- dim. 31 mars 2019 17:08
#35304
« J’en ai rencontré quelqu’un, mais je n’étais pas assez experimentée pour comprendre leur langage à l’époque, je l’avoue. Vous savez je suis capable de grogner également ! »
Dit-elle, écartant légèrement ses lèvres en un fin sourire qui fit remonter sa faucette. La reine fut ensuite donnée aux bons soins des agents postés là. Une équipe rien que pour elle, prête à la pouponner et à la transformer en quelque chose de tout neuf. Passant d’atelier après atelier, se transformant toujours un peu l’un après l’autre, la reine devenait cette personne qu’elle fut, qu’elle avait renié, et qui aujourd’hui portait un autre nom. Katja Zai, c’était toujours mieux que Darth Khazar. Un nom qui devrait rester dans les lymbes à tout jamais. Puisse-t-il être oublié. L’épreuve la plus compliquée fut évidemment celle des ciseaux, où on lui transforma tout le visage, pour ne laisser qu’une petite tête aux cheveux courts. Ses longs cheveux blancs, amassés au sol, comme une boule blanchâtre sans aucune existence. Même s’ils avaient été corrompus, c’était devenue une partie intégrante de son idée, et ne plus les avoir sonnait comme une trahison à sa personne. Cependant, elle devait rester concentrée sur le seul et unique objectif. Ce n’était que des cheveux, alors elle avait demandé l’avis de l’agent, le seul avec qui il y avait véritablement un dialogue parmi ce ramassis de cul serrés. Helera pouvait le sentir, elle ne leur faisait pas peur. Ils l’ignoraient simplement, faisaient leur travail et disparaissaient. Molotch était bien plus concerné que les autres, bien qu’il existait en lui ce socle qui le faisait appartenir à cet caste d’agent. En revanche, la flamme continuait de vaciller en lui, pleine de vigueur, de fougue et de témérité. C’était une personne dont il restait des tripes.
La reine accueillie alors sa remarque avec pragmatisme. Il énonçait des vérités générales. Cela devait ne pas être véritablement joli en vérité. Tout le monde s’en fichait néanmoins, c’était contrainte qu’elle se changeait, pas pour être particulièrement mise en valeur. Néanmoins, sa dernière phrase la fit tiquer, compte tenu de l’existence de son visage dans les fichiers de leurs ennemis.
« Je rajouterai du maquillage alors, pour placer toutes les chances de notre côté. »
Depuis cet attentat, elle n’en portait plus, et les marques de la guerrière étaient parties pour celle de la frêle citoyenne. Cela devrait changer, et la sensitive devrait renaître tôt ou tard. Mais pas encore. Ainsi, elle fut préparée pour sa nouvelle vite d’agent du gouvernement. Suivre les ordres, émanant de personnes dont elle n’était pas certaine d’avoir accepté la crédibilité, cela allait être nouveau. Au pire, elle suivrait les ordres de Molotch et ferait en sorte de fermer les yeux sur les ordres stupides que les supérieurs pourraient donner. Tous deux sortirent alors du hangar redevenue place vide et repartirent en direction de la ville. Helera réfléchissait en silence sur les premières minutes qui suivirent leur départ. Que faire ? Comment se comporter ? Quels allaient être les risques auquels ils allaient faire face ? Tant de questions, tant de futurs qui défilaient dans sa tête, aussi vite que les lampadaires sur anti graves qu’ils croisaient. Même en pleine journée, la lumière indiquait la route. Ne jamais sortir des sentiers battus. La douleur s’était légèrement estompée et elle arrivait à déglutir sans le remarquer. Presque. Elle fut alors tirée de ses rêveries quand l’agent lui tendit un sac plastique. La reine le récupéra et regarda à l’intérieur, avant de laisser tomber sa tête contre le dossier et la tourner vers lui, sourcil froncé.
« Je comprends, Zygmunt. Mais je suis vraiment obligé d’enfiler votre ça ? J’ai déjà dû mal avec le miens … Je veux dire … On est d’accord, c’est moche ? Je vous préfère en civil dans tous les cas. »
Mais l’agent restait intransigeant là-dessus. La procédure restait la procédure.
« Vous voyez, je pense que si on avait moins de protocole, on pourrait peut-être faire plus de choses. On pourrait prouver que l’on peut être meilleur en sortant de nos bornes imposées. J’en suis persuadée ! Je m’en persuaderai même avec cet uniforme blanc pateux. »
Helera étira un grand sourire et tira son siège en arrière, afin d’étendre ses jambes. Encore une autre partie de sport à venir, il y avait toujours qu’un seul bras de valide. Procéder donc avec méthode. Les bottes sautèrent en premier. Elle posa le pantalon blanc sur son épaule et défit le sien avec ses seuls cinq doigts.
