L'Astre Tyran

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By Sareth Daran
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C'est dans ces moments là que la compagnie de Seven manquait. Ce droïde avait beau être perché par moment, discuter avec lui était toujours surprenant et permettait de passer le temps plus vite, tandis que là... Sareth s'était rarement autant ennuyé à attendre dans son coin qu'une mission ne démarre. D'autant que comme toujours il avait ce sentiment étrange quelque chose clochait. Difficile de mettre le doigt sur ce qui posait problème dans ces circonstances, mais quelque chose n'était pas net, ça c'était une évidence. Peut être était-ce le fait d'attaquer des fermiers qui posait problème au Mandalorien, peut être cela venait-il d'autre chose. Cela n'arrivait pas souvent au jeune homme de ressentir ce genre de doutes, mais depuis Terminus ses tripes semblaient réagir au moindre détail louche... Peut être par traumatisme, peut être par évolution. C'était complexe à dire, mais le mercenaire croyait reconnaître une aura familière, une aura rassurante et pleine de bienveillance qu'il n'avait pas l'habitude de croiser et qu'il n'avait rencontré qu'une fois. Mais où et quand... ? Yavin IV. Alors même que le Mandalorien se souvint de la chasse aux dragons et de l'ambiance paisible qui régnait lorsque le groupe se préparait à dormir, il reçut une notification. Pour éviter qu'elle soit visible pour quelqu'un d'autre, il la redirigea jusqu'à sa visière. Ça ne pouvait être que le destin, la force des choses, le destin peut être, l'avait mené à retrouver un ami qu'il ne pensait pas retrouver de sitôt, et encore moins dans ces circonstances : Dashel. Il se leva alors et s'adressa à ses collègues à voix basse.

    - Je vais faire du repérage.
    - D'acc... Ne te fais pas remarquer, déclara le Duro.
    - Les pièges sssssssont visible, il y a de petites cordes qui dépassent du sol, ne marche surtout pas desssssus.
    - Entendu, merci.

Sans un mot de plus, Sareth se dirigea vers l'Est du campement... Il se savait observé par la laconique Fennec Shand qui n'avait pas l'air d'une rigolote, il évita donc de regarder derrière lui et se dirigea d'un pas assuré mais discret jusqu'au fameux Oasis où Dashel devait l'attendre. La position de la snipeuse était encore dans sa tête, quand il arriva jusqu'à la position à l'Est il se positionna donc de sorte à ce que les rochers l'empêchent d'être vu. Une fois posé il observa les alentours à la recherche de son ami circonstanciel, espérant que la snipeuse ne suspecterait rien... Dans quel plan foireux le jeune homme s'était-il encore embarqué ? Assis sur le sable, faisant mine d'observer la ferme, il était dans une position très inconfortable et se rendait compte, peu à peu, qu'il allait sans doute devoir éliminer ses propres collègues selon la tournure que prenait la mission. Cela faisait longtemps que le Mandalorien n'avait pas vu Dashel, pour une raison étrange il avait le trac... Et en même temps qui pouvait lui en vouloir, il allait retrouver celui qui lui avait sauvé la vie pour lui annoncer qu'on l'avait envoyé pour le tuer. De drôles de retrouvailles, pour dire les choses ainsi, mais même dans cette situation scabreuse, le Mandalorien ne pouvait s'empêcher de sourire, il était heureux de retrouver Dashel et sa bande.
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Nous n’avions plus qu’à attendre en espérant que le Mando recevrait mon message. Pour l’instant nous étions à l’abris. L’oasis fournissait suffisamment de cachette pour que le groupe de mercenaire installé un peu plus loin ne nous voit pas les observer. Entre rochers et arbres nous pouvions rester invisibles. Je les observais donc dans la lunette de mon blaster, ayant laissé les jumelles au Zabrak. Cherchant un indice qui pourrait expliquer leur présence sur Lorrd.

C’était bien là la question. Que pouvaient ils bien faire ici ? Il n’y avait rien de bien interessant à chasser dans ce coin de la planète. Ou plutôt si, il y avait une chose qui pouvait valoir la peine d’être chassé. Et cette chose, c’était moi. De ce que j’en savais, j’étais la seule personne dont la tête pouvait avoir de la valeur. Après tout, un Hutt avait bien mit un million de crédit sur ma capture l’année passée. Aurait il apprit que j’avais survécu lors du crash du vaisseau sur Tatooine ? Je ne voyais pas d’autre explication. Grakkus n’avait toujours pas abandonné. Même après ma victoire dans ses arènes et ma fuite, il continuait de me poursuivre. Devais je comprendre que Maître Quinlan Vos n’avait pas réussi à l’arrêter ? Ou que sa mission sur Tatooine ne se s’était pas passé comme prévu ? J’avais beaucoup de questions et seulement quelques réponses.

    - Il y a du mouvement.

Et avec un peu de chance, Sareth pourrait éclaircir tout ça. Le Mando venait de quitter le campement. Un sourire se dessina sur mon visage. Au moins, j’avais un ami ici. Je savais que je pouvais compter sur lui. Certes, nous ne nous connaissions pas très bien, après tout, nous n’avions effectué qu’une mission de quelques jours ensemble. Mais son groupe s’était bien entendu avec le mien. Et j’avais pu lui faire confiance avec ma vie comme lui avec la sienne. Parfois, il ne fallait pas plus d’une rencontre et une chasse au dragon pour tisser des liens. Le savoir parmi nous me soulageait.

Nous attendions donc qu’il nous rejoigne en restant à l’abris des regards. Avant qu’il n’arrive jusque’à nous, je demandais cependant à Ferran de se cacher. Nous devions être prudent. Je ne voulais pas prendre le risque que l’un de ses compagnons l’observe ou le suive et le prenne our cible, ou nous prenne pour cible. Je demandais donc au Zabrak de se cacher et d’observer le campement, alors que je montais dans les feuillages d’un arbre pour me dissimuler. Le chasseur de prime arriva quelques minutes après que j’ai pris position. Il s’assit sur le sable chaud, le regard perdu vers la ferme de mon frère. Je retins mon envie de sauter de l’arbre pour aller le saluer et l’appela, un sourire toujours encré sur le visage.

    - Alors ? Combien vaut ma tête cette fois ?

C’était une question idiote, mais à vrai dire j’étais curieux. Grakkus avait il gardé la prime de un million ou mon combat dans l’arène l’avait il motivé à augmenter ma prime ? Quoi qu’il en soit, je n’avais pas trop de doute quand à la prime qui pesait au dessus de ma tête. Et je me demandais comment allait réagir le Mando à présent.

    - Ca me fait plaisir de te voir Sareth, même si à priori les circonstances ne sont pas celles que j’aurais imaginé…

Un verre dans la main, un bon plat de Merar, Aslan posant des questions sur la programmation de Seven, Ferran faisant de même sur ses techniques de chasse, un feu de camp peu être, et non pas une sentence de mort sur l’un des membres du groupe. Sans les mercenaires, nous aurions pu à vrai dire. La ferme familiale était calme, et particulièrement joyeuse dernièrement.

