L'Astre Tyran

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Connue pour ses canyons de cristal, Chandrila, joyau discret de la Nouvelle République, est avant tout un monde agricole magnifique qui exporte la majorité de sa production vers les mondes surpeuplés du Noyau. Ses immenses plaines abritent une population répartie en petites communautés, laquelle s'organise selon un système de démocratie directe.
Gouvernement : Confédération des Systèmes Unis
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By Hayley Curwee
#27609
/!\ Le rp suivant contient des scènes de nature à choquer les plus sensibles d'entre nous, décrivant de manière non-imagée des actes sexuels qui confine à la pornographie. Les passages décrivant explicitement des actes sexuels seront balisés d'avertissements de ce genre afin de vous avertir de la nature potentiellement choquante de ces scènes. En continuant, vous acceptez de vous exposer à ces scènes.


    Perdue



17:00, heure locale
Hannahla - Chandrilla


“And I still don't know how I even survive“



    Où… Où était-elle ?

      - Chasseur Miy’til, donnez identification et raison d’approche de l’espace Chandrilien...

    Elle ouvrit brusquement les yeux, réveillée par la voix atone du contrôleur spatiale. Où était-elle ? Elle fit un geste las vers son communicateur, pour transmettre ses informations d’une voix où la fatigue était clairement perceptible :

      - Hay...Hayley R’izzan, Maître Jedi, j’ai besoin de…
      - Entendu. Plateau d’atterrissage 77G, votre vaisseau sera soumis à fouille sur place. Il faudra vous acquitter de la taxe… Bonne journée.

    Sa tête vacilla un moment et elle plaqua sa main sur le hublot noirci par l’impact d’un tir qu’elle avait reçue en quittant Hapès, son autre main se porta à l’une de ses côtes, à droite, elle devait très certainement être fêlée. La douleur était intense, elle irradiait sur tout son être. Elle serra les dents. Ne pas lâcher, pas...maintenant. Elle se cramponna d’une main aux commandes pour diriger le vaisseau vers la plateforme qu’on lui indiqua et après quelques minutes elle parvint à destination, le chasseur passant les croiseurs et autres vaisseaux imposants qu’elle n’avait pas souvenir d’avoir jamais croisé.

    Noir.

    Elle entendait cogner quelque part. Au loin. Elle était fatiguée...si fatiguée… Elle voulait juste une minute de plus...rien qu’une minute de plus…

    Elle ouvre les yeux pour voir un mécano cogner contre la plaque de verre du vaisseau :


      - Hey ! M’dame ! Est c’que ça va ?

    Elle appuie sur le bouton, se libérant de l’emprise du vaisseau pour s’effondrer à terre, le mécanicien se précipitant sur elle pour s’assurer qu’elle va bien :

      - Hey !? Ho !? Ca va aller ? Vous voulez qu’j’appelle les s’cours ?
      - Ca ira…

    Elle se relève, tant bien que mal. Mets son bras gauche en parallèle du sol pour se stabiliser, retrouver un équilibre. Elle tente de faire un pas mais manque de trébucher, se reprends et essaye de sourire pour rassurer le mécano qui lui réponds par une grimace. Il n’avait pas l’air convaincu. Elle parvint à faire un autre pas sans risquer de tomber et tenta une question :

      - Euh… On est où là ?
      - Chandrilla, la capitale, Hannahla, ouais m’am’ ! Vous êtes sur de pas vouloir les s’cours, z’avez l’air aussi amochés que votre vaisseau.
      - Non… Ca ira… Merci…

    Elle se dirigea vers la navette qui la ramènerait à terre. Le voyage lui parut interminable, elle regardait vers le ciel… Que… Qu’est ce qu’il s’était passé ?

    Noir.

    On la réveillait de nouveau. Elle sursauta pour tomber face à un duro qui lui indiquait poliment qu’ils étaient arrivés. Elle le remercia et quitta la navette, s’aventurant au dehors. Le soleil était en train de lentement décliner. Quel heure était-il ? Pourquoi Chandrilla ? Elle se ressaisit : elle devait être en territoire de la Nouvelle République, ici elle serait à l’abri, ici elle pourrait rentrer en contact avec des personnes qui seraient liés à l’Ordre. C’était certain. Oui, voilà… Prévenir l’Ordre… Les prévenir…

    Elle erra dans la ville comme une âme en peine, cherchant un endroit où elle serait certaine d’être entendu par des gens directement liés au pouvoir. Elle ne voulait pas tomber sur un bureaucrate forcenée, ce qu’elle avait à dire était de première importance…

    Finalement, après près d’une heure passée à marcher elle approchait du palais. Dans l’océan de confusion dans laquelle elle se noyait, la vue d’un palais, symbole du pouvoir et de l’autorité, était rassurant. Une île de stabilité, enfin. Ici, elle pourrait trouver quelqu’un qui pourrait l’aider, c’était certain.

    Elle s’avança d’un pas lent, traînant, vers le portail. Des gardes se trouvaient là dans des armures finement ouvragés qui leur donnait l’air d’être le poing armé de quelques antiques divinités.

    Encore quelques mètres… Elle était si fatiguée… Encore quelques mètres… Elle avait si mal… Encore quelques mètres…

    Les gardes semblaient la suivre du regard, mais n’était-ce pas une impression ? Maintenant qu’elle était proche d’eux, elle pouvait distinguer des voix. On lui parlait ? Elle s’avança encore un peu, s’approchant du portail qui semblait clos, elle devait rentrer, elle devait voir quelqu’un…

    Si fatiguée…

    Elle s’effondra au sol, devant la grille, après avoir laissé une trace de sang séché sur cette dernière.
Modifié en dernier par Hayley Curwee le ven. 14 juil. 2017 13:18, modifié 1 fois.
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By Maya Tega
#27659
Chandrila. Maya était de retour sur sa planète natale après plusieurs jours passé sur Mrisst à évoquer le futur de la Confédération. S’il avait été décidé que la capitale de la nouvelle nation resterait celle de l’ancienne région républicaine, la jeune femme trouvait dans ses retrouvailles avec les siens le calme nécessaire à son repos. Compte tenu de la nomination d’Alayna en tant que conseillère à l’Assemblée Plénière, c’était également dans ses moments qu’elle se retrouvait sereinement. Malgré elle pourtant, ses instants s’espaçaient alors qu’elle se consacrait de plus en plus à la construction du nouvel état. Son hyperactivité avait grignoté peu à peu tous le temps qu’elle accordait à son bonheur personnel. Seuls ses retours sur Chandrila restaient comme ultimes rescapés de son investissement pour les siens.

Ce jour-là, son vaisseau s’était posé une heure plus tard qu’habituellement, la faute à un rendez-vous de dernière minute qui lui avait retiré une heure de plus. A son arrivée dans le Palais, elle apprit qu’Alayna n’était pas encore arrivée. Afin de l’attendre, elle alla s’installer dans le salon qui était son univers. Une large baie vitrée face à son fauteuil dévoilait les jardins qui s’étendaient autour du palais. Sur l’une des bibliothèques, elle attrapa un vieux livre avant de s’installer dans le siège. Dans sa lecture, elle perdit peu à peu la notion du temps, se plongeant dans une histoire riche en couleur, plus belle que là terne réalité.

Alors qu’elle tournait une énième page, l’agitation extérieure la perturba. Des gardes Chandrilliens affluaient vers l’une des grilles du parc, juste dans l’axe de sa baie vitrée. Se redressant, elle porta son attention vers le portail où tous convergeaient. Elle avança jusqu’à la vitre afin d’en apprendre plus sur ce qui se passait. La princesse de Chandrila ouvrit alors le battant de la baie vitrée afin de pénétrer dans le jardin. D’un pas décidé, elle se dirigea vers le lieu d’où provenait toute cette agitation. Alors qu’elle approchait rapidement, un garde Chandrillien l’interpella.


« Sauf votre respect madame, vous devriez retourner à l’abri, il y a peut-être un quelconque danger. »
« Ai-je l’air d’être terrorisé par le danger ? Montrer moi donc ce qui à causer votre abandon de poste et retournez-y avant que je vous renvoie surveiller les réserves du sud arctique. »

La menace d’envoyer le garde surveillait des étendues de glace et de neige avait dû le secouer quelque peu puisqu’il désigna à Maya deux autres gardes qui ouvraient le portail avant de tourner talon. La Princesse se dirigea vers le protail.


