L'Astre Tyran

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Ilum, planète glacée située dans les régions inconnues . Ses cavernes millénaires abritent de précieux cristaux nécessaires à la construction du sabre laser, l'arme du Jedi. Ces cristaux ont la particularité de colorer la lame d'un bleu ou d'un vert très pur.
Contrôle : Ordre Jedi
#37146
    En temps normal, discourir de l’Empire ne lui posait aucun réel problème, c’était même d’autant plus simple qu’elle affichait une hostilité certaine contre un régime qu’elle avait combattu pendant une bonne partie de la Guerre Civile Galactique. Cette période, elle l’avait passé avec une escouade de SpecOps, lâchée sur le terrain avec peu d’équipements, aucun soutien et la mission de créer des cellules de rébellions à l’intérieur de planètes et ce, afin de renverser le Moff local, à chaque fois. Le choix des SpecOps, pour une Jedi, n’était pas anodin, cela lui avait été déconseillé à de nombreuses reprises, parce qu’ils étaient brutaux et que leurs méthodes étaient crasses. Cela n’avait rien changé, pourtant, Hayley s’était jointe à eux en connaissance de cause, elle voulait voir à quel point une guerre pouvait être dégueulasse. Et elle avait été servie, sur Barab I. Là-bas, pour les locaux, elle était “La Libératrice”, mais pour les SpecOps qui l’avait suivi, elle était “Découpe-Moff”. Ca avait été une guerre sale, des deux côtés, on pouvait être d’accord là dessus. L’Empire avait fait juste plus de victimes et avec plus de cruauté. Par la suite, son idéal Jedi avait apaisé cette envie de conflit avec l’Empire que le Vaapad cherchait à alimenter et elle n’aspirait plus qu’à la paix.

    En temps normal, donc, discourir de l’Empire ne lui posait aucun problème. Mais en temps normal quand elle en parlait, elle n’avait pas une femme splendide complètement nue qui titillait sa poitrine tout en parlant de l’Empire. Et le pire dans tout ça, c’est que le côté malsain de la chose excitait la corellienne. Elle s’était progressivement désintéressée de la conversation, au profit de la fascination (et du désir) que lui apportait Helera et sa façon qu’elle avait, bien particulière, de la titiller. Parfois, elle décelait des mots, parfois elle essayait de se concentrer sur des phrases, mais la chose était complexe à mesure que la chaleur et l’excitation prenait de nouveau possession d’elle. Conséquemment, sa respiration devint plus profonde, sa poitrine s’élevant et s’abaissant au gré de celle-ci, rendant le tout plus fluide et agréable à regarder. Furtivement, l’une de ses mains s’était attachée à la main libre d’Helera, s’y agrippant comme on s’agrippait au bord d’un navire, pour ne pas chavirer car c’était bien de cela qu’il était question. Ne pas passer par-dessus bord, éviter de perdre le contrôle, ne pas baisser la garde alors qu’on la testait.

    Et le moins que l’on pouvait dire, c’était que les attentions toutes particulières d’Helera, qu’elles fûssent volontaires ou non, avaient un effet non négligeable sur la Jedi, ce qui fit apparaître quelques rougeurs au niveau du visage habituellement d’un blanc marmoréen de la Jedi. Elle qui avait réussi à se calmer, la voilà qui se retrouvait à nouveau entraînée dans des envolées insondables, à toujours lutter contre la volonté d’Helera qui semblait vouloir se jouer d’elle toute la soirée. Celle-ci semblait n’avoir pas eu pour intention de troubler Hayley, s’en excusant même, quoiqu’avec un air trop amusée pour qu’elle n’y ait pas pris un peu trop de plaisir même si elle réalisait seulement maintenant ses méfaits.

      - Ca va, oui… De la passion tu n’en manques pas, c’est certain…

    Essayer de se calmer, essayer de se calmer, essayer de se calmer… Et la Grise qui la défiait encore :

      - C’est surtout qu’au bout d’un moment c’est toi qui devrait te méfier. A trop jouer avec le feu, on se brûle les doigts. Prends ça en considération.

    Elle se mordit la lèvre inférieure, inspirant et expirant lentement, pour se calmer.

      - Faudra pas venir te plaindre si jamais…

    Elle n’eût pas le temps de terminer, Helera s’était emparée de sa main, celle sur laquelle elle avait apposée une marque qui aurait dû être fatale, l’embrassant tout en posant une question sur l’origine de ce geste. La chose glaça immédiatement la Jedi qui ôta son bras d’un geste vif, le maintenant contre elle et l’enserrant de plus dans l’intérieur de son autre main, espérant par ce geste le faire oublier, ce qui était illusoire, hélas. L’ambiance s’était légèrement refroidie, en attestait les paroles de la corellienne dont le ton était bien moins chaleureux :

      - On a toujours au moins une bonne raison au moment de passer à l’acte.

    Dans cette posture, elle donnait l’impression d’être un animal blessé, ce qui n’était pas totalement éloigné de la vérité. Hayley savait qu’Helera ne pensait pas à mal, qu’elle souhaitait seulement à chercher à comprendre et à connaître un peu mieux la Jedi. Mais certaines plaies étaient encore bien trop vives pour leur permettre d’être léchées. Qui plus est la Jedi avait encore besoin que cette douleur reste vive en elle, pour de multiples raisons, avec en tête le fait que celle-ci lui permettait de ne pas oublier Ty Ly, sa padawan, morte pour ses propres faiblesses, pour ses péchés. Instinctivement, une partie d’elle considéra les possibilités, envisageant toutes sortes de paroles agressives pour seulement la décourager. “Demande à ta copine la Sith, Mya, elle saura te répondre.” ou encore “C’est de ça dont sont capable les Sith.”, des réflexions mesquines et basses, sans le moindre sens pour Helera si elle les avait entendues avec en plus une attaque mal dirigée contre Mya, qui n’avait rien eu à voir avec la mort de son apprentie, cherchant au contraire à la sauver alors qu’il était déjà trop tard. Injuste. Elle parvint à reprendre partiellement le contrôle d’elle-même et de cet instinct de conservation qui avait prit le dessus :

      - J’avais une bonne raison.

    “Et je regrette presque tous les jours d’être encore là pour en témoigner, d’en ressentir la honte.”, songea-t-elle. La Jedi cachait mal ses émotions, elles devaient être perceptibles. Comme un loup blessé, elle revint pourtant prudemment vers Helera, peut-être trop fière pour s’excuser, ou jugeant qu’elle était dans son bon droit. La main marquée fila à toute vitesse se réfugier dans le dos d’Helera, pour éviter à tout prix qu’on la regarde tandis que l’autre main alla à l’arrière du crâne de la Grise.

      - Je voulais pas m’en prendre à toi. Et c’est pas une belle histoire. Tu veux pas entendre ça.