    - C’est paisible ici. Je n’étais pas retourné voir ma famille depuis… Et bien avant la guerre des clones pour te donner une idée. J’ai découvert que j’étais devenu oncle. Ma soeur et mon frère possède la ferme que tu peux voir d’ici. C’est l’héritage de mes parents. Si il devait leur arriver quoi que ce soit à cause de moi, je ne me le pardonnerais pas. J’imagine que c’est Grakkus qui vous a envoyé ici. Si il sait pour ma famille, il ne les laissera pas en paix. Il est temps d’en finir…

Je ne voyais pas encore comment. Tout cela ne pouvait prendre fin que dans le sang. Le miens, où celui de Grakkus. Et il semblait inatteignable. Mais avant de trouver une solution qui mettrait un terme à sa traque, il fallait se débarrasser des mercenaires. Je ne pouvais pas leur laisser le temps d’atteindre la ferme.

    - Je ne peux pas laisser les mercenaires s’en prendre à ma famille. Je me doute que tu fais parti de leur équipe. Ton code t’interdit peut être de m’aider. Je le comprendrais. Mais je dois les arrêter avant que quelqu’un ne soit blessé.
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By Sareth Daran
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Quelques minutes s'écoulèrent dans un silence de mort... Sareth ignorait où se trouvait Shand, mais il appréhendait profondément de devoir se confronter à elle. Elle semblait mille fois plus forte et dangereuse que ses confrères qui, sauf leur respect, avaient l'air d'être une bande de rigolos se prenant pour les rois du monde. Ce n'était pas vraiment une offense, c'était plus de la pitié... Car Sareth les connaissait bien. Il avait été longtemps comme eux, les chasseurs de primes qui débutent et se sentent immortels après avoir survécu à la boite... Au pire ils mourront, au mieux la réalité écrasera leur innocence avec la vitesse d'un tir de blaster. Au final, tuer des gens et réaliser qu'on peut ôter la vie ne met pas vraiment fin à l'innocence, c'est réaliser que chaque meurtre qu'on commet peut nous ôter notre conscience et notre tranquillité qui le fait. Il suffit d'une mission pour que tout change, et bien qu'il le cachait derrière son mutisme, Sareth n'était pas exactement rentré pareil de Terminus... Dashel pouvait sentir le doute dans l'esprit du Mandalorien tant il était fort. Ce n'était pas un doute facilement palpable, c'étaient de très nombreuses questions qui ne trouvaient pas de réponse, une sorte de trop plein qui avait du mal à être évacué. Cela dit le Jedi eut la bonne surprise de sentir que Sareth allait déjà bien mieux en entendant la voix de son ami l'appeler. Il jeta un regard en hauteur et le vit dans l'arbre, lui faisant signe de ne pas bouger... Normalement, tel qu'ils étaient positionnés, ils ne devraient pas être repérés. Il se permit un ricanement de circonstance puis relâcha la pression en soufflant un coup.

    - Assez pour qu'un ouvrir de cette planète puisse vivre à l'abri du besoin pour au moins une moitié de sa vie... Un petit million, répondit-il en enlevant son casque pour respirer un coup.

Ainsi, Feran et Dashel purent découvrir la nouveauté sur le visage de Sareth... Une nouvelle collection de cicatrices ainsi qu'un oeil en moins dont l'orbite creuse était protégée par un bandeau de cuir. Malgré les circonstances et ses propres soucis, Sareth souriait malgré lui. Il avait beau ne pas s'attacher facilement aux autres, le lien qui unissait un Mandalorien à celui qui lui sauvait la vie était fort, aussi décida-t-il de répondre honnêtement au Jedi plutôt que de feindre le désintérêt.

    - Moi aussi ça me fait plaisir de te voir Dashel, je peux enfin respirer un coup et discuter avec des gens respectables... Si on se sort de cette situation c'est avec plaisir qu'on discutera plus amplement avec les autres.

Dashel devinait déjà que Grakkus avait envoyé ces joyeux lurons pour le capturer... A vrai dire Sareth non plus n'était pas vraiment étonné que Dashel soit la cible de ce malade, après tout le Hutt était connu pour avoir une obsession malsaine pour les Jedi et tout ce qui avait attrait à leur culture. Cela dit une information fuita et déstabilisa quelque peu le Mandalorien... Certes le vieillissement des humains pouvait être ralenti grâce à la force ou la technologie, mais Dashel n'avait pas la tête de quelqu'un qui avait vécu la guerre des clones, Sareth et lui semblaient avoir le même âge ! Curieux, il lui répondit donc, un poil intrigué.

    - Bien deviné, en effet c'est Grakkus... Je l'ai rencontré pour une mission que j'aurais préféré éviter et je lui ai rendu un petit service. Du coup il m'a "offert" ce job de chasse à la prime franchement douteux. Cela dit il faudra que tu m'expliques comment un jeunot qui arrive à peine sur ses trente balais à vue de nez peut connaître la guerre des clones, souligna-t-il avec un sourire narquois.

Le Jedi osa ensuite demander à Sareth si il allait défendre les mercenaires qui faisaient équipe avec lui ! Comme si la question se posait... Évidemment que le chasseur de primes allait défendre son compagnon d'arme ! Il ferma donc son œil avant de regarder sur le côté, une mine faussement boudeuse sur le visage.

    - Allons Dashel tu me vexe, je veux bien être un renard par moment, mais code ou pas code, je ne vais pas t'attaquer et encore moins laisser ces marioles faire du mal à ta famille.

D'un geste rapide, il craque ensuite sa nuque en la déplaçant de droite à gauche... Même si l'aide d'un jedi allait grandement faciliter la suite des opérations, vaincre ces mercenaires, surtout Shand, en serait pas une partie de plaisir, il fallait donc à nouveau planifier les opérations, comme au bon vieux temps.

    - Ils ont un Aqualish lanceur de couteaux, mais c'est juste un figurant... Il y a également des jumeaux Niktos armés de hallebardes, ils ne devraient pas être bien difficiles à vaincre avec un peu de patience. Le Duros expert en explosifs et le Trandoshan traqueur risquent d'être plus complexes à déloger, mais le vrai problème c'est la snipeuse... C'est parce qu'elle est ici que je ne peux pas bouger de derrière ce rocher.
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Un million… Alors c’est ce que valait ma tête. Je trouvai cela un peu excessif. Surtout en comparaison avec les trois millions que nous avions gagné en chassant trois dragons. Mais Grakkus avait des moyens que je n’avais pas. Je pouvais comprendre pourquoi un petit groupe de chasseur de prime s’était mis à ma poursuite. J’aurais peut être fait pareil pour une telle somme… Sareth n’était pas là par hasard après tout. Restait à savoir ce qu’il comptait faire. Pour l’instant, il semblait avoir besoin de respirer. Il souleva son casque, et libéré son visage de son emprise, prenant une bonne bouffe d’air frais. Il me dévoilait par la même occasion son visage scarifié. Un oeil manquant, des cicatrices encore fraiche. Il en avait bavé. Il avait l’air épuisé… Et je ne me basais pas que sur son visage pour le savoir. Je pouvais ressentir une certaine tension provenant de mon ami.

