- mar. 11 juin 2019 09:56
#35617
Helera descendit du véhicule dans un silence religieux. Elle suivit alors les deux hommes jusqu’à mi-chemin les séparant du cabaret. Les deux hommes entrèrent en discussion, sous le regard neutre de la reine. Elle ne releva pas les remarques désobligeantes à son égard, mais ne put s’empêcher de sourire quand il fut question de Molotch et de sa tenue. Finalement, cela se termina avec la dernière parole de Winston, qui tout frais comme un gardon, se dirigea en solitaire vers son cabaret. Poussant de ce fait toutes les personnes qui attendaient devant patiemment. N’hésitant même pas à montrer son arme aux plus récalcitrants. Helera se positionna à ses côtés et posa les mains sur ses hanches.
« Prête. Tu n’es pas si vieux Zig. Tu as en plus l’avantage de la maturité. »
Zig, c’était un bon surnom. Monosyllabique, il permettait d’interpeller rapidement sans donner le nom complet. Parfait. Ils entamèrent leur marche forcée vers la zone de guerre, le dos de leur main se caressant l’une sur l’autre, tandis que les doigts de la reine cherchaient discrètement ceux de l’agent.
« Je vais être froide, sans sentiment et tous les renvoyer dans leurs buts. Je cognerai ceux qui sont trop entreprenant. Ca te va ? Après tout, je suis ta petite. »
Elle rit avec lui en lui lançant ce regard espiègle qu'il devait commencer à connaître. Elle entra à sa suite dans le cabaret, se séparant directement sans autre forme de discussion. L’agent Zai grimpa directement un étage, furetant du regard, déployant son esprit au-delà de ses sens. Voir sans être vus, percevoir à travers tous les plans. La clé de la traque par une sensitive aguerrie. La reine s’installa à un bar également, ne commandant rien pour le moment. Assise sur une chaise haute, les jambes croisées, elle promenait son regard au hasard, s’arrêtant sur les groupes de personnes, les gens solitaires, les autres … Que cherchait-elle ? Le visage d’Harkin était connu, mais dans cette foule … Et puis il avait probablement changé ses traits. Il n’aurait pas pu passer les douanes dans le cas contraire.
« Vous attendez quelqu’un ? »
Helera tourna la tête sur le côté pour apercevoir un homme aux cheveux longs, à demi coiffés. Chemise par-dessus un Jean délavé. Il sentait fort l’après rasage et un parfum de patchouli. Elle détestait les odeurs de patchouli.
« Oui. »
« Je peux vous offrir un verre ? »
« Non merci, je n’ai pas soif. »
Un sourire en coin, l’homme se pencha vers le barman et l’interpella. Helera haussa un sourcil. Visiblement il n’allait pas la lâcher celui-là. Elle détourna le regard et chercha de nouveau parmi la foule, espérant faire comprendre à ce jeune impertinent qu’elle n’avait pas le temps.
« Un chocolat pour la Dame. »
Helera se retourna vivement vers lui et fronça les sourcils. Elle ne dit mot et son esprit instantanément frôla le sien. Fermé. Le verre lui fut servi et il paya. Le silence planait entre eux, tandis que le bruit autour était assourdissant. Le sourire en coin n’était pas tari sur ce visage et l’odeur du patchouli commençait à lui monter à la tête à l’en broyer les neurones.
« Ils vous attendent déjà, suivez-moi. Et n’oubliez pas votre verre. »
Circonspecte mais jouant le rôle le plus neutre possible, elle fit ce qu’on lui dit. A sa suite, elle n’osait pas regarder autour d’elle. Rester dans son rôle était le plus important, bien que son esprit cherchait désespérément celui de Molotch dans cette cohue ambiante. Elle était seule désormais. Les tables se succédèrent et il la fit monter à un étage supérieur, là où les lumières étaient bleus foncées. Clignotant par moment vers un blanc éblouissant, provoquant un effet épileptique fort désagréable. Les musiques oscillaient entre de l’électro doux et parfois aux fréquences plus rapides et plus forte. Ils se dirigèrent vers une table basse entourée par deux canapés demi-circulaires, sur lesquels étaient assis plusieurs hommes. Tous humains, tous masculins.
