L'Astre Tyran

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By Hjalmar
#38327
Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine... Très lointaine.

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Une planète.

Ambiance.

Notre histoire ne démarre pas sur une planète pleine d'aventure, emplie de souvenirs nostalgiques comme la lointaine Tatooine. Elle ne démarre pas non plus dans un des mondes du Noyau, comme Coruscant, en pleine civilisation. Ce n'est pas non plus un vaisseau ou un transport qui servira de berceau à la triste épopée d'un être plein de haine et de rancœur. Non. Tout commence sur une des planètes les moins hospitalières de la galaxie telle qu'on la connaît. Un endroit où la pluie règne en maître éternelle sur les ruines d'une obscure civilisation aujourd'hui oubliée, voilà le lieu sordide qui servait de refuge à notre "protagoniste". Une jungle gigantesque, éternelle, où l'on perd bon sens et raison. Des vestiges de temples et de villes ayant servi de quartier général aux êtres les plus ignobles que la galaxie ait jamais connue, la civilisation Sith. Empire tombé dans les limbes de l'oubli ayant causé destruction, peine, mort, chaos. Ceux qui dirigeaient ce régime se pensaient maîtres du destin de l'univers, les seuls à savoir comment le contrôler et le défendre, le reste de l'univers connu les voyait comme des fous et des tyrans. Et c'est dans cette jungle, ce lieu maudit, cet endroit chargé d'une histoire démente que se trouve le territoire bien gardé de Hjalmar.

Dix mètres carrés de terre, d'herbe et d'arbres, voilà le seul endroit que le guerrier possédait réellement. Il y avait battit sa hutte, avait posé des pièges et des totems osseux destinés à effrayer les visiteurs tout autour de l'endroit. Sa hutte était en cuir de bête, la structure était faite en ossements, à l'intérieur se trouvait un lit fait de fourrure caustique et de très nombreux râteliers d'armes remplis à ras bord d'outils de mort faits de bois, de pierre et d'os... Depuis combien de temps se trouvait-il ici à survivre dans cette jungle ? Lui même l'avait oublié. La jungle était sa vie, son quotidien, dans sa tête elle était tout le temps là, même dans ses rêves elle le hantait. A tel point qu'à présent, il en faisait partie, il s'était adapté à elle, avait réussi à la domestiquer, à la dompter et à lui résister. Il était Hjalmar, le guerrier de la jungle. Aujourd'hui était un jour spécial, aujourd'hui il n'allait pas chasser, aujourd'hui il allait attendre. Il se trouvait dans sa hutte et aiguisait deux épées taillées dans les os de ses ennemis. Il avait disposé des rangées de pointes devant son territoire, avait préparé plus de pièges qu'à l'accoutumée, avait creusé des abris. Tout était prêt, le combat de sa vie allait bientôt arriver, le prendre par surprise peut être. Mais il attendait, attentif à chaque bruit, chaque coup de vent, chaque bruissement, chaque craquement dans les branches.

Il était assis en tailleur, les armes à la main, les yeux fermés, il méditait et laissait son esprit errer pour se gaver de l'énergie qui l'entourait... Cette énergie pleine de ténèbres, de chaos, de haine... De pouvoir. Sa passion le mènerait à ce pouvoir. Par ce pouvoir viendrait la victoire. C'était la seule réalité qu'il connaissait, la seule vérité qui faisait écho dans son crâne. Il entendait les murmures, il ressentait la douleur, la haine de l'endroit, c'était diffus, les bruits étaient vagues et incertains, les cris lointains se mêlaient aux chuchotement les plus rapprochés. Mais, au milieu de ce tohu-bohu capharnaümesque non euclidien de voix, de cris, de formes, d'impressions et d'émotions... Le guerrier arrivait presque à ressentir l'énergie obscure autour de lui, il la sentait se déplacer en permanence, traverser chaque recoin du combattant avant de chercher de nouvelles créatures avec qui partager sa folie. Cette bouillie informe et indescriptible était partout, à chaque instant. Maaaais... Au milieu de cette purée de chaos, certaines choses se déplaçaient plus que d'autres, il s'agissait des êtres vivants. C'était pour ça que Hjalmar attendait... Il attendait des vivants. Des bêtes assoiffées de sang. Mais pas n'importe quelles bêtes, non... Il attendait la caste des guerriers, les Massassis.

Soudain, au milieu du Chaos Ordonné qui résonnait dans l'esprit du guerrier, un bruit diffus résonna dans la pénombre de la jungle, une perturbation dans le force brisa la méditation de Hjalmar, il n'était plus seul.

Modifié en dernier par Hjalmar le sam. 31 oct. 2020 10:02, modifié 2 fois.
#38354
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Le tumulte du chaos s'emparait de l'esprit de Hjalmar et grandissait en lui... Il sentait presque sa haine dans les lames osseuses qu'il tenait fermement entre ses mains, comme si ces dernières étaient un prolongement de sa propre puissance intérieure. Une puissance volatile, incontrôlée, médiocre... Mais le guerrier n'en avait cure, sa maîtrise de la force avait beau être précaire, il jubilait déjà rien qu'en utilisant un millième de ce que la jungle avait à lui offrir. Il se leva, un regard à demi absent accompagné d'une expression malsaine au sourire très mauvais, le sourire qui appelle à lui le sang. Il sortit de sa tente, une seule lame à la main, tendant l'oreille à l'affut du moindre bruit. Il avait posé beaucoup de pièges en prévision de ce jour. Comment savait-il qu'ils attaqueraient aujourd'hui ? Il s'en était assuré, il les avait provoqué une ultime fois en déposant devant chaque tribu qu'il connaissait un assortiment de têtes coupées appartenant aux sinistres guerriers rouges du côté obscur. Il savait bien que, même en vivant caché, les Massassis ne mettraient guère longtemps pour le retrouver, courroucés comme ils seraient. Un plan parfaitement mis en place, car voilà qu'un premier piège se déclencha et résonna dans toute la forêt en un bruit sourd, provoquant nombre de cris et d'insultes proférées en langue des Siths. Ces cris de rage furent suivis par de nombreux pas, des pas rapides et lourds, un tumulte sans aucune ruse ni finesse, pas de doute possible, c'était bien l’œuvre des Massassis. La première vague était arrivée, au jugé ils devaient être cinq, six, peut être même une dizaine. L'excitation du combat secouait Hjalmar, mais c'était encore trop tôt, patience était de mise, tant que ses défenses n'avaient pas été brisées il devait attendre et aiguiser ses armes.

