L'Astre Tyran

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Quatrième satellite de la Géante Gazeuse du système Yavin, la lune sanctuaire de Yavin 4 est une planète totalement recouverte d'une épaisse jungle qui étouffe les ruines d'un sombre passé. Sur ce monde isolé, loin des routes fréquentés, dans les profondeurs de la jungle se cachent des secrets enfouis, perdus à jamais.
Contrôle : Empire
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Je n’y voyais pas grand chose en m’enfonçant à travers les branches d’arbre et les buissons de la forêt. Mon seul repère encore fiable était mon ouïe. Partout autour de moi j’entendais les pas brutaux des Massassis, les tir de blasters de Sareth et Seven ou encore les cris de victoire de Feran. Au moins, je savais que mon groupe continuait de se battre. En me repérant via leur position, j’essayais de deviner celle du chaman. Mais ce n’était pas évident. J’avais tout juste deviné d’où son attaque était partie. Il avait peut être bougé depuis. Et je doutais qu’il n’y ai pas de combattant sur le chemin. Le chaman était probablement leur chef, et ils ne le laisseraient pas sans protection. Mais cela était un indice que je pouvais suivre pour le retrouver.

Et un premier indice ne tarda pas. Il avait surgi devant moi, tombant d’un arbre, une hache dans chaque main. Son impact quand il atterrit me fit reculer et trébucher. Je tombais en arrière, atterrissant lourdement sur le dos. Il ne lui en fallait pas plus pour abattre ses lames vers moi. L’épée que j’avais volé à son compagnon intercepta les haches. Le coup, d’une rare violence, fit trembler mes os jusqu’à en faire vibrer mes dents. Le dos de la lame appuya fortement sur mon sternum tandis que j’empêchais le tranchais des siennes de me découper. Son poids lui donnait un avantage non négligeable dans cette position. Je lâchais le manche de mon arme, ce qui augmenta sa pression. Un craquement inquiétant se fit entendre, suivit d’une douleur abominable. J’attrapais enfin mon blaster faisait feu directement vers son ventre. Le nombre de laser qui étaient parti ouvrirent un trou béant dans sa carcasse. Il s’effondra sur moi, cependant son sang et autre immondices sur mes vêtements.

Je voyais rouge… La douleur dans ma poitrine était insoutenable. Quand je parvins enfin à me libérer de cette étaux, je me mis à tousser longuement, crachant du sang au sol. Je ne savais pas ce qu’il avait cassé mais ce n’était pas bon signe. Je pouvais entendre un léger sifflement à chaque respiration. Pourtant je ne pouvais pas rester là sans rien faire. Je me redressais tant bien que mal. La grande épée me servant de canne. Elle ne me serait plus utile. La soulever me demandait trop d’effort. Je l’échangeais contre les haches, plus petites, de mon assaillant. J’en attachais une à ma ceinture et gardait la seconde en main. Mais il n’était plus question de les affronter de face. Je devais me faire discret. Un peu pus loin, je voyais les buissons bouger. Un autre Massassi devait surement venir vers moi. Ils étaient partout. Je devais prendre de la hauteur, me faire discret et suivre leur trace jusqu’au chaman.

Un peu au dessus de moi, une branche semblait parfaite pour pouvoir s’y appuyer. Comme me l’avait autrefois appris Taydan, je faisais en sorte de rejeter la douleur. Ce n’était qu’une information. Je pouvais l’oublier et me concentrer sur mon objectif. Rien ne devait venir me perturber. Je soufflais longuement, quand bien même cette tache était devenue compliquée. Alors je m’élançais. Je fis un bon qui m’emmena jusqu’à la branche. Je m’agrippais instantanément aux différentes prises que me proposait l’arbre. Plus bas, une créature rouge cherchait où j’avais pu disparaitre. Il ne me trouverait pas. Je plongeais mon esprit à travers les arcanes de la Force. Et à travers elles, je faisais en sorte de devenir insignifiant, pas plus qu’un rongeur, passant de branches en branches. Aux yeux de tous, un voile semblait me recouvrir. Et ce voile me permettait de suivre les guerriers sans encombre.

Mais Sareth subissait un sort bien différent. La fureur du combat me permit enfin de trouver la position du chaman. Le Mando l’avait trouvé avant moi et avait déjà engagé le combat. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le chasseur de prime était intrépide. Après avoir affronté un Sith pour la première fois, je ne m’étais pas jeté directement à l’assaut du second. Et il semblait s’en sortir étrangement bien. Tout du moins pour un humain non sensible à la Force. Il avait de bons réflexes, et des techniques de combats qui avaient fait leurs preuves. Il ne fallait jamais sous-estimer les Mandaloriens. Mais ce n’était pas suffisant. Depuis mon point d’observation, caché dans les arbres, je voyais la balance penchait en faveur de l’abomination. Mais il n’était pas encore temps d’intervenir. J’étais encore trop loin d’eux, mal positionné.

Je faillis intervenir malgré tout quand le chaman étrangla Sareth. Mais j’aurais gâché une opportunité. Je me déplaçais lentement. Je ne voulais pas l’alerter. Le voile me rendait difficile à repérer, certes, mais j’émettais toujours de la chaleur, des bruits, une présence amoindrie mais une présence quand même. J’étais au dessus du Massassi, prêt à tomber, ma hache à la main. Mais Sareth avait un autre tour dans sa manche. Le feu fit fondre la carapace. Mais une fois de plus, son adversaire était coriace. Les éclairs jaillirent. C’était le moment où jamais. Je ne devais pas attendre un instant de plus. Je me laissais tomber.

La lame s’enfonça de l’épaule jusqu’au thorax du monstre. Le feu avait fragilisé sa carapace et la vitesse de la hache avait été multiplié par ma chute de puis la cime de l’arbre. Dans une langue interdite, notre ennemi hurla de douleur. N’importe quelle personne se serait effondrée suite à cette attaque. Pourtant il tenait debout. Comment pouvait il encore tenir debout ? Il se retourna vers moi, gardant la hache plantée dans son dos. Au moins s’était il détourné de Sareth. Mais il s’en prenait cette fois à moi. Il leva sa main vers le haut et dans un même mouvement, je quittai le sol, me retrouvant suspendu en l’air. Il arma son sceptre et frappa. Ma main droite attrapa tant bien que mal la pointe pour la faire dévier de sa trajectoire. L’arme perfora mon épaule à la place de mon coeur. J’attrapais alors la seconde hache de ma main libre. Le coup parti avant qu’il ne puisse réagir. Cette fois la lame frappa en direction de la tête, à l’endroit même où la chair était laissée à l’air libre grâce à l’attaque du Mando.

