L'Astre Tyran

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Planète au climat tempéré et à l'environnement accueillant, Mrisst, le monde natal des Mrissi, a forgé sa réputation grâce à ses prestigieuses académies d'arts et de sciences. Sa position particulière aux portes du Noyau en fait également un monde d'importance stratégique pour la Nouvelle République.
Gouvernement : Confédération des Systèmes Unis
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By Maya Tega
#33051
La Princesse acquiesça d’un signe de la tête et d’un doux sourire.

« Avec plaisir votre Majesté. Je vous rejoindrez ici. »


***


De grandes choses…un jour…peut-être. Tout le monde ne pouvait pas se targuer d’avoir la Prima de la Confédération comme mère. Une chef d’état qui ne cessait de tracer un chemin vers le pouvoir pour sa jeune fille.

« Alayna est actuellement représentante de Chandrila au sein de l’Assemblée Plénière, notre organe législative. Elle a été nommée par le peuple Chandrillien. Elle est particulièrement populaire parmi la société confédérée. »

Comme Harlon se l’imaginer, le parcours d’Alayna était tracé comme une large ascension. Le résultat du vote Chandrillien avait juste donné un grand coup d’accélérateur à la carrière de la jeune fille. Elle avait rapidement été mise en avant, gagnant en popularité. Ce qui n’était d’ailleurs pas pour déplaire à la Prima.

Alors qu’Harlon maintenait son regard sur la jeune fille, celle-ci lui rendit la pareille, plongeant ses yeux bleus dans ceux de l’Empereur.


« Se serait avec un grand plaisir votre Majesté. »

Plaisir. Oui, peut-être. Envie de meurtre certainement. Il était étrange d’éprouver curiosité et haine au même instant et pour la même raison. Le cœur et la raison s’opposait, laissant à Alayna un arrière-goût amer. Tel un inachevé presque honteux, la dualité lui causé une gêne intérieure.

La question suivante ajouta au trouble de la jeune fille un peu de surprise. Elle ne s’attendait guère à voir sa vie privée aborder au cœur d’une réception officielle avec l’Empereur…


« Pour être honnête Majesté, il n’y en a aucun. Il faut dire que depuis mon élection, et avec la fin de mon apprentissage auprès de ma mère, je n’ai pas encore eut le temps de rencontrer la perle rare. Le propre des personnes biens occupés je suppose. Mais après tout, ma mère a su trouver un homme aux grandes qualités, alors je ne perds pas espoir de faire le même genre de rencontre un jour. »

Oui. Pas de mariage politique. Pas d’alliance de circonstance. Juste des rencontres. Comme pour n’importe quelle autre jeune fille.

« Je ne me permettrais pas de vous retourner la question, mais j’espère que vous trouverez l’impératrice de votre cœur Majesté. »

Oui, on ne retourner pas une telle question à l’Empereur. Pas à l’instant où elle n’était qu’une parlementaire comme une autre. Au mieux, la fille de la Prima. Mais sans attendre de réponse, Alayna voulait doucement prendre une place entre les deux chefs d’états. La politesse de ces instants voulaient que la discution soit aussi innofenssive que possible. Presque futile par instant. La blonde relança donc la discution sur un sujet presque attendue. Innocement, d'une voix calme et enjoué, Alayna prit pour la première fois l'initiative de la conversation.

« Votre majesté, je crois savoir que vous êtez natif des Colonies. Avez-vous déjà eu l’occasion de visiter quelconques planètes de la Confédération ? Mrisst ? Chandrila ? »

Chandrila. La planète que votre nation a défigurée, Majesté.
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By Harlon Astellan
#33091
Chef d'Etat bien mal barrée que celle qui se laisse berner par sa petite haine personnelle. Comme Harlon à d'autres niveaux. Il en voulait aussi toujours aux Jedi et aux Républicains pour la mort de son frère. Un mort, imaginez. Alors une moitié de planète pour la fille ? Mais la marque de chaque homme d'état est la capacité à discerner les besoins du plus grand nombre en sacrifiant ses envies de vengeance sur l'autel de la nécessité.

Mais, sans savoir pour la jeune fille et ses envies de meurtre, il savait bien qu'elle ne viendrait pas. Déjà parce que ce n'était pas sa place que d'être dans l'entourage restreint de deux chefs de nations en discussion privée, et d'autre part parce qu'Harlon n'en avait pas envie. Il n'était pas là pour Alayna, fille adoptive de la Prima... mais pour la Prima. La seule occasion pour laquelle il devrait la considérer, c'était quand la Prima abdiquerait ou mourrait.

