L'Astre Tyran

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Situé à l'intersection de la voie Hydienne et de l’Épine Corellienne Terminus est un monde aussi stratégique que mystérieux. Le ciel de la planète est rempli de vaisseau en provenance de l'espace sauvage et des régions inconnues, et Terminus est l'endroit idéal pour s'approvisionner en marchandises exotiques et en technologie de pointe.
Gouvernement : Neutre
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    Et une poignée de secondes plus tard … le chaos. Sabina et le Mandalorien en fuite. Un autre Mandalorien jeté au visage de la Jen’Ari. Un Jedi et un Sith en plein duel.

    Nekanasaza évita de justesse le jet de Chasseur de Primes. Ce dernier, tout aussitôt relevé, menaçait déjà de son canon la vie du Maître Jedi, qui lui-même disputait le laser avec Irae. Un temps de répit suffisant à la Dame Sombre, déjà éloignée du combat, pour distribuer ses ordres dans le comlink qui ornait son poignet.

      « I.K ?! »

    Le grésillement de l’appareil confirma l’ouverture de la communication.

      « L.J à I.K pour J.K : zéro sur cible une. Baycoe, Kaal, Jid. Fin et relance.

      - Reçu. »

    Fin de communication. Quelques instants plus tard, la mise à prix pour une certaine Sabina Pavian disparaissait des holonets alternatifs. La prime avait été annulée, ou bien distribuée, on ne le saurait peut-être jamais. C’était des choses qui arrivaient quand on travaillait sans filet, sans guilde, sans contrat. La mort de la Pantoran, ce soir, serait gratuite.

    Tout devint soudain incertain. L’enfer qui brûlait tout autour de la Dame Sombre avait quelque chose de bien réel. Sa peau calcinée souffrait encore des flammes obscures éteintes depuis des nuits. Tandis que l'œil cobalt posait sur l’ombre évanescente de Terminus un regard plein d’espoir, son jumeau d’or pleurait la douleur passée et future. Le poing pourpre, dans son gant de kevlar, venait de fermer sa prise. Il irradiait d’un mal sombre, et injectait du sang noir dans les veines de son hôte. La main ne s’ouvrirait que pour prendre les armes. L’incertitude portait sur l’identité de la prochaine victime. L’Apprentie en fuite méritait mille morts. Mais dans le dos de la Dame Sombre, râlait et jurait un homme mort depuis longtemps. Un Jedi. Alors que la Mirialan s’apprêtait à se lancer à la poursuite de Varadesh, la déchue, elle pivota vers Windu, le déchéant. Dans un dernier effort de lucidité, la main d’émeraude dégaina la lame améthyste. Le Jar’Kai offrait à la Jen’Ari une parfaite maîtrise de sa main de réserve.

    Et alors que le vieil homme s’en allait achever de maltraiter le petit Arkanien, sous le regard malveillant d’un disrupteur prêt à tirer, l’apostrophe le stoppa.

      « WINDU !! »

    La voix grondante de la Sith appelait à l’affrontement. Et cette voix, un murmure dans la Force … le vieux Maître l’avait déjà entendue par le passé. Il se détourna de sa cible initiale.

      « Toi … »


    Le Mandalorien tira, le Jedi se jeta sur sa consoeur, les sabres crachèrent leur colère, le trait du disrupteur se ficha dans la carcasse du swoop carbonisé. Un nouveau ballet débuta. Les deux bretteurs se valaient dans l’art du sabre. Et si Boba voulait être de la partie, il allait devoir trouver plus dansant que son long fusil au coup par coup. Un pas, deux pas, quarte et quinte. Le Vaapad déroba dans une tentative de feinte et contre-temps, mais le Djem So gaucher ne laissait pas surprendre, et frapper un Maître Windu ivre mort s’avérait tout aussi ludique que de massacrer les Tuk’Ata de Korriban.

    CESSE DE JOUER !


    Le poing pourpre s’empara soudainement de son arme. La lame de Sadowsassi hurla de colère et quittant son refuge. Le bras d’arme de la Sith était bien plus fort et véloce que son bras de réserve. Il renvoya le vieux Jedi en arrière, forçant le pivot sur l’appui gauche. Nekanasaza se saisit de l’opportunité pour projeter son attaque en une passe avant et une taille violente. Pour la première fois depuis son apparition ici bas, Windu était contraint de bloquer et maintenir le fer. Ce fut le moment qu’Irae trouva opportun pour revenir à la charge, portant une nouvelle attaque au Jedi qui battit en retraite. Cependant, son Maître ne lui octroya pas le loisir de poursuivre cette petite escarmouche, déjà perdue pour lui, et le renvoya sur le banc. Elle lui aboya le rejet le plus expéditif de leur histoire de Maître et d’Apprenti.

      « HORS DE MON CHEMIN ! QUITTE CETTE PLANÈTE !! »

    La lame rubis frôla même le crâne de l’Arkanien, qui fut bien forcé d’obéir, et de disparaître pour de bon de la scène finale de l’acte quatrième. Un nouveau rebondissement, peut-être l’un des derniers, qui offrit à Windu l’occasion d’une petite revanche sur la Mirialan momentanément déconcentrée. Il attaqua à son tour, elle évita de justesse et para le temps suivant. Ils échangèrent ainsi quelques passes et fracas. La Sith concéda une nouvelle ouverture, non malgré elle, débutant un nouveau contretemps qui dépassa la mesure du Jedi. Il s'engouffra dans la brèche à contrepied, et alors que sa lame devait ouvrir le ventre de la créature verte, le laser frappa l’air. D’un soupir bref, Nekanasaza s’était glissée en la Force et s’était éclipsée. Pas le temps pour Windu de chercher son ennemie, elle était derrière lui, la lame améthyste déjà rengainée. Il sentit sur son crâne le contact glacial de la main Sith, et en même temps la caresse télépathique d’une pensée étrangère. L’alcool donnait encore l’avantage à la Jen’Ari, et elle était intéressée par le parcours d’un tel énergumène. L’esprit obscur, poussé par la curiosité de Sadowsassi, heurta la barrière mentale des pensées de Windu. L’envahisseur était partout, il avait pris possession des sens du vieil homme, brouillant sa vue, son ouïe, l’exposant aux pires représailles du Mandalorien qui se tenait désormais face à lui.

