L'Astre Tyran

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Ondéron est une jungle infestée par des créatures incroyablement dangereuses, les plus terrifiantes étant les Drexls : de gigantesques reptiles volants provenant en réalité de la lune Dxun dont l'atmosphère se mêle à celle de la planète chaque été. Iziz est la seule cité de l'astre, elle abrite l'intégralité des Ondéroniens derrière de hauts murs entourant une surface de 2500km².
Gouvernement : Nouvelle République
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By Hayley Curwee
#33972
    Une grêle de tirs se déversait sur le plafond. Là, dissimulée derrière un pan de roche, se trouvait la créature qui les avait suivi et qui semblait bien décidée à s’emparer de l’artefact. Les tirs de blasters s’écrasaient contre la pierre et l’écho de ces tirs résonnaient dans toute la pièce.

      - Cessez le tir !

    Et les hommes s'arrêtèrent, la pièce retombant dans un silence de plomb. Il ne se passait rien, aucun tir de blaster n’avait été rendu par celui qui les poursuivait, qui qu’il fût. A tel point que la question qui taraudait Jerik fût posée par Rain :

      - Vous êtes certains qu’il y avait quelque chose ? Qui a tiré en premier ?

    C’est un quarren qui se désigna, visiblement décontenancé, dans ses yeux Jerik pût lire la conviction qu’il avait vu quelque chose. Et puis presque aussitôt, son crâne fût percé d’un trou fumant, traversé par le tir laser. Jerik était médusé, Rain ne se sentait pas mieux. Les hommes recommencèrent à tirer de plus belle, essayant visiblement de venger leur camarade qui venait de tomber d’une balle traîtresse. Dans tout ce foutoir, Rain et Jerik étaient les deux seuls qui ne tiraient pas. Jerik, parce qu’il croyait que ce faisant il aurait plus de chances d’être épargné si jamais la situation venait à se renverser, Rain parce que son attention avait été attiré par un bruit sourd dont il ne parvenait pas à déceler totalement la provenance avec ce capharnaüm.

      - CESSEZ LE TIR ET RESTEZ À COUVERT !

    Jerik avait vu Rain perdre son sang-froid à quelques reprises, mais jamais à cette intensité. Ses yeux semblaient sortir de leurs orbites et sa peau s’était teinté d’une couleur un peu plus vive, résultat de l’agacement que le zeltron ressentait. Et ce n’était pas fini.

      - Mais chef, on nous tire dessus, on doit répliquer.

    Jerik avait anticipé ce qui allait se passer avant même que cela ne se passe. Il vit presque le mouvement au ralenti. La main libre de Rain s’empara de son DL-44 qu’il portait à la ceinture, il le pointa en plein sur le crâne de l’imbécile qui avait osé lui répliquer et il l’abattit d’un tir en pleine tête. Rain était parfois la caricature d’un sociopathe, le genre qu’on ne voyait que dans les holofilms, c’était rare, mais ça lui arrivait. En tout cas, ça avait le mérite d’avoir remis les hommes à leurs places mais, malheureusement, cela faisait deux hommes de moins dans le groupe. Jerik fit les comptes mentalement. Plus que sept. Les effectifs s’amenuisaient et l’adversaire, lui, était toujours vivant, du moins pour ce qu’il en savait.

      - Maintenant faites-moi le plaisir de fermer vos gueules et laissez-moi faire !

    Tout le monde s’était mis à couvert à présent, dans la crainte d’un nouveau tir de l’ennemi. Rain releva la tête vers les hauteurs, ne sachant visiblement trop vers où s’adresser. Finalement, il décida que peu importait vers où il parlerait, il y avait de l’écho et c’était bien tout ce qui comptait.

      - ECOUTE-MOI BIEN ! JE SAIS PAS SI TU PROTEGES CE COIN OU QUOI, MAIS L’ARTEFACT EST A NOUS ! J’AI ICI UN TAS D’HOMMES PRÊTS À TE FAIRE LA PEAU ! NE COMMETS PAS L’ERREUR DE CROIRE QUE TU PEUX T’EN SORTIR SANS DOMMAGES !

    Pour seule réponse, il n’eût que le silence, un silence qui s’éternisa, sans être troublé par la moindre parole. Qui que fût le gardien de ces lieux, soit il ne voulait pas parler, soit il ne le pouvait pas. Rain se détourna donc de ce problème, car de nouveau le bruit régulier de quelques chose était perceptible, au loin. C’était certes léger mais indéniable. Rain se risqua hors de l’abri, dévalant l’escalier aussi vite que sa béquille le lui permettait. C’est alors qu’a travers les ombres, il comprit, ce bruit régulier c’était celui d’un mécanisme qui avait été déclenché. Il ne savait pas comment, mais ce qu’il constatait c’était que l’énorme porte de pierre qui se trouvait au bout de l’escalier était en train de se refermer, condamnant probablement à jamais tout ce qui se trouvait de l’autre côté. Ce fût la goutte d’eau pour le zeltron et la notion de “sang-froid” n’était à présent qu’un lointain souvenir le concernant :

      - NOOOOOOOOOOON !

    Il claudiquait à toute vitesse, bientôt rejoint par le reste de ses hommes, la fenêtre pour passer était courte, mais elle existait encore, il fallait impérativement passer, peut-être y avait-il un mécanisme afin d’inverser les choses de l’autre côté de cette porte, c’est du moins ce que tous espéraient.

    C’est alors qu’un bruit se fit entendre, celui de ce qui semblait être un grappin qui s’accrochait à l’une des parois en hauteur, Jerik leva la tête, pour voir ce qu’il se passait, mais n’eût pas le loisir de distinguer quoi que ce soit. Le gardien du temple avait balancé trois fumigènes qui avait stoppé net tous les hommes et les empêchaient de déceler quoi que ce soit, mais le zabrak crût distinguer une forme sombre se balancer jusqu’à la porte, jusqu’à ce que celle-ci se referme. Et puis sa gorge l’irrita et ses yeux le piquèrent bien trop pour qu’il puisse voir quelque chose et rapidement, il s’effondra à terre, crachant sur le sol le produit qui l’empêchait de respirer correctement.

    Et puis la fumée se dissipa, ne laissant qu’un triste spectacle au zabrak. La plupart des hommes se tenaient à l’écart de Rain qui tapait à répétition contre la porte de pierre, espérant peut-être que ce simple geste ne lui permette d’accéder à ce qu’il y avait au delà. Peine perdue, tous le savait ici. C’était pourquoi ils s’étaient éloignés, le récent geste de Rain ne les ayant pas mis en confiance concernant les réactions leur patron. Celui-ci se retourna finalement vers eux, les yeux injectés de sang qu’il arborait n’arrangeait rien à son regard fou, finalement il s’adressa à eux d’une voix où toute raison semblait avoir disparu :

      - NOUS PASSERONS QUOI QU’IL EN COÛTE ! AMENEZ MOI LES CHARGES A PROTON !

    Jerik en avait la certitude : les choses allaient rapidement devenir plus complexes.
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By Hayley Curwee
#33974
    Jerik s’était rapidement mis en arrière tandis que les hommes apportaient les charges à Rain. Passivement, son rôle avait radicalement changé en l’espace de quelques heures, il avait été un homme actif soutenant la cause de Rain jusque là, puis avait changé, devenant un observateur presque curieux de voir comment les choses allaient évoluer. Il avait de surcroît échappé à la mort, sans qu’il parvint à s’expliquer clairement pourquoi. Rain avait des faiblesses, la pitié n’en était habituellement pas une. Il y avait autre chose maintenant qu’il prenait le temps de se poser et de faire attention aux choses, quelque chose régnait en ces lieux, une sorte d’impression sourde mais lourde, qui semblait se déposer en légères pellicules fines sur les épaules de tous. Les hommes semblaient de plus en plus nerveux, prompts à s’énerver, réagissant vivement comme s’ils étaient plus à vif. Cela pouvait être une conséquence des événements, après tout Rain venait d’assassiner l’un des leurs sans broncher, mais cela semblait provenir de quelque chose de bien plus subtil que ça.

