- mar. 20 juin 2017 20:32
#28617
Ce post contient des scènes explicites ou de nature à choquer.
- Le contrôle était une chose futile, une illusion sans cesse proclamée comme une vérité, espérant que plus on l’utilisait comme une incantation plus elle se révélerait réelle. Mais rien n’était plus éloignée de la vérité que ce curieux concept tout droit sortie de l’esprit d’un fou qui pensait que l’on pouvait appliquer avec assez de précision tout le poids que l’on voulait dans une décision ou un acte. Vain et dément, celui qui osait se prévaloir d’un tel concept et d’essayer de le déceler dans n’importe quel être sentient. Nous sommes tous des êtres hors de contrôle, tous des êtres de passions, tous des dominos qui nous écroulons les uns après les autres dans une farandole à la beauté chaotique.
Mais quel être dénué de raison pourrait y voir la moindre once de contrôle ? Un soupçon d’ordre ? Non, c’était une aberration, une collision entre êtres complètement possédés et aveugles, s’élançant à corps perdu vers l’obscurité de leur existence, la zone d’ombre hors de leur confort personnel, seulement habités par cette unique idée qu’en agissant il y aurait réaction et que rien que cette idée de réaction était une beauté en soi.
Ce qui se passait ici et maintenant était l’illustration parfaite de combien le contrôle était une erreur, un non-sens total de l’existence, il n’y avait aucun contrôle, juste une vague qui nous porte à nous fracasser contre les récifs.
Maya se dégageait de son étreinte, dans une volonté de ne pas se laisser dépasser mais c’était trop tard, bien sûr, toutes deux avaient passés un point de non-retour, un point où les choses s’enchaînaient d’une manière aussi logique que mécanique, seulement ponctuées par l’irruption des remous d’une lutte. Elle s’était redressée, lui faisant face, Maya faisait glisser doucement ses mains sur les bras d’Hayley et elle sentait le duvet qui les composait se hérisser à mesure de la progression des mains de la Prima, l’amenant à devoir lâcher sa prise à élever ses mains au ciel, comme une croyante priant la mansuétude d’une déesse trop cruelle pour la contenter, une déesse qui la faisait souffrir autant psychologiquement que physiquement comme le lui signalait chaque fibre de son corps, mais c’était supportable, pour le moment.
Elle sentait les doigts de sa compagne s’égarer dans ses cheveux et rien que cette sensation lui permit de se sentir se perdre dans autre chose, un plan d’existence qu’elle n’arriverait pas à définir mais où elle se sentait bien. Elle s’exposait par là même à un feu nourri de baisers que lui infligeait Maya, et la caresse de ses lèvres sur sa peau était des plus lancinante. Lorsque les lèvres de sa compagne s’attardèrent dans son cou, elle fût saisi d’un frisson qui la parcouru de sa nuque au reste de son corps, elle ressentait une chaleur intense se diffuser au niveau de son bassin, l’excitation et le plaisir s’entremêler dans une chorégraphie dont elle connaissait déjà les tenants. Depuis un temps long, déjà, elle s’était laissée aller au plaisir en aveugle, fermant les yeux pour laisser ses autres sens transmettre le message avec plus d’intensité et c’était une torture de tous les instants, parce qu’elle rêvait de plus. Et enfin elle sentit le goût de Maya dans sa bouche, indéfinissable, il était pourtant délicieux, c’était la seule certitude qu’elle en avait. Il avait quelque chose de trop rapide, pourtant, pour être apprécié et elle sentit son coeur se soulever alors que Maya s’éloignait à nouveau. Elle avait prit les commandes, toujours passionnée par le jeu, espérant arracher une victoire, toujours, quant à Hayley, elle, elle ne savait plus vraiment où elle en était.
Les doigts de Maya tracèrent un chemin aussi brûlant que la lave sur le torse de la jeune femme alors que de nouveau ses lèvres s’aventurèrent à la rencontre de son cou, déclenchant un nouveau frisson. Sa respiration s’était accélérée tandis qu’elle sentait la main de Maya s’égarer sous le tissu de sa robe, alors qu’elle la sentait caresser son sein elle ne pût réprimer un gémissement à moitié entrecoupé par son souffle mais bien vite interrompu par la surprise des dents de Maya qui se refermèrent délicatement sur sa lèvre inférieure.
Puis de nouveau le parcours reprit, les baisers de Maya s’apposant méthodiquement sur la peau de l’ancienne Jedi, Hayley avait depuis bien longtemps rouvert les yeux et elle fixait avec intensité le regard de la princesse, celle-ci semblait chercher quelque chose dans le regard de la corellienne. La gêne ? La peur ? Le désir ? Elle était traversée par toutes ces émotions à la fois, bien entendu. Tout dans cette situation réclamait ces trois sentiments et la seule chose qui la poussait à continuer c’était qu’elle s’était totalement abandonnée, sachant pertinemment qu’elle ne pourrait avoir le contrôle pour le moment, alors elle s’était laissée aller à son propre plaisir, égoïstement.
