L'Astre Tyran

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Orbitant autour de la planète des Hutts, Nal Hutta, Nar Shaddaa est le spatioport du monde Hutt, connu dans toute la galaxie pour ses immenses gratte-ciels, ses mécaniciens spatiaux réputés, mais aussi pour sa fréquentation douteuse, composée de tout ce que le secteur compte de hors-la-loi. Surnommée la Lune des Contrebandiers, Nar Shaddaa est effectivement une plate-forme active pour la contrebande dans les bordures Médiane et Extérieure.
Gouvernement : Hutts
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By Hayley Curwee
#28410
On s’arrête plus



09:00, heure locale
Nar Shaddaa


Editors - Lights


    Dans un ballet aérien d’une beauté sans nulle autre pareille, le fin cylindre tournait sur lui-même, inexorablement attiré par l’appel du sol, était-ce l’instinct de mort ou l’appel d’une réalité plus grande ? Bien plus vulgairement, ce n’était que l’effet de l’attraction, démontré depuis tant de temps dans cette galaxie lointaine, très lointaine. La vie n’était qu’une histoire d’échelle quand on y pensait, à l’échelle de ce tube de papier, ce qu’il accomplissait n’était pas dénué d’une certaine beauté, mais à l’échelle d’un être vivant tel qu’une kuati mesurant environ un mètre soixante, tout ceci était d’un ordinaire consommé, hélas. Quand on rationnalisait les choses, la beauté n’y avait probablement pas sa place d’ailleurs : le mégot de cigarette avait subit une impulsion dans les airs qui l’avait conduit à tourner sur lui même comme une toupie, jusqu’à atteindre le sol grâce à l’attraction terrestre. Et c’était d’ailleurs pour ça que Miriana Joy ne s’y était pas attardée plus d’une demie-seconde, l’espace d’un seul regard aussi rapide que furtif. Voilà à quoi cela avait réduit le tout : une beauté éphémère qui n’avait duré que l’espace d’un instant. L’échelle, comme on vous disait…

      - Tu es ssssûre qu’on trouvera quelque chose isssi ?
      - Les certitudes c’est pour les pébrons qui plantent des choux, Tulkas.
      - Tssssk… Pourquoi isssi plusss qu’un autre endroit, Miriana ?

    La question ne manquait pas de pertinence, elle devait en convenir. Depuis que l’hypothèse de retrouver Hayley avait été émise, elle avait longuement réfléchis à comment la retrouver, sachant que jusqu’ici elle avait réussi à échapper à tout les radars. A la question “Si je devais chercher Hayley R’izzan, où débuterais-je mes recherches ?” la première réponse qui était venue à l’esprit de Miriana Joy c’était Nar Shaddaa : Hayley y avait passé un bon moment dû à son passé de pirate et c’est là que le vieux Curwee avait cassé sa pipe. Tulkas Malabane troubla ses pensées, visiblement curieux :

      - Une autre quessstions que je me pose sss’est pourquoi tu as brusssquement désssidé de rechercher Ayley ? Je croyais que tu avais réglé sssette quessstion de ton côté ?


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    Elle s’était arrêtée en plein milieu de la rue, levant les yeux sur l’immense silhouette haute de 2.20 mètres du Barabel pour finalement les poser sur le côté, à sa droite. Touché.

      - J’me sens pas particulièrement fière de l’avoir abandonné, même si d’un certain point de vue, elle l’a pas totalement volé.

    La gueule garnie de crocs du barabel s’étira en un grand sourire un peu inquiétant, sa marque de fabrique en tant que barabel et SpecOps. D’un geste lent il promena sa patte griffue dans une poche intérieure, cherchant visiblement quelque chose, instinctivement, la main de Miriana Joy se porta à son blaster Westar 34, prête à se défendre. Mais le barabel n’avait nulle autre intention que de se sortir un cigare corellien, qu’il s’alluma à l’aide d’une allumette et cala dans sa gueule en un grand geste, non sans lancer un regard amusé à Miriana après qu’il eût remarqué son mouvement empreint de méfiance. Visiblement, il se retenait d’éclater de rire. Elle avait toujours un sentiment de malaise face à ce gros sac à main ambulant, sentiment qu’il semblait avoir décelé et s’amusait à entretenir à priori. Elle grimaça, mais l’autre l’interrogea de sa voix sifflante alors qu’ils reprenaient leur route :

      - Tu n’as pas répondu à ma ssseconde quessstion…
      - Nar Shaddaa est un bon endroit pour rechercher quelqu’un de manière générale, c’est le coeur de la clandestinité et paradoxalement le meilleur lieu pour trouver quelqu’un qui veut se cacher. Hayley a un passé de corsaire et a perdu son père ici, même indirectement elle est liée à ce lieu…
      - Ssson père est mort isssi ?
      - Tu ne le savais pas ? Mais d’où tu connais… Non. Laisse tomber. Oui, son vrai père était un Maître Jedi de l’Ordre de Corellia.
      - Ssson ‘vrai’ père ??
      - Son père biologique, désolé… Elle a eût deux “pères” : Maître Ian Curwee, le Jedi et Sir Dylan R’izzan de la noblesse kuati. Il est mort lui aussi. Et c’était un vrai connard.
      - Mort ? La pauvre petite…
      - Oh, lui, c’est elle qui l’a tué…
      - Elle a tué ssson père adoptif ? Plus j’en apprends sssur elle, plus je l’apprésssie…
      - Je remarque que tu ne te demandes même pas si elle a fait ça pour de bonnes raisons.

    Un regard vers lui la trouva nez à nez avec cet éternel grand sourire garnie de crocs dont Tulkas Malabane avait le secret. Elle haussa les épaules. Ce mec était un psychopathe, une machine à tuer, comment une Jedi pouvait se lier avec ce genre de types ? La question était rhétorique : cette Jedi c’était Hayley, pas besoin de chercher plus loin. La matinée était chaude et plusieurs fois Miriana dût protéger sa peau d’une pâleur maladive de l’éclat du soleil grâce à sa main frêle. Le barabel semblait, lui, apprécier la chaleur qui se diffusait sur ses écailles, probable que s’il en avait la possibilité il se poserait sur un banc pour en profiter. En tout cas c’était une vraie pipelette :

      - Et donc Miriana ? Par où commensssons-nous ?
      - Un coin que j’avais failli oublier, le lieu de la mort de son père. Je l’ai accompagné une fois dans ce coin, je l’y ai vu y farfouiller quelque chose et elle avait les mains pleine de terre. Je suis persuadée qu’elle a laissé quelque chose sous le terrain.
      - Ayley a toujours eût le sssens du théâtrale…

    Et les deux comparses poursuivirent leur route du côté du Star Cluster Casino. Ou plutôt du terrain en friche que le lieu était devenu.
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By Hayley Curwee
#28448
    Alors que la fumée s’évanouissait, balayé par la force d’un vent qui ne ménageait pas sa pitié, dispersant par cela l’odeur âcre et prenante du cigare corellien, le barabel observait le petit être frêle et blanc qui cherchait dans la terre et la poussière les traces d’une existence passée pouvant servir leurs recherches présentes dans l’espoir d’amener des retrouvailles futures avec leur amie commune. Et le moins qu’on puisse dire, c’était que le spectacle lui était plaisant comme on pouvait le constater à son large sourire goguenard criblés de dents. Alors qu’il tira une nouvelle bouffée de son cigare, il fût pris d’une quinte de toux qui se transforma rapidement en un fou rire alors que la punkette s’échinait toujours à chercher quelque chose dans le sol, pestant contre tout ce qui lui venait à l'esprit : Hayley, le soleil, Tulkas et les invitant tous à se livrer à des pratiques sexuelles fort douteuses dont nous vous épargnerons ici la teneur.