    Est-ce que Rain l’avait vu, comme lui ? La personne qui était à leur trousse depuis le début et qui avait traversé la porte. Etait-ce la raison de sa réaction presque folle ? Ou y avait-il autre chose ? Difficile à savoir, beaucoup de choses s’entremêlaient elles-mêmes dans la tête de Jerik et il avait du mal à déceler le vrai du faux. Et comment cette personne avait-elle réussit à passer ? Avec le recul, ce mouvement lui avait semblé impossible. Pour cause il l’était, l’écart était tellement minime qu’on se demandait bien comment le gardien avait pu traverser cet interstice. Alors qu’il restait perplexe, plongé dans ses réflexions, le bip de son comlink le rappela à la réalité. Il avait presque oublié qu’ils avaient cessé de brouiller les communications, suite à la capture des archéologues. C’était Yank qui l’appelait :

      - Est-ce que Rain est près de toi ?
      - Possible. Mais je doute que tu veuilles lui parler maintenant.
      - Ah ! On voulait savoir comment les choses avançaient, de votre côté ?
      - Pas terrible, Rain est en train de péter un plomb. Il a buté un des gars.
      - Je vous en renvoie quelques-uns ?
      - Ouaip’, fissa, ça pourrait nous être utile, on est tombé sur un os, le genre d’os qui se laisse pas mâchouiller qui plus est.
      - Probablement le même os qui a tué deux de mes hommes qui faisaient le guet devant l’entrée.
      - Ils sont morts comment ?
      - Poignardés au niveau du cou, du travail de pro. Et la plaie est cautérisée. Cautérisée et sphérique.
      - Et merde…

    Comme si ça ne suffisait pas à asseoir la menace que représentait cette ombre qui les pourchassait. Enfin qui les avait devancés, à présent. Dans tout les cas, Yank ne semblait pas vouloir lâcher le combiné, c’est tout naturellement que Jerik le relança :

      - Autre chose ?
      - Ouais… J’ai renvoyé deux hommes se charger d’interroger le groupe de lopettes qu’on a chopé. Ils les ont fait couiner un peu.
      - Ah… Et ?
      - J’en ai appris plus sur toute cette histoire. Ils disent que l’archéologue en chef, le sullustéen que Rain a tué, il travaillait sur cette histoire depuis un bon paquet d’année. Ce n’est que récemment qu’il a fait une avancée majeure sur la question.
      - Et…?

    Jerik ne voyait pas très bien où il voulait en venir. Et puis qu’est ce qu’on en avait à foutre de cette histoire ? Lui-même l’avait suivi d’aussi près qu’il lui avait été possible, assez pour savoir qu’ils avaient perdu assez d’hommes jusqu’ici.

      - L’une des nanas qui compose le groupe disait qu’il s’est complètement gouré. Y a pas de temple Jedi sur Ondéron et l’artefact qu’il recherchait n’a jamais été récupéré par les Jedi. Elle dit que c’est les Sith qui ont récupéré l’objet et elle pensait que c’était pour le corrompre.
      - Tu veux dire que les Jedi n’ont rien à voir avec cette histoire ?
      - Ouais.
      - Et qu’on se promène actuellement dans les ruines d’un Temple Sith ?
      - Y a des chances, si elle avait raison. Il aurait été Jedi pendant un temps, mais les Sith ont récupérés le coin et l'ont aménagés selon leurs goûts.
      - Compris. Envoie-moi tes hommes aussi vite que possible.

    Il raccrocha le comlink. Une goutte de sueur venait glisser lentement le long de sa nuque, symptôme de son mal-être. Si ce que Rain lui avait dit plus tôt sur les Sith, alors ils s’enfonçaient tout droit dans un piège. Un piège qui les verrait tous mourir avant la fin de cette maudite nuit, si cela continuait. Il ne pouvait pas le laisser s’enfoncer dans sa folie, tout comme il ne pouvait pas accepter qu’il entraîne toute son organisation vers la mort juste pour le bon plaisir de cet enfoiré. Il se précipita à sa rencontre, sous les yeux ébahis de ses hommes. Ne fallait-il pas être complètement pour s’interposer entre l’objectif de Rain et lui ?

      - RAIN ! RAIN !

    L’autre ne daigna même pas se retourner, continuant à déposer les charges à proton ça et là, dans les endroits qui lui semblait le plus fragile.

      - RAIN !

    Jerik s’était emparé de lui, légèrement essoufflé, bien que sa course avait été courte, il ne s’en était pas moins précipité, juste pour être certain de l’arrêter à temps.

      - Tu ne comprends pas ! C’est pas un temple Jedi ! C’est un temple Sith !
      - COMME SI ÇA ALLAIT M’ARRÊTER !

    Il avait le regard fou, et d’un geste de la main le zeltron écarta le zabrak, poussant Jerik à l’écart tandis qu’il s’éloignait lui-même de la porte. Il pressa le détonateur et la porte explosa en mille morceaux, projetant débris et gravats tout autour d’elle. L’explosion avait été trop forte, c’était palpable. La structure était très certainement atteinte par la détonation, remettant en question tout l’équilibre du temple. Les tremblements qui suivirent ne laissèrent aucun doute sur ce qui allait se passer par la suite.
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By Hayley Curwee
#33977
    Ils étaient coincés, plus moyen de reculer. Jerik lança un regard désespéré à Yank, qui le lui rendit. Ils partageaient le même sentiment d’être perdu ici à présent. Yank et deux de ses hommes les avaient rejoints un peu après la détonation qui avait fait sauter la porte de la chambre qui se situait plus bas. Ils s’étaient faufilés in extremis, juste avant que l’éboulement ne s’étende, coupant toutes voies de retraite. La plupart des hommes s’étaient alors précipités vers la chambre à présent ouverte, dans l’espoir d’échapper aux blocs de rochers qui s’effondraient. Ils n’eûrent à déplorer qu’une perte, fort heureusement, mais pour beaucoup c’était déjà trop. Bien que les hommes de mains de Rain lui vouait encore une certaine fidélité, ils avaient conscience que plus ils avançaient, plus la folie le gagnait. Et pour beaucoup d’entre eux, c’était eux qui en ferait les frais. Jerik partageait leur opinion, il savait pourtant qu’ils ne pouvaient plus reculer, ils étaient allés trop loin d’une part et d’autre part ça leur était physiquement impossible. Cela ne l’apaisa pas de se rendre compte de cela, mais il devait faire preuve de patience et suivre Rain, comme les autres. Il plaçait son espoir dans la possibilité qu’une sortie annexe soit au bout, bien que cet espoir fût mince.

    Le zabrak détourna son regard de Yank pour parcourir les recoins de ce qu’était cette chambre. Au centre se trouvait une sorte d’autel sur lequel était gravé de nombreuses représentations, comme en arrière, mais celles-ci semblaient plus occultes, presque sacrilèges, elles n’avaient rien à voir avec celles rencontrés dans l’enceinte extérieure du temple. Il n’y avait qu’un passage apparent, il se trouvait à l’arrière de la salle, ce qui semblait être un long couloir droit que parcourait un courant d’air froid. La roche taillée avait une teinte étrangement verdâtre qui ne semblait rien à voir avec la jungle, surtout à cette profondeur. Enfin il y avait toujours cette étrange impression que quelque chose n’allait pas, comme si une volonté supérieure cherchait à les affaiblir depuis qu’ils avaient pénétrés dans le temple.

    Jerik se rapprocha de Rain qui examinait l’autel, il semblait perdu dans la contemplation de celui-ci, marmonnant parfois quelques paroles décousues dont le sens échappait au zabrak :

      - ...mais Iris ne m’a rien dit…pourquoi me l’aurait-elle caché ?...où se trouve l’artefact ?...
      - Est-ce que tout va bien, Rain ?

    Celui-ci sursauta, se renfrognant lorsqu’il s’aperçut que c’était Jerik. De tous ceux qu’il se serait attendu à voir, le zabrak était bien le dernier. Ses récents écarts ne le rendait pas très appréciable et prendre des nouvelles ne changerait rien à tout ça.