Le chaman tituba en arrière, hébété cette fois. Il ne criait plus. Son regard était vitreux. Il savait que la fin était proche. Son emprise disparu, me laissant tomber au sol. Je tenais tant bien que mal sur mes genoux, tremblant. Face à moi, le monstre s’effondra enfin. Nous pouvions souffler un instant. Sareth n’avait pas l’air en meilleur état. Je ne pouvais pas l’en blâmer. J’avais gouté à la puissance des éclairs moi aussi. Je savais la douleur qu’ils pouvaient provoquer. J’arrachai toute fois le sceptre et m’appuyai dessus pour me redresser. Je tendais une main amical au combattant, l’aidant à se redresser.

    - Tu vas bien ?

Je me doutais de la réponse. Je n’en attendais d’ailleurs pas réellement. Mais parler d’autre chose me ferait peu être oublier la sensation de brulure qui s’étaient répandu dans mes poumons et le sang qui s’écoulait de ma plaie. Merar allait encore passé un bon quart d’heure à m’insulter avant d’enfin accepter de me rafistoler. Mais vu notre état, j’étais prêt à l’accepter.

    - On devrait rejoindre les autres… Les Massassis ont l’air de battre en retraite.

En effet, depuis que nous avions abattu leur chef, tout semblait étrangement calme. Je n’entendais plus les mouvements des brutes autour de nous. Les coups de feu semblaient avoir cessé. Je pouvais de nouveau entendre les oiseaux chanter au dessus de nos têtes.

    - Je comprends mieux toutes les histoires au sujet de ces monstres… On a de la chance de s’en être sorti. Mais ça ne laisse rien présager de bon pour la suite… Le Dragon a réduit un camp entier en cendre. Il faut se reposer et soigner nos blessures. Montons un camp pour la nuit. Qu’en penses tu ?


Utilisation de la Force :

Pouvoirs :
  • Saut de Force
  • Voile
Formes :
  • Shii Cho [ Eveillé ]
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Le Mandalorien eut un champ de vision parfaitement dégagé pour admirer Dashel en train de faire sa fête au Chaman, permettant à Sareth d'enfin décontracter ses muscles et de lentement reprendre le contrôle de son corps engourdi par les éclairs de force. Il avait été baptisé en ce jour, il avait été étranglé par la force puis électrocuté, une douleur quasi aussi horrible que de se faire transpercer le foie par une vibrolame. Néanmoins il y avait du positif derrière tout cette douleur, à chaque combat contre un utilisateur de la force, Sareth devenait plus fort et comprenait lentement mais sûrement comment les combattre. En plus il n'avait pas tant pris cher que ça, ses os se portaient bien, suffisamment bien pour se relever en tous cas. Aussi, il parvint à attraper la main de Dashel avant de se relever, ne répondant pas immédiatement à sa question, prenant d'abord le temps de respirer puis de chasser la douleur qui résidait encore dans ses muscles et dans sa chair. Bouger chaque parcelle de son corps était très éprouvant au début, mais on finissait par s'y faire, et, après que les fourmis dans tout le corps du chasseur de primes se soient volatilisées, il se mit à suivre Dashel, l'aidant à avancer. Le contrebandier s'était salement amoché, il n'avait peur de rien, mais une chose était sûre, ce p'tit gars venait de sauver la vie de Sareth, et chez les Mandaloriens on oubliait pas facilement ce genre de dettes, il saurait s'en rappeler.

    - Pfiou... Je pourrais aller bien pire, je me suis pris des coups de bâtons et je me suis fait engourdir les muscles, mais je vais bien, on peut pas en dire autant pour toi. T'es vachement courageux pour un contrebandier... T'es sûr que t'as pas un peu de sang Corellien ? Il y a bien que des fous de la trempe de Solo pour faire des conneries pareilles, rigola-t-il.

Dashel émit l'idée de monter un camp pour guérir les blessures du groupe et reprendre des forces... Ce qui n'était pas de trop en vue des circonstances. Et puis avec la menace des Massassis éliminée, seuls les dragons restaient un problème. Mais, normalement, les Hydres ne devraient pas passer à l'attaque. Pour ce faire il faudrait éviter les grosses sources de lumière et surtout le feu.

    - Va pour un camp médical, mais surtout pas de feu et le moins de lumière possible, je veux pas qu'une Hydre nous bombarde de poison alors qu'on dort...

Finalement, après quelques heures, un petit camp avait été monté... Le principal blessé était surtout Dashel, Merar avait plusieurs fois proposé son aide à Sareth mais ce dernier était tellement habitué à se guérir tout seul qu'il refusa gentiment les propositions et s'occupa lui même de guérir les marques de strangulation sur son cou. Le groupe se reposait, mangeait des rations de nourriture et discutait tranquillement en attendant le lendemain, il se dégageait une très bonne ambiance. Sareth s'était pas senti autant chez lui depuis un bail... Comme quoi parfois ça avait du bon les missions de groupe !

    - ... Et c'est comme ça que le dragon krayt s'est écroulé alors que tous mes os étaient en compote ! Spoiler je me suis évanoui la seconde d'après... Heureusement que la forgeronne m'a rafistolé sinon j'étais bon pour des mois de cuve à Bacta.
    - Je regrette toujours de ne pas avoir pu participer à la mission, râla Seven.
    - Je devais le faire seul, c'était la règle, désolé !
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Retrouver le reste du groupe ne fut pas bien long. Les cris de victoires du Zabrak n’étaient pas particulièrement subtils. Il suffisait de les suivre pour tomber sur les trois membres restant. Ils avaient l’air dans une meilleur état que le notre. Il faut dire que Seven était une véritable machine à tuer. J’avais affronté un nombre incalculable de droïde durant la guerre des clones. Et certains magnagarde m’avaient donné du fil à retordre. Sans compter les Droïdekas. Mais je me réjouissais de ne jamais avoir eut à affronter un tueur comme lui. Feran était égale à lui même. Il pavanait, le corps couvert du sang de ses victimes, prêt à en découdre alors que les combats avaient cessé. J’aurais mis ma main à couper qu’il était déçu de ne pas avoir eut plus de temps pour se battre. Celui pour lequel je m’étais le plus inquiété était Aslan. Il n’était pas un combattant. Mais il avait plus d’un tour dans sa manche et il avait l’air de s’en être sortit. Heureusement que les mercenaires avaient été là pour le protéger. Le slicer se précipita en me voyant. Il faut dire que je faisais peine à voir.