    Mace Windu était pris au piège. La Sith le tenait fermement et entamait l’exploration douloureuse de son esprit par la pensée. Le Chasseur de Prime avait là la parfaite occasion d’une revanche. Le regard de la Mirialan glissa jusqu’à l’armure viridienne. Elle lâcha brusquement sa victime pour la pousser avec violence à portée de vengeance du Mandalorien.





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By Résilience
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Modération

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Boba Fett tenait son adversaire en jeu. Il ajusta la trajectoire de son arme. Le Jedi déchu bougeait vite, frappant violemment sur l’arme écarlate du Sith masqué. Il ne devait pas rater son coup. Dans quelques secondes, tout serait fini. Il aurait enfin la revanche qu’il avait pensé ne jamais avoir. Après tant d’année, elle s’offrait à lui tel un cadeau tombé du ciel. Il glissa on doigt le long de la gâchette. Son coeur battait à mille à l’heure. Il avait fait ça des centaines de fois, peut être bien plus. Mais cet instant là comptait plus que tout les autres. Il fit de son mieux pour stabiliser sa respiration, ralentir les battements. Il devait tirer entre deux pulsations. Mais tout se passer trop rapidement.

    - WINDU !!

Le cri venait juste à côté de lui. La femme au visage calcinée avait hurlé le nom de son ennemi. Cette voix qui surgissait d’outre-tombe, l’ancien Jedi la connaissait. Son épée de lumière se stoppa en plein vol, épargnant l’Arkanian qui peinait à se relever. Il tourna son visage scarifié vers l’ancienne apprentie du temple. Les souvenirs lui revenaient. La présence familière qu’il avait ressenti à travers la Force, c’était elle. Mya à l’époque jeune Padawan… Qu’était-elle devenue ?

Maintenant ! Le Mandalorien avait trouvé son opportunité. Le Jedi était immobile. Sa respiration se coupa, et l’espace d’une seconde, son coeur sembla manquer un bâtiment. Il pressa son doigt sur la gâchette. Le gaz sembla se solidifier le long du tunnel métallique sortant de la bouche du fusil sous la forme d’un rayon mortel. Mais Windu était loin d’être sans défense. Tout le côté obscur qu’il avait ressenti sur Terminus, il ne venait pas d’Irae, mais d’elle. Il oublia le sith à genou et s’élança vers la Sith avec une vivacité qui surclassait le commun des mortels. Le rayon du disrupteur le frôla, s’écrasant derrière lui. Personne n’avait pu prévoir ce changement de comportement.

Personne sauf la Sith. Sa maîtrise était grande. À une autre époque, Windu aurait certainement remporté cet affrontement avec une facilité déconcertante. Mais cette époque était révolue. Son sang était encore sous l’empire de l’alcool qui semblait agir comme un poison sur la Force. Il était plus rapide, plus fort, plus agile. Ses réflexes étaient surhumains. La Bravoure de Force avait cet effet si particulier de booster toutes les cellules du corps de son utilisateur. Malheureusement, la boisson avait les effets opposés. Alors qu’il aurait dû devenir plus puissant, ce pouvoir avait au moins l’avantage de le rapprocher de la personne qu’il était lorsqu’il était sobre. Et c’était un homme contre qui Lazharr n’avait aucune chance.

Nekanasaza l’avait bien compris en le renvoyant. Ce n’était certainement pas pour le protéger. Surement pour ne pas avoir un cloporte dans ses pattes pour la gêner. Et cela fonctionnait plutôt bien. La balance semblait pencher de son côté depuis qu’elle avait tiré sa seconde lame. Les trois sabres lasers hurlaient leur colère, déchirant le sol, éblouissant les quelques individus encore présent dans les environs. Face à ce spectacle, tout le monde avait fui. Même les autorités locales avaient préféré rester en retrait. D’autant plus avec les affrontements qui se tenaient un peu plus loin entre Triades et Cartels. Non, cette arène n’était pas pour le commun des mortels.

Même Boba Fett semblait avoir pris du recul, se propulsant dans les airs pour observer la scène depuis les hauteurs. Loin sous ses pieds, les armes lumineuses se heurtaient, frappaient dans le vide, se rencontraient à nouveau. Les deux sabres semblaient procurer un léger avantage à la Sith. Mais le combat à l’épée n’avait aucun secret pour le vieux Jedi. Il avait vite fait d’alterner entre le Vaapad et le Soresu, restant à l’abri de la férocité de son adversaire. Jusqu’à ce que finalement, revenant à sa forme la plus meurtrière, Windu trouve une ouverture. Au fond de lui, Boba se sentit soulagé. Seul lui avait le droit de tuer cet homme. Mais il se passa quelque chose d’étrange. Tout à coup, les lames de lumières de la Sith disparurent. Il utilisa la jumelle de son casque pour comprendre ce qu’il se passait. La femme avait tout simplement disparue.

Windu avait fait quelque pas en avant, surpris de ne pas avoir senti la résistance du corps de sa victime alors qu’il aurait dû séparer son buste de ses jambes. Il était sûr d’avoir raté son coup. Elle n’était pas morte, alors où était elle ? Il plongea son esprit dans la Force, à la recherche de sa proie. Une alarme sembla retentir dans son esprit. Elle lui criait de se protéger. Elle était derrière lui. Mais il était trop tard. La main se posa sur son crâne, fouillant dans les méandres de son esprit, absorbant les connaissances du vielle homme.