      - Ca va. Tu n’es pas en train de comploter avec mes hommes ? J’aurais dû te tuer.
      - Non. Ecoute Rain, nous sommes tous du même côté et on veut tous se sortir de là en entier et avec l’artefact. Mais il faut qu’on se serre les coudes et qu’on reste unis. Il y a quelque chose de pas net avec ce temple…

    L’autre grommela de plus belle, parfois pour parler de tout autre chose :

      - ... l’important c’est l’artefact...pourquoi Iris ne m’a rien dit ?...elle avait dit qu’ils tenteraient quelque chose…
      - Qui ça “ils” ?

    Mais Rain se tut, il semblait obnubilé par l’une des gravures sur l’autel. Il était devenu dément, complètement dingue, il était impossible de le nier à présent. Et ce n’était plus qu’une question de temps avant que les hommes ne s’en rendent compte. En d’autres circonstances Jerik aurait été ravi de cela, il aurait profité de l’occasion à son avantage, pour se tirer très certainement. Mais dans le cas actuel cela lui était impossible. Yank s’approcha d’eux, s’adressant à Jerik :

      - On devrait peut-être y aller, non ? Les gars aiment pas cet endroit.
      - A qui est-ce que tu crois parler ?

    L’intervention cinglante de Rain fit sursauter Yank. Il ne s’était visiblement pas attendu à ce que Rain réalise qu’on ne lui parlait pas. Raté.

      - Désolé, patron. C’est juste que… Faudrait pas perdre de temps, vous savez, juste au cas où le gardien du temple chercherait à nous bloquer la voie ou nous piquer l’objet. Voyez ?

    Dans sa folie, Rain ne pouvait faire autrement que de reconnaître qu’il n’avait pas tort.

      - Bien, on avance.

    Quel que fût son état, on ne pouvait pas lui nier qu’il avait conservé son autorité naturelle. Il prit rapidement la tête du groupe, examinant pendant quelques secondes le couloir grâce à sa lampe torche. Yank dit tout haut ce que tous pensaient tout bas :

      - Cela ne me dit rien qui vaille…
      - Tu peux toujours attendre ici de crever.

    Il haussa les épaules, suivant le mouvement. Rain fût le premier à s’engager, avançant doucement, visiblement attentif au moindre bruit et examinant les aspérités des pierres, essayant d’y déceler quelque chose. C’était comme s’il s’attendait à ce que le couloir soit piégé et pour le coup on ne pouvait pas lui donner tort, surtout à la lumière des infos qu’ils venaient de découvrir. Pour ce que Jerik en savait, les Sith étaient mortellement plus dangereux que les Jedi, qui l’étaient déjà pas mal dans le genre. Il fallait être le plus prudent poss…

    Un grand bruit sourd se fit entendre et Rain se retourna en direction de l’un des hommes dont le visage éclairé démontrait la culpabilité. Jerik tendit l’oreille, essayant de percevoir ce qui allait se passer. Et puis soudainement Rain se mit à courir. Jerik ne se posa pas plus de questions, quel que fût l’état mental de Rain, il avait conservé ce qui semblait être un instinct de préservation.

    C’est alors que les volées commencèrent.
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By Hayley Curwee
#33980
    Qui pouvait imaginer qu’à une époque si évoluée, ils craindraient encore des fléchettes de sarbacane ? De tous les trucs les plus hallucinants, ce devait bien être le pire, ça ne manquait ni d’ironie, ni de cruauté. La masse informe qu’avait composé le groupe s’était précipité dans le couloir, comme une créature blessée et atteinte follement, au point de céder à une rage qui ravalait le moindre espoir d’ordre et d’autorité à l’état de lointain souvenir.

    Dans cette folie collective, Jerik se débattait pour essayer de survivre. De nombreux hommes étaient déjà tombés s’il se fiait aux cris de douleur horrifiés qu’il avait entendu. La seule chose à faire était de courir et d’espérer survivre, il n’y avait plus de temps pour penser, il fallait juste courir et espérer, courir et espérer, courir et espérer, courir et espérer…

    Jerik atteignit le bout du couloir, une zone apparemment sûre puisque le petit groupe de survivants s’y était rassemblé sans qu’aucune menace n’y pointe le bout de son nez. Le zabrak jeta un oeil vers le couloir qu’il avait traversé et il déglutit avec difficulté devant le spectacle qui s’offrait à lui : trois formes étaient affalées de manières éparses au sol, trois de leurs hommes à ce qu’il semblait. Les fléchettes devaient être empoisonnées, c’est du moins ce qu’il pensa en constatant de loin que peu avaient touchés les cadavres. Un tel poison était fulgurant à en juger par son effet : les hommes étaient déjà dans un état de décomposition avancé et une bonne part de ses compagnons ne cachaient pas leur horreur devant cet horrible spectacle :

      - Cet endroit est maudit ! On aurait pas dû venir ici !
      - Il faut revenir sur nos pas et déblayer une sortie, maintenant que le piège est désarmé !

    Rain qui était plongé dans un silence profond, haussa un sourcil, cette dernière remarque semblait l’avoir fait sortir de sa léthargie :

      - Et comment savez-vous que le piège ne fonctionne plus, hein ? Retourne-y, crétin congénital, qu’on se rende bien compte !

    L’autre ferma instantanément sa gueule. Sur ce point le zeltron n’avait pas tort, rien ne prouvait qu’il ne se déclencherait pas à nouveau. Pendant que les hommes s’engueulaient sur la marche à suivre, Jerik s’intéressa de plus près sur le nouveau chemin qui s’offrait à eux. C’était un nouveau couloir, plus court cette fois mais il semblait s’enfoncer dans les ténèbres et paradoxalement, une lumière étrange se dégageait au loin et elle semblait très attirante, qui plus est. Il lutta contre l’envie de la rejoindre, s’en détournant pour fixer les murs, ce qui le mit de plus en plus mal à l’aise : de nombreux signes cabalistiques s’étalait sur le mur, ils ressemblaient à de l’aurebesh mais la façon dont il était tracé le rendait presque dévoyé, comme si la signification de ces symboles avait quelque chose de plus occulte encore. Et cette impression oppressante se renforçait à mesure qu’il regardait les symboles. Il percevait alors des chuchotements tout autour de lui, des choses qu’il était le seul à entendre. Les voix disaient qu’il allait mourir ici, qu’il ne sortirait jamais, que sa famille était morte et que ce tombeau serait le sien à présent.

      - Non, non, NON !!!

    Les autres se tournèrent vers lui, l’observant comme s’il était fou et pour cause il devait bien avoir l’air dingue vu qu’il venait de crier ça dans le temple comme s’il était seul. Cela raviva les craintes des hommes et ceux-ci redoublèrent de protestations et de supplications auxquelles Rain coupa court :

      - Arrêtez de chouiner comme des gonzesses, on continue. Et ceux qui veulent repartir le feront seuls et je leur souhaite bien du courage !

    Et il ponctua sa phrase par un oeil torve qu’il était bien difficile d’affronter. C’est ainsi que Rain récupéra son autorité et qu’il entraîna les hommes à le suivre à nouveau. Jerik quant à lui ne se préoccupait que d’une chose : est-ce que les voix allaient de nouveau se faire entendre ? Il espérait sincèrement que non. Le groupe se remit donc en mouvement, traversant la suite du couloir jusqu’à la lumière étrange qui se trouvait à son bout.

    Une nouvelle salle s’offrait à leurs yeux, et celle ci était bien plus vaste que la première. Taillée en cercle, celle-ci offrait en son centre une immense pierre réceptacle liserée de nombreuses têtes de créatures démoniaques à sa base. De la gueule de ces monstres des sillons avaient été creusés à même la pierre, formant des symboles étranges au sol. Tout autour de la pièce les murs avaient été taillés en d’autres monstres gardiens qui semblait observer avec une malice tout à fait palpable les nouveaux venus. Mais peut-être n’était-ce qu’une impression. Une grand porte fermée taillée en une gueule de monstre semblait être la seule voie de sortie, probablement leur sésame vers l’artefact. Des débris de roches taillées parsemaient la pièce, probablement la résultante d’effondrements passés. Enfin pour compléter ce tableau macabre on pouvait admirer de nombreux ossements humains et aliens confondus. Quelque chose s’était passé ici, quelque chose de terrible à en juger par l’agencement des corps.