    - Dashel ? Tu vas bien ?

    - Ce n’est rien de grave. Ne vous en faite pas. Nous avons réussi à tuer leur chef. Ils ne devraient plus nous embêter pour l’instant… J’espère. Mais il faut nous reposer. On va monter un camp. Aslan. Appel Merar et dit lui de venir avec Ella.

    - Je m’en occupe. Il s’éloigna pour appeler la Nautolan tandis que le Zabrak approchait.

    - Les blessures de guerres sont les signes d’une grande victoire.

    - Merci Feran… Je crois… Bon. Trouvons un endroit où nous installer.


*****



    - AIE !

    - Ca t’apprendra.

Le camp avait été monté. Quelques lampes avaient été déposées autour de nous. Elles étaient tamisée à l’aide de drap trouvé à bord du Hermes. Sareth avait raison, nous devions rester discret. Nous n’avions donc pas de feu de camp. Nous avions tous pris place autour d’une des lampes. Merar avait déjà préparé des rations pour tout le monde. Ses talents de cuisinières m’impressionnaient à chaque fois. Ella, son père et Aslan écoutaient attentivement l’histoire de Sareth concernant son affrontement avec un dragon Krayt. Au moins j’avais l’impression que l’un de nous savait ce qu’il faisait ici. Merar elle s’occupait de me rafistoler tant bien que mal.

    - Tu as deux côtes cassées.

    - Oui… Je l’ai bien senti quand tu as appuyé dessus.

    - Ton poumon droit à subit un choc trop important. Tu n’es pas passé loin du pneumothorax… Tu va tousser souvent. Il faudra bien que le mucus ressorte. Ca va être douloureux avec tes côtes cassées. Lève le bras. Je m’exécutais tandis qu’elle enveloppait mon torse dans d’épais bandages. Ta blessure est profonde mais elle est saine. Ca ne s’infectera pas. Je m’en suis assurée. Tu as de la chance. La lame à juste écorchée ta clavicule. Essaie de ne pas trop faire d’effort pour ne pas que ça s’ouvre. Elle finissait d’envelopper mon épaule également. Tiens. Prend ça. Ça devrait apaiser la douleur et empêcher les infections.

    - Merci.

J’attrapais le haut propre qu’elle m’avait apporté et l’enfilé. J’utilisais un vieux tissus pour m’en faire une écharpe et y déposer mon bras. La douleur diminuait déjà. Sareth quand à lui terminait son histoire. Feran semblait envieux. Il vivait pour le combat…

    - Un dragon… J’ai hâte d’affronter une hydre. Ce sera un combat glorieux !

    - Si tu y survis.

    - C’est justement le danger qui rend mon combat excitant !

    - Je n'en doute pas… Je me tournais vers Sareth. Des utilisateurs de la Force, des Dragon Krayt et maintenant des Massassi. J’ai l’impression que tes contrats ne sont pas de tout repos Sareth. Etrangement, quand on frôlait la mort au côté d’un inconnu on finissait par le tutoyer et l’apprécier. Je sais que les Mandaloriens sont un peuple de combattant. Et ils sont particulièrement doué dans ce domaine. Mais pourquoi avoir choisi la vie de chasseur de prime ? C’était une question honnête porté par ma simple curiosité. Le jeune homme était doué. Je ne remettais pas en question son choix. Mais il aurait pu prétendre à autre chose. Je ne connaissais pas la situation des Mandalorien aujourd’hui mais ils auraient pu utiliser ses talents. Pourquoi ne pas vivre avec les Mandaloriens ? Vous êtes un peuple nomade si je me souviens de mes leçons. Mais vous vivez en clans aussi. Non ?
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Un peu de réconfort après tout ce chaos, ça faisait du bien ! Sareth avait retiré son casque et son armure pour pouvoir plus facilement soigner ses blessures et avait déjà dévoré ses rations de nourriture. Bah oui, un combattant de ce genre mangeait pour quatre, il fallait bien ça pour entretenir son mètre quatre vingt dix ! Ne pouvant plus manger il s'occupa donc en racontant quelques unes de ses histoires au groupe, il avait tellement voyagé et crapahuté dans la galaxie que des choses à dire, il en avait ! Il trouvait cela un peu vantard, mais d'un autre côté ce genre d'odyssées devaient bien être racontées à quelqu'un, sinon cela n'aurait aucun intérêt.

Il continuait donc de discuter avec un peu tout le groupe tout en astiquant ses blasters. Il démonta pièce par pièce son premier pistolet, s'assurant qu'aucune poussière ne s'était glissé dans le mécanisme... Il avait tellement pris l'habitude d'entretenir ses armes qu'il le faisait presque machinalement. Une fois les Westar dépoussiérés, c'est le fusil à pompe qui fut longuement inspecté, puis le mécanisme de sa vibrolame au poignet gauche, puis son lance flamme... Plus il s'occupait d'ausculter ses armes, plus il apparaissait évident qu'il était paré à TOUTE situation, à se demander comment il avait réussi à autant optimiser son équipement pour pouvoir porter autant de choses en même temps. La chose qui était sûre, c'est que comme toujours le mercenaire ne laissait pas intéressant, tout le groupe l'écoutait raconter ses histoires avec le sourire aux lèvres. Puis, Dashel posa quelques questions curieuses au Mandalorien alors que ce dernier avait quasiment fini de dépoussiérer tout son équipement.

    - Ouais... Mes contrats sont tout sauf tranquilles, c'est le cas de le dire, je pense que je suis poissard mais qu'à force de flirter avec la mort cette dernière a fini par s'éprendre de moi, du coup elle me laisse vivre encore un peu pour voir jusqu'à où je suis prêt à aller pour la revoir, supposa-t-il en ricanant. Enfin, plus sérieusement c'est les risques du métier, plus on veut aller haut et plus les obstacles sont équivalent, le Beskar que j'ai sur moi j'ai dû le gagner en travaillant pour les Impériaux...

Rien que de mentionner cette mission sur Yaga Minor lui donnait une mine boudeuse... Il était là bas pour le Beskar et pour le Sliceuse, il a eu le premier en se faisant engueuler et n'a jamais revu la seconde, ça lui foutait les boules. Sans parler de l'agente du BSI qui avait des griffes métalliques à la place des ongles... Qui était assez maléfique pour se faire ajouter des implants pareils ?! Il reprit son récit...