    Si elle avait pu, elle aurait utilisé le pouvoir Persuasion pour la convaincre par la Force. Elle essaya de changer de sujet :

      - Les Sith Sang-Purs, on entends plus parler d’eux. Tu sais si l’Empire a des nouvelles ? Ou même toi ? C’est étrange.
#37149
Hayley avait raison, la reine en faisait trop et même son subconscient demandeur se jouait d’elles deux, provoquant l’autre au profit de la première. Non, ce n’était pas louable de prétendre poser des limites si soit même, on ne les respectait pas. Cette remise en question lui sauta au visage comme une claque au milieu d’un temple Jedi enneigé. Et cela n’alla pas en s’arrangeant quand elle voulut s’enquérir de son état en lui prenant la main. Main qui fut rapidement enlevée de sa portée traçant derrière son sillage les tranchées du silence qui les séparèrent toutes les deux. Helera n’osa plus bouger et l’atmosphère légère devint lourde et pesante, oppressante et vindicative. Devant-elle partir de sa proximité, la laisser tranquille ? Helera ne savait pas, pas plus qu’elle ne savait quoi faire. La phrase qui trancha dans ce silence ne fut pas la plus explicite et ajouta dans l’air un brouillard ambiant. Et comme toujours, la reine ne bougea pas. Elle attendit simplement, sentant une détresse émaner de la Jedi. Une détresse si profonde qu’elle se sentait happer par le gouffre qui se dévoilait peu à peu. Ses yeux bleus cherchèrent dans le visage de son interlocutrice la réponse à sa question. Mais elle n’y vit que la détresse, comme un millier de lames qui parsemaient ce gouffre, pour être certains de mourir si l’on y chutait.

La reine essaya tout de même d’aller plus loin et vit au fond de ce trou béant, une lumière. Une lueur jaunâtre dont le centre était rouge incandescente. Ce n’était pas de l’espoir, c’était du désespoir, rongeant petit à petit la couche et s’enfonçait davantage, chaque minute qui passait. Arriverait un moment où ce désespoir viendrait définitivement à bout de sa raison. Et la Jedi qu’elle avait devant elle ne serait plus qu’un amas déconfit d’obscurité. Une aberration obscure née de la rancœur et de la tristesse, cherchant réponse à sa question intérieure. « Pourquoi moi ? ». Cela donna à la reine un vertige si soudain qu’elle crut tomber dans les pommes. Mais à l’inverse, elle revint dans la réalité, le conscient et le lit dans lequel elle se trouvait. Hayley s’était rapprochée et lui caressait le dos, mais elle savait que déjà le mal était fait. Non, Helera ne pouvait pas laisser passer, car même si la politique les diviseraient sûrement, elle ne pouvait se résoudre à abattre son amie déchue. Pas encore, pas une autre. Alors elle tenta vainement de changer de sujet, et Helera y vit là l’opportunité de poursuivre.

Elle se sépara des bras de sa comparse pour une position assise, toujours au creux des cuisses qui l’entouraient. Helera laissa sa couverture glisser et attrapa une main, celle indemne de la Jedi, puis la tira légèrement, l’obligeant à se lever un peu, jusqu’à toucher l’épaule gauche d’Helera. La reine ne parla pas, ni ne commenta dans un premier temps. A la place, elle guida la main tout le long de l’épaule, sous l’aisselle et vers le dos, pour lequel elle dû se pencher légèrement en avant. Puis, elle la laissa tranquille.

« C’est la jointure entre mon corps et ce qui m’a été pris. Ce qu’ils m’ont pris. Mon bras qui a été arraché par un Dragon Ithorien sous le contrôle des Sangs purs. Ithor a été détruite par la suite alors qu’elle était sous ma protection. Plus tard, mon apprentie, Jeny, a perdu pied et est devenue une éminence de l’obscurité … »

Elle baissa les yeux.

« J’ai failli perdre l’esprit. Tout cela m’a ruiné le moral. J’étais ravagée et mon échec m’avait submergée. Je suis partie en exil, j’ai tout laissé en plan du jour au lendemain, toute seule. Je me suis retrouvée sur je ne sais qu’elle planète. Et j’ai vu la suite comme une évidence. Je suis montée sur le toit d’un immeuble, puis sur la rambarde et je voyais le sol tout loin en bas. Il avait des allures de libération. J’étais sur le point de sauter quand on m’a retenue. »

Puis le regard bleuté revint vers Hayley.

« Tu sais ce jour-là j’ai vraiment voulu que ce soit la fin et je me suis dit que c’était la bonne solution, la seule. Mais je me trompais, Hayley. Je me suis rendue compte d’une chose. Si moi, Helera, j’ai décidé d’arrêter ma vie ce jour-là. Mais si la Force m’y a retenue. C’est que la fin de ma vie ne m’appartient plus et que je fais désormais des heures supplémentaires. Aussi, j’ai changé, et je suis devenue la reine de glace, la conseillère impassible, dévouée envers la galaxie. »

Elle prit une grande inspiration et caressa le ventre de son interlocutrice du bout des doigts, tournant autour du nombril.

« Ce n’est pas tant la raison qui est importante. C’est la suite à donner. On m’a dit les sangs-purs détruits, on m’a dit que l’on avait gagné. Mais j’ai tant perdu dans cette guerre, qu’elle restera gravée pour moi comme un échec de plus dans ma vie. Mais tu sais quoi ? »

Helera étira un sourire.

« Ce n’est pas grave. J’avance, je progresse. J’essaye de rendre le monde meilleur et ma mort ne sera que la fin de mon allégeance à la Force et la Grande Mère. J’avance le pas confiant, l’esprit dans le doute, dans le souci, mais j’avance, toujours. »

Maintenant, elle lui devait la vérité sur tout ce qui s’était passé, sur ce qu’elle savait. En fait, elle avait une myriade d’informations à partager. Des informations probablement capitales pour les sensitifs et pour les Jedi, si tant est que cette fois, ils bougent des troupes pour lutter contre le mal, le vrai. Surtout après le ton solennel et l’ambiance qu’elles venaient toutes les deux tours à tours de placer. Elles étaient le reflet l’une de l’autre, dont tout était à parier qu’Hayley saurait prendre les dispositions nécessaire. Mais pour l’heure, elle ne lui demanda qu’une seule chose.

« Retourne toi s’il te plait. Sur le ventre. »

D’abord, elle avait la mission de travailler sur la tension de la Jedi et de la placer dans de meilleurs conditions. Elle bougea ses propres épaules et se décala pour lui laisser toute la place pour se mettre en place, tout comme elle l’avait dit. Suite à cela, la reine se plaça juste en dessous de ses fesses, les cuisses de part et d’autres de son corps. Ses mains quant à elles commencèrent à masser les épaules et les zones douloureuses du haut. Petit à petit, elle s’attaqua au cou et attrapa la voie de la colonne vertébrale pour y descendre vertèbre après vertèbre. Sans oublier bien évidemment les côtes de part et d’autres, appuyant ses doigts sur la peau lustrée pour insuffler plus de sérénité. Elle descendit ainsi jusqu’au bas du bassin et sur les fesses, sur lesquelles le massage devint davantage des caresses, puis remonta et recommença. Pendant tout ce temps, elle commenta la chose suivante :

« A dire vrai, Mya et moi sommes allées sur Sullust il y a peu pour enquêter sur un phénomène de disparition sur la planète. Elle avait peur que quelque chose ne cherche à engloutir la planète et avait eu des visions d’une entité destructrice. Mais nous n’avons pu nous éterniser sur place malheureusement. Ce que vous avons pu observer, c’était la myriade de sentiments négatifs qui s’échappaient de la surface et la multitudes de dépressions. Oui, il se passait quelque chose, mais non, nous n’avons rien pu y faire. Quelques temps plus tard, la planète a été … rasée. C’est assez étrange, mais je crois que c’est le mot. D’après ce qu’elle sait, cette entité serait la cause de la destruction des sangs purs. Une entité plus noire encore qui aurait eu raison d’eux. Une sorte de Lune. Tu en as déjà entendue parler ? »
#37185
    Si Helera pouvait savoir, vraiment savoir… La raison d’Hayley était déjà en pièces, réduite à un minimum qui lui permettait une survie. C’était comme un dernier carré, une escouade de rebelles s’offrant un dernier baroud d’honneur face aux impériaux. Et c’était déjà trop tard, pour ce qu’elle en savait. Pourquoi croyait-elle que la Jedi était venue sur Ilum plutôt que rester dans son temple, sur Corellia ? Son aide aurait été la bienvenue sur place, elle avait certes déjà fait beaucoup pour eux, mais elle aurait pu en faire plus. Elle avait choisi l’exil parce qu’il était nécessaire, parce qu’elle devait régler son problème. Et ce problème c’était l’Autre alias le Simurgh, cette incarnation du Côté Obscur qui avait prit possession d’Hayley il y a de ça quelques années, la sauvant tout en la condamnant. Et depuis elle la suivait comme une ombre, lui parlait, faisant des commentaires sur les évènements. Et rien que d’y penser elle la vit apparaître brièvement, dans une pose lascive autour d’Helera, disparaissant presque aussi rapidement qu’elle était apparue. Elle ferma les yeux, les rouvrit, pour se confronter à l’Autre qui glissait sa langue sur la poitrine d’Helera pour ne s’arrêter que sur ses lèvres, faisant froncer les sourcils d’Hayley avant de disparaître à nouveau.