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    L’attention de Jerik fût attiré par quelque chose : une ombre semblait se mouvoir au loin, dans le fond de la salle. En temps normal, il aurait certainement crié et pointé du doigt l’endroit, pour qu’on l’arrose de tirs. Mais cela lui était impossible. Pour il ne savait quelle raison il était comme tétanisé. Et bientôt cette impression fugace qu’il y avait eu quelque chose disparût et il ne se posa plus la question de sa réaction. Il avait peut-être tout simplement imaginé tout ça. Oui, sûrement.

    Rain et le groupe s’avança vers le centre de la pièce, examinant celle-ci sous toutes ses coutures afin de trouver un moyen de la passer. Le sentiment oppressant qui les avait suivi tout le long de leur avancée s’abattit ici comme une chape de plomb. Tous sentait qu’ici, quelque chose leur voulait du mal. Et que cette chose ne serait satisfaite qu’une fois qu’ils ne foulerait plus le sol de ce temple maudit.

    Peut-être que les chuchotements avaient raison. Peut-être que Jerik ne sortirait jamais d’ici vivant.
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By Hayley Curwee
#33982
      - Il doit bien y avoir un mécanisme quelque part, non ? Cette foutue porte doit bien s’ouvrir !

    Rain parlait seul, peut-être parce que personne n’osait lui répondre, sûrement parce que tous craignaient d’obtenir la réponse. Depuis dix bonnes minutes qu’ils examinaient la salle sous toutes les coutures, celle-ci n’avait révélé que très peu de ses secrets. Jerik était tombé sur un ancien texte qui parlait d’un rituel ancien permettant “d’amener les ténèbres sur la pureté” mais celui-ci était confus et semblait plus être l’illustration de la folie de son auteur tant il semblait irréel et décousu. Les hommes n’avaient trouvés rien de plus intéressant de leurs côtés, à l’exception d’un holodisque qu’il leur semblait impossible de faire fonctionner pour une raison que Jerik ne comprenait pas. Une information primordiale avait pourtant été récupérée : ils se trouvaient bien dans ce qui avait dû être un ancien temple d’une secte occulte liée à la Force. Mais impossible d’en savoir plus sur eux, sur leurs objectifs ou encore sur la fonction de ce temple, en dehors bien sûr du fait qu’il recelait un artefact Jedi ancien et de grande valeur.

    Autour de lui, les hommes continuaient à s’agiter, passant et repassant pour essayer de trouver une réponse à la question de Rain. Avaient-ils oubliés quelque chose, quelque part ? Une information devait bien exister, ici ou là, un quelconque indice que ces morts impudents auraient pu laisser avant de connaître ce cruel destin qui était le leur. Et pourtant rien n’apparaissait et la gueule béante qui entourait la porte semblait se moquer d’eux, pressentant peut-être la fatalité qu’ils allaient embrasser.

    Jerik se renfrogna, il décida que la meilleure solution de s’en sortir pour lui était certainement cet holodisque et qu’il devait mobiliser toutes ses ressources pour essayer de réparer l’objet. Étant plus jeune, Jerik avait été l’un de ses rats qui parcouraient les cités sableuses d’Iridonia à la recherche de ferrailles qu’il pourrait revendre et d’objets qu’il pourrait réparer, l’optique étant d’y faire un quelconque profit pour s’acheter de quoi manger. Certes, il existait des gens plus doués dans la profession, mais Jerik était loin d’être mauvais, il s’installa donc contre l’un des murs, examinant l’objet sous toutes ses coutures pour essayer de trouver une quelconque trace d’un problème dans l’objet.

    Pendant ce temps, Rain s’était donné pour principal mission de trouver un moyen d’ouvrir cette fichue porte qui le narguait. Ses hommes tournaient et viraient à travers la pièce, dans la même optique que lui, probablement pour lui plaire. Si l’autorité du chef avait été mis à mal régulièrement depuis qu’ils avaient pénétrés dans le temple, il semblait que la situation dans laquelle ils s’étaient mis avait rétabli presque naturellement son autorité. Rain fit un signe de la main à Yank qui s’approcha de lui, un air interrogateur sur le visage.

      - Vous avez trouvé quelque chose ?
      - Rien de bien intéressant, boss. Rien qui indique comment ouvrir cette fichue porte en tout cas.

    Il fit un signe de main vers la gueule, visiblement consterné par la nouvelle qu’il apprenait à son patron. Ce dernier jura : si seulement il n’avait pas utilisé toutes les charges à protons pour faire sauter la précédente porte. Le regard que lui porta Yank semblait dire la même chose. Mais il changea bien vite d’expression, conscient que Rain pouvait lui faire arracher la langue si son attitude n’était pas à son goût. D’un signe de la main, il le congédia, retournant lui-même à sa recherche d’un moyen d’avancer.

    Jerik piétinait et il ne comprenait pas pourquoi. Il avait bien sûr isolé le problème après l’avoir identifié, une puce ne collait pas dans l’ensemble, il avait cru qu’elle était grillée dans un premier temps, mais telle n’était pas le cas après examen. S’il avait eût des cheveux, il se les serait arrachés. Seule le peu de patience qu’il lui restait l’empêchait de balancer l’objet au loin avec la ferme intention de le briser. Mais la violence ne faisait jamais bon ménage avec la technologie, il l’avait bien appris. Alors qu’il continuait à se débattre avec l’objet, il fût rejoint par Yank qui s’installa à ses côtés tout en lançant des regards étranges aux hommes qui continuaient à fouiller la zone. Finalement il prit la parole après avoir reporté son attention sur l’objet que tenait Jerik :

      - On est dans une impasse à c’qu’on dirait. Rain nous a conduit droit dans un piège.

    Jerik ne pipa mot, trop conscient que dans la situation où ils étaient les luttes de pouvoirs intestines ne cessaient pas. Yank pouvait tout à fait continuer à jouer pour lui afin de tenter de grimper les échelons. C’était vain, surtout vu le contexte, mais ça n’empêchait rien. Devant l’absence de réponse de son interlocuteur, il renchérit :

      - C’est quoi ça ? Tu l’as trouvé ici ? Ca ne fonctionne pas ?
      - Oui, je l’ai trouvé là et non ça ne fonctionne pas.
      - Je peux ?
      - Tu t’y connais ?
      - Un peu…

    Pas franchement rassuré, il tendit quand même le bras, visiblement à contrecoeur. Yank s’empara de l’objet, l’examinant sous toutes ses coutures comme pour essayer de trouver ce qui n’allait pas, aussi Jerik crût bon de préciser d’où venait la panne, selon lui :

      - Cette puce ne fonctionne pas et pourtant elle a l’air intacte, je pense que le problème vient de là.
      - Intéressant…

    Il se caressa son menton mal rasé, contemplant l’objet à l’endroit que le zabrak lui avait indiqué, puis, après quelques minutes, un sourire satisfait s’épanouit sur son visage :

      - Et bien voilà pourquoi…

    Et il manipula la puce de telle manière qu’elle semblait se réactiver dans l’ensemble, c’était comme si ce qui bloquait l’objet jusqu’alors n’existait plus. L’objet fut parcouru d’une lumière bleuâtre indiquant qu’il était prêt à être utilisé.

      - Comment ?
      - Oh, j’ai bossé dans les chantiers de Kuat pendant un temps, je m’y connais un peu.
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By Hayley Curwee
#33984
    Jerik ne perdit pas plus de temps : il pressa l’interrupteur de l’objet, l’activant pour lecture. Un hologramme apparut, celui d’un nautolan portant une bure qu’on aurait bien pu associer à celles que portent les Jedi, bien que celle-ci fût des plus sombres. Ses yeux étaient deux puits de ténèbres ardents qui fixaient intensément celui qui observait l’holo, un peu comme si ce témoignage du passé n’était pas si mort qu’il n’y paraissait et finissait par vous juger d’où il se trouvait.

      - A vous qui avez trouvé cet enregistrement, sachez que vous vous trouvez dans un temple sacré interdit aux profanes. Vous êtes indignes de fouler du pieds le sol de ce lieu et sachez que le temple lui même se dressera contre vous, prêt à vous écraser si jamais vous osez ne serait-ce qu’imaginer pouvoir vous emparer de notre… ARGHL !