    - Pire job de ma vie. J'ai jamais pu blairer ces débiles, ils portent des armures en plastique renforcé et se pensent crédibles alors qu'ils touchent leur cible une fois par solstice. Et puis les gars du BSI je vous en parle pas, pour ce qui est de te faire des reproches et de te torturer il y a du monde, mais pour sourire et être poli il y a plus personne. M'enfin, parmi les Imperiaux il y a quand même la 501ème légion, mon père m'a raconté que c'étaient des traitres mais que parmi eux il y en avait des bien, le Capitaine Rex par exemple.

Il s'étira et fit craquer ses os, les trois premiers craquements ne provoquèrent rien de particulier mais le quatrième arracha un rictus de douleur chez Sareth... Pile à l'endroit où le Chaman avait frappé avec son bâton. Si il avait fait l'usage d'un sabre laser, le Mandalorien serait sans doute mort. Enfin, vu qu'il n'était pas mort il pouvait répondre à la question suivante de Dashel qui concernait ses choix professionnels. Une drôle de question, personne ne lui avait jamais posé !

    - Le chasse à la prime c'est une profession que j'ai dans la peau depuis tout petit... Mon père aussi était chasseur de primes, il m'a tout appris, le combat, la chasse, le pistage, toutes les ficelles du métier ! J'imagine donc que j'ai fait ça pour suivre les traces de mon père... Et puis aussi parce que depuis que je suis gamin j'adore le risque. Quand ton père ne pense qu'à travailler, s'entraîner et apprendre, qu'il ne t'autorise pas des trucs aussi basiques que jouer à la balle, tu t'amuse comme tu peux... Donc pour avoir un peu de liberté et m'amuser j'ai pas mal fugué, je l'avoue, rigola-t-il. Et pour ce qui est des clans... Je ne sais pas, je suis le dernier de mon clan, et l'optique d'obéir à un tyran qui se prétend Mandalore ne m'attire pas plus que ça. C'est assez égoïste mais je ne dois rien aux Mandaloriens et les Mandaloriens ne doivent rien, je trouverais ma propre famille ailleurs !
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Les impériaux… Je ne pouvais pas être plus d’accord avec lui. Ils m’en avait fait baver. Et ce depuis l’ordre 66. Une grande partie de ma vie avait été centré autour de l’empire. J’avais passé mon temps à essayer de leur échapper. Et je dois avouer que les Stormtroopers n’avaient jamais été le réel problème. Ils étaient bien moins entrainés que les Clones. Ironique étant donné qu’ils étaient leurs héritiers. Ils n’avaient pas leur habilité. Sans l’inquisitrice j’aurais pu rester caché encore longtemps avant d’être découvert. Mais je devais néanmoins reconnaitre que les soldats de la 501 étaient d’une autre trempe. Ils avaient tués beaucoup de mes amis… Je les avais cru mes alliés. J’avais combattu à leur côté sur Kamino. Ils accompagnaient généralement Anakin et Obi-Wan. Je n’aurais jamais pensé les voir se retourner contre nous. Le capitaine Rex… Je m’étais entrevu avec lui lors de cette bataille. J’avais appris qu’il avait quitté l’empire. Mais je ne savais pas comment. Aucun clones n’avaient désobéit à l’ordre de Palpatine. Pourquoi lui ? C’était étonnant que le Mando en sache autant. Je me demandais s’il savait qui était réellement les soldats de l’empire.

Mais je le laissais finir, réfléchissant à cela en silence. Je voulais savoir ce qui l’avait poussé à devenir un chasseur de prime. Et ça réponse fit étrangement écho à mon propre passé. Je le comprenais. J’avais longtemps pensé comme lui. Que ce soit avec mes parents sur Lorrd ou en rejoignant ma nouvelle famille : les Jedi.

    - Je peux comprendre. On ne choisit pas toujours ce que l’on veut faire. La vie a cette étrange façon de choisir pour toi. Mon père était fermier. J’aurais dû devenir fermier. Mais les choses ont fait que je suis devenu contrebandier. Ce n’est pas ce que j’avais imaginé. Pourtant c’est ce que je suis. C’est ce que je serais toujours. J’y ai découvert une nouvelle famille. Pendant longtemps j’en ai été éloigné.

Je me levais en souriant à nos nouveaux compagnons et me tournait vers Merar.

    - Tu as apporté le droïde ?

    - Oui. Tiens.

    - Merci.

Elle me donna la tête d’un droide R9 en mauvais état. Cela faisait un bon moment que je n’avais plus travaillé dessus. Je repris ma place et entrepris de réparer la base de sa carcasse métallique. J’avais déjà réparé sa carte mère et les connectiques intérieurs. Mais il lui manquait encore un corps et je devais réparer son « cou » pour un jour le ré-assembler. Je levais la tête vers Sareth continuant mon discourt en laissant mes mains trafiquer à l’intérieur du robot.

    - Un peu pour les mêmes raisons qui font que tu ne suis pas votre Mandalore. Je n’avais pas confiance. Je doutais beaucoup et les chefs de cette nouvelle famille m’inquiétaient. Il m’a fallut du temps avant de faire mon choix et de revenir vers eux. Mais je suis à ma place aujourd’hui.

Le droïde s’animait par moment quand je débranchais et rebranchais certains câbles. Il me rappelait l’astromech qui partait avec moi en mission à l’époque de la guerre. Pilotait un chasseur me manquait… Mais je priais silencieusement pour que rien ne m’oblige à repartir au combat.

    - Tu parlais de la 501ème légion. Le capitaine Rex en a fait parti oui. Et je te le confirme, ce sont bien des traitres. Enfin la plupart. A l’origine c’était la légion d’élite de la République. Ils combattaient au côté des Jedi. Jusqu’à ce qu’ils en tuent un grand nombre… Rex n’a pas participé à ce massacre. Il a fuit je crois. Mais le reste de ses hommes ont rejoins l’empire. Comme toutes les autres légions des commando de la République. Sais tu qui étaient les hommes de ces légions ? Y compris ceux de la 501ème ? Ils sont tous nés dans les laboratoires de clonage de Kamino. Tous les soldats de la république, Rex aussi, étaient des clones créés à partir d’un certains Jango Fett. Un Mandalorian.

