L'Astre Tyran

StarWars Online Roleplay Cliquez ici pour voir l'intro...

Image

Figurant parmi les mondes les plus connus de toute la galaxie, Corellia est pour beaucoup synonyme de technologie et de voyage spatial. Pour d'autres cette planète est le symbole des fauteurs de trouble et de tout ce que l'univers compte de hors-la-loi.
Gouvernement : Affinités avec Nouvelle République - Indépendantiste
Avatar de l’utilisateur
By Hayley Curwee
#32789
    Elle s’était enfermée dans un mutisme admirable tout le long de l’interrogatoire, essayant de faire coller dans son crâne la description du bunker et ce qu’elle s’était représentée. Le moins que l’on pouvait dire, c’était que ça n’allait pas forcément être une partie de plaisir : patrouilles régulières, caméras dissimulés, porte verrouillées… Le haut du panier, pas mal pour une petite organisation politique, ils semblaient avoir les moyens. Quelque chose la hantait, pourtant, une impression diffuse qui planait au-dessus de sa nuque. Hayley n’était pas une novice, elle savait à quoi correspondait cette sensation, c’était la Force qui l’avertissait d’un danger et le peu de poids qu’elle y ressentait indiquait que cette menace n’était pas encore si proche que ça. Elle se renfrogna, il lui faudrait redoubler de prudence maintenant et cela valait également pour son compagnon, après tout elle ne le connaissait que depuis peu de temps, Tulkas pouvait tout aussi bien avoir engagé le premier venu. Ou bien il pouvait être tombé sur la prime que la Jedi avait aux fesses. Elle fronça les sourcils au moment où le chasseur de primes brisait la nuque de leur informatrice, voilà qui n’était pas très claire comme façon de faire mais...elle devait reconnaître que c’était le seul moyen pour elle de ne pas se faire reconnaître malheureusement, elle n’était pas assez avancée dans l’études des arcanes qui permettait à un sensitif de modifier la mémoire d’un individu.

    Le regard de son compagnon transpirait l’impatience d’agir, son processeur de droïde avait probablement déjà trouvé deux ou trois chemins bénéficiant de risques minimaux, mais Hayley réfléchissait à toute vitesse, la mort de cette sentinelle ne la ravissait pas, quand bien même elle servait une cause ignoble. Autant s’éviter des morts qui pouvaient l’être à l’avenir, elle s’accroupit donc, dépouillant le cadavre de la plupart de ses équipements, enfilant le tout. Grimée ainsi, il allait être plus difficile de la reconnaître et de laisser des traces identifiables. Probable que son déguisement ne ferait pas illusion longtemps mais elle improviserait le moment venu.

      - Je me charge d’obtenir une carte magnétique pour entrer dans le bunker, je te ferais signe quand j’aurais ce qu’il faut, d’ici là mieux vaut nous séparer, pour éviter de griller mon nouveau look, ok ?

    De toute manière, il devrait faire avec, c’était elle qui chapeautait la mission après tout, non ? Elle se ravisa, il pouvait certainement faire avancer les choses de son côté pendant qu’elle s’occupait de récupérer la carte pour pénétrer dans le bunker :

      - Je serais pas étonnée qu’il y ait un tas de caméras dans le complexe, je serais toi soit je me trouverais de nouveaux fringues, plus adaptés à la situation, soit j’essayerais de trouver un coin d’où je pourrais hacker le système pour me rendre ‘invisible’. Mais bon, tu fais comme tu veux !

    Un dernier clin d’oeil malicieux et l’organique laissa le droïde seul dans la tour, descendant quatre à quatre les marches de celle-ci. A présent il lui fallait trouver l’un de ces types qui avait une carte magnétique qui lui permettrait de pénétrer dans le bunker, mais où en trouver ?

    Au dehors, la tempête continuait à s’agiter et seule leur bref instant dans la tour de guet leur avait fait occulter celle-ci. Son casque bien enfoncée, elle avançait avec difficultés, donnant l’image d’une personne qui avait du mal à se repérer, ce qui n’aurait pas pu être plus faux : elle se guidait grâce à la Force. Un éclair zébra le ciel, déclenchant des grondements, le tonnerre annonçait la colère de quelques dieux antiques dont le vent était un traducteur plus que palpable pour les pauvres humains qui arpentaient le complexe. Il avait fallu une bonne dizaine de minutes à Hayley pour atteindre l’entrée du bunker à cette allure, l’entrée n’y était pas gardée mais un écran s’y trouvait permettant une communication intérieure/extérieure. Hayley pianota sur le tableau, espérant obtenir un contact avec quelqu’un de l’intérieur, ce qui ne tarda pas. Un homme dissimulé par un casque se présenta à l’écran, demandant à la Jedi de décliner son identité et le pourquoi de cette communication. Hayley avait un plan : elle fit bouger ses lèvres, donnant l’impression de parler, ce qu’elle ne faisait pas, puis elle tapota de l’intérieur de la main son casque, voulant faire passer l’idée que son comlink était mort :

      - Tu dois te présenter en service maintenance, t’as rien à foutre ici !

    Elle réitéra ses signes, après tout elle ne pouvait rien entendre.

      - Putain de pauvre conne, c’est pas ce bunker qui gère ça !

    Il fulminait, c’était tangible, mais encore une fois elle donnait l’impression de n’avoir rien compris, à cause de ses signes :

      - Bouge pas, connasse, je vais m’occuper de toi !

    Il disparut de l’écran et Hayley sourit intérieurement, elle avait réussi ! On lui tapota l’épaule :

      - C’est toi la recrue qui fait chier les mecs du bunker ? Pour un problème de casque, c’est pas ici, faut aller au bâtiment de maintenance, on t’as pas fait la visite à ton arrivée ?
      - Euh… Non ?
      - J’imagine que ce connard de Warren avait mieux à faire de ses journées ? Cet enfoiré va entendre parler du pays !
      - Ou...oui.

    Son regard fût attiré par un objet étincelant à sa ceinture : une carte était attachée par une chaîne métallique à sa ceinture. L’autre se retournait déjà, l’invitant à le suivre mais elle n’en fit rien. Après avoir fait une rapide vérification autour d’elle, elle avait la quasi-certitude que personne n’était à proximité, aussi elle s’éclaircit la gorge, forçant l’autre à se retourner pour voir ce qu’il se passait. Elle lui décocha un coup du tranchant de la main en plein dans la gorge, l’étouffant à moitié. L’autre s’était déjà effondré à terre, se tenant la gorge des deux mains, émettant maints borborygmes tandis qu’il essayait de reprendre son souffle. Peine perdu, cette prise de Teräs Käsi allait le laisser ainsi pendant un bon bout de temps. Pour lui éviter plus de souffrance, elle lui colla un coup en plein visage, l’assommant. Là, comme ça ils seraient tranquilles. Elle s’empara avidement de la carte, traîna le corps derrière des conteneurs et fit un grand signe de la main vers les ténèbres.

    Plus qu’à espérer que son copain l’observait.
#32867
Un plan prenait visiblement forme dans l'esprit de la rouquine, à en croire son silence prolongé et son absence de réaction tandis qu'il interrogeait la terroriste. Même son petit écart ne l'avait pas faite réagir, ce qui l'avait un peu surpris, d'ordinaire les organiques n'apprécient selon son expérience pas beaucoup qu'on tue quelqu'un sous leur nez. Peut-être considérait-elle cela comme un mal nécessaire ou bien se fichait-elle de la vie d'une fanatique vouée à flinguer à tout va ceux qui ne sont pas d'accord avec elle.

En vérité, Valdor ne l'avait pas tuée par amusement macabre ou par dépit mais par nécessité bien réelle, vivante elle aurait pu tenter de prévenir ses copains d'une manière ou d'une autre et l'assommer ne leur aurait assuré que du temps, temps plus ou moins long, c'est très difficile de savoir calculer le temps d'inconscience dans ce genre de situation. Comme tout ce qu'il faisait, il avait agi dans l'intérêt de l'objectif de sa chasse, ni plus ni moins. Cette vie n'avait du reste pas plus d'importance à ses yeux qu'une autre, en ce qui le concernait, même la rouquine et son pote enfermé ici ne valaient rien. Ils n'avaient de valeur qu'en tant qu'objectifs de sa prime, en dehors de ça...

Un point pour elle en tout cas, son déguisement lui faciliterait l'infiltration parmi ses semblables de chair et de sang. En revanche il était hors de question qu'il en fasse de même et trouve des fringues pour se dissimuler. Pourquoi donc me direz-vous ? Pourquoi d'un coup risquer la réussite de la mission alors qu'il ne tenait qu'à sa réussite ? Simple question de vanité, dont il faut croire que même les droïdes ne sont pas immunisés. Le cow-boy aimait son style visuel et se flattait d'être facilement reconnaissable grâce à lui, un peu comme on ne voit jamais Boba Fett sans son armure mandalorienne.