« Appelle les secours, voit ce qu’on peut faire pour elle. »
« « Pardon ? » »

Le regard de Maya venait de tomber sur le corps gisant d’une jeune femme à la cheveulure de feu. De sa position, elle pouvait voir sa poitrine se levait et descendre à rythme constant, signe d’une respiration normale.


« Oui nous allons… »
« Vous allez l’amener à l’intérieur et la porter dans l’une des chambres du Palais. Vous. Prévenez mon médecin, qu’il l’ausculte à son arrivée. »

Sans vraiment avoir eu voix au chapitre, les gardes à tête de phénix portèrent le corps de la jeune femme vers le Palais. Maya avait suivi le cortège jusqu’à la chambre que l’on lui avait signé. L’un des gardes, trouvant à la ceinture le sabre laser de la jeune femme, lui confisqua pour le tendre à la Prima. Celle-ci prit congé une fois son invitée installer et le médecin arrivé. Elle retourna dans le salon où tout cela avait commencé.


**


Deux coups répétitifs et la porte s’entrouvrit.

« Madame, elle est reveillée. »
« Bien, j’arrive. »

La Princesse se leva et se dirigea vers la chambre dans laquelle se trouvait l’inconnue. Le grand lit occupait le centre de la pièce, tandis que le mur en face était occupé par de large et vieille bibliothèque. Au fond de la pièce, une porte vitrée semblait donnait sur un balcon et permettait à la lumière du soleil. Le parquet et les chaudes tapisseries donnaient à la chambre un aspect bienveillant, confortable. La Princesse de Chandrila se dirigera vers le lit de la jeune femme tandis qu’un garde entra dans la pièce.

« Je ne crains rien. Sortez. »

Quand enfin elle fut seule avec la jeune femme, elle approcha un peu plus. Elle avait gardé à la main le sabre laser de l’inconnu. Détaillant peu à peu les traits de son visage, cette dernière lui semblait quelque peu familière. Comme une image fugace perçue parmi la foule.

« Le médecin dit que vous allez vite vous en remettre. Il semble que vous l’ayez échappé belle… »

Elle posa le sabre sur la petite table de chevet qui se trouver à côté du lit.


« Votre visage ne me semble pas inconnu…Qui être vous ? »
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By Hayley Curwee
#27664
    Elle se sentait flotter au dessus du sol. Une sensation qu’elle n’avait jamais ressenti jusque là, à aucune occasion qu’elle se souvienne en tout cas. Son être était devenue une sorte de bulle de chaleur dans laquelle elle s’était lovée, sans volonté d’en sortir. C’était bien, pour une fois. De n’être rien d’autre qu’une boule de sensation sans autre but et définition que la volonté d’être bien. De ne plus subir l’influence extérieur qui se trouvait être souvent une menace. Elle n’était plus qu’elle, elle se suffisait à elle-même, elle se satisfaisait de ce qu’elle était. Il lui semblait qu’elle avait l’éternité devant elle, une idée qui n’était pas pour lui déplaire. Cette possibilité d’une ataraxie enfin atteinte était une perspective intéressante. Ne plus penser. Ne plus anticiper. Ne plus faire attention. Ne plus être. Juste ressentir.

    Au bout d’un moment tout cela ne semblait plus avoir la moindre importance.

    Et la nuit l’envahit.



    Elle émergea dans un brouillard, combattant la fatigue qui l'accablait pour essayer de déterminer où elle se trouvait. L’information était un luxe que son cerveau ne semblait pas vouloir fournir, à son grand regret. Il y avait de la lumière. En face une bibliothèque. Beaucoup de livres. De la lumière. Un contact sur sa peau. Froid. Elle gémit.


      - Détendez-vous, ça va aller.


    La voix était douce. Un homme barbu. La soixantaine. Solide.

      - Il faut que vous vous reposiez.

    Elle tenta d’articuler quelque chose mais les mots restaient bloqués dans sa gorge. Il fallait prévenir quelqu’un. Il le fallait. C’était vital.

    De nouveau les ténèbres.

    Elle se réveilla de nouveau et son cerveau lui paraissait aussi embrumé que sa vue. Toujours la même pièce… Elle tenta de se redresser mais tout n’était que douleur. Elle chercha du regard quelque chose de familier mais elle ne reconnaissait pas la pièce. Comment était-elle arrivée là ? Elle avait l’air spacieuse et luxueuse, la dernière fois qu’elle avait mis les pieds dans un lieu qui rentrait dans ces deux catégories elle devait encore avoir seize ans. Chez le vieux Sir Dylan R’izzan. Parce que Monsieur tenait à son titre pompeux…
    Lui elle ne le regrettait…

    Noir.


      - Le médecin dit que vous allez vite vous en remettre. Il semble que vous l’ayez échappé belle…

    Elle percevait du mouvement autour d’elle. Des bruits de pas. Elle ouvrit les yeux pour trouver une silhouette penchée au dessus d’elle. A contre-jour, impossible de détailler son visage avec la luminosité du soleil. Hayley voulut se redresser, mais elle avait voulu le faire avec trop de précipitations, comme si elle avait encore les capacités de quelqu’un qui ne s’était pas ramassée une sacrée correction. Grossière erreur que son corps se chargea de lui rappeler, la douleur de ses côtes se transmit dans tout son corps et elle se retrouva pliée en deux, étouffant un gémissement de douleur, des larmes brûlantes naissant de ses yeux en amandes. Elle se recroquevilla, espérant que cette position lui permettrait de calmer la souffrance. Après un temps qui lui parut une éternité cela semblait se dissiper, la silhouette choisit ce moment pour lui poser une question :

      - Votre visage ne me semble pas inconnu…Qui êtes vous ?
      - Je... Impossible à dire… Je ne vous vois pas… Le soleil…

    La voix était féminine. Une voix douce et agréable, un accent chaleureux, comme une rivière qui coulait autour d’elle, l’entourant et la protégeant. Mais pourquoi cette question ? Il y avait… Il y avait plus urgent ! La voix d’Hayley était agitée :

      - Non… Attendez… Où sommes-nous ? Je...je dois…

    Elle étouffa un cri. La douleur était insupportable, elle avait tenté un mouvement pour mieux distinguer les traits de la femme mais impossible d’en apprendre plus, son corps l’avait de nouveau rappelé à la douloureuse réalité. Qui était-ce ? La femme se déplaça d’un pas gracieux, prenant place avec délicatesse sur le lit. Toute proche d’elle. Elle était moins à contre jour et elle pût déceler le visage de la femme. Des traits fins et délicats, harmonieux. Un visage en arrondi mais agréable à l’oeil. Des yeux bleus à la lueur farouche. Des longs cheveux châtains qui tombaient en cascade. Un ange. On aurait dit un ange. Elle posa sa main sur le visage d’Hayley, comme si une caresse pouvait apaiser le feu qui la consumait. Et la douceur de sa peau parvenait à lui faire oublier pour quelques instants son état. Elle se souvenait de son visage, mais elle ne saurait dire qui elle était. Elle croyait l’avoir déjà croisée quelque part, dans les coursives d’une Frégate Nébulon-B. Elle ne se souvenait plus de son nom. Elle plongea son regard émeraude dans le regard azuré de la femme, comme si la réponse se trouvait quelque part derrière, comme si elle aurait accès à son âme par ce biais. Desserrant les dents, elle parvint à balbutier quelques mots, encore sous le coup de la confusion :

      - Vous...vous êtes une Rebelle, je me trompe ? Je...je suis une Jedi… Je l’étais… H...Hayley…

    Elle ne pouvait en dire plus. Mais ce visage la ramenait dans le passé, à l’époque de la Rébellion contre l’Empire Galactique. Ce visage était une pièce de ce puzzle, elle en était certaine. Mais elle ne retrouvait pas ce nom.
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By Maya Tega
#27750
Le soleil ? Maya tourna la tête vers la baie vitrée pour comprendre que les rayons de l’astre diurne gênaient la jeune blessée. Elle fermerait cela, mais pour le moment, elle se devait d’écouter son invitée. Elle était loin d’avoir retrouvée sa forme et elle était à peine réveillée.

« Vous être sur Chandrila, tout va bien, vous devez juste vous reposez. »

Elle regarda la jeune femme qui étouffait un petit cri de douleur. La Princesse avança alors doucement pour venir s’asseoir au côté de la blessé. Elle détailla alors le visage de cette quie se trouvait allongée là. Des cheveux roux entouraient un visage rond aux traits fins. Une certaine harmonie se dégageait de la jeune femme, une beauté naturelle que personne ne pouvait nier. Sur ce doux visage, des rides trahissant la douleur qu’elle ressentait se former et se déformer au rythme de sa respiration.