Il n'y avait aucun animosité dans mon ton. C'était une simple information que je délivrais. J'étais curieux de savoir ce qu'en pensait le chasseur de prime, s'il ne le savait pas déjà.
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Dashel raconta que lui aussi avait eu ses propres réflexions sur sa famille et sur ses choix de carrière, toujours en restant très spirituel et d'un calme olypien... Il était vraiment très différent des autres contrebandiers que le mercenaire avait croisé jusqu'ici. Il était tout aussi intrépide qu'eux mais il avait... Cette chose en plus qu'ils n'avaient pas, un altruisme et une spiritualité qui devait sans doute être due à cette rencontre avec les Jedi. Ou bien il était un Jedi lui même, Sareth n'excluait pas cette théorie, même si, à vrai dire, il s'en moquait un peu à ce stade. Dashel lui avait sauvé la vie, peut être était-ce un peu tôt pour l'admettre, mais Sareth l'aimait bien et pourrait devenir son ami sans souci. Mais pour l'instant le chasseur de primes avait d'autres choses à penser... Car le contrebandier aborda ensuite la 501ème légion. Sur les questions Mandaloriennes, Sareth était plus ou moins incollable, son père était un vieux de la vieille et avait eu tout le loisir d'enseigner à son fils l'histoire du peuple de Mandalore. Car après tout c'était tout cela le crédo, retenir l'histoire de ce peuple millénaire pour ne pas reproduire ses erreurs, mais garder malgré tout la fierté qui en découlait. Le peuple Mandalorien était plus qu'un Mandalore, une planète ou une armure, c'était surtout une histoire, une famille et une guerre d'interprétations du crédo. La rencontre de Sareth avec Sanya le confortait dans cette idée d'ailleurs... Aussi, oui, il savait que l'armée des clones étaient créées via l'ADN de Jango Fett. Il ne connaissait évidemment pas tous les détails, son père n'était pas omniscient bien qu'il en ait vu des vertes et des pas mûres. En tous les cas, Dashel l'avait lancé, il avait envie de subrepticement semer sa culture à présent... Après tout c'est comme ça que la culture Mandalorienne subsistait au travers des millénaires ! Aussi, il finit par se dire qu'une petite leçon sur l'histoire Mandalorienne avant d'aller dormir serait de bon ton.

    - Oui, je savais pour les clones... Mon père, qui aujourd'hui n'est plus de ce monde, m'a raconté beaucoup de choses sur l'histoire des Mandaloriens ! Ça vous dit que je vous raconte ça avant qu'on aille dormir ? Le plus tôt on se lève, le plus vite on pourra profiter du sommeil des dragons !
    - Laissez moi y réflé-
    - Aaaah, merci de votre accord ! Je me lance... Le début de l'histoire de Mandalore sera assez nébuleux, beaucoup d’évènements ne survivent encore que grâce au bouche à oreille et il est difficile d'estimer l'origine exacte des coutumes. Ce que l'on sait pour sûr c'est que les premiers Mando étaient des Taungs, une espèce reptilienne qui a aujourd'hui disparue mais qui, pour conserver son héritage au travers de la galaxie, a décidé de permettre à n'importe quelle autre race de rejoindre leurs tribus si ils acceptaient de se soumettre à leurs coutumes et à leurs rites. C'est comme ça que les Mandaloriens tel qu'on les connait sont nés ! Il y a aujourd'hui beaucoup d'humains parmi eux, mais les aliens aussi peuvent porter l'armure. En tous les cas, une chose était sûre, les Mandos ont toujours été guerrier dans l'âme et depuis la naissance de leur peuple ils se combattaient souvent, chevauchant les mythosaures dans des batailles dantesques... Jusqu'à ce que Mandalore le Premier unisse ce peuple fort et fier. C'est là que le crédo fut écrit et que la figure du Mandalore fut pour la première fois mentionnée. Depuis ce jour, les Mandaloriens furent toujours dirigés par des chefs suprêmes nommés Mandalore suivi d'une qualité qui leur était propre. Mandalore le Conquérant, Mandalore l'Ultime, Mandalore le Préservateur... Et parmi eux, il y en a un que l'on a plus tendance à retenir que les autres, un certain Tarre Viszla.

Sareth attendit de voir si ce nom susciterait la moindre réaction chez Dashel avant de raconter l'histoire de l'unique Mandalorien a avoir jamais rejoint l'ordre Jedi dans l'histoire de la galaxie.

    - Tarre Viszla, fondateur de ce même clan, a été l'un des seuls Mandaloriens a avoir rejoint l'Ordre Jedi, ce qui était une première dans l'histoire de la galaxie, encore aujourd'hui d'ailleurs... Et, dans une volonté de malgré tout s'affirmer en tant que Mandalorien, il fabriqua un sabre laser possédant une lame bien distincte de couleur noire. A sa mort, les Jedi ont gardé le sabre, ce qui provoqua la fureur de la maison Vizsla. Les Mandaloriens menèrent un raid sur Coruscant et récupérèrent le sabre... Depuis ce jour, ce sabre laser à lame noire est devenu un symbole de puissance au sein des Mandaloriens.

Une courte pause fut marquée, Sareth analysa une fois de plus les réaction de son auditoire, s'assurant que l'ennui ne les saisissait pas déjà.

    - Évidemment, ce vol ne fut pas impuni. Suite à cette trahison, les Mandaloriens et les Jedi se firent la guerre à de maintes reprises, ils étaient devenu des ennemis quasi mortels. Chaque fois les Mandaloriens perdaient, et chaque fois ils retentaient leur chance, n'apprenant jamais de leurs erreurs. Et à force de guerroyer contre les Jedi, les Mandaloriens finirent par devenir de moins en moins nombreux. Cela nous emmène à l'époque de la guerre des clones, où les Mandaloriens n'étaient plus qu'une centaine d'individus. Leur nouveau leader, Jaster Mereel, avait fait vœu de ne plus faire la guerre mais de plutôt se tourner vers le métier de fermier et de chasseur de primes, pour que le peuple Mandalorien survive et se trouve un nouvel idéal. Hélas, ce choix ne fut pas au goût de tout le monde, Tor Vizsla, un des lieutenants de Jaster, décida de fonder sa propre légion de traîtres. Un groupe de Mandaloriens conservateurs souhaitant ramener au goût du jour leurs traditions guerrières et se battre contre les Jedi à nouveau. Ils se sont fait appeler les Death Watch, et ils menèrent les Mandaloriens vers un piège.

Nouvelle pause dramatique pour, à nouveau, prendre la température du public !