    - Je pense que tu as bien des choses à raconter… Tu me diras comment tu as perdu cet oeil. Je suis sur que ce sera un récit passionnant ! Mais c’est un récit qui devra attendre… Un million, ce n’est pas rien…

Et en effet, le Mandalorien confirmait bien mes soupçons. Alors comme ça il avait appris que j’étais toujours en vie, cette limace gonflé aux protéines n’arrêterait donc jamais de me courir après… Que lui fallait il pour me laisser en paix ? J’avais la sensation que sa poursuite après moi tenait plus de l’égo que de l’envie de récupérer un vieux trophée Jedi. Car vieux je l’étais, et je me souvenais en entendant les paroles de mon ami qu’il n’était pas au courant de mon âge véritable. C’était encore aujourd’hui quelque chose que j’essayais de ne pas révéler à d’autre personnes qu’à l’ordre. Je n’avais pas envie d’expliquer que je ne connaissais que la moitié des évènements des dernières décennies parce que j’avais été coincé dans la carbonite. Tout ce que j’avais appris, je l’avais appris dans les livres, les holofilms et les holomusiques. Mais il était différent. Je pouvais lui faire confiance.

    - Cette histoire entre Grakkus et moi remonte a il y a bien longtemps… Je n’ai jamais vraiment apprécié les manigances de Hutts. Mais lui, je l’ai en horreur. Oui, je sais ce n’est pas très Jedi, mais je lui ferais bien manger sa queue à cette limace. C’était en 18 BBY si je ne me trompe pas. Tu sais que je suis un Jedi, ce que je ne t’ai pas dis, c’est que je ne suis pas un Jedi du Nouvel Ordre. Enfin, quand nous nous sommes rencontré, je ne l’étais pas. Les choses ont un peu changée. Mais je m’égare. A dire vrai, je suis un Jedi de l’ancienne République. J’étais un apprenti quand la guerre des clones a éclaté. J’y ai participais. C’est la raison pour laquelle je connaissais Jango Fett et que je ne garde pas un bon souvenir des clones et des Mandaloriens. Même si les événements récents ont un peu changé mon point de vue. Je souris au Mando. Quand les clones nous ont trahis et que l’Empire est né, j’ai perdu mon Maître et mon Ordre. J’ai fui sur Berchest. J’ai survécu un an avant qu’une inquisitrice ne me retrouve. Elle m’a presque laissé pour mort. Ce sont les hommes de mains de Grakkus qui m’ont trouvé et m’ont sauvé. Enfin, ça c’était juste avant de ma mettre dans la carbonite pour que je devienne un trophée de ce malade. Une parfaite réplique Jedi : un Padawan survivant de la purge. Il m’a gardé là pendant toutes ces années, jusque’à ce que j’en sois libéré en 13 ABY. C’est un miracle que je n’ai pas perdu la vue… J’imagine que la Force n’y est pas pour rien. J’ai été gravement amoché, mais je m’en suis remis. Depuis, j’ai recroiser Grakkus une fois. Il m’a fait combattre dans son arène de Tatooine. J’ai réussi à m’enfuir encore une fois et à simuler ma propre mort. Je pensais en avoir fini avec lui. Il faut croire qu’il n’abandonne jamais. Je suis content de savoir qu’il t’a envoyé pour me chasser cette fois. Je préfère largement ça à un Sith. C’était un Sith qui m’avait envoyé dans son arène à l’époque. Au moins, cette fois j’ai un allié.

Oui, le Mandalorien lui avait confirmé qu’il ne le trahirait pas. Il n’avait pas remis en question son amitié. Mais il connaissait le code d’honneur des Mando. A vrai dire, il ne voulais pas mettre le combattant dans une situation délicate. Il avait l’air d’avoir suffisamment sur la conscience pour lui imposer de choisir entre son code d’honneur et son amitié. Mais son choix semblait fait, et c’était un réel soulagement. Je soufflais intérieurement, heureux de pouvoir me reposer sur lui. Le plus vire nous en aurions fini ici et le plus vite je pourrais lui offrir une des bières de mon frère. Mais pour ça, il allait falloir éliminer la liste de chasseurs qu’il venait d’énumérer.

    - Ca ne va pas être du gâteau… Surtout le snipeuse. Au corps à corps, je me défends. A distance, je suis une proie facile… Mais peut être que tu peux l’approcher sans éveiller de soupçon. Si tu t’en occupes, ça serait un poids en moins. Feran peut se charger des pièges et des traqueurs. C’est son domaine. Ils ne le verront probablement pas venir. Moi je peux me charger des jumeaux et du lanceur de couteau. Le plus simple ce serait d’abord d’abatée le lanceur en le prenant par surprise. Je n’aurais plus que les deux autres à gérer ce qui devrait être faisable. Tu en penses quoi ? Dès que tu as eu la snipeuse, tu pourras venir nous rejoindre. Mais quoi que l’on fasse, il faudra le faire dès que la nuit sera tombée. Ce qui ne devrait plus tarder. Si on agit avant, ils me verront approcher.

J’attendais qu’il valide mon plan. Ce n’était pas réalisable. Le seul pari que je prenais, c’était que les chasseurs ne passent pas à l’action avant la tombée de la nuit. C’était fortement improbable. D’autant plus qu’ils avertiraient Sareth si ils allaient passer à l’action. Il serait toujours temps de modifier le plan. Pour l’instant nous devions économiser nos forces. J’attendais donc perché dans l’arbre, observant la blessure à l’oeil du guerrier.

    - On a un peu de temps avant de passer à l’action. Tu veux me dire ce qu’il t’es arrivé ?
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By Sareth Daran
#39399
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Il s'attendait à beaucoup de choses aujourd'hui, mais le trop plein d'informations que Sareth venait d'apprendre, il allait falloir l'emmagasiner. Que Grakkus en ait après un Jedi ça n'était pas une grande surprise, il avait un problème, pour ne pas dire une obsession morbide envers ces utilisateurs de force, mais l'âge réel de Dashel et tout ce que ça impliquait, ça le Mandalorien avait du mal à se le figurer. Si le Jedi disait vrai, alors il aurait pu rencontrer son père dans ses plus jeunes années, il aurait pu connaître l'époque de la Guerre Civile Mandalorienne et même une époque où Jango Fett était encore vivant... Tout ceci faisait de ce Dashel une sorte de vestige d'un autre âge, d'une autre époque, cela laissait Sareth particulièrement curieux quand à ce que le Jedi pouvait savoir d'autre sur le passé de cette galaxie. Il avait pu connaître un monde sans ordre nouveau, sans guerre civile et sans guerre froide... Mais cela voulait également dire qu'il avait été témoin d'une guerre encore plus terrible que la guerre civile, une guerre que certains surnommaient la Guerre Noire tant elle fut terrible et traumatisante pour bon nombre de gens qui refusèrent dès lors d'avoir le moindre droïde dans leur entourage, dans leurs villes et dans leurs vies. Une guerre que le père de Sareth avait bien connu et qu'il avait raconté en détail au petit garçon d'alors pour lui apprendre bon nombre de règles et de leçons de vies importantes pour la survie et l'honneur, notamment. En tous les cas cela ferait bon nombre de questions à poser une fois cette petite aventure menée à sa conclusion. Il ricana légèrement sur le coup, se disant que lui comme son ami en avaient bien bavé pour en arriver jusqu'ici.