Comme pour tenter d’apaiser la douleur de la jeune rousse, la Maya passa sa main sur sa joue. La Princesse fixait la jeune femme tandis que sa main caressait sa peau, comme pour balayait d’une douce caresse tout la douleur de sa blessure. Plus elle détaillait les traits de la blessée, et plus son visage lui paraissait familier. Ou avait-elle vu cette sensitive ? Elle tentait de se mémorisait tous ses rencontre avec des Jedi ou avec des adeptes de la force. Et pourtant, elle ne trouvait rien dans ses souvenirs.

Leurs regards se confondaient, comme si chacune essayait de percés en premier le mystère que cachait cette sensation de déjà-vu. Ce fut alors sa protégée qui parla la première, révélant à Maya ce qu’elle cherchait depuis de longues minutes. L’alliance rebelle. Elle se souvenait maintenant. Son invité était l’une des Jedi qu’avait accueillie la Flotte Rebelle. Les deux femmes s’étaient croisées dans les coursives d’une Frégate Nebulon-B. A cette époque-là, Maya prenait tout juste la tête du département de la Propagande Rebelle. Durant plusieurs années, elle deviendrait alors la voix et le visage de l’alliance. Une de ses figures les plus connues. Ce souvenir revenait à présent à le Princesse de Chandrila, et dans un premier temps, elle ne put d’acquiesçait d’un signe de tête, avant de prendre doucement la parole.

«
Je…Je suis Maya Tega, Princesse de Chandrila. J’ai été une rebelle effectivement, et je me souviens vous avoir déjà rencontré sur la flotte rebelle, il y a plusieurs années.
»


Elle passa doucement sa main sur le front de la jeune blessée. Un doux sourire se dessina sur ses lèvres.


« Sachez que je prendrais soin de vous Hayley. Je veillerai à ce que vous ayez les meilleurs soins et vous resterez le temps que vous le souhaiterez. »

Doucement, sa main se perdit dans la chevelure de feu de la Jedi avant de sagement revenir au bord du lit. Elle se leva avec une certaine fluidité et d’un pas rapide gagna la fenêtre dont elle fermât le rideau. Bientôt, elle fit demi-tour et vint se rasseoir sur le bord du lit, à côté de la jeune femme.

« Vous qui sera mieux. »

Elle esquissa un sourire sincère, reporta son regard sur les yeux de jade de la jeune fille.

« Que vous est-il arrivée ? Pardon, désolé. Ne répondez pas si vous ne vous sentez pas capable. Je peux vous laissez et repasser plus tard si vous préférez rester seule. »

De nombreuses questions se bousculaient dans la tête de Maya. Mais elle réalisait un peu tard que sa protégée avait peut etre juste envie de solitude et de repos. Ce qu’elle avait traversé avait dû être éprouvant, et dans ce cas, chacun avait ses besoins.
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By Hayley Curwee
#27751


      - Vous êtes sur Chandrila, tout va bien, vous devez juste vous reposez.

    Chandrilla, oui, c’était ça. Elle était en territoire de la Nouvelle République, c’était pour ça qu’elle avait choisi ce lieu, elle y serait en sécurité. Elle pourrait prendre contact avec l’Ordre. Elle pourrait les prévenir. Le regard emeraude d’Hayley s’était perdu dans celui azur de son hôte, il y avait quelque chose du sphinx derrière ce regard, une énigme qu’il était difficile de percer et elle se doutait qu’elle moins que quiconque d’autre était à même d’en découvrir les subtilités. Il était même probable que nombre de mortels se soient perdu en ces lieux, tourmentés par ces deux saphirs qui représentaient un mystère.

      - Je…Je suis Maya Tega, Princesse de Chandrila. J’ai été une rebelle effectivement, et je me souviens vous avoir déjà rencontré sur la flotte rebelle, il y a plusieurs années.
      - Oui, je...je me souviens de vous. Vous êtes la mère d’Alayana. Une figure de la Rébellion.

    Elle s’était elle-même liée d’amitié avec la petite Alayana à l’époque de la Rébellion, peut-être un an avant la bataille d’Endor, juste avant qu’elle-même soit mobilisée pour la révolution de Barab I pendant des mois. Ce qui ne l’avait pas empêchée d’en redemander pour Endor. Maya passa sa main sur le front de l’ancienne Jedi et elle sentit ses entrailles se geler tant elle n’était pas habituée à ce genre de gestes, les témoignages d’affection n’avaient pas été légions ces dernières années. Mais en même temps la douceur du geste l’invitait à la détente.

      - Sachez que je prendrais soin de vous Hayley. Je veillerai à ce que vous ayez les meilleurs soins et vous resterez le temps que vous le souhaiterez.
      - Je suis tellement désolée d’abuser de votre hospitalité… Je...je ne veux pas être un fardeau.

    Maya passa sa main dans les cheveux de l’ex-Jedi, les dégageant de son front pour les tirer un peu en arrière, elle culpabilisait d’être ici, d’être aussi faible, de devoir être un poids pour quelqu’un d’autre, quelqu’un qu’elle connaissait à peine. Elle avait l’impression de revenir à cette époque terrible qui avait suivi son viol sur Kuat City. Elle avait alors été recueilli par un vieil homme, un Jedi en exil. Il avait prit soin d’elle, l’avait protégée, l’avait aidé à se reconstruire d’une certaine manière. Elle lui en avait toujours été reconnaissante mais s’était aussi senti coupable. Elle essayait de parler, mais sa gorge était serrée, autant par la douleur que l’émotion qui l’avait saisie. Finalement elle parvint à articuler d’une petite voix :

      - Merci Princesse Tega… Merci…

    La femme se redressa, lui adressant un sourire puis s’aventura du côté du balcon où l’ouverture laissait filtrer la lumière de l’astre, elle tira un rideau pour atténuer les effets du soleil sur la visibilité de la corellienne. Cette dernière profita de ce moment pour quitter sa position foetale et tenter de se redresser un peu. La douleur était encore là, dans une moindre mesure mais il semblait qu’elle s’estompait, conséquence probable d’un traitement que le médecin avait dû lui administrer. Doucement, avec des gestes mesurés, elle se releva un peu, au prix d’un effort surhumain elle parvint à mettre ses oreillers un peu plus en hauteur pour lui permettre de prendre une position assise, puis, une fois installée dans cette position, elle se saisit d’un verre d’eau proche sur la table de chevet, juste à côté de son sabre. Elle porta le verre à ses lèvres, laissant le liquide froid couler en elle, hydratant un corps qui avait réclamé ce besoin depuis ce qui semblait être un long moment. La Princesse était déjà revenue auprès d’elle, se réinstallant sur le bord du lit. Elle la fixait avec un regard empreint d’une compassion qu’elle n’avait que peu souvent rencontrée dans sa propre existence.

      - Que vous est-il arrivée ? Pardon, désolé. Ne répondez pas si vous ne vous sentez pas capable. Je peux vous laissez et repasser plus tard si vous préférez rester seule.

    S’en sentait-elle capable ? Par où commencer ? Beaucoup de questions. Peut-être par le début ? Elle baissa le regard, si elle voulait que son histoire fasse sens, il était nécessaire d’aborder tout, Maya lui avait accordé sa protection et ses soins, elle lui devait la vérité. Sa main droite était placé sur le rebord du lit, non loin de Maya, comme si elle attendait une nouvelle marque d’affection. Qu’il était grisant de ressentir cela, d’avoir l’impression de compter pour quelqu’un. Sa main gauche se porta à son front, l’effleurant, donnant l’impression qu’elle réfléchissait à ce qu’elle devait dire. C’est d’une voix qu’elle voulait ferme qu’elle prit finalement la parole, mais l’on sentait des traces de honte dans celle-ci :

      - Je vous dois la vérité, pour l’acte noble dont vous venez de faire preuve à mon égard. Je ne saurais par où vraiment commencer. Ou plutôt si, je sais par où, maintenant. J’ai sombrée.

    Elle plongea son regard dans celui de Maya, un regard intense, entre culpabilité et défi :

      - J’étais une Jedi, avant. Mais je me suis laissée emporter par mon désir de vengeance. Depuis dix longues années j’ai dissimulé mes intentions derrière l’habit vertueux d’un Jedi, je me suis abandonné à mes passions. J’ai voulu venger la mort de mon père, tué par un Sith, Darth Oxious. J’ai passé tout ce temps à ne vivre que pour cet unique instant. A m’entraîner pour parvenir à ce point précis de mon existence où je serais en mesure de pouvoir le vaincre et le tuer. Le faire souffrir. Essayer de ne lui rendre qu’un dixième de la douleur qu’il m’a infligé.