Il essaya de lutter, mais cela faisait des décennies que son esprit avait perdu sa puissance. Il était fragile, et elle en profitait. Des flash lumineux semblaient s’évader de ses souvenirs. Il essayait de l’en empêcher, mais elle lui faisait revivre les dernières années, martelant son esprit avec le côté obscure et sa douloureuse puissance. Il se revoyait tomber de la tour, les éclairs de l’empereur le propulsant dans le vide, incapable de se défendre, sans sabre, une main manquante. La chute avait été longue, douloureuse, mais il avait survécu, grièvement blessé, inconscient. Il avait été retrouvé, soigné, jusqu’à son réveil, privé de tous souvenirs. Amnésique, caché à la Force par la Force elle même, il avait survécu, retournant sur les mondes de son enfance à la recherche de réponses. Et quand il les avait enfin trouvées, il avait découvert une haine violente à l’égard de Skywalker, de l’Empire, et des Sith. Une haine qui par le passé avait été contenue. Défenseur de la lumière, il n’avait jamais flanché. Mais les barrières étaient devenues minces. Il avait fait un choix, celui de ne pas y céder, celui de fuir tout ce qui pourrait un jour le faire sombrer. Jusqu’à ce que les Sith le retrouvent aujourd’hui. Il avait tout fait pour ne pas se laisser dominer par cette colère. La boisson et l’isolement avaient été des remèdes. Des remèdes qui ne l’avait pas guéri, et qui à cet instant ne pouvait plus le protéger.

Une flamme nouvelle brûlait dans son unique oeil valide. La volonté qui l’animait à présent le libéra de l’emprise de la Sith. Consciente de son rétablissement, elle le poussa violemment en avant. Le Mandalorien aurait pu en finir à cet instant. L’esprit entier de Mace Windu était concentré sur la femme. Et pourtant, rien ne se produisit. Pas d’attaque, pas d’exécution. Seul le maître déchu qui leva sa main robotique vers la Sith, puisant dans un pouvoir qu’il avait toujours rejeté. Il puisait dans le côté obscur lui aussi. Dans la Force, une main invisible se dirigea vers le corps de la Sith, refermant sa prise dans une étreinte mortelle. Le vieux Jedi avait mal. Elle lui avait fait mal. Ses oreilles sifflaient, sa vue était rouge, sa peau le brûlait. Et à présent elle allait souffrir aussi.

Mais là encore, les choses n’allaient pas se passer comme prévues. Si le Mando n’était pas intervenu comme l’avait espérer Nekanasaza, c’était pour une bonne raison. Pendant son combat, la visière connectée de son casque avait affiché une information intéressante. La prime de Sabina avait disparu. Le jeune chasseur avait peut être réussi avant lui finalement. Il fallait bien reconnaître qu’il en avait dans le ventre. Mais cela changeait tout pour Boba. Plus rien ne le retenait d’utiliser l’artillerie lourde. Dans les airs depuis le début de l’affrontement entre les deux sorciers, il avait fait appel à son vaisseau, le manipulant à distance jusqu’à ce qu’enfin il soit juste au dessus de lui, et juste au dessus des deux combattants encore au sol. Peu importait si tout le monde mourait. Du moment que Windu mourrait. Il pianota sur le datapad de son gantelet et un compartiment de l’Esclave s’ouvrit, laisser s’échapper une ogive ovale qui tomba en direction du combat. Juste avant qu’elle ne touche le sol, elle explosa.

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Une nuage photonique bleu se répandit sur une centaine de mètres, créant une sphère destructrice quasi-parfaite. Comme si le temps remontait alors, l’énergie dévastatrice sembla converger vers son centre. C’est à ce moment que la véritable explosion se révéla. Un son caractéristique de la bombe sonique monta jusqu’aux oreilles du Mandalorien qui observa avec satisfaction l’onde de choc se répandre, rasant tout sur son passage. Détruisant la rue dans laquelle les deux sorciers avaient combattu, détruisant les immeubles à proximité, se propageant même jusqu’aux hangars ou Cartels et Triades combattaient. Boba laissait derrière lui un champ de mort. Il patienta quelques instants après que la poussière ne retombe, admirant son oeuvre et la disparition du Jedi fou. Que la Sith est survécu ou non, que ça cible soit toujours en vie ou pas, que le chasseur Mandalorien s’en soit sorti, cela ne le regardait plus. Il monta à bord de son vaisseau, et quitta Terminus, une larme chaude coulant le long de son visage. Il avait vengé son père.



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Le feu de la guerre consumait les rues des bas fonds comme jamais il ne l'avait fait auparavant... Tout était allé très vite, il n'avait fallu que d'une étincelle pour mettre le feu et provoquer une chaîne d'explosions similaire à une tombée de Dominos. Celui qui avait poussé le premier Domino, celui qui avait été envoyé sur place dans ce but, s'éloignait à présent de sa création, souhaitant éviter plus que tout qu'elle ne se retourne contre lui. Le cyborg à l'élocution hasardeuse haletait, ses jambes mécaniques semblaient peser une tonne à mesure que ses pauvres muscles avaient de plus en plus de mal à les traîner sur le bitume... Même si il était venu pour ça, il ne s'attendait pas à ce que l'huile sur le feu prenne aussi bien. Il grogna, pestant contre sa structure mécanique qui avait de plus en plus de mal à supporter l'effort... La pluie s'abattait sur ses pauvres circuits, menaçant de les faire rouiller, voire pire, de les faire court-circuiter. Il se demanda si le nigaud qui lui avait servi d'accompagnateur était déjà mort ou bien si le destin avait été clément avec lui... Quoi que fut la fin que lui réserva cette histoire, mieux valait fuir le plus loin possible, car si jamais il apprenait que c'était lui, et par extension son chef qui avait vendu la mèche à Boba concernant l'emplacement de Sabina, Sareth serait furieux. Il ne put s'empêcher de rire... Le Mandalorien devait être persuadé que le cyborg lui avait fait une fleur en l'épargnant et en lui sauvant la vie, quel imbécile ! Il se posa contre le mur d'une ruelle et calma son fou rire avant de reprendre son souffle... Plus qu'un kilomètres et il serait bientôt hors de danger. Soudain, l'holocom dans sa main vibra, et son ventre fut pris d'une légère douleur. C'était Jorran, nul doute que la douleur au ventre devant être due au stress. Pourquoi donc ce snob le contactait maintenant ?! Il décrocha, agacé, le visage calme et légèrement souriant du Falleen s'afficha devant lui.