    - Eh bah... Arriver jusqu'ici a pas dû être une promenade de santé, moi qui croyait être celui qui avait le plus de galères et d’évènements traumatisants dans les pattes, sourit-il alors légèrement. Enfin... J'espère que le Sith t'as foutu la paix, pour avoir dû en croiser un ou deux récemment j'ai plutôt morflé comme tu peux le voir, m'enfin, l’œil en moins c'est pas eux, c'est cette vieille raclure de Boba.

Il redressa son cache œil rien qu'en repensant au casque vert teinté d'or et de rouge... Si il parvenait à le retrouver, il lui ferait comprendre son erreur et le ferait descendre de son piédestal, quitte à s'entraîner comme une bête enragée pendant des mois et des mois. Et pour l'heure, l'entraînement allait consister à se débarrasser des mercenaires qui lui tenaient compagnie... Cela tombait bien puisque Sareth avait déjà concocté un plan pour se débarrasser de ses associés si jamais ces derniers étaient tentés de partager le butin entre moins de têtes que prévu. Avec l'aide de Dashel, le plan allait s'avérer encore plus facile que prévu, en réalité. Il fallait simplement mettre Dashel au courant de certains détails importants et composer avec ces nouvelles informations pour ne faire qu'une bouchée de ces amateurs.

    - Dans ce cas il serait bon pour Feran de savoir que les pièges sont très bien voilés et qu'ils entourent déjà le périmètre tout autour de la maison... Mais ils ne sont cependant pas infaillible, une ficelle dépasse du sol pour que le piège marche sans encombre, mais je ne me fais pas de soucis pour lui, c'est un gaillard qui en a dans le ventre, ricana-t-il, se souvenant des actions héroïques pour ne pas dire suicidaires du Zabrak. Je vais tâcher de les convaincre d'attaquer de nuit... Je pourrais également donner un itinéraire soi disant sûr pour rentrer discrètement dans la maison, de manière à ce que tu puisse les y attendre, une idée de chemin que je pourrais bidonner ? Pour ce qui est de la snipeuse je tâcherais de faire de mon mieux, mais si jamais tu as besoin de la moindre aide, hésite pas à me contacter comme tu l'as fait, en un coup de propulseur je peux être là.

Le Mandalorien remit son casque, se préparant à repartir dans l'autre sens pour inventer un mensonge convainquant, mais alors qu'il était prêt à préparer la contre embuscade, il fut surpris d'entendre Dashel s'enquérir de son état... C'était un Jedi après tout, il devait pouvoir sentir ces choses là. Après tout Sareth, bien que toujours de bonne humeur en façade, était un peu moins jovial que d'habitude, moins blagueur, plutôt cynique voire sarcastique en vérité. Il ne s'était toujours pas vraiment remis de ce qui s'était passé sur Terminus, Ophilia lui remontait le moral juste en étant elle même, mais ça ne suffisait pas toujours pour oublier, et en l’occurrence Sareth avait caché ses sentiments pendant trop longtemps pour que des jeux avec sa fille ne lui fasse oublier tout ce qui s'était passé.

    - ... Après la mission si tu veux bien, j'aimerais me concentrer sur la réussite du plan.

Ce n'était pas un rejet, juste une remise à plus tard... Il était trop tôt pour raconter tout le désastre qui avait eu lieu. Et puis raconter à un de ses meilleurs amis qu'on venait d'avoir une fille, ce n'était pas le genre de surprise qu'on sortait comme ça au milieu d'un désert juste avant de mener un combat dantesque contre des mercenaires.
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Combien de personne connaissait mon histoire ? Le conseil Jedi évidemment et les membres de l’Hermes. Il y avait Hayley. Où qu’elle soit aujourd’hui. Et Rena. Et à tous, je leur avait raconté mon histoire car j’y étais plus ou moins obligé. Je ne le regrettais pas. J’avais une confiance absolu en mes compagnons de voyage. Et le conseil m’avait accepté parmi le nouvel ordre Jedi. La Jedi verte avait été le déclencheur qui m’avait permis de retrouver l’usage de la Force. Et Rena ne m’avait jamais laissé tombé. Mais à chaque fois que j’avais raconté mon histoire, c’était à une période où j’essayais en réalité de le cacher. A l’époque, la fuite était un mode de vie pour moi. Mais cette fois, avec Sareth, c’était différent. Je ne me cachais plus. Et j’étais presque soulagé de pouvoir dévoiler mon passé si simplement. J’était content de pouvoir me confier à un ami. Non pas parce que je n’avais pas le choix, mais justement parce que je lui faisais confiance et que je choisissais de ne rien lui cacher. Et il prit plutôt bien la nouvelle. Aslan m’avait harcelé de question quand je lui avait raconté mon passé.

Mais le Mando dit alors quelque chose qui retint mon attention. Il avait croisé des Sith récemment ? Je savais que ce n’était pas la première fois qu’il avait à faire à eux. Cela semblait devenir une habitude. J’étais curieux de savoir ce qu’il s’était passé. Je ne comptais pas oublier cette remarque. L’ordre pourrait utiliser ces informations. Mais pour l’heure. Je devais échapper aux mercenaires. Rester en vie, puis poser des questions. C’était le plan. Enfin le début d’un plan. Tout comme ce que j’avais proposé à Sareth pour se débarrasser des chasseurs de primes envoyés par Grakkus. Un début de plan qu’il termina pour nous, et il tenait la route. Il ne manquait plus que de leur fournir un accès discret à la ferme. Je montrais du doigt le battement principal à Sareth.

    - Tu vois là bas. C’est la maison de ma famille. Juste à côté, c’est la grange. Et juste derrière, ce sont les champs. C’est le meilleur point d’accès à la maison. On y cultive des Topatos. Leurs feuilles montent assez haut. C’est parfait pour approcher sans se faire repérer. Et ce sera parfait pour que je m’y déplace sans qu’ils me voient arriver. Je pourrais aussi me cacher dans la grange, ils seront obligés de passer devant pour atteindre la maison.