    Le témoignage du nautolan s’interrompit violemment : ce qui semblait être la lame d’un sabre laser le transperça en plein dans le coeur et l’objet qu’il tenait tomba à terre, changeant de la même façon la dimension de la caméra qui passa en panoramique, révélant que le nautolan s’était trouvé dans la même salle dans laquelle ils étaient coincés. Celui qui l’avait tué n’était qu’une ombre vêtu de la même tenue que le nautolan. Soudainement le corps de l’alien se souleva tout seul, flottant en l’air pour se déposer sur l’autel circulaire se trouvant au centre de la pièce. Il n’y avait pas de doute possible : l’assassin était bel et bien celui qui avait soulevé le corps inanimé, grâce à la Force très certainement. Celui-ci s’approcha du cadavre, sortant une dague courbée de sous sa bure, tranchant divers endroits du corps du nautolan et laissant le sang couler lentement dans les sillons de l’autel, celui-ci les suivant pour se déverser et remplir presque l'entièreté de ces sillons qui composaient la pièce. Il y avait quelque chose d’incroyablement fascinant à observer le liquide vermeille progresser d’abord lentement, puis s’écouler de plus en plus rapidement, comme si une quelconque présence maléfique facilitait cette progression. Au bout d’un moment la pièce était devenu emplie du liquide rouge qui semblait luire par à-coups. Il n’y eût plus rien d’autre que ça pendant une bonne trentaine de secondes.

    Une voix caverneuse troubla le silence de la pièce au bout de ce laps de temps :

      - Un sacrifice pour l’astre des ténèbres. Tu es donc digne de pénétrer.

    Et la porte entre la gueule se souleva, laissant l’ombre se mouvoir à l’intérieur, disparaissant alors que la porte se refermait et c’est sur cette dernière image que l’holo se coupa, laissant Yank et Jerik bouche bée. Ils venaient de trouver la solution à ce problème insoluble, le moyen de pénétrer dans cette porte, mais cela imposait d’être capable de procéder à un sacrifice, de laisser l’arbitraire et la cruauté diriger leurs pas. Et ça, ni Yank ni Jerik n’étaient prêts à l’admettre. Mais bien vite la réalité se rappela à leur bon souvenir : ne rien faire, c’était se condamner à mourir ici. Il fallait donc en informer Rain.

      - Il faut qu’on…
      - Oui, je vais l’appeler.

    Yank se redressa, partant à la recherche de Rain qu’il invita à rejoindre Jerik. Rain semblait soupçonnait de prime abord, mais finit par accepter. Le zabrak réactiva l’appareil, la scène se rejouant devant les yeux brillants de Rain qui semblait fasciné par ce qui se déroulait devant ses yeux. Jerik tout comme Yank restaient attentifs aux réactions de Rain, ne suivant que très distraitement le déroulement de la vidéo. Rain passait de la circonspection à l’émerveillement en très peu de temps, parfois il semblait même traversé de brèves périodes d’excitations, comme un enfant prêt à ouvrir ses cadeaux de Noël. Quand la vidéo prit fin, il semblait résolu :

      - C’est donc ça… Nous avons donc la solution…

    Il semblait songeur, il se redressa finalement, tirant de sa ceinture une vibrodague tout en s’approchant de l’homme le plus proche de l’autel auquel il s’adressa :

      - Tu as trouvé des choses intéressantes ? De quoi nous sortir de là ?
      - Non, chef, rien par ici, et pourtant je cherche !
      - Bien, bien… Figure-toi que tu as trouvé la solution à cette impasse.
      - Ah ? GARGHL !

    Rain avait tranché la gorge de l’homme d’un coup vif, poussant ensuite celui-ci sur l’autel. Il s’y effondra dans d’horribles gargouillis tandis que son sang s’écoulait lentement sur l’autel, répétant la scène observée plus tôt. La malheureuse victime continuait pourtant d’émettre ses affreux borborygmes qui laissèrent bientôt place au silence en même temps qu’à la stupeur des autres hommes qui avait observé la scène avec une terreur palpable. Un nouvel assassinat de sang-froid de la part de leur chef. Et la conviction que peu d’entre-eux reverraient un jour la lumière du soleil. Le sang continuait à s’écouler, répétant la même danse macabre que l’ombre lui avait fait faire il y a des milliers d’années et bientôt une voix d’outre-tombe semblait sortir du vide lui-même :

      - Un sacrifice pour l’astre des ténèbres. Tu es donc digne de pénétrer.

    Et la porte s’ouvrit à nouveau. Les hommes accourèrent au abords de celle-ci, suivant Rain qui était prêt à la passer d’un moment à l’autre. Jerik les rejoignit, mais il manquait quelqu’un. Il tourna la tête, constant que Yank était resté du côté du cadavre, fermant ses yeux tout en murmurant des paroles à son endroit. Une dernière parole pour l’un de ses hommes ?

      - Yank ? Tu viens ?
      - Ouais, ouais…

    Ils s'apprêtaient à passer la porte quand Rain les interrompit tous.

      - Attendez… Si c’est le seul moyen de passer, comment le gardien a pu passer cette porte ?

    C’est à ce moment que de nouvelles bombes fumigènes explosèrent, déversant une fumée nocive les empêchant de distinguer quoi que ce soit. Et une présence frôla Jerik, passant la porte tandis que Rain rugissait au groupe de la franchir également.
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By Hayley Curwee
#33985
    La pièce n’était qu’une longue quinte de toux qui se diffusait sans interruption tandis que de nombreux hommes tentaient de combattre la désagréable sensation qui les assaillaient. Ils étaient parvenus à passer la porte mais ils n’étaient pas seuls à l’avoir fait. Cette même menace qui les avait talonné tout le long de leur périple les avait à présent devancés. Jerik réussit à calmer sa toux, il s’adossa à un rocher non loin, dans l’intention de faire le point sur la situation et de voir ce qu’il était de cette salle. Ce n’était en fait qu’un nouveau couloir mais au contraire des précédents celui-ci n’était pas taillé et semblait naturel de bout en bout. S’il n’avait été le passage qu’ils avaient empruntés pour se trouver, on aurait pu dire qu’ils étaient dans une grotte naturelle. Il s’attarda sur les murs : des peintures rupestres y étaient exhibés, ce qui semblait être une sorte d’astre noir dominait des êtres qui s’inclinaient face à lui.

      - Qu’est-ce que…?

    Et plus il s’échinait à fixer ces dessins, plus il ressentait un profond malaise, comme si cette étrange force qu’il avait senti tout le long de son périple. Ce n’est que l’intervention de Yank qui parvint à lui faire ôter son regard des peintures. Celui-ci avait posé sa main sur l’épaule du zabrak et une sensation apaisante l’avait tout de suite saisi, lui donnant la force de détourner le regard de ces peintures.

      - Il ne faut pas les regarder, c’est mauvais.
      - Toi aussi tu la sens ?

    Il leva les yeux au ciel, comme essayant de percevoir quelque chose d’invisible qui se trouvait au-dessus de sa tête, puis finit par reporter son attention sur Jerik :

      - Il ne faut pas lui laisser la moindre occasion.

    Jerik acquiesça, il comprenait très bien ce que voulait dire son compagnon. Cette chose représentait autant une menace que le gardien qui les avait coiffé au poteau et le zabrak avait l’intime conviction que s’il se laissait aller à contempler encore une fois ces dessins, il en deviendrait fou.

    A présent le petit groupe semblait s’être totalement remis des fumigènes et Rain prenait de nouveau la tête de l’expédition, enjoignant les hommes à le suivre afin de traquer cette fichue créature qui les avait attaqués. L’atmosphère rougeoyante du couloir donnait aux hommes un aspect sauvage et démoniaque, les rendant tous terrifiants autant qu’étranges. Le couloir débouchait finalement sur un ruisseau où une eau d’une extraordinaire couleur bleutée jaillissait assez placidement. En amont du ruisseau se trouvait une sorte de promontoir rocheux dans une caverne immense, l’endroit semblait avoir été aménagé à en juger par les silhouettes humanoïdes qui devaient être taillés dans de la pierre. Le spectacle était beau et impressionnant à la fois et une lueur bleuté de diffusait lentement de ce promontoir rocheux, un bleu dont la pureté clair ne laissait que peu de doute sur son caractère sacré. C’était probablement là que se trouvait l’artefact, ils apercevaient le bout du tunnel, enfin.