C'était stupide il fallait l'avouer, mais c'était ainsi. Aussi, sans même daigner répondre à la fille - qui de toute façon avait déjà pris le large - il se mit en route, progressant lentement et silencieusement, ses sens améliorés à l'affût de tout bruit, contact visuel ou olfactif qui serait digne d'intérêt. Tandis que la fille avait disparu il ne savait ou, lui comptait bien essayer de trouver un moyen de s'infiltrer dans le système informatique du complexe. Il fallait donc au choix en trouver le centre de contrôle, ce qui était très risqué, soit trouver un point d'accès détourné, ce qui était moins difficile à trouver mais plus dangereux encore pour ce qui est de la partie informatique.

Sorti dehors, à quelques dizaines de mètres du bunker et tout juste hors de portée du champ de vision des 2 patrouilles qu'il avait repérée, le chasseur observa un peu les alentours avant de rebrousser chemin. La logique aurait voulu que le centre de contrôle soit à l'intérieur du bunker pour un maximum de sécurité, histoire d'éviter que le premier péquenot venu ne puisse s'y introduire et bousiller toutes les défenses. C'était donc chou blanc pour ça, en revanche restait la seconde solution. C'est parti mon kiki. Progressant un peu plus vite à l'intérieur du bâtiment en face du bunker, le chasseur cherchait son bonheur.

Il se plaqua finalement contre le mur près d'une porte, observa rapidement à la dérobée. A l'intérieur de la pièce, on aurait dit un genre de poste de garde, seulement occupé par 2 fanatiques en train de discuter joyeusement. Il n'y avait guère de zone d'ombre ni d'angle mort, dès le moment ou il ouvrirait la porte, ces types tourneraient la tête vers lui et le reconnaîtraient. Le timing pour les neutraliser allait être serré mais ça pouvait se faire. Il estimait à 35% ses chances, un pourcentage élevé dans ce genre de situation à la quitte ou double. Il compta jusqu'à 3 mentalement puis ouvrit la porte d'un coup sec avant de foncer.

Les 2 hommes tournèrent inévitablement la tête pour voir le nouveau venu, s'attendant probablement à un camarade venu en relever un ou simplement discuter avec eux avant de reprendre sa ronde. Leur surprise fut donc d'autant plus grande lorsqu'ils eurent une vision fugitive d'un chapeau de cow-boy diablement démodé et d'un poncho rouge sang. Puis il fut sur eux et la valse débuta. L'objectif premier était de les empêcher de faire trop de bruit ou de donner l'alerte, objectif compliqué par le fait que leur simple lutte allait engendrer des décibels dans un rayon de plusieurs mètres.

Le premier coup de son poing cybernétique toucha l'un des hommes au niveau du ventre, lequel poussa un juron étouffé par la douleur mais tint bon, aidé en cela par sa tenue rembourrée. Il n'avait pas pensé à ça, encore une difficulté agaçante supplémentaire. Dans le même temps qu'il lui fallut pour noter cette observation, son autre poing vint à la rencontre du visage casqué du second homme, lequel le sentit passer et s'écroula, momentanément sonné. Pas de temps à perdre, le premier se jetait déjà sur lui et fut accueilli par un revers du bras pour contrer son attaque. Il le vit tenter de sa main valide de se saisir de son blaster mais ne lui en laissa pas l'occasion.

En terme de force physique pure, même un Wookie aurait eu du mal à lui en remontrer alors un humain n'en parlons pas. Un sinistre bruit de craquement se fit entendre lorsqu'un d'un mouvement du poing il brisa les os de la main du garde, suivi d'un autre revers qui l'envoya au pays de Morphée. Ensuite, il fut temps de se saisir du cou du deuxième homme qui se remettait tant bien que mal debout et de lui faire faire un 360 degrés. 2 hommes neutralisés et presque discrètement, pas si mal. Il traîna les corps dans un coin du poste de garde ou il serait plus difficile à un éventuel visiteur de les apercevoir puis s'assit devant l'holoterminal.

Venait ensuite une autre difficulté : Constantin n'était guère versé dans le hacking et n'avait rien d'un slicer. Oh, il possédait bien dans sa base de données quelques données brutes sur les bases du piratage ainsi qu'un ou 2 protocoles de codage pour l'aider mais c'était tout. Hors de question donc de s'imaginer qu'il allait pouvoir prendre le contrôle de tout le système informatique d'ici les doigts dans le nez, en revanche il pouvait essayer de leur octroyer un petit avantage.

La tâche fut ardue, d'autant plus qu'il devait faire attention à ne pas commettre d'erreur qui déclencherait une alarme et cela lui prit de précieuses minutes durant lesquelles il espéra que la fille n'avait pas fait de connerie quelconque. Lorsque ce fut finalement fait, il disposait d'un contrôle sommaire des caméras du bunker et pouvait également communiquer avec le système comm' de la combinaison volée de la rouquine. Il allait falloir s'en contenter. La fille était d'ailleurs, d'après ce qu'il en voyait, réapparue dans le champ de vision d'une des caméras, seule, après avoir été accompagnée quelques instants plus tôt d'un type du coin.

Il appela la fille.

Je te vois sur les caméras mais je peux pas trop en faire plus, figure-toi que tes semblables ont engagé un pro pour protéger leur système informatique. On dirait qu'ils tiennent vraiment à ce que ton ami ne s'évade pas d'ici.

Il n'avait pour l'heure pas accès à toutes les caméras à l'intérieur du bunker, mais il y travaillait. Avec du bol, d'ici à ce qu'elle soit prête à pénétrer dans ce coffre-fort, il aurait du visuel à partager avec la belle. Ou pas.
Avatar de l’utilisateur
By Hayley Curwee
#32909
    - Je te vois sur les caméras mais je peux pas trop en faire plus, figure-toi que tes semblables ont engagé un pro pour protéger leur système informatique. On dirait qu'ils tiennent vraiment à ce que ton ami ne s'évade pas d'ici.

    Brièvement, le son de la voix du chasseur de primes lui glaça l’échine tant elle ne s’attendait pas à cette intervention. Pourtant, c’était bien elle qui lui avait conseillé de s’introduire dans un coin où il pourrait prendre le contrôle des systèmes. Mais le voilà qui reconnaissait déjà à demi-mots qu’il était incapable de vraiment l’aider.

      - Génial ! J’aurais ptetre dû m’occuper du hack et toi de rentrer là-dedans…

    Elle soupira. C’était ennuyeux, mais ça ne signifiait pas pour autant leur échec, il restait utile, même à cette place, ce qu’il contrôlait, les autres n’avaient plus prise dessus. Et puis de surcroît, il n’aurait pas été bien discret avec son attirail.

      - Bon… Je suppose que je vais devoir me reposer sur toi pour m’infiltrer…

    Et son ton laissait entendre à quel point cette idée ne lui plaisait pas. Elle reprit sa route en grande foulées pour atteindre la porte de l’entrée du bunker, lui revint alors à l’esprit que ce putain de mec lui bloquait la route de l’entrée du bunker, justement.

      - Tu peux faire quelque chose pour me débarrasser du garde à l’intérieur de l’entrée du bunker ?

    Le temps qu’elle atteigne la porte, il avait bien cinq minutes pour agir. Elle croisa des gardes en ronde et remercia la Force que son déguisement couplé à la tempête la dissimulait plutôt bien à leur vigilance. Finalement, quand elle atteignit le bunker et qu’elle s’approcha de l’écran de communication elle ne décela personne de l’autre côté. Simple hasard ou le mercenaire était parvenu à faire opérer la magie ? Peu importait, elle glissa la carte magnétique et le sésame s’ouvrit. Elle pénétra dans le complexe qui l’engloutit, la porte se refermant sur elle. Elle murmurait :

      - T’es toujours là ?

    Elle voulait s’assurer qu’il n’y avait pas de brouilleur ou de communication sécurisée l’obligeant à se retrouver seule face à cet endroit. Il y eut un silence qui lui parut bien trop long puis finalement l’autre lui confirma qu’il était toujours à l’écoute. Elle essaya de ne pas penser au filet de sueur qui coulait le long de sa nuque, lui conférant une impression de traînée gelée dans le dos.

      - Maintenant, la suite… Est-ce que tu peux m’aider à me repérer là-dedans ? Ca a l’air foutrement plus compliquée que ce que notre amie nous a indiqué…

    Compliquée ? C’était peu de le dire : elle était arrivée à un carrefour et il n’y avait pas la moindre indication sur les endroits où menaient les différentes routes, à croire qu’ils ne voulaient pas indiquer le lieu où se trouvait ce fichu Krahnn. Elle leva les yeux vers la caméra, lançant un regard assassin à celle-ci. S’il y avait qui que ce soit d’autre qui voyait à travers ces yeux technologiques ou bien un garde qui la surprenait au milieu à la recherche de son chemin, il était certain que leur plan capoterait. Hayley grinça des dents :

      - Allez, depêche-toi…

    Le plus oppressant, c’était ce silence, elle espérait qu’au moins il était la traduction des efforts du droïde pour trouver un chemin à Hayley. C’est alors qu’une nouvelle impression se saisit d’elle, lui donnant l’impression d’avoir le vertige. Cette fois il n’y avait pas de mots, même pas une phrase construite, rien qu’un sentiment omniprésent qui se saisissait d’elle et lui retournait l’estomac. Elle sentait la mélancolie qui s’emparait d’elle, aussi subitement qu’une nausée vous prends. C’est ce moment que choisit son compagnon pour lui indiquer un chemin : tout droit. Son intervention lui permit de se dégager de cette sensation, comme si elle n’avait jamais existé.

