- dim. 2 mai 2021 09:23
#39407
Prélude sur Elrinar
Prélude sur Elrinar
Le voyage vers Berchest se déroula sans incident et évidemment, il était préférable que Rena se face passée pour une simple marchande lors de son arrivée et elle s’enregistra donc au Spatioport de Calius sous une fausse identité. La raison officielle de sa venue était donc d’acheter des tourelles de défense pour protéger des mines, se créant une fausse identité et un casier conséquent dans la base de données de la Nouvelle République. L’Aube Ecarlate devant certainement trafiquer dans les armes en plus de ses activités annexes, il lui serait donc plus facile de les approcher. Elle commença donc son enquête en cherchant à se procurer du matériel militaire, poussant le vice à émettre l’hypothèse d’armes indisponibles à la vente afin d’attirer les vendeurs. Cette idée ne sembla pas marcher dans un premier temps. Durant près de deux semaines, elle n’eut presque aucune touche, reportant la situation à son Maître qui poursuivait la piste obtenue sur Oseon. Apparemment, plusieurs testeurs de midi-chloriens avaient été vendus au marché noir sur Oseon. Si les acheteurs semblaient évidents, elle devait déterminer de son côté qui mettait ce genre de chose en vente et pour quelle raison. Les Siths étaient derrière tout ça, la prudence était de mise.
Au début de la troisième semaine sur Berchest, Rena fut approchée par un homme à l’allure de mercenaire. Même si sa cape dissimulait grandement son attirail, la jeune padawan eut le temps de voir deux blasters et quelques lames sur sa tunique en cuir. Murmurant quelques mots à son oreille alors qu’elle marchait en rue, il lui donna une adresse et un mot à prononcer à l’entrée. Il ne s’agissait même pas d’une discussion, mais plus d’une promesse d’y trouver ce qu’elle cherchait. La jeune femme ne chercha même pas à se retourner lorsqu’il continua son chemin, sachant très bien qu’elle devait être observée depuis un moment. Heureusement qu’elle s’était assurée que personne ne pouvait écouter ses conversations avec son Maître à l’hôtel sans quoi, elle n’aurait sans doute jamais pu avancer dans son enquête. On pouvait dire qu’ils étaient particulièrement prudents et il aurait été inconscient de prononcer le nom de Larcol pour ouvrir plus rapidement les portes, surtout sans savoir ce qui se cacherait derrière.
C’est donc avec prudence que la brunette se prépara pour ce rendez-vous, dissimulant son sabre laser dans sa chevelure attachée en queue de cheval, pour éviter qu’il soit découvert lors d’une fouille. Une fois devant l’entrepôt, elle put voir plusieurs gardes armés qui surveillaient les alentours, sans pour autant intervenir lors de son approche. Ils étaient relativement discrets, ressemblant parfois à des clochards ou même un vendeur de souvenirs dont la clientèle était clairement suspecte vu leurs têtes de drogués. Finalement, Rena se présenta devant une lourde porte en assez et frappa dessus. Quelques secondes plus tard, un trandoshan imposant en sortit, détaillant la femme qui se trouvait devant lui comme un vulgaire morceau de viande. Un blaster en main, il ne prononça pas un mot, attendant de voir ce qu’allait faire cette trouble-fête.
« Le Soleil se couche laissant le monde à l’obscurité, jusqu’à ce que l’Aube jaillisse. »
La jeune padawan put sentir d’un coup la tension ambiante redescendre, le vendeur ambulant et ses pseudos-clients avaient repris leur fausse discussion, tout comme les clochards dont le sommeil semblait être revenu. L’homme reptilien invita sans un mot Rena à entrer et elle put voir qu’il n’était pas le seul derrière cette porte. Une vraie petite garnison de mercenaires attendait sagement, blasters et lames à la main, prêts à intervenir en cas de problème à l’extérieur. Il était clair qu’avec une telle force de frappe, les autorités de Calius ne se risqueraient même pas à approcher. Tout semblait assez anonyme, comme si l’organisation derrière cet entrepôt clandestin ne voulait pas que son nom soit prononcé. Toutefois, la brunette put entrevoir l’un et l’autre tatouages qui ne laissaient aucun doute sur l’implication de l’Aube Ecarlate dans toute cette affaire. Des gardes étaient postés en hauteur et même à chaque accès, aucune faille ne semblait permettre le grabuge. Différents acheteurs étaient également présents, observant les différentes étales qui fournissaient tous ce qu’il y a de plus illégale. Alors que Rena avançait en observant les différents objets présentés, elle se força à s’approcher des tourelles défensives de catégorie militaire qui étaient exposées. Il faut dire que cela faisait partie de sa couverture et donc, il était nécessaire de jouer le jeu.