    Image


    Alors qu’ils approchaient du promontoir, une silhouette se détachait de cette lumière, apparemment bloquée. Le gardien du temple se trouvait là, contemplant de loin l’artefact qu’il semblait condamné à ne pas pouvoir approcher. Celui-ci se retourna et le groupe fût frappé de stupeur : la créature n’était en faite qu’une zeltronne. Sa peau était d’un rouge vif, exhibant un tatouage occulte sombre de tout le côté gauche de son corps, enfin ses cheveux étaient violets. Tout en elle respirait la suffisance autant que l’agressivité, aussi bien les tons de sa peau et de ses cheveux que son comportement méprisant que ne prenait pas la peine de dissimuler. Mais le plus surprenant dans tout ça, ce fût la réaction de Rain :

      - Erynia ?! Mais… ?! Qu’est-ce que tu fous là ?!
      - Et bien je devais m’assurer que les choses sont faites correctement et que ta petite équipe n’allait pas tout faire capoter. Ce qui est le cas, semble-t-il.
      - Quoi ?
      - Ta bande de roquets à déclenché l’artefact, il est impossible de l’approcher à présent. Bravo bande de tarés congénitaux.

    Et elle commença à les applaudir, lentement, chaque claquements de ses mains étant censés rappeler combien ils avaient échoués. Mais sa réaction, aussi justifiée soit-elle, ne parvenait pas à faire oublier la révélation essentielle de cet échange : Rain la connaissait. Et de ce qu’ils pouvaient deviner, elle devait faire partie des mystérieux commanditaires, ceux qui voulait l’objet derrière cette barrière invisible. Rain lui jeta un regard plein de dégoûts, sifflant entre ses dents :

      - C’est toi qui nous a mis des bâtons dans les roues ! Tu as essayé de ME doubler, sale pute !
      - Tututut… Je serais toi, je surveillerais mes propos. Tu n’aurais pas envie qu’il t’arrive ce genre de choses, n’est-ce pas ?

    Et ce faisant, elle souleva l’un des hommes de Rain de terre, utilisant la Force pour l’étrangler. Celui-ci se débattait visiblement contre la force invisible qui compressait sa gorge, l’empêchant de respirer. Peine perdue : il n’y avait rien à desserrer et donc à espérer. Et très vite son corps sans vie s’effondra à terre. Cela eût pour effet de décider les hommes à s’emparer de leurs blasters, avec l’intention ferme de l’utiliser sur la zeltronne autant que sur Rain qu’ils considéraient à présent comme un traître. Jerik et Yank dans tout ça restaient étrangements passifs, comme si cette rixe ne les concernaient pas et qu’ils espéraient pouvoir passer au travers de tout ça sans dommage. Un espoir peut-être un peu vain mais qui existait quand même, toutefois.

    Mais la zeltronne semblait se désintéresser du conflit, portant son regard vers Jerik et Yank, comme s’ils revêtaient un intérêt tout particulier à ses yeux. Finalement elle s’adressa à Rain :

      - Vous avez été suivi depuis le début et vous n’en avez même pas eu conscience. L’ennemi était là, sous vos yeux, et vous vous êtes laissés duper.

    Et de ses doigts jaillirent des éclairs, qui s’abattirent sur Yank.
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By Hayley Curwee
#33986
    Yank avait disparu, laissant la place à tout autre chose, lui aussi. Jerik n’en croyait pas ses yeux, l’homme robuste qui l’avait épaulé pendant une bonne partie de cette aventure venait de se transformer en une jeune femme aux cheveux bleus qui gisait à terre mais respirait encore. Qui était cette femme ? Où était passé Yank ? Qu’est-ce que c’était encore que ce bordel ? Il y avait probablement une réponse toute simple à ça et c’était la Force. Ce pouvoir mystique permettait tellement de choses, il venait encore d’en avoir la preuve sous ses propres yeux, il était donc facile d’imaginer qu’il pouvait tromper les sens à un tel point qu’il forçait à croire qu’une personne en était une autre. Dans tous les cas cela ne répondait pas à la question de savoir qui était cette femme et ce qu’elle faisait ici.

    Le zabrak l’examina d’un peu plus près, sans trop s’approcher toutefois, de peur que qui que ce soit le prenne à parti tant l’atmosphère était chargée. Elle avait un visage encore juvénile et légèrement anguleux, de nombreuses cicatrices parcourait son corps ainsi qu’un tatouage tribal bleuté qui s’étendait sur une grosse partie du côté gauche. Un tatouage qui était toutefois gâché par une cicatrice au niveau de poignet, une blessure qui semblait fraîche et qu’on avait recousu à la và-vite semblait-il. Elle semblait frêle ce qui paraissait étonnant quand on voyait la corpulence de Yank qui devait bien faire une ou deux têtes de plus qu’elle. Vêtue d’un débardeur, d’un pantalon appropriée à l’exploration et aux efforts et de bottes, elle ressemblait à une aventurière comme on voyait des tas dans les holofilms.

    Rain poussa ses hommes pour se rapprocher de la femme qui semblait assommée, s’accroupissant pour fouiller dans ses poches, à la recherche d’une arme. Erynia l’interrompit :

      - Il nous faut nous débarrasser d’elle immédiatement. Tue la !
      - Je ferais ce que j’ai envie de faire, sale pute.
      - Comment oses-tu… ?

    Un signe de la main et une partie des hommes levait ses armes contre la zeltronne, visiblement prêts à la déchiqueter en petits morceaux. Mais ce n’était bien qu’une partie, car les autres semblait en proie aux doutes, tant et si bien qu’ils levèrent leurs propres armes contre Rain, probablement persuadés que dans la confrontation qui se jouait il valait mieux se ranger aux côtés de celle qui avait la Force. Rain infligea un soufflet à la femme à terre, se désintéressant de l’action pour essayer d’en savoir plus sur tout ceci. Pour un tas d’autres personnes plus sensés que Rain il eût été plus pressant de régler le problème que posait Erynia mais pas pour Rain. La femme aux cheveux bleus semblait émerger, révélant des yeux couleur émeraude qui se posaient tour à tour sur Rain, Jerik puis le reste du groupe pour finir leurs courses sur Erynia qu’elle fixa bien deux bonnes secondes avant de retourner à Rain. Celui-ci commença son interrogatoire :

      - Ecoute-moi bien, petite pute. Tu vas m’expliquer qui tu es et ce que tu fous là, sinon je vais me voir obligé de te planter ça dans le ventre.

    Et ce faisant, il dégaina sa vibrodague talon, qu’il approcha du corps de la femme, visiblement prêt à joindre le geste à la parole. Elle lui lança un drôle de regard. C’était comme si...comme si… Comme si elle ne voyait pas en quoi elle devait avoir peur de cette menace, comme si la mort n’était pas une crainte fondée pour elle et le long regard perplexe qu’elle adressa à la vibrodague en disait long sur son attitude. Ne craignait-elle pas la mort ? Ses yeux s’étaient posés sur Erynia, un regard que la zeltronne soutenait sans qu’aucune d’entre elles ne veuille céder mais finalement la femme répondit à Rain :

      - Je m’appelle Hayley. Et je vous suis depuis le début.

    Rain la gifla à nouveau, plutôt mécontent de son attitude autant que de sa réponse qui n’avait aucune valeur pour lui. Elle n’expliquait rien.

      - Et comment tu as entendu parler de ça, hein ?
      - Une amie à moi qui connaît des types qui connaissent des types. Elle a entendu parler de cette histoire d’artefact Jedi, je lui avais demandé de rester à l’affût de la moindre infos qui filtrerais concernant ce type d’objet. Et vous avez la malchance d’avoir attirée son attention et donc la mienne.