Soyons honnête : ce n'était pas avant un très bon moment. Harlon aurait lui-même abdiqué au profit de Zsinj ( qui serait décédé et dont le corps serait froid ) avant que cela n'arrive. Une époque où la chair de la Prima serait parcheminée et l'aurait rendu totalement imbaisable.

Je vois... prenez votre temps. Mais ne tardez pas trop.


En ce que sa réponse à la question suivante était la suite de ce qu'il allait dire.

Oui... l'impératrice de mon coeur...


Instinctivement, il serra son pendentif creux, et soupira brièvement avant de revenir à Alayna.

La suite n'éveilla rien. Il était natif des Colonies, oui. Il avait visité quelques planètes, oui. Pas Chandrila, non, une planète-grenier ne contenait pas de grande bibliothèque en général. En fait, il ne pensait même pas aux bombardements particulièrement.

Chandrila non, mais j'ai entendu dire que les plaines de blé étaient magnifiques à contempler sur tout l'horizon. Mais j'ai déjà visité Palahni quand j'étais jeune. De forts beaux paysages qui n'ont rien à envier à la lointaine Naboo.


De belles vacances en famille, dans un palace situé en pleine forêt. Un petit paradis de jungle tout équipé et ultra-sécurisé.

Et je suis originaire de Nouane, dame Alayna. Nous sommes situés dans la Bordure Intérieure, à presque 20 systèmes d'écart des Colonies.


Il n'était jamais trop tard pour apprendre. Il n'avait pas envie de rabrouer la jeune fille pour le plaisir ou par réponse par rapport à Chandrila - qu'il n'avait pas relevé ni saisi d'ailleurs - mais juste parce qu'il était Harlon. Et qu'il avait le dernier mot.

Oh, je crois qu'un de vos ministres viens à notre rencontre...
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By Maya Tega
#33164
Alayna prenait son temps. Elle n’était guère pressée par le temps pour trouver âme qui lui plaise. Et a en jugé par la réaction de l’Empereur, elle aurait pariée que lui avait déjà trouvé une dame précieuse pour partager sa vie. La suite était plus décevante.

Pratique la zone d’Expansion. Tantôt Colonies, tantôt bordure intérieur, selon ce qui arrangeait l’interlocuteur. Mais un Empereur se devait certainement d’avoir le dernier mot. C’était dans le contrat. Alayna nota avec une légère déception que l’Empereur ne semblait pas avoir réagi le moins du monde à la mention de Chandrila. Il n’était guère taquin.

Mais avant qu’Alayna ne puisse creuser un peu plus l’impérial, un homme s’invita dans le groupe. Un ministre de la Prima. Ernest Frinds. Un humain d’une cinquantaine d’année aux cheveux grisonnants. Le préposé à l’économie. Un homme d’un ennui savoureux. Comme tous les ministres de Maya. Compétent, passionnés mais sans reliefs et sans ambition. Juste des exécutants experts dans leur domaine. Des techniciens ne risquant pas de voler la première place à la Chandrillienne.


« Votre majesté Impérial, c’est un honneur. »
« Votre majesté, je vous présente Ernest Frinds, Ministre à l'économie. »

Grand dieu, heureusement il n’avait pas apporté d’exemplaire de son traité économique en 8 volumes. Mieux valait s’éclipser avant qu’il ne les récite.

« Ce fut un honneur majesté. »

Une dernière courbette et Alayna quitta le rassemblement des puissants.

« Majesté, je suis honoré. Je serais ravi de discuté avec vous des libertés économiques et des perspectives de développement du capital humain qu’elles permettent. L’entreprenariat de chacun au cœur de la société ! Avez-vous déja entendue parler des théories du libéralisme de Mrisst ? »

Que c’était pompeux. Maya, pourtant elle-même éprise d’économie, était soudainement prise d’une envie de s’éclipser.

***


Des venues d’experts ennuyeux, les dirigeants en avaient eu tant qu’il en avait souhaité. C’était le propre de l’administration Tega. Il n’y avait que la Reine qui brillait à la cour. L’attention sur la Princesse et l’Empereur était doucement redescendu, les laissant seuls. Enfin. Avant qu’un autre préposé ne vienne exposer une quelconque thèse, la Chandrillienne se pencha vers l’oreille de son homologue.