Maintenant qu’il savait quoi leur dire, il ne manquait plus qu’à attendre la nuit et mettre leur plan en action. Le Mando se releva et remit son casque. On pouvait presque voir le poids qu’il portait sur ses épaules. Mais il n’avait pas tord. Ce n’était pas le moment pour ça. Nous devions nous concentrer sur la mission.

    - Sois prudent Sareth. On se retrouve quand tout sera fini. Je crois que mon frère brasse sa propre bière ! Je compte bien trinquer ce soir ! Que la Force soit avec toi.

Sur ses mots, je quittais moi aussi mon perchoir. Je me laissais tomber sur le sable encore chaud malgré l’arrivée de la nuit et me dirigeais vers la maison, faisant le même détour qu’à mon arrivé et me dissimulant dans la Force. Je n’avais pas l’intention de me faire repérer maintenant. J’en profitais également pour contacter Feran via son comlink pour lui faire part de notre plan.

    - Feran, restes à distance des mercenaires. A la nuit tombé, ils vont se diriger vers la maison en passant par les champs. Je veux que tu les prennes à revers. Ils ont deux chasseurs qui ont posés des pièges un peu partout autour du domaine. Trouves les, débarrasses t’en et occupe toi des chasseurs. Avec Sareth, on s’occupe du reste des hommes. Mais n’intervient pas tant qu’ils n’ont pas atteint les champs, sinon je ne pourrais pas les prendre par surprise. Ok ?

    - Oui Dashel. Je vais les surveiller en attendant.

Voilà. La lueur du soleil faiblissait à l’horizon. J’avais atteint la grange et tout était prêt. Maintenant, je voulais être sûr que la sinueuse ait un bon visuel. J’allais rejoindre Merar devant la ferme. La vue était bien dégagée. De sa position, cela en faisait aucun doute, elle pouvait me voir dans son viseur. Je voulais qu’ils soient sur que j’étais dans la maison.

    - Merar. J’ai besoin que tu me rendes un service.

    - Oui ?

    - Surtout fait comme si tout était normal. D’accord ?

    - Qu’est ce qu’il y a ?

    - Il y a des chasseurs de prime un peu plus loin. Ils sont venu pour moi. C’est Grakus encore.

    - Quoi ?

    - Normal j’ai dis. Ne t’en fais pas. Il se trouve que Sareth est avec eux. On a un plan. Tout devrait bien se passer. Mais je veux que tu t’occupes de ma famille. Préviens Aslan. Surtout, vous ne sortez pas de la maison. Je vais faire en sorte que les combats se limites aux champs et la grange. Avec un peu de chance, ils n’entendront rien. Mais si jamais ça dégénère, barricadez vous. Ok ?

    - Oui bien sur.

    - Merci. Bon, on va entrer dans la maison. Je veux qu’ils pensent que j’y suis. Il y a un tunnel qui va dans la grange. Je vais passer par là pour qu’ils ne me voient pas m’y rendre. Je les prendrai par surprise avec Feran et Sareth.

Une fois dans la grange, il fallait simplement attendre qu’ils se mettent en mouvement. Feran me préviendrait dès qu’ils bougeraient. Je comptais bien les arrêter. Ils ne toucheraient pas à ma famille.
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Le retour jusqu'au camp ne fut pas très long... Le soleil était lentement en train de se coucher, nimbant le sable et les palmiers d'une lueur écarlate qui donna envie au Mandalorien de prendre une photo pour immortaliser cet instant. Il fallait profiter de ce crépuscule car une fois la lune dressée au firmament et les étoiles comme seules spectatrices, le sang allait couler. Cela rassurait Sareth de se savoir moins seul, aussi se surprit il à sourire derrière son casque en s'approchant lentement mais sûrement du camp en marchant entre les différents pièges avec aisance. Au loin, les autres chasseurs de primes, persuadés de ne pas s'être fait repérer, tâchaient de rester discrets, ils aiguisaient leurs lames, chargeaient leurs armes et se préparaient à une confrontation musclée, si seulement les pauvres savaient. Sareth s'approcha d'eux et tous les regards se tournèrent vers lui... Mais Fennec Shand n'était pas avec eux. Merdum, c'était la seule mercenaire qui pouvait réellement poser problème au milieu de cette bande d'amateurs. Le Mandalorien vint s'asseoir auprès d'eux avant de machinalement démonter ses armes pour en extraire le sable, la poussière, nettoyer la suie puis tout revisser... Un geste qui était devenu presque simpliste à ses yeux tant il le faisait régulièrement. Les regards de ses compagnons étaient interrogatifs, ils attendaient un rapport de leur collègue quand aux différentes pistes possibles. Voyant que tous n'attendaient que ça, il remonta le pistolet blaster qu'il était en train d'examiner et le rangea dans son holster avant d'engager la parole.

    - J'ai pu m'approcher sans me faire voir, j'ai un bon chemin.
    - Ah oui ? Alors, par où allons nous passssssssser ?
    - Il y a un champ de topatas de l'autre côté... Ce sont des plantes qui grimpent très haut, si on y va de nuit vous pourrez vous y glisser sans vous faire prendre et passer par la grange, une fois fait vous pourrez attaquer la maison sans problème.
    - Vous ? Tu ne comptes plus aller en première ligne alors ?
    - Je préfère rester à l'arrière pour dégourdir un peu les circuits de mon A280. Si vous avez besoin d'aide je me ramènerai en un clin d'oeil avec mon jetpack.
    - Wow... Ça c'est un très beau fusil, acquiesça un des jumeaux.
    - D'ailleurs en parlant de ceux qui restent à l'arrière, vous irez où, vous et Shand ? Demanda Sareth au Trandoshan et au Duros.
    - Cette garce a pas voulu nous dire où elle ssssssse cachait... Nous on va se cacher dans la forêt de palmiers, si jamais il tente de fuir par là je lui tirerai dans le cou avec ma ssssssssarbacane.
    - Et si jamais il s'échappe malgré les pièges je me prépare à faire sauter la forêt.
    - Radical...
    - 500 000 crédits ça reste une belle somme, même partagé entre nous tous.