    La Grise profita de ce moment d’hébétude de la part de la Jedi pour se redresser et se saisir de la main d’Hayley, l’amenant jusqu’à l’épaule gauche de la Reine pour qu’elle la touche. L’Autre s’était intercalée entre les deux, se frottant contre le corps nu d’Helera, forçant la Jedi à fermer les yeux pour ne plus voir ce spectacle. Elle se sentait chaude et sale à la fois d’observer ces projections et d’y prendre un certain plaisir. Elle le savait, l’Autre le savait, elle faisait tout ça pour la torturer, c’était certain. Helera, quant à elle, lui racontait tout ce qu’elle avait traversé. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle avait souffert. Elle se sentit envahie d’une profonde tristesse pour elle, par empathie et ce, malgré le fait qu’Helera cherchait à tirer quelque chose de positif de toutes ses épreuves. Prise d’un élan de compassion, la Jedi se jeta dans les bras d’Helera, la serrant fort contre elle, un geste simple mais qui prenait tout son sens. Elle aurait pu dire n’importe quoi d’autre, mais elle avait senti au plus profond d’elle que ce rapprochement aurait plus d’impact. Elle rompit l’étreinte après qu’Helera lui demanda de s’allonger sur le ventre, ce qu’elle fit sans discuter, laissant la Grise la guider. Elle s’étendit sur le ventre, apposant sa tête sur le côté, se servant du dessus de ses mains comme d’un oreiller et elle ferma les yeux. Son cerveau bouillonnait, ses sens semblaient en alerte, comme si elle était électrisée mais fermer les yeux lui faisait du bien. Elle sentait une chape se déposer au niveau de ses épaules tandis qu’Helera commençait à lui prodiguer un massage. La fatigue. Elle la sentait, elle se rappelait à elle, après une consommation trop excessive d’alcool elle était la suite logique des évènements, corellienne ou non. Et le massage qu’Helera lui prodiguait n’arrangeait pas le tout, il fallait le dire. Elle sentait les mains de la Grise passer sur elle, appliquant des caresses en alternant vigueur et douceur dans le but de détendre la peau, les muscles, les tendons, les ligaments. La respiration d’Hayley en devint plus profonde, son esprit commençait déjà à partir au loin, encouragé en ça par l’attention qu’elle recevait, elle essayait pourtant de rester éveillée :

      - La Force. Oui, la Force… C’est là que se trouve la réponse… On a que… ce… référentiel.

    Elle ne savait même pas si ce qu’elle disait avait le moindre du sens. Possible que non.

      - T’aurais pas dû… essayer… pas toi…

    Les choses avaient du sens dans sa tête, mais pas dans ce qu’elle disait visiblement, ou du moins cela semblait compliqué d’y mettre le moindre sens.

      - Le suicide… pour… faibles…

    Pour argumenter son propos, on pourrait repasser, elle en était même plus capable, sentir la Grise la masser n’arrangeait pas les choses, hélas. Elle se sentait partir, s’endormir, elle allait piquer du nez de manière imminente, sans aucun doute. Pourtant, elle ne voulait pas laisser Helera comme ça, elle refusait de l’abandonner, de mettre une fin à cette soirée qui se passait si bien. Pas envie d’être à demain et de reprendre ses responsabilités, d’affronter toute la galaxie, de récupérer le poids de toutes les difficultés qu’imposait son quotidien et ses erreurs.

      - Toi… pas faible…

    Elle se sentit couler lentement dans les ténèbres, ses yeux se fermaient, elle entendait les choses comme à l’extérieur d’elle-même. Il y eût comme un énorme reniflement, ce qui était en fait un...ronflement. Hayley s’était endormie, visiblement. Ou pas.

      - Hum… C’est si bon Helera ! Mais si tu continues je crois que je vais m’endormir…

    Sans blague. Sursaut de conscience et constat d’une évidence. Et des mains qui s’attardaient peut-être un peu trop sur les fesses, de l’impression qu’elle en avait.

      - Tu as l’air de l’aimer, mon p’tit cul.

    Elle avait retrouvé un peu d’énergie, mais se sentait paradoxalement excessivement fatiguée. Assez en tout cas pour être vulgaire. Et essayer de reprendre le fil de la discussion :

      - Oui, j’en ai entendu parler.

    Bâillements.

      - C’est Komus. Mais pour Sullust tu me l’apprends. C’est terrible.

    Ca avait l’air, surtout dit comme ça. La fatigue lui avait ôtée toute gravité, elle avait perdu le sens des priorités ou sa capacité à s’émouvoir. La fatigue, c’était sûr.

      - Et sinon, comment va ta vie sexuelle, Rara ?

    Oui, comme ça, sans pression. C’était ça ou le dodo, alors bon. Elle avait fait son choix. Et elle avait toujours été friande des ragots, alors autant joindre l’utile à l’agréable.
#37194
Tandis qu’elle massait, elle discutait. Tandis qu’elle discutait, la jedi s’endormait. Et ce n’était peut-être pas plus mal, car cela faisait passer la pilule plus rapidement et surtout sans heurts. Helera aimait raconter son passé, aimait vulgariser des choses et des sujets qui étaient sensibles. Justement, pour les rendre communs, banals et risibles. L’effet était souvent inverse pour l’interlocuteur, qui se sentait animé d’une compassion soudaine. Pour Helera cependant, c’était un moyen de plus et les réactions ne lui étaient d’aucun intérêt. Ce qui était, était. Mais tandis que son récit s’achevait, Hayley sembla se réveiller d’un coup d’un seul, se retourna et la prit dans ses bras. Ce contact était privilégié, agréable et bienvenu. Mieux que des milliers de mots, il était ce qu’elle attendit. Aussi la reine serra sa comparse tout aussi fort, quitte à écraser son corps contre le sien. Ce genre de câlins, c’était ce qu’elle adorait le plus, plus que tout. Car ils étaient l’expression informelle de la compassion la plus pure, et cela l’enivrait. Elle aurait pu s’y noyer et s’y endormir dans les bras volontaires de la Jedi, sans autre forme de procès. Elle peina même à lacher sa comparse pour qu’elle s’allonge et ne s’éloigne de sa proximité.