    Elle poursuivit donc la route, même si quelque chose en elle lui criait que celle-ci était étrange, naturellement elle ne se serait pas dirigée vers cette direction, cela lui paraissait trop évident. Le chasseur de primes lui confirmait à l’oreille que Brick se trouverait juste au bout de ce couloir, juste après un virage à droite. Etrangement, elle ne croisa personne sur son chemin, elle s’attardait donc sur le décor, elle parcourait un long tunnel à la peinture jaunâtre, l’air neuf et aseptisé, comme si elle se trouvait dans une clinique. Un point qui la frappa également fût l’absence de bruits, mise à part celui que faisait ses propres bottes sur le sol métallique.

    Elle tourna l’angle du couloir…

    ...pour se retrouver face à deux gardes qui discutaient devant la porte du bureau du fameux Brick. Pour le moment il n’avait pas l’air de l’avoir remarqué, mais cela pouvait basculer d’ici quelques secondes, elle le savait. Merde, merde, merde ! Elle chuchota :

      - Tu vois ce que je vois ? Je peux rien faire d’ici, sinon Brick va me remarquer et j’aurais pas d’autre solution que de défoncer cette porte blindée, ce qui ne s’accorde PAS DU TOUT avec notre plan.

    Elle recula à petits pas, priant pour que les deux gardes ne la remarque pas, elle parvint à atteindre l’angle et se plaqua contre lui, s’adressant de nouveau à voix basse au chasseur de primes :

      - Trouve quelque chose pour les faire bouger, s’il faut les neutraliser je peux le faire, mais pas devant le bureau du mec qui nous permet l’accès à la cellule de Krahnn !

    Et de réaliser à présent qu’elle avait trouvé un moyen d’entrer, mais qu’elle n’avait pas encore réfléchi au moyen de sortir d’ici avec un Jedi à moitié faiblard sous les bras. La préparation, c’était clairement pas son fort, putain.
#32927
Si t'es pas contente, on peut toujours échanger, ça prendra pas plus de 5 minutes d'allers-retours. Par contre on sait pas ce qui peut se passer en 5 minutes. Au lieu de te plaindre, bouge, tu as l'air suspecte à rester plantée là comme une conne telle que je te vois sur les caméras.

Depuis son poste de garde, en compagnie de ses 2 copains en train de dormir profondément - éternellement pour l'un d'eux d'ailleurs - il observait la fille sur les écrans qui se déplaçait à l'intérieur du complexe. Il soupira sans vraiment pouvoir s'en empêcher. Elle se déplaçait avec une hésitation terriblement perceptible, il aurait été prêt à parier que le premier venu aurait compris qu'elle n'était qu'une intruse. Mais il se pouvait qu'il ne le voyait que par la grâce de ses sens améliorés et sa capacité cognitive supérieure aux organiques. C'était même tout à fait probable à 98,7% d'après ses calculs.

Elle l'interpella de nouveau avec la politesse si naturelle dont elle savait faire preuve, lui demandant de virer le type de faction à l'entrée. Depuis les multiples écrans du bureau, il voyait l'homme immobile, tenue de combat complète comme ces fanatiques aimaient à en porter, armé d'un fusil Firelance. Ces types ne rigolaient pas niveau armement en tout cas, c'était à se demander ce qu'ils craignaient tant, les criminels rivaux ? Que quelqu'un vienne sauver leur client ? Bon ça c'était visiblement une bonne précaution. Ou peut-être avaient-ils peur du client ? Hypothèse intéressante.

Il avait le contrôle des communications inter-escouades et pouvait donc parler directement à n'importe quelle patrouille de tout le complexe y compris le bunker. Il était temps de voir si son module de baratin n'était pas trop rouillé avec le temps passé au frigo.

Unité 1, il y a du mouvement à 5 mètres de ta position, va inspecter la zone pour voir.
Je suis censé rester à mon poste là.
T'es aussi censé obéir aux ordres. Ou tu veux que je prévienne le patron que tu fait le rebelle ?
Ok ok j'y vais pas besoin de t'exciter...

Elle avait intérêt à se magner d'entrer parce que le subterfuge n'allait pas tenir bien longtemps. Il ne donnait pas un pet de lapin pour la qualité de cette diversion et se sentait presque honteux du ridicule de l'excuse. Sans doute qu'il avait encore besoin de se remettre dans le bain pour que le module fonctionne correctement. Heureusement il la vit arriver et ouvrir vite avec son pass l'entrée avant d'y pénétrer. Bien, la fille était dans la place, il suffisait de la guider jusqu'au bon endroit pour trouver la cible. Trop facile.

Non je suis plus là, j'ai mieux à faire que de m'assurer que ma prime ne va pas me filer entre les doigts ou se faire descendre après tout.

Ces organiques, toujours le mot de trop.

Elle lui posa une colle par la suite, à laquelle il ne s'attendait pas. En effet, à en croire l'agencement du carrefour, il y avait plusieurs chemins possibles mais aucun moyen de savoir lequel était le bon ni même ou chacun menait. Plutôt futés ces humains, sans indicateur ils complexifiaient la tâche à d'éventuels intrus et en plus s'assuraient ainsi que quiconque ait réussi à pénétrer ne se fasse griller par les surveillants aux caméras. Dommage qu'ils n'avaient pas su anticiper un assaut sur le centre de contrôle sinon il aurait pas pu être là.

Le temps passait, les secondes s'écroulaient à une vitesse honteusement rapide et lui continuait de chercher les plans du bâtiment. C'était vraiment pas simple, son contrôle sur les systèmes informatiques était trop sommaire pour permettre une recherche étendue. Il allait falloir se contenter du minimum syndical pour le moment et prier le Grand Concepteur et toutes ces conneries que ça marcherait. Faute de plans trouvés, il fit basculer chaque caméra à l'intérieur du bunker dont il avait le contrôle pour repérer les lieux. Ensuite, il rassembla ces informations et visualisa le tout dans sa tête.

Il dessina ainsi assez grossièrement un plan de l'intérieur. Vraiment, ça n'était pas sûr à 100% donc si ça bardait ça serait pas sa faute.

Prend tout droit jusqu'à ce que tu aies un virage gauche ou droite. Va à droite et au fond, tu tomberas sur le bureau de ce Brick.

Mais évidemment, comme toujours dans la fabuleuse vie dans cette foutue galaxie, les choses ne se passèrent pas sur des roulettes. Dans un monde parfait, elle aurait juste eu à rentrer l'air de rien dans le bureau de Brick, l'envoyer dormir, lui voler sa carte et reprendre son chemin pépère jusqu'à la cellule de la cible. Mais on n'était pas dans un monde parfait et il y avait bien 2 types en faction pour protéger le patron du complexe. Voilà qui était vraiment très fâcheux. Et il ne voyait pas vraiment comment les faire bouger de là.

Enfin ça n'était pas entièrement vrai, il avait une idée mais c'était très risqué, sans compter que ça mettrait en miettes le plan originel consistant à la jouer discrétion à fond les ballons. Mais avaient-ils un autre choix ? Plus pour la forme que par respect ou quoi, il jugea bon de prévenir sa partenaire de ce qui allait suivre.

Il se peut que le trafic radio s'intensifie soudainement d'ici quelques instants. Si on te contacte, dit-leur que tu pars pour l'objectif ou je ne sais quoi, au pire tu racontes que tu vas prendre tes ordres auprès du sergent pour mettre en sureté le VIP. Mais tu te débrouilles pour ne pas te faire griller ni pour qu'on t'envoie à l'alerte, clair ?

Elle s'apprêtait à lui parler, surement pour lui demander ce qu'il allait faire mais il ne lui en laissa pas le temps et préféra se brancher sur les comm' de tout les gardes à l'intérieur du bunker, y compris le bureau de Brick. Puis il prit une inspiration le temps de se fondre dans le personnage et se lança, la voix devenue fluette et faussement paniquée :

ALERTE ALERTE ! DES INTRUS SONT EN TRAIN DE PRENDRE D'ASSAUT LE POSTE DE GARDE, ON NE VA PAS TENIR BIEN LONGTEMPS ! ENVOYEZ DES RENFORTS !

Le coup de bluff fut à double tranchant car il vit Brick dans son bureau se lever d'un bond de son fauteuil et faire de grands signes à ses 2 protecteurs de foncer, surement qu'il prenait très au sérieux une menace pareille. En revanche, il envoya aussi une dizaine d'autres gars dont la moitié provenaient du bunker et l'autre des alentours du complexe, en patrouille. Hum bon, voilà qui allait un peu compliquer les choses. Pour la discrétion c'était mort mais elle avait sa diversion.

Le tout était maintenant de voir si elle saurait prendre ce qu'il lui fallait avant d'aller chercher le prisonnier puis de s'extraire du bunker sans qu'on vienne la chercher. Elle allait avoir besoin d'une sacrée diversion mais heureusement pour elle, jouer les flingueurs masqués et semer le chaos parmi des organiques, c'était sa spécialité. Il lui parla très brièvement, si vite qu'il n'eut même pas le temps (ni l'envie d'ailleurs) de l'entendre l'abreuver d'injures. Quoi ? Tu voulais une diversion non ? Alors souris un peu la rouquine.