    - Les Mandaloriens furent guidé vers un convoi de Jedi, l'affrontement fut inévitable, aucun Mando n'en ressortit vivant... Personne, sauf celui qui avait massacré tous les Jedi à lui tout seul, Jango Fett. Ensuite, le reste est assez nébuleux, mon père était un jeune homme impétueux qui avait rejoint les Death Watch à cette époque là. Mais une chose était sûre, c'est que le dernier Jedi encore en vie, Dooku, avait épargné Jango. Des années sont passées, les choses se sont tassées, puis la guerre des clones commença, et des milliers de guerriers possédant le visage de Jango commencèrent à affronter les droïdes partout où il le fallait. Et pendant ce temps là, les Death Watch s'étaient fait oublier... Et puis, durant cette même guerre des clones, arrivèrent les habitants de Mandalore qui ne voulaient pas se battre ou porter l'armure, dirigés par la duchesse Satine Kryze, ils se faisaient appeler les Nouveaux Mandaloriens. Autant dire que quand les Death Watch ont appris la nouvelle, ils ont sorti les armes et se sont lancé dans une campagne de terrorisme pour assassiner la duchesse. Ils étaient alors dirigés par un autre membre de la famille Vizsla, un certain Pre Viszla qui était armé d'une arme dont je vous ai parlé tout à l'heure... Le Sabre Noir.

Sareth prit une ultime pause, cherchant la moindre micro réaction sur le visage de Dashel.

    - Après une longue suite de péripéties, le démon rouge, Darth Maul, se mêla à la fête et tua Vizsla pour prendre sa place. C'est là que les Death Watch connurent une scission... Ceux qui suivirent Maul dans sa folie, et ceux qui décidèrent de retrouver leur honneur pour suivre la sœur de Satine Kryze, Bo-Katan Kryze. C'est à partir de là que les Death Watch dignes de ce nom abandonnèrent leur titre pour redevenir des Mandaloriens et se joindre à la République lors du siège de Mandalore face aux Death Watch menés par Maul... Suite à ça, la République est devenue un Empire, et les ennuis ont commencé pour les Mandos. Un incompétent nommé Mandalore l'Imbattable unifia les Mandaloriens face à l'Empire et se fit complètement laminer, c'est suite à son règne pitoyable que mon clan a décidé de ne plus jamais obéir à un Mandalore. Une autre Mandalore prit la suite de l'Imbattable et mena encore une fois les Mandos à leur perte... Et à présent, les Mandaloriens ne sont plus très nombreux, ils sont pour la plupart divisés en de petits clans oubliés. Même ceux qui se faisaient nommer encore Death Watch ne sont plus que l'ombre d'eux même. Mais au fond c'est pas plus mal, ça leur passera l'envie de refaire la guerre au moins !
    - Et le sabre noir dans tout ça ? Demanda Seven, curieux.
    - Je ne sais pas, c'est Maul qui avait le sabre aux dernières nouvelles, mais depuis sa disparition, personne ne sait où le sabre se trouve...
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Sareth commença à répondre à mes questions avec un exposé détaillé de l’histoire des Mandalorien. Tout du moins l’histoire touchant aux Jedi et aux conflits qui nous avait opposé par le passé. Il en connaissait beaucoup et c’était logique pour un Mandalorien. J’étais rassuré en entendant son histoire. Rassuré par sa prise de position face à l’Empire et les Death Watch. J’avais entendu beaucoup à leur sujet mais je n’en avais jamais rencontré. Je préférai d’ailleurs l’éviter. J’avais également entendu parlé du fameux sabre noir. Ce que j’ignorais en revanche c’était la grande implication de Dark Maul. Il avait définitivement causé beaucoup de tors et à beaucoup de personnes. C’était une bonne choses qu’il ne soit plus là pour continuer son oeuvre. En un sens, l’histoire des Mandalorien avait de nombreux points communs avec celle des Jedi. Peut être que notre conflit ancestrale n’avait plus lieu d’être. Je ne pouvais juger tous leurs membres sur les actes de quelques uns. Le chasseur de prime illustrait bien ce propos. Peut être une réconciliation était elle possible ? Mais sa distinction avec le restes des combattants ne permettrait pas de le savoir si facilement. Ni de le mettre en place. C’était néanmoins un bon début. J’appréciais cet homme. Il semblait n’avoir qu’une parole. Notre mission pourrait peut être déboucher sur plus que de simples crédits. L’avenir nous le dirait.

    - Cela fait bien longtemps que le sabre noir n’a plus été vu. C’est une relique bien particulière. Il appartenait aux Jedi en premier lieu. Bien que Tarre soit un Mandalorien. C’est en tant que Jedi qu’il l’a construit. Si l’on demande aux Jedi, ils diront surement que le sabre leur revient de droit. Les Mandaloriens diraient surement la même chose. Après tout il faisait toujours parti de son clan même en temps que Jedi. Ce qui est sur, c’est que ce sabre ne devrait pas tomber entre de mauvaises mains, comme celle de Maul. Ce n’est que mon point de vu. Mais beaucoup d’espoir repose sur cette lame. A mon sens, elle est capable de faire le lien entre les Jedi et Mando. Même si j’aurais tendance à pensé que seul un Jedi devrait avoir le droit de porter le sabre, le confier à un Mandalorien, avec le soutient de l’ordre pourrait être un début de réconciliation. Un cadeau offert par l’ordre pour créer des alliances. Il es plus que temps que les conflits anciens prennent fins. J’espère que quand ce sabre réapparaitra, un Jedi ou un Mando l’aura. Et j’espère que chaque parti sera capable de ravaler sa rancoeur pour aller de l’avant. Mais comme tu le dis, le sabre est introuvable.

Mais rien ne le restait indéfiniment. Ruusan me l’avait bien prouvé. Un jour le sabre réapparaitrait. Et il serait l’objet de nombreuses convoitises. Il pourrait être salutaire également. Pour les Mando, eux qui étaient à la recherche d’un Mandalore pour les unir à nouveau. Mais peut être pour les Jedi également. Et à plus grande échelle la république. Si les Jedi et les Mando pouvaient s’allier alors les Mando pourraient peut être intégrer la république. Tout du moins avoir des accords avec eux. Sareth m’avait expliqué qu’il ne suivrait plus un Mandalore aveuglement. Mais je me demandais ce qu’il souhaitait pour son peuple. Encore plus, je me demandais ce qu’il ferait si jamais il trouvait ce sabre.