« Empereur, vous avez réveillé toute ma curiosité. J’ai hâte de savoir ce que cache cet ouvrage de la bibliothèque. »

Elle décrocha un sourire à destination d’un de ses conseillers passant par là.

« Et je ne me sens pas d’affronter, coupe vide, un nouvel exposé, aussi passionnant soit-il… »

Oui, c’était ouvertement hypocrite. Mais peu importer. C’était son gouvernement. Sa nation. Et que sa tête soit bâtie sur l’hypocrisie était le cadet de ses soucis.
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By Harlon Astellan
#33188
Honneur partagé par un hochement de tête poli, mais pas plus intéressé que ça.

Ministre Frinds. C'est un plaisir.


Harlon s'était embarqué dans une fabuleuse galère. Il entendait l'économie, mais ne la pratiquait pas par plaisir. Il était de ces sujets qu'on réservait pour la retraite... et ceci n'en faisait même pas partie. Mais cela lui donna quand même de quoi lui faire chauffer les oreilles. Libertés économiques... Entrepreneuriat... LIBERALISME.

Harlon avait du gommer pas mal de petits mots libéraux introduits en toute discrétion par les services Triumviraux sous l'influence néfastes des Consuls successifs. Le libéralisme apportait une prospérité des premiers instants. Les gens s'en trouvaient plus heureux, plus émancipés. Tout marchait mieux ensuite. Economie, emploi, maladies, réformes... tout allait avec un sentiment de bonheur initial. Mais on s'ennuie vite en ayant tous les droits. Les joies des premiers moments retombent.

Ensuite vient les bonheurs artificiels. On brise des tabous. On se mélange aux autres... on commence à fréquenter des endroits autrefois jugés "sales". Les marginaux viennent sous les projecteurs. Les orgies deviennent à la mode. Mais ces bonheurs sont vite consommés. Il en faut encore plus !

Et vient alors la décadence. Les hommes s'accouplent entre eux, les femmes veulent prendre le pouvoir, les déviances deviennent légales, ce qui avant était un crime devient coutume... Les clans se divisent sur les bases de micro-variations idéologiques. On finit par haïr son voisin plus qu'avant. Tout s'effondre. Le Chaos règne en maître.

Harlon avait surgit des cendres d'un Chaos à naître et avait coupé cet élan. Il avait de nouveau fait interdire l'homosexualité et limité les échanges inter-espèces. Les libertés individuelles étaient maintenues au minimum.

L'Empire prospérait peu... mais il se maintenait excellemment bien.

Oui, j'ai du moins vu les résultats du libéralisme sur Mrisst par mes observations assidues.


Des drapeaux arc-en-ciel. Des humains embrassant des calibop, et d'autres espèces sans patrimoine génétique commun. Peut-être même des enfants aux mains de couples homosexuels. Rien que cette idée lui donnait envie de vomir. Tel était l'art de la diplomatie : composer avec ce qui nous révulsait, sourire aux lèvres et traité de paix en mains.

Harlon fit néanmoins une grosse erreur :

Mais je vous en prie, dites m'en plus.





Après le carrousel de ministres, de secrétaires d'Etat, de ça et de ça, il n'y avait plus qu'à attendre la fin. Mais après le défilé, il venait enfin le temps de quitter la réception. Une réussite aux yeux de tous. Harlon acquiesça avec compassion sur la mention de la coupe vide de Tega. Lui-même avait fini par boire. Non pas qu'il croit qu'elle ne fut pas empoisonnée, non. Il l'avait justement espéré... qu'elle le soit. Pour en finir avec le Libéralisme de Mrisst. Si l'indice de GINI se basait sur le temps de parole de chaque ministre, le gouvernement Confédéré aurait eu un indice proche de 0,9 ; en remerciant Frinds.

Blabla et caetera, toutafé monsieur... et maintenant si vous voulez bien nous excuser, il se fait tard, et en plus voilà, vous devriez être rentré, et nous aussi.

Il vint un temps où l'heure était si avancée que le soleil s'était couché. Et naturellement, tout le monde partit petit à petit. Harlon réprima un bâillement et se reprit une coupette. Un peu pompette.

Priima, merci pour cette réception... C'est un bon déémarrage. Très trrès bon même.


Il avait encore de la coordination.