Quand tu auras ton passe, reviens au carrefour de tout à l'heure et prend à gauche - par rapport à la direction d'ou tu viendras - puis continue jusqu'à trouver un autre carrefour, là tu verras plusieurs cellules au fond. Le VIP est dans l'une d'elles mais y a aucun nom d'enregistré donc faudra faire au feeling. Bonne chance, on se revoit de l'autre côté, t'es toute seule maintenant.

Les sirènes hurlaient partout dans tout le complexe et on entendait des bruits de bottes, des cris et des jurons lancés à pleins poumons. Il avait son Pacificateur en main et se préparait déjà à flinguer les premiers de ces messieurs qui allaient arriver à portée de tir. En attendant, il reprogrammait les caméras avec un petit dispositif qu'il avait implanté dans sa mémoire cognitive : un virus qui allait faire disparaître de la vue des caméras la fille et le VIP mais pas le reste, une boucle comme on dit dans le jargon.

Allez venez un peu, j'vais vous montrer ce que je pense de votre Ligue à 2 balles...
Avatar de l’utilisateur
By Hayley Curwee
#32950
    Elle comprit immédiatement que son joli petit objectif de rester discrète était extrêmement menacé, même si elle reconnaissait que son compagnon faisait ce qu’il pouvait pour éviter qu’on ne la surprenne. Dans son comlink retentissait l’alarme ainsi que les hurlements du chasseur de primes qui donnait l’alerte. Il lui donnait l’occasion de bouger les gardes et de pouvoir se rapprocher de Brick. Mais restait qu’elle ne voulait pas s’éloigner du coin et que techniquement cette alerte lui imposait de le faire. Il fallait réfléchir vite à une solution, d’autant qu’elle entendrait les bruits de pas des gardes dans le couloir. Alors elle fit la première chose qui lui passa par la tête, elle s’effondra à terre, ferma les yeux et fit sa respiration plus lente. Alors que les gardes tournaient le virage, ils tombèrent nez à nez avec le spectacle de l’un des leurs qui était assommé, ils s'arrêtèrent donc pour l’examiner :

      - Merde ! Tu crois que le gars a déjà infesté les locaux ?
      - J’sais pas mais là j’suis pas trop rassuré j’dois dire.
      - On fait quoi ?

    Le plus proche d’elle s’accroupit pour l’examiner, passant ses doigts sur son cou pour prendre son pouls, heureusement pour elle, elle avait réussi à se calmer et donc, à maîtriser un peu mieux celui-ci.

      - On dirait qu’elle est encore en vie. Qu’est-ce qu’on fait ?
      - Mmh…

    Une seule phrase tournait en boucle dans l’esprit d’Hayley : casse toi. Mais peut-être serait-il plus judicieux de les aider à partir, elle fit donc appel à la Force et, d’un léger mouvement de la main, créa le petit élément perturbateur qu’il lui fallait.

      - Hey ?! T’as entendu ça ?
      - Quoi ?
      - La porte du bunker, quelqu’un vient juste de la passer, ça a claqué ! Suis-moi !

    Et l’autre de s’empresser de courir à la suite de son collègue en direction de la porte, la passant à la volée, aussi difficile que cela était possible pour une entrée qui détenait un tel système de sécurité. Elle ouvrit les yeux, vérifia que la voie était bien libre et finalement se redressa en vitesse. Il était temps de s’occuper de Brick. Elle traversa le couloir à vive allure, se présentant à la porte sur laquelle elle passa sa carte, il y eût un petit moment de flottement pendant lequel le voyant rouge resta allumé, excitant un peu plus la nervosité de la Jedi, puis finalement il passa au vert, lui permettant de pénétrer dans la pièce qu’elle referma avec soin. Il s’agissait de ne prendre aucun risque, elle ne voulait pas voir la clé vers son Jedi s’enfuir et rameuter ses copains, cela rendrait les choses affreusement compliqués.

      - Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ?

    La porte se verrouilla et Hayley se retourna, faisant face à l’immense armoire à glace qu’était Brick. La seule question qui lui traversa l’esprit c’était “Avait-il été choisi pour ses compétences martiales ou intellectuelles ?”. Elle avait déjà au moins la moitié de sa réponse, vu le gabarit. Il fallait faire preuve de souplesse et de rapidité. Frapper vite et assez fort pour le mettre hors combat sans le moindre problème. Le toisant, elle cherchait les points qui feraient de bons endroits où frapper, il devint assez évident qu’il lui était impossible de viser la tête, le colosse fait bien deux mètres de haut, au bas mot. Bon… Le forcer à tomber et le cueillir, comme un fruit mûr.

    Ce fût rapide et brutal. Un coup de genou dans le paquet du monsieur, suivi d’un coup de coude dans le ventre força son adversaire à se plier en deux, elle enchaîna avec une frappe du plat de ses deux mains sur les oreilles, le désorientant et rendant impossible toute éventualité de riposte, puis elle termina par un violent coup de la paume de sa main sur la gorge du monstre, lui coupant la respiration. En une trentaine de secondes, elle avait mis à bas Goliath et s’était emparée de sa carte magnétique.

    Pas le temps de traîner, il fallait qu’elle retrouve Matarmeno Krahnn. Elle revint sur ses pas, suivant le chemin que le cowboy lui avait indiqué. Fébrilement, elle s’attendait à être interrompue presque à chaque pas par des gardes, mais le stratagème du mercenaire semblait avoir fonctionné...mais pour combien de temps ? Ils se rendraient vite compte qu’il n’y avait personne qui attaquait...à moins que ? Elle comprenait seulement ce qu’avait fait le chasseur de primes à présent, ses paroles ne sortaient pas de nulle part, elles avaient bien un sens, le droïde projetait de les occuper lui-même…

    Il fallait faire vite, il y avait eu assez de mort pour la soirée, elle n’était pas très chaude pour que le chasseur de primes se sacrifie dans quelques actes insensés pour ses beaux yeux, elle ne le supporterait pas. Elle arriva au couloir rempli de cellules, presques toutes vides, visiblement ils n’avaient pas encore fait de prises...ou bien s’étaient-ils déjà debarassés des prisonniers ?

    Au bout du couloir, une porte sécurisée avec accès à carte magnétique, de la petite ouverture qui était creusée dans la porte, on pouvait entrevoir que l’endroit était éclairée jusqu’au moindre recoin, au centre se tenait une silhouette qui semblait musculeuse mais repliée sur elle-même. Et...aucun garde.

    Aucun garde ?!

    Qu’est ce que c’était que ce bordel ? Elle inséra la carte et pénétra dans la pièce, refermant la porte derrière elle. Ses bruits de pas résonnaient, la pièce semblait vide à l’exception de l’homme qui se tenait au milieu de la pièce.

    Assis au milieu de la pièce, seulement vêtu d’un vêtement simple, il était installé en position de méditation, les yeux fermés. Et puis sa voix fendit l’air, claquant comme un fouet :

      - Bienvenue à toi, Hayley Curwee. Je t’attendais.

Utilisation de la Force
Pouvoirs :
  • Illusion - Maîtrisé
#32952
Dégaine ton flingue pied-tendre.


Le cow-boy se retrouvait maintenant seul dans ce complexe, seul contre tous, traqué par probablement entre 10 et 20 fanatiques humains racistes et décidés à le hacher menu. En prime, il devait s'assurer qu'ils le trouvent et non pas se faire tout petit, sinon ils risquaient de retourner à leurs postes et donc de griller la fille. C'était une belle situation de merde il fallait bien le dire. Il adorait ça. Rien de tel que se retrouver dans la peau de la proie pour une fois et d'essayer d'échapper au chasseur pour se sentir vivant comme jamais. Il aurait bien aimé sortir un cigare et s'en griller mais il n'avait pas trop le temps là...

Oh et puis au diable, il allait peut-être bien finir à la casse sous peu alors autant se faire plaisir. La cigarette du condamné camarades, il sortit d'une des poches de sa ceinture le gros cigare et l'alluma sans plus attendre, expirant une bonne bouffée de fumée. Il poussa un soupir de joie, c'était ce qu'il appelait vivre ça, une bonne partie de cache-cache tandis qu'il s'en grillait une, son Pacificateur prêt à l'emploi - impatient même - et des gugus qui convergeaient rapidement sur sa position. Pour l'heure il était tranquillement assis sur le fauteuil du bureau de contrôle, jambes croisées sur le meuble et observant les caméras qui lui montraient tout ce qu'il avait besoin de savoir.

Tiens, y en a un qui est tout proche du but.

En effet, à le voir il n'était plus qu'à un couloir de la salle, sans compter que les oreilles exercées du droïde l'entendaient fort bien. En position tendue, l'homme avançait dos à moitié courbé, le fusil Firelance levé. Nul doute qu'il allait tenter un assaut fracassant pour surprendre l'intrus. L'humain approcha à pas feutrés de la porte coulissante, mit la main sur la poignée puis laissa quelques secondes passer pour se donner du courage avant de foncer. Un unique tir de blaster résonna dans les environs et l'homme s'effondra en arrière comme si on l'avait violemment tiré par le dos.