Le plan était donc paré... Sans un mot de plus, tous se préparèrent et attendirent que la nuit tombe. Sareth se demanda combien ils pouvaient être chez Dashel, est-ce qu'ils étaient au courant de ce qui se tramait ? Est-ce qu'ils allaient dormir comme si de rien était ? Le Mandalorien préférait ne pas y penser, mais il culpabilisait un peu d'amener le chaos et le désordre sur la vie du Jedi... D'un autre côté, si il avait refusé l'offre de Grakkus, le Lorrdien aurait dû gérer l'attaque des chasseurs de primes sans aide et sans plan, il aurait peut être été bien plus en difficulté sans Sareth, en fin de compte. Qu'on qu'il en soi, le temps commençait à manquer... Sareth fit mine de s'éloigner pour trouver un endroit où se poster pour tirer au sniper mais, dès qu'il fut hors de vue, il activa ses propulseurs et s'envola jusqu'à rejoindre un canyon sur lequel il avait une parfaite vue d'ensemble. A présent il ne manquait plus qu'à observer attentivement la vallée et trouver la cachette de Shand... Elle ne pouvait pas être bien loin après tout. Quand aux jumeaux à la hallebarde et à l'Aqualish, ils suivirent l'itinéraire du Mandalorien comme de bons moutons, s'approchant de la grange à pas lents. Enfin, dans la forêt de palmiers, le Trandoshan et le Duros attendaient, un peu tremblants, priant pour la réussite de leur plan... Les dés étaient jetés, à Sareth, Feran et Dashel et composer avec ce que le destin leur avait donné.
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J’étais assis dans la partie supérieur de la grange, en tailleur, attendant que le moment vienne enfin d’intervenir. Je tenais mon dos bien droit, mes mains reposant sur mes genoux. J’étais détendu, chaque fibre musculaire de mon corps était relâchée, jusqu’à mes pupilles. Les yeux fermés, je méditais en silence, cherchant la paix dans la tempête qui se préparait sur ma terre natale. Je laissais mon esprit vagabonder au gré du flux apaisant de la Force. Elle me guidait et me protégeait. Elle m’avait mené jusque’à Lorrd. Elle m’avait réuni avec la famille. Elle m’avait permis de trouver le cristal de ma mère. Et avec elle j’avais construit mon nouveau sabre laser. J’allais m’en servir plus tôt que je ne l’avais pensé. Il était temps. Mes yeux s’ouvrirent à nouveau. Mon comlink de poignet émettait une lueur verte. Feran essayait de me contacter.

    - Ils arrivent. Il y en a trois qui vont à travers les camps. Deux autres sont en retrait. Ils se sont caché dans la forêt derrière.

    - Ok. Ca veut dire que la snipeuse n’est pas avec eux. J’espère que Sareth s’en sortira. Toi tu sais ce qu’il te reste à faire.

Feran le savait parfaitement. Et il était déjà en route. Le Zabrak, malgré sa carrure imposante, était un prédateur aguerri et particulièrement doué. Il avait passé son enfance et la plupart de sa vie a chasser les créatures les plus dangereuses de Dathomir dans des forets bien plus denses et angoissantes que celle de palmier. Les deux mercenaires en retrait allaient avoir une belle surprise. Ils allaient devenir la proie.

Dans l’ombre de la nuit, le guerrier à la peau jaune avançait lentement dans la forêt. Il y avait pris refuge bien avant que les deux chasseurs de prime ne viennent le rejoindre. Ils se faisaient appeler chasseurs mais leurs méthodes répugnaient le Zabrak. La chasse ne consistait pas en une série de pièges grotesques disposés un peu partout pour encercler leur cible. Non, la chasse devait inspirer la peur. La proie devait se sentir piégée, observée, sans jamais voir venir le coup fatal. Les pièges et tout ces artifices étaient de la poudre aux yeux inutiles. Il n’avait pas eu beaucoup de mal à les repérer. Certes, il avait l’oeil pour ce genre de chose. C’était sa vie après tout. Mais il doutait que cela pose un problème à Dashel. C’était un Jedi. Il serait sain et sauf. Il l’avait promis à Ella. Quoi qu’il en soit, Feran allait leur donner une leçon de chasse.

Il rampait presque, tapis dans l’ombre et les buissons éparses de la forêt. Il avait sa première cible en vue. Un peu plus loin un Trandoshan était focalisé sur la maison des Nelievar. Il regardait ses collègues avancer en les suivant grâce à des jumelles. Il avait un petit arsenal sur lui. Feran pouvait sentir l’odeur de différentes plantes. Dont certaines qu’il avait appris à éviter sur Dathomir. Un empoisonneur… Mieux valait éviter de se faire toucher par sa sarbacane. Il ne le ferait pas venir. Feran attrapa un morceau d’écorce tombé d’un arbre et l’envoya sur un piège qu’il avait remarqué un peu plus loin. Surement pour avertir le lézard en cas d’intrusion. Le piège se déclencha, libérant un nuage de vapeur verte et malodorante. Comme prévu le chasseur sursauta et abandonna ses jumelles.

Il ne pouvait pas voir le prédateur qui changeait déjà de cachette pour se diriger vers un second piège. Il n’y connaissait pas grand chose en mécanique. Ou plutôt il n’y connaissait rien. Mais il savait ce qu’était un détonateur et il savait comment l’empêcher de s’activer. Avec méthode et précision, bloqua le câble de déclenchement du piège et récupéra la fiole de poison du piège. Puis il continua son chemin alors que le Trandoshan finissait d’inspecter le premier piège. Il continua à tourner autour de sa cible, désamorçant certains pièges, en activant d’autres. Sa cible était de plus en plus anxieuse. Le lézard ne savait plus où donner de la tête. Il ne voyait pas le Zabrak prendre de la hauteur et grimpant le long d’un palmier. Il était trop occupé à fouiller le sol de la zone à la recherche de l’animal qui venait faire exploser ses pièges. C’est quand il remarqua que ses pièges étaient désamorcés qu’il comprit que ce n’était pas un animal. Mais c’était trop tard pour lui.

Feran ne lui laissa pas le temps de se saisir de son comlink. Il attrapa sa fronde, y cala les fioles empoisonnées qu’il avait récupéré et la fit tournoyer au dessus de sa tête. Le sifflement alerta enfin la proie qui remarqua l’imposant monstre dans les hauteurs. Trop tard. Les fioles s’écrasèrent en plein visage. Le mélange des différentes toxines eut un effet pour le moins inattendue. Le mélange hautement corrosif grignota les écailles de la cibles, brulant sans visage et le défigurant à jamais. Il s’effondra au sol dans un cri d’agonie particulièrement horrible.

Un cri que son compagnon adepte des explosifs avait entendu. Parfait ! La peur commençait à naitre. Feran sauta de son perchoir pour se dissimuler un peu plus loin. Le Duro ne tarda pas à se montrer. Quand il vit le nuage de vapeur au dessus de son collègue, il fit quelque pas en arrière. D’une part pour se protéger et d’autre par car la vue du visage brulé par l’acide était répugnante. Il attrapa son comlink et annonça la nouvelle aux autres mercenaires.

    - Les gars… Sskales est mort… Son visage… Il…

    - Mort ? Comment c’est possible ?

    - Je sais pas… On dirait que quelqu’un a brulé son visage. L’odeur… Ca me donne envie de vomir !

    - Mais pourtant… Qu’est ce que ? Merde ! C’est un piège !