Du coup, j'ai eu mon Datapad... si j'alllais vous montrer un peu à la bibiliothèque... hein ?


Totale coordination. Pas droits et tout. 'Pas', ses pas à lui bien sûr. Très droits, pas que ça ne soit pas droit. Au contraire.

A la bibliothèque, il laissa Maya prendre le livre et sortit son datapad. Après quelques coups de doigt sur l'écran, il présenta un exemplaire scanné... du livre !

Voyez-vous, chère Priima...


Il expira un peu.

Fin, ici, vous pouvez m'appeler Harlon...

Donc, voyez-vous, chère Prima, je possède un exemplaire O-RI-GI-NAL stocké au chaud dans une paroi sans air au secteur Plexus de Yaguaua Minor. Alors que déduisez-vous de votre exemplaire ? Hmm ? Sachant que le mien est authentifié ?


Un faux, bien évidemment.

Et bien... que c'est lui aussi un original !


Oh ?

En fait, avant de le voir je n'y croyais pas... mais ça m'paraît clair maintenant. Ce livre n'a aucun exemplaire original unique. Il possède en tout et pour tout trois exemplaires édités en même temps par le même auteur.
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By Maya Tega
#33199
Doucement, la réception se vidait, et après d’ultimes palabres avec le gouvernement de la Confédération, les dirigeants purent enfin s’éclipser. Au passage, Maya attrapa une nouvelle coupe sur un plateau qu’ils croisèrent.

« Je vous remercie Majesté. Effectivement, un bon démarrage. Je vous suis. »

Oui, c’était un très bon point de départ. En dehors de discours pompeux évidement. La récéption s’était déroulée sans accroc, un miracle au vu des circonstances historique. La soirée était sous une si bonne augure que la Princesse et l’Empereur se permettait une petit parenthèse seuls afin de résoudre une énigme.

La Chandrillienne porta sa coupe à ses lèvres afin de déguster une nouvelle gorgée d’Emeraude. Elle remarqua alors que la diction de l’Empereur semblait être légérement différente. Avait-il un peu trop abusé du breuvage alcoolisé ?

Que ce fut le cas ou non, ils arrivèrent à l’endroit où semblait sommeiller cette curieuse énigme. La Bibliothèque. La Princesse alla directement vers le livre dont il était question. Elle l’attrapa avant de se tourner vers l’Empereur. Quand il sortit le datapad, Maya se pencha dans sa direction pour observer ce qu’il lui montrait. Un autre exemplaire de l’ouvrage avait été scanné par l’Empereur.

Un original ? Authentifié ? Celui de Mrisst était donc un faux ? Mais qui avait fait un faux de ce truc ? A…Et on s’appelle par nos prénoms maintenant ?


« Un vrai… »

La chute était étrangement illogique. Il y avait donc deux originaux ? Ca avait presque autant de sens que l’instant partagé par les dirigeants.

« Mais…Pourquoi… »

Pourquoi écrire trois originaux ? C’était inutile. A moins que…

« Votre….Harlon…Vous savez s’ils sont totalement identiques…Une bévue corriger au fil du temps ? »

Harlon. Appelé l’Empereur par son prénom était un point déconcertant. Elle aurait dû tenter la chose avec Gwa Cir-Delaviel quitte à finir en prison…

« Et vous parliez d’un troisième exemplaire…Savez-vous où il se trouve ? »

Car il y avait un autre mystère. Comment Harlon savait que le livre en question avait trois originaux ? Et non pas juste deux. Avait-il le troisième ? Ou bien le puzzle devait-il recourir à une troisième pièce ?

« Harlon…appeler moi Maya... »

Quitte à avoir un rendez-vous surréaliste, autant l’avoir en bonne et due forme. La Princesse pouvait compter sur les doigts les personnes en droit de l’appeler par son prénom. Point qu’elle avait toujours détesté. Il devait en être de même pour l’Empereur. Alors finalement quoi de plus naturelle que de s’appeler ainsi en privé ? Oui…le raisonnement tenait un peu près la route en fin de soirée, avec quelques coupes…
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By Harlon Astellan
#33231
Ainsi donc, c'était Maya.

Pourquoi ? Je ne sais pas... en fait je n'en sais pas plus là-dessus... la légende elle-même est assez floue... mais regardez ! Quelque chose m'a troubeleé dans votre livre...