    - Sareth… Si tu trouvais le sabre noir. Que ferais tu ? Le donnerais tu à un Mandalorien que tu jugerais valeureux de le porter ? Le garderais tu pour toi ? Et si tu le gardais, cela voudrait il dire que tu te revendique en tant que Mandalore ? Ou peut être le cacherais tu, pour éviter à quiconque de reproduire les mêmes erreurs ? Et si quelqu’un d’autre le trouvait, un non Mandalorien par exemple. Essaierais tu de le récupérer ? Que ferais tu si un Jedi l’avait. Ou si un autre Mando l’avait, mais un Mardo que tu ne juges pas digne ? Je sais que cela fait beaucoup de questions. Mais je me demande quelle est ta position vis à vis de cet artefact.
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Sareth ne s’embarrassait plus de savoir si on interlocuteur était un Jedi ou non... Il n'y avait plus aucun doute possible sur la question. Mais, à vrai dire, la question n'avait plus vraiment d’intérêt pour le Mandalorien. Les deux hommes s'étaient sauvé la vie et se traitaient en égal, qu'importe leur faction ou leurs idéaux, à cet instant précis ils conversaient comme des amis et se moquaient bien de ce qui les attendait demain... Mais ce Dashel était différent de ses habituels amis. Rooker était un homme profondément encré dans le réel et dans le rationnel, il discutait d'argent, de fuites dans les moteurs et de clopes... Il était difficile de percer la carapace que l'ex pilote Républicain s'était fabriquée autour de lui, même si il était paradoxalement toujours le premier à vouloir percer la carapace de Sareth. Quand à Seven il était très curieux de tout, mais discuter avec lui était toujours assez étrange et complexe... Cela revenait à expliquer à un enfant comment chaque chose de la vie fonctionnait. Enfin, Rippley était un astromech, il savait parler et était joueur, mais il était difficile d'avoir des discussions profondes avec ce droïde tant il fonctionnait comme un animal en manque d'attention parfois. Le Jedi pour sa part savait être plus philosophique, plus spirituel, cela plaisait au Mando et ce dernier tâcha donc de répondre à sa question sans mentir ni plaisanter, car cette dernière était tout de même très complexe à répondre.

    - C'est une question très difficile que tu me poses, tu me demandes littéralement ce que je ferais d'un héritage culturel Mandalorien si jamais je l'avais entre les mains... Pour moi il n'y a pas de digne ou d'indigne à diriger, certains sont compétents mais dangereux, d'autres sont incompétents mais pleins de bonne volonté, tout tyran peut cacher un cœur d'or et tout innocent peut devenir un monstre. En connaissant ce risque, confier une aussi grande source de respect et de puissance à quelqu'un qui veut s'en servir en tant que symbole de pouvoir me paraît difficile... D'autant qu'un leader n'a pas besoin de posséder un sabre pour asseoir sa légitimé, si il a vraiment la trempe d'un leader il sera élu en tant que chef par ses pairs. Alors que moi... Je n'aspire à rien de tout cela, ce sabre ne serait qu'une arme pour moi, pas un symbole, cela peut paraître égoïste mais si il tombait entre mes mains, jamais je ne m'en servirais pour provoquer la discorde et la guerre, je m'en servirai pour me défendre, rien de plus, rien de moins. Plus loin ce sabre se trouve des ambitieux, mieux il se porte, et si c'était à moi de le tenir éloigné d'eux, je le ferai sans hésiter. En cela le sabre serait entre de bonnes mains si jamais il arrivait chez les Jedi, ils n'en feraient rien de dangereux et se contenteraient de le conserver, mais ils risqueraient une fois encore d'attirer les foudres des Mandos les plus conservateurs... Quoi que l'on fasse cette énigme n'a pas de bonne réponse. Seulement des réponses moins pires que d'autres... Et la pire de toutes selon moi, ça serait que ce sabre ne tombe si entre les mains d'un Jedi, ni entre les mains d'un Mando. Car le détenteur de cette arme ne respecterait ni le crédo des Mandaloriens ni le code Jedi, il serait libre d'utiliser cette arme pour servir ses intérêts sans la moindre contrainte. D'autant qu'on ne trouve pas cette arme par hasard, on la cherche ou bien on la trouve sur quelqu'un d'autre.

La simple idée qu'un Sith puisse à nouveau trouver l'arme le fit frissonner... La première fois que c'était arrivé, Mandalore ne s'en était jamais remis, la planète ne se remettrait pas d'une seconde fois. Peut être qu'après tout cette arme était mieux où elle était, perdue quelque part dans l'oubli, loin des convoitises et des ambitions des autres. Le temps du stress et des inquiétudes disparut cependant bien vite lorsque le jeune homme releva la tête. Le sourire de Dashel, le regard innocent d'Ella, les ricanements de Merar et le visage grincheux de Feran formaient un ensemble qui remettait le Mandalorien d’aplomb. Il ressentait le même genre de paix intérieure que lorsqu'il se trouvait dans le Wings of Liberty à blaguer avec Rooker tout en répondant aux question de Seven, il se sentait chez lui, et ça l’apaisait beaucoup.
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Ce sabre, quelque soit son utilisation, la guerre, la paix, le pouvoir, où même un simple objet de décoration, restait un symbole fort. Tous le cherchaient à des fins de gloires ou de puissance et de contrôle. Et au milieu de tous, il y avait Sareth. Alors qu’il me parlait, je me demandais si il était sincère à ce sujet. Je mentirais si cette idée ne m’avait pas traversé l’esprit. Trouver la vérité était aussi l’une des fonctions des Jedi. J’observais attentivement le jeune homme alors qu’il parlait. Et tout me portait à croire qu’il était sincère. C’était étrange. Il ne cherchait pas à diriger. Pourtant je pouvais sentir qu’il désirait obtenir ce sabre. Peut être pas autant qu’un prétendant au titre de Mandalore. Et s’il finissait par l’obtenir, je commençais à penser qu’il serait entre de meilleurs mains que celui d’un dirigeant. Après tout, il s’agissait d’un sabre laser et la volonté du chasseur à l’obtenir était bien plus proche du crédo des Jedi que de tout autre envie de diriger. Il se disait même prêt à protéger ce sabre des tyrans. Sareth était définitivement plus interessant que tous les mercenaires que j’avais pu rencontrer jusqu’à présent. Et bien plus noble que les dirigeants que j’avais fréquenté. C’était ironique, mais peut être que ce sabre méritait de se retrouver dans les mains d’un homme comme lui. Et peut être que son destin était plus grand que celui d’un simple chasseur prime. Seul l’avenir nous dirait ce que la Force avait prévu pour le jeune homme. Mais si j’avais pu parier un lingot de Beskar, je l’aurais misé sur lui sans hésiter.