    Il est vrai que la propension que Miriana avait à s’énerver avait de quoi faire sourire, surtout pour un Tulkas Malabane dont le sang-froid n’était plus à prouver. Celui-ci se décida finalement à quitter son état un brin végétatif, s’avançant prudemment vers la kuati qui continuait à déverser un flot d’injures à mesure qu’elle se perdait dans ses recherches :


      - Bordel de merde ! Vas te faire foutre Hayley ! Vas bien te faire foutre ! Toi et tes conneries à la con… Si jamais je te retrouve, je te jure que tu me le paieras !

    La voir brandir ses petits poings serrés à la face du soleil avait quelque chose de résolument comique, d’autant plus que terre et poussière s’était à présent immiscé un peu partout sur son corps, avec plus d’emprise, toutefois, au niveau de ses mains. Tulkas cala son cigare sur le côté, pour lui permettre de communiquer un peu plus distinctement, laissant son regard parcourir les nombreux trous qui jonchaient à présent le terrain. Si le propriétaire passait dans le coin, nul doute qu’il serait relativement étonné de ce qu’il y trouverait et cette pensée amusa d’autant plus le barabel. Alors le barabel se décida à poser LA question qui fâche :

      - Tu es sssertaine que sss’était isssi ?

    Il se rendit compte de son erreur assez rapidement, cela débuta par une projection de terre qu’il se reçut en pleine face, suivi par l’arrivée de Miriana dont le visage était à quelques centimètres seulement de...son torse. Bien vite elle tapota de manière répétée avec son index sur ledit torse, afin d’appuyer l’énervement qui irradiait de tout son être. Elle prit la parole d’une voix rendue aiguë par le profondement agacement qu’elle ressentait :

      - Bien sûr que c’était ici ! Pour qui me prends-tu ? J’étais là, avec elle ! Je l’ai vu enterrer ce truc ! Ne viens pas me faire la morale, tu ne la connais absolument pas ! Tu devrais fermer ta…

    Elle fit les yeux ronds, autant pour la surprise que pour la soudaineté du geste du barabel qui présentait un coffret de bois finement ouvragé devant ses yeux. Les yeux de la punkette allèrent du coffret au visage souriant du barabel, à au moins trois ou quatre reprises. Après quoi elle s’empara du coffret, l’ouvrant pour y trouver à l’intérieur une carte : l’As de Pique.

      - Comment tu l’as trouvé ?

    Elle n’avait pas ôté son regard du coffret, mais le ton laissait présager que quoi qu’il arrive, il se prendrait une soufflante qu’il n’oublierait sûrement pas de sitôt. Manque de chance pour lui, il fit le choix de donner la réponse la plus énervante qui soit, mais on pouvait sérieusement douter que ce soit du fait d’un manque de chance quand on connaissait Tulkas Malabane, celui-ci ne ratait pas une occasion de provoquer ses interlocuteurs :

      - Disons que sssur ma planète, ssselui qui ne sssait pas trouver les choses cachées ne sssurvie pas longtemps.

    Voyant que la température commençait à monter du côté de Miriana, il s’empressa de poser une autre question :

      - Sssa n’a pas l’air de nous avanssser plus que sssa…
      - Tu te trompes ! Il manque quelque chose dans le coffret : une flasque de whisky corellien. Elle l’y avait mise avec cette carte, en l’honneur de son père.
      - Et il a disssparu… Sssela voudrait dire qu’elle est potensssiellement repassssé dans le coin pour la récupérer…
      - Exact !

    Un sourire venait de naître sur le visage de la kuati, ils avaient une piste, aussi mince soit-elle. Pourtant elle avait cette désagréable impression qu’il lui manquait une pièce du puzzle et cette sensation la dérangeait. Elle fût tirée de ses pensées par le barabel :

      - On devrait essssayer de sssavoir sssi ssson passssage était résssent ou non.
      - Bonne idée.

    Ils quittèrent les lieux pour partir à la recherche de badauds qui pourraient les éclairer sur la question. Bien sûr il y avait du passage dans le coin, elle ne se faisait pas d’illusions sur le fait qu’on puisse les renseigner ou non sur Hayley. Les filles aux cheveux rouges il devait en passer des milliers sur Nar Shaddaa, alors pour qu’ils trouvent quelqu’un qui saurait clairement l’identifier…
    Une question la taraudait :


      - Et toi, pourquoi tu la recherches après tout ce temps ?

    Le barabel ne se départit pas de son sourire plein de crocs, mais on sentait que la question le gênait un peu, surtout dans le ton qu’il prit :

      - Ayley… Elle m’a sssauvé les fesssses de nombreuses fois pendant la Guerre Sssivile Galactique… Bien sssûr j’en ai fais autant… Elle ferait sssa pour moi, je crois, alors je fais sssa pour elle. Sss’est comme sssa que les guerriers ssse comportent envers leurs frères d’armes.

    Miriana hocha la tête. Elle pouvait concevoir ce genre de raisons, même si elle trouvait ça ridicule. Hayley ne s’était pas bougé pour les retrouver. Ni lui, ni elle.
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By Hayley Curwee
#28618


    Elle était là. Elle la regardait. Un regard un peu vide que l’éclat d’une tristesse passée semblait vouloir mettre en valeur. Des cheveux rouges et relativement longs. Un visage un brin anguleux encadrant des traits fins. Et soudain, elle disparut.

    Adossée contre un réverbère, Miriana regardait l’image d’un devaronien qui avait prit la place de l’image de son amie. A travers la façade du local de la Guilde des Chasseurs de Primes elle avait put admirer le visage de son amie, un visage bien plus jeune qu’il y a trois ans. Alors que les images défilaient régulièrement, une pensée se fit plus pressante.

    Etait-ce tout ? Etait-ce la seule trace qu’on laissait derrière nous ? Une photo parmi l’océan de figures ? Un souvenir fugace dans l’esprit de nos proches ? Un sentiment de nostalgie dans les coeurs de ceux que l’on a aimé et qui nous ont aimés ? L’existence n’était-elle réduite qu'à cette absurdité sans nom ? Laisser une trace ou disparaître ? Une course folle sur une route semée d’embûches, une traversée empli de récifs, un vol plein de turbulences et un goût amer en bouche alors que cette question continue à s’imposer comme une évidence. Rien. Toute cette agitation futile dans un bocal ne menait à rien, c’était du vent, du vide, le néant. On se débattait contre l’évidence mais elle n’en restait pas moins prégnante, pas moins vraie. On ne laisserait rien derrière nous, le nom d’une gloire passée ou d’un acte odieux, une trace ou un héritage, toutes ces futilités étaient illusoires, alors à quoi bon ?

    La patte griffue de Tulkas se posa sur son épaule qu’elle haussa pour signifier son agacement, sa gêne. Il la retira et elle plongea les bras en avant contre le lézard géant qui était manifestement gêné par cette effusion d’émotions incontrôlées. Non pas qu’elle fût hors de propos, ça non, mais elle correspondait à une partie de la psyché qu’il avait remisé loin de lui depuis un bon moment. Quand on était un soldat, un chasseur comme lui l’était, on avait depuis longtemps occulté les sentiments, c’était pas bon pour faire le travail correctement, à tel point qu’il en oubliait peut-être parfois pourquoi il faisait tout ça, pourquoi les massacres. Tout ceci avait été enclenché par une bonne raison, pourtant, non ? Le grand carnage, il avait commencé sur Barab I, lors du lancement de la grande révolution. Les impériaux avaient déclenchés un processus difficile à arrêter, un point de non-retour qui avait conduit à ne plus tolérer la valse des exécutions, des disparitions, de l’exploitation. Qui l’avait conduit, lui, à réagir avec violence, le seul moyen qu’il avait jugé efficace.