Harlon prit le livre, et tourna les pages, jusqu'à la trente-sixième.

Regardez cette image. Gravure d'un paysage assez dévasté.


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Harlon posa le livre à plat sur une table à proximité - y trébuchant et s'y accrochant au dernier moment au passage - et sortit son datapad, avec le scan de son exemplaire du Secteur Plexus, le mettant aussi page 36.

Regardez cette gravure, même page, même endroit, autour du même texte !


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Il tapota du doigt son datapad.

Différente signature, et une variation dans l'image ! C'est là que le mystère commence. Il existe des variations de chaque image quasiment. Et personne ne sait trop lesquelles sont pertinentes ou non, ni quels sont les noms des auteurs.


Il continua.

Et là réside tout le mystère entourant la légende...

Elle dit, si l'on en croit les sources pré-hyperdrive... que l'auteur serait... quelque chose... une entité... mystique. Liée à cette technologie.


Il quitta son ouvrage et ouvrit un autre document, scanné par le Secteur Plexus. Un vieux parchemin, original en haut et traduction en Haut Galactique claire en bas.

Qui perce le pouvoir de l'espace-temps dispersera les nuages,
Crever le ciel a un prix, et ce prix est un gain échappé...
Pour peu que l'élu ouvre la porte neuvième nommée,
Se déplacer dans l'espace ne deviendrait plus que mirage.


Harlon soupira ensuite.

Problème... On ne sait pas où est le troisième... et personne ne comprend rien au reste. Il est question d'une Neuvième Porte... Mais... qu'elles sont-elles ?
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By Maya Tega
#33410
Maya écoutait avec une grande attention l’Empereur. Les gravures, elle les avaient déjà observée, trouvant parfois un peu étrange de découvrir de pareil dessin dans une livre de physique fondamental. Mais ce qu’Harlon révélait était d’un tout autre niveau. On entrait dans le mystique. Dans le légendaire.

Il y avait d’abord ses images. Deux gravures, presque identiques. Un décor dévasté reproduit en noir et blanc avec dans le coin supérieur gauche une signature. Mais voilà, les deux initiales étaient différentes. Et sur la deuxième image, un homme semblait avoir était ajouté, donnant l’impression de contemplé le paysage déstructuré.


« C’est….fascinant. »

La Princesse ne pouvait détacher son regard de la page de son livre. Elle comparait alternativement les deux images tout en continuant de boire les paroles de l’impériale. Il y avait une sorte de prophétie qu’Harlon afficha sur le datapad. Quatre phrases formaient une explication bien mystérieuse. Une histoire de prix à payer et de voyage dans l’espace.


« Payer un gain échappé… »

Harlon arriva à la fin de son explication, soupira à l’ultime révélation. L’énigme aurait été plus simple si la position du troisième livre avait été connu. Car en l’état, Maya ne comprenait strictement rien. Une neuvième porte ? Se déplacer dans l’espace ? La recherche sur hyperdrive n’avait donc pas était uniquement une affaire de Physique ?

« Une neuvième porte…Je…Je ne comprends pas. Dommage que ce troisième livre soit introuvable. Et je suppose que des milliers de chercheurs de trésor ont tenté en vain de trouver ce troisième livre…Ce qui ne nous facilite pas la tache… »

La Princesse se prenait au jeu, réfléchissant à une quelconque piste afin de trouver un début de solution.

« Vous en savez plus sur le Professeur Esthernton ? Difficile de trouver des informations de cette époque je suppose, mais en savez-vous plus ? »

La Prima regardait Harlon avec un sourire aux lèvres. Elle était curieuse et aurait voulu en savoir plus. Mais on parlait de l’ère pré-hyperdrive. Une époque si lointaine que même le nom Esthernton pouvait être faux.

« C’est incroyable. Vraiment. Je ne connaissais pas du tout cette légende. Merci de l’avoir partagée avec moi Harlon. Si vous chercher une réponse à tout ça, je ferais de mon possible pour vous aider »
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By Harlon Astellan
#33427
Harlon acquiesça un peu exagérément à cause de la bibine ingérée plus tôt.

Oui... on a fait rechercher son passé... Mais du peu qu'on a trouvé, il semble n'avoir existé qu'à partir de l'âge de 51 ans. Rien avant ça ne prouve qu'il ait vraiment existé. Ni... où. Impossible même de dire si c'est un humain.


Et, une touche de fierté.