    Son regard était devenu implorant cette fois, embué par les larmes, également :

      - Il a tué mon père. Je l’ai haï pour ça, pendant tout ce temps.

    Elle baissa de nouveau les yeux, honteuse :

      - J’ai laissé cette part de moi prendre de l’ampleur, jusqu’à en perdre le contrôle. Elle a prit le pouvoir sur moi, me reléguant à l’état de vague conscience, me dictant des actes que je n’aurais jamais accompli en temps normal. Il y a deux ans, cette entité m’a malgré tout sauvé la vie d’une tentative d’assassinat. J’ai réussi à reprendre le contrôle et me suis exilée, coupant tous liens avec mon passé. Je suis allée vivre sur Impératrice Têta, la vie d’une personne normale, dissimulant mes traits et n’attirant pas l’attention. Mais j’ai été retrouvé. Et…

    Elle éclata en sanglots, se couvrant le visage de ses mains, honteuse d’être vue ainsi par la Princesse. Elle sentit une main sur son épaule droite et se laissa aller à sa tristesse. Au bout d’un moment, elle n’avait tout simplement plus la force de pleurer. Elle se sentait nauséeuse et fatiguée, mais elle ne voulait pas s’arrêter là. Elle voulait aller jusqu’au bout, elle passa son index sous ses yeux, essayant d’ôter les larmes, de masquer toute trace de sa faiblesse :

      - Il m’a retrouvé. Celui qui avait tenté de m’assassiner il y a deux ans. Tyber Zann. Et il l’a reveillée, cette bête qui est en moi, attendant son heure pour sortir. Le Simurgh. La bête a reprit le contrôle, me forçant à commettre des choses… Mais la Force a mis sur ma route un signe, quelqu’un qui se trouvait là pour m’aider. Darth Oxious avait un apprenti, quelqu’un qui voulait le tuer, il s’est assuré les services du Simurgh pour lui permettre de parvenir jusqu’à Oxious. Et nous l’avons atteint. J’avais mon sabre sous sa tête. Un seul geste et je pouvais le faire. Assouvir ma vengeance. Venger mon père. Et je ne l’ai pas fait. J’ai repris le contrôle mais n’ai pas pu aller jusqu’au bout. J’ai renoncée à ma vengeance.

    En était-elle honteuse ? Une partie l’était, assurément, une partie alimentée par le Simurgh qui se dissimulait toujours là, au fond d’elle-même. Il était dans l’intérêt de la créature de faire que ces émotions soient toujours omniprésente, de créer les conditions potentielles d’une nouvelle sortie. Mais elle savait aussi qu’elle avait fait le meilleur choix possible. Elle tourna de nouveau son attention vers la Princesse :

      - Après ces évènements, j’ai voulu retrouver Zann. C’était lui ou moi, je le savais. Ses traces m’ont conduit jusqu’à Hapès. Mais sur place je suis tombée sur quelque chose que je n’aurais pu prévoir. Une nouvelle épreuve placée par la Force. Une Sith. J’ai fais de mon mieux pour m’y opposer, mais… Comme vous pouvez le voir, je n’ai pas vraiment réussi…

    Elle tourna sa tête sur le côté, observant la faible lueur qui essayait de percer à travers la tenture sombre qui la dissimulait, sa voix était maintenant décousue. Elle se sentait fatiguée, si fatiguée…

      - Je dois prévenir mes anciens amis. Mon ancien Ordre. Je n’ai pas été capable de m’opposer à ceux que j’ai toujours jurée de traquer, la Force veut que je cherche assistance de leur côté, j’en suis persuadée… C’est pour ça que je suis venue ici, en territoire de la Nouvelle République. Pouvez-vous m’aider ?

    Elle tourna la tête vers Maya, qui semblait un brin déconcertée par ces derniers mots.
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By Maya Tega
#27798
Alayna. La jedi connaissait donc la fille adoptive de la Princesse de Chandrila. Celle-ci avait suivi d’abord vécue sur la flotte avant de suivre la jeune femme dans ses aventures. Elle était devenue sa pupille. Entre élève et protégé. Plus tard, à peine quelques mois avant ce jour, elle avait officiellement adopté la jeune fille fille, faisant d’elle son héritière. Le peuple Chandrillien s’était passionné pour cette histoire. Il avait observé avec intérêt les premier pas de la fille de Maya dans le monde politique. Les négociations avec la région Enarc, les interventions au CERG, le travail de l’ombre pour l’UDG… Les Chandrilliens avaient été jusqu’à confiés à la jeune fille le droit de les représenter à l’assemblée plénière. Peu à peu, elle se libérait du sillage de sa mère pour écrire sa propre histoire.

Quand elle retrouva sa place, sur le lit, Hayley s’était redressée et avait réussie à s’asseoir. Leurs regards se croisèrent de nouveau, l’émeraude croisant l’azur. Un temps, elle sentit l’hésitation de son invitée. Ses yeux quittèrent ceux de la Princesse. Baissait-elle le regard par honte ? Par peur ? Elle remarqua la main de la Jedi qui se posait non loin d’elle. La jeune femme semblait si fragile, si hésitante que naturellement, une sollicitude était née chez Maya. Etrangement, elle avait la sensation de devoir aider la jeune femme, par solidarité et par plaisir. Comme si cela était autant une volonté altruiste qu’un besoin égoïste.

Elle fixa son regard sur la chevelure rousse de la blessée alors que celle si commença à raconter son histoire. La sensitive exposa alors le cœur du problème : elle avait sombré dans le côté obscurs. Cette fameuse ombre que la Princesse de Chandrila avait vu de prêt quand vador l’avait emprisonné. Ce monstre dévorant qui avait failli lui prendre son amie. La jedi qui semblait angélique et si fragile avait-elle réellement pu être dévorée par une colère et une haine presque animale ? Avait-elle pu être l’espace de quelques temps une bête dangereuse.

Son regard plongea dans le regard émeraude de la jeune femme tandis que son âme plongeait dans l’histoire qu’elle lui comptait. Durant de longue année elle avait laissé les autres voir une façade vertueuse, tandis qu’intérieurement, ses pulsions de morts la rongeait petit à petit. Comme souvent, la haine venait d’une perte. Celle d’un père tué par une icône maléfique détestable au plus haut point. Un meurtrier qui lui avait retiré tout repère, toute référence. Comment ne pas vouloir de vengeance quand le mal attaquait le bonheur à sa base, ne laissant que des pans de vies, branlant, instables. Pourtant, jamais la violence et la haine n’avait permis de reconstruire un avenir solide et neuf.

Refusant de s’abandonner à cette facilité, elle avait lutté contre. S’exilant, la jedi avait coupé tout lien avec son ancienne vie. Et pourtant, le destin l’avait rattrapé, malgré tout sa volonté. Un homme s’en était pris à elle. Brutalement, arrivant à ce point tournant de son histoire, la jeune femme éclata en sanglot. La Chandrillienne se déplaça doucement, passant sa main sur l’épaule de la jeune femme. Doucement, elle se rapprocha, passa son autre main sur l’autre épaule de la blessée. Si celle-ci n’avait pas était si fragile, Maya aurait serré la jedi dans ses bras. Avec une douceur remarquable, sa main s’aventura sur la joue de la jeune femme, tentant de gommés ses larmes par de bienveillantes caresses. Petit à petit, ses sanglots se calmèrent et la sombre histoire de la Jedi repris. Son regard avait quittée celui de Maya. De ses doigts, elle avait tenté d’effacé les marques de sa tristesse, mais ses yeux rougies et quelques cheveux couleur feu collaient par les larmes indiquaient toujours ce qui s’étaient passé. Voir cette tristesse, ses sanglots à peine éteint provoquait une vague d’empathie et de tristesse chez la Princesse. Elle avait envie de la voir rayonnait et de l’aider retrouver un doux sourire.

La descente aux enfers s’était accompagnée de douleur et d’horreur. Sur le chemin des abimes, la Jedi avait rencontré une figure du passé. La première des ombres à avoir obscurcit la vie de cette jeune femme. L’assassin de son père, un sith qui avait fait d’elle un monstre. Elle s’était battue pour le retrouver et prendre l’ascendant sur lui. Pourtant, là où elle avait eu le choix de mettre fin à son existence, la jedi avait abandonné. Le coup fatal n’était pas venu de sa main. La lumière était revenue en son cœur, retenant la colère et haine. N’était-ce pas là la meilleure des choses à faire afin d’éviter l’escalade de la violence ?