« Mademoiselle Lexa Turin ! Je suis ravi de vous voir aujourd’hui. J’espère que vous trouverez votre bonheur. »
A l’entente de son nom d’emprunt, la jeune padawan se retourna et vit un homme imposant aux cheveux noirs. Une balafre sur la joue, il portait un costume rouge très voyant qui semblait ne pas être bon marché. Derrière lui, il y avait deux hommes qui semblaient être sa garde rapprochée et on pouvait dire qu’ils n’inspiraient pas la joie de vivre, ni même la gentillesse. Calmement, la jeune padawan lui sourit et ne manqua pas de jouer son rôle afin de ne pas éveiller les soupçons.
« Je l’espère aussi. Cette invitation va certainement me permettre de trouver ce que je cherche. Mais si vous connaissez mon nom, je suis désolée, mais je ne reviens pas sur le vôtre. »
Technique aussi évidente qu’un wookie dans un magasin, mais qui avait au moins le mérite d’essayer de confirmer l’identité de cet homme qui semblait gérer cet endroit. Le balafré se mit à rire avant de s’incliner calmement en prenant la main de Rena pour y déposer un baiser.
« Serzac Larcol, pour vous servir. Je suis le garant du bien-être des clients de cette charmante et pittoresque boutique. C’est mon travail de connaître ceux qui veulent y entrer et ceux qui y entrent. D’ailleurs si vous le désirez, je peux très bien vous offrir un petit tour au cas où vous auriez besoin d’autre chose. Nos marchandises sont nombreuses et peuvent même être parfois surprenantes. »
Si pour tout le monde, les intentions de Serzac étaient évidentes, cela fut plus confus pour Rena qui se demandait pourquoi il se montrait si hospitalier avec elle. Les autres clients présents ne semblaient pas avoir droit à ce genre de service mais bon, peut-être était-ce parce que c’était sa première fois dans ce lieu. Les petits sourires en coin que s’échangèrent les deux gardes du corps ne manquèrent pas de faire craindre le pire à la jeune padawan. Peut-être était-il au courant de sa réelle identité ? Enfin bon, elle devait rester sur ses gardes sans trop attirer les soupçons si ceux-ci n’étaient pas clairs. Elle accepta donc bien volontiers son offre, le gratifiant d’un sourire qui le mit en confiance pour la suite. Tel un gentleman dont il voulait se donner les manières, il offrit son bras à la Jedi qui hésita un peu, avant de le prendre pour le suivre dans cette visite.
« En termes d’armement, nous avons ce qui se fait de mieux. Les tourelles défensives que vous convoitez ne sont qu’un article parmi tant d’autres. Regardez là-bas. Il s‘agit de bombes au baradium et à côté, nous avons des explosifs pyro denton. Imploseur sonique ou thermique, tout ce que vous pouvez désirer, nous l’avons. »
Un tel arsenal était disponible dans cet entrepôt et vu la puissance de feu du service de sécurité, il était clair que même une descende de l’armée ne pourrait les déloger. En même temps, il aurait été facile d’effacer toutes les preuves à la moindre fuite vu les explosifs dont ils disposaient. Il y avait fort à parier que tout l’entrepôt soit piégé pour pallier à toute éventualité. Dans un tel environnement, il était impossible pour Rena de capturer Serzac Larcol pour l’interroger. Elle allait devoir donc tenter une approche différente et pour laquelle, elle n’était pas particulièrement à l’aise. En attendant, la visite continua et ils passèrent devant des blasters, des canons, des missiles et même des sabres lasers. Devant ceux-ci, Rena s’arrêta, voyant en ceux-ci la parfaite occasion de lancer un appât.