    - P-p-p-p-p-p-p-p-p-p-p-patron ?! Qu'est-ce que vous voulez ?! Ce n'est pas le moment, je suis en pleine fuite !
    - Je voulais justement te féliciter mon cher Z.A.X... Tu as fait un excellent travail, cette vilaine dette que j'avais envers Boba ne m'encombre plus et les Hutts sont considérablement affaiblis. C'est une tragédie que je ne puisse pas faire d'une pierre deux coups et découvrir l'identité de l’exécuteur, la prime sur la tête de Sabina vient d'être effacée... Mais j'ai largement gagné ce soir, et c'est en grande partie grâce à toi.
    - M-m-m-m-m-m-m-merci patron... Si c'est simplement pour ça que vous m'appelez vous pouvez raccrocher, je suis en danger de mort ! Grogna-t-il alors que son estomac lui faisait mal de plus belle.
    - Oh mais je ne te contactais pas que pour ça... Je venais également te dire que c'était la dernière fois que nous nous contactions.
    - Q-Q-Q-Q-Q-Q-QUOI ?! Le cyborg fut prit de sueurs froides, il devint pâle à vue d’œil.

Une nouvelle douleur abdominale agressa le pauvre cyborg détraqué qui prit bien cinq longues secondes pour digérer l'information. Il ne voulut y croire, il serra les poings alors que le monde autour de lui s'écroulait, au sens propre comme au figuré. Il serra les dents, son œil unique scrutant le nobliau vert avec haine. Si il le pouvait, Z.A.X aurait tiré au blaster au travers de l'holo-transmission jusqu'à vider toutes les réserves de son chargeur et des trois suivants. Il savait très bien ce que le Falleen signifiait par là, ce n'était pas la fin de leur relation dont il parlait, mais bien de la fin de la vie du cyborg.

    - Tu sais des choses qui pourraient nuire à mes relations avec Sareth ainsi qu'avec les Hutts, je préfère donc t'enterrer avec le secret... Cette ville et son destructeur disparaitront en même temps, et personne ne saura jamais qui était le coupable.
    - M-m-m-m-m-m-m-m-mais ça fait cinq ans que je suis votre numéro un !!! Hurla-t-il en se tenant le ventre, sentant ses tripes remonter lentement jusqu'à sa trachée.
    - Un meilleur espion que toi est déjà prêt à te remplacer... Et un meilleur combattant également, ils formeront ensemble une équipe qui fera trembler mes ennemis mille fois plus que toi, Sareth et Taewyn deviendront des légendes... Mes légendes.
    - V-v-v-v-v-v-v-v-v-vous pourrez pas me tuer, j'aurais disparu des réseaux, je raconterai tout aux Gorensla, je vous ferai tomber espèce de malade ! Je sais tout sur vous, même le petit secret grâce auquel les Hutts vous tiennent par les boules, vous êtes pas en position de négocier !
    - Tu es d'une naïveté affligeant Z.A.X... Penses tu que je n'avais pas prévu de t'éliminer un jour ou l'autre si jamais ta loyauté venait à défaillir ? Lorsque je t'ai offert ce petit lifting à Arkanian Cyber pour service rendu, j'ai payé un petit supplément à Jenasha Dagon... Sais tu pourquoi ?
    - N-n-n-n-n-n-n-n-non... ?
    - Pour installer cette bombe dans ton ventre... Tu pensais que la douleur à l'estomac venait de quoi, une indigestion ?
    - V-v-v-v-v-v-v-vous mentez !!!
    - Allons, n'as tu guère mieux à offrir comme dernière parole ?
    - ALLEZ AU DIAB-... !!!

D'un coup, sans prévenir, le compte à rebours s'arrêta et les composants mécaniques du cyborg enclenchèrent leur auto destruction, d'abord ce fut le bras de Z.A.X tenant l'holocom qui explosa. Un hurlement. Le sang coulait à présent de son bras invalide, il le tint avec son autre main mécanique, complètement terrifié... Son corps s'était retourné contre lui et allait le tuer, cette découverte fit trembler son échine et lever tous ses poils jusqu'au dernier. Il hurla à l'aide dans la panique et marcha lentement, boiteux, le long des rue,s s'appuyant contre le mur et serrant la douleur entre ses dents pour éviter qu'elle ne s'exprime. Le sang coulait derrière lui, il en laissait beaucoup trop... Il murmurait des prières et des supplications, priant que quelqu'un puisse croiser sa route. Un soldat des triades accourant dans sa direction ! Il l'appela à l'aide, lui promettant des crédits... Il fut bousculé violemment et tomba par terre, le guérilleros l'ayant à peine remarqué. Il grogna... Il aurait aimé pleurer, mais il avait perdu ses yeux il y a bien trop longtemps pour avoir ce luxe. Sa jambe tenta de prendre appui au sol pour le relever, mais elle explosa à son tour. Il cria de douleur mais n'abandonna pas, poussé par une volonté plus forte que la vengeance ou la colère. Il rampa avec sa jambe et son bras encore valide dans un seul et unique but, laissant des litres et des litres de sang dans son sillage. Sa bouche marmonnait des psaumes incompréhensibles à mesure que le cyborg perdait conscience et que ses nerfs n'avaient plus la force de lui transmettre la douleur que ses membres ressentaient. Des dizaines et des dizaines d'hommes passaient devant lui et l'ignoraient... Il était seul. Il avait provoqué ce chaos, et il en payait à présent les conséquences, il ne méritait que cela, pensa-t-il. Pourtant, alors qu'il commençait à désespérer, quelqu'un s'approcha de lui et s'accroupit, lui tendant la main. Il rejeta l'offre mais, la voix sanglotante, demanda une seule chose.