    Les deux étaient des choses brisées, à leur manière. Mais ils avaient tout les deux un objectif commun : retrouver Hayley ou découvrir ce qu’il lui était arrivée, si elle était morte, car même si son passage ici pouvait être récent, son sort restait incertain dans une galaxie pleine de dangers.


      - Mi… On la retrouvera, okay ? On la retrouvera…
      - J’aurais pas dû l’abandonner, j’aurais pas dû…
      - Tu ne l’as pas abandonné, elle fait ssses choix, elle t’as tenu en dehors de tout sssa… Allez, calme toi…

    Elle laissa le bout de son index s’égarer sur son oeil, en ôtant le liquide salé, elle avait cet air à mi-chemin entre la contrariété et la tristesse, cela lui donnait un aspect touchant, un peu désespéré, mais touchant. Elle haussa à nouveau les épaules, renifla un peu, puis finit par se reprendre, secouant la tête comme pour évacuer tous ses doutes et sa peine. Le barabel lui lança un regard qui s’enquérait expressément de son état et après qu’elle eût confirmation que ça allait mieux, il s’empressa de tourner les talons, attentif au fait qu’elle le suivrait. Il siffla, dans ce basic approximatif qui le caractérisait si bien :

      - Tu as obtenu des résultats ?
      - Non, rien de bien concluant. Un vieux rodien m’a dit qu’il l’avait vu passer il y a quelques mois mais est resté évasif sur le où… Je crois qu’il avait la tête ravagé par les bâtons de la mort...

    Tulkas grommelait, voilà qui ne faciliterait pas leurs affaires, ça non…

      - La femme qu’vous cherchez, j’connais quelqu’un qui l’a vu.

    Ils se retournèrent aussitôt, décontenancé par l’intervention inopiné d’une voix un peu rocailleuse. C’était un quarren, probablement la quarantaine, un mètre quatre vingt et un air de mauvais garçon sur son visage. Ses tentacules ne bougeaient pas tellement, contribuant à entretenir une impression de calme sur le personnage qui avait l’allure d’un chasseur de primes. Il avait un chapeau à large bords et un long manteau en cuir tanné, des bottes de la même manière et de chaque côté de ses hanches on pouvait apercevoir les holsters de deux DL-18.

      - Z’avez fini d’me reluquer ?
      - Désolé, chouette tenue. Vous dites que vous avez des infos sssur la persssonne que l’on cherche ? Vous voyez de qui on parle au moins ?
      - Ouaip’ mon gars, Hayley R’izzan, une Most Wanted à près de deux millions de crédits, pour sûr que j’sais d’qui vous parlez, j’ai vu la d’moizelle fixer son portrait sur la façade de la Guilde.


    Il avait fait un signe de tête en direction de Miriana, instinctivement elle s’était réfugiée dans le mutisme, comme un moyen de défense, le seul valable. Et puis cette posture lui permettrait d’observer et de déterminer quel type de personne c’était, sous ses airs de gros dur. Mais elle était déjà soucieuse : le quarren avait le vocable de la Guilde des Chasseurs de Primes, plus que probable qu’il était sur la piste d’Hayley.

      - Vous vous imaginez bien qu’on ne vas pas vous croire sur paroles, n’est-ssse pas ?

    Le grand sourire dentés de Tulkas Malabane s’agrandit, en le voyant, Miriana eût de nouveau ce malaise croissant en elle, on aurait dit que c’était la réponse à tout du barabel, et peut-être était-ce bien le cas après tout, peut-être que pour lui rien ne méritait plus qu’un large sourire inquiétant, qui vous laissait entre l’envie de rire ou de fuir.

      - Devriez m’suivre, on vas s’trouver un bouge et vous m’paierez un coup, après quoi j’vous dirais c’que j’en sais, okay ?

    Avaient-ils vraiment le choix ? Un échange de regard et ils le suivirent.
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By Hayley Curwee
#28807
      - Dégage de ma route, rat-womp !
      - Hey, j’suis pas v’nu ici pour souffrir, okay ?

    Les manières du chasseur de primes étaient grossières, mais ça ne les dérangeaient pas plus que ça, ils avaient eux-mêmes eût leur lot de brutalités dans leurs propres existences. Le petit groupe se taillait un chemin à travers la cantina enfumée et bondée où même les serveuses peinaient à progresser pour distribuer les commandes. Après avoir dégagé le zabrak qui s’était tenu sur son chemin, il trouva une table un peu à l’écart à laquelle il invita Miriana et Tulkas. Après qu’ils fûrent installés, il leva le doigt pour appeler une serveuse qui vint après quelques minutes de piétinements :

      - Pfff, bientôt va falloir me fournir un fouet pour éloigner les clients… Bon, que puis-je pour vous ?
      - Mad Merlf pour moi, ma jolie ! Et vous ?
      - Pareil.
      - Un jus de fruit.

    La serveuse lança à Miriana un regard empreint de mépris, quand elle provoqua la surprise chez le chasseur de primes qui éclata très vite de rire :

      - Arh, arh, arh… Meeeerde… Moi qui pensais qu’t’étais une dure à cuire ! Bon bah si c’est ça, c’est moi qui régale, t’façon vous avez l’air de deux loqueteux là !

    La kuati et le barabel se lancèrent à chacun un regard circonspect, pas bien certains de savoir comment prendre la chose. Enfin à vrai dire, c’était exprimé comme une insulte, mais dans le même temps il était vrai qu’ils n’avaient pas l’air bien glorieux. Miriana choisit de réagir en haussant les épaules et en lançant un regard vide au mercenaire quand Tulkas se retourna avec son sourire des grands jours (enfin le sourire qu’il utilisait tout le temps et qui passait pour être inquiétant plus qu’autre chose, même dans les situations qui ne l’exigeait pas). Bientôt ils furent servis et la serveuse encaissa les quelques crédits de la part du Chasseur de Primes, non sans qu’il essaye au préalable de monnayer un rdv avec elle, qu’elle refusa plutôt poliment, compte tenu de la situation. Miriana avait envie de lui casser sa sale gueule de quarren. Tulkas, lui, l’invita à reprendre la conversation qu’ils avaient eût plus tôt :

      - Donc, à propos de sssette Ayley…
      - Mollo mon poto. Laisse moi déguster au préalable cet excellent breuvage, arh arh arh !

    Il vida d’une traite son verre, parut s’étouffer pendant quelques secondes et s’effondra tête la première sur la table, dans un grand bruit. Miriana était médusée, Tulkas restait interdit.

      - Il… Il est mort ce con ?
      - Euh…

    Tulkas n’avait pas la réponse à cette question, même les tentacules du quarren qui restaient régulièrement en mouvement en temps normal étaient réduites à l’état de longueurs molles et flasques. Le SpecOps s’empara de la carte des boissons sur la table afin de s’en servir pour titiller le visage du quarren. Sans résultat. Merde... Comment ils allaient faire maintenant ? Les deux se lançaient des regards interrogatifs, espérant que l’autre trouverait LA solution géniale à leur question, mais Miriana fit “non” de la tête, bientôt imité par son compagnon barabel.

      - Bon…
      - Euh… Ahem...
      - Ouais… Voilà…

    Les deux compagnons commencèrent à se lever, prêt à quitter les lieux pour éviter de se faire charger du meurtre d’un quarren chasseur de primes pendant que la salle était encore assez bondé pour que les regards ne se pose sur eux, quand ils fûrent interrompu dans leur mouvement par le bruit d’un énorme rot.