Et oui, des milliers cherchent les ouvrages... vous et moi en possédons deux sur trois déjà. Si quelqu'un trouve le troisième, mes services ont une cellule dédiée à ça, et on trouvera bien une façon de lui voler.


Trop pompette pour dire "Lui racheter honnêtement et à bon prix", mais pas assez pour dire "pour le saigner comme un porc dans sa chambre et voler son exemplaire".

En fait... je me suis toujours demandé... Les vaisseaux doivent percuter des corps spatiaux pendant leurs trajets, mais sans conséquence, aucune. Et surtout, le dépassement de la vitesse de la lumière en corps vide est un phénomène que beaucoup disent impossible... pourtant on l'a fait. Quelque chose dans cette technologie si... courante, n'est pas courant du tout.


Il perdit un peu l'équilibre et tomba dans un fauteuil, les pieds grinçant méchamment.

Quand même... je m'agace de tout ça ! Les gens vivent au milieu de choses incroyables qu'ils renvoient au rang de trivialités ! L'électricité, une découverte et une maîtrise phénoménales ! Et pourtant aujourd'hui tout se borne à la véhiculer sans broncher... et l'hyperdrive ? Je suis sûr qu'on y dissimule des éléments surnaturels... MAIS TOUT LE MONDE S'EN FOUT !


Doigt sur le livre.

Mais cet ouvrage !.. Lui, il remet à l'endroit les fondamentaux ! La preuve qu'il y a quelque chose de plus fort que la physique ! Pour ça que je cherche ces livres... c'est une réponse à un mystère du domaine empirique qui se cache dans un troisième bouquin. Vous avez le deuxième, Maya... A partir de là, ça me paraît évident qu'il faut trouver le troisième...


Il secoua la tête, déjà bien embrumée, et se mit une main sur le visage, main à plat sur les yeux.

Il faut retrouver sa planète d'origine... pour moi, tout part de là...
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By Maya Tega
#33428
Un homme qui n’avait commencé à exister qu’a l’âge de 51 ans. Pratique pour les recherches. Pas de planète connue. Pas même de race. Son existence était-elle au moins réelle ?

Une fois trouvé, obtenir le livre ne semblait pas être un problème pour l’Empereur. Qu’il se rassure, il n’en était guère différent pour la Prima. Une armée secrète pour œuvrer, et une planète à l’abri des regards pour sécuriser le trésor.

Puis, soudainement, la discussion bascula. Exactement en même temps qu’Harlon. Quand son dos s’écrasa dans le fauteuil, la discussion passa de l’énigme historique à un débat ésotérique. Des éléments surnaturels ? Tiens. Oui. Non. Pourquoi pas.

La Princesse s’installa dans le fauteuil. Elle porta sa coupe aux lèvres. Le verre était vide. Et il lui faudrait bientôt plus fort pour suivre l’Empereur sur les chemins mystiques qui se dessinaient. Un bon whisky ferait l’affaire.

Maya rapporta de nouveau son attention sur Harlon. Oui, la réponse était dans le troisième livre. Quelle implique juste des équations ou une entité surnaturelle, le reste était là. Dans ce troisième livre.

« Surnaturel ou pas, je ne sais pas. Mais l’énigme est bien là et vous avez raison Harlon. La solution doit se trouver dans le troisième livre. Il faut le retrouver à tout prix. »

La jeune femme marqua une pause avant de se lever et de se diriger vers une porte, cacher sous l’une des bibliothèques.

« Un Whisky ? »

Etait-ce raisonnable de proposer un peu plus d’alcool à un Empereur déjà bien embrumé ? Non. C’était certain. Mais il lui fallait au moins ça pour envisager que tout fut vrai. Et par politesse, elle ne pouvait que proposer un verre déraisonnable à Harlon. Une fois servie, elle alla s’asseoir face à l’Empereur. Elle but une première gorgée du liquide alcoolisé.

« J’ai peut-être une piste qui est assez peu connu de nos jours. »

Petite pause le temps de se remémorer tout ce que lui avait appris Alayna de retour de mission sur Dellalt. Et nouvelle gorgée avant de poser le verre.

« L’histoire officielle a retenu que l’hyperdrive a été inventé par des Correliens pour faire suite au voyage par vaisseau cryogénique. Mais il y a une autre histoire. Connaissez-vous Xim le Despote, Harlon ? »

Il devait au moins en connaître la légende. Peu à peu, elle commençait à se sentir absorber par l’excitation de l’aventure ou bien par le charme de l’alcool.