    - Peut être que ce serait mieux ainsi après tout. Je souriai au chasseur en me levant et me dirigeai vers une petite malle que Merar nous avez apporté avec des vivres. Ce sabre reste un symbole. Pour l’instant tout ceux qui s’en s’on servit en ont fait usage pour la force, le pouvoir et le contrôle. Peut être devrait il changer de main et représenter autre chose. J’avais trouvé ce que je cherchais, une bouteille qui me restait des anciennes cargaisons de contrebande que j’avais stocké sur le Hermes. Je revenais vers Sareth en attrapant deux verres au passage. Si quelqu’un devait finir par le retrouver, ce serait peut être mieux qu’il s’agisse de toi. Je finissais de verser le liquide dorée dans nos verres. J’en tendais un au chasseur de prime. C’est du Quanya. Levons nos verres Sareth. Au sabre noir. Et à l’aventure qu’il représente. Ce gout pour l’aventure était sans doute une des passions que l’on avait en commun avec le Mando. Il était chasseur de prime, moi Jedi, mais chacun de nous avions vécu des découvertes, des poursuites et des combats qui nous avaient façonnés. Quand bien même mes obligations de Jedi allaient être importante, je profitais pleinement de cet instant, espérant pouvoir continuer d’explorer la galaxie en compagnie de gens comme lui et mes amis. En espérant qu’il finisse entre tes mains et loin des tyrans. Je finissais mon verre d’une traite. La liqueur brula dans mes entrailles, mais le gout ou la sensation n’était pas désagréable. En jettant un coup d’oeil autour de nous, je pouvais voir que Merar et Aslan dormait déjà. Seven lui ne dormait pas, normal pour un robot. Nous devrions nous reposer nous aussi. Demain une longue journée nous attend. Je me levais époussetant l’arrière de ma tenue. Je prends le premier tour de garde. Il vaut mieux resté prudent. Je posais ma main sur son épaule alors qu’il était encore assis, lui souriant au passage. J’avais passé un bon moment à discuter avec lui. Ce simple geste le remerciait sans qu’un mot ait besoin d’être prononcé. Viens me chercher quand ce sera ton tour.

Et je m’éloignais, cherchant un point de vue en hauteur pour mieux surveiller notre campement. Une branche solide, en haut d’un arbre semblait être l’endroit idéale. Je grimpais sans trop de difficulté malgré mes côtes fragiles. J’avais pris soin de trouver un arbre aux multiples accrochent. Et j’étais suffisamment à l’abris des regards pour utiliser la Force et atteindre des distances plus grandes. A vrai dire, je soupçonnais Sareth d’avoir deviné. Il était loin d’être stupide et je n’avais pas été particulièrement prudent. J’en avais dis beaucoup plus qu’un simple contrebandier aurait pu en savoir. Si il avait deviné, il n’avait cependant rien dit. Nous verrions bien demain… Si les choses dégénéraient, la Force et mon sabre laser ne serait pas de trop. Mais pour l’heure, un peu de calme faisait du bien, adossé au tronc de l’arbre, la vue dégagé sur le campement et les alentour. Tout semblait si paisible…
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Sareth trinqua de bon cœur, pour l'aventure qu'ils étaient en train de vivre tout comme la suivante et toutes les autres qui suivront... Il évitait de boire quand il était au travail mais un verre n'allait tuer personne. Il porta le breuvage alcoolisé à ses lèvres et l'avala d'une traite avant de ricaner "Au sabre noir et à l'aventure qu'il représente !", répondit-il avec le même entrain ! Ils s'amusèrent encore quelques minutes, puis finalement il fut l'heure pour nos chasseurs de dragons de dormir. Dashel se porta volontaire pour monter la garde, Sareth et Seven acquiescèrent, mais étant donné que Seven n'avait pas besoin de dormir, il se porta volontaire pour monter la garde de l'autre côté du camp et réveiller Sareth lorsque son tour de garde viendrait. Ainsi, tout ce beau monde, sauf Dashel se mit à se reposer. A vrai dire, le Mandalorien ne dormait qu'à moitié, il était plus occupé à lever les yeux au ciel pour regarder les étoiles.

Il n'était venu qu'une fois sur Yavin au cours de ses explorations avec son père, c'était le genre de planètes qu'on évitait soigneusement en général... Les Massassis, les Hydres et les autres créatures du côté obscur qui peuplaient les lieux n'étaient pas à prendre à la légère, même un type rodé comme Cliff préférait ne pas y aller. A se demander comment l'Alliance Rebelle avait réussi à créer une base secrète ici sans jamais être ennuyée par les locaux... Ces réflexions nocturnes cessèrent finalement lorsqu'au bout de plusieurs heures, le Mandalorien vit la pupille verte luminescente d'IG-77 le fixer pour lui indiquer que c'était son tour. Sareth se leva discrètement avant d'aller chercher Dashel... Pour remarquer que le bougre était monté très haut ! Soit, ça ne pouvait pas faire de mal au jeune homme de s’exercer à l'escalade. Il grimpa aux branches des gigantesques arbres lentement mais sûrement puis finit par atteindre le contrebandier avant de se poser à côté de lui.

    - Pfiou... Tu t'es hissé haut. Cela dit je comprends pourquoi, la vue est pas dégueu d'ici.

Le panorama n'avait en effet rien à envier à Kashyyyk et autres planètes forêts... D'ici on avait un point de vue parfait sur l'ensemble de la jungle ainsi que sur les montagnes et le ciel. C'est pour des moments comme ça que Sareth aimait voyager et explorer la galaxie, il sortit d'ailleurs son Datapad de sa poche et prit un photo de l'endroit pour l'immortaliser, elle viendrait rejoindre son immense collection.

    - Bon, c'est mon tour de garde, tu peux descendre te reposer si tu veux, tu l'as bien mérité vu les os que tu t'es cassé aujourd'hui !

Il y eut un court silence puis, avant que Dashel n'ait le temps de partir ou de répondre, Sareth lui demanda une dernière chose.

    - Oh, et tant que j'y pense... Je ne sais pas où tu planques ta ""Lampe torche"" mais tu ne devrais pas hésiter à t'en servir, on affronte un ennemi dangereux demain.

Le chasseur de primes sourit, c'était sa façon de dire à Dashel qu'il savait et qu'il s'en moquait. Il ne savait pas trop si le Jedi tenait à rester incognito, mais la façon dont il se comportait ne laissait pas présager qu'il voulait absolument rester anonyme. Oui... Il y avait un sincère début d'amitié qui se forgeait entre ces deux là, et Sareth espérait d'ailleurs qu'ils pourraient se revoir et faire d'autres missions ensemble... Surtout si elles payaient toujours aussi bien !
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