« Vous noterez qu’il aurait été plus pratique que je me change avant de partir néanmoins. »
Manque d’organisation de la part de l’agent ? Précipitation obligatoire ? Fallait-il dire que si elle prenait à chaque fois vingt cinq minutes pour se changer, la thèse était soutenable. Elle enleva rapidement son pantalon en plassant ses pieds sur le tableau de bord afin de se soulever le bassin et de faire venir le tissu. Trop grosse ? Elle n’avait rien mangé depuis plusieurs jours. Cela devait problématique de ne plus pouvoir passer un pantalon. A méditer à tête reposée. Il était hors de question que le gras prenne de la place dans sa vie.
Doucement mais surement, en tirant petit à petit à des endroits stratégiques autour de ses cuisses, elle pu faire glisser tout le pantalon, en seulement une dizaine de minute. La reine se laissa tomber sur le siège et fit glisser son pantalon sur le siège arrière, tandis qu’elle ramena à elle le blanc.
« Vous pensez que l’oncle a un quelconque rapport ? Le gars aurait été très peu précautionneux d’avertir la famille. Et vu la manière dont a été organisé l’attentat, il semble qu’il le soit. »
Helera agita les jambes pour entrer le premier pied dans le lin. Elle tira vers elle cette fois jusqu’au genoux, posa son pied nu contre le part brise et se leva encore, amenant le bras gauche vers le pied droit dans une position de contorision des plus difficile. Le deuxième pied enfilé, la suite rentra de manière plus facile. Un peu trop même. Des questions, avait-elle des questions ?
« Pourquoi votre tailleur fait des pantalons si larges ? »Demanda-t-elle distraitement sans le regard, en haussant un sourcil, terminant de boutonner ce dernier.
Il la regardait, elle le regarda, fronça les sourcils.
« Oh, oui, sur la mission en elle-même, non non aucune question agent sénior Molotch. De toute manière, vous connaissez votre métier, je me contenterai du silence. Observation. Et s’il faut entrer dans sa tête, et bien vous m’appelez. »
Elle ricanna de nouveau et étira un grand sourire, contrastant avec l’air sérieux qu’il prenait. Loin d’elle l’envie de l’embêter, s’eu été mieux s’il était un minimum débridé. Elle n’était pas un cul pinsé comme les autres de la hiérachie. L’attentat et le professionnalisme était une chose, la reine saurait placer toute sa concentration là où elle devrait, mais pour l’instant … Chaque chose en son temps. De retour dans ses affaires, le plus dur s’anonçait. Sans personne pour pouvoir lever son bras, elle se servit de son bras gauche pour poser le droit platré sur le rebord de la porte, avant la fenêtre. Elle fit un peu de mou sur sa ceinture et la plaça sur le platre afin de l’empêcher de bouger. Une femme qui savait se débrouiller seule. Ensuite, elle tira légèrement sur le tissu petit à petit pour passer dessus le platre. Une fois le tissu remonté jusqu’au coude, Helera tira sur la ceinture qui leva automatiquement le bras. La reine grogna quand son épaule se tordit.
« Tout va bien, tout va bien … »
Ce qui était partiellement vraie. Pour la manche gauche, elle se servit de ses dents, attrapa le bord et tira pour faire venir le reste. Plusieurs minutes sans succès plus tard, elle se tourna vers l’agent et lui tendit le bras d’où pendait la manche.
« D’accord, je veux bien que vous m’aidiez... »
Il tira à son tour et fit venir le sweat lentement, ou presque. L’autre partie resta coincé dans le platre à cause de la ceinture, et elle dû tout remettre en place pour qu’enfin elle soit libérée. Les joues rougies par l’effort, elle souffla plusieurs fois à la manière d’une sportive de haut niveau, et enleva le débardeur plus facilement. Cependant, c’est quand elle vit que la tâche serait d’autant plus compliquée pour remettre l’uniforme blanc qu’elle abdiqua.
« C’est trop compliqué. Et je ne veux pas que l’on ait un accident qui plus est … »
La reine resta en soutien gorge pour le moment, mais se para de son sweat par-dessus elle dont elle accrocha les manches ensemble derrière sa nuque afin de créer une sorte de tablier qu’il lui couvrait approximativement le corps jusqu’au nombril. La reine remit ses cheveux en arrière dans un mouvement sans nécessité, tenant davantage de l’habitude. Assez satisfaite d’elle-même, elle croisa les jambes et regarda l’agent, légèrement plus avancé qu’elle.
« Cela sera suffisant pour le moment, on finira une fois arrêtés. Cela me fait comme un débardeur, à peu près. Alors dites moi, Agent M. Vu que l’on a plusieurs heures devant nous, qu’est ce qui fait d’un agent du BSI un bon agent. Quelles sont les qualités à avoir, les compétences, etc. J’espère que vous êtes bon pédagogue, car d’ici quelques heures, je dois être la mieux formée de tout le bureau.