Alors elle s’était lancée à la recherche du seul obstacle qu’il pouvait rester entre elle et une vie normale. L’homme, Tiber Zann, qui avait tenté de l’assassiner. La Jedi avait foncée sur Hapes, mais en lieu et place de son adversaire, elle avait trouvé une sith. Une autre sith à laquelle elle n’avait pas réellement réussis à échapper intacte. Voilà donc pourquoi elle était arrivée ici blessée. A ce moment, Maya réalisa une chose. Sa protégée aurait pu ce contenter de ce dernier paragraphe et de ce combat du gentil Jedi face au méchant sith. Pourtant elle avait décidé de tout lui conter, y compris sa chute vers le côté obscur. Etait-ce là une manière d’établir une confiance naissante ?

La nouvelle République…Voilà qui était peut être fâcheux. La jeune femme était venu ici dans l’espoir de se trouvait en espace néo-républicain. Pourtant, les Colonies du Nord avaient organisés leur indépendance depuis plusieurs semaines. Ces aventures avaient dû l’éloigner bien longtemps de l’actualité galactique…La mains de Maya prit celle de la Jedi alors qu’elle reprenait la parole.


« Je suis désolé de vous avoir rappelé tant de douloureux souvenir. Je vous remerci pour votre sincérité. Vous avez traversé de terrible épreuve mais vous êtes ici en sécurité. Je veillerai sur vous tant que vous serez ici »

Elle marqua une courte pause, fixant son regard dans celui émeraude de la Jedi.

« Je vais vous aider à contacter l’ordre Jedi. Mais… »

La Princesse hésita un instant sur la fin à apporter à sa phrase. Elle aussi devait être sincère envers Hayley.

« Mais…Vous n’êtes pas dans la nouvelle république. Chandrila et la majorité des planètes environnantes ont quittés la nouvelle république pour former la Confédération des Systèmes-Unis, que je dirige. Je…j’espère que cela n’est pas un problème pour vous. Cela fait plusieurs semaine que nous somme séparé de la république…Bien sur, je vous aiderai quand même à contacter l’ordre. »

Oui, la Confédération des Systèmes Unis était apparu il y avait quelques temps. Mais cela n’empêcherait pas la Prima d’aider la jeune Jedi à rejoindre les siens et à se remettre sur pied.
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By Hayley Curwee
#27800
    Elle avait sentit son coeur décoller quand la Princesse l’avait gratifiée de nombreux gestes affectueux. Sensation étrange entre tristesse et plénitude. Tristesse de revivre son histoire et plénitude de sentir que quelqu’un était auprès d’elle pour l’aider à aller mieux, pour partager sa peine et sa douleur et essayer de faire en sorte que ça aille mieux. Lorsqu’elle sentit la caresse de la main de Maya sur sa joue son coeur rata un battement. Elle releva la tête pour planter son regard dans celui de Maya, une intensité avait traversé cet échange, hors de l’espace et du temps. Elle avait l’impression que leurs visages respectifs n’étaient qu’à quelques centimètres et cela la troublait. Elle avait l’impression que ses entrailles gelaient. Ses yeux se posèrent sur les lèvres de la Princesse. Mais l’instant s’était terminé et elle avait alors continué son histoire.

      - Je suis désolé de vous avoir rappelé tant de douloureux souvenir. Je vous remerci pour votre sincérité. Vous avez traversé de terrible épreuve mais vous êtes ici en sécurité. Je veillerai sur vous tant que vous serez ici
      - Cela m’a fait du bien de vous en parler, c’était une façon pour moi d’extirper le venin. De m’exorciser. Merci d’être aussi gentille avec moi. Je ne le mérite pas.

    Elle avait prit les mains d’Hayley et là encore le contact la troublait, sans qu’elle sache trop ni comment, ni pourquoi. C’était inhabituel, agréable mais inhabituel. Mais peut-être que c’était aussi le côté unique de la chose qui rendait le tout plus agréable ? Alors que Maya continuait à parler, l’ex-Jedi avait laissé son regard se perdre dans la contemplation des mains de la Princesse.

      - Je vais vous aider à contacter l’ordre Jedi. Mais…
      - Mais…?

    Cet air rêveur sur son regard avait complètement disparu, très vite remplacé par l’angoisse.

      - Mais…Vous n’êtes pas dans la nouvelle république. Chandrila et la majorité des planètes environnantes ont quittés la nouvelle république pour former la Confédération des Systèmes-Unis, que je dirige. Je…j’espère que cela n’est pas un problème pour vous. Cela fait plusieurs semaine que nous somme séparé de la république…Bien sur, je vous aiderai quand même à contacter l’ordre.
      - Je...je ne suis… Je ne suis pas ? Oh…

    Elle était terriblement gênée, elle s’était donc trompée ? Ca lui apprendrait à ne pas se tenir au courant de la politique. Elle s’en voulait. Elle était venue importuner inutilement quelqu’un pour rien. Agitée, elle lâcha les mains de Maya, prit la parole d’une voix qu’elle voulait assurée et tenta de se redresser tant bien que mal pour sortir du lit :

      - Je...je suis vraiment désolé de vous avoir importunée, je…

    Impossible pour elle de finir sa phrase, elle eût des vertiges, une fois les pieds sur le sol son équilibre était trop précaire. Maya avait bien tentée de la retenir mais elle était si agitée qu’elle avait réussie à la repousser.

    Le sol se rapprochait dangereusement. Elle sentit un choc. Puis le noir.


    Lorsqu’elle se réveilla, la chambre était plongée dans le noir. Elle n’avait aucune idée de l’heure qu’il était mais un coup d’oeil sur une horloge lumineuse lui permit de constater qu’il n’était que 2h du matin. Elle se redressa, surprise d’être toujours dans le même lit que tout à l’heure ? Que s’était-il passé ? Alors que la couette s’effondrait, elle se rendait seulement compte que ses vêtements lui avait été retiré, pour lui passer ce qui ressemblait à une nuisette. Elle grimaça. Pas le genre de chose qu'elle avait l'habitude de porter. Si la douleur restait toujours omniprésente, elle s’était grandement atténuée, pour le plus grand plaisir d’Hayley.

    Que faire à présent ? Elle n’avait que trop abusée de l’hospitalité de Maya. Il était impensable qu’elle reste ici, surtout maintenant qu’elle savait ne pas être en Nouvelle République. Quelle idiote elle faisait. Il lui aurait suffit de suivre les informations depuis quelques semaines et probable qu’elle en aurait entendu parler. Mais son éternel dégoût pour les politiciens l’avait piégée, la condamnant à cette honteuse situation.

    Silencieusement, elle étendit ses jambes hors de la couette, les posant sur le sol de marbre. Le froid de cette matière avait quelque chose d’agréablement rassurant confronté à cette sensation de chaleur omniprésente qui titillait tout son corps. Elle se sentait mieux. Du moins elle était certaine de pouvoir se relever et tenir sur ses deux jambes sans s’effondrer comme tout à l’heure. Elle posa sa main sur la table de chevet, tâtonnant pour trouver la dent de dragon krayt qui servait de manche à son sabre laser. Lorsqu’elle eût mit la main dessus elle s’aventura vers un fauteuil posé en face de son lit, là où elle avait repérée ses vêtements quelques heures auparavant. Elle se cogna la jambe contre le pied dudit fauteuil et étouffa un juron, se massant la jambe pour apaiser la douleur.

    Mais sa réaction avait déclenché un mouvement, un peu plus loin dans la chambre. Maintenant qu’elle y prêtait attention, elle percevait le bruit d’une respiration. Elle se dirigea vers celle-ci, usant de ses sens qui s’étaient habitués aux ténèbres à présent. Au bout d’une ou deux minutes à avancer à pas de vornskr, elle parvint à portée d’une silhouette qu’elle identifia très vite comme étant celle de Maya. La femme s’était endormie sur le fauteuil, visiblement décidée à la veiller, ce qui gênait encore plus Hayley.