      - Ah… Bordel… Ca arrache ! Cette merde me fait tout le temps ça ! Mais bordel c’que j’l’aime !

    Les deux se réinstallaient prestement, afin d’éviter de passer pour des cons, après quoi Tulkas lança un regard insistant au quarren, qui, lui, faisait des yeux doux au verre de Tulkas :

      - Dites… Z’allez l’finir c’ui là ?
      - On parlait d’Ayley…
      - Okay, je dis c’que j’sais et vous m’filez c’verre, deal ?
      - Sssa me va…

    L’autre parut se réjouir d’avance du marché qu’il venait de passer, restait maintenant à honorer sa part :

      - J’ai suivi la piste de cette nana et elle mène jusqu’à un certain Phy Carrare, un corellien. L’mec l’aurait croisé y a quelques s’maines dans un vaisseau, mais il m’a pas dit précisément où, c’t’enculé…

    Il avança l’une de ses tentacules jusqu’au verre mais Tulkas la balaya de sa patte griffue :

      - Ah, ouais… Ben du coup le problème c’est que le p’tit Phy il s’est fait chopper par un agent des Hutts… Et qu’actuellement il est détenu dans les sous-sols de la boîte de nuit du Rancor Rancunier. En gros : piste froide comme on dit dans l’métier. Froide parce qu’on vas le refroidir, ‘comprenez ? Arh, arh, arh, arh, arh !

    Il poussa le verre vers le quarren qui l’enfila cul sec, s’effondrant à nouveau après moult convulsions. Alors que les deux compères se relevaient pour quitter le coin, Miriana lâcha, visiblement dubitative :

      - Toujours eu le chic pour attirer les tarés.
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By Hayley Curwee
#28817
      - ‘tain… Sssont bien défendu ssses cons…

    Il ne lui avait fallu qu’un passage pour repérer la dizaine de gardes qui patrouillaient autour du Rancor Rancunier le jour. Leur info datait de la veille et Tulkas comme Miriana craignait que leur seule piste vers Hayley soit actuellement morte. Il remit sa capuche, plus pour garder un semblant d’anonymat que de se protéger de la pluie qui tombait à grosses gouttes, tout en poursuivant son chemin. Après dix minutes de marche, il arriva à la chambre d’un hôtel avec vue sur ladite boîte, si celui-ci se voulait être de grand standing à l’extérieur, il n’était pas rare de croiser des cafards et la peinture était écaillée à de nombreux endroits. Après avoir passé sa carte magnétique, il pénétra dans la chambre, se retrouvant nez à nez avec la canon d’un westar 34 entre ses deux yeux. Blaster qui fût rapidement rangé quand Miriana pût s’assurer que c’était bien son barabel à elle. Elle s’alluma une clope, soufflant sa fumée vers le barabel alors qu’elle regardait l’averse par la fenêtre. Tulkas, après s’être débarrassé de son manteau qui était complètement détrempé, choisit de se plaindre, pour la forme :

      - Tu as conssscience que je sssuis le ssseul à pouvoir acssséder à notre chambre, n’est-ssse pas ?
      - Tu n’as pas idée de qui pourrait accéder à cette chambre avec les compétences adéquates.

    Il leva les yeux au ciel. Il avait fallu à peine une heure à Miriana pour hacker le système de l’hôtel, faisant d’elle le maître incontesté des lieux, mais elle avait conscience que c’était loin du meilleur travail qu’elle avait pu produire et que quelqu’un de plus doué aurait pu le cracker en quelques minutes seulement. Le lézard géant l’apostropha :

      - Alors ? On fait quoi ?

    Elle ne répondit pas tout de suite, continuant à observer par la fenêtre les gardes qui patrouillaient autour du bâtiment. Finalement, elle daigna lever les yeux vers son compagnon, relâchant une nouvelle bouffée de fumée :

      - J’ai réussi à obtenir les plans du bâtiment. Si on veut entrer armée, y a qu’un seul moyen : une porte de maintenance accessible seulement aux employés équipé d’un badge spécial. La principal difficulté, tu t’en doutes, c’était d’obtenir ledit badge, mais au final, quand on sait s’y prendre…

    Et entre le pouce et l’index de sa main droite trônait l’un de ses fameux badges, d’une couleur argenté, l’on pouvait apercevoir la trace de circuits dessus. L’autre sortit les griffes, prenant ledit badge entre celles-ci pour l’examiner de plus près. Du joli travail.

      - Comment t’as obtenu sssa ?
      - Je l’ai fabriqué et j’ai également implanté une trace que le réseau du Rancor Rancunier identifiera sans problèmes normalement.

    Miriana avait disparu toute la nuit d’avant sans dire un mot sur ses intentions, mais à présent il comprenait ce qu’elle avait pu faire. Elle avait dû se servir de son look pour pénétrer dans la boîte sans se faire repérer - après tout une punk dans une boîte de nuit de ce genre ne dépareillait pas vraiment. De là elle devait avoir étudié le terrain de l’intérieur et avoir trouvé un système où se connecter pour le pirater.

      - Tu es rentrée dedans ?
      - Ouais, leur système informatique était bien protégé, mais j’ai pas eu trop de problèmes à le hacker, quelques lignes de codes bien placés et j’ai réussi à obtenir les infos que je voulais ainsi qu’un accès aux caméras en plus de ton joli petit passepartout. Notre homme est dans le second sous-sol, gardé par deux malabars de ce que j’ai pu voir mais rien qui pourrait te poser problèmes. Il était encore vivant hier soir, mais pas en très bon état…

    Elle grimaça, tandis que le barabel fit un grand bruit de ses naseaux, le temps leur était compté et tout se faisait dans la précipitation, si lui y était habitué, il sentait qu’elle n’était pas très chaude pour agir, mais elle savait qu’elle n’avait pas le choix, également.

      - Et pour les sssous-sssol ? Comment on les atteint ?
      - Un ascenseur qui fonctionne avec une carte que les vigiles ont autour du cou, pour la plupart, ce ne devrait pas être le plus compliqué, c’est plus pour la sortie que je m’inquiète…
      - La porte de la maintenanssse ?
      - Ca reste une éventualité, même la meilleure quand on y pense. Mais si on fait trop de barouf il vas s’avérer compliqué de la rejoindre, je te rappelle qu’on a qu’un seul accès pour l’atteindre : l’ascenseur, si on attire l’attention…
      - Tu peux rien contre sssa ?
      - Justement, je travaillais là dessus.

    Elle retourna l’écran de sa tablette de données vers Tulkas qui exprimait clairement qu’il ne bitait absolument rien à ce qui y était inscrit, tout au plus arrivait-il à déceler une multitude de lignes de codes qui s’enchaînaient à la suite les unes après les autres.

      - Avec ça, je vais pouvoir provoquer le chaos dans leur boite et faire en sorte que les caméras nous oublient. Ce ne sera pas de trop pour se sortir vivant de ce guêpier…
      - Ouais… J’crois qu’on tient notre plan.
      - Je crois aussi…
      - …
      - C’est du suicide…
      - Ouais.