»
Dit-elle, écartant légèrement ses lèvres en un fin sourire qui fit remonter sa faucette. La reine fut ensuite donnée aux bons soins des agents postés là. Une équipe rien que pour elle, prête à la pouponner et à la transformer en quelque chose de tout neuf. Passant d’atelier après atelier, se transformant toujours un peu l’un après l’autre, la reine devenait cette personne qu’elle fut, qu’elle avait renié, et qui aujourd’hui portait un autre nom. Katja Zai, c’était toujours mieux que Darth Khazar. Un nom qui devrait rester dans les lymbes à tout jamais. Puisse-t-il être oublié. L’épreuve la plus compliquée fut évidemment celle des ciseaux, où on lui transforma tout le visage, pour ne laisser qu’une petite tête aux cheveux courts. Ses longs cheveux blancs, amassés au sol, comme une boule blanchâtre sans aucune existence. Même s’ils avaient été corrompus, c’était devenue une partie intégrante de son idée, et ne plus les avoir sonnait comme une trahison à sa personne. Cependant, elle devait rester concentrée sur le seul et unique objectif. Ce n’était que des cheveux, alors elle avait demandé l’avis de l’agent, le seul avec qui il y avait véritablement un dialogue parmi ce ramassis de cul serrés. Helera pouvait le sentir, elle ne leur faisait pas peur. Ils l’ignoraient simplement, faisaient leur travail et disparaissaient. Molotch était bien plus concerné que les autres, bien qu’il existait en lui ce socle qui le faisait appartenir à cet caste d’agent. En revanche, la flamme continuait de vaciller en lui, pleine de vigueur, de fougue et de témérité. C’était une personne dont il restait des tripes.
La reine accueillie alors sa remarque avec pragmatisme. Il énonçait des vérités générales. Cela devait ne pas être véritablement joli en vérité. Tout le monde s’en fichait néanmoins, c’était contrainte qu’elle se changeait, pas pour être particulièrement mise en valeur. Néanmoins, sa dernière phrase la fit tiquer, compte tenu de l’existence de son visage dans les fichiers de leurs ennemis.
« Je rajouterai du maquillage alors, pour placer toutes les chances de notre côté. »
Depuis cet attentat, elle n’en portait plus, et les marques de la guerrière étaient parties pour celle de la frêle citoyenne. Cela devrait changer, et la sensitive devrait renaître tôt ou tard. Mais pas encore. Ainsi, elle fut préparée pour sa nouvelle vite d’agent du gouvernement. Suivre les ordres, émanant de personnes dont elle n’était pas certaine d’avoir accepté la crédibilité, cela allait être nouveau. Au pire, elle suivrait les ordres de Molotch et ferait en sorte de fermer les yeux sur les ordres stupides que les supérieurs pourraient donner. Tous deux sortirent alors du hangar redevenue place vide et repartirent en direction de la ville. Helera réfléchissait en silence sur les premières minutes qui suivirent leur départ. Que faire ? Comment se comporter ? Quels allaient être les risques auquels ils allaient faire face ? Tant de questions, tant de futurs qui défilaient dans sa tête, aussi vite que les lampadaires sur anti graves qu’ils croisaient. Même en pleine journée, la lumière indiquait la route. Ne jamais sortir des sentiers battus. La douleur s’était légèrement estompée et elle arrivait à déglutir sans le remarquer. Presque. Elle fut alors tirée de ses rêveries quand l’agent lui tendit un sac plastique. La reine le récupéra et regarda à l’intérieur, avant de laisser tomber sa tête contre le dossier et la tourner vers lui, sourcil froncé.
« Je comprends, Zygmunt. Mais je suis vraiment obligé d’enfiler votre ça ? J’ai déjà dû mal avec le miens … Je veux dire … On est d’accord, c’est moche ? Je vous préfère en civil dans tous les cas. »
Mais l’agent restait intransigeant là-dessus. La procédure restait la procédure.
« Vous voyez, je pense que si on avait moins de protocole, on pourrait peut-être faire plus de choses. On pourrait prouver que l’on peut être meilleur en sortant de nos bornes imposées. J’en suis persuadée ! Je m’en persuaderai même avec cet uniforme blanc pateux. »
Helera étira un grand sourire et tira son siège en arrière, afin d’étendre ses jambes. Encore une autre partie de sport à venir, il y avait toujours qu’un seul bras de valide. Procéder donc avec méthode. Les bottes sautèrent en premier. Elle posa le pantalon blanc sur son épaule et défit le sien avec ses seuls cinq doigts.