« N’est-ce pas la fameuse arme des légendaires Jedis ? C’est une sorte d’épée non ? Comment cela fonctionne ? »
L’homme ne put s’empêcher de sourire en voyant sa cliente manipuler maladroitement l’objet qui avait fait la réputation de ses utilisateurs. Alors qu’il reprit le sabre des mains de la jeune femme, il se mit à en lui raconter la légende, tout en essayant de conclure une potentielle vente. Toutefois, ce lapse de temps avait permis à Rena d’en apprendre plus sur l’ancien propriétaire de ce sabre. Sa vision avait été courte, mais elle avait pu voir une terrible bataille dans une sorte d’arène. Il y avait de nombreux jedis face à des droïdes de combat. Le propriétaire du sabre était malheureusement mort lors de cet affrontement. Au moins, cet homme n’avait pas tué un Jedi pour l’obtenir, c’était déjà ça. Elle fit donc la parfaite cliente, s’intéressant à ses propos.
« C’est effectivement un sabre laser, l’arme des Jedis. Celui-ci est un vieux modèle qui date d’avant l’avènement de l’Empire Galactique mais bon, il y a moyen de s’en procurer un plus récent si vous êtes prête à y mettre le prix. »
Histoire de donner le change, Rena se mit à rire en caressant l’avant-bras du balafré.
« Je n’ai aucun intérêt à avoir une telle chose. Je risquerais plus de me tuer qu’autre chose. Maintenant, si je parvenais à recruter un jedi docile sous mes ordres, cela pourrait m’intéresser. Mais bon, selon ce que j’en sais, ils ne sont guère du genre à accepter ce genre de proposition lucrative. »
A ses mots, Larcol se mit à rigoler comme si la jeune femme venait de dire une bêtise. Comme Rena s’y attendait, en jouant l’intéressée pour avoir une escorte de Jedis, le marchand ne put manquer l’occasion de vanter son futur produit.
« Et si je vous disais que cela sera bientôt possible d’avoir votre propre Jedi à votre disposition ? Evidemment, comme vous devez vous en douter, une telle marchandise vaut son pesant d’or et la demande excédera largement l’offre. »
La jeune padawan commençait à comprendre l’objectif se cachant derrière ces enlèvements mais bon, avoir des enfants sensitifs ne suffisaient pas pour avoir des utilisateurs de la Force utiles. Il devait également avoir quelqu’un pour les former. Cette hypothèse risquait de compliquer grandement sa mission car si cette personne n’avait aucun scrupule à s’en prendre à des enfants, cela impliquait donc peut-être les Siths. La situation deviendrait particulièrement dangereuse si tel était le cas. En attendant, Rena devait chercher en apprendre plus et de par les propos de son interlocuteur, il était normal que des questions arrivent de sa part.
« Ah bon ? Vous avez réussi à obtenir des Jedis mercenaires ? Une telle marchandise ne peut qu’attirer des acheteurs ! Et vous êtes sûr qu’ils ne refuseront pas les ordres de leur nouveau propriétaire ? Il faudra sans doute les payer en plus de vous payer vous … »
« Ne vous inquiétez pas pour ça Mademoiselle Turin. Nos marchandises seront obéissantes et aucun supplément en dehors du gîte et du couvert ne sera nécessaire. Par contre, la livraison peut prendre pas mal de temps et des mises à jour seront nécessaire à intervalles réguliers. Tout est fait pour garantir la satisfaction de nos clients. D’ailleurs, nous tenons des enchères dans une semaine ici-même pour notre nouvel arrivage. Si vous parvenez à réunir des fonds suffisants, vous pourriez fort bien remporter l’un de nos prestigieux lots. »
L’occasion était belle et même trop pour ne pas la saisir. Maintenant, vu la protection de l’endroit, il serait impossible pour elle de récupérer les sensitifs enlevés sans de lourdes pertes. Il fallait donc qu’elle parvienne à trouver l’endroit où était retenu les enfants avant les enchères. En attendant, la jeune padawan allait devoir jouer son rôle et par conséquent, elle esquissa un sourire avant de lui répondre.