    Rain éclata de rire. Même à sa merci la petite continuait à le défier, elle ne manquait pas de piquant. Celle-ci leva la main afin de se frotter la joue qu’avait frappé le zeltron, dans l’intention évidente de calmer la douleur.

      - Tu devrais en profiter, c’est ce qui te prouve que tu es encore en vie, la douleur.
      - Je sais.

    Mais elle continua à se masser la joue.

      - Écarte-toi de mon chemin, Rain. Je vais nous débarrasser d’elle.
      - Vous commencez à m’emmerder, toi et tes soeurs. Si tu la touches, je te flingue de mes mains, vu ?
      - Tu me menaces encore ?

    Jerik avait anticipé ce qu’il allait arriver. Il s’était déjà rapproché d’un rocher qui pourrait lui servir d’abri. Mais dans tout ça il y avait quelque chose qu’il n’avait pas prévu : la fille. Bien décidé à sauver sa peau avant tout, il ne comprit pas vraiment pourquoi il agrippa la femme pour la tirer vers son abri de fortune alors que les premiers tirs de blasters se firent entendre. Pourquoi l’aider ? Elle avait probablement tué Yank pour prendre sa place, peut-être même d’autres hommes de l’organisation pour pouvoir les suivre. Son propre questionnement lui permit d’occulter le massacre qui se déroulait non loin, les hommes de Rain se tournant contre ceux qui avaient rejoint Erynia, tandis que le zeltron s’attaquait à la zeltronne, dans l’intention manifeste de planter sa vibrodague dans le bide de celle qui l’avait manipulé avec l’aide de ses soeurs. Il avait traversé toutes ces épreuves et avait frôlé la folie et la mort juste pour le bon plaisir de ces connasses, il n’y aurait rien de mieux que de pouvoir se gorger du sang de celle-ci dans une promesse de ce que les autres pourraient lui offrir.

    Jerik dans tout ça n’avait qu’un seul espoir : celui de pouvoir s’en sortir en vie et il espérait qu’avoir sauvé cette femme lui permettrait de faire un bon pas vers cet objectif.
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By Hayley Curwee
#33988
    Les échos des tirs de blasters retentissaient, mêlés aux cris de douleurs et aux ordres qui étaient aboyés. Le lieu était devenu le théâtre d’un massacre en règles, voyant un groupe auparavant homogènes se livrer à un combat presque fraternelle pour un mince espoir de survie, qu’il soit d’un côté ou de l’autre.

    C’est du moins tout ce qu’en percevait Jerik, dissimulé derrière son rocher, aux côtés de cette nana aux cheveux bleus qui ne parlait pas et qui semblait décidée à ne rien faire d’autre qu’attendre. Elle avait les yeux légèrement fermés, comme dans l’attente d’un bon moment qu’elle voulait sentir venir. Et lui ne tenait plus en place, non pas qu’il voulait se joindre aux joyeusetés qui prenaient place dans la caverne mais il ne savait pas comment il ferait une fois que le combat serait terminés. Il y aurait forcément des survivants et ces survivants réagiraient probablement très mal à la non-participation de Jerik s’ils se rendaient compte. Qui plus est il avait semble-t-il sauvé la femme qui avait tué Yank, quelle serait la réaction des hommes à cela s’ils s’en rendait compte ? Pas besoin de réellement se poser la question, il connaissait déjà la réponse. La petite ne devait sa survie jusqu’ici qu’au bras de fer qui avait opposé Rain à la zeltronne qu’il combattait à présent. Zeltronne qui était doué dans les arts de la Force, semblait-il. Jerik les avait déjà vu à l’oeuvre, tout comme Rain. Ces gars-là, quelque soit leurs couleurs ou leurs affiliations, ils étaient tous dangereux. Il doutait que Rain survive à sa rencontre et il passa rapidement la tête sur le côté pour s’en assurer.

    La plupart des hommes avaient trouvés des abris de fortune : rochers ou corps inanimés. Ils s’arrosaient joyeusement de tirs et cet affrontement aurait presque pu paraître comique s’il n’avait été si dramatique dans le contexte présent. La mare de sang qui se déversait là n’était qu’un combat vain et il n’y aurait aucun vainqueur à celui-ci. Il aurait été plus productif de trouver une sortie ensemble ou bien de travailler à trouver un moyen de percer ce bouclier lumineux qui aurait pu leur faire accéder à l’artefact. Au lieu de ça tous s’entredéchiraient à cause de l’ego démesuré de chacun des chefs qu’ils avaient choisi de suivre.

    Et dans tout ça, en surplomb de cette bataille, Erynia et Rain se faisaient face, la première avait sorti ce qui ressemblait à un sabre laser tandis que l’autre donnait de grands coups nerveux avec sa vibrodague talon. C’était étrange de voir un tel combat, plus encore de voir que Rain semblait parvenir à tenir tête à la zeltronne. Pour combien de temps ? Jerik le sentait : ce combat n’était qu’un jeu pour la créature, on aurait dit un chat qui s’amusait avec une souris, cette dernière était condamnée d’avance, mais elle ne le savait pas encore. Et ce moment arriva plus vite que prévu, celle-ci plongeant son sabre avec grâce dans le coeur du zeltron qui poussa un râle d’agonie, probablement la dénégation de cette réalité qui s’imposait à lui : il était mort ici, comme l’avait tant de fois présagé Jerik. Se rendait-il compte de son erreur monumentale ? Il avait raté sur toute la ligne, c’était un échec retentissant et il partirait avec le regret de s’être fait trahir par celles qui l’avait engagé.

    Le feu du combat s’éteignait, les hommes de Erynia n’étaient plus et seuls restaient deux autres hommes qui pointaient leurs armes sur Erynia après avoir constaté la mort de leur chef. Réaction absurde ou fidélité mal placée, elle leur fit payer en tout cas : elle fit jaillir des éclairs de ses doigts, électrocutant à mort le premier tandis que la tête du second explosait d’un simple geste de la main de la zeltronne. Elle se laissa aller à un léger ricanement, visiblement satisfaite d’elle, de sa puissance et du fait qu’elle avait éliminé ses ennemis. Enfin presque tous. Elle lança un regard vers le rocher où se trouvait Jerik et la fille aux cheveux bleus, s’adressant au zabrak d’un ton impérieux :

      - Toi là ! Amène moi la fille si tu tiens à la vie !

    Il n’eût pas besoin d’y réfléchir à deux fois, les pouvoirs de cette femme étaient terrifiants et il était probable que s’il cherchait à résister il la tue sans autre forme de procès pour ensuite s’occuper de cette fille qui semblait perdue. Autant sauver sa peau, peut-être qu’en servant la zeltronne celle-ci le guiderait vers une sortie.

      - D’accord ! Pas de violence ! Je vous la ramène !

    Il s’approcha de la fille, la tirant de toute ses forces pour l’amener à se relever. Il pensait que ce serait chose aisée, elle ne semblait pas peser lourd à vue de nez, mais c’était sans compter sur les réflexes de la fille qui se servit du poids du zabrak pour le mettre à terre, enserrant la gorge du zabrak de sa main droite avec une force inouïe qu’il ne lui aurait pas soupçonné. Elle marmonna plus pour elle que pour qui que ce soit d’autre :

      - Pas croyable, toujours des problèmes avec ceux de votre espèce…

    Il ne se sentait pas de lui faire remarquer que ces paroles étaient un brin raciste, pas dans la position où il était et où sa vie se trouvait à un cheveux d’être tranchée. Qui plus il lui était déjà difficile de respirer, alors espérer pouvoir articuler quoi que ce soit… La femme semblait réfléchir à quelque chose, réflexions interrompues par la zeltronne :

      - Alors ? Tu fous quoi espèce de larve ?

    La fille mit son index devant sa bouche en signe de silence, puis prit la parole :

      - Très bien. Tu vas m’amener à elle et tu vas faire comme s’il ne s’était rien passé, ok ?

