L'Astre Tyran

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By Haya Fuu
#40227
Haya Fuu "Donnant donnant"

Dans un geste à la mesure de la délicatesse qu'elle laissait naturellement transparaître, l'Anzat déposa sa main dans celle tendue. Elle se doutait bien de ce qui allait se passer. C'était devenu un jeu pour son maître que de la soumettre mentalement. Un moyen aussi pour lui d'assoir son emprise sur son apprentie. Enfin un moyen de savoir qu'elle ne lui cachait rien. Haya se doutait bien de ce qui allait se passer.

Les chemins de la peur et de la douleur menaient tous deux vers l'obscurité. Et l'obscurité était son domaine. Le tout était qu'elle ne devienne pas sa prison, ou pire, son tombeau. Elle savait que la manœuvre allait être douloureuse. Elle savait que la douleur dépendait avant tout de la puissance de la Dame Sombre.

Une simple piqure d'aiguille qui perçait son derme, voilà la toute première sensation que perçu l'Arcaniste, mais cela ne dura probablement pas plus d'une seconde, avant que la douleur ne s'intensifie et qu'elle est l'impression que l'on s'attaqua à son crâne avec une perceuse. Le contact mental était établi, et Haya commença à sentir que la Miralan aspirait ce qu'elle trouvait à prendre.

La question avait toujours été de savoir si résister allégeait la douleur. Haya avait depuis longtemps appris à l'accepter. Résister ici était inutile, mais son instinct de survie voyait dans cette dernière un danger auquel il fallait faire face. Après tout, c'était bien là le rôle fondamental de la douleur. Elle tenta de bloquer l'inquisition autant qu'elle le pouvait, alors qu'elle sentait la Dame Sombre lui peler lentement le cerveau, couche par couche, pellicule de souvenirs par pellicule de souvenirs, pour en tirer des lambeaux fantomatiques. Certains reprenaient leur place presque immédiatement, tandis d'autres bribes intemporelles voguaient telles des ombres entre les deux esprits.

Certains étaient très récents, et relativement nets. Haya comblait une fosse au fond duquel on ne distinguait plus qu'une main pâle et un visage partiellement enfouis sous la terre qui s'accumulait. La scène était éclairée par la lumière bleutée d'une lampe suspendue à proximité. A contre jour, une autre personne, aux larges épaules, faisait de même.

S'en suivit une accélération, franche, faisant se succéder à une vitesse toujours plus grande des évènements toujours plus brefs. Des visages, beaucoup de visages, énormément de visages, une infinité de visages, souvenirs confus et lointains ou plus récents. Parfois tellement indistincts qu'il aurait été difficile de reconnaître même leur appartenance à une espèce précise, et parfois assez net pour pouvoir lire dans le reflet de leurs yeux panique et souffrance.

Plus rien ne semblait avoir réellement de sens, tout semblait totalement désordonné, quoiqu'avec le temps, on devinait un nouveau fil conducteur : celui d'un vide que l'Anzat cherchait à remplir. Sa faim qu'elle cherchait à assouvir. Mais il était bien difficile pour qui ne l'avait jamais ressenti d'appréhender cet instinct à la fois primitif et primordial. Pourtant le lien était là, finalement.

Un nouveau visage, celui d'un Zeltron, devait revenir régulièrement. Un manipulateur de la Force à n'en pas douter. Et avec lui une haine mêlée de suffisance, de mépris et de jalousie. Les souvenirs se faisaient plus récents, plus sombres et plus morbides. La différence était flagrante entre l'avant et l'après. La Faim s'accompagnait désormais de l'appel du côté obscur, avec son lot de perversions que les moins sensibles auraient qualifiées d'abjectes, et que les autres auraient crus sortis d'un cauchemar.

Pour autant, personne ne pouvait prétendre supporter indéfiniment une telle intrusion. Et Haya arrivait à sa limite. Son visage, initialement impassible, transpirait maintenant la souffrance, et les signes avant-coureurs d'un craquage se concrétisait dans la main qu'elle serait de plus en plus fort.