    Sa gueule de barabel se déforma en un sourire tortueux et garni de dents et comme toujours elle était incapable de dire ce qu’il voulait exprimer par là…
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By Hayley Curwee
#28917


    Rouge, bleu, blanc, jaune, vert, violet. Les couleurs allaient et variaient au gré des flashs qui s’attardaient sur la peau d’albâtre de Miriana, détaillant et modifiant l’aspect d’un visage dont l’esthétique fine était gâchés à quelques endroits par de nombreux piercings, sur l’arcade, les oreilles, le nez, la lèvre inférieure… La punkette progressait lentement parmi les corps désarticulés qui se déhanchaient déjà dans les escaliers menant à la piste. Une nana au look un peu alt lui lança un regard de braise alors qu’elle la dépassait, d’autres, plus loin, la fixait. Mais il y avait également des tas de mecs dans le coin, tous plus ou moins occupés. Drague, drogue, alcool et danse étaient les principaux plaisirs auxquels s’adonnait la jeunesse locale. On voyait peu de gens au-dessus de la trentaine en ces lieux et vu la façon dont la boîte était tenu, on avait plus l’impression qu’elle accueillait le milieu underground de la Lune des Contrebandiers, pour autant ce ramassis d’alcoolos, de putes et de junkies n’en représentait pas moins la perspective de gains faciles pour ceux qui tenaient cette boîte, d’où le fait qu’elle perdurait.

    Alors qu’elle passait par la piste de danse, elle avait commencé son repérage, trouvant ici et là des gardes dispersés qui semblaient veiller au bon déroulement de la soirée pourtant. Ils étaient tous armés d’un blaster au minimum et possédaient tous une carte donnant l’accès à l’ascenseur, le sésame du sous-sol. Elle aussi s’invita sur la piste, se dissimulant dans le ballet sombre et torturé qui se donnait en ces lieux. Elle laissa ses mains virevolter lentement au niveau de son visage alors que son corps se contorsionnait de manière étrange, suivant le rythme des danses étranges qui se faisaient ici. Dans les ténèbres, alors que ces centaines de corps s’agitaient sans autre but que d’oublier leurs existences de merde, elle fût tentée de se laisser happer par la chorégraphie, de fermer les yeux, d’oublier qui elle était et de laisser son corps bouger au rythme de la violence des sonorités explosives et lugubres qui se déversaient à travers les haut-parleurs. Elle avait toujours aimé cette sensation d’abandon, cette félicité que l’on pouvait trouver à s’oublier soi-même. La fille de tout à l’heure se rapprochait d’elle, pénétrant son espace pour partager la danse, une danse où rien n’était cohérent, où les choses n’avaient aucune autre pertinence que leur existence propre. Alors qu’elle continuait à se déhancher de manière saccadée, les yeux fermées, elle sentit son souffle dans son oreille alors qu’elle y glissait quelques mots :


      - Je t’ai remarqué…

    Comme mû par un instinct impossible à contrôler, elle se rapprocha de l’inconnue, espérant que ce contact lui permettrait de s’abandonner et de ne plus penser au plans qui avançait d’une mécanique implacable ou à Hayley. Le contact de la main glissant de ses hanches à ses fesses était une bénédiction et bientôt elle se prépara à accueillir un baiser qu’elle souhaitait de tout son être, un baiser qui finit par arriver, enfin, la libérant de tous ses poids l’espace de quelques instants. Les deux corps continuaient à bouger sur les rythmes hérétiques et métalliques de la musique, collés l’un à l’autre pour n’en former plus qu’un.

      - Alors, on sss’amuse bien ?

    Elle eût le sentiment d’être une petite fille prise à faire une bêtise, aussitôt, elle se désolidarisa du corps de la femme, qui ne semblait pas comprendre ce qu’il se passait, Miriana ouvrait les yeux, pour contempler l’éclat d’un regard amusé sur le visage du barabel. Celui-ci prit la parole d’un ton affable, qu’elle identifiait clairement comme volontairement sarcastique :

      - Tu ne devais pas… ?

    Si, elle devait, malheureusement elle s’était laissée prendre au piège de ses envies, elle hocha la tête rapidement, lança un rapide regard à celle qui l’avait embrassé, mi-fuyant, mi-coupable, puis se ravisa rapidement dans le but de trouver un garde suffisamment occupé pour ne pas la remarquer alors qu’elle lui ferait les poches. Elle avait trouvé une proie, un mec qui faisait la causette à l’une des serveuses peu vêtues qui composaient l’établissement, quand soudainement elle prit conscience d’un poids sur son épaule. Une main. Et elle se retourna pour trouver un gorille qui l’entraînait en direction de l’arrière-salle. S’était-elle faite repérée ? Avait-elle fait une erreur ? Qu’est ce qu’il l’avait trahi ? En tout cas elle le suivait docilement, s’imaginant qu’elle parviendrait à se sortir de ce mauvais pas, même sans armes.

    Elle pensait qu’il l’emmenerait vers un bureau où l’interroger, mais ce n’était pas le cas, elle réalisa très vite les enjeux de cette rencontre : il l’avait trouvé à son goût, il l’avait donc cueilli et projetait de l’emmener dans les chiottes pour faire son affaire. Un coup vite fait et il pouvait retourner à ses affaires. Elle en avait la nausée, à tel point qu’elle se sentait l’envie de vomir. A combien de filles il avait fait ça ? Comment faisait-il pour étouffer ce genre de choses ? Il était couvert par ses collègues ?


      - Les junkies dans ton genre, ça mérite ce qui leur arrive.

    Son ton était sec et on sentait dans le son de sa voix qu’il prenait un plaisir certain à faire ce qu’il s’apprêtait à faire. Et soudain, le premier coup qui lui tombe en plein sur la gueule, parce que y a pas d’autres mots pour le dire, elle le sait. Elle sent le goût âcre et métallique du sang qui coule lentement de son nez pour atterrir dans sa bouche alors qu’elle s’effondra contre la porte des chiottes pour hommes. Bien entendu, personne. Sonnée, elle ne sait pas comment réagir alors elle recule, se réfugiant du côté de la cuvette. Peine perdue, il est dans son élément, sur son terrain de chasse, il le sait. Alors il avance avec l’assurance de quelqu’un qui a déjà gagné, il le sait. Elle sent son emprise sur sa gorge et elle suffoque. Ca doit être comme ça qu’il étouffe l’affaire, simple et définitif. Qui rechercherait des junkies après tout ? Elle tente de se débattre, mais elle sent petit à petit qu’elle perds le contrôle de ses moyens. Elle vas perdre. C’est fini. L’ombre se rapproche, obscurcissant son champ de vision.

    Le garde, lui, sent une pression autour de son cou. La force qui l’entrave est herculéenne, à tel point qu’il n’a d’autres choix que de suivre le mouvement qui lui est imposé. Son visage rentre en contact avec le carrelage dégueulasse des chiottes. Une fois. Deux fois. Trois fois.

    Au bout de la septième fois, son visage n’est plus qu’une bouillie sanguinolente duquel dégouline une partie du cerveau.
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By Hayley Curwee
#29013


      - Sssa va, Miriana ?