De l’autre côté, j’avais attendu le bon moment pour intervenir. Je ne savais pas où se trouvait les trois hommes. J’avais essayé de les repérer en vain, toujours caché dans la grange, observant les champs depuis la petite ouverture d’un des fenêtres. Ce fut en entendant la voix de l’un des hommes que je découvris enfin leur cachette. Ils étaient tout proche. Sans attendre, j’étais monté sur le toit de la grange, et j’avais cherché la provenance de la voix, jusque’à finalement repérer un mouvement brusque dans le champs. J’avais fermé les yeux un instant avant de passer à l’action. Ils étaient venus pour me tuer. Et c’était Grakkus qui les envoyait. J’aurais aimé éviter d’en venir à de telles extrémités. Mais ils ne devaient pas rapporter au Hutt que ma famille était ici. Je m’étais élancé, me laissant tomber du haut de la grange et allumant mon sabre laser. C’était la première fois que la lame d’un bleu glaciale se déployer pour combattre. Et pour prendre une vie. L’épée de lumière transperça de part en part un des chasseurs de prime qui s’effondra sous mon poids. L’Aqualish n’avait même pas eu le temps de réagir.

    - Un piège ?

    - La cible ! C’est un putain de Jedi !

La communication fut interrompue. Dans les champs, une poussée de Force avait fait tomber les jumeaux Niktos et avait forcé le mercenaire à lâcher son comlink. Dans la Forêt, le Duro ne savait pas quoi faire. La panique montait petit à petit. Un Jedi ? Grakkus les avait envoyé chassé un Jedi ? Et le mystérieux homme au casque noir voulait qu’ils le tuent ? Ils étaient fous !!! Jamais ils n’auraient dû accepter cette mission.

Crac

Le Duro se retourna dans un bond. Quelque chose avait bougé derrière lui. Il attrapa un détonateur dans une main et un blasteur dans l’autre. Il chercha la créature dissimulé dans l’ombre sans la trouver. Tout semblait parfaitement calme dans la forêt.

Crac

Il tira au hasard, cherchant une cible à abattre qui refusait de se montrer. Dès que le vent secouait les feuilles des palmiers ou les branches des buissons, il faisait feu inutilement.

    - Je sais que tu es là ! Montre toi ! Montre toi ou je fais tout sauter !

    - Je suis là.

La voix grave du Zabrak venait dans son dos. Le Duro sursauta et manqua de faire une crise cardiaque. C’était trop tard pour lui. Il n’eut pas le temps de réagir quand la hache de Feran fendit l’air et trancha la main qui tenait le détonateur. Le sang gicla alors que la main tombait au même rythme que le Duro que la hache avait décapité après l’avoir amputé. Il n’y avait qu’un seul petit problème. Le détonateur était du genre de ceux qui déclenchent une explosion si l’on retirait son doigt du bouton, et non pas si on l’activait.

    - Merde…

Tout autour de la forêt et de la maison des Nelievar les bombes disposées par le Duro explosèrent les unes après les autres.



Dashel - Utilisation de la Force :

Formes de combat :
  • Ataru [ Eveillé ]

Pouvoirs :
  • Saut de Force
  • Poussée de Force
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By Sareth Daran
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En haut de son canyon, observant la scène de haut tel un grand duc, Sareth exerçait une vue d'ensemble quasi impeccable sur l'intégralité de la scène. A l'aide de la lunette de son arme, il guettait chaque mouvement suspect dans le sable, chaque détail inhabituel, chaque cachette potentielle... La chance était de son côté, avec la magnifique pleine lune qui illuminait le ciel et le sable, il avait encore une bonne vision d'ensemble sur le désert sans pour autant user de sa vision nocturne. A présent il n'y avait que le bruit du vent qui régnait, il régnait en maître sur les lieux et emmenait avec lui des tonnes et des tonnes de sable un peu partout... Il était craint ici bas, car si jamais il se mettait par malheur en colère, c'était la tempête assurée et la fin des récoltes pour au moins une semaine, et aucun fermier ne pouvait se permettre d'être au chômage technique durant une semaine entière. Mais en l’occurrence, la tempête qui eut lieu n'avait rien à voir avec le vent...

Elle arriva sans crier gare, une immense tempête de feu qui emporta la forêt de palmiers. D'abord une première explosion la secoua qui fut suivi quelques secondes après par une autre, puis une suivante, puis une autre et encore une autre. C'était comme une chute de dominos, plus elles s'enchaînaient et plus les suivantes suivaient à toute vitesse... Bien vite, la forêt de palmiers toute entière se retrouva rasée et engloutie par les flammes. Le sol trembla sous les nombreuses explosions et tout le monde sans exception fut pris de peur et de surprise... Si Feran voulait survivre, il allait devoir cavaler. Les jumeaux, comprenant peu à peu dans quoi ils s'étaient embarqués tremblaient, mais ils ne pouvaient plus fuir. Poussés par l'énergie du désespoir, ils combattirent comme jamais ils n'avaient combattu... Leurs hallebardes composées d'un discret alliage de cortosis parvenait à arrêter les sabres laser sans problème, et leur technique de combat à deux, bien que loin d'égaler les arts Jedi pouvait s'avérer mortelle si jamais Dashel commettait la moindre erreur tactique.

Du côté de Sareth, il paniqua, espérant que le feu de la forêt n'arrive pas à se transmettre à la maison familiale... Cette question épineuse ne dépendrait que du vent et de sa magnanimité, pousserait-il le feu au loin ou choisirait-il de répandre le feu comme sur une traînée de poudre ? Seul les prochaines minutes pourraient répondre à cette question. Enfin, il restait elle, la silencieuse, la laconique, l'experte... Cela faisait depuis la guerre des clones qu'elle avait perfectionné son art, elle avait accepté l'offre de ce Hutt misérable pour une seule raison, empocher le million pour elle toute seule, et si elle voulait avoir son million, elle allait devoir éliminer tous ses camarades. C'est pour cela qu'elle avait laissé Sareth trahir le groupe... Elle s'assurait ainsi que tous sans exception allaient y passer et qu'elle serait seule à profiter du butin. Cachée là où elle était, personne ne pourrait jamais la trouver... Personne, sauf ce maudit Mando qui pouvait user de ses propulseurs pour s'envoler vers elle à tout instant. Aussi, à présent qu'il avait accompli son office, il était temps de s'en débarrasser...

    - Dommage que tu sois trop sentimentaliste pour bosser correctement, t'étais le seul à avoir un tant soi peu de compétence et de sérieux... Enfin, tu comprends donc que ce que je m'apprête à faire n'a rien de personnel. Adieu Sareth, l'homme qui a osé défier Boba Fett, murmura-t-elle pour elle même.

Le bruit du tir fut largement compensé par un silencieux haut de gamme, mais les dégâts du tir, eux, furent colossaux et touchèrent leur cible avec brio. La tête du Mandalorien fut touché, le Beskar de son casque produisit un bruit sourd... Le Beskar avait été mis à rude épreuve, sur le coup, Sareth se retrouva couché au sol, ne produisant plus un souffle ni aucun son, son fusil roulant quelques mètres sur le côté avant de rester inerte, lui aussi.

    - Mort confirmée.