On est fermés, désolé.

A présent les choses allaient devenir plus intéressantes, il en voyait d'autres arriver. Le cow-boy alla fouiller les 3 corps et trouva 2 détonateurs thermiques ainsi que des grenades étourdissantes. Parfait pour ce qu'il avait en tête. Déjà entendu parler de la méthode dite du mineur ? Prenez le cadavre d'un homme, ajoutez lui un détonateur minuté pour exploser au bout de X temps, modulez la puissance du détonateur pour éviter d'emporter tout le bâtiment avec et patientez tranquillement. Bien sûr, ça suppose qu'on sache exactement calculer le temps que prendront les renforts pour arriver.

C'est pas un problème quand on est une machine dotée d'instruments et d'une puissance de calcul plutôt importante en toute modestie. Il estimait se tromper à une ou 2 secondes près sur le temps d'arrivée mais ça ne constituerait pas un délai assez important pour les mettre à l'abri. Et au pire il avait encore un autre détonateur et 2 grenades flash. Suffisait d'attendre les prochains clients, lesquels ne tardèrent pas à pointer le bout de leur nez, surement avaient-ils accéléré la cadence en entendant le bruit du tir. Les bougres arrivèrent des 2 côtés du couloir menant à la salle de contrôle et virent le cadavre de leur copain non loin de la porte.

Prudemment, ils avancèrent en se couvrant mutuellement. Ceux-là semblaient déjà plus doués que le précédent, c'était déjà ça. Ça ne les sauverait pas mais personne n'est parfait. Les humains se faisaient des signes, communiquant uniquement par gestes, impressionnant le droïde qui décidément ne s'attendait pas à tant d'intelligence chez ces organiques primitifs et dégénérés. Il aurait bien hoché la tête respectueusement à leur intention mais ils ne pouvaient le voir, caché qu'il était derrière l'un des bureaux qu'il avait renversé comme abri de fortune. 3... 2... 1...

L'explosion fut superbe, suffisamment puissante malgré ses calculs - tout le monde fait des erreurs visiblement - pour l'envoyer valdinguer contre le mur à côté des écrans de caméras. Mais comparé aux humains, il avait eu du bol car les pauvres furent pris dans le rayon d'explosion et subirent de plein fouet les éclats de shrapnels ainsi que l'onde de choc. Leurs corps ensanglantés heurtèrent murs et plafond avec fracas, retombant tels des pantins désarticulés. Valdor se releva en grognant de douleur, il n'avait pas prévu ça mais ça allait passer rapidement, c'était plus de la surprise qu'autre chose.

Le centre de contrôle et le couloir adjacent ressemblaient à un champ de ruines avec un gros cratère en lieu et place de la porte. Une partie du plafond s'était effondré, ouvrant une brèche pour le toit. Déjà la pluie torrentielle venait se jeter à l'intérieur. Tout ça allait coûter une fortune en réparations à vue d’œil. Une bonne nouvelle donc, plus il pouvait emmerder ces tarés d'humains, mieux il se portait. Songeant qu'il valait mieux ne pas rester là, le chasseur ramassa son bardas et prit la tangente, direction l'extérieur et l'entrée principale de la zone protégée. Il fallait qu'il attire un maximum de ces dingues pour donner du temps et de la discrétion à la fille. En espérant qu'elle allait se magner parce qu'il ne pourrait pas tenir indéfiniment.

Sans attendre, le cow-boy quitta la dévastation qu'il avait causé, Pacificateur levé et prêt à défourailler, prit un couloir pour se tailler et sortit au-dehors. A l'extérieur, surpris par la pluie toujours aussi cataclysmique et par les coups de tonnerre qui les aveuglaient momentanément, une dizaine de gardiens de la Ligue attendaient. Il vit leurs casques de vision nocturne et thermique et sut qu'il n'avait qu'une fraction de seconde avant que l'éclair ne passe, puis ils le verraient. Le chasseur prit cette demie-seconde pour bien ajuster son angle de tir sur chacun, arme levée...

Une dernière volonté ?

Les tirs de blasters fusèrent en un véritable concert dans la nuit trempée du secteur bleu de Coronet.
Avatar de l’utilisateur
By Hayley Curwee
#32953

    Image
    PNJ : Matarmeno Krahnn


      - Prends place, je te prie.

    D’un signe de la main, il indiqua un endroit au sol, juste en face de lui. Hayley examina au préalable ses traits, essayant d’y déceler les marques d’une captivité subite et violente, mais rien ne semblait l’indiquer. Elle dût y passer un temps relativement long, parce que l’autre lui fit remarquer :

      - Un problème ?
      - Non, non…

    Elle s’installa en tailleur, essayant de calmer le stress qui faisait battre ses tempes. Dans cette image, quelque chose ne collait pas et cela la perturbait. Et puis la Force essayait de lui dire quelque chose, à propos de l’instant présent, elle pressentait une sorte de danger dû aux caractéristiques légers picotements sur sa nuque. Elle ralentit son souffle, il lui fallait faire la paix dans son esprit autant que dans son coeur, se conduire comme une Jedi, car elle se doutait que sa volonté serait mise à l’épreuve à présent. Un silence s’installa, qui perturba encore plus la Jedi, elle essayait de percevoir des micro-signes d’un malaise, quoi que ce soit qui pourrait trahir le Jedi et sa situation, parce qu’elle ne comprenait pas. Il n’y avait rien ici qui pouvait retenir un Jedi, certes le complexe était bien gardé et il était risqué de s’y aventurer seul, mais elle doutait sincèrement qu’un Jedi aidé de la Force puisse s’y laisser prendre, c’était impossible. A moins que…

    Un éclat passa dans les yeux de Matarmeno Krahnn, il semblait presque sur le point de pouffer de rire, il était probable que celui-ci s’était focalisé sur la Jedi espérant y déceler les réponses qu’elle donnait à ses propres questions. Mais ce fût elle qui prit l’initiative de troubler le silence :

      - Vous n’êtes pas vraiment retenue prisonnier, je me trompe ?
      - Et bien, disons que les choses ne sont pas aussi évidentes qu’elles le paraissent.

    Elle lui jeta un regard interrogateur, il était plus qu’évident qu’elle attendait mieux que ça, elle n’avait pas fait tout ce chemin, évitée tous ces dangers juste pour s’entendre répondre par quelques phrases sibyllines.

      - Qu’est-ce que vous faites ici, au juste ?
      - Je suis ici par la volonté de la Force. Vous devez déjà avoir entendu une bonne partie de mon histoire, du moins ce que l’on en raconte, j’aurais sombré dans la folie de la solitude après l’Ordre 66, me dissimulant dans le Secteur Bleu pour échapper tant aux sbires de l’Empire que des obligations de la Rébellion. Ce n’est pas tout à fait exact. Enfin, cette partie là l’est majoritairement, si. La suite raconte que j’aurais été enlevé par les sbires de la Ligue Humaine, retenu captif. Ce qui est faux. S’il est vrai qu’ils m’ont retrouvé et qu’ils cherchaient bien à me capturer, je ne leur ai pas opposé la moindre résistance.
      - ...afin de préserver votre vie ?
      - Non, de suivre la Force. J’étais désespéré et je ne croyais plus en rien, la Nouvelle République et le Nouvel Ordre Jedi m’ont semblé aussi étrangers et dangereux que l’Empire, je ne me voyais pas faire partie de ce puzzle. Je...cherchais un moyen d’en finir. Et la Force me l’a indiqué, ce moment arriverait quand je croiserais la route de la Ligue, ce que j’ai fais, je me suis livré, attendant de pouvoir en finir. Mais…
      - ...je suis arrivé juste avant que la fête ne commence, c’est cela ?
      - Oui, c’est tout à fait ça. Je tiens toutefois à vous féliciter de vos efforts, ce que vous avez fait pour venir me récupérer est aussi courageux qu’inutile, je le crains. Je ne bougerais pas d’ici, j’attendrais de trouver mon destin.
      - Pardon ?
      - Vous m’avez bien entendu.

    Le suicide… L’arme des faibles et des lâches. Oh, Hayley n’était pas dénuée d’idées noires, elle en avait eu son lot même, mais elle n’avait jamais sauté le pas et n’envisageait pas de le faire. En tout cas, il était hors de question pour elle qu’elle le laisse faire ça, elle n’était pas venu ici pour le laisser suivre sa sottise.

      - Vous abandonnez pour quelle raison, au juste ?

    La question était dite sur un ton qui semblait sincère, mais elle ne laissa pas le temps au Jedi de lui répondre :

      - Vous vous conduisez de manière si ridicule que je me demande bien en quoi vous pouvez encore vous prétendre Jedi. Vous prétendez que la Force vous mène droit vers votre mort ? Je n’ai jamais rien entendu d’aussi absurde. La Force est la vie, grouillante et fourmillante, celle qui vous pousse à exister et aider votre prochain. En tant que serviteur du Côté Lumineux vous devriez en avoir conscience, mais vous êtes là à vous morfondre et espérer votre fin, surinterprétant notre dernier mantra : “Il n’y a pas de mort, il y a la Force”.
      - Vous ignorez ce que j’ai pu traverser, vous n’avez pas le droit de…
      - Au contraire, j’ai connu des Jedi qui ont traversé mille fois ce que vous avez vécu et qui n’ont pas renoncé, leur résolution est restée intacte. Vous avez vécu en exil, caché et dans un confort relatif quand d’autres se battaient pour essayer de sauver cette galaxie des griffes de l’Empire.