Elle reprit ses attentions dans son dos, dans le dédale formé par sa colonne vertébrale. Arpentant les valons de ses reins, la chaire de son bassin et les montagnes formées par son séant. Son oreille distraite écoutait les murmures formés par ses lèvres et avec difficulté les phrases devenir cohérentes. Alors qu’elle aurait eu bien des choses à lui dire, bien des explications à formuler. Notamment celles qui concernaient la Force. Ce qu’Helera était devenue, ce qu’elle avait vue, qui elle avait vu. Oui, l’entièreté de sa divine puissance. La matérialisation physique dans un plan onirique, la déesse représentative de leur monde, toute puissance et sage Grande Mère. La silhouette féminine aux longs cheveux de glace, assise sur son siège immaculé de givre, portée par l’océan nuageux. Elle avait eu la chance, l’opportunité, de toucher de doigt la sagesse infinie, la pureté comme entité. Tout cela cependant, relevait d’explications qui ne pouvaient souffrir d’aucun ronflement. Non, elle préféra continuer dans le silence, non sans étirer un sourire à chacune de ses phrases, appuyant de ses pouces aux endroits stratégiques. Petit à petit, baignant son corps dans un contentement universel, ou du moins l’espérait-elle. Son regard quant à lui n’hésitait pas à regarder les cheveux océans, le corps nu et les formes généreusement reposées. Elle s’était alors retirée de son fessier et reposait sur ses jambes, dorlotant ces formes, véritablement sa partie préférée dans un corps. Au moins jusqu’à ce qu’un ronflement ne vienne troubler ses observations.

Helera s’arrêta et leva les yeux vers son la nuque endormie, comme prise en flagrant délit. Au lieu de cela, elle bougea légèrement et ponctua sa phrase par une observation commune. Oui, elle s’endormait. Une conclusion à laquelle elles étaient arrivées toutes les deux. De nouveau, elle étira un sourire, qui se tarit aussitôt quand elle parla de ses fesses. Helera descendant son regard, apercevant que ses mains y étaient encore fichées, caressant et palpant la chaire. En effet, elle avait raison. Alors elle remonta aussitôt, non sans une certaine gêne, qui heureusement, n’était pas dans la vision de la Jedi.

« Terrible oui. »

Dit-elle, songeant aux évènements qui avaient précédés sa chute. Tant de vie perdues, cela lui donnant quelques hauts le cœur. De nouveau, elle avait échoué à les sauver. Alors venir en aide aux réfugiés, c’était sans doute la seule chose la plus viable qu’elle pouvait faire. Mais pas toute de suite, pas encore. Là, elle se perdait entre ses omoplates. Du moins jusqu’à ce qu’une autre question ne la fasse hausser un sourcil.

« Comment cela, qu’est-ce que tu veux dire ? J’imagine que ça va. J’comprends pas la question en fait. Et toi, du coup ? »

Pas dit qu’elle ne comprenne pas la réponse non plus. Helera attendit son retour, jugeant cela pour le moment comme les effets de l’alcool. Les mains de la reine remontèrent jusque dans la nuque et dans les cheveux, puis glissèrent le long de ses épaules. Helera lentement s’allongea sur le dos de sa comparse, de tout son long, jusqu’à la frontière entre la nuque et les cheveux. Là où elle posa quelques baisers passionnés, parant la jedi d’une couronne qui fit le tour de son crâne. Elle se laissa glisser sur le côté, laissant une main dans son dos qui continuait de caresser, là où l’autre ne lui servit qu’à remonter la couverture. Sa jambe du dessus se positionna sur l’arrière des cuisses et son pied se servit de la ligne tracée par sa jambe pour monter et descendre en une caresse lente.

Ses yeux la regardèrent avec précision et insistance, détourant le contour de son crâne. Il y avait une certaine quiétude à la regarder dans cet état, elle qui devait probablement parcourir le monde à la recherche des méchants. Le repos, ce n’était pas ce dont elle devait raffoler le plus.

« Tu dors ? » Demanda-t-elle.

Un air faussement innocent sur le visage, tandis qu’elle avait de nouveau envie de jouer. Un dernier jeu avant d’aller au lit. Car oui, il commençait sans doute à se faire tard. Aussi se rapprocha-t-elle jusqu’à se coller complètement, et descendit lentement sa main, levant le drap par la même occasion pour ne pas heurter son corps. Elle attendit quelques secondes et sans prévenir, frappa son séant et le serra comme cinq pinces. Suite à cela, elle ricana dans l’oreille de sa comparse et essuya son méfait.

« Je crois que t'as bien raison, je les adore. Bon, c’était ma dernière bêtise, promis. »

De nouveau, elle se recroquevilla sur Hayley, posa sa main dans ses cheveux, un dernier baiser sur sa joue et sa tête à quelques centimètres de la sienne, prête à tenter de fermer l’œil.
#37220
    Ce post contient des scènes explicites ou de nature à choquer.




      - Hééééééééééé !

    Son ton outré sonnait faux et il l’était, d’ailleurs. Mais on avait tripoté ses fesses et elle se devait de marquer une désapprobation, aussi fausse puisse-t-elle être. Helera s’était remise à ses côtés, faisant mine d’être prête à dormir, mais Hayley n’était pas dupe, elle l’avait sentit contre elle, avait perçu une tension dans les mouvements de la Grise après son massage, ainsi que son rapprochement. Bien sûr ce n’était un secret ni pour l’une, ni pour l’autre. Il y avait du désir entre les deux, une tension qui électrisait la pièce et chaque mouvement que l’une ou l’autre accomplissait, donnant l’impression de n’être qu’un prétexte pour toucher l’autre, la tripoter. C’était d’une hypocrisie assez banale dans ce genre de situation, mais c’était assez drôle, la chose avait toujours fascinée Hayley qui s’était souvent fait l’impression d’être une scientifique observant le comportement de quelques bêtes sauvages perdus dans des planètes. Il y avait quelque chose d’assez curieux dans le fait de savoir que d’un côté comme de l’autre, le désir cherchait à percer, comme une bête sauvage, mais pour autant c’était comme si le vernis d’êtres civilisés qui les recouvraient tous parvenait à encager la bête. L’empêcher de se ruer sur l’autre pour la dévorer. Ne restait que ces micro-impulsions qui parcouraient les êtres, les envies auquel on voulait céder, le défi dans les regards.

    Ces choses là étaient belles, elles magnifiaient le désir, le rendant aussi imposant qu’une cathédrale, aussi sacré que la foi qui en découlait. C’est de ce plaisir intellectuel qu’elle tirait que venait tout son plaisir personnel, autant peut-être que celui du partage. En elle-même, elle s’était toujours questionnée, avait questionné son rapport au désir. N’était-ce pas là l’apanage du Côté Obscur ? Céder à une envie, sans retenues, de manière absolue et sans espoir de retour. Il y avait un peu de ça, non ? Elle avait rapidement cherché les limites, essayer d’y voir ce Côté Lumineux qu’elle poursuivait telle une petite fille après un chat. Et il était là, il évoquait une certaine forme de pureté, une célébration de la vie, un amalgame de mutualité au service du bien être. Le Côté Obscur était égoïste, le sexe était partagé. C’était une preuve irréfutable de son point de vue que le Côté Lumineux imprégnait cette pratique. Mais elle cessa là ses divagations philosophiques, elles n’étaient d’aucun intérêt. Hayley se positionna sur le côté, appuyant sa tête sur sa main tout en posant son regard sur Helera :

      - Bien sûr que non que je ne dors pas. Comment je le pourrais ?

