heure. Je crois que tu as raison. Je crois qu’on devrait essayer de retrouver Hayley. Ou au moins essayer de savoir ce qui lui est arrivée. Tu serais partant pour venir avec moi ?
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