Maya était redescendu, poursuivant sa besogne, dans le but de perdre la corellienne et cette dernière devait avouer qu’elle y arrivait plutôt bien, ses gémissements non-dissimulés en attestait tout comme sa respiration saccadée. Une chose étrange se produisit alors, elle eût l’impression de se dissocier de son corps, continuant à en ressentir le plaisir qui envahissait ses sens petit à petit, la laissant sans défense tandis que son esprit observait la scène de l’extérieur, consentait à la défaite tant espérée par Maya. Cette “aspect dissocié” d’elle-même continuait à regarder la scène avec un regard froid, encaissant tout ceci avec flegme. Alors que Maya fourrageait ses seins avec une certaine sauvagerie qu’elle pensait maîtriser, son aspect décida qu’il était temps de riposter. La chandrilienne, dans son offensive, avait négligée un aspect primordiale : Hayley était libre de ses mains.
Maya avait laissé une ouverture dans son jeu, il était temps de s’y glisser pour renverser le cours de la partie. De passive, elle reprit une attitude plus active et s’agrippa à Maya avec force, comme si sa vie en dépendait, comme si il n’y avait aucune autre solution pour elle. Sa main droite collé à la joue de Maya, y ajoutant de la terre. Elle aimait ça, cette possibilité de salir quelque chose de beau, cela tenait d’une démarche presque artistique, détourner la beauté, la transformer, l’amener à quelque chose de plus bas. Son autre main était passé derrière la tête de Maya, lui permettant de caresser les cheveux de la brune tout en facilitant sa propre position. Alors qu’Hayley s’était redressé, elle avait fondu sur les lèvres de la chandrilienne avec fureur, fermant les yeux pour ne pas voir à quel point elle était impliquée, pour ne pas réaliser toute la violence des sentiments qui l’agitait.
A mesure qu’elle prolongeait le baiser, sa main droite glissa le long du dos de Maya, caressant les fesses de la Prima, mais ce n’était pas suffisant, il lui fallait plus, bien plus. Elle rompit le contact de ses lèvres pour les poser sur le cou de sa compagne, laissant la pointe de ses dents marquer légèrement celui-ci et elle percevait les gémissements de Maya qui semblait aussi excitée qu’elle. Elle-même partageait son temps entre avoir le souffle coupé et la respiration qui s’accélère, comme si son corps ne savait pas comment vraiment réagir à tout cela.
L’aspect continuait à contempler la scène, partagé entre le plaisir de cette image et une tristesse sourde et profonde qui agitait ses tréfonds, car elle savait très bien ce qui se tramait, ce que tout ceci impliquait, les plus belles histoires étaient résolument les plus tristes et celle-ci était d’une beauté certaine.
La main droite d’Hayley n’avait pas cessé sa progression, la croupe rebondie de Maya n’avait été qu’une étape, qu’un entracte vers autre chose. Le combat avait mis à bas toutes les barrières, toutes les frontières et il était temps de passer à la vitesse supérieure, sa main s’était porté à la jambe droite de Maya et à mesure qu’elle parcourait la peau de la princesse, elle ôtait toute défense à cette dernière, le tissu de la robe de Maya s’écartant comme intimidé par la volonté de cette main qui semblait résolue à atteindre son but. Les dents d’Hayley continuait de titiller la Prima, s’attardant sur son menton, puis s’avançant jusqu’au lobe de l’oreille gauche de Maya.
A présent la main avait atteint une partie de son objectif, rencontrant un autre tissu au niveau de la hanche de Maya. Le pouce s’y glissa, tirant légèrement vers la jambe le morceau de tissu et Hayley réalisa que Maya retenait son souffle, comme si elle ne savait pas comment réagir à tout cela. Avait-elle pensé qu’elle s’arrêterait ? Ca non, c’était hors de question. Hayley l’embrassa de plus belle, comme pour faire taire ce silence de l’âme qu’avait Maya. Pendant ce temps la main glissa sur la jambe dont le tissu avait été écarté, passant sur l’intérieur de la cuisse… Si proche…
Il y eût un claquement, au loin. Le son d’une porte qu’on referme. Puis une voix qui s’éleva, un peu confuse :
- - Prima Tega ? Vous êtes là ?
Les deux femmes s’observèrent intensément, interdites, qui que ce fût il venait de gâcher la partie. Il n’était pas en vue, pourtant, mais tout laissait à penser qu’il arriverait sous peu. Les deux femmes se sourirent, remettant leur vêtements en place pour avoir l’air aussi digne que la situation le permettait. D’un revers de la main, Hayley balaya les morceaux de terre sur la joue de Maya, déposant un léger baiser sur les lèvres de la Princesse avant que les deux ne se relèvent, par contre Maya gardait les marques de “l’attaque” d’Hayley dans son cou. Un garde était là, apparemment la présence de la Prima était nécessaire pour des affaires concernant la CSU. Elles suivirent donc toutes deux le garde, avec l’air de deux petites filles rappelées à l’ordre après des bêtises, Hayley s’approcha aux côtés de Maya, glissant dans son oreille avec un air un peu mutin :
- - Tu sais, si tu ne voulais pas que je mette tes fringues, suffisait de me le dire plutôt que me les arracher…
Elle lui adressa un clin d’oeil, assorti d’un sourire coquin tandis que le petit groupe quittait la serre.
Modifié en dernier par Hayley Curwee le ven. 14 juil. 2017 13:21, modifié 1 fois.