    Helera était magnifique, étendue là, en toute simplicité. Et ce moment de beauté, de félicité même, trouverait un écho infini dans la mémoire d’Hayley, elle se contenta de l’observer, pour en mémoriser chaque instant et la chose lui rappela de nouveau Maya, lui perforant le coeur. Elle avança sa main libre pour caresser la joue d’Helera, d’un mouvement léger et fluide, du dessus de sa propre main, pour finalement approcher doucement son visage, fermant les yeux pour déposer un baiser léger sur les lèvres de sa compagne. Un éclaireur bientôt suivi par une escouade, une escouade qui laissa place à plus d’ardeur. Et tandis que les deux langues se caressaient, la main de la Jedi traça un sillon qui deviendrait son chemin, tel un pèlerin, elle s’apprêtait à emprunter un chemin de croix, fidèle à la douleur d’un Dieu qui aurait enduré tant de tourments, elle infligerait de douces souffrances qu’elle espérait se voir retourner, dans un acte de foi mais surtout de contrition, descendant d’abord l’âpre gouffre du cou pour ensuite sinuer jusque vers la poitrine, parti à cinq, ils n’en restait plus qu’un, celui qui pointait. Celui-ci progressait excessivement lentement, comme pour préparer son arrivée dans des auspices brûlantes. Et de ce qui le définissait, il n’était visiblement pas le seul à le faire comme il pût aisément le constater en arrivant au sommet de l’un des deux monts. Mais les cinq étaient de nouveau là et ils prirent pied sur la montagne, en prenant la mesure, y sondant la profondeur, l’examinant sous toutes les coutures pour s’assurer que le mont n’était pas volcan. Hayley rompit le contact de ses lèvres, peinant à reprendre son souffle tandis qu’elle souriait malicieusement, observant le visage de la Grise :

      - Je ne sais pas, je demandais seulement. J’avais envie de parler d’un truc léger. Et puis d’en savoir plus aussi sur toi, j’imagine. Ou sur un pan de toi en particulier visiblement. Et puis cette envie a été remplacée par un tas d’autres.

    Lentement, son visage descendit jusqu’au niveau du cou de l’impériale. Oui, elle était possédée de tas d’envies, provoquées par une Helera qui avait parcouru son corps presque impunément jusqu’ici, ainsi que par la réalisation que cette occasion était unique et qu’elle n’aurait jamais de suite. Helera l’avait dit elle-même, c’était ici et maintenant. Un havre. Et après, le retour à la normal. Une parenthèse dans leur vie commune. Elle excluait peut-être de fait ce qui se trouvait à l’extérieure de celle-ci à l’heure actuelle. Une question qui trouverait sa réponse, sous peu. Les dents se posèrent sur la peau du cou, sans intention de blesser toutefois, mais elle pouvait presque sentir l’un des muscles du cou sous la peau et elle mordait juste assez fort pour équilibrer douleur et plaisir.

    Pendant ce temps, les cinqs s’étaient réduits à deux, deux qui avaient quitté la montagne et qui se baladaient sur le corps, par touches, l’une après l’autre, un peu comme si un insecte descendait doucement jusqu’au ventre, dans un geste presque enfantin.

      - J’ai pas vraiment de réponse à la question que tu me retournes. Jusqu’ici, c’était calme. Très calme. Et puis subitement…

    On se trouvait près du nombril. Les deux l’entourèrent puis continuèrent leur course, sans s’en préoccuper. Le visage de la Jedi, quant à lui, se répandait en embrassades, marquant lui aussi une course descendante, les lèvres collant presque à chaque arrêt sur la peau de l’impériale, parcourant le torse jusqu’à s’arrêter à son tour sur la même montagne, que ses dents entourèrent très vite, jouant avec celui-ci. Pour s’offrir une pause dont la langueur était une torture :

      - ...on se rends compte que la chair est faible.

    Repartir à l’assaut et trouver un adjuvant dans sa langue, qui titillait à sa façon un sommet emprisonné par ses dents. Il y avait tant de façons de faire tomber un obstacle, de briser un ennemi, elle avait choisi le plus élégant : la tentation. Avec celle-ci, il était bien plus facile de bouger les frontières ou d’embrouiller les esprits. Il était bien plus simple de renier ses principes. Et peut-être que cette petite bête à deux pattes qui descendait très lentement jusqu’à la vallée allait apporter la clé. Dans le cas contraire, elle espérait au moins avoir apporté un peu de plaisir à sa compagne, tout en prenant une sorte de revanche.
#37255
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Helera étira un grand sourire en entendant les ruminations de la Jedi, sa langue se pinça entre ses dents en un signe de culpabilité. Elle s’était alors blottie en toute impunité et avait regardé les traits tirés du visage qui s’affichait devant son regard. Les cheveux en fouillis sur son crâne, bleus artificiels, cachant sa mine blafarde et en proie à … la sérénité ? Peut-être autre chose de plus enfouie encore qui ne demandait qu’à sortir. Hayley se releva, probablement pour combattre la fatigue et l’alcool combiné, prenant un peu plus de hauteur. Et elle la regarda, l’épia, fixa chacun de ses traits sans qu’aucune gêne ne vienne interférer. Juste de l’observation passive, sans jugement. Alors elle décida d’avancer la première pièce et s’approcha sa main pour l’y déposer sur la joue de la reine suivit de près par un baiser sur le bout des lèvres. Mais ce n’était pas ce deuxième mouvement qui était la source du flot de sentiments qui la recouvrit, mais simplement la caresse des doigts sur sa joue. Comme une mère l’aurait fait avec un enfant. Une attention noble et dénuée de tout intérêt, simplement complice et serein. Mais dès lors, ce qui ne fut qu’un simple baiser se transforma en duel de passion et la langue Jedi se ficha dans les défenses grises.

Helera laissa glisser une main dans son dos et tira Hayley vers elle, appuya son corps contre le sien en transformant sa main en cinq griffes dénuées d’ongles pour en griffer artificiellement ce dos. Pris d’une passion nouvelle et d’un manque évident de contrôle, elle avait envie de déchirer sa main et d’y plonger toute entière, s’y confondre et s’y mêler. La rupture des lèvres et du silence la tira de sa rêverie et ses yeux azurs s’ouvrirent lentement, fixant non sans questionnement le visage adverse :

« Un tas d’autres ? »

Mais il n’y eu pas de réponse que déjà elle plongea dans son cou, tandis que la Grise n’eut d’autre choix que d’y lever la tête tout en fermant de nouveau les yeux. Elle expira bruyamment et se pinça les lèvres, traversée par une vague de frisson qui prirent naissance dans les mordillements du côté lumineux sur sa peau et se distribuant dans tout son corps. La sensation effaçait presque la main qui descendait lentement sur son corps, dans une sensation si douce qu’elle en paraissait l’égal du vent. Ses yeux étaient fermés et sa respiration plus forte désormais, trop peut-être. Trop pour les principes qu’elle s’était fixée plus tôt. Sa main libre entoura le crane de la Jedi et y gratouilla le scalpe, déversant de nouveau la droiture de sa coupe.

« Et puis … subitement ? »

Réussit-elle à souffler, tandis qu’elle fut électrisée par les dents qui sur sa poitrine furent appliquées. Elle en serra les siennes et se contint, baissa la tête et déposa quelques baisers dans les cheveux bleus. Ses yeux étaient fermés si durement que des marques se dessinèrent sur le coin de ses yeux. Elle était totalement concentrée pour ne pas céder à l’oppresseur. Et même quand les doigts s’activèrent sur son nombril, elle en cambra le bassin et serra les fesses, se rapprochant davantage jusqu’à en caresser son bassin avec le sien. Sa parole vint alors comme une pause, un interlude à cette descente dans les enfers.

« Hayley … » Souffla-t-elle.