    - Qu'est-ce qui vous est arrivé... ? Demanda le gangster, sidéré par l'état du cyborg.
    - Je... Je... Je... Je dois appeler ma fille. P-p-p-p-p-p-passez moi votre holocom, je vous en prie...
    - Mais... Je... Oui monsieur.

Le malfrat, touché par la demande en plein milieu de ce champ de bataille sordide, accepta. De sa seule main, le cyborg tapa le numéro comme si il le connaissait par cœur, machinalement. La sonnerie retentit, elle dura longtemps, longtemps... Maintes fois, Z.A.X fut tenté d'abandonner, de lâcher prise, de penser qu'après tout, il ne méritait pas cet ultime geste. Mais finalement, quelqu'un décrocha... C'était un visage féminin, jeune, fatigué et couvert de pansements posé sur un lit d'hopital qui apparut sur la retransmission.

    - A... Allo... ? Demanda une petite voix timide.
    - S-s-s-s-s-s-s-s-s-sasha ? C'est bien toi ?
    - Oui... Qui êtes vous... ?
    - J-j-j-j-j-j-j-j-je... C'est moi Sasha, ton pè-...

Trop tard. L'erreur informatique qui avait empêché la bombe d'exploser proprement en une seule fois fut résolue après moult tentatives d'activation... Le signal électrique se transmit au travers des composants du futur macchabée. La détonation qui secoua la rue fut mille fois plus forte que les deux précédentes, Z.A.X et le gangster furent tous deux carbonisés et réduits à l'état de cendres par la puissance du détonateur thermique qui trônait dans l'estomac du cyborg. Ainsi, une nouvelle explosion parmi tant d'autres secoua les bas fonds... C'était une explosion toute simple, meurtrière, bruyante, cruelle. Elle emportait un parfait anonyme qui ne laisserait aucune trace dans l'histoire galactique, un truand comme il y en avait tant et qui mourrait comme tant d'autres, sacrifié par un autre truand au bras plus long. C'était la vie du crime, la dure loi des bas fonds.




Pris en plein milieu d'un conflit qui les dépassait, Sareth, Sabina et Ophilia, toujours réfugiée dans ses songes, faisaient face au gigantesque hangar pris d'assaut et envahi par les flammes, la porte éventrée... Si rien ne changeait, jamais la navette ne parviendrait à s'envoler à temps. Que faire ? Tout semblait perdu, pourtant Sareth comme Sabina n'avaient pas dans leur projet d'abandonner en si bon chemin, échapper à la mort une bonne dizaine de fois au cours de cette traque dantesque leur avait appris que tout était possible pour peu que la volonté et l'astuce soient au rendez vous. Un esprit affuté se donnant les moyens de réussir pouvait trouver l'introuvable, pister l'impistable et même vaincre l'invincible. Selon Jeb il fallait rejoindre la sortie de secours pour accéder au hangar... Cela impliquait de travers le No Man's land improvisé qui se trouvait entre le hangar et les immeubles face à lui. Explosions et tirs de blaster étaient les seuls à traverser cette ruelle vide de monde lentement mais sûrement en train de s’effondrer sur elle même à mesure que la guerre de position abîmait sa structure. Le temps manquait et le chaos s'intensifiait... Mais Sareth avait une idée, une idée somme toute peu subtile, mais qui avait le mérite d'être efficace.

    - Sabina... Tiens Ophilia fort contre toi, le plus fort que tu peux.
    - Mais, pourquoi ?
    - On va résoudre la question par force brute.
    - ... Bien.

Sans un mot de plus, la Pantoran forma une véritable cage autour de sa fille avec ses bras, protégeant son enfant de l'extérieur le plus possible, se préparant à voyager au travers de l'enfer et à encaisser tous les coups à la place d'Ophilia. Sareth, lui, agrippa fermement sa coéquipière pour s'assurer qu'elle ne lui glisse pas des mains. Il souffla un coup, se prépara au pire puis, n'ayant plus d'autre choix que de mettre son plan à exécution, il activa son bouclier personnel et enclencha ses propulseurs anti gravité. La puissance libérée emmena le trio dans les airs, réveillant la petite Ophilia qui ne comprit pas où elle se trouvait. La dernière chose dont elle se rappelait était d'un endormissement forcé provoqué alors que papa Jeb s'était fait violemment cogner. Elle écarquilla donc les yeux, poussa un cri de surprise mais se calma instantanément quand elle constata que sa mère était là. Elle ferma les yeux et réfugia sa petite tête dans le cou de sa bienfaitrice, tentant de calmer son anxiété grandissante. Sareth, pendant ce temps, s'était envolé au dessus de la scène et s'apprêtait à se poser directement dans le hangar pour éviter d'être victime du chaos ambiant... Mais cela n'était pas suffisant pour dissuader les plus assoiffés de sang de tirer. Certains, attirés par la perspective d'une partie de tir au pigeon, commencèrent à canarder le ciel pour tenter de toucher le Mandalorien... C'est donc une série de zig zag dans les airs qui mena le trio jusqu'au hangar. Sareth serrait Sabina contre lui de toutes ses forces, et la Pantoran faisait de même avec sa fille. Il était difficile de manœuvrer dans les airs avec un poids pareil sous les bras, mais Sareth tenait bon, préférant mourir que de lâcher prise.