Mort ? Pas tout à fait... En effet, le bruit sourd avait manqué de crever les tympans de Sareth, et sa tête était aussi lourde qu'une noix de Felucia, mais ses signes vitaux, eux, étaient encore positifs. Le Beskar du casque avait arrêté le tir sans le moindre problème... Mais ce qui était derrière le casque, en revanche, avait parfaitement ressenti le choc et la douleur provoquée par le tir. Le Mandalorien avait donc perdu le contrôle de ses membres, de son audition et voyait flou. Un bourdonnement s'était emparé de ses oreilles et le trouble de son crâne... La douleur était insoutenable, mais après cinq minutes de soupirs et de râles, Sareth parvint finalement à se relever et se cacha, tentant de comprendre ce qui lui était arrivé et de recomposer la scène en chassant la douleur de son pauvre crâne qui semblait peser dix tonnes.
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Je me tenais au dessus de la première victime. Ma lame était encore planté dans sa chair alors que je sentais son souffle de vie s’éteindre doucement. L’Aqualish avait rejoint la Force. Je me relevais lentement, un léger pincement au coeur. Quel qu’en soit la raison, cela restait douloureux. Autant avec un esclavagiste Twi’lek, qu’avec une inquisitrice ou un chasseur venu pour me tuer. Mais ce n’était pas le moment d’avoir des doutes. Deux Niktos me faisaient face à présent. Et si la lueur bleue du sabre les faisait hésiter un instant, ils n’allaient pas resté figés bien longtemps. Je devais attaquer le premier. Mais alors que la poussé de Force avait pour but de créer une ouverture, une explosion retenti au loin et m’arrêta dans ma course. Une seconde beaucoup plus proche fit trembler le sol. Puis une autre et encore une autre.

    - Qu’est ce qu’il se passe ?

Je ne le savais pas, mais à plusieurs centaines de mètre de là, le Zabrak venait de déclencher tous les explosifs posés par les chasseurs. Heureusement, ces explosifs avaient pour objectifs de couper ma retraite et de m’enfermer près de la maison. Il y avait peu de chance pour que je sois touché par les détonations. En revanche les flammes, bien que contenues par le sable environnant, commençaient à lécher les champs de la ferme de mon côté. Mais du côté du Zabrak, la forêt était en feu et les explosions étaient bien plus proches. Le guerrier courait aussi vite qu’il le pouvait en direction de l’Oasis sur une des extrémités de la zone. L’eau semblait être le seul moyen de fuir les flammes et de clamer les brulures qui couvraient déjà ses jambes et ses bras.

Moi, il fallait que j’intervienne rapidement pour stopper leur propagation jusque’à la grange. Mais les deux mercenaires avaient repris du poil de la bête et profitèrent de mon moment d’inattention pour se jeter sur moi. Et ils étaient doués. J’avais eu le premier par surprise. Eux seraient plus difficile à éliminer. Ils se déplaçaient en parfaite cohésion. Chacun savait quoi faire et comment le faire. Le premier attaquait et créait une ouverture pour le que le second s’y faufile. Lorsque je contrattaquais, celui en retrait était toujours au bon endroit pour protéger ce qui semblait être son frère. Leur mécanique était parfaitement huilée. Et ma défense était loin d’être parfaite. Je faisais ce que je pouvais pour tenir bon. Et le Shii Cho était un bon outil face à plusieurs assaillants. Mais l’Ataru était ma pièce maitresse, et je n’arrivais pas à placer une seule attaque au milieu de leurs mouvements répétés et maitrisés.

A dire vrai, je reculais de plus en plus, m’éloignant du champs et des flammes qui progressaient. Leurs hallebardes frappaient avec toujours autant d’efficacité et s’ils n’avaient pas encore touchés de point vital ou handicapant, ma tenue se zébraient de coupures et de légers filets de sang. La lame bleue n’était pas assez rapide pour leur techniques. La seule solution était de les séparer. Mais comment ? Je devais les laisser m’atteindre pour créer l’ouverture. A l’attaque qui suivit, je laissais la hallebarde de l’un des Niktos passer ma défense. Le tranchant de la lame déchira ma chair de mon bras gauche. La brulure était infâme. Je mordais l’intérieur de ma joue jusqu’au sang pour m’éviter de hurler et de continuer de combattre. Bien que lacéré, j’enroulais mon bras meurtri autour de l’arme. C’était le moment pour que le seconde passe à côté de son frère et dirige sa lame vers moi. Cette fois, ils ne pourraient plus changer de rôle et se protéger. Je puisais dans la Force, laissant son courant guider mon bras valide. Alors que l’assaillant sautait vers moi, la poussé de Force le fit tomber à la renverse, me laissant l’instant de répit donc j’avais besoin.

Celui que je maintenais près de moi finit par se dégager bien sur. Mais il était à ma merci. Je dirigeais mon arme vers lui. Il bloqua une fois, deux fois, trois fois, mais le coup suivant visait directement son torse non défendu dans un coup porté à l’horizontal. Seulement son frère était de retour. A la dernière seconde, il intercepta le coup et sauva son frère qui pensait déjà rejoindre la Force. Leur moment de soulagement les perdit. Je ne maitrisais pas encore le Zez’kai. Mais en bloquant mon attaque, le mercenaire avait positionné mon sabre de tel sorte que son extrémité silencieuse pointée en direction du buste de son jumeaux. La lame orangée jaillit dans la nuit et prit sa première vie elle aussi. Le survivant hurla de désespoir en voyant son frère tomber au sol. Il leva son arme et frappa avec rage. Mais il était déjà trop tard. La lame bleu se replia, laissant la vibro lame frapper le vide tandis que je roulais au sol pour passer derrière lui. Il avait réussi à toucher ma cuisse dans son attaque. Mais elle l’avait également déséquilibré. Dans un mouvement circulaire, alors que je me relevai, le jaune trancha la chair du dernier combattant.

Dans un long soupir, je me laissais tomber au sol en tenant mon bras gauche. Le sang coulait et masquait en partie la plaie. Mais je voyais bien qu’il manquait un marge morceau de muscle. Cette victoire allait couter cher. Mon bras me brulait, ma jambe était amochée et les flammes se propageaient lentement mais surement. Merar me contacta alors sur le comlink. Ils avaient forcement entendu les explosions.

    - Dashel ?! Tout va bien ?

    - Merar, surtout restez à l’intérieur ! Tout va bien pour moi. Enfin presque. Il reste peut être des chasseurs de prime. Vous êtes à l’abri dans la maison. Je vais essayer d’arrêter les flammes avant qu’elles se propagent. La maison est le seul endroit en sécurité pour l’instant. Feran ?! Tu me reçois ?

    - Oui. J’ai abattu les deux chasseurs. Mais vous allez devoir continuer dans moi. Je me suis réfugié dans un puit pour échapper aux flammes et je suis brulé un peu partout.

    - Donc il ne reste plus que la tireuse. J’espère que Sareth s’en sort…



Dashel - Utilisation de la Force :

Formes de combat :
  • Shii Cho [ Eveillé ]
  • Ataru [ Eveillé ]

Pouvoirs :
  • Poussée de Force
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