- mar. 12 nov. 2019 12:13
#36371
Vivre pour mourir, vivre pour souffrir. Les voix dans sa tête, la douleur dans son corps, l’appelle de l’ombre. Là, toute proche, qui piquait sur le derme restant de sa peau. La fumée qui l’enveloppait vibrait à chaque pulsation de son cœur. Son regard de braise derrière l’épaisse fumée restait fixé sur l’énorme structure de pierre et de métal. Derrière elle, la jungle et son lot de prédateurs, tous mis au pas par l’ombre. Plusieurs mètres de végétation défrichées, détruits, pour se frayer un passage, par besoin de destruction. Mais maintenant qu’elle y était, la petite voix dans son esprit ne cessait de la pousser à y entrer, et pourtant, elle avait peur. La mort ne l’effrayait pas, pas plus que la perte de son esprit. Non, elle ne savait pas placer des mots sur les déclencheurs de ses sentiments. Jeny avait franchi les escaliers un à un, tandis que l’ombre se déployait et fusait par morceau, comme attiré par l’aimant central. Elle était désormais seule sur la planète. L’ordre Sith n’était plus, les autochtones la surveillaient de loin, les êtres conscients s’étaient évanouis. Elle arriva devant l’entrée, offrant alors l’intérieur à son regard. Noir d’obscurité, sans brasero ni lumière artificielle. Mais elle se figea quand un souffle provenant de l’intérieur du temple la percuta de plein fouet.
Léger et pourtant chaud, une brise qui frottait sur le cuir de sa combinaison, la traversant comme si elle n’existait pas. Et la chaleur devint alors brasier, agressant son corps et ses entrailles. Elle tomba à genoux et se rattrapa sur les mains, dans une posture qu’elle ne connaissait que trop bien. Sa peau semblait s’enlever de son squelette, ses os se fracturer en miette et son sang bouillir. L’ombre autour d’elle vint à son secours et l’enveloppa toute entière, l’engloutissant sous un amas fumant. Elle respira par a-coup, se concentra sur sa douleur et la colère qu’elle créait. « Plus jamais », s’était-elle jurée. Elle s’était paré de son plus beau manteau de souffrance et en avait fait son crédo. Elle avait abandonné son humanité au profit de la mort, dont elle était devenue le chevalier le plus fidèle. Mais là, plus elle pensait à la douleur, plus elle était tétanisée par son corps trop faible et fragile. Cela l’énervait, la frustrait. Et puis tout s’arrêta soudainement quand une main se posa sur son épaule. Glacée mais ferme. Elle qui l’avait toujours poussée vers l’évolution et le meurtre, les massacres et le sang. La seule qui ne l’eut jamais abandonné durant tout ce voyage vers le fond. Là encore, tandis qu’elle touchait presque au bout du gouffre, elle était présente. Dans son oreille fut murmuré un mot :
« Saute. »
Jeny se releva mais ne se retourna pas. Elle avança dans l’obscurité latente du temple. Une myriade de sentiments l’envahirent et la bercèrent. Des sentiments négatifs que beaucoup cherchaient à ignorer ou contrôler, plutôt que de les laisser flotter. Enfin, elle se sentait chez elle, dans un royaume d’obscurité. Elle fit quelques pas dans l’obscurité la plus totale, avant que quelques braseros ne s’enflamment à son passage, produisant une flamme violacée imprégnée tout autant de magie obscure que l’endroit. Les murs furent teints de part et d’autres, créant un passage vers un escalier descendant dans les entrailles du temple. Les murs étaient recouverts de marques et de symboles étranges et seul l’avertissement fut reconnu dans sa propre langue. Mais elle n’en avait cure. Rapidement, elle jeta un regard derrière, regardant une dernière fois la couleur du ciel, avant de s’enfoncer dans les méandres du temple. Ses yeux s’habituèrent rapidement à la pénombre et même si elle ne voyait pas totalement, savait où elle devait aller. Son cœur accéléra sous l’excitation de la fin. De la conclusion finale à son existence. Elle qui depuis tout ce temps avait cherché une explication à ses pas, un but à son chemin. Elle qui avait essayé de détruire sa vie en allant toujours plus loin dans la prise de risque. Là où la mort avait tout simplement refusé de la libérer de son contrat, pour la mener à cet endroit.
Ce lieu ressenti à des parsecs à la ronde, les réponses à ses questions. Elle avait approché Mya, pensant qu’elle aurait une réponse à sa souffrance. Mais contre toute servilité, la Dame Sombre ne lui avait donné que plus encore de douleur. Car là n’était pas le but de sa relation avec la Mirialan. Mya avait été la clé pour lui ouvrir les portes de la planète. Jeny avait su se montrer indispensable et avait apprécié manger ses ennemis. Désormais qu’elle s’approchait de sa réponse, elle ressentait comme de la morosité, se rappelant des quelques moments passés en sa compagnie. De l’apprentissage dispensé, des aventures vécues … Et là, dans ce couloir sans lumière, elle approchait de sa fin, sans jamais n’avoir jamais rien avoué à Mya, ni l’affection qu’elle lui avait portée, ni la reconnaissance pour cette aventure. Son cœur battait la chamade et finalement, elle n’avait jamais eu autant mal dans tout son être. Petit à petit, au fur et à mesure de ses pas, elle sentit son corps disparaître. Mais elle continua son chemin dans ce tunnel, et ce jusqu’à la dernière lumière. Là, elle fut accueillie par une vaste chambre d’où partaient différent tunnels. Et au centre, un autel lointain. Jeny constata ce qu’elle avait ressenti plutôt. La douleur dans son corps n’était pas due à son état, mais bien du souffle plus tôt ressenti. Un piège déclenché sans le vouloir ? Une malédiction venant de ce temple ? Tout à la fois ? Jeny l’ignorait. Ce qu’elle constata, c’était qu’à travers la fumée qui entourait son corps, quelques morceaux de s’évaporait également. Sa combinaison s’effritait petit à petit et le corps en dessous également. La douleur de nouveau lui prit les viscères, mais cette fois, elle ne l’arrêterait pas.