    Elle se baissa légèrement, sa tête proche de celle de Maya, caressant doucement la joue de son hôtesse, puis prit la parole d’une voix douce :


      - Princesse… Je suis confuse… Vous ne devriez pas rester là, vous allez attraper la mort. Venez…

    Elle espérait pouvoir la coucher dans le lit, si la Princesse tombait malade à cause d’elle, elle s’en voudrait.
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By Maya Tega
#27928
Quand Maya avait abordé la Confédération, la jeune fille avait commençait à s’agiter. Brutalement, elle lacha les mains de la Princesse en essayant de se redresser. Ses mouvements étaient approximatifs et son visage se déformait sur le coup de la douleur qu’elle ressentait. Brusquement elle tenta de se lever avant que Maya n’est pu l’en empêcher. La Princesse tenta de la repousser sur le lit ou de l’aider à se tenir debout mais la Jedi était trop agité pour qu’elle arrive à quoi que se soit. Finalement, ses pieds touchèrent terre et presque immédiatement, son corps s’effondra et elle heurta violement le sol dans un bruit sourd.

« Medecin ! »

La Princesse s’était jetée au sol, laissant entendre un bruit de tissus cédant sous les efforts engendrait par le choc avec le marbre. La jeune femme saisit rapidement le poignet de sa protégée pour sentir son cœur battre. Rassurait par le mouvement régulier de la poitrine de la Jedi et par les soubresauts de ses vaines, la jeune femme portant sa main sur la joue de celle-ci. Derrière, elle entendait les secours arrivés. Elle se dégagea pour laisser de la place pour que tout ce petit monde travail. Sortant peu à peu de la pièce, elle jeta un dernier coup d’œil vers la fragile jeune femme désormais entourait par les médecins. Elle ne pouvait qu’espérer que tout irait bien


**


La Princesse de Chandrila avait vaquait à ses occupations durant quelques heures. Pour dire vrai, elle avait travaillé une fois de plus sur le code financier qui verrait prochainement le jour dans la confédération. La jeune femme avait dû se changer au passage, passant une robe plus fine, s’apparentant presque à une nuisette. La nuit était déjà tombé lorsqu’elle rejoignit la jedi pour veillait sur elle. Tirant un fauteuil pour se trouver en vue de sa protégée, elle s’installa, laissant chaussure à terre pour se recroqueville contre le doux tissus. Elle se recouvrit d’une étoffe cachant ainsi ses jambes et réchauffant son corps. Puis, elle se mit à lire doucement le rapport du CERG. Un long rapport, de plusieurs centaines de pages. Un livre plein de nombre, d’audit....de conseil…


**


Un bruit sourd. Voilà ce qui réveilla la Princesse de Chandrila. Elle émergea doucement de son sommeil, laissant tomber le rapport financier qui l’avait bercée. Quand ses yeux s’ouvrirent, elle put discernée la jeune jedi à quelques pas d’elle. Doucement, elle se pencha. Dans la pénombre, Maya pouvait discerner les traits fins d’Hayley. S’approchant, elle posa sa main sur la joue de la Princesse. Le contact électrisa la Chandrillienne qui ouvrit les yeux en grand pour fixer ceux de la jedi. Leur visage était prés et la Princesse amena ça main dans les cheveux de celle qui l’avait réveillé. Alors qu’Hayley continuait sa caresse sur la joue de la princesse, elle prit la parole, s’inquiétant de sa santé. Un sourire innocent naquit sur les lèvres de Maya alors qu’elle tentait de se redresser doucement.

« Je…si vous rester…oui »

A peine réveiller, Maya avait du mal à comprendre ce qu’elle venait d’accepter. Elle se leva doucement, faisant tomber l’étoffe qui lui servant de couette. Ses pieds nus touchèrent le marbre froid et l’air frais provoqua un frisson qui parcouru son corps.

La Prima des Colonies du Nord se trouvait là debout face à la Jedi. Sa main quitta sa chevelure pour revenir le long de son corps. La proximité entre les deux femmes avait quelque chose d’étrange, exacerbé par le sommeil tout juste arrêté de la Princesse. Maya marcha doucement vers le lit. Elle se glissa sous la couette à la suite de la Jedi. Un instant, elle resta assise, comme si elle venait subitement de se réveiller. Réalisant qu’elle empêchait la jedi d’étendre ses jambes sur le lit, elle se décala pour aller s’assoir en tailleur. Elle attrapa la couette pour la tirer et couvrir ses jambes. La Princesse jeta un coup d’œil sur Hayley, vérifiant qu’elle n’était pas partit quand elle s’installait.


« Vous n’avez pas à partir. Chandrila n’est plus de la nouvelle république mais vous n’avez rien à craindre et vous accueillir est un plaisir pour moi. »

Elle marqua une courte pause, replaçant ses cheveux qui avait eu tendance à bouger dans tous ses mouvements. Après une profonde inspiration, elle reprit sa discussion.

« Rien n’a changé, nous sommes toujours ouvert aux autres et prêt à aider, surtout lorsqu’il s’agit d’anciennes rebelles. Nous ne sommes pas devenu agressif ou anti-jedi, vous ne craignez rien et ne dérangerez personne. »

Nouvelle pause. La princesse tourna la tête vers la baie vitrée. Le rideau fermé plus tôt lui cacher la vue des étoiles.

« J’ai quitté la république parceque je ne me reconnaissais plus dans ce qu’elle faisait. Elle a tout fait pour éviter la paix. J’ai longtemps joué sur le fil, dans l’ombre du gouvernement républicain. Mais je n’ai pu que constater la détermination de mes anciens amis à continuer cette guerre, peu importer les morts. L’alliance rebelle devait se battre pour des idées, des valeurs. La république se bat pour la vengeance. »

Elle se retrouvait, se retrouvant face à la Jedi qu’elle fixait dans les yeux.

« Je n’ai pas trahis les idéaux que nous avions à l’époque. Je n’ai pas trahis l’alliance, ni les Jedi, ni la république. J’ai juste cessé de croire que la guerre était la solution. »

La Princesse poussa un profond soupire. Ses mains se posèrent sur la couette, devant elle.

« Tu n’as pas de raison de vouloir partir. Au fond, rien n’a changé. Et Hayley, te voir ici me rappelle combien il y a de l’espoir pour l’avenir. »

Sans réellement s’en rendre compte, ma Princesse s’était mise à tutoyer la jeune femme qui lui faisait face. Après tout, elle était toute d’eux d’anciennes rebelles, et garder le vouvoiement alors qu’elle était dans le même lit avait un coté incongru auquel elle ne pouvait se résoudre. La situation avait une étrangeté qui saisissait la princesse de plein fouet. Elle se trouvait dans un lit avec une femme qui avait tout d’une inconnue et qui s’était confié à elle sans réserve. Sans qu’elle puisse l’expliquer, protégé la jedi l’emplissait d’une certaine forme de plaisir.
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By Hayley Curwee
#27950
      - Je…si vous rester…oui
      - Euh… Oui, bon, d’accord…

    De toutes les choses qu’Hayley avait prévue, celle-ci était la pire. Bien sûr elle n’était pas au meilleur de sa forme, loin de là. Mais elle se sentait assez éveillée pour tenter sa chance au dehors. Elle avait projetée de récupérer sa vieille épave qui l’avait amenée jusqu’ici, décoller et retrouver un secteur de la Nouvelle République. Le plan était simple. Elle n’avait pas prévu que Maya rendrait la tâche plus ardue, même pas en la retenant contre sa volonté, mais en étant si bonne avec elle. Hayley culpabilisait : elle ne voulait pas donner l’image de quelqu’un d’ingrat, surtout après tout ce que faisait la Princesse de Chandrilla pour elle. Mais son désir de rejoindre son ancienne famille pour la prévenir de la menace qui se profilait dans Hapès restait omniprésent. Son devoir ou l’image qu’elle donnait ? En temps normal, Hayley aurait choisi le premier sans hésiter mais elle hésitait maintenant, elle devait le reconnaître et c’était bien là le problème. Il y avait quelque chose dans Maya qui la forçait à hésiter. Elle avait senti un frisson traverser sa nuque quand les doigts de Maya s’étaient perdu dans ses cheveux. Sensation étrange et électrique qu’elle n’avait pas ressentie depuis longtemps. Pour autant elle n’était pas sûre d’avoir identifié exactement ce sentiment, mais il était possible qu’elle ne veuille pas volontairement, comme si mettre un mot dessus pouvait menacer de le révéler. Comme si le révéler pouvait menacer d’en comprendre toute la portée. Elle ne pouvait se le permettre, elle le savait.