    Elle vomit, sur l’irréel de cette situation, c’était la seule chose pertinente qui lui restait à faire, de son point de vue. A ses côtés le corps sanguinolent de celui qui avait tenté de la violer restait immobile, elle avait l’impression que son oeil gauche, encore miraculeusement intact, continuait à la fixer, même après la mort, mais ce n’était qu’une impression, n’est ce pas ? Elle s’essuya la bouche du revers de son blouson de cuir, continuant à regarder le corps, sans pouvoir s’empêcher de le quitter des yeux. Elle en avait vu des trucs dégueu’ dans sa chienne de vie, ça oui, elle en avait même eut son content, mais force lui était d’avouer qu’au rang des morts répugnantes, celle-ci se plaçait facilement à la seconde ou à la troisième place. Elle se sentit happé par une force bien supérieure à la sienne, le lézard géant l’avait délicatement en dessous des bras pour l’aider à se relever, un peu comme un bébé qui venait de chuter en faisant ses premiers pas et qu’on aidait à se remettre en selle, mais elle se sentait toujours inéluctablement attiré par le corps de celui qui avait failli la violer, aussi le barabel se plaça dans son champ de vision, de manière à ce qu’elle ignore cet élément du décor, sa voix sifflante claquait comme un fouet :

      - Il est mort. Et j’ai besoin de toi, Miriana ! On a une misssion !
      - Oui… Oui… Désolé… La carte…

    Elle s’apprêtait à retourner vers le cadavre afin d’en extirper ladite carte, mais dans un geste lent elle apparût devant ses yeux, se balançant au bout d’un collier en tissu, tenu par la patte griffue de Tulkas. Elle s’en empara d’un geste vif, passé les premières secondes d’ébahissements, puis prit la tête de l’expédition. Pourtant elle se stoppa nette avant de sortir des toilettes, se retournant vers le lézard géant :

      - Mais… Tulkas… Les armes…

    Pour toute réponse, il lui tendit son blaster westar 34 qu’elle glissa à l’intérieur de son blouson, s'ils jouaient correctement, ils pouvaient encore s’y prendre en restant discret. Même s’il semblait compromis qu’ils s’en sorte sans tuer quelqu’un à présent. Ils quittèrent les toilettes pour se diriger vers l’ascenseur qu’ils avaient dépassés peu de temps auparavant. Une fois devant celui-ci, elle inséra la carte et ils patientèrent alors que celui-ci semblait remonter lentement. Ils étaient tous deux aux aguets, mais également nerveux, ils étaient exposés et le moindre grain de sable dans leur plan à ce moment faisait tout capoter et les privait à tout jamais d’infos sur Hayley. Si tant est que ce Phy Carrare était encore vivant…

    Finalement les portes s’ouvrirent dans un bruit aigu et retentissant qui jurait complètement avec la musique que diffusait la boîte de nuit et qui semblait sortir des murs eux-même, les accompagnant presque partout. Ils retinrent tous deux leur souffle. Deux gros bras se trouvaient à l’intérieur de l’ascenseur visiblement pas décidés à le quitter. Que faire ? Tulkas montra la voie, une voie qui serait très certainement sanglante, le connaissant, il s’engagea donc à l’intérieur, l’air de rien, bientôt rejoint par Miriana et d’un coup de griffe il appuya sur le bouton de leur destination. Il se retourna vers les deux gardes, un large sourire plein de dents, il prit un air affable, prenant le parti d’expliquer sa situation :


      - Ssse Carl sssans déconner… Il m’envoie chercher ssses merdes au sssous-sssol pour lui, comme sssi j’avais que sssa à faire…

    L’un des deux acquiesça, avec un sourire, comme s'il comprenait bien de quoi il parlait, l’autre restait impassible. Il y avait une tension sous-jacente qui était extrêmement perceptible, à tel point que Miriana pensait que si elle écartait ses doigts ils seraient instantanément pris dedans. Elle sentait son coeur battre de plus en plus vite, comme si elle anticipait que quelque chose allait se passer, quelque chose de terrible…

    La scène ne dura que quelques secondes, Tulkas avait sortit un poignard de combat dont la lame était presque aussi longue et épaisse que son avant-bras qu’il planta dans le bide du garde impassible, l’autre il lui planta ses griffes au cou, tirant d’un coup sec et arrachant des bouts du garde en passant. Ils étaient tous deux couverts de sang, de la tête au pied. Pour la discrétion, c’était râpé. Il récupéra son poignard qu’il essuya tant bien que mal sur le costume de celui qui était le moins couvert de sang, après quoi il le rangea. Dans un bruit clair l’ascenseur s’arrêta dans le coin demandé et Miriana en sortit avant de gerber de plus belle, l’odeur âcre du sang lui donnait de nouveau la nausée.


      - Pourquoi t’as fais ça, Tulkas ?
      - Ils sssavaient. On avait rien à foutre isssi. Et puis faut pas laisssser de témoins.
      - Mais…
      - Sssi tu croyais qu’on pouvait sss’engager la dedans sssans violenssse alors tu t’es trompée. Ne perdons pas de temps, on doit trouver Phy.

    Elle se mura dans le silence, il avait peut-être raison après tout, mais elle avait espéré que ça se passe autrement et elle ne pouvait décemment pas lui en vouloir pour tout ça : il venait de lui sauver la vie à peine quelques minutes auparavant.

    Ils se dirigèrent à grands pas vers la salle où était censé être détenu le dénommé Phy, s’arrêtant régulièrement pour vérifier la présence d’alarmes ou de pièges. Après une bonne dizaine de minutes, ils arrivèrent à un long couloir qui semblait se subdiviser en plusieurs salles closes, comme un couloir de prison en somme. Miriana fit un rapide tour des lieux mais une seule cellule se trouvait contenir quelqu’un, aussi elle l’indiqua à Tulkas qui ouvrit la porte d’un tir de DL-44 bien placé. Miriana se précipita à l’intérieur :


      - Phy ? Phy ? Phy Carrare ?

    La silhouette était penchée vers le sol, comme sans vie.
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By Hayley Curwee
#29022
      - Je sais rien ! Je vous ai déjà tout dit ! Laissez-moi par pitié !

    Toujours ligoté sur sa chaise, Phy Carrare n’avait pas bougé la tête, la laissant tourné vers le sol comme s’il était plus salutaire pour lui d’ignorer qui allait le torturer aujourd’hui. Car torture il y avait eu, de cela, on pouvait être sûr, de longues traces parcouraient la chair du pauvre garçon en de nombreux endroits, pour certaines encore fraîches. Elle posa doucement sa main droite sur sa joue, relevant un peu sa tête à la lumière pour qu’elle le voit et surtout qu’il les voient. Elle lui caressa doucement la joue, espérant que ce simple geste suffirait à le rassurer un peu. Tulkas, lui, restait toujours dans l’ombre probablement conscient que son aspect et son attitude n’était pas des plus rassurante, dans la plupart des situations.

      - Tu es bien Phy Carrare ?

    L’otage avait les yeux dans le vide, proprement incapable de parler à ce qu’il semblait. Ou bien de réaliser ce qu’il se passait. Miriana se décida donc à préciser un peu plus les choses :

      - On est pas ici pour te faire du mal, on est là pour te libérer. On a très peu de temps devant nous. Réponds à ma question, s’il te plait !

    L’autre parut hésiter : des jours qu’on le torturait, qu’on s’amusait avec lui, était-ce encore un jeu sadique pour obtenir plus de lui ? Quand il avait atterrit sur Nar Shaddaa il avait eût pour intention de se détendre dans les casinos, pas de finir ici, pourtant il semblait que sa chance insolente aux jeux ait provoqué quelques jalousies le conduisant ici-même. D’une voix chevrotante, il répondit :

      - Ou… Oui… Je suis Phy Carrare…
      - Très bien. Tu as déjà entendu parler d’une certaine Hayley R’izzan ?
      - Je… Hein ? Que ? Quoi ?
      - Hayley R’izzan ?
      - Oui mais… Pourquoi ?
      - On a plus le temps Miriana, faut qu’on ssse tire.

    Comme pour lui signifier qu’il était vraiment plus temps, le bruit d’un tir de blaster qui touchait un mur l’obligea se relever. Tulkas était déjà aux prises avec les gardes, les arrosant de son DL-44 en les gratifiant de nombreux noms d’oiseaux :

      - VENEZ ! CATINS ! BATARDS ! FILSSS DE UTTS ! J’EN AI A REVENDRE !