« Vous noterez qu’il aurait été plus pratique que je me change avant de partir néanmoins. »
Manque d’organisation de la part de l’agent ? Précipitation obligatoire ? Fallait-il dire que si elle prenait à chaque fois vingt cinq minutes pour se changer, la thèse était soutenable. Elle enleva rapidement son pantalon en plassant ses pieds sur le tableau de bord afin de se soulever le bassin et de faire venir le tissu. Trop grosse ? Elle n’avait rien mangé depuis plusieurs jours. Cela devait problématique de ne plus pouvoir passer un pantalon. A méditer à tête reposée. Il était hors de question que le gras prenne de la place dans sa vie.
Doucement mais surement, en tirant petit à petit à des endroits stratégiques autour de ses cuisses, elle pu faire glisser tout le pantalon, en seulement une dizaine de minute. La reine se laissa tomber sur le siège et fit glisser son pantalon sur le siège arrière, tandis qu’elle ramena à elle le blanc.
« Vous pensez que l’oncle a un quelconque rapport ? Le gars aurait été très peu précautionneux d’avertir la famille. Et vu la manière dont a été organisé l’attentat, il semble qu’il le soit. »
Helera agita les jambes pour entrer le premier pied dans le lin. Elle tira vers elle cette fois jusqu’au genoux, posa son pied nu contre le part brise et se leva encore, amenant le bras gauche vers le pied droit dans une position de contorision des plus difficile. Le deuxième pied enfilé, la suite rentra de manière plus facile. Un peu trop même. Des questions, avait-elle des questions ?
« Pourquoi votre tailleur fait des pantalons si larges ? »Demanda-t-elle distraitement sans le regard, en haussant un sourcil, terminant de boutonner ce dernier.
Il la regardait, elle le regarda, fronça les sourcils.
« Oh, oui, sur la mission en elle-même, non non aucune question agent sénior Molotch. De toute manière, vous connaissez votre métier, je me contenterai du silence. Observation. Et s’il faut entrer dans sa tête, et bien vous m’appelez. »
Elle ricanna de nouveau et étira un grand sourire, contrastant avec l’air sérieux qu’il prenait. Loin d’elle l’envie de l’embêter, s’eu été mieux s’il était un minimum débridé. Elle n’était pas un cul pinsé comme les autres de la hiérachie. L’attentat et le professionnalisme était une chose, la reine saurait placer toute sa concentration là où elle devrait, mais pour l’instant … Chaque chose en son temps. De retour dans ses affaires, le plus dur s’anonçait. Sans personne pour pouvoir lever son bras, elle se servit de son bras gauche pour poser le droit platré sur le rebord de la porte, avant la fenêtre. Elle fit un peu de mou sur sa ceinture et la plaça sur le platre afin de l’empêcher de bouger. Une femme qui savait se débrouiller seule. Ensuite, elle tira légèrement sur le tissu petit à petit pour passer dessus le platre. Une fois le tissu remonté jusqu’au coude, Helera tira sur la ceinture qui leva automatiquement le bras. La reine grogna quand son épaule se tordit.
« Tout va bien, tout va bien … »
Ce qui était partiellement vraie. Pour la manche gauche, elle se servit de ses dents, attrapa le bord et tira pour faire venir le reste. Plusieurs minutes sans succès plus tard, elle se tourna vers l’agent et lui tendit le bras d’où pendait la manche.
« D’accord, je veux bien que vous m’aidiez... »
Il tira à son tour et fit venir le sweat lentement, ou presque. L’autre partie resta coincé dans le platre à cause de la ceinture, et elle dû tout remettre en place pour qu’enfin elle soit libérée. Les joues rougies par l’effort, elle souffla plusieurs fois à la manière d’une sportive de haut niveau, et enleva le débardeur plus facilement. Cependant, c’est quand elle vit que la tâche serait d’autant plus compliquée pour remettre l’uniforme blanc qu’elle abdiqua.
« C’est trop compliqué. Et je ne veux pas que l’on ait un accident qui plus est … »
La reine resta en soutien gorge pour le moment, mais se para de son sweat par-dessus elle dont elle accrocha les manches ensemble derrière sa nuque afin de créer une sorte de tablier qu’il lui couvrait approximativement le corps jusqu’au nombril. La reine remit ses cheveux en arrière dans un mouvement sans nécessité, tenant davantage de l’habitude. Assez satisfaite d’elle-même, elle croisa les jambes et regarda l’agent, légèrement plus avancé qu’elle.
« Cela sera suffisant pour le moment, on finira une fois arrêtés. Cela me fait comme un débardeur, à peu près. Alors dites moi, Agent M. Vu que l’on a plusieurs heures devant nous, qu’est ce qui fait d’un agent du BSI un bon agent. Quelles sont les qualités à avoir, les compétences, etc. J’espère que vous êtes bon pédagogue, car d’ici quelques heures, je dois être la mieux formée de tout le bureau.
»