    Constatant que Maya attendait un signe d’elle, elle se résolut à reprendre le chemin du lit, déposant son sabre sur la table de chevet au passage, dans un grand bruit, pour finir par s’enfoncer dans le fond, attendant que la Princesse la rejoigne. Elle y était allée un peu brusquement et ses côtes se chargèrent de lui rappeller leur sensibilité toute particulière. Elle était encore loin d’être rétablie, loin de pouvoir se permettre d’aller et venir à son aise. C’était frustrant. Maya, elle, s’installait à ses côtés, prenant tous les soins pour maintenir le confort de la convalescente. Elle ressentait une certaine gêne, concernant quelque chose, mais elle ne se sentait pas d’y venir à bout pour le moment. Elle avait peur de choquer. Du coup elle se recula un peu pour s'emmitoufler sous la couette, sa tête posée de profil contre l’oreiller, observant Maya avec de grands yeux.


      - Vous n’avez pas à partir. Chandrila n’est plus de la nouvelle république mais vous n’avez rien à craindre et vous accueillir est un plaisir pour moi.

    Elle était restée silencieuse à cette remarque. Elle ne doutait pas de sa sécurité en ces lieux, ça non. Chandrilla s’était battue pour sa liberté et ses valeurs, elle avait saignée abondamment pendant la Guerre Civile Galactique, elle avait donné son tribut de sang et de larmes aux dieux pour en arriver là. Elle ne les voyait pas prendre leur indépendance pour renier ses idéaux, pas quand la chair avait été marquée avec un fer rouge. Au contraire des impériaux. Si elle s’était effondrée sur le parvis du palais du Roi Fanrel, son sort aurait été probablement différent. Elle aurait été un corps désarticulé écarté du passage de la royauté. Elle aurait rejoint les fosses communes dans le pire des cas. Une existence sans importance pour ce régime profondément cruel.

      - Rien n’a changé, nous sommes toujours ouvert aux autres et prêt à aider, surtout lorsqu’il s’agit d’anciennes rebelles. Nous ne sommes pas devenu agressif ou anti-jedi, vous ne craignez rien et ne dérangerez personne.
      - Oh, euh… Je ne voulais pas vous induire en erreur, je suis désolé, c’est surtout que je suis gênée d’abuser de votre hospitalité. Tout ceci paraît beaucoup trop beau pour quelqu’un comme moi...

    Hayley avait écouté plus distraitement la suite, concentrée qu’elle était sur le mouvement des mains de Maya dans ses cheveux qu’elle devinait plus qu’elle voyait dans les ombres. Cela avait quelque chose d’apaisant, ce rythme régulier mis au service d’un geste d’une aussi flagrante douceur.

      - J’ai quitté la république parceque je ne me reconnaissais plus dans ce qu’elle faisait. Elle a tout fait pour éviter la paix. J’ai longtemps joué sur le fil, dans l’ombre du gouvernement républicain. Mais je n’ai pu que constater la détermination de mes anciens amis à continuer cette guerre, peu importer les morts. L’alliance rebelle devait se battre pour des idées, des valeurs. La république se bat pour la vengeance.
      - Ce...cette guerre nous a tous perdu à différents niveaux.

    Sa gorge se serra. Cela la ramenait à quelque chose de profond et de personnel. Elle avait toujours douté de cette Nouvelle République en son for intérieur, depuis le premier jour. Et les révélations de Darth Odion sur ce sujet n’avait fait que renforcer ce doute. Elle était désabusée, hautement désabusée. Elle avait connu son lot de batailles, de combats, de crasse et de sang. Elle avait perdu foi en la Nouvelle République, ce depuis la Rébellion. Maya avait le regard perdu vers la baie vitrée qui leur dissimulait les étoiles, elle s’était brusquement retournée vers Hayley qui, entre temps, s’était redressée, toujours gênée. Et elle grimaçait, contrariée de ne pouvoir vaincre ce sentiment.

      - Je n’ai pas trahis les idéaux que nous avions à l’époque. Je n’ai pas trahis l’alliance, ni les Jedi, ni la république. J’ai juste cessé de croire que la guerre était la solution.
      - Et pourtant parfois elle est une nécessité. Quand on tombe sur un ennemi qu’on ne peut pas raisonner. Mais j’ai toujours été prête à me salir pour que d’autres gardent les mains propres. J’espère que la Force vous accordera la vigueur de continuer en conservant ces idéaux. Il est plus facile des les perdre ou de les détourner à nos avantages que les garder purs et intacts.

    Son regard se perdait dans le vide. Elle savait de quoi elle parlait, elle avait dénaturée les idéaux auxquels elle avait jurée de prêter foi. L’épée de ténèbres qui protège la lumière, voilà ce qu’elle aurait dû être. Mais elle s’était perdue…

      - Tu n’as pas de raison de vouloir partir. Au fond, rien n’a changé. Et Hayley, te voir ici me rappelle combien il y a de l’espoir pour l’avenir.

    Cette fois-ci, c’en était trop ! Elle ne pouvait plus le supporter !

      - Euh… Vraiment désolée mais j’en peux plus !

    Et avec un empressement qui la conduit presque à arracher le tissu, elle ôta la nuisette qu’on lui avait passé pendant son sommeil, révélant une poitrine encore fermement gorgée de vie. Du moins dans la pénombre qui régnait pouvait-on surtout en deviner la forme. Elle aurait aimée pouvoir se mettre sur le ventre, pour être un peu plus à son aise, sachant pertinemment que la démesure de son geste aurait probablement choquée la Princesse, mais hélas, sa condition ne lui permettait pas d’en avoir le loisir. Rapidement, elle se dit que relancer la conversation serait un bon moyen de passer sur ce moment potentiellement gênant :

      - Je ne pourrais pas te dire si l’espoir réside encore dans l’avenir. Je peux t’affirmer que l’avenir est toujours fluctuant, c’est tout ce que la Force nous apprends. Trop des nôtres se focalisent sur le futur en occultant le présent, alors que le présent est ce qui détermine le futur. L’espoir n’est qu’un concept creux qui permets à chacun d’entre nous de se doter du courage nécessaire à se lever le matin et continuer après s’être couché le soir. Une...aliénation, en somme.

    Elle s’était naturellement mise à tutoyer la Princesse, de manière semi-consciente, suivant surtout le ton de la conversation, Hayley avait toujours oscillé entre le respect et le défi face aux élites en temps normal, avec Maya c’était...différent. Délicatement, alors qu’elle était allongée de tout son long sous la couette, elle parvint à trouver une position à peu près confortable sur le côté droit, elle se tourna ainsi vers Maya, reposant sa tête sur sa main droite. Elle fit un sourire, avant de se rendre compte qu’avec la pénombre il serait très certainement difficile pour Maya de le distinguer, tout comme son corps ne devait représenter qu’une vague forme mouvante. Mais cela ne la gênait pas, elle aimait bien l’intimité ambivalente que procurait ces ténèbres. Elle tenait à tempérer ses propos d’avant; les sachant un brin pessimiste et sa voix était agitée d’un petit rire :

      - Enfin, l’espoir est l’apanage des fous, quelque part c’est rassurant de réaliser que nous sommes tous fous, j’imagine !

    Elle pouffa de rire. C’était une situation bizarre, le genre de situation qu’elle n’avait jamais connue dans une vie pourtant passablement mouvementée. A croire qu’il y avait un début à tout. Elle n’avait pas trouvée mieux que débiter des paroles affligeantes de banalités pour essayer de détendre l’atmosphère. Elle changea de sujet :

      - On ne m’a jamais trop parlé de vous et de Chandrilla. Pendant la guerre j’ai eu les plus grandes difficultés à me concentrer sur autre chose que les missions que l’on me donnait. Vous connaissez mon histoire. Me feriez-vous l’honneur de me conter la votre ?

    Les tics de langages un brin soutenu de son passé dans la noblesse kuati refaisait surface, un passé qu’elle pensait avoir enterré depuis longtemps. Mais de toute manière son léger accent kuati lorsqu’elle parlait le basic trahissait déjà ce passé. Elle posa sa main non loin de celle de Maya, elle caressait le désir de la laisser se perdre sur cette même main, mais se sentait à la fois gênée par cette idée.
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By Maya Tega
#28022
Brusquement, la Princesse avait arrêté de parler. En réalité, elle avait arrêté de bouger également. Face à elle, la Jedi venait de retirer sa nuisette avec empressement. Bien que la nuit et la pénombre avait pris possession de la chambre, la chandrillienne pouvait aisément deviner la forme de la poitrine de la rouquine. Inconsciemment, son regard se porta sur le buste de la jeune femme, désormais nu et livrer à ses yeux. Si la lumière avait été allumée, on aurait certainement pu voir le regard de la princesse bloqué sur la peau révélée de son amie et une teinte pourpre envahir peu à peu ses joues.