Le trajet jusqu'au sol parut être une éternité, le vent soufflait comme un millier de bourrasques, menaçant à tout moment nos trois oiseaux de dévier de leurs trajectoires. Pendant ce temps, le bouclier personnel du Mandalorien encaissait un tir, deux tirs, trois tirs... Puis il céda finalement au bout du quatrième. Il tenta de se presser et d'aller encore plus vite vers le sol, mais un tir vint toucher son casque et rebondit contre le Beskar... Sareth n'avait subi aucun dommage, mais le choc le désarçonna pendant un court instant, lui faisant perdre le contrôle de ses propulseurs. Il fonçait donc droit vers le hangar, complètement sonné, tel une flèche. Paniquée, Sabina cria le nom du Mandalorien avant de se préparer à l'atterrissage. Le corps assommé du guerrier en armure tomba en ligne droite, mais alors que Sareth s'attendait à finir tel une crêpe et ce malgré la protection de son armure... Tout s'arrêta. Il reprit ses esprits, secoué par la surprise et observa ses alentours, constatant que son corps flottait au dessus du sol. Il eut tout juste le temps de prendre appui sur ce dernier avant que la gravité ne refasse son office. Sabina se trouvait au sol, relâchant son emprise dans la force à présent que Sareth était en sûreté. Ophilia, elle, aidait sa mère à se relever, ne comprenant rien à ce qui se passait autour d'elle.

    - Maman, qu'est-ce qui se passe... ?
    - On a eu un contre temps ma chérie, mais tout va bien, on va bientôt partir.
    - SABINA !!! Jeb Sayen, comblé de bonheur, rassuré qu'elle n'ait rien se jeta sur elle et la serra dans ses bras.
    - Moi aussi je suis contente que tu n'aies rien Jeb, sourit-elle.
    - On a barricadé comme on a pu... La navette devrait pouvoir partir, les hommes des triades n'auront pas le temps de rentrer, il faut qu'on se dépêche avant que-...

Avant que Boba Fett, n'ayant plus rien à perdre, ne se décide à jeter dans la mêlée son arme la plus meurtrière : la charge sismique. L'onde de choc azure provoquée par la bombe fut sans commune mesure, elle secoua les bas fonds tout entier, coupant des immeubles entiers en deux et détruisant les forces des triades tout comme les forces du cartel. Le sol fut secoué comme jamais il ne le fut sa structure même menaça de s’effondrer et de ruiner la ville toute entière, pas seulement les bas fonds. Ce cercle bleuté répandant la mort trancha ainsi en deux les bas fonds et voyagea jusqu'à ce que le hangar soit lui aussi touché. Le port franc clandestin s'écroula sur lui même, cadavres du cartel et des triades s'amoncelèrent sans distinction alors que le bâtiment s’effondrait. Sareth ferma les yeux, pensant que son heure était venue, Ophilia aussi, Jeb aussi... Tous les passagers de la navette aussi. Seule Sabina gardait les yeux ouverts, elle n'avait pas peur. Elle leva les bras au ciel en inspirant profondément. Elle le savait à présent, elle était prête. Utilisant pour la dernière fois sa force, elle usa de toute son énergie pour produire un miracle. L'éboulement se stoppa net et tous les débris se mirent à flotter au milieu des airs. Sareth n'en crut pas ses yeux, il fut témoin de cet acte miraculeux et observa Sabina, jetant sur elle un regard mêlant fascination, peur et admiration. Elle semblait si sereine alors que la puissance qu'elle déchaînait à cet instant précis était folle. Chaque caillou semblait figé dans le temps et dans l'espace, chaque morceau de béton ignorait la gravité à cet instant précis... Sabina était magnifique au milieu de ce paysage irréaliste et poétique, elle semblait presque sourire malgré l'imminence de sa mort.

    - Je peux maintenir le toit du hangar le temps que vous partiez... Mais je ne peux pas le quitter avec vous.
    - Non... Non ne me dis pas que...
    - Si... C'est ainsi.
    - Je ne t'abandonnerais pas Sabi.
    - Ce n'est pas le moment Jeb... Embarque dans la navette, prends les commandes et sauve les passagers.
    - Mais... Et Ophilia... ?
    - Elle n'est pas en sécurité dans les régions inconnues, et je ne veux pas que Ranath vienne t'y chercher et te tue... Tu vaux mille fois mieux que ça Jeb. Trouve toi quelqu'un de tranquille et refais ta vie loin de cette folie, c'est tout ce que tu mérite...
    - Je... Mais... Alors, avec qui va Ophilia ?
    - ... Elle se contenta de jeter un regard bienveillant vers Sareth... Puis, remarquant que Jeb ne voulait toujours pas partir, elle lui fit signe de se dépêcher d'un regard plus sévère, Jeb s’exécuta, retenant ses larmes avant de courir dans la navette pour la démarrer.

Sareth n'avait rien dit depuis que sa vie avait été sauvée par ce miracle physique... Il admirait chaque petit détail de la scène et refusait de s'admettre que cette scène pleine de beauté et de philosophie arrivait sous ses yeux, pourtant lorsque Jeb déclencha la navette et quitta les lieux à toute vitesse, il fut forcé de regarder Sabina dans les yeux alors que cette dernière maintenait toujours ses bras vers le ciel. Elle souriait, pourtant son visage fatiguait à vue d’œil, la sueur perlait sur son front et chacun de ses muscles tremblait, menaçant de rompre. Le Mandalorien retira son casque, révélant son visage borgne à celle qu'il était venue chasser. L'argent ne comptait plus pour lui... Seul comptait ce moment et tout ce qu'il représentait. Il avait le trac. Son père lui avait parlé maintes fois de la responsabilité d'un Mandalorien quand il recueillait un orphelin, mais il ne pensait jamais vivre ça lui même un jour. Au fond de lui, il sentait que son père était fier de lui, ça l'aidait à surmonter cette épreuve qui le mettait à bout psychiquement.