« Il est évident qu’une telle occasion d’obtenir un Jedi comme homme de main ne se refuse pas. Vous pouvez compter sur ma présence Monsieur Larcol. Avec un peu de chance, j’aurai peut-être même assez pour en avoir deux qui sait. Face à cela, ma position ne pourrait qu’être améliorée et mon pouvoir renforcé. Je ne manquerais évidemment pas de me souvenir de l’opportunité que vous m’offrez. »
Reprenant le bras de son hôte, la brunette poursuivit sa visite des lieux, donnant le change afin de n’éveiller aucun soupçon. Discrètement, elle chercha à toucher la montre du gangster, histoire de peut-être découvrir un indice sur l’endroit où se trouvait les enfants. Elle dût se montrer plus tactiles pour parvenir à ses fins mais fort heureusement, vu l’envie de Serzac de profiter de la situation, elle n’eut finalement pas beaucoup de mal à parvenir à ses fins. Lorsqu’elle toucha la montre, elle eut plusieurs flashs, cherchant à se concentrer sur ce qu’elle pouvait en tirer, malgré les mots que lui murmuraient ce salopard à l’oreille. La grossièreté dont il fit preuve ne manqua pas de perturber Rena qui ne put qu’entrevoir une sorte d’entrepôt différent de celui où elle se trouvait. Malheureusement, elle ne put capter d’autres choses. A sa proposition de lui faire connaître l’extase, la brunette se força à sourire innocemment, avant de lui répondre d’une voix calme et chaude, cherchant à lui faire baisser sa garde.
« Je vais attendre de vois si vous êtes un homme de parole Monsieur Larcol. Si vous avez effectivement des Jedis à vendre, vous aurez sans nul doute droit à un bonus conséquent, vous permettant ainsi d’éprouver à nouveau vos promesses à mon égard. »
Laissant son interlocuteur songeur et surtout matant ses fesses, elle quitta l’entrepôt sans perdre de temps. Elle allait devoir se montrer discrète et parvenir à suivre le balafré sans qu’il ne s’en rende compte. Elle quitta donc la zone, s’assurant qu’elle n’était pas suivie. Elle se changea dans une tenue plus discrète, maquillant son visage de noir et portant une capuche afin qu’elle ne soit pas reconnue en cas d’affrontement. Avec les gardes dans les rues et sur les toits, elle allait devoir se montrer particulièrement prudente, même si vu la sécurité de la zone, l’autre entrepôt ne devait pas être très loin. En effet, en maintenant les deux endroits à proximité, il était nettement plus simple d’obtenir des renforts en cas d’attaque de l’un des deux entrepôts. Il restait à savoir lequel s’était dans tous ceux qui peuplaient la zone.
Au début de la troisième semaine sur Berchest, Rena fut approchée par un homme à l’allure de mercenaire. Même si sa cape dissimulait grandement son attirail, la jeune padawan eut le temps de voir deux blasters et quelques lames sur sa tunique en cuir. Murmurant quelques mots à son oreille alors qu’elle marchait en rue, il lui donna une adresse et un mot à prononcer à l’entrée. Il ne s’agissait même pas d’une discussion, mais plus d’une promesse d’y trouver ce qu’elle cherchait. La jeune femme ne chercha même pas à se retourner lorsqu’il continua son chemin, sachant très bien qu’elle devait être observée depuis un moment. Heureusement qu’elle s’était assurée que personne ne pouvait écouter ses conversations avec son Maître à l’hôtel sans quoi, elle n’aurait sans doute jamais pu avancer dans son enquête. On pouvait dire qu’ils étaient particulièrement prudents et il aurait été inconscient de prononcer le nom de Larcol pour ouvrir plus rapidement les portes, surtout sans savoir ce qui se cacherait derrière.