Mais l’assaut reprit de plus belle et elle sentit son corps brûler d’une ardente passion qui ne saurait être tari par les eaux diluviennes de son esprit si soutenu. Car tout avait été trop vite, trop brutalement, sans qu’elle n’en ait son mot à dire. Elle réussit néanmoins à renverser la tête de sa comparse, la séparant de ses monts si délicats, pour y glisser sa langue. Helera en redescendit peu à peu pour lui faire face et l’embrassa pour concentrer sa volonté, mais l’effet fut inverse et elle se perdit dans ses passions brûlantes. Ses doigts glissèrent rapidement jusqu’à sa cuisse, sans se soucier des adversaires qui glissaient désormais depuis plusieurs minutes. Non, car sa main à elle n’était plus sous son contrôle et elle caressa cette cuisse qu’elle aimait tant, palpant le muscle et plantant ses doigts sans la chaire, si faible. A côté de cela, elle tira vers elle jusqu’à leurs bassins, continuant de l’embrasser sans prendre une once de respiration, tout en laissant la Jedi prendre l’ascendant sur elle et la toiser de sa grandeur. A côté de cela, sa main dénuée de gêne continua sa route plus rapidement qu’alors derrière la cuisse jusqu’à y trouver le lieu sacré. Prenant l’ascendant malgré sa position de fragilité, elle força la Jedi à plier une des cuisses et lentement caresser les portes du temple sacré. Sa respiration et son pouls s’accélérèrent, son buste se leva en accord avec ses mouvements. Elle se voyait des années auparavant avec Jenna, défunte amante, qui avait su la faire grandir et probablement faire d’elle la femme était. Assassinée, elle avait disparu de la galaxie mais jamais n’avait quitté son cœur.

C’est cette pensée qui lui envoya quelques palpitations dans son cœur et qui sans doute la poussa à continuer, poursuivre le chemin d’un désir irréel et passé. Goûtant à la nostalgie pour revivre une dernière fois l’adieu de sa compagne, que jamais elle ne put sauver. Aussi la reine continua ses assauts, montant et descendant le long du vallon interdit. Appuyant petit à petit de son index aventurier et explorer petit à petit le gouffre qui se présentait, toujours plus loin. Jusqu’à subitement s’arrêter, en même temps qu’elle rompit le contact avec ses lèvres, reprenant doucement une respiration si durement échangé. Elle sera les poings, les attira jusqu’à son visage et mordit dedans avec hargne. Puis, les frappa contre le lit, fermant les dents derrière la mine énervée et pourtant peinturlurée de couleurs coupables sur les joues. Elle prit de grandes inspirations souffla tout autant et se calma peu à peu.

« Hayley… Je vais pas pouvoir tenir, j’ai déjà du mal à me contrôler. C’est pas par manque d’envie, mais … »

Pour sûr, elle en était frustrée et cela se lisait sur son visage. Mais ses défenses étaient tombées et elle avait perdu le contrôle, laissant la luxure guider ses mains. Ces dernières qui tremblaient d’excitation et qui désormais reposaient bien à plats sur le lit, pour éviter qu’elle ne tente l’intentatable. Seule restait Hayley qui sur elle se tenait, sans qu’Helera n’ait interrompu ni ses mouvements, ni ne l’ai viré. Non, parce qu’après tout, elle appréciait l’avoir de cette manière et cela n’était pas un crime.
#37320
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    Souffler sur les flammes pour en attiser les braises et les voir finalement flamboyer. C’était l’impression qu’elle avait à ce moment. Jusqu’à en perdre le contrôle, jusqu’à espérer le voir exploser dans un déchaînement sans nul autre pareil. Il y avait des signes qui ne trompaient pas à cet égard, une sauvagerie bestiale inhérente au sexe, un chaos ordonné qui se déployait à une vitesse exponentielle. D’abord la sentir griffer son dos, entremêlant plaisir et menace de douleur, puis la sentir perdre totalement le contrôle, se laissant manipuler par les gestes de la corellienne. Il y avait quelque chose de délectable à exercer cette forme de contrôle dont la beauté était totalement dépendante de sa fragilité. A tout moment cela pouvait se retourner, le rapport de force pouvait s’inverser et elle se retrouverait elle-même à nouveau à la merci de l’impériale. Ce doute qui la taraudait renforçait inconsciemment le plaisir qu’elle en tirait.

    Elle avait réussi. Les défenses étaient tombées. Elle perdait le contrôle. Et la chose était délectable, la tentation avait cet effet là. Petit à petit, Helera s’était laissée aller, s’abandonnant au plaisir dans une passivité qui avait rendu les assauts d’Hayley d’autant plus féroces. La petite corellienne savait y faire pour provoquer, avec juste ce qu’il fallait de piquant pour atteindre ce qu’elle voulait. Reprendre le contrôle lui fit d’ailleurs la sensation de se réveiller un peu, une sensation bienvenue pour celle qui avait subi sans trop rien dire jusque là.

    Et rapidement la tentation s’était étendue jusqu’à Helera, l’invitant à des dérives qu’elle aurait peut-être pu difficilement considérer plus tôt. Alors que les deux femmes s’embrassaient à en perdre haleine, Hayley sentit subrepticement une main glisser sur sa cuisse, la chose l’excita, la conduisant à mordre la lèvre inférieure d’Helera lors de cet échange passionné. Elle allait y venir, c’était imminent. L’esprit de la corellienne était en ébullition, d’anticiper tout cela, elle sentait que les digues de sa raison étaient à deux doigts de sauter, une métaphore qui en révélait déjà bien trop, à mesure que la Grise se rapprochait petit à petit de l’endroit…

      - Haaaannnn…

    La chose lui avait échappé, bien malgré elle. L’anticipation n’avait pas suffit à la préparer au plaisir qui l’avait envahi, la chaleur brûlante qui était sienne, à tel point qu’on aurait pu la croire sorti d’un tisonnier venant à peine de remuer les braises de la cheminée. Elle posa sa tête contre l’épaule gauche d’Helera, mordant celle-ci tout en respirant plus fort tandis qu’Helera avait franchi la frontière sacrée. Son esprit était vide, elle n’avait plus ni le temps, ni la force de réfléchir, elle se contentait de ressentir et de mordre pour éviter de crier. Mais dans ce magma de chaos qui l’empêchait de penser, elle parvenait encore à agir, plus par instinct qu’autre chose. Et la vallée d’Helera avait été quittée depuis bien longtemps pour pénétrer dans ses profondeurs d’un majeur levé cette fois-ci en signe de respect. Cet hommage elle le rendit avec vigueur, à égales parts de ce qu’elle même subissait, tout en l’embrassant. Mais le contact fût rompu et elle-même dût s’interrompre, pantelante et hébétée, essayant de retrouver son esprit tout en ne se rendant pas compte du déferlement de violence qui se déroulait à quelques centimètres d’elle. Trop d’intensité dans cet échange, elle n’était même pas sûr d’arriver à se souvenir qui elle était, le flot de la passion qui les avait consumé était encore trop présent pour qu’elle parvienne à se ressaisir.

    Helera ne pouvait pas. C’était le postulat de départ qu’elle cherchait une fois encore à réaffirmer, un postulat erroné de l’avis d’Hayley. Intérieurement elle maudit ses fichus états d’âme qui intervenait à un moment impromptu, faisant obstacle au plaisir presque atteint d’Hayley. En général difficile à contenter, tout ce jeu qu’il y avait eu entre Helera et elle avait progressivement fait monter les attentes, convertissant une bonne partie de ceux-ci en plaisir. Elle se sentait comme un chat qu’on avait trop caressé sans lui laisser le temps de profiter et pour un peu elle aurait certainement pu ronronner, si on lui en avait laissé le temps.

      - C’est comme tu veux.