    - Ophilia...
    - Oui Maman... ?
    - Lui c'est Sareth, il remplacera papa Jeb... Considère le comme ton nouveau papa.
    - Pourquoi ?
    - Maman doit rester ici... Papa va t'emmener avec lui.
    - Pourquoi tu dois rester ici... ?
    - C'est ma mission ma puce, je dois le faire...
    - Mais je veux pas que tu reste ici moi...
    - S'il te plait, ne rend pas la chose plus difficile... Va avec lui, je t'en prie.
    - Mais c'est qui d'abord Sareth ? Demanda Ophilia alors que des larmes coulaient à flots nourris sur ses joues.
    - C'est un Mandalorien, un guerrier honorable qui n'a pas hésité à me protéger quitte à risquer sa vie. Un homme bon... Il te protégera coute que coute, n'est-ce pas Sareth ?
    - Ou-Oui, je le jure, répondit le Mandalorien en retenant un sanglot.
    - ... D'accord maman... Ophilia serra sa mère dans ses bras en pleurant comme une madeleine, elle était encore bien trop jeune pour comprendre ces choses là, mais elle semblait avoir saisi : c'était la dernière marque d'affection qu'elle n'aurait jamais de sa mère.
    - Quand à toi Sareth... Je te fais confiance, protège la, éduque la, rend la forte et surtout... Ne laisse jamais mon maître la trouver, elle a eu beaucoup de noms au cours de sa vie, mais son vrai nom est Ranath. Quoi qu'elle te dise, ne la crois pas, elle essaye peut être de passer pour une figure maternelle, mais elle n'est rien de tout ça... Et quand tu considèreras qu'Ophilia sera prête, donne lui ça.

La dernier gage d'amitié de Sabina se détacha de sa ceinture et flotta jusqu'à la main de Sareth. Son sabre laser à la lame orangée appartenait désormais au Mandalorien jusqu'à ce qu'Ophilia soit prête à s'en servir. Le mercenaire serra ce gage de confiance contre son cœur puis, une fois prêt à partir, il attacha le sabre à l'intérieur de son poncho, remit son casque et s'adressa une ultime fois à Sabina, tâchant d'éviter de sangloter bien que l'acte devienne de plus en plus complexe.

    - Je ne t'oublierais jamais.
    - Moi non plus... Merci d'avoir rendu mes dernières heures plus douces.

Sans un mot de plus, le Mandalorien agrippa Ophilia, jeta un ultime regard à Sabina et s'envola, appelant le Wings of Liberty en vitesse. Ophilia pleurait et tâchait de sécher ses larmes contre le poncho de son nouveau père pendant que ce dernier, sachant qu'il avait pourtant pris la bonne décision, ne pouvait s'empêcher de se tourmenter lui même... Il avait été incapable de la sauver, encore. Il ne regarda pas en arrière lorsque Sabina relâcha son emprise dans la force et que la pierre s'écroula sur elle. Il entendit le son de l'éboulement pourtant, et son unique œil réagit par un pleur, mais il ne regarda pas en arrière... Mais Ophilia le fit, et elle poussa le cri que Sareth n'avait pas le droit de pousser. C'était un éboulement tout simple, meurtrier, bruyant, cruel. Il emportait une parfaite anonyme qui ne laisserait aucune trace dans l'histoire galactique, une sensitive comme il y en avait tant eu et qui mourrait comme tant d'autres, sacrifiée par une autre sensitive au bras plus long. C'était la vie du crime, la dure loi des bas fonds. La navette qui aurait dû tous les sauver se dirigea vers les régions inconnues, le Mandalorien et sa fille adoptive, eux se dirigèrent vers leur vaisseau... Le nouveau foyer d'Ophilia. Sabina Pavian avait trouvé la mort dans la paix, un sourire sur le coin du visage. Elle s'était détourné du chemin de l'obscurité et avait péri dans la lumière... Elle était née Sith, pourtant aujourd'hui, celle qui se faisait appeler Varadesh mourait en Jedi.
#39382
    Un murmure dans la Force. Un long silence suspendu dans le temps. Les chiens de guerre qu’étaient les deux Jedi déchus se séparèrent dès l’amorce faite de l’ogive meurtrière. Ni l’un ni l’autre ne jeta un ultime regard à son adversaire. Ils étaient tous deux des forcenés, aveuglés par leur rage mutuelle. Mais l’instinct était plus fort. Cet adversaire, cette bombe, était l’ennemi le plus dangereux de cette dernière fraction de seconde écoulée. L’auraient t-ils même souhaité, qu’ils n’auraient pas eu le temps de se cracher une insulte, ou bien cette menace finale conclusive de tout bon duel à suspens. Non, face à pareil arsenal, la seule fuite s’imposa comme l’évidence immédiate. Une course effrénée, poursuivie par la douce ondée azurée libérée par l’ogive. Quand le cœur rappela à lui son nimbe orbé, la Sith se trouvait déjà hors du rayon d’action primaire de l’explosif sonique. Mais l’explosion qui suivit constituait le péril véritable et imminent. La Mirialan trouva tout juste assez d’appui en la Force pour se soustraire à une mort disloquante. Et au milieu de cette foule qui fuyait la fin du monde, elle n’était plus personne, elle non plus. Les conflits avaient brusquement pris fin. Le Mandalorien avait, semblait-il, réglé tous les problèmes en un seul missile. C’était brillant. Comme tout un chacun, la Sith trouva une cachette pour attendre que passât la tempête.


    * * *


    La dernière pierre du dernier immeuble tombé roula doucement - comparativement au chaos qui avait précédemment régné - dans la rue délabrée. Du quartier mû de la bataille, il ne restait qu’un nuage de poussière flottant aux sommets des gravats. La femme au visage à demi brûlé fut l’une des premières à quitter son refuge. On l’appelait, là-bas, dans les ruines fraîches des proches hangars de l’astroport. Une triste complainte fredonnée avec mélancolie. Abasourdie par les ravages récents, la Sith évoluait avec mesure jusqu’à la source de la comptine. Elle retrouva, assise sur les restes d’un pan de mur écroulé, entre le permabéton et la ferraille, l’ombre de Terminus.

      « Tant pis, Mya … ta fille te montrait le chemin. »

    La Mirialan s’approcha tandis que son regard vairon explorait les environs. Sa silencieuse question mentale trouva une réponse éclairée.