« Voilà Fed’eox. »
Helera inclina la tête sans mot dire et vint s’assoir à la place qu’on lui indiqua. Les regards étaient tournés vers elle. Elle fronça les sourcils pour montrer son air méchant, se fondre dans la masse. Certains portaient des tatouages qui remontaient sur le cou. D’autres sur leurs bras trop musclé. De longues barbes arboraient leurs visages durs, avec boucles d’oreilles et colliers de fer. L’un d’eux se rapprocha d’elle et tendit une main.
« Je peux ? »
La reine fronça les sourcils plus intensément, ignorant de quoi il était question. Au bout de cinq secondes à regarder dans le fond de ses yeux verts, elle acquiesça rapidement. Il lui saisit le menton et tourna son visage dans toutes les directions. De son autre main, il passa l’index sur le bord de sa mâchoire vert l’oreille, ou encore sur le cou. Satisfait, il retourna sur son siège.
« La ressemblance est saisissante. C’est du très bon travail, bien qu’il faille changer la couleur de cheveux. »
Il se tourna vers un homme sur le côté, resté dans l’ombre de son fauteuil, un pied sur la cuisse opposée et mains jointes au niveau des doigts. Il s’approcha plus en avant à la lumière et fixa Helera, avant de se retourner vers les autres.
« Vous êtes la dernière pièce de ce grand puzzle qui nous amènera vers la victoire, votre victoire. Nos sacrifices ne seront pas vains. La révolution est en marche. Sentez-vous l’excitation ? »
Vers Helera.
« Evidemment, vous recevrez votre paiement une fois votre tâche effectuée. Contrairement à mes prérogatives, laissez des traces voir des témoins, de votre passage. »
Il se saisit de la mallette qui trônait à ses côtés, la plaça sur ses cuisses et l’ouvrit devant elle. A l’intérieur se trouvait un stylo classique.
« Comme convenu, vous trouverez en paiement la deuxième partie. Dix millions tout ronds. Est-ce que cela vous convient ? »
Un sourire affiché sur le visage de celui qu’elle prenait pour Harkin, et les regards méfiants des autres sur elle. Helera haussa un sourcil et tendit la main pour récupérer le stylo, mais ce dernier vola dans les airs et vint se ficher dans les mains d’une nouvelle venue, elle.
« J’accepte. Mais c’est qui elle ? »
Devant elle trônait une version d’elle-même. Une Helera en chaire et os en tenu de guerre, avec un pantalon treillis et débardeur par-dessous une veste militaire. La particularité fut la voix qui n’était pas la sienne, bien trop grave et trop lente. La deuxième qui la mit en état d’alerte, fut les yeux jaunes derrière ce visage. Une couleur qu’elle ne connaissait que trop bien.
« Prête. Tu n’es pas si vieux Zig. Tu as en plus l’avantage de la maturité. »
Zig, c’était un bon surnom. Monosyllabique, il permettait d’interpeller rapidement sans donner le nom complet. Parfait. Ils entamèrent leur marche forcée vers la zone de guerre, le dos de leur main se caressant l’une sur l’autre, tandis que les doigts de la reine cherchaient discrètement ceux de l’agent.
« Je vais être froide, sans sentiment et tous les renvoyer dans leurs buts. Je cognerai ceux qui sont trop entreprenant. Ca te va ? Après tout, je suis ta petite. »
Elle rit avec lui en lui lançant ce regard espiègle qu'il devait commencer à connaître. Elle entra à sa suite dans le cabaret, se séparant directement sans autre forme de discussion. L’agent Zai grimpa directement un étage, furetant du regard, déployant son esprit au-delà de ses sens. Voir sans être vus, percevoir à travers tous les plans. La clé de la traque par une sensitive aguerrie. La reine s’installa à un bar également, ne commandant rien pour le moment. Assise sur une chaise haute, les jambes croisées, elle promenait son regard au hasard, s’arrêtant sur les groupes de personnes, les gens solitaires, les autres … Que cherchait-elle ? Le visage d’Harkin était connu, mais dans cette foule … Et puis il avait probablement changé ses traits. Il n’aurait pas pu passer les douanes dans le cas contraire.
« Vous attendez quelqu’un ? »
Helera tourna la tête sur le côté pour apercevoir un homme aux cheveux longs, à demi coiffés. Chemise par-dessus un Jean délavé. Il sentait fort l’après rasage et un parfum de patchouli. Elle détestait les odeurs de patchouli.