C’est donc avec prudence que la brunette se prépara pour ce rendez-vous, dissimulant son sabre laser dans sa chevelure attachée en queue de cheval, pour éviter qu’il soit découvert lors d’une fouille. Une fois devant l’entrepôt, elle put voir plusieurs gardes armés qui surveillaient les alentours, sans pour autant intervenir lors de son approche. Ils étaient relativement discrets, ressemblant parfois à des clochards ou même un vendeur de souvenirs dont la clientèle était clairement suspecte vu leurs têtes de drogués. Finalement, Rena se présenta devant une lourde porte en assez et frappa dessus. Quelques secondes plus tard, un trandoshan imposant en sortit, détaillant la femme qui se trouvait devant lui comme un vulgaire morceau de viande. Un blaster en main, il ne prononça pas un mot, attendant de voir ce qu’allait faire cette trouble-fête.
« Le Soleil se couche laissant le monde à l’obscurité, jusqu’à ce que l’Aube jaillisse. »
La jeune padawan put sentir d’un coup la tension ambiante redescendre, le vendeur ambulant et ses pseudos-clients avaient repris leur fausse discussion, tout comme les clochards dont le sommeil semblait être revenu. L’homme reptilien invita sans un mot Rena à entrer et elle put voir qu’il n’était pas le seul derrière cette porte. Une vraie petite garnison de mercenaires attendait sagement, blasters et lames à la main, prêts à intervenir en cas de problème à l’extérieur. Il était clair qu’avec une telle force de frappe, les autorités de Calius ne se risqueraient même pas à approcher. Tout semblait assez anonyme, comme si l’organisation derrière cet entrepôt clandestin ne voulait pas que son nom soit prononcé. Toutefois, la brunette put entrevoir l’un et l’autre tatouages qui ne laissaient aucun doute sur l’implication de l’Aube Ecarlate dans toute cette affaire. Des gardes étaient postés en hauteur et même à chaque accès, aucune faille ne semblait permettre le grabuge. Différents acheteurs étaient également présents, observant les différentes étales qui fournissaient tous ce qu’il y a de plus illégale. Alors que Rena avançait en observant les différents objets présentés, elle se força à s’approcher des tourelles défensives de catégorie militaire qui étaient exposées. Il faut dire que cela faisait partie de sa couverture et donc, il était nécessaire de jouer le jeu.
« Mademoiselle Lexa Turin ! Je suis ravi de vous voir aujourd’hui. J’espère que vous trouverez votre bonheur. »
A l’entente de son nom d’emprunt, la jeune padawan se retourna et vit un homme imposant aux cheveux noirs. Une balafre sur la joue, il portait un costume rouge très voyant qui semblait ne pas être bon marché. Derrière lui, il y avait deux hommes qui semblaient être sa garde rapprochée et on pouvait dire qu’ils n’inspiraient pas la joie de vivre, ni même la gentillesse. Calmement, la jeune padawan lui sourit et ne manqua pas de jouer son rôle afin de ne pas éveiller les soupçons.
« Je l’espère aussi. Cette invitation va certainement me permettre de trouver ce que je cherche. Mais si vous connaissez mon nom, je suis désolée, mais je ne reviens pas sur le vôtre. »
Technique aussi évidente qu’un wookie dans un magasin, mais qui avait au moins le mérite d’essayer de confirmer l’identité de cet homme qui semblait gérer cet endroit. Le balafré se mit à rire avant de s’incliner calmement en prenant la main de Rena pour y déposer un baiser.
« Serzac Larcol, pour vous servir. Je suis le garant du bien-être des clients de cette charmante et pittoresque boutique. C’est mon travail de connaître ceux qui veulent y entrer et ceux qui y entrent. D’ailleurs si vous le désirez, je peux très bien vous offrir un petit tour au cas où vous auriez besoin d’autre chose. Nos marchandises sont nombreuses et peuvent même être parfois surprenantes. »
Si pour tout le monde, les intentions de Serzac étaient évidentes, cela fut plus confus pour Rena qui se demandait pourquoi il se montrait si hospitalier avec elle. Les autres clients présents ne semblaient pas avoir droit à ce genre de service mais bon, peut-être était-ce parce que c’était sa première fois dans ce lieu. Les petits sourires en coin que s’échangèrent les deux gardes du corps ne manquèrent pas de faire craindre le pire à la jeune padawan. Peut-être était-il au courant de sa réelle identité ? Enfin bon, elle devait rester sur ses gardes sans trop attirer les soupçons si ceux-ci n’étaient pas clairs. Elle accepta donc bien volontiers son offre, le gratifiant d’un sourire qui le mit en confiance pour la suite. Tel un gentleman dont il voulait se donner les manières, il offrit son bras à la Jedi qui hésita un peu, avant de le prendre pour le suivre dans cette visite.