    C’est tout ce qu’elle parvint à articuler d’une petite voix, tandis qu’elle et ses cheveux ébouriffés venaient se déposer sur le corps d’Helera, au niveau de la poitrine. Un chat, c’était bien ce qu’elle était, tout dans la torture et la cruauté, les yeux à moitiés fermés, elle laissait l’index de sa main gauche tracer des sillons autour de l’aréole du sein droit d’Helera. Leurs deux corps en sueur reposait l’un contre l’autre, Hayley, elle, cherchait à reprendre son souffle et rassembler ses esprits, mais pour le moment elle n’était rien de plus qu’un chat. Et un chat, ça ne ressent aucune culpabilité, tel était donc le cas de la corellienne qui ne quittait pas des yeux le doigt qui continuait à faire la ronde. Elle avait agit en réponse, après qu’Helera ait engagé les hostilités, elle avait prévenu qu’elle répondrait si jamais l’impériale s’engageait dans cette voie, ce qu’elle avait fait, elle n’en ressentait donc aucune gêne.

      - Je m’en voudrais de faire quelque chose qui pourrait porter atteinte à ton honneur.

    Elle fermait les yeux, prête à s’endormir. Un chat, on pouvait se permettre de la duplicité quand on était un chat, l’affection qu’on nous portait faisait qu’on nous pardonnait tout ou presque. Son corps glissa légèrement sur le côté, sur la gauche d’Helera. Son visage, lui, commença à déposer des baisers sur le thorax, descendant jusqu’au niveau du nombril, qu’elle embrassa avant de faire une pause. Elle avait tout le temps du monde, elle se permettait même un peu de langueur dans les gestes, faisant comme si rien n’existait d’autre qu’elle et son propre désir.

      - Mais si tu veux mon avis, il est déjà beaucoup trop tard.

    Un chat, cruel et prompt à frapper quand l’envie lui en prenait. Ses lèvres descendaient dangereusement, déposant des baisers tandis que son corps prenait la pose, comme un chat planqué dans les hautes herbes qui venait de repérer sa prochaine proie, prêt à bondir. Elle avait atteint l’embranchement entre aine et cuisse à présent qu’elle flatta d’un court baiser avant de lancer un regard de défi à Helera. Et le chat bondit.

    Elle s’empara des cuisses d’Helera avec une force étonnante, les écartant légèrement pour ce qui allait suivre.
    Le chat avait attrapé sa proie, ne restait plus qu’à la dévorer en dissimulant petit à petit son visage dans les hautes herbes...
#37340
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Ainsi allongée, la reine restait pantoise, écrasée par la pression qu’imposait sa comparse Jedi qui reposait sur elle. Ses mains caressait le tissu du matelas, un mélange de lin rembourré avec du coton. Assez fin pour ne pas se sentir au chaud et doux afin de préserver la fragilité de la peau. On y était bien, sans vouloir y rester toute la journée. Helera avait franchi la barrière et ses doigts avaient été les témoins d’un déchaînement de passion qu’elle s’était juré de réprimer. Et pourtant, elle avait fauté, laissée libre cours à son entêtant désir et jouant de sa paume sur le corps de la Jedi. A tel point que la dernière en avait été parcourue tout le corps jusqu’à en libérer ses passions dans un contentement sonore. Peut-être fusse le signal pour Helera de revenir de son voyage ? Probablement qu’elle s’était sentie tout de suite honteuse et qu’elle avait dû arrêter là son assaut. Elle reposait sur le dos, observant de ses yeux bleus le corps transit d’Hayley.

« Désolée … » Fut la seule réponse qu’elle sut lui donner.

Et ce même malgré que ses cheveux ne parcourent son corps et ne titillent sa concentration. Comme de petites pointes qui picotait la surface de sa peau et dont elle avait envie de gratter. Une démangeaison malsaine et si insidieuse qu’elle n’arrivait pas à s’en ôter de la tête la douleur qu’elle produisait. Pourtant, le paradox fut qu’elle n’accorda qu’un bref regard aux pointes bleutées qui parcouraient sa poitrine, s’élevant et s’abaissant avec une intensité qui jamais n’eut été tarie. Cela sous la garde rapproché d’un index avant-gardiste qui parcourait le chemin de ronde avec une défiance le rendant coupable de décès.

« Tu ne portes pas atteinte à mon honneur, ce n’est même pas question de cela. »

Hayley se retira et tomba sur le côté, écrasant la main royale qui trônait là endormie. Elle ferma les yeux et déposa quelques baisers sur son ventre, caressée par la main qui narguait sa peau. Cette dernière remonta de nouveau jusque dans les cheveux bleus et y arpenta les sillons avec application. Helera ne prenait pas vraiment mesure et était prête à prendre congé de la conscience. Elle la suivi du regard et esquissa un sourire, jugeant sa mignonité sous les baisers autours de son nombril. Ce qui ne la laissa pas sans impression pour autant. Cela lui envoyait des vagues de contemplation et de calme et elle en ferma les yeux à son tour. Sa main gauche poursuivit ses caresses mais avec plus de lenteurs et moins d’application.

« Comment ça trop tard ? »

Elle ouvrit un œil tandis que sa main caresseuse tomba sur le lit, faute de crâne à caresser. Son visage s’échappa et ponctua sa descente de quelques baisers. Hayley enchaîna sans laisser le temps de la réaction et agrippa ses cuisses de deux mains fermes, l’obligeant à plier les genoux. Elles furent entourées et bloquées par ses bras.

« Hayley atte… »

Trop tard, elle avait fondu trop rapidement sur elle, dévorant les barrières qui petit à petit s’étaient reconstruites. La décharge qui lui fut envoyé parsema tout son corps et la tétanisa sur le coup. Helera remonta son bassin et expira bruyamment, sa tête faisant face à la tête de lit. Si une de ses mains attrapa la couverture et tira vers elle, l’autre entoura sa poitrine meurtrie par l’onde de choc. Pendant quelques secondes, elle resta sans bouger et coupa sa respiration, avant de retomber sur le lit. Son cœur avait doublé de cadence de battement et elle sentait des fourmis dans le bout de ses doigts, à tel point que sa sensibilité en était altéré à cet endroit. Tout était concentré entre ses jambes qui envoyaient par vague des sensations d’abandon auxquels elle résistait de toutes ses forces. Sa respiration haletante trahissait ses efforts de concentration Sa main lâcha sa poitrine et s’appuya sur le crâne bleu, très vite rejoint par la deuxième. Elle sentait sa langue qui caressait, agressait, s’infiltrait et sans relâche éprouvait sa sensibilité. Petit à petit, le point de rupture approchait et elle semblait ne rien pouvoir y faire, ou presque. Au prix d’un redoutable effort, elle se redressa en tirant sur ses abdos, obligeant la Jedi à lâcher prise. Dans le même mouvement, ses mains entourèrent ses joues et elle remonta le regard vers le sien, approchant au maximum son visage et l’embrassa avec une passion retrouvée. Helera la força en plus à se redresser et tandis qu’elle accrochait ses lèvres, fit glisser ses deux mains sous ses fesses pour tirer son bassin contre le sien, mettant au contact leurs deux féminités. Elle força quelques mouvements de bassin, cherchant à dissiper la chaleur qui la consumait petit à petit. Ses lèvres quittèrent les siennes et se réfugièrent dans son cou, déposant de nouveau quelques baisers. Puis s’y arrêta soudain.

« On doit en finir … » murmura-t-elle dans un souffle contre son épaule.