« Oui. »
« Je peux vous offrir un verre ? »
« Non merci, je n’ai pas soif. »
Un sourire en coin, l’homme se pencha vers le barman et l’interpella. Helera haussa un sourcil. Visiblement il n’allait pas la lâcher celui-là. Elle détourna le regard et chercha de nouveau parmi la foule, espérant faire comprendre à ce jeune impertinent qu’elle n’avait pas le temps.
« Un chocolat pour la Dame. »
Helera se retourna vivement vers lui et fronça les sourcils. Elle ne dit mot et son esprit instantanément frôla le sien. Fermé. Le verre lui fut servi et il paya. Le silence planait entre eux, tandis que le bruit autour était assourdissant. Le sourire en coin n’était pas tari sur ce visage et l’odeur du patchouli commençait à lui monter à la tête à l’en broyer les neurones.
« Ils vous attendent déjà, suivez-moi. Et n’oubliez pas votre verre. »
Circonspecte mais jouant le rôle le plus neutre possible, elle fit ce qu’on lui dit. A sa suite, elle n’osait pas regarder autour d’elle. Rester dans son rôle était le plus important, bien que son esprit cherchait désespérément celui de Molotch dans cette cohue ambiante. Elle était seule désormais. Les tables se succédèrent et il la fit monter à un étage supérieur, là où les lumières étaient bleus foncées. Clignotant par moment vers un blanc éblouissant, provoquant un effet épileptique fort désagréable. Les musiques oscillaient entre de l’électro doux et parfois aux fréquences plus rapides et plus forte. Ils se dirigèrent vers une table basse entourée par deux canapés demi-circulaires, sur lesquels étaient assis plusieurs hommes. Tous humains, tous masculins.
« Voilà Fed’eox. »
Helera inclina la tête sans mot dire et vint s’assoir à la place qu’on lui indiqua. Les regards étaient tournés vers elle. Elle fronça les sourcils pour montrer son air méchant, se fondre dans la masse. Certains portaient des tatouages qui remontaient sur le cou. D’autres sur leurs bras trop musclé. De longues barbes arboraient leurs visages durs, avec boucles d’oreilles et colliers de fer. L’un d’eux se rapprocha d’elle et tendit une main.
« Je peux ? »
La reine fronça les sourcils plus intensément, ignorant de quoi il était question. Au bout de cinq secondes à regarder dans le fond de ses yeux verts, elle acquiesça rapidement. Il lui saisit le menton et tourna son visage dans toutes les directions. De son autre main, il passa l’index sur le bord de sa mâchoire vert l’oreille, ou encore sur le cou. Satisfait, il retourna sur son siège.
« La ressemblance est saisissante. C’est du très bon travail, bien qu’il faille changer la couleur de cheveux. »
Il se tourna vers un homme sur le côté, resté dans l’ombre de son fauteuil, un pied sur la cuisse opposée et mains jointes au niveau des doigts. Il s’approcha plus en avant à la lumière et fixa Helera, avant de se retourner vers les autres.
« Vous êtes la dernière pièce de ce grand puzzle qui nous amènera vers la victoire, votre victoire. Nos sacrifices ne seront pas vains. La révolution est en marche. Sentez-vous l’excitation ? »
Vers Helera.
« Evidemment, vous recevrez votre paiement une fois votre tâche effectuée. Contrairement à mes prérogatives, laissez des traces voir des témoins, de votre passage. »
Il se saisit de la mallette qui trônait à ses côtés, la plaça sur ses cuisses et l’ouvrit devant elle. A l’intérieur se trouvait un stylo classique.
« Comme convenu, vous trouverez en paiement la deuxième partie. Dix millions tout ronds. Est-ce que cela vous convient ? »
Un sourire affiché sur le visage de celui qu’elle prenait pour Harkin, et les regards méfiants des autres sur elle. Helera haussa un sourcil et tendit la main pour récupérer le stylo, mais ce dernier vola dans les airs et vint se ficher dans les mains d’une nouvelle venue, elle.
« J’accepte. Mais c’est qui elle ? »
Devant elle trônait une version d’elle-même. Une Helera en chaire et os en tenu de guerre, avec un pantalon treillis et débardeur par-dessous une veste militaire. La particularité fut la voix qui n’était pas la sienne, bien trop grave et trop lente. La deuxième qui la mit en état d’alerte, fut les yeux jaunes derrière ce visage. Une couleur qu’elle ne connaissait que trop bien.