    Elle se releva, jetant un regard empreint de dégoût à celui qui avait abandonné la lutte :

      - Vous feriez honte à tous les Jedi. Et plus encore à la branche corellienne de notre Ordre.
      - La branche corellienne est morte !
      - NON ! Je suis là pour la faire renaître de ses cendres ! Et je ne peux pas y arriver seule, j’ai besoin d’un autre Jedi corellien de renom, quelqu’un qui sait ce que c’est, ce qu’a été cet Ordre. Et je pensais que ce quelqu’un aurait pu être vous. Mais visiblement je me trompais.

    Une myriade d’émotions traversa le visage du Jedi, il semblait douter de ses convictions, que le destin et la Force l’avait guidé jusqu’à sa mort.

    Hayley lui tendis la main.
#32954
Image


Pourquoi s'emmerder à porter toute une armurerie sur le dos quand on peut faire encore plus de dégâts avec juste un bon DL-44 des familles, un programme de visée hyper sophistiqué dans le processeur et des capacités de réflexes imbattables ? Ah ben ça c'est une bonne question, probablement que la réponse doit avoir un rapport avec le fait que les types qui ont tout ça, ça ne court pas les rues. Unique, Constantin l'était par bien des aspects - si l'on mettait de côté l'existence de 2 ou 3 "frères et sœurs" - mais jamais autant que par son talent à l'arme de poing et sa capacité à distribuer des tirs en pleine tête comme le pistolero chevronné qu'il était.

La pluie tombait drue sur le chapeau totalement détrempé du cow-boy et ruisselait sur son poncho rouge et son DL-44 fumant encore d'avoir enchaîné tout ces tirs. 10 ennemis équipés de gilets de protection plutôt complets avec casque, Firelance bien performants et personnalisés en main contre un type en poncho en train de s'en griller une - le cigare était d'ailleurs éteint et fichu vu le temps dégueulasse qui faisait rage - et uniquement armé d'un flingue certes puissant et polyvalent mais normalement pas efficace en une telle situation, c'était presque une mauvaise blague.

Même Boliaz "Crois m'en", habitué des coups serrés dans les casinos de Nar Shaddaa n'aurait pas parié un crédit sur l'issue de l'affrontement. Dommage, il aurait pu gagner un paquet de pognon en pariant sur le vainqueur s'il avait été assez clairvoyant, mais je m'égare. 6 de ces messieurs tombèrent littéralement comme des mouches, d'un coup comme ça, comme si on leur avait scié les jambes et qu'elles ne pouvaient plus les soutenir. Sur le front pourtant protégé de chacun, un trou fumant laissait deviner ce qui leur était arrivé. Le trou était assez grand pour qu'on y passe un doigt ou deux ailleurs, pour peu qu'on trouvât un intérêt à la chose bien sûr.

La surprise fut totale pour les 4 survivants. Un clignement d’œil seulement s'était écoulé entre le moment ou ils avaient entendu des bruits de pas de course arrivant vers eux et le déclic caractéristique d'un blaster qui tire, mais ça avait suffi pour que l'impensable arrive. Les pauvres roulèrent des yeux, c'était impossible qu'une telle chose se produise, ils ne pouvaient croire qu'un seul type sous-armé eut pu descendre 6 des leurs comme ça. Il faut toutefois porter à leur crédit que les bougres réagirent rapidement malgré le ridicule de la situation, se mettant à couvert comme ils le pouvaient et tentant déjà de localiser la cible via la vision thermique.

Le cow-boy quant à lui avait fait de même et répliqua par quelques tirs vagues, plus pour la forme que l'utilité réelle. Une bonne vieille fusillade à l'ancienne comme il les aimait, ça faisait plaisir bon dieu. Et sa vieille pétoire ne l'avait jamais lâché ni trahi, ça s'était vérifié encore une fois. En revanche il constata avec horreur l'état de son cigare entre ses dents et jura aussi méchamment qu'un sergent instructeur impérial.

Il s'est éteint. IL S'EST ÉTEINT CE FOUTU CIGARE. TEMPS DE CHIASSE, JE DÉTESTE CETTE PLANÈTE.

Il ne fallait jamais sous-estimer l'attachement que le droïde avait pour ces trucs-là, jamais. Il y tenait plus encore qu'une mère ne tient à ses petits ou un alcoolique à sa bouteille de rhum, c'est dire. Et la fille elle foutait quoi bordel ? Ça faisait combien de temps qu'il lui avait dit de se magner le train ? Elle comptait rester le cul posé quelque part jusqu'à la fin de sa vie ou quoi ? Quand il avait dit que ça urgeait c'était pas pour le plaisir de s'entendre parler. Saleté d'humaine, il commençait à regretter d'avoir accepté ce contrat.

J'aurais vraiment dû demander plus pour ce travail.

S'ils s'en sortaient tous sains et saufs, il allait salement augmenter le prix de la prime et tant pis si la Guilde y voyait à redire, il bossait pas pour des clopinettes et attaquer une bande de terroristes actifs dans tout un secteur du Noyau, ça ne se monnayait pas 30 sous pour lui merci bien. Bon après il ne pouvait pas nier qu'il s'amusait bien ici, il y avait de l'ambiance et tout. Mais faut pas pousser mémé dans les orties. Les tirs ne semblaient aucunement s'apaiser à mesure que le temps passait, pas plus que les jurons et insultes que les humains lui crachaient rageusement.

La situation devenait quelque peu compliquée, il ne savait pas ou en était la fille et pas plus ne savait-il combien de patrouilles il y avait ni ou elles étaient ni ou elles faisaient mouvement. D'après son horloge interne, cela faisait presque 20 minutes depuis qu'il avait prévenu la fille. Il aurait été tenté de dire que c'était suffisant mais rien n'était moins sûr. Il devait essayer de lui donner plus de temps, au moins 10 minutes. Ensuite de quoi, il déguerpirait et la laisserait se démerder si elle était encore là. Quant à lui, il aurait fait sa part n'est-ce pas ? "Trouver la fille et s'assurer qu'elle va bien", c'était le deal.

Heureusement, il disposait encore d'un bon moyen sûr d'attirer l'attention tout en nettoyant un peu la zone. Il prit en main la sphère métallique et régla la puissance d'explosion sur intermédiaire, il était pas question de creuser un cratère dans le complexe mais il fallait quand même rappeler qu'un intrus s'amusait à tout faire péter tranquillement. Les tirs continuaient de fuser contre son couvert de fortune, il ne pouvait même pas bouger pour en changer car à présent qu'ils étaient au fait de sa présence et casqués, ils devaient y voir aussi clair que lui dans cette purée de pois, voire peut-être mieux.

On dirait bien que je suis fait comme un rat-womp... C'est vraiment pas de chance ça.

La sphère fit un vol plané sur 3 mètres à une vitesse trop grande pour être visible à l’œil nu. L’œil humain en tout cas. Comme quoi il y avait des avantages à avoir ce bras cybernétique facilement reconnaissable. Et puis comparé à un type comme Dengar franchement, il avait presque l'air normal physiquement. Le chasseur eut un sourire réjoui en entendant le son de la bombe atterrissant non loin de ses assaillants, à un demi-mètre dans leur dos. Puis il se mit à courir dans la direction opposée, bien décidé à mettre le plus de pas possibles entre le souffle de l'explosion et lui.

Lorsque le détonateur explosa, les effets dépassèrent les résultats escomptés. Non content de pulvériser les 4 types de la Ligue encore vivants qui n'avaient rien capté avant qu'il fut trop tard, le détonateur détruisit une partie du grillage placé autour du complexe, court-circuitant les protections électroniques du grillage et suspendant temporairement l'alimentation électrique de tout le complexe. Bien sûr, il y avait fort à parier qu'il y avait un générateur de secours quelque part mais le temps qu'il arrive à pleine puissance, il n'y aurait rien pour défendre la zone que la vaillance et le talent des gars de la Ligue.

Le cow-boy eut un sourire lugubre en constatant l'ampleur de la dévastation qu'il avait semé. Il y avait une telle beauté dans le fait de tout faire péter qui lui donnait presque la larme à l’œil. La fille avait une opportunité inespérée de se tirer sans se faire voir ni difficultés avec son client, si elle daignait se rappeler qu'il n'y avait pas de temps à perdre. Quand à lui, entendant déjà les sirènes d'alarmes du complexe, il sut que les choses allaient se corser rapidement. Sans demander son reste, il quitta immédiatement le complexe et se posta à 500 mètres de la zone, caché depuis les ombres, observant de ses yeux si perçants.

Avant de prendre son mal en patience.
Avatar de l’utilisateur
By Hayley Curwee
#32956
    Il considéra la main tendue avec un regard qu’il voulait distant, comme si dans la paume de cette main se cachait un piège. Il ne la saisit pas, pas encore :

      - Si la moitié de ce que vous venez de me dire est vraie, pourquoi encore considérer la possibilité de m’intégrer dans votre projet, si je ne suis plus bon à rien ?