#40300
    La main gauche tendue de la Mirialan reçue en réponse la main presque sans hésitation de l’Anzat. La main droite, celle qui se cachait dans un gant de kevlar, s’agita. La Sith ne pouvait s’empêcher de maintenir un contact physique avec ses victimes en même temps qu’elle initiait le contact mental. Aussi, et avec une lenteur qu’elle voulut rassurante, elle plaça sa main gantée sur la joue de la jeune femme. Sa pensée toucha aussitôt l’esprit de l’Anzat. Il lui parut tout d’abord lisse, sans aspérités. Une sphère creuse, sans un défaut à exploiter. Mais ce n’était qu’une première illusion. Car à peine avait-on parcouru cette surface miroir que l’on trouvait les entailles, ici et là, les faiblesses propres à chaque esprit. L’exploration des êtres sensitifs était simplement plus délicate que celle de la pensée des badauds, mais tout aussi accessible. La pensée de la Sith choisit l’une de ces failles et incisa brutalement là où le passage lui était possible.

    S’offrit alors à elle un spectacle inédit, celui d’un esprit imprégné de Force qui avait accepté de se livrer à son regard indiscret. Et cet esprit rayonnait, il étincelait de complexité et lui donnait en pâture ses plus proches réminiscences. La mémoire. Immédiate, pour la plus intelligible. L’escalier, le hall, la salle. Plusieurs fois. Des yeux de l’Anzat. D’un regard tiers et lointain. Avec couleurs. Sans couleurs. Un trou creusé à la pelle. Sous ces mêmes angles. Et sous une vision différente, complexifiée par le temps qui avait passé, et par la Force qui donnait son propre sens au souvenir. Plusieurs fois. La base était la même, on voyait les mêmes choses dans la tête des pirates idiots et dans la tête d’un être sensitif, ou détail près que chez l’être sensitif … la Force était partout. Elle amplifiait les émotions, colorait la mémoire de nuances à la fois plus douces et plus violentes. Elle donnait du sens à des aspects qui n’en avaient pas. Ce trou comble n’était pas qu’un trou dans le sol. Cette pelle, pas qu’une pelle. Et ce type dans l’ombre … La mémoire avait une dimension supplémentaire et la Sith percevait déjà cette dimension multipliée à mesure qu’elle s’éloignait de la surface.

    La Jen’Ari mesura aussitôt la dangerosité de l’exercice. Si l’esprit commun était inert, animal abattu simplement incapable de se défendre de l’agression qui lui était faite, l’esprit sensitif était ondoyant, prêt à se retourner contre son agresseur. Et la Dame Sombre ne savait pas si la contre attaque était retenue par son hôte volontaire, ou par la douleur infligée par l’exercice. Elle sentait ne plus contrôler complètement la situation et prenait conscience que la manœuvre pouvait se retourner contre elle d’un moment à l’autre, et devenir à son tour victime de son propre sortilège. S’accumulait déjà derrière elle une foule de souvenirs fraîchement acquis, douloureux, et aux aspects indéfiniment démultipliés par la Force. Et cette présence … ce regard posé sur elle. Elle n’était pas seule ici. Il fallait faire vite.

    La Mirialan poussa l’exploration plus loin encore. Elle voulait comprendre, elle voulait savoir. Elle était à la recherche d’une origine, d’une explication. Mais la mémoire de l’Anzat se révéla être bien plus vaste qu’il n’avait bien voulu le laisser voir au premier abord. Les souvenirs étaient ici entassés par centaines, par milliers, tous en résonance les uns avec les autres. Des amis. Des victimes. Des années et des années de vie. Le temps effaçant les précisions jugées inutiles, valorisant les irrégularités d’intérêt. Un océan d’images, d’impressions, d’émotions. Ce n’était pas le morne cimetière de la plupart des pirates que la Sith avait brutalisé jusque-là. Elle comprit rapidement qu’elle n’irait jamais au bout de l’exploration. Il n’y avait pas de début, pas d’instant zéro. L’aurait-elle même trouvé qu’elle n’aurait pas su le reconnaître. Il se cachait là, quelque part, mais demeurait introuvable. Trop lointain, trop complexe. Loin d’être cyclique, la mémoire de l’Anzat se développait en d'indénombrables branches qui se recoupaient les unes les autres. Un labyrinthe qui abritait une chose indescriptible, et dont on ne pouvait en avoir pleinement conscience.

    Pour sa propre sécurité, la Jen’Ari mit fin à l’examen, délaissant brusquement la pensée de l’Anzat pour