« Il s’agit d’une histoire de l’ère pré-hyperdrive. Quelques siècles avant l’invention des Correlliens. Xim était un homme originaire de Dellalt, une planète de la ceinture de Tion. Un stratège hors pair accompagné par une puissante flotte et une armée innombrable. En une trentaine d’année, Xim le Despote réussit à mettre sur pied un véritable petit empire, à force de conquête. Mais ce que peu savent, c’est que l’homme utilisait l’hyperdrive longtemps avant l’invention corellienne. Il n’utilisait pas vraiment ce que nous connaissons aujourd’hui, mais se servait de portes stellaires. Des engins visiblement construit par les Gree bien avant son règne. Il s’en servit pour se déplacer à des vitesses incroyables, que l’on dit inégalé de nos jours. »

Petit pause et léger soupire. Le whisky faisait son œuvre.

« On pourrait penser que l’invention corellienne ne fut qu’une…réadaptions de ses portes. Et que peut être, cet auteur, puisse être lié d’une manière ou d’une autre à cette récupération. »

Elle portant de nouveau le breuvage à ses lèvres. Elle ne voyait que ça. Correlia devait déjà avoir était parcouru de part en part.

« Et que peut être, ces indices mèneront à la vérité sur cette technologie. »

Nouveau soupir. C’était passionnant, mais ça ne les avancer pas. La princesse posa sa tête sur la paume de sa main, appuyée sur son coude.

« Mais cela ne nous aide pas beaucoup plus pour trouver ce livre….Peut-être est-il encore là-bas, mais après tout ce temps… »

Peut-être. Peut-être pas. La seule certitude était que l’esprit de la Princesse s’enivrait peu à peu. De quoi la laisser croire à tout ça.
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By Harlon Astellan
#33675
Xiiiim... Le Despote... oui, oui, un personnage qui a servi aussi bien les historiens que les écrivains... Mais sans plus en fait. je connais juste son faaaaaaabuleux trésor...


Des histoires d'espionnage et de trésors cachés, il en avait lu plus souvent qu'à son tour, et Xim y était systématiquement mentionné. Ah, l'histoire des portes stellaires... Oui il n'y avait pas pensé des masses. Xim le Despote... Et son fameux trésor secret. Toutes les histoires de sa lecture mentionnaient un butin merveilleux, avec des pièces en or, des objets mythiques, des diamants... en bref, du clinquant.

En fait, il n'y avait qu'un livre de fiction qui était sorti du lot et proposait un autre genre de trésor. Une bibliothèque uniquement composée d'ouvrages originaux. L'histoire était cocasse. Des "méchants" chasseurs de trésor avaient incendié la bibliothèque par mesquinerie, avant de demander au "gentil" chasseur de trésor, bien évidemment capturé avec son meilleur ami un peu con et une femme récupérée en chemin qu'il avait galoché "où était le trésor ?" avant que celui-ci ironise en disant "vous venez de le brûler". Les poncifs s'accumulaient, mais admettre qu'un trésor soit autre chose que des espèces et de l'or au poids était assez bien vu. Le héros finissait par sauver ses amis et son amante, neutraliser les méchants, et sortir de l'endroit - qui bien sûr se mettait à s'écrouler - en ayant prit avec lui un livre.

Bon sang ! Il devait remettre la main sur ce livre !

Dellalt vous dites ? Je vais mettre des gars sur le coup... Bon sang, il cogne un peu l'rouquin... C'est du whisky local ?


Il cognait même sacrément.

Awwww... je vais passer à l'eau maintenant...


Mais il aurait fallut qu'il soit capable de se relever pour prendre un verre d'eau.

Dites, euh... votre ministre... Friends, Fiend, enfin, truc... il m'a parlé de... de...


Il n'y avait bien qu'un verre à son côté, et il était au whisky.

Vous... C'est... libéral ? Tout ça ? Le... le peuple, les gens... les livres... est-ce que les livres sont libéraux ?


Il y avait quelque chose d'étrange. Il semblait voir triple. Quadruple même ! Et il avait diablement envie de boire encore... Encore et encore !

Le le le... la bu... les libéraux... partout... Est-ce que...


Et en à peine trois tours d'yeux, Harlon s'évanouit.
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