      « Elle est juste là. »

    La silhouette pointa du doigt une direction. La Force frémit alors. Nekanasaza, en deux grandes enjambées, gagna l’amoncellement désigné. Avec une rage empreinte de peine, elle arracha au monticule une première pierre qu’elle jeta au loin. Ainsi, elle commença à creuser. Derrière elle, l’ombre chantonnait tristement. Enfin, une main émergea des débris, une main rouge comme de la chair pelée à vif. La Sith s’immobilisa un instant, puis elle se remit au travail avec un acharnement renouvelé. Dégager le corps tout entier prit un temps démesuré, mais personne ne vint déranger la Jen’Ari en quête de désolation.

    Tout ce sang.

    Des yeux de Ranath, se mirent à couler des larmes. Des larmes brûlantes dont le feu ne fut apaisé que par ses paupières à nouveau closes. La jeune femme ne pouvait contenir ses sanglots, qui par petits soubresauts, attisaient la douleur déjà omniprésente. Il n’y avait plus que la douleur. Aucune pensée. Ni passé, ni futur. Seulement l’insupportable présent. Ranath porta ses deux mains sur sa bouche crispée d’effroi. Le sang tâcha ses lèvres et ses joues déjà ternies par la crasse de
    Terminus. Elle poussa un cri strident. Un cri d’horreur. Le corps de Sabina gisait là. Sa cage thoracique avait explosé sous l’impact, brisant côtes et colonne vertébrale, libérant à l’état de bouillie les organes les plus fragiles. Il était désormais impossible à la Mirialan de détourner le regard de la Pantoran défigurée. Elle s’en approcha lentement, posant une main tremblante sur le bras désarticulé de la gamine. La main de la Ranath remonta jusqu’à l’épaule du corps inanimé de sa fille. Sa peau était douce, encore tiède. Les doigts d’émeraude longèrent le cou, franchirent la mâchoire, s’arrêtèrent un instant sur les lèvres sombres. Le regard de la Sith se posa dans les yeux entrouverts de la défunte. Ils avaient perdu leur éclat, il n’en émanait plus aucune lumière. Pourtant, Sabina, même dans la mort, demeurait magnifique. Ranath n’avait jamais vu quelqu’un d’aussi beau.

    En silence, la tête basse et les yeux fermés, la créature viridienne laissa couler ses larmes une fois encore. C’était arrivé. Elle était seule, vraiment seule. Son apprentie s’était éteinte. De la peine naquit la souffrance. Elle se changea en douce colère. Puis en rage sombre. Ranath ne pleurait plus, elle serrait les dents, serrait les poings.
    Attrapant les vêtements déchirés de l’enfant, elle l’attira à elle pour une ultime étreinte. Puis elle reposa le cadavre au sol avec une délicatesse excessive. La Sith tira au clair l’acier de sa dague. Elle pinça entre son pouce et son index une mèche de cheveux de la Pantoran. Elle fit glisser le fil de la lame sur la soie ébène, s’appropriant ainsi un discret souvenir de sa fille disparue.

    Le Maître s’abîma dans l’obscurité de la nuit.



    Ainsi se réalisa le funeste augure de Ziost.

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    Fin.

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By Résilience
#39384
Modération

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La poussière retombait sur Terminus. La bombe sonique avait été impartiale. Riches, pauvres, vies innocentes, criminels, Sith, Jedi, elle n’avait épargné personne. Le seul bénéficiaire de ce massacre était Boba Fett et il volait maintenant à des lieux de la planète meurtrie. Il avait atteint son objectif. Il n’y avait plus de prime pour Sabina. Les trois millions de crédits ne tomberaient dans les poches d’aucun chasseur de prime. Et il avait vengé son père. Il était temps pour lui de retourner à la guilde, faire le stock d’ogives et de munitions avant de repartir à la traque d’une autre proie.

Pour l’autre chasseur mandalorien, la fin avait été moins heureuse. Il avait dû abandonner à son sort la femme qu’il était d’abord venu chasser et qu’il avait ensuite voulu protéger. Elle avait donné sa vie pour lui offrir une chance de vivre. Elle s’était sacrifiée pour lui et pour sa fille. Sareth avait fait une promesse. Il prendrait soin de la petite. Il l’éloignerait des Sith et la protégerait pour que jamais elle ne vive la même tragédie que sa mère. Ce sabre laser qu’il tenait dans sa main, celui qui avait appartenu à Dark Varadesh, il lui rappelait sa promesse et son échec.

Un échec qui allait marquer une autre vie. Il n’avait pas réussi à protéger Sabina. Elle gisait sur le sol, immobile, si fragile… Une ombre se tenait au-dessus du corps inanimé. Des larmes chaudes coulaient le long de son visage défiguré. La Sith avait perdu sa fille aujourd’hui. Pourtant à l’origine de tout ce massacre, elle pleurait la perte de l’être aimé. C’était elle qui avait d’abord mis sa tête à prix. Quand bien même elle s’était ravisée. La présence de Boba n’était dû qu’aux trois millions qu’elle avait offert pour sa mort. En un sens, elle avait réussi. Une personne de moins sur sa liste.

Et peut être une personne de plus. Au centre de l’explosion, la vie semblait avoir disparu. Seul le crissement des pierres fragilisées rompait le silence de l’épicentre des affrontements. Il n’y avait plus une seule âme vivante. Presque plus une seule âme. Un monticule de pierres réduites à l’état de poussière s’anima soudainement. Une main métallique en surgit d’abord, cherchant la lumière. Puis une main organique couverte de sang. Il cherchait un moyen de s’extirper des ruines. La dernière pierre dégagée, son visage amoché parvint enfin à se libérer. Il prit une grande inspiration avant de se relever. Une fois de plus Mace Windu avait survécu. A croire que la Force ne voulait pas encore de lui. Il tituba en s’éloignant du tas de roche. Il était sous le choc. Il avait pris un sacré coup sur la tête. Et les effets de la boisson étaient encore présents. Il fouilla sa cape déchirée à plusieurs endroits. Ouf ! Elle était toujours dans sa poche. Il attrapa une flasque métallique et laissa couler le liquide ambré le long de son oesophage. Dans un hoquet, il s’éloigna du champ de mort retournant à sa cachette comme si tout cela était normal.


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