« En termes d’armement, nous avons ce qui se fait de mieux. Les tourelles défensives que vous convoitez ne sont qu’un article parmi tant d’autres. Regardez là-bas. Il s‘agit de bombes au baradium et à côté, nous avons des explosifs pyro denton. Imploseur sonique ou thermique, tout ce que vous pouvez désirer, nous l’avons. »
Un tel arsenal était disponible dans cet entrepôt et vu la puissance de feu du service de sécurité, il était clair que même une descende de l’armée ne pourrait les déloger. En même temps, il aurait été facile d’effacer toutes les preuves à la moindre fuite vu les explosifs dont ils disposaient. Il y avait fort à parier que tout l’entrepôt soit piégé pour pallier à toute éventualité. Dans un tel environnement, il était impossible pour Rena de capturer Serzac Larcol pour l’interroger. Elle allait devoir donc tenter une approche différente et pour laquelle, elle n’était pas particulièrement à l’aise. En attendant, la visite continua et ils passèrent devant des blasters, des canons, des missiles et même des sabres lasers. Devant ceux-ci, Rena s’arrêta, voyant en ceux-ci la parfaite occasion de lancer un appât.
« N’est-ce pas la fameuse arme des légendaires Jedis ? C’est une sorte d’épée non ? Comment cela fonctionne ? »
L’homme ne put s’empêcher de sourire en voyant sa cliente manipuler maladroitement l’objet qui avait fait la réputation de ses utilisateurs. Alors qu’il reprit le sabre des mains de la jeune femme, il se mit à en lui raconter la légende, tout en essayant de conclure une potentielle vente. Toutefois, ce lapse de temps avait permis à Rena d’en apprendre plus sur l’ancien propriétaire de ce sabre. Sa vision avait été courte, mais elle avait pu voir une terrible bataille dans une sorte d’arène. Il y avait de nombreux jedis face à des droïdes de combat. Le propriétaire du sabre était malheureusement mort lors de cet affrontement. Au moins, cet homme n’avait pas tué un Jedi pour l’obtenir, c’était déjà ça. Elle fit donc la parfaite cliente, s’intéressant à ses propos.
« C’est effectivement un sabre laser, l’arme des Jedis. Celui-ci est un vieux modèle qui date d’avant l’avènement de l’Empire Galactique mais bon, il y a moyen de s’en procurer un plus récent si vous êtes prête à y mettre le prix. »
Histoire de donner le change, Rena se mit à rire en caressant l’avant-bras du balafré.
« Je n’ai aucun intérêt à avoir une telle chose. Je risquerais plus de me tuer qu’autre chose. Maintenant, si je parvenais à recruter un jedi docile sous mes ordres, cela pourrait m’intéresser. Mais bon, selon ce que j’en sais, ils ne sont guère du genre à accepter ce genre de proposition lucrative. »
A ses mots, Larcol se mit à rigoler comme si la jeune femme venait de dire une bêtise. Comme Rena s’y attendait, en jouant l’intéressée pour avoir une escorte de Jedis, le marchand ne put manquer l’occasion de vanter son futur produit.
« Et si je vous disais que cela sera bientôt possible d’avoir votre propre Jedi à votre disposition ? Evidemment, comme vous devez vous en douter, une telle marchandise vaut son pesant d’or et la demande excédera largement l’offre. »
La jeune padawan commençait à comprendre l’objectif se cachant derrière ces enlèvements mais bon, avoir des enfants sensitifs ne suffisaient pas pour avoir des utilisateurs de la Force utiles. Il devait également avoir quelqu’un pour les former. Cette hypothèse risquait de compliquer grandement sa mission car si cette personne n’avait aucun scrupule à s’en prendre à des enfants, cela impliquait donc peut-être les Siths. La situation deviendrait particulièrement dangereuse si tel était le cas. En attendant, Rena devait chercher en apprendre plus et de par les propos de son interlocuteur, il était normal que des questions arrivent de sa part.