Léger et pourtant chaud, une brise qui frottait sur le cuir de sa combinaison, la traversant comme si elle n’existait pas. Et la chaleur devint alors brasier, agressant son corps et ses entrailles. Elle tomba à genoux et se rattrapa sur les mains, dans une posture qu’elle ne connaissait que trop bien. Sa peau semblait s’enlever de son squelette, ses os se fracturer en miette et son sang bouillir. L’ombre autour d’elle vint à son secours et l’enveloppa toute entière, l’engloutissant sous un amas fumant. Elle respira par a-coup, se concentra sur sa douleur et la colère qu’elle créait. « Plus jamais », s’était-elle jurée. Elle s’était paré de son plus beau manteau de souffrance et en avait fait son crédo. Elle avait abandonné son humanité au profit de la mort, dont elle était devenue le chevalier le plus fidèle. Mais là, plus elle pensait à la douleur, plus elle était tétanisée par son corps trop faible et fragile. Cela l’énervait, la frustrait. Et puis tout s’arrêta soudainement quand une main se posa sur son épaule. Glacée mais ferme. Elle qui l’avait toujours poussée vers l’évolution et le meurtre, les massacres et le sang. La seule qui ne l’eut jamais abandonné durant tout ce voyage vers le fond. Là encore, tandis qu’elle touchait presque au bout du gouffre, elle était présente. Dans son oreille fut murmuré un mot :
« Saute. »
Jeny se releva mais ne se retourna pas. Elle avança dans l’obscurité latente du temple. Une myriade de sentiments l’envahirent et la bercèrent. Des sentiments négatifs que beaucoup cherchaient à ignorer ou contrôler, plutôt que de les laisser flotter. Enfin, elle se sentait chez elle, dans un royaume d’obscurité. Elle fit quelques pas dans l’obscurité la plus totale, avant que quelques braseros ne s’enflamment à son passage, produisant une flamme violacée imprégnée tout autant de magie obscure que l’endroit. Les murs furent teints de part et d’autres, créant un passage vers un escalier descendant dans les entrailles du temple. Les murs étaient recouverts de marques et de symboles étranges et seul l’avertissement fut reconnu dans sa propre langue. Mais elle n’en avait cure. Rapidement, elle jeta un regard derrière, regardant une dernière fois la couleur du ciel, avant de s’enfoncer dans les méandres du temple. Ses yeux s’habituèrent rapidement à la pénombre et même si elle ne voyait pas totalement, savait où elle devait aller. Son cœur accéléra sous l’excitation de la fin. De la conclusion finale à son existence. Elle qui depuis tout ce temps avait cherché une explication à ses pas, un but à son chemin. Elle qui avait essayé de détruire sa vie en allant toujours plus loin dans la prise de risque. Là où la mort avait tout simplement refusé de la libérer de son contrat, pour la mener à cet endroit.
Ce lieu ressenti à des parsecs à la ronde, les réponses à ses questions. Elle avait approché Mya, pensant qu’elle aurait une réponse à sa souffrance. Mais contre toute servilité, la Dame Sombre ne lui avait donné que plus encore de douleur. Car là n’était pas le but de sa relation avec la Mirialan. Mya avait été la clé pour lui ouvrir les portes de la planète. Jeny avait su se montrer indispensable et avait apprécié manger ses ennemis. Désormais qu’elle s’approchait de sa réponse, elle ressentait comme de la morosité, se rappelant des quelques moments passés en sa compagnie. De l’apprentissage dispensé, des aventures vécues … Et là, dans ce couloir sans lumière, elle approchait de sa fin, sans jamais n’avoir jamais rien avoué à Mya, ni l’affection qu’elle lui avait portée, ni la reconnaissance pour cette aventure. Son cœur battait la chamade et finalement, elle n’avait jamais eu autant mal dans tout son être. Petit à petit, au fur et à mesure de ses pas, elle sentit son corps disparaître. Mais elle continua son chemin dans ce tunnel, et ce jusqu’à la dernière lumière. Là, elle fut accueillie par une vaste chambre d’où partaient différent tunnels. Et au centre, un autel lointain. Jeny constata ce qu’elle avait ressenti plutôt. La douleur dans son corps n’était pas due à son état, mais bien du souffle plus tôt ressenti. Un piège déclenché sans le vouloir ? Une malédiction venant de ce temple ? Tout à la fois ? Jeny l’ignorait. Ce qu’elle constata, c’était qu’à travers la fumée qui entourait son corps, quelques morceaux de s’évaporait également. Sa combinaison s’effritait petit à petit et le corps en dessous également. La douleur de nouveau lui prit les viscères, mais cette fois, elle ne l’arrêterait pas.