    Il balança son poignard à Miriana, qui le rattrapa de justesse avant de se le prendre en plein bide, les yeux ronds, elle tâchait de trancher les liens du prisonnier. Au bout d’un moment, elle parvint à atteindre son objectif et décrocha Phy de son étreinte, mais elle lui intima l’ordre de rester auprès d’elle. De son côté, Tulkas avait tué deux des hommes qui les bloquait, le dernier semblait considérer l’idée de battre en retraite, reculant pas à pas. Il n’eût pas le temps d’en faire plus, toutefois, sa tête avait le déplaisir d’être traversé par un trou béant et fumant, résultant d’un tir admirablement bien exécuté par Miriana. Cette dernière reporta son attention sur le barabel qui se tenait contre l’encadrement de la porte, un liquide poisseux semblait s’écouler de son épaule et malgré son éternel sourire, elle le sentait en difficulté :

      - Tulkas… Ca va ?
      - Rien qu’une égratignure… Pfff… Sssa va aller… Prends les devants, ok ?
      - Euh… Tu es sûr ?
      - Sssertain.
      - Allez, suis-moi Phy !

    Le corellien déboula à sa suite alors qu’elle avançait à grand pas après avoir fait le chemin inverse, ils se retrouvèrent bien vite devant l’ascenseur et elle inséra la carte pour le déclencher, mais rien ne se passa. Derrière elle, le bruit des pas un peu lourd de Tulkas résonnaient dans le couloir. Le barabel était endurant, à n’en pas douter, reste qu’ils se trouvaient bloqués ici à priori, après quelques nouveaux essais l’ascenseur ne voulait toujours pas se déclencher. C’est ce moment que choisit un communicateur holo pour se déclencher, l’image d’un duro se forma, les toisant :

      - Bande de sombres cons, vous n’auriez jamais dû vous mêlez de nos affaires. Vous allez tous crever ici ! Ce n’est qu’une question de temps ! Je vais…

    Mais il n’eût pas le temps de terminer son discours qui semblait fort rôdé et le communicateur offrit l’image d’un petit astromech couleur azurée qui s’exprimait en binaire, jurant comme un charretier avec ses petits bips ! Bientôt, l’ascenseur s’activa et tous trois pénétrèrent :

      - C’est qui ce droïde ?
      - Rookie ! Il est cantonné au Havoc d’habitude, mais il a dû trouver le temps long alors il a dû nous suivre… C’est le tas de ferrailles le plus désagréable que j’ai jamais rencontré, je crois.
      - Tenez-vous prêt, je doute qu’ils nous laisssent nous en sssortir ausssi fasssilement !

    Miriana s’apprêtait à expliquer à Phy que c’était elle et Hayley qui avait réparé et reprogrammé le droïde dans leur jeunesse, mais la situation lui imposant de se concentrer sur ce qui se profilait, à savoir leur potentielle mort prochaine ! Elle sortit sa tablette de données, elle était toujours connectée au réseau et avait accès aux caméras, elle se maudit elle-même : si elle ne s’était pas laissé distraire bien plus tôt, ils auraient pu éviter bien des ennuis, le fait qu’ils soient obligés de perpétrer un carnage pour obtenir ce qu’ils étaient venus chercher était donc majoritairement de sa faute.

    Les caméras lui révélait qu’un comité d’accueil les attendaient de pied ferme tout autour de l’ascenseur, armés lourdement et visiblement prêt à en découdre, il était impensable qu’ils s’en sortent vivant. Elle avança la tablette de données vers Tulkas afin qu’il sache…
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By Hayley Curwee
#29025


    Au moins une vingtaine. Au bas mot. Ils n’avaient aucune chance, c’était fichu. Miriana arborait un air grave, Tulkas, lui, pour la première fois, n’avait pas son éternel sourire plein de dents, quant à Phy, il s’était effondré, pleurant à moitié : sa libération lui avait donné une note d’espoir qui venait de s’étouffer à l’instant même.

      - Bwwwip ! Bwuh ! Bwuh !

    A travers les insultes du droïde, l’on pouvait déceler un plan sous-jacent que le tas de ferrailles semblait avoir concocté : il conseillait au petit groupe de rester dans l’habitacle tandis qu’il se chargeait de les mener en sécurité vers une autre sortie potentielle, le seul risque étant que l’ascenseur s’arrêterait forcément au rez-de-chaussée, toutefois il se débrouillerait pour garder la porte close. Il coupa la transmission alors que l’ascenseur arrivait à la première étape du plan et théoriquement la plus compliquée : le comité d’accueil de la boîte. Un “Ding” retentissant se fit entendre mais les portes ne s’ouvrirent pas. On entendant quelques bruits à l’extérieur, sur un ton qui laissait penser à des ordres ou des interrogations. Il y avait un silence pesant…

    Soudainement, un premier tir percuta la carlingue de la porte de l’ascenseur et immédiatement Tulkas hurla :


      - A TERRE !

    Ils ne se le firent pas répéter deux fois. L’avalanche de tir se déversa sur l’ascenseur, creusant d’impacts le métal de la porte mais le traversant aussi parfois, ce moment passé sous un feu nourri paru durer une éternité mais bien vite l'ascenseur se remit en mouvement au grand dam des gardes, on les entendait crier :

      - Hey ! Qu’est ce qu’il se passe ?
      - L’ascenseur ! Il remonte !
      - Y a quelqu’un là haut ?

    Les voix s’évanouissaient et les trois compagnons se relevèrent, intacts. Un miracle.

      - On dirait que la Force est avec nous…

    Phy avait troublé le silence de sa voix chevrotante, traduisant la pensée qui les avait tous traversés. Mais Miriana répliqua :

      - On est pas encore tiré d’affaires ! Et quand on en aura fini, tu as intérêt à nous dire ce que l’on veut savoir sur Hayley, c’est clair ?

    L’autre acquiesça : quelle autre choix avait-il de toute manière ? Le communicateur de Miriana s’activa de nouveau permettant une nouvelle intervention de notre petit astromech :

      - Bweep ! Bweep ! Bwoop ! Bwauh !
      - ...suivre les lumières ? Mais au nom de la Force, de quoi est-ce que tu…

    L’index massif du barabel tapotait avec répétition sur l’épaule de la jeune femme, qui tourna la tête vers le couloir qui apparaissait suite à l’ouverture des portes. Ce petit crétin de droïde avait fléché tout le parcours de la sortie, ils savaient exactement où aller grâce à lui. Ce dernier leur indiqua sa position où ils devraient venir le chercher, après quoi il coupa la communication en déversant une flopée d’injures contre ces fichus sac à viandes qui étaient incapables de le comprendre lui et son évidente supériorité.

    Ils s'élancèrent à toute allure sur le chemin que le droïde leur avait tracé, bousculant sur leur route ce qui semblait être un simple comptable chargé de paperasses. Leur route les menèrent jusqu’à un escalier qui conduisait sur le toit. Tulkas défonça la porte et ils se retrouvèrent nez à nez avec un speeder, Miriana ne perdit pas de temps et bondit à l’intérieur afin de trafiquer le système pour leur permettre de démarrer, quant aux deux autres, ils se ruèrent dans le speeder, pressés qu’il décolle. Après un court moment, le bruit libérateur d’un speeder prêt à démarrer retentit et ils activèrent bien vite le démarrage, quittant les lieux. Ils repassèrent non loin, pourtant, afin de récupérer le droïde, puis regagnèrent le Havoc, quittant la Lune des Contrebandiers.