    Il lui lança un regard empreint de la contradiction des sentiments qui le traversait, tristesse et espoir notamment, il lui fallait une réponse, une de celles qui lui permettrait de lui donner la force de se relever.

      - Parce que l’Ordre Jedi de Corellia a été fondé sur la détermination et le courage de ses membres et de ce secteur et que ces qualités sont toujours en vous, qu’il vous suffit juste de le réaliser plutôt que baisser les bras et qu’ensemble nous pourrions faire renaître la flamme de Corellia. Que vous pourriez enfin accomplir quelque chose dont vous pourrez être fier au moment de rejoindre la Force, alors que si vous laissiez le rideau tomber maintenant, il n’y aurait rien à retirer de votre existence et vous le savez.

    Ses paroles étaient dures, mais le moment était crucial, il s’avérait nécessaire qu’il y ait un électrochoc afin de faire réaliser à l’homme qu’il ne devait pas abandonner. Alors elle le fixa dans les yeux, animée par l’ardente détermination qui l’avait fait parcourir tout ce chemin jusqu’à lui et lui dit ces mots :

      - La Force ne vous a pas mené ici pour que vous mourriez, il vous a mené à cet endroit précis pour que je vous y retrouve, pour que nous y scellions notre rencontre. Pour que vous preniez part à son grand projet et à la renaissance de notre Ordre.

    Et il se saisit de la main de la Jedi, c’était les mots qu’il fallait pour relever l’homme, exalter le meilleur d’un homme pouvait lui permettre de dépasser ses angoisses et ses failles auquel il était en train de succomber quelques secondes auparavant. Parvenir à l’aider fit ressentir une chaleur étrange mais agréable au fond du coeur de la Jedi. Et elle se demanda si, au fond, ce n’était pas ça être Jedi, loin des préoccupations de la Force et de la traque du Côté Obscur, l’objectif le plus pur de l’Ordre n’était-il pas d’aider son prochain ?

      - Merci Hayley, j’étais perdu dans les ténèbres, je crois que j’étais même sur le point de chuter dans le Côté Obscur à cause du désespoir… Mais tu m’as permis d’y voir plus clair.
      - Je n’ai fais que mon devoir.
      - C’est vrai, mais…

    Une explosion retentit au-dessus d’eux. Hayley avait presque oublié le mercenaire qui se battait bec et ongles pour lui donner du temps, et du temps elle était en train d’en perdre à présent, non pas que la conversation n’était pas importante, mais s’épandre en compliments de tous genre n’avait pas une importance vitale et il serait donc mieux d’envisager de remettre à plus tard ce genre de choses.

    Leur attention fût attirée par le bruit de la porte magnétique qu’on ouvrait. Dans l’encadrement de la porte se tenait deux gardes. A travers la Force, les deux Jedi perçurent combien ils étaient troublés par la situation, certes, Hayley était encore attifée comme un garde, mais la situation telle qu’elle se présentait semblait compliquée à justifier. Matarmeno leva la main en signe de paix, pour éviter qu’un geste brusque ne conduise à un drame, c’était une erreur, l’un des gardes lâcha un tir de blaster qui le toucha et le Jedi s’effondra à terre, le sang tâchant sa tenue d’une blancheur de nacre.

      - NON !

    Hayley dégaina son sabre, passant rapidement en position de Soresu, bloquant deux tirs des gardes.

      - Merde, c’est pas vrai !

    Hayley tendit la main vers eux, faisant appel à la Force, soulevant les deux corps pour les faire se cogner l’un contre l’autre, puis contre le mur derrière eux. Elle relâcha sa prise, les faisant retomber à terre, complètement sonnés puis accourut vers le corps de Matarmeno Krahnn.

      - Non, non, non ! Matarmeno ? Matarmeno ? Répondez !
      - Dire qu’avant de te rencontrer j’étais parvenu à m’éviter le déplaisir de m’en prendre une, c’est quelque chose qui arrive souvent en ta compagnie ?

    Malgré les larmes qui tombaient de ses yeux, la remarque la fit pouffer de rire :

      - Tu n’as pas idée, il va falloir t’y faire.
      - Je sais pas si j’y arriverais, je sais même pas si je vais pouvoir bouger.
      - Bien sûr que si, impossible que je te laisse ici, pas après tout ce que j’ai du affronter pour venir te chercher ! Appuie-toi sur moi !

    La blessure semblait peu profonde, il était touché juste au-dessus de la hanche, mais il valait mieux se presser de sortir de là et de l’amener à un médecin compétent, elle ne voulait pas que le Jedi lui claque dans les pattes. Elle l’aida à se redresser et ils sortirent de la cellule. Commença alors un long chemin de croix vers la sortie, ponctué à un moment par l’arrêt de l’énergie dans le bunker, ce qui inquiéta la Jedi qui crût qu’ils finiraient emprisonnés vivants dans ce merdier, mais une minute après c’était revenu. Ils ne croisèrent plus âme qui vive, même quand ils sortirent du bunker.

    A l’extérieur, la tempête s’était calmée et un silence de mort régnait sur la base. Est-ce que le mercenaire les avait tous tués ? C’était bien probable, il ne semblait pas être un chasseur de primes de pacotille. Ils s’arrêterent quelques secondes, qu’elle puisse repérer un chemin dégagé et elle se rendit compte qu’une partie des grilles avaient été soufflés par une explosion. Autour, il n’y avait rien d’autre que les cadavres des gardes et un vide complet.

    C’était peut-être un piège, mais c’était aussi leur seul moyen de s’en sortir. Elle jeta un oeil au Jedi qui avait perdu beaucoup de sang malgré le bout de tissu qui bloquait le flot de sang, il était très pâle. Il fallait risquer de passer par là. Alors ils s’avancèrent en direction de l’ouverture

Utilisation de la Force
Pouvoirs :
  • Télékinésie - Maitrisé
Formes :
  • Forme III - Soresu - Praticien
#32961
Depuis les ombres, le cow-boy avait un beau point de vue sur l'ensemble de la zone et pouvait donc mieux détailler le chaos et la dévastation qu'il avait causé au complexe. Un cratère pas trop profond s'était creusé là ou il avait fait péter le second détonateur et il y avait des cadavres, ou plutôt des morceaux de cadavres, un peu partout sur un rayon de 100 mètres. Sa façon à lui de dire au revoir et merci pour l'accueil en quelque sorte. Il aurait bien aimé s'en griller une autre pour fêter ça mais la pluie toujours forte l'en avait dissuadé et puis il avait pour habitude de ne pas fumer tant qu'il n'avait pas sa prime.

Parlant de ça, il surveillait attentivement la zone, tentant d'apercevoir la silhouette de la fille ou son VIP. Problème, la fille était vêtue des fringues d'une de ces fanatiques et son client il ne savait même pas à quoi il pouvait bien ressembler. Encore une preuve, s'il en fallait une de plus, que toute cette histoire puait horriblement l'amateurisme à un point qui confinait au ridicule. Ils avaient eu de la chance de ne pas s'être fait prendre et d'avoir pu aller aussi loin, hors de question que ça rate parce que la fille aurait trop pris son temps avec son client, c'était clair et net.

Allez bordel, magne-toi l'organique, ils vont pas attendre tranquillement que tu te rappelles que t'es en territoire ennemi.

Les secondes passèrent, lentes et terriblement frustrantes sans qu'il ne voie quoi que ce soit. Il avait cru voir des silhouettes titubantes et marchant d'un pas incertain, ce qui était mauvais signe puisque signifiant que la Ligue se bougeait le cul. Et toujours pas de signe de l'autre anarchiste tarée. Enfin, du mouvement l'interpella et il vit une silhouette soutenant un homme visiblement en mauvais état, le duo sortait du bunker et avançait lentement direction la sortie visible dans le grillage éventré. Il y avait des chances que ce soient eux, aussi le chasseur sortit-il des ombres pour aller à leur rencontre.

La silhouette en tenue complète sembla vouloir mettre la main à la taille en l'apercevant qui s'approchait sous la pluie torrentielle mais lorsqu'il fit un pas de plus, elle put le voir assez distinctement, notamment son poncho rouge détrempé mais visible comme un furoncle sous cette purée de pois. Sans un mot, le chasseur les inspecta tout deux du regard et vit dans quel mauvais état était le client. Haussant les épaules, le droide saisit le bougre de son bras cybernétique et le plaça sur son épaule sans difficulté. Le spectacle avait de quoi être sacrément comique au vu de la masse que représentait le Jedi Corellien.

Sans un regard en arrière, le chasseur mit rapidement de la distance entre eux et la zone, il fallait vite se tirer d'ici avant que les renforts et surtout les flics ne se mêlent de la partie. Déjà les sirènes de la CorSec hurlaient à pleines batteries, signifiant qu'ils étaient dans le coin. Dans 5 minutes, des barrages et postes de surveillance seraient mis en place, pas de temps à perdre. Ce furent sans doute les 5 minutes les plus étranges et stressantes de la soirée pour le trio, temps durant lequel personne ne parla excepté les grognements de douleur du bougre harnaché sur son épaule et ses protestations vagues pour qu'on le repose et qu'il n'était pas un vulgaire meuble.