Rapidement, Hayley relança la discussion pour mettre fin à ce moment de gêne. Aussitôt, la Princesse releva son regard et posa ses yeux sur le visage de la Jedi. Elle ne pouvait qu’espérait que celle-ci n’est pas eu conscience du regard insistant qu’elle avait porté sur ses courbes gracieuses. Elle ne ressentait pas vraiment de honte après cet instant voyeuriste, mais ne souhaitais pas crée encore plus de gêne chez la correlienne.

Accompagna ses pensées, la jeune femme se tourna de nouveau la tête vers la baie vitrée. A contre-cœur. Ses yeux ne demandaient pas forcement à quitter l’ombre féminine qui s’agitait dans son lit, mais elle ne souhaitait pas ajouter de la gêne à cet instant déjà fortement chargé. Courage, espoir,…Ressentait-elle encore ses émotions ? Elle n’avait guère ni espoir ni désespoir. Elle avait appris au fil du temps que les actes entrainaient des conséquences et qu’il n’y avait aucun espoir à tirer de l’existence humaine. Quant au courage…elle n’en avait jamais réellement saisit le concept. Etait-ce simplement caractériser les hommes et femmes qui osaient faire ce que leur pensée dictait ?

Maya n’ajouta rien, elle ne savait pas quoi ajouté sans être encore plus pessimiste que son amie. Dans l’ombre, elle la vit bouger pour se coucher de tout son long. La Princesse ne put s’empêcher de regarder de nouveau ses lignes bougeaient à travers la pénombre. Une étrange sensation l’habitait, et elle ne tarda pas à détourner le regard pour éviter un nouvel instant de gêne. A ce moment-là Hayley rajouta quelque mots avant d’émettre un rire contagieux. Sur les lèvres de Maya, un grand sourire naquit mais elle ne trouva que peu de chose à rajouter. Si seuls les fous ressentaient l’espoir, alors elle devait s’être détachée de la folie ambiante et humaine. Malgré son sourire, elle ne savait se décider si la nouvelle était bonne ou mauvais. Vraie ou fausse. Importante ou inutile.

Devant son silence, Hayley changea de sujet. L’histoire de Maya, de Chandrila. Qui y’avait-il a raconté ? Sa naissance, son enfance ? Ses millions de morts ? Les hommes et femmes qu’elle avait mené à leur perte après leur avoir promis protection et liberté.


« Oh, tu ne me connais pas ? Je serais tenté de garder le mystère. Être une inconnue est chose rare pour moi. »

Dans sa voix, un rire franc et sincère était né. Elle profita de sa réponse pour se rapprochait quelque peu de la Jedi. Une vingtaine de centimètre tout au plus. Assez pour rendre l’ambiance plus intimiste pour le récit à venir. Sa main veilla a se reposer à quelques centimètres de celles d’Hayley. Un instant, leurs peaux se frôlèrent, électrisant le bras de la Chandrillienne.

« Puisque tu m’as tout raconté de ta vie, je vais te conter la mienne. Et s’il te plait, tutois moi. Nous sommes seuls et je pense, déjà loin des convenances des protocoles. »

Alors que le regard de la princesse fillait doucement vers la poitrine de de la rouquine, elle ne put retenir un rire discret qui accompagna un large sourire naissant. Elle ne pouvait s’empêcher de souligner l’aspect déjà original de la situation. Les yeux de maya se posèrent de nouveau sur ceux de la Jedi, après avoir essayé, et échoué, à distinguer la moindre courbe du corps de la jeune femme.

« Mon histoire…Je pense que je ne pourrais rien expliquer sans situer le point de départ de ma trajectoire. Je crois que la mienne à commencer à la mort de mes parents. J’étais encore une adolescente quand c’est arrivée, mais ça m’a marqué et sa a façonné mon histoire. »

Parler de la mort de ses parents ne l’attristait plus réellement. Le deuil était digéré, et bien malgré lui, il était devenu l’élément fondateur de la Princesse. La première pierre d’une longue histoire.

« Cet événement m’a poussé plus rapidement que prévue vers le monde politique. Enfait m’a poussé tout court. Je ne sais pas si je serais devenue chef d’état autrement. Bail Organa m’a aidé et m’a épaulé jusqu’à ce que je devienne Sénatrice de Chandrila. J’ai milité au cours de ma vie politique contre l’empire. Je jugeais ce pouvoir illégitime…Et responsable de la mort de mes parents. »

Nouvelle pause, elle poussa un long soupire. Oui l’empire avait été responsable. Comme souvent.


« Avec les années, j’ai réussis à relancer l’économie de ma planète. Dans l’ombre, j’intercédai auprès de différentes…organisation, plus ou moins recommandable, dans le but de lutter contre l’empire. Je ne suis pas toujours fier des personnes que j’ai côtoyer à cette époque, mais le jeu en valait la chandelle. »

Le regard de la Princesse se tourna vers la baie vitrée tandis que sa voix se faisait plus lassante.

« Du moins…Jusqu’à la destruction de Chandrila par l’Empire. J’étais sur le vaisseau de Vador. J’ai refusé de lui donner ce qu’il voulait. Il a tué les miens pour se venger. C’est un peu comme si j’avais appuyé moi-même sur la commande de mise à feu. J’ai sacrifié les miens pour sauver une idée. Je…je ne saurais pas te dire si je regrette cet instant où pas. J’en garde au moins des marques pour me rappeler chaque jour de ce que mes actes ont engendrés. »

La Princesse souleva sa nuisette pour dévoiler les cicatrices qu’avait laissées l’inquisitorious sur ses cotes. Dans la précipitation, sa nuisette passa au-dessus de sa poitrine, dévoilant son buste à son invité. Sans prendre la prendre la peine de remettre en place le tissus, elle continua.

« Par la suite, on m’a torturé sur Prakith, puis sur Kessel. L’empire n’a jamais compris que la douleur d’avoir perdu mon peuple serait toujours plus grande que tout ce qu’ils pourraient me faire. Mais l’inquisitorious faisant son travail consciencieusement, ils ont tenu à laisser leur marque sur moi. En soit, cette partie de ma vie et derrière moi maintenant. »

Sa voix n’était pas chargé d’émotions comme on aurait pu s’y attendre. A vrai dire, la voix et le visage était neutre, impassible.

« Quand j’ai retrouvé ma liberté, j’ai œuvré dans l’alliance. J’ai dirigé le service de propagande et d’opération particulière durant plusieurs années. J’ai menée de nombreux combats et mission pour la rébellion. J’ai été le symbole d’une partie de la lutte. La Princesse qui malgré sa douleur se battait pour la liberté. Et j’ai perdu beaucoup. »

Dans les missions, dans les combats, dans sa vie…la perte était l’élément récurent qui l’avait façonné et qui l’avait amené à ce pragmatisme et ce détachement si particulier.

« Après la guerre, j’ai pris la tête du secteur des Colonies. De la politique ennuyeuse à conter jusqu’à la séparation avec la république. Contrairement à ce qui se dit, je n’ai pas quitté la république par avidité. Pour être honnête, je l’ai quitté par manque de foi en elle. Je ne voyais plus mes idéaux si chèrement payer dans ce régime pour lequel je me suis battue. Mais ainsi vont les choses, n’est-ce p »as.

Dans sa voix, il n’y avait toujours aucune émotion. Dans son cœur, seule l’image de Leia la troubla un instant pour laisser place à celle de la Jedi. Sa main se plaça sur celle d'Hayley, créant un frisson qui parcouru son corps.


« Voilà ma vie. Elle n’est pas triste, pas à plaindre. Je suis resté maitre de mes actes et je n’ai qu’à assumer leur conséquence. Je n’ai plus peur d’affronter ce que j’ai fait. Tout n’ai pas beau, mais au final, je fais partie des chanceux qui reste maitre de leur destin. »

La jeune femme regarda dans les yeux la Jedi.

« Nous sommes libres et maitre de nos décision, peu importe leur porter, n’est-ce pas ? »

Sa dernière phrase était la première à se teinter d’émotion. Une chaleur rayonnante qui était accompagnait d’un sourire sincère difficilement visible dans la pénombre. Etrangement, parler avec cette jeune femme lui faisait du bien. Un lien presque instantanée était née au moment où Maya avait commencée à s’occupait de la blessée. La liberté de l’esprit c’était aliéné à une étrange relation née dans l’éclat d’un regard.
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