    De toutes les choses saugrenues que cette journée lui avait réservé, celle-ci devait bien être la pire songea-t-il. Il fit un signe de tête, signifiant son assentiment. Après tout si elle fonçait tête baissée vers la mort, où était le problème pour lui ? Cela l’arrangeait même, tant qu’il avait la vie sauve. Elle desserra son emprise et le laissa la traîner jusqu’au promontoir rocheux, gravissant avec difficultés les escaliers jusqu’à son sommet, non loin du bouclier lumineux qui protégeait l’artefact. Jerik en profita pour jeter un oeil vers celui-ci et ce qu’il vit le fit déglutir avec difficulté alors qu’un poids s’accumulait dans son ventre. La chose qui se trouvait sur l’autel n’était qu’une sorte de bracelet décoré sobrement avec une couleur cuivre dont la valeur n’aurait sûrement pas excédé 50 crédits en temps normal. Que tous se soit déchiré pour cet objet n’était qu’une fichue ironie sans nom, une incompréhensible folie.

    Erynia tira la femme par les cheveux, activant son sabre.
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By Hayley Curwee
#33991
      - Ainsi donc, tu es à ma merci, espèce de salope !

    Elle tira un peu plus sur les cheveux, augmentant la douleur qu’elle infligeait à la Jedi. Celle-ci continuait à l’observer avec un regard de défi comme elle seule en avait le secret. Erynia continuait à s’écouter parler :

      - Je n’ai pas cru aux rumeurs de ta mort. Non, pas toi, pas la fameuse corellienne qui aurait réchappé de tout. Morte dans sa baignoire ? La blague !
      - Par contre celles sur la mort d’Oxious étaient bien fondée.
      - SALOPE !

    Et elle gifla Hayley dont le visage heurta le sol. Elle cracha du sang qu’elle s’essuya d’un revers de la main, redressant la tête pour affronter de nouveau Erynia.

      - Je sais qui vous êtes et ce que vous recherchez. Vous ne pouvez pas vous cacher. Pas éternellement.
      - Ma pauvre fille, tu es déjà morte, tu ne le sais juste pas encore. Fouille-la, toi !

    Et Jerik s’exécuta, essayant de trouver une arme tandis que l’humaine continuait à fixer la zeltronne.

      - Tu ne passeras jamais le bouclier, vous êtes condamnés à rester ici à présent.
      - Ca je ne crois pas, au contraire, je pense qu’on va très vite se tirer d’ici, mon copain et moi, une fois qu’on aura récupéré cet objet.
      - Ah ah ah… Les sectateurs qui se trouvaient ici n’ont jamais réussi à corrompre l’objet malgré la noirceur de tout leurs rituels, tu penses sincèrement réussir là où ils ont échoués ? Toi toute seule ?
      - FERME TA GUEULE !

    Nouvelle gifle. Elle sent les picotements se diffuser tout le long de la joue, douloureux rappel de son défi. Jerik continuait à la fouiller tant bien que mal. Elle ne semblait avoir aucune arme en dehors de deux DL-18 qu’il s’appropria. Il y avait aussi une grenade flash qu’il prit soin de ne pas activer, la tendant à Erynia afin qu’elle s’en empare en même temps que les deux pistolets blasters.

    Un flash lumineux s’activa instantanément, aveuglant le zabrak et la zeltronne et Hayley profita de cette diversion pour se redresser, infligeant un coup au bras de la Sith, la faisant lâcher son sabre. Elle se concentra, puisant son énergie dans la Force, se laissant envahir par tous les sentiments les plus nobles qu’elle ait pu éprouver, les souvenirs de ses parents, l’amitié de Miriana et Tulkas, l’amour qu’elle portait à Ty… Tous ces sentiments positifs s’entremêlerent boostant par la même sa puissance. Alors un halo de lumière d’un blanc d’une pureté sans pareille fit son apparition dans le creux de sa main, creux qu’elle mit en contact d’Erynia qui couina de douleur devant l’imposition de quelque chose d’aussi sacré.

    C’est alors que la puissance de la Harpie s’affaiblissait qu’elle perçut un autre changement majeur dans la pièce : le bouclier n’était plus, il avait comme disparu lorsque la lumière avait prit naissance dans l’intérieur de la main d’Hayley. Erynia gisait par terre, brûlée par la lumière d’Hayley et Jerik s’était depuis bien longtemps recroquevillé sur lui-même, prêt à subir un châtiment qu’il estimait mérité.

    Elle les abandonna, s’avançant à la rencontre de l’artefact.

    Image


    L’objet était d’une beauté rudimentaire, sa beauté n’était pas gâché par un apparat quelconque que quelques nobles coruscanti aurait prisé, au contraire il apparaissait presque quelconque et c’était ce qui le rendait magnifique. Elle posa sa main dessus, laissant ses doigts fin caresser l’alliage pour en sentir le rugueux et une sensation de plénitude et de pureté l’envahit presque aussitôt. C’était étrangement beau et incroyablement apaisant. Doucement, elle glissa la main à l’intérieur du bracelet, laissant cette sensation se diffuser en elle, mais autre chose transparaissait : une impression de puissance et de protection à la fois s’ancra en son fort intérieur, un sentiment qui faisait écho à une présence du Côté Obscur et qui la rendait plus capable d’affronter ces séides incongrus de la Force.

      - Tu...ne...t’en tireras pas...comme ça…

    Elle posa ses yeux émeraudes sur la zeltronne, la gratifiant d’un regard sévère.

      - Tu as échoué Erynia. Et tes sœurs connaîtront le même échec.

    Elle n’eût pas le temps de s'appesantir sur le sujet, toutefois. Un grondement sourd emplissait la grotte et Hayley savait pourquoi : la fonction du temple avait été de cacher l’objet et si la protection de l’objet était compromise alors le temple n’avait plus de raison d’être. Il allait donc s’effondrer sur eux. Elle laissa la Force la guider, il y avait une sortie, elle le savait. Non loin du point d’eau qui entourait le promontoir rocheux où ils se trouvait il y avait effectivement d’étranges rochers qui se révélèrent très vite n’être qu’illusion.

    Il n’y avait pas de temps pour s’occuper d’Erynia, à peine assez pour s’échapper. Elle s’adressa à Jerik d’un ton nonchalant :

      - Suis-moi si tu veux vivre.

    Et elle se précipita dans l’escalier, talonnée par le zabrak alors que les roches du plafond commençaient à s’écraser à terre. Elle courait vers la roche illusoire, suivi par le zabrak qui s’interrompit un instant :

      - Euh…

    Mal lui en prit, une roche s’effondra sur lui, écrasant totalement sa boîte crânienne et répandant son cerveau tout autour. Hayley hésita une demie-seconde mais il était trop tard, elle le savait bien. Elle s’engouffra dans le couloir qui montait, évitant de justesse les roches qui s’écrasaient grâce à la Force. Son ascension dura cinq bonnes minutes pendant lesquelles elle courait à en perdre haleine, ne se fiant qu’à ses réflexes et à la Force, jusqu’à voir une lumière au bout du tunnel. Finalement elle parvint à sortir, s’effondra dans les végétaux à l’extérieur du tunnel, légèrement aveuglée par la lumière naturelle qui se levait à peine sur Ondéron.

    Elle était épuisée et resta allongée là, tandis que l’entrée du tunnel s’effondrant à son tour, condamnant la seule sortie du temple, temple que l’on entendait s’effondrer au loin ponctué par les cris des derniers hommes de Rain qui fuyaient les lieux.

    Elle avait l’objet et ça n’avait pas été de la tarte. Elle se sentait étrangement calme. Résolue. La Force l’avait guidé jusqu’ici, elle continuerait à le faire jusqu’à la suite. Il était temps de quitter cette planète. Elle jeta un regard à l’objet qui enserrait son poignet. Cet objet valait-il toutes ces fins tragiques ? Si c’était pour arrêter Komus, probablement.

Utilisation de la Force
Pouvoirs :
  • Télékinésie - Maitrisé
  • Lumière - Connu


Bilan du Rp :
  • Hayley n'est pas morte.
  • Acquisition du Bracelet de Nomi. Son effet est le suivant, comme décidé par l'administration : l'artefact renforce la puissance du Côté Lumineux de son porteur en présence d'un séide du Côté Obscur.
  • Le temple semble s'être effondré et avec lui ses secrets concernant une puissance ancienne et occulte.
Modifié en dernier par Hayley Curwee le dim. 12 janv. 2020 11:04, modifié 1 fois.
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