Juste avant de se redresser et de caresser le haut de ses cheveux, plantant ses yeux dans les siens. La grise se laissa aller en avant et l’embrassa fugacement sur les lèvres, puis la fit basculer sur le côté, prenant l’ascendant sur Hayley. Elle se laissa tomber sur un des côtés et remonta légèrement plus haute que la Jedi, coinçant un de ses bras sous son corps. Sa main qui fut guidée pour se poser sur son séant. Helera se plaça contre la Jedi, de telle sorte que son entre jambe soit plaqué contre la cuisse et verrouiller l’accès. Pendant tout le temps de la manœuvre, elle parsemait des baisers sur son visage et ce jusqu’à ce que sa position soit complète. C’est à ce moment qu’elle descendit sans patience sa main sur l’entre jambe de sa comparse, fleuretant d’abord avec la surface, elle s’y introduit. D’abord en solitaire, puis en duo, massant la zone avec douceur et application. Puis petit à petit, prenant de la vitesse et de l’intensité. Ses lèvres avaient cessées de jouer et était seulement ouverte, accueillant et partageant les exultations de la Jedi. Tout cela devait prendre fin.
#37838
    Trop tard. Trop tard. Trop tard. Trop tard. Trop tard. Hors de question d’attendre, hors de question d’abandonner, hors de question de la laisser s’échapper. Et dans un empressement circonstancié, s’abandonner plutôt soi-même à tout vouloir contrôler. Helera, cet être tout en contrôle semblait s’être laissée dépasser par les caresses de la corellienne. Féline, elle avait fondu sur sa proie, parvenant à l’attraper sans trop de mal, un vrai félin aurait aimé jouer avec sa nourriture au préalable mais l’amusement qu’elle tirait de cela, elle l’avait eu bien avant. En vérité, Helera avait joué avec le feu depuis le début, un jeu bien trop dangereux dont elle ne ressortirait visiblement pas indemne. Hayley, quant à elle, exécutait sa besogne patiemment, prenant tout le temps du monde pour caresser de sa langue le centre du plaisir de l’impériale, tout comme un chat prends son temps pour se faire sa toilette.

    La chose n’était pas étonnante, la Jedi avait été piquée à vif par l’attitude lunatique d’Helera, celle-ci changeant d’avis comme de culottes à propos de la chose. Une pensée qui fit rire la corellienne intérieurement, d’ailleurs, quand elle la mit en relation avec le fait qu’Helera faisait de même avec les factions qu’elle rejoignait. Occupée comme elle était, elle prenait néanmoins le temps de lancer quelques regards vers le visage d’Helera, à demi-dissimulé par les collines qui se soulevaient et retombaient, battant la mesure de l’excitation. Celle-ci s’était perdue devant l’avalanche de plaisir subtilement entremêlée à la surprise qu’avait provoqué la Jedi. Pour autant, elle cherchait à reprendre le contrôle, c’est du moins ce que songea la corellienne quand elle sentit les mains de la kuati sur son crâne, les doigts de sa compagne se glissant entre ses cheveux fins. Mais peut-être était-ce tout autre chose, Hayley le réalisa. C’était peut-être une création de lien, un attachement entre deux corps, une façon de partager le plaisir. S’abandonner, Helera l’avait déjà fait, elle ne cherchait peut-être pas forcément à reprendre pieds.

    Elle fût tirée de son oeuvre par l’ancienne Grise qui l’amena à elle, l’embrassant avec passion. La chose l’excita, peut-être plus encore que le fait d’accomplir un acte sexuel, il y avait quelque chose d’infiniment plus intime dans le fait de s’embrasser, selon sa conception personnelle. Surtout quand un baiser était passionné. C’était une agréable souffrance, des préliminaires délectables. Helera se saisit d’elle pour qu’elles puissent se caresser plus intimement. La Jedi embrassa la Grise, fermant les yeux et se laissant aller aux voluptés annoncées.




    Les corps nues, l’un contre l’autre, agités par des soubresauts de plaisir, vestige d’une sorte de delirium tremens causé par un trop plein de sexe saupoudrés de sensations. Et la plénitude qui arrive, sous-jacente, jusqu’à finalement recouvrir le tout, petit à petit. Elle savait ce qu’était cette sensation, rare mais précieuse. Un orgasme. Oui, c’était ça. Son esprit n’était plus son esprit, rien de plus qu’un entrelacs de confusions perdues dans un capharnaüm dont elle peinait à se remettre. Rare mais dévastateur tout autant qu’il était agréable, elle savait qu’une telle chose arrivait peu, mais quand elle arrivait, c’était toujours la même impression d’être perdue et sans défense, comme un livre ouvert dont on tournait les pages avec négligence, plus moyen pour elle de conserver le secret. La chose n’était pas nécessaire pour autant, la Jedi aimait à juste profiter du moment dans la plupart des cas, elle avait accepté depuis bien longtemps qu’en tant que femme son plaisir n’était pas facilement atteignable, une sorte de mystère bien dissimulé qu’il était bien compliqué d’atteindre au contraire du sexe opposé, en général. D’autres moins conscientes d’elles-mêmes ou de leurs corps auraient pu voir en cet orgasme provoqué par une coucherie avec Helera qu’elle était faite pour elle, mais elle ne le voyait pas ainsi, Helera avait créé la tension nécessaire qui permettait l’équilibre fragile entre frustration et désir, elle avait actionné les bons leviers et obtenu un très bon résultat grâce au plaisir de l’acte.

    La tête d’Helera contre sa poitrine, elle cherchait à redonner un sens à tout ça et à reprendre le contrôle sur ses fonctions motrices. Cela passa dans un premier temps par son bras gauche qui bougeait paresseusement, sinuant à travers les différentes textures de chair pour s’arrêter sur le crâne d’Helera. Là, elle parvint à trouver la force d’agiter ses doigts, caressant les cheveux de celle-ci pour lui signifier qu’elle était bien, diffusant son bien-être à travers un geste chaleureux qu’elle brisa peut-être un peu, pourtant, avec un constat froid :

      - C’était très bien.

    Tellement d’autres possibilités de mieux dire les choses, mais elle avait choisie celle-ci, ou plutôt celle-ci s’était imposée. Il ne fallait pas lui en vouloir, la Jedi s’était détachée de certaine chose, assez ironiquement au regard de la situation qui la concernait. D’autres lui tenait plus à coeur, comme la traque des Sith, ce qui n’aurait pas dû. Certaines blessures ne guérissaient jamais vraiment et on avançait autant avec que malgré elles.

      - J’aimerais prétendre que je ne sais pas ce qui m’a pris, Helera, mais ce serait mentir. J’avais envie de toi. De ça. Et je suis désolé que tu ais à en subir les conséquences par rapport à ce que tu m’as dévoilé.

    Elle avait quelqu’un. Une fois, en s’immergeant dans la Force, elle avait vu l’un des avenirs possibles. Elle n’avait jamais parlé de ça à personne. Mais elle y avait vu le prince Althar Fanrel Keto et elle tenait leurs enfant dans les bras. Un avenir mort parmi les infinis myriades de possibilités qu’offraient les étoiles. Mais la vie était faite de cynisme autant que d’ironie et finalement elle devenait la marraine de l’un des enfants d’Althar… Une bonne blague. Elle reprit un peu plus de vigueur et serra le corps d’Helera contre elle, pour lui signifier que tout ceci n’était pas rien et que cela comptait pour elle, à sa façon.

      - Vivre le moment présent. C’est toi qui avais raison, c’est ce que nous avons fait, j’imagine. A trop s’immerger dans la Force, on en perds parfois cette notion simple. C’est drôle, moi qui pensais être une fervente partisane de la Force Vivante...

    Elle prit le menton d’Helera entre ses doigts pour lever ses yeux vers elle, plantant son regard dans celui de sa compagne :

      - Je ne regrette rien de ce qui s’est passé. Ca ne se reproduira sûrement jamais, mais cela devait arriver. Comment toi tu vas ?
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