    Alors que le vaisseau entrait en hyperespace en direction de Corellia, il était temps pour eux d’en apprendre plus de celui qu’ils avaient libérés. Installés dans la pièce de vie du vaisseau, ils écoutaient le corellien dérouler son histoire :


      - J’ai croisé Hayley R’izzan sur un long courrier qui faisait la navette entre la CSU et la NR, elle s’est présentée comme une Jedi et on a partagé une conversation ensemble, il y a eût une prise d’otage d’un groupement de pirates, elle a neutralisé l’un d’entre eux et m’a donné un blaster pour que je tienne en joue le mec qu’elle avait assommé, après quoi elle s’est mise en tête d’aller affronter seule tout les pirates…
      - Z’êtes du genre chanssseux vous, hein ?
      - Jedi ? Elle manque pas d’air !
      - … Je n’ai pas pu suivre de près tout ce qu’il s’était passé, mais j’ai entendu dire qu’elle et une autre personne, une manchot, ont réussi à s’occuper de la plupart des mecs, libérant le vaisseau. Après quoi elle est revenu près de moi et on a continué à discuter. Ca avait l’air de quelqu’un de bien… Vous ne lui voulez pas de mal au moins ?
      - Vu comme elle nous a fait cavaler pour qu’on la retrouve, crois-moi bien quand je te dis que je vais la tuer !
      - Et ?
      - J’ai finis sur Nar Shaddaa parce que je voulais essayer les casinos avant de rentrer chez moi, sauf que ma chance a attiré les mauvaises personnes et j’ai fini là où vous savez…
      - Il voulait savoir pour Hayley.
      - Ah… Elle a dit qu’elle se rendait sur Coruscant, une histoire de réintégration, je crois…

    Tulkas et Miriana se lancèrent un regard entendu. Ils savaient donc enfin où retrouver Hayley.
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By Amertume
#29028
Semaine pourrie pour Nazara Anjiliac et son clan, on peut le dire. D'abord, des petits salopards s'amusaient à dévaliser son casino préféré et blanchissant le plus dans tout l'Espace Hutt son bel argent à lui, et voilà maintenant que d'autres petits salopards lançaient un assaut sur la boîte de nuit la plus huppée de Nar Shaddaa (ai-je besoin de préciser que c'était sa préférée?). Trop c'était trop, il fallait que représailles soient lancées!

On se foutait pas mal de son autorité et sa personne visiblement ces derniers temps. Il avait dû se relâcher un peu trop, était devenu trop coulant, trop gentil quoi. Terminées ces foutaises, ces blancs-becs allaient apprendre de quel bois le chef du Conseil Régnant du Cartel se chauffe!

Déjà qu'il avait ordonné de retourner toute la Lune quand le Starlight avait été braqué, ceci ayant pour conséquences un chaos général agrémenté de massacres organisés et autres opérations brutales parce que ses hommes de mains avaient peur de ce qu'il leur ferait s'ils n'obtenaient aucun résultat, il fallait relancer la machine.

Ses gars étaient déjà au boulot, interrogeant sans aucune subtilité ni douceur tout ceux qui avaient été présents dans le night-club pour savoir QUI avait foutu le bordel et pris la fuite aussi facilement. Jusque-là c'était peine perdue, ils ne cognaient peut-être pas assez fort. Ou ils ne posaient pas les bonnes questions.

Kyle Deveaux, un Humain ayant la quarantaine bien tassée, originaire des bas-fonds de Kuat, était l'un des bras droits du clan Anjiliac. C'était un tueur sans pitié ni remords, vicieux et retords, rusé et parfaitement formé aux arts de combat. Il était présentement en train de poser quelques questions au patron de l'hôtel/boîte de nuit, un Duro. Pour l'instant il le faisait de manière pacifique, posant ses questions d'une voix douce.


Qui sont ces gens Doktor Kash?
J'en sais rien j'vous jure! Ils ont débarqué comme ça, z'ont massacré mes gars et ils ont réussi à s'enfuir!
Que cherchaient-ils ici?
Ils ont embarqué un type à qui on apprenait que trop gagner c'est pas bien chez nous! Je sais pas pourquoi!
Combien étaient-ils? Tes caméras ne les ont pas filmé?
Si! Mais ils ont dû les pirater parce qu'on voit que très difficilement leur silhouettes, c'est rempli de parasites!
C'est bien Kash, tu peux y aller maintenant.

Le Duro n'arrivait pas à en croire ses oreilles, il était épargné alors qu'il avait merdé? Géant! Il remonta par l'ascenseur jusqu'à son bureau privé ou il pourrait se bourrer la gueule avec sa réserve perso de gnôle pour oublier tout ça. Une fois arrivé, il s'affala sur le canapé et ferma les yeux. Quand il les rouvrit, ce fut pour voir, l'observant comme on observait un insecte gênant, une Humaine en tenue moulante rouge, les cheveux roux longs, un visage anguleux et des yeux bleus brillant.

Il allait lui demander ce que c'était que ce bordel quand elle se mit à parler d'une voix incroyablement séductrice, mazette c'est vrai qu'elle était belle pour une Humaine en plus, le frappant de stupeur, incapable de la quitter des yeux:


Alors monsieur le directeur, dure journée? Ne vous en faites pas, Ara est là pour vous aider à vous détendre...

Son visage se rapprochait lentement mais surement du sien, elle allait l'embrasser passionnément et lui n'avait qu'une envie, c'était qu'elle le fasse. Et puis... Il sentit alors une forte douleur le prendre au cerveau, intense, comme si on lui vrillait le crâne. Il n'eut pas même la force de crier tandis qu'il mourait lentement. Sa dernière vision fut celle de 2 minces tentacules sortant des joues de la femme qui fouillaient dans son nez.

L'Anzati se releva, soupirant longuement. La soupe n'avait pas été de grande qualité mais après tout, elle avait été payée pour tuer et non pas se faire plaisir, ce n'était qu'un bonus. A présent qu'elle avait obéi aux ordres de Kyle, elle pouvait le rejoindre et passer à la suite de sa mission.


Quelques heures plus tard, Kyle sortit du lit défait, enlevant délicatement le bras d'Ara qui s'était refermé sur son torse. Elle était réveillée et l'observait de ses grands yeux, frissonnant malgré la chaleur presque infernale qui régnait dans l'appartement. Elle avait faim, il lui fallait une bonne soupe. Elle se lécha les lèvres en souriant d'un air gourmand à l'attention de son compagnon.


Tu sais ce que tu as à faire ma chère?
Oui... Un Humain du nom de Phy Carrare, un reptile géant, probablement Trandoshan et une Humaine, pas très vieille, cheveux noirs courts. Tu sais, avec aussi peu d'infos je risque de mettre du temps pour les retrouver.
Je sais, mais on n'a rien de plus que ça comme descriptif physique, ils ont dû effacer leurs traces avant d'attaquer l'hôtel. Commence par Carrare, un joueur comme lui ne devrait pas être trop dur à trouver. Ils ont dû fuir l'Espace Hutt donc va voir du côté du Noyau ou du Nord Galactique.
Et quand je les aurai trouvé, je suppose que je dois les ramener en vie?
Nazara a ordonné qu'on lui livre vivants les fauteurs de troubles pour qu'il leur apprenne le respect. Cela dit, si tu dois te défendre, n'hésite pas. Après tout, une bonne soupe ne peut pas faire de mal.
Tu es mon compagnon et mon mari, je t'aime tellement. Toi seul me comprend et sait comment me rendre heureuse...

Les 2 Anzati s'embrassèrent tendrement et passionnément. Il serait bien assez tôt le moment pour la femme de se mettre en chasse. Pour l'instant toutefois, elle allait profiter de son compagnon au maximum.

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