« Ah bon ? Vous avez réussi à obtenir des Jedis mercenaires ? Une telle marchandise ne peut qu’attirer des acheteurs ! Et vous êtes sûr qu’ils ne refuseront pas les ordres de leur nouveau propriétaire ? Il faudra sans doute les payer en plus de vous payer vous … »
« Ne vous inquiétez pas pour ça Mademoiselle Turin. Nos marchandises seront obéissantes et aucun supplément en dehors du gîte et du couvert ne sera nécessaire. Par contre, la livraison peut prendre pas mal de temps et des mises à jour seront nécessaire à intervalles réguliers. Tout est fait pour garantir la satisfaction de nos clients. D’ailleurs, nous tenons des enchères dans une semaine ici-même pour notre nouvel arrivage. Si vous parvenez à réunir des fonds suffisants, vous pourriez fort bien remporter l’un de nos prestigieux lots. »
L’occasion était belle et même trop pour ne pas la saisir. Maintenant, vu la protection de l’endroit, il serait impossible pour elle de récupérer les sensitifs enlevés sans de lourdes pertes. Il fallait donc qu’elle parvienne à trouver l’endroit où était retenu les enfants avant les enchères. En attendant, la jeune padawan allait devoir jouer son rôle et par conséquent, elle esquissa un sourire avant de lui répondre.
« Il est évident qu’une telle occasion d’obtenir un Jedi comme homme de main ne se refuse pas. Vous pouvez compter sur ma présence Monsieur Larcol. Avec un peu de chance, j’aurai peut-être même assez pour en avoir deux qui sait. Face à cela, ma position ne pourrait qu’être améliorée et mon pouvoir renforcé. Je ne manquerais évidemment pas de me souvenir de l’opportunité que vous m’offrez. »
Reprenant le bras de son hôte, la brunette poursuivit sa visite des lieux, donnant le change afin de n’éveiller aucun soupçon. Discrètement, elle chercha à toucher la montre du gangster, histoire de peut-être découvrir un indice sur l’endroit où se trouvait les enfants. Elle dût se montrer plus tactiles pour parvenir à ses fins mais fort heureusement, vu l’envie de Serzac de profiter de la situation, elle n’eut finalement pas beaucoup de mal à parvenir à ses fins. Lorsqu’elle toucha la montre, elle eut plusieurs flashs, cherchant à se concentrer sur ce qu’elle pouvait en tirer, malgré les mots que lui murmuraient ce salopard à l’oreille. La grossièreté dont il fit preuve ne manqua pas de perturber Rena qui ne put qu’entrevoir une sorte d’entrepôt différent de celui où elle se trouvait. Malheureusement, elle ne put capter d’autres choses. A sa proposition de lui faire connaître l’extase, la brunette se força à sourire innocemment, avant de lui répondre d’une voix calme et chaude, cherchant à lui faire baisser sa garde.
« Je vais attendre de vois si vous êtes un homme de parole Monsieur Larcol. Si vous avez effectivement des Jedis à vendre, vous aurez sans nul doute droit à un bonus conséquent, vous permettant ainsi d’éprouver à nouveau vos promesses à mon égard. »
Laissant son interlocuteur songeur et surtout matant ses fesses, elle quitta l’entrepôt sans perdre de temps. Elle allait devoir se montrer discrète et parvenir à suivre le balafré sans qu’il ne s’en rende compte. Elle quitta donc la zone, s’assurant qu’elle n’était pas suivie. Elle se changea dans une tenue plus discrète, maquillant son visage de noir et portant une capuche afin qu’elle ne soit pas reconnue en cas d’affrontement. Avec les gardes dans les rues et sur les toits, elle allait devoir se montrer particulièrement prudente, même si vu la sécurité de la zone, l’autre entrepôt ne devait pas être très loin. En effet, en maintenant les deux endroits à proximité, il était nettement plus simple d’obtenir des renforts en cas d’attaque de l’un des deux entrepôts. Il restait à savoir lequel s’était dans tous ceux qui peuplaient la zone.