Le chasseur ne lui prêta aucune attention, pas plus qu'il ne jugea utile de lui rappeler d'économiser sa salive et ses forces au vu de l'hémorragie assez sérieuse qu'il se tapait. Son poncho allait avoir besoin d'un sacré coup de lavette après ça, encore un truc à porter au crédit de la rouquine délurée. Enfin, 10 minutes plus tard, il estima qu'ils étaient suffisamment éloignés pour souffler un peu. Il leur fit prendre une ligne du métro levmag, déserte à cette heure de la nuit et posa avec une douceur tout à fait inattendue le blessé sur l'un des sièges. Puis il examina la blessure et fronça les sourcils.

C'est pas gravissime mais c'est pas non plus joli à voir. Va me falloir de quoi nettoyer la plaie et stériliser avant de recoudre la plaie. Trouve-moi de l'eau ou de l'alcool, va voir le pilote à l'avant et "convaincs-le".

Le temps que la fille ne soit partie lui chercher ça, le cow-boy avait mis son chapeau sur un autre siège et examinait avec attention la blessure. Il avait de quoi recoudre, il ne se promenait jamais sans un petit nécessaire, en revanche il n'avait plus de trousse à bacta ni de désinfectant, la faute à son compte en banque vide de chez vide. Ce qu'il trimbalait sur lui c'était ses dernières réserves. La fille revint avec une flasque de whisky - corellien, évidemment - qu'elle lui tendit, elle semblait légèrement angoissée, surement le trop plein d'émotions de la soirée. Ou elle avait ses règles et ne se contrôlait plus, dur à dire avec ces organiques.

Bois-en une lampée avant et serre les dents, ça va piquer un peu.

En fait de lampée, le bougre en but une sacrée gorgée avant d'adresser un sourire rassurant à la fille et un hochement de tête affirmatif au chasseur. Lequel ne perdit pas plus de temps à papoter et se mit à l'ouvrage, aspergeant la peau d'une bonne dose d'alcool et nettoyant au mieux avec des morceaux de son poncho arrachés. Si ça c'était pas une preuve de professionnalisme. Ensuite, il sortit sans même s'arrêter de sa main valide le fil de sa ceinture et appliqua les points de suture. Le chasseur s'appliquait avec une précision presque métronomique, le fil traversant la chair comme seul un médecin aurait pu le faire.

Plusieurs minutes plus tard, le pansement de fortune était terminé.

'Feriez mieux de faire examiner ça par un médecin avec du matos dédié quand même, on n'est jamais trop prudent. Et maintenant, si tu me permets miss Hayley, j'ai rempli ma part du travail. A ton tour, ton ami Malabane a dit que tu paierais une fois le boulot fait.

Tout travail mérite salaire comme on dit. Pour Constantin, tout ça n'avait jamais été rien d'autre qu'un travail et comme tout salarié, il attendait son dû. Rien de plus, rien de moins. Ce qui ne voulait pas dire qu'il ne s'était pas amusé, mais il était clair qu'hors des limites du contrat fixé, il n'en avait rien à faire de la Ligue, de la fille, de son copain barbu dont il ne savait rien, de leur Ordre de Corellia ni de leur planète. Une fois payé, le chasseur hocha la tête et prit congé, sans se retourner. Avant de partir toutefois, il laissa une dernière instruction à leur intention.

Si vous avez du boulot pour moi, vous n'aurez qu'à contacter la Guilde des Chasseurs de Primes et demandez le maître-traqueur Vect. Dites-lui d'envoyer Constantin Valdor.

Le cow-boy disparut dans la nuit sans plus se soucier du duo.




Quelque part ailleurs dans Coronet

Le lieutenant Fevrierson suait abondamment, mal à l'aise qu'il était d'être là à attendre de devoir faire son rapport à son supérieur. Depuis son premier jour au sein de la Ligue, on lui avait toujours martelé qu'il n'y avait que 2 raisons pour lesquelles on pouvait se retrouver face à leur leader : l'échec ou la victoire. Et il avait toujours bien pris soin de ne jamais avoir à venir en ce lieu, toujours fait en sorte que ses échecs soient suffisamment mineurs - ou camouflés, voire reportés sur d'autres que lui - pour satisfaire ses supérieurs. Mais le fait était que sa chance avait mal tourné.

Le projet Krahnn avait été son idée, une suggestion qu'il avait lui-même formulé à l'époque ou la Ligue toute jeune et à peine née avait entendu parler - alors que l'Empire avait imposé un Diktat qui avait son soutien entier pour sa propension à gouverner au nom des humains, seuls vrais Corelliens qui soient - de ce Jedi Corellien qui s'était réfugié dans le secteur bleu de Coronet. Capturer ce triste sire pour se faire bien voir du Diktat mais le garder sous la manche au lieu de le livrer, au cas ou. Il pouvait être utile après tout en tant que pion.

Toutefois, au fil des années et malgré leurs efforts, Krahnn n'avait ni flanché ni été brisé. Il avait refusé leurs offres et leurs mains tendues au point que la question de le liquider avait été sérieusement posée. On avait finalement décidé dans les plus hautes instances de le garder sous haute surveillance dans l'attente d'une occasion. Occasion qui risquait maintenant de n'avoir plus jamais lieu.

Ainsi donc, Krahnn s'est échappé, secouru par de mystérieux assaillants et maintenant dans la nature. Et en prime, le complexe ou il résidait à été à moitié rasé et à présent la CorSec est sur place, en train d'enquêter et d'arrêter les survivants. Un tableau fort peu reluisant lieutenant...
Monsieur, si je peux me permettre...
Vous ne pouvez pas non. Je n'ai pas l'habitude qu'on m'interrompe lieutenant. Vous vous croyez dans un nid de Séloniens dégénérés et sauvages peut-être ?
Je... Non Monsieur, pardonnez-moi.
Bien. Voici vos instructions à partir de maintenant. Contactez tout les chefs de cellules dans tout le secteur et dites-leur d'accélérer les préparatifs. Ils doivent se préparer à agir le plus tôt possible.
Monsieur ? Vous êtes sûr ?
Cette histoire nous force la main lieutenant. Si nous attendons trop longtemps, la Corsec va nous mettre la main dessus. Il n'est pas question que je ne finisse enchaîné aux pieds d'Antilles vous m'entendez.
Mais... Le projet est dans une phase critique, c'est très dang...
Je le sais Fevrierson ! C'est moi-même qui l'ait initié !

L'homme de main, terrifié, n'osait même plus regarder son supérieur dans les yeux, lequel, furieux, s'enflammait d'instant en instant. Lentement, celui-ci parut reprendre son calme et poursuivit comme si de rien n'était.

Envoyez également un message à tout les chefs de cellules et dites-leur de faire le ménage dans leurs rangs.
Vous pensez que nous avons un traître parmi nous ?
Sans le moindre doute possible. Ils savaient exactement ou trouver Krahnn et comment déjouer nos patrouilles. Personne d'autre qu'un traître ou un agent double n'aurait pu renseigner ceux qui ont fait ça, même si je doute que ce soit la CorSec, ce n'est pas leurs méthodes que d'exploser tout un site pour cacher leurs traces... A propos, avez-vous trouvé quelque chose avant qu'ils n'arrivent sur place ?
Nous avons pu copier les restes du réseau de caméra mais pas les effacer. Nous n'avons hélas pas grand-chose d'exploitable, excepté un visage et une photo assez grossière élaborée à partir de ça.
Quand vous aurez trouvé qui est cette personne, trouvez-la. Je me fiche de ce que cela coûtera, engagez des mercenaires et des chasseurs de primes mais trouvez-la et ramenez-la moi. Nous devons savoir ce qu'il s'est passé pour garder le contrôle. Vous pouvez disposer.

Le lieutenant se leva d'un geste vif et partit comme une fusée, pressé qu'il était de quitter les lieux et soulagé qu'il ne lui fut rien arrivé. En partant pour l'ascenseur qui le ferait quitter ces lieux, il entendit une dernière fois la voix de son leader.

Fevrierson, si d'aventure vous deviez encore échouer... Sachez que personne dans ma Ligue n'est irremplaçable, j'espère que nous nous comprenons bien.

Le lieutenant se mit à trembler des pieds à la tête, incapable de se contenir. Ce ne fut qu'une fois au-dehors à respirer l'air frais du matin du centre-ville de Coronet qu'il put se calmer un peu. Depuis la vitre d'ou il pouvait contempler la capitale de Corellia, le leader de la Ligue Humaine songeait à l'avenir.

Trachkan Sal-Solo savait déjà ce qu'il lui réservait. Et souriait à cette idée.
long long title how many chars? lets see 123 ok more? yes 60

We have created lots of YouTube videos just so you can achieve [...]

Another post test yes yes yes or no, maybe ni? :-/

The best flat phpBB theme around. Period. Fine craftmanship and [...]

Do you need a super MOD? Well here it is. chew on this

All you need is right here. Content tag, SEO, listing, Pizza and spaghetti [...]

Lasagna on me this time ok? I got plenty of cash

this should be fantastic. but what about links,images, bbcodes etc etc? [...]