Ses pas se succédaient et formaient une ronde dans le périmètre de son camp. Il observait chaque pointe qu'il avait érigé autour de son camp avec minutie, tout en gardant un œil sur la jungle, prêtant attention à chaque feuillage qui se déplace, chaque coup de vent dans les branches, chaque déplacement inhabituel. Il les entendait approcher peu à peu, ses pièges se déclenchaient parfois sans que l'on puisse savoir si la cible avait été correctement moissonnée, il retenait son souffle, une de ses épées à la mains, et se préparait à frapper le premier. Ses yeux écarlates ne bougeaient plus à présent, figés sur la forêt qui lui faisait face, cette maudite forêt facétieuse qui voulait sa mort. Soudain, quatre monstres rouges au visage abject et à la carrure surnaturelle sortirent des fourrés et foncèrent, alternant course à deux pieds et galop à quatre pattes telles les bêtes écervelées qu'ils étaient. Une épée osseuse tournant sur elle même fendit le vent et s'enfonça dans la tête de l'un d'entre eux, un lancer parfaitement exécuté par Hjalmar. Les trois autres continuèrent de s'approcher mais furent coupés dans leur élan par un cri barbare et bestial du guerrier de la jungle. Ce n'était pas un cri ordinaire, c'était une expression de colère pure cherchant à provoquer la peur. Mais les Massassis étaient des bêtes impitoyables ne connaissant pas la peur et encore moins le concept de mort, sans parler des compétences encore peu développées de notre protagoniste de passage qui réduisaient grandement l'efficacité de sa démarche. Cependant, il ne cherchait pas à les faire reculer, il voulait les déconcentrer, les couper dans leur course, chercher la micro seconde qui lui permettrait d'avoir l'avantage et de devancer ses adversaires. Cette micro seconde il l'avait gagnée, et maintenant qu'il l'avait eue il ne comptait pas la laisser s'échapper. Il sauta par dessus la barrière qu'il avait lui même dressé et laissa sa lame osseuse lacérer la gorge de l'ennemi le plus proche sans que celui-ci n'ait le temps de répliquer.

Deux en moins, plus que deux, jusqu'ici il avait eu la sagesse de ne pas laisser à ses ennemis le temps d'attaquer, mais en combat frontal face à deux monstres tout en muscles ne vivant que pour le combat et le carnage, il faudrait être astucieux. Hjalmar profitait d'être plus léger et athlétique pour esquiver de peu les frappes de ses adversaires qui se battaient avec des morceaux de métal rouillés qu'ils osaient appeler "épées". Ils ne savaient pas vraiment se battre correctement, ils remuaient leurs armes dans le vent avec vigueur, mais avec une force pareille, il n'était pas nécessaire de chercher à faire dans la finesse, un seul coup suffirait pour faucher n'importe quel membre de notre protagoniste. Le guerrier de la jungle comptait sur son lien avec l'énergie obscure des lieux pour ressentir les coups de ses adversaires légèrement à l'avance, mais c'était diffus, incertain, à la limite de l'instinctif, il parait les coups de ses adversaires quand il le pouvait et tentait de contre attaquer. Aucun de ses coups ne faisait mouche, il était acculé, ses pas le guidaient dangereusement vers les piques qu'il avait lui même érigé. Le prochain coup de son adversaire serait un estoc, si Hjalmar parvenait à le stopper, le second Massassi n'aurait plus qu'à lui rentrer dedans pour finir le travail. Il n'avait pas le choix, le guerrier para, son épée osseuse se brisa, les deux monstres rouges arborèrent un sourire carnassier sur leurs visage, ils chargèrent violemment leur cible avec la ferme intention de l'empaler. Leurs corps, tels de lourds béliers, fonçaient à toute vitesse pour achever l'inconscient qui avait osé défier la fière caste des guerriers Massassis. Mais ils se rendirent compte, bien trop tard, que c'était un piège. Hjalmar, faisant mine d'être sonné, reprit tout à coup ses esprits et effectua un saut arrière parfaitement exécuté qui lui permit de s'appuyer sur les épaules de ses assaillants avant d'user de leur énergie cinétique pour les propulser droit sur les piques qui protégeaient son camp, créant en eux tout un tas de trous peu ragoutants dans le processus.

La première vague avait été repoussée, mais d'autres guerriers approchaient déjà, ils poussaient des grognements bestiaux dans toute la jungle et cherchaient eux aussi notre protagoniste, affamés de vengeance et de chair tendre à se glisser sous la dent. Il n'y avait pas de temps à perdre, Hjalmar devait réapprovisionner ses stocks d'armes et reprendre ses esprits. Il avait déjà fait un grand usage de la force, les murmures de la planète résonnaient dans son crâne comme dans une grosse caisse, laissant dans sa tête l'impression qu'on y avait planté des bouts de verre. Il escalada ses murailles et retourna dans sa tente en courant, tenant son visage dans ses mains et grognant pour calmer la douleur qui régnait à présent dans tout son corps. Il mordait ses doigts et les rongeait jusqu'au sang frénétiquement pour rediriger sa souffrance ailleurs. Il était faible, l'usage de seulement quelques pouvoirs le mettait déjà dans cet état, c'était pitoyable. Serait-il seulement capable de vaincre la vague suivante ?

Modifié en dernier par Hjalmar le mer. 11 nov. 2020 14:28, modifié 1 fois.
#38408
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Mauvais, mauvais, mauvais. Un usage de la force incontrôlé et une stratégie de combat médiocre. A cause de cet accès de confiance, Hjalmar avait bien failli y passer. La confusion et la douleur s'emparaient à présent de son esprit et le tiraillaient. Il usait habituellement si peu de la force qu'un effort aussi simple que de crier et de sauter l'avaient exposé, lui et sa fragile cervelle, aux murmures de la planète. Voilà trop longtemps qu'il était persuadé d'avoir l'ascendant sur la jungle et sur ceux qui y vivaient, ces Massassis l'expulsaient violemment à coups d'épée de sa zone de confort. Et... Il adorait ça. Oui, cette souffrance réveillait les vieux instincts de Hjalmar. Enfin, un défi à sa taille se présentait à sa porte, enfin de nouveau il ressentait le frisson du combat incertain. La douleur qui régnait en maître dans sa tête était maintenant sucrée, délicieuse, grisante. Il en voulait encore. Il voulait se sentir de nouveau comme à ses débuts dans la jungle.

Ce qui ne le tuait pas le rendait plus fort, il comptait bien le montrer à ses envahisseurs. Il se releva, inspira un grand coup et s'arma cette fois d'une épée longue faite d'os avant de sortir de sa tente. Prêt pour un second round, le guerrier guetta chaque parcelle de son domaine, immobile, décidant de ne faire confiance qu'à ses sens pour économiser sa puissance le plus possible. Il était parfaitement immobile, attentif, prêt à frapper à tout instant. Il sentait les gouttes de pluie ruisseler sur ses vêtements et sur son corps, le souffle du vent le poussait vers l'avant, comme si même l’atmosphère de la planète l'incitait à s'avancer au combat... Le tonnerre gronda, lui aussi annonçait un évènement futur qui serait dévastateur. A cet instant précis, Hjalmar se sentit à nouveau connecté à la jungle et à sa résonance. Chaque endroit de cette forêt lui était familier, il connaissait l'endroit comme sa poche, il savait exactement où il avait posé ses pièges et quel bruit ils feraient en se déclenchant. C'est pourquoi, à la seconde où le piège du Nord se déclencha, faisant tomber tous ceux qui se situaient au dessus dans un trou garni de pointes, il savait exactement où les ennemis se trouvaient et quand est-ce qu'ils allaient atteindre le camp.

Cependant, quelque chose fit virer le sourire suffisant de Hjalmar au rictus de surprise. Le vent derrière lui avait cessé de souffler. Pourtant il l'entendait encore. Une roulade sur le côté lui permit d'esquiver de peu un coup de hache qui aurait pu aisément le fendre en deux comme du petit bois. Il était devenu bien négligeant et avait grandement sous estimé l'agilité de ces sales bêtes. A peine fut-il debout que le guerrier de la jungle se retourna et abattit un torrent d'attaques rapides et violentes sur le Massassi qui avait réussi à s’infiltrer dans son camp. Il ne laissa pas le temps à son ennemi de souffler entre deux coups, il virevoltait autour de ce gros tas avec l'agilité d'un félin et frappait à toute vitesse sans contrôler sa force. Cela manquait de finesse, d'habilité et de sécurité, chaque coup laissait d'immenses ouvertures, ce qui démontrait assez rapidement l'imprudence et surtout le manque d'expérience du combattant qui ne pratiquait plus l'escrime depuis bien longtemps. Mais malgré cette forme médiocre, il se déplaçait tellement vite que le Massassi pataud qu'il affrontait avait bien du mal à réagir correctement... Aussi, au bout de la sixième parade, le monstre rouge entama une attaque circulaire pour forcer son adversaire à reculer. Et Hjalmar recula, mais seulement pour mieux frapper, car à peine fut il paré à foncer qu'il inclina son épée dans un mouvement d'estoc et empala le Massassi au niveau de son abdomen. Il tenta de récupérer son arme en l'arrachant des tripes de son adversaire, mais la lame osseuse resta coincée à l'intérieur puis, elle se brisa. Qu'à cela ne tienne, c'est avec une épée brisée entre les mains que Hjalmar sauta pour atteindre la gorge du monstre rouge et y enfoncer ce qui restait de son instrument de mort. Le sang coula à flot, et les dernières prises que l'abomination avait sur son propre corps disparurent, forçant la bête à lâcher son arme, arme que le guerrier pâle n'hésita pas une seule seconde à ramasser.

C'était une arme rouillée, vacillante et couverte de sang caillé, une arme vaguement forgée créée par des choses encore plus sauvages que Hjalmar lui même... Mais aujourd'hui, il allait falloir faire preuve d'encore plus de sauvagerie pour que ces bêtes le craignent. Une question résidait cependant, comment diable cette sale bête était-elle passée ? Les défenses du camp avaient-elles déjà été percées ? Si la seconde question venait à trouver une réponse positive, alors les chances de l'emporter du guerrier seraient bien amoindries. Il n'était plus le chasseur, il était le chassé, et il fallait vite inverser cette tendance. Il se mit à courir autour se son camp de fortune avant de constater que oui, ses barrières de pointes avaient été outrepassées à l'Est. Sans doute était-il trop occupé à remettre ses idées en place après ses douloureux maux de tête pour les entendre briser sa barrière. Il tint sa hache fermement dans sa main droite et ne bougea plus.

Notre protagoniste était observé, son ouïe pouvait distinguer cinq souffles différents non loin de lui... Sans le savoir, il était déjà cerné. Son plan avait viré au cauchemar, et il n'y avait pas de plan B pour le sortir de là. Survivrait-il à cinq d'entre eux, sachant qu'un seul n'était pas loin de le tuer en un seul coup ?

#38438
ImageCinq guerriers à affronter. En même temps. A force d'écouter les murmures de la planète, Hjalmar avait fini par croire à tous leurs mensonges. Qu'avait-il en tête lorsqu'il avait décidé de défier les tribus de Dromund Kaas en pensant pouvoir aisément les vaincre ? Pensait-il réellement qu'il allait les vaincre ? Oui. Il en était parfaitement convaincu, et même encore maintenant il n'en doutait pas un seul instant. Tel était le pouvoir du côté obscur, offrir ambition et volonté démesurée, quitte à parfois en abstraire la réalité. Il y eut un instant de flottement délibéré, un long moment où Hjalmar ne bougea pas d'un pouce malgré qu'il entendait les pas de ses ennemis se rapprocher peu à peu. Les Massassis qui se trouvaient derrière lui étaient maintenant à sa portée, mais Hjalmar ne se mouvait toujours pas et restait parfaitement impassible, ils levèrent leurs griffes en l'air, nulle réaction. Les griffes des guerriers mutants s'abattirent de plein fouet sur le guerrier pâle, mais la seule chose qu'elles tranchèrent dans leur sillage, ce fut le vent. Sans prévenir, le combattant tourna sur lui même, hache à la main, et força ses adversaires à reculer, leur faisant rater leur coup. Les Massassis furent pris par la confusion et la surprise, ils n'eurent pas le temps de réagir lorsqu'à la seconde d'après, Hjalmar sauta pour enfoncer sa hache dans la tête du premier monstre écarlate. La créature s'écroula, le crâne fendu en deux qui crachait des gerbes de sang par dizaines. La hache y était profondément enfoncée, coincée par les os et par la carapace de l'abomination. Son porteur n'eut donc pas d'autre choix que de l'y abandonner.

A présent sans arme pour se défendre, le guerrier recula à la recherche d'une arme. Une esquive, deux esquives, trois esquives, elles s'enchaînaient à mesure que Hjalmar reculait et se faisait frôler par les griffes de ses redoutables adversaires. Ces bêtes sauvages se rentraient dedans, se bousculaient, se volaient la place nécessaire pour frapper et s'interrompaient pour avoir le privilège donner un coup de griffe au combattant qui continuait tant bien que mal à guider ces quatre crédules vers là où il le voulait. Les gigantesques pattes des Massassis fendaient l'air en tous sens, accompagnées par des grognements difformes et des mouvements acrobatiques qui commençaient peu à peu à épuiser le guerrier de la jungle. Puis vint l'hésitation, l'erreur fatale, le mouvement trop lent qui coûta à Hjalmar de se prendre un coup de griffe à l'épaule. Il grogna de douleur, et tomba en arrière, totalement à la merci de ses ennemis, tenant son épaule à la main pour éviter vainement que le sang n'en écoule. Aucun os n'avait été touché, mais la douleur n'en restait pas moins puissante. Il serra les dents et roula sur le côté pour esquiver un coup de poing qui aurait bien pu briser son crâne. Le sol trembla. Les autres Massassis rejoignirent leur frère d'arme pour entourer Hjalmar et le briser. Le sol se secoua. Ils levèrent leurs jambes, prêts à passer le guerrier à tabac alors qu'il était au sol. La terre remua. Le guerrier comprit. Il réunit toute sa puissance, toute sa haine, toute sa rage et les concentra dans sa voix. Il hurla de tout son être, des flots d'énergies noires teintées de rouge jaillirent de sa bouche pour venir s'éclater violemment contre les Massassis qui l'entouraient. Leur peau et leur chair était intacte, mais leur esprit avait été touché. Le sol se brisa sous le poids des quatre brutes et de leur cible.

Ils étaient quatre dans ce réseau de caverne souterrain, peinant à se relever. Le noir était quasi complet, chaque Massassi cherchait son frère du regard tant ils n'y voyaient rien. Ils étaient encore abasourdis par ce qui venait de leur arriver. Ce cri, cette bestialité, le sol qui s'était brisé, leur frère mort avant même d'avoir pu bouger... Était-il vraiment un humain ? Il semblait plus proche de la bête sauvage. Où était-il ? Ils ne pouvaient le voir ni l'entendre. La peur se logeait dans leur crâne. Seuls leurs chamans arrivaient à créer chez eux ce sentiment à l'état pur pourtant... En était-il un lui aussi ? Parvenait-il à commander aux forces obscures ? Leur question trouva bien vite une réponse lorsque deux yeux sanguins brillèrent dans l'obscurité. Cette lueur écarlate était intense, agressive, si intense que lorsque les Massassis tentèrent d'y regarder, ils sentirent une douleur progressivement de plus en plus intense s'emparer de leur esprit. Ils prièrent qu'on leur laisse la vie sauve, espérant être épargnés, mais il était trop tard pour ça. Avec pour seule défense leurs pauvres griffes, ils tentèrent de frapper en direction de Hjalmar... Ils se firent moissonner un à un, hurlant de peur. Mais le dernier ne mourut pas, la lame se stoppa net juste devant sa gorge. Une voix grave et rauque brisa alors le silence pesant des ténèbres. C'était la première fois que Hjalmar parlait depuis une éternité.

    - Donnes moi ton nom, Massassi.
    - Nu... Nu buti Moloch. Ir j'us, kuris buti j'us, vine wo ?
    - Je suis Hjalmar. Voilà ce qui va se passer Moloch, tu vas me guider jusqu'à ton chef. Une fois là bas nous discuterons avec ton chef et ton chaman pour que plus jamais ton peuple ne vienne me causer du tort.
    - Kam buti tu'iea hana, vine wo ?
    - Je veux quitter cette planète, et je compte bien écarter de ma route tout ce qui représente un obstacle... Ton peuple compris.
    - J'us buti tarabe.
    - Tel est le prix du pouvoir.
    - ... Nu valia vesti j'us.

Ainsi, Hjalmar et son otage traversèrent le réseau de caverne que le guerrier pâle avait creusé au fil des années pour se cacher. Le guerrier était rassuré de pouvoir se reposer le temps d'arriver jusqu'aux tribus Massassis sans avoir à se battre, malgré sa ténacité et sa volonté, son souffle de peur et son regard mortel l'avaient encore une fois épuisé mentalement, il n'aurait pas été prêt à un combat de plus. Il ramassa sur la route toutes les armes qu'il avait laissé là pour se défendre en cas de combat dans les cavernes, rapidement son dos se retrouva bondé d'armes en tous genres... Epées, lances, haches, couteaux, tout ça taillé dans les os, la pierre et le bois. Ensuite il arracha un morceau de sa cape et l'enroula autour de sa plaie à l'épaule, espérant que cela suffirait. Moloch était circonspect, jamais les Massassis n'avaient rencontré d'ennemis à leur taille, même les Siths qui arpentaient la planète préféraient les éviter... Mais pas Hjalmar. Qui que cet homme était, il allait le guider jusqu'aux tribus... Et à la moindre erreur que commettrait ce guerrier pâle, il le tuerait sans hésiter.

Modifié en dernier par Hjalmar le mer. 11 nov. 2020 19:29, modifié 2 fois.
#38447
Le chemin fut long et tortueux au travers du réseau de cavernes souterrain. Ce lieu était grand, labyrinthique, et pour cause, Hjalmar l'avait creusé pour qu'il soit ainsi depuis une dizaine d'années, afin que lui seul puisse s'y retrouver. Le guerrier pâle et Moloch avancèrent dans ce réseau durant de longues minutes sans rien y voir dans une tension plus que palpable. L'un tenait fermement son arme à la main dans le cas où son otage tenterait quelque chose de stupide, l'autre attendait le moment idéal pour tenter une attaque... Mais en définitive, aucun des deux ne s'entretua, si jamais Moloch tuait ce gêneur ici et maintenant il se perdrait dans ces tunnels. C'est donc dans la paranoïa entrecoupée de regards méfiants que ce duo improbable sortit enfin des cavernes, loin, très loin du territoire de Hjalmar. Pas de bruit ni de traces des Massassis pour l'instant. Moloch se disait que c'était le bon moment pour hurler qu'il se trouvait là puis fuir, mais une lame sous sa gorge le coupa dans son fragile fil de pensée.

    - A présent que nous sommes dehors je te laisse me guider. Après toi. Ordonna-t-il avec un regard froid.

Pas de réponse, un simple hochement de tête suffit à faire passer le message. La créature rouge au visage abject et au regard craintif prit donc les devants et mena le guerrier de la jungle jusqu'à son clan... Ils traversèrent la jungle, les rivières, les mangroves et les fourrés durant une longue demi-heure dans un silence de mort. Pour seule musique d'ambiance il y avait l'omniprésente pluie, les éloquents éclairs et les insidieux bruits d'animaux qui formaient un horrible écho dans toute la forêt. C'était le calme avant la tempête, le court moment de flottement qui allait bientôt laisser place à un évènement sanguinaire sans précédent. Car sur Dromund Kaas, des concepts aussi simples que le calme ne pouvaient exister. La jungle était un endroit impitoyable sans règles et sans codes... Elle était à l'image de Hjalmar, et Hjalmar était à son image. Ce n'était pas un simple environnement forestier pour Hjalmar, c'était une philosophie de vie, une mentor, un maître à surpasser. Et aujourd'hui, après l'avoir affronté maintes et maintes fois, il allait enfin vaincre la jungle.

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Ils étaient tous là, grognant de haine autour de ruines... Criant et scandant des rituels ignobles dans une langue interdite et oubliée. Des dizaines et des dizaines de montres rouges parés de morceaux de cuir grossiers et de pièces de fer rouillées à la peau sale, recouverts de tatouages ésotériques. Armés de leurs créations rudimentaires au bord de la rupture qu'ils nommaient "épées", ils étaient déchaînés, prêts à faire couler le sang à flot nourris. Leur chef et leur chaman se trouvaient l'un à côté de l'autre au dessus d'une statue écroulée, l'un était grand, fort et fier, il criait à gorge déployée pour galvaniser ses troupes... L'autre était en retrait, sa barbe était grisonnante, il se tenait fermement à son bâton et exerçait son pouvoir obscur sur chaque Massassi pour l'effrayer, le rendre obéissant et servile. Mais cette clameur fut brisée par l'arrivée d'un guerrier, apeuré, suivi de très près par l'ennemi. Le voici donc, le guerrier pâle qui avait défié les clans et tué tant de guerriers. Il se tenait face à cette armée sans aucune peur, seul un regard impassible dirigé vers le chef animait son visage d'une blancheur maladive.

    - Es tu le chef des tribus qui sont venues pour attaquer mon territoire ?
    - J'us nayir buti kuplah tarabe kia tapti' kia tu'iea laikas su tik wo bitirseona ir zo ata iv tigentuké ginklas, répondit le chef Massassi en grognant.
    - Je vais prendre ça pour un oui, répondit Hjalmar en continuant de regarder fixement le chef dans ses yeux. Je suis venu ici pour négocier une trêve.
    - Kinliaga ! Kodel valia mes dary anas ?!
    - J'ai défié votre clan et j'en suis ressorti vivant, n'est-ce pas là une preuve de force qui fait de moi votre égal ? La force est la seule chose qui compte, le reste n'est que superflu.
    - ... Dnitezi tu'saen, vine wo.
    - Nous sommes des enfants de l'obscurité, nous ne faisons qu'un avec cette jungle, seule la barrière de la race nous différencie. Je vous le prouverai en tuant votre champion, le guerrier le plus fort de vos tribus, le Massassi qui n'a jamais perdu un seul combat.
    - Mazo, j'us noret kia buti wo iv mus sas dulsi tu'iea tyűk ?
    - Oui.

La foule des Massassis fut intriguée. Ils étaient la race des déchus, ceux qui servaient d'esclaves aux forces supérieures, ils avaient combattu sous la bannière de Sadow puis d'Exar Kun... Tous les regardait de haut, comme des bêtes inférieures. Mais pas cet étranger. Il n'était pas Massassi, pourtant il voulait le devenir. L'orgueil de ces créatures viles fut submergé en cet instant. Ils ne mettaient plus le genou à terre, c'était l'étranger qui s'agenouillait à présent. Cependant... Il avait tué, beaucoup tué, même si il parvenait à vaincre le champion, il fallait que la mort de tous ceux qu'il avait emmené dans la tombe soit vengée.

    - Vstirze... Ar j'us dujoz, mes buti is nwűl, kad ar j'us ztazihri ? Kam dary j'us stuvuri ? Demanda le chef avec un sourire en coin.
    - Tssssssk, faites de moi ce que vous voulez, votre jouet de torture, votre esclave, votre traînée... Je n'en ai rien à faire.
    - Xaz... Sis spresti vaidas zyemus kia nun, kam dary j'us minti, ditona massassi ?

Chaque Massassi qui se trouvait en bas regarda Hjalmar avec un grand et beau sourire avant de crier de joie ! Tous n'attendaient que de voir le combat, ils appelèrent leur champion à gorge déployée, hurlant de toutes leurs forces pour convoquer à eux le plus puissant de tous leurs guerriers... Une machine à tuer à la force et à la carrure si imposante que son approche suffit pour faire trembler le sol sous ses pas. Moloch recula, laissant la place à Hjalmar pour s'avancer. Les bruits de pas se rapprochèrent jusqu'à révéler l'immense créature de trois mètres de haut qui avait pris place face au guerrier. Le chaman prit alors la parole avec un ton plein de malice... Il était le seul à parler le Basic et s'en donna à cœur joie.

    - Je te présente notre champion, étranger, notre plus grand guerrier... Abraxis. Il ne maîtrise pas la force contrairement à toi, mais il n'en aura pas besoin pour te briser entre ses phalanges. Il est capable de briser les os d'un Yozusk à la seule force de ses mains, je pense donc que ta colonne vertébrale finira fendue comme du verre en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Bonne chance, homme pâle, ne t'inquiète pas, il évitera de trop t'abîmer, l'idée est de te garder vivant le plus longtemps possible après tout, termina-t-il en hurlant de rire.
Modifié en dernier par Hjalmar le mer. 11 nov. 2020 16:04, modifié 1 fois.
#38448
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Trois mètres de muscles saillants recouverts par une épaisse carapace rouge pleine de crasse. Une véritable montagne de chair hideuse surmontée par un visage ignoble et disgracieux au regard sévère affamé de sang et de combat. Cet adversaire allait être sacrément coriace, bien plus que tous les autres réunis, sa carapace était aussi épaisse qu'une armure, même des épées conçues pour traverser la chitine auraient du mal à faire leur office. Les Massassis formèrent un cercle autour de Hjalmar et de ce monstre géant avant d'acclamer leur champion à pleins poumons. Enorgueilli par la présence d'un tel public, Abraxis leva ses bras en l'air avant de pousser un hurlement bestial pour galvaniser la foule et effrayer son adversaire. Mais l'étranger n'en avait cure, il regarda fixement la créature grossière avec ses deux yeux rubis, toujours aussi impassible qu'à l'accoutumée. Hjalmar n'avait pas peur, il était envahi par la frénésie du combat, le côté obscur de la planète effaçait ses craintes et les remplaçait par un orgueil démesuré. A ce moment précis, le combattant se sentait prêt à étriper toute la planète si il le fallait, mais le futur allait bien vite lui montrer que les choses n'étaient pas aussi simples. Amusé par le sérieux de son adversaire, le géant s'abaissa face son adversaire avant de lui montrer les dents et de parler avec les bribes de Basic qu'il savait parler... Autant dire que ce n'était pas brillant.

    - Toi bientôt mort, 'tranger, toi peur ?
    - J'ai bien plus peur de ton Basic que de toi.
    - Grrrrrrrr... Toi crever !
    - Oui, mais toi idiot.

Un large sourire se dessina sur le visage de Hjalmar, un sourire vicieux et carnassier. Avant même qu'Abraxis ne puisse réagir, le guerrier pâle profita que son adversaire se soit abaissé pour lui donner un coup d'épée droit dans son œil. A présent borgne et blessé, le Massassi hurla de rage et de douleur avant de foncer droit vers Hjalmar pour lui faire payer cette attaque déloyale. Ce dernier ferma les yeux, concentra sa force et sa puissance au niveau de ses pieds et l'utilisa pour se soulever au dessus du sol, lui permettant de sauter et d'esquiver de peu la charge qui lui était destinée. Combattre ce guerrier serait bien plus facile avec un angle mort visuel... Il n'avait plus que son œil droit pour se repérer à présent. Le combat s'engagea, armé d'une large massue grossière faite de bois, Abraxis effectuait de larges moulinets avec son arme pour balayer une très large zone qui forcerait son ennemi à reculer si il ne voulait pas se faire faucher au passage. Cette tactique était simple mais efficace, cependant répéter en permanence la même attaque avait toujours des conséquences. Il suffisait d'analyser les mouvements, trouver l'ouverture et s'engouffrer dedans. Au bout du troisième moulinet, c'est ce qui se passa, le guerrier de la jungle, armé de son épée osseuse rentra dans le lard de son adversaire et enfonça son épée osseuse dans son ventre... La stratégie fut gagnante, mais cette dernière resta coincée dans la carapace chitineuse d'Abraxis. La blessure n'était pas mortelle qui plus est, cela laissa au géant rouge tout le loisir de lâcher son arme avant d'attraper Hjalmar aux bras. Il le hissa juste au niveau de son visage pour que l'étranger puisse contempler le visage de son bourreau juste avant de se faire écarteler. Il commença à serrer les poings. Le guerrier sentit une pression bien trop importante autour de ses muscles, et bientôt les os allaient ressentir cette même pression qui allait sans nul doute les briser.

Cependant, encore une fois trop orgueilleux, le Massassi avait exclu l'idée que son adversaire maîtrisait le pouvoir du côté obscur. Aussi, le regard d'abord fier du borgne se tordit vite en expression de douleur lorsque les yeux écarlates de Hjalmar commencèrent à anormalement s'éclairer. L'unique œil d'Abraxis souffrait le martyr, et à force de planter son regard dans celui de l'étranger, tout son corps qui fut lentement envahi par une douleur indicible. C'est comme si ces yeux écarlates pénétraient son esprit pour l'écorcher. C'était insoutenable, il lâcha brusquement son adversaire en le jetant violemment au sol puis posa ses deux mains devant son unique œil dans une vaine tentative de calmer la douleur. Hjalmar roula au sol et se releva, essuyant la boue sur son visage. La douleur était palpable dans ses bras et dans son dos mais aucun de ses os n'étaient endommagés, du moins à première vue. Il craqua sa nuque, tira une nouvelle épée parmi toutes celles qui se trouvaient dans son dos et repartit à l'assaut face à Abraxis qui venait tout juste d’apaiser sa douleur. Le Massassi tenta de ramasser son arme mais le guerrier pâle était déjà sur lui, en train de tourner autour de lui et de le harceler de coups. Chaque coup ricochait contre le Chitine, mais qu'importe, emporté par sa propre rage, Hjalmar continuait d'abîmer son arme sur la solide peau du champion. Il restait le plus possible à gauche de son adversaire pour profiter de son œil borgne, il se déplaçait vite et manquait parfois de glisser sur la boue, ses coups ricochaient encore et encore, son souffle devenait de plus en plus haletant... Puis, finalement, son arme se brisa contre la jambe d'Abraxis, et cette même jambe frappa Hjalmar en plein dans son torse pour violemment le repousser. Ses armes étaient inefficace, de véritables cure dents... Il était impossible de trancher une chitine aussi épaisse avec de l'os. Même lorsqu'il parvenait à enfoncer son arme dans la chitine, elle était trop épaisse pour blesser mortellement cette force de la nature. Ce combat était perdu d'avance... La cage thoracique de Hjalmar lui faisait un mal de chien, il avait entendu un crac à l'atterrissage. Une côte avait été touchée. Il cracha du sang... Le poumon avait été percé. Il n'y avait plus la moindre chance de gagner... Abraxis s'approcha, ses pas étaient lourds, il tenait sa massue entre ses mains et se préparait à frapper.

    - Toi perdu. Toi derniers mots, 'tranger ?
    - ... Conneries.

#38449
"Conneries."


Ce mot résonna dans la tête de Hjalmar en un long écho. Outre le caractère injurieux de cette déclaration, c'était un message à la mort elle même qu'il avait envoyé. Non. Il n'allait pas mourir. Tout n'était que mensonges, seule la passion, la volonté et le pouvoir comptaient à cet instant. Seules ces trois choses étaient nécessaires pour avoir la victoire, et à ce moment précis, le guerrier était plein à craquer des deux premiers... Mais le troisième était manquant. Dix ans qu'il était sur cette planète, entouré par le côté obscur de la force, dix ans où il aurait pu s’exercer, apprendre à affiner ses techniques et se plonger au plus profond de la force pour la comprendre et la maîtriser. Mais qu'a-t-il fait à la place ? Il s'est contenté de survivre alors qu'il aurait pu vivre. Il pensait avoir dompté la jungle mais en réalité il avait été piégé par cette dernière. La jungle n'était pas un mentor mais un parasite, une maladie insidieuse qui infecte l'esprit et le rouille. En ne faisant qu'un avec la jungle, le guerrier y avait succombé, il s'était enfermé dans un cycle incessant de meurtres et de combat, mais il avait cessé d'évoluer. Il pensait être chaque jour plus fort qu'hier, mais en réalité il stagnait depuis le premier jour où il y avait posé les pieds.

Embrasser le côté obscur n'était qu'une seule étape, la jungle n'était qu'une seule étape. Vaincre la jungle n'était pas seulement un exploit physique, mais bel et bien mental. C'était choisir entre la médiocrité de la servitude et la grandeur de la puissance. Ces Massassis étaient des bêtes sauvages obéissantes et serviles, ils étaient un reflet de Hjalmar... Ils n'avaient rien qui ne méritait le respect, ils ne possédaient qu'un infime fragment de ce qui faisait réellement le côté obscur. Ils étaient suffisants, orgueilleux et veules. Ce combat n'avait plus pour but d'être l'un des leurs... A présent, dans l'esprit du guerrier, ce combat avait pour but d'être meilleur qu'eux. Et alors que la détermination du guerrier pâle prenait pas sur sa douleur, c'est là que la réponse lui vint. L'orgueil. Par deux fois Abraxis s'était fait piéger par son propre orgueil. Tel Hjalmar à ses débuts, il ne faisait preuve d'aucune résilience et se faisait avoir trois fois de suite par la même attaque. Il était temps pour l'étranger de prouver qu'il avait compris la leçon. Il fit le mort, laissant son ennemi s'approcher dans sa crédulité.

    - Quoi... ? Toi dis quoi ?
    - J'ai dis "Conneries". C'est la seule chose qui t'anime.

Abraxis s'approcha encore, il se trouvait juste à côté de Hjalmar et se préparait à écraser sa tête sous son pied... Toutes les armes de Hjalmar étaient à terre. Le Massassi leva son pied, et l'abattit sur le crâne de son adversaire pour l'achever. Mais soudain, alors que le corps du guerrier était tremblant et quasi immobile, il se déplaça en dépit de sa côté cassée et ramassa un de ses couteaux qui se trouvaient à terre, esquivant de peu le lourd pied d'Abraxis qui s'écrasa au sol dans un bruit sourd. Il enfonça le couteau dans le pied du géant au niveau de son tendon, une fois, deux fois, trois fois. Au bout de la troisième fois, la carapace céda et le tendon, se trouvant juste derrière, fut sectionné avant de cracher des gerbes de sang. Le géant, entraîné par son propre poids, tomba en arrière. Tremblant, Hjalmar se releva lentement, ses yeux brillaient à nouveau d'un éclat écarlate luminescent. Il posa un premier genou à terre, il cracha du sang, la douleur était horrible... Il endura et posa un second genou au sol. Cela suffirait. Hjalmar entama une lente ascension à quatre pattes sur le corps lourd de son adversaire. Le Massassi tenta évidemment de repousser le guerrier, mais ce dernier ne lui en laissa pas le temps. Il attrapa la tête d'Abraxis, le forçant à regarder droit dans ses yeux avec son œil encore valide. Le corps du monstre se paralysa. La douleur infiltrait de nouveau ses entrailles, mais cette fois il n'avait aucun moyen de se défendre, la peur contractait chacun de ses muscles et les empêchait de bouger. Chaque Massassi qui observait la scène avait le souffle coupé, eux aussi ressentaient cette frayeur pour une raison inconnue. Leur angoisse n'était pas aussi intense que celle du champion, mais ça ne voulait pas dire pour autant qu'ils étaient sereins. Le chaman, seul à ne pas ressentir cette influence se mit lentement à sourire, cet étranger faisait usage du souffle de la peur.

    - Regarde moi, misérable créature, regarde moi bien.
    - N-Non... N-Non...
    - REGARDE MOI DANS LES YEUX !!! Hurla Hjalmar.
    - P-Pitié, répondit-il en regardant son ennemi dans les yeux.
    - Tu es faible, contemple bien ce visage, car c'est la dernière chose que tu verras avant de mourir.

Toujours armé de son couteau, le guerrier de la jungle arracha le deuxième œil de son adversaire puis dirigea l'instrument de mort en direction de sa gorge, une fois, deux fois, trois fois... S'ensuivit une série ininterrompue de coups de couteau dirigés par une rage quasi maniaque. A ce moment là Hjalmar laissait son obscurité guider son bras pour abattre toute sa haine sur ce qui restait de son ennemi, le recouvrant d'une grosse quantité d'hémoglobine au passage. Mais ses accès de rage furent interrompus par une main sur son épaule... Celle du chaman.

    - Mes amis... Nous avons un vainqueur !

A mesure que le Chaman gardait sa main sur l'épaule du guerrier, ce dernier sentait le côté obscur du maître sensitif inonder son corps pour guérir ses blessures et réparer ses os brisés. Bien vite, Hjalmar se sentit de nouveau d'attaque, inondé d'une vitalité surnaturelle. Il se releva alors et leva son couteau en l'air, il fut acclamé par les Massassis qui l'entouraient. Il avait réussi. Ces crédules pensaient à présent qu'il était des leurs, mais l'étranger savait très bien qu'en vérité il les avait surpassé. Et le chaman lui aussi l'avait bien compris.

    - Quel est ton nom, étranger ?
    - Je suis Hjalmar, chaman.
    - Eh bien félicitations, Hjalmar. Tu es à présent Zerdekyr Kovoti, champion de la jungle. Que vas-tu faire à présent ?
    - Je vais quitter cette planète.
    - Hmmm... Je ressens un grand potentiel en toi. Diriges toi vers le temple noir, l'un des esprits là bas te guidera jusqu'à ton échappatoire. Et puisque Moloch était jusque là ton guide, il le restera. Tu es son maître à présent.
    - Kam ? Nun ?! Satyi sis vstirze ?!
    - Xaz, ir ar j'us degiklis va kia satyi sis noreti iv tave jen' garthaz, sis buti nun j'us valia zinot kia misini.
    - ... Kioska voy, zavus chaman.
    - Pars maintenant, Hjalmar, et ne reviens jamais, termina la vieille créature.

L'étranger s’exécuta, il avait prouvé sa valeur auprès de ces sauvages, il ne resterait pas une seconde de plus ici. Il ramassa ses armes et s'en alla, suivi de Molloch, désormais son guide et son esclave. Le temple noir... Le guerrier l'avait souvent vu mais ne s'en était jamais approché. Il était entouré de figures encapuchonnées armées de sabres rouges. Ils n'avaient pas la tenue des inquisiteurs... A qui allait alors leur loyauté ? Impossible de le dire. Mais il faudrait trouver un moyen de traverser leur blocus. Molloch, lui, n'était concentré que sur une chose, trouver un moyen de fausser compagnie à son maître. Une créature du côté obscur ne pouvait être loyale. Seuls l'orgueil et la peur l'animaient. Il ne pourrait pas tuer son maître de front, ce dernier était bien trop fort pour lui, le combat contre Abraxis en témoignait, mais il pourrait trouver un autre moyen de l'emporter, un jour ou l'autre. C'est donc ainsi que le duo improbable partit en direction du temple noir, se préparant à de nouvelles épreuves sans doute pires que celles qu'ils venaient de traverser. Deux entités du côté obscur, l'une suffisante, médiocre et docile, l'autre médiocre mais ambitieuse et aspirant à surpasser sa médiocrité, ces deux créatures diamétralement opposées devraient pourtant s'allier et joindre leurs forces si ils voulaient partir d'ici... Ils devraient collaborer si ils voulaient vaincre la jungle.


#38450
Ah Dromund Kaas, une belle petite planète... Avec ses deux lunes irradiant d'une lueur violacée, ses océans déchainés, ses jungles oppressantes, ses marais abondants, son atmosphère chargée d'éclairs, son temple démoniaque, son nexus du côté obscure de la Force, et son peuple sauvage : les Massassis... Pourquoi ne pas vouloir y rester ?

Pourtant, Hjalmar, qui, disons le, est comme un Nautolan dans son bassin sur sa planète, souhaite en partir. Et sa quête commence avec le fracas des combats et la rage du côté obscure. Affronter les clans Massassis... Seul un Sith serait aussi fou pour tenter un tel exploit. Mais notre guerrier ne manque pas de ressource. Il aura écrasé à lui seul pas moins de 10 abominations des Sith, le dernier abattu dans un combat digne des plus grands gladiateurs.

Son combat physique avait pris fin non sans heurt, et les Massassis ne le harcèleraient plus. Mais son combat mental ne faisait que commencer. Son nouveau compagnon de route le guiderait jusqu'au temple noir. Mais attention ! Les Massassi ne jurent que par la force brute. Moloch doit suivre son nouveau maître, mais ne tolérera pas le moindre signe de faiblesse. Ce qui se trouve au temple sera une épreuve déterminante !

Que la Force soit avec Hjalmar ! Il en aura besoin.

:saberk: Première partie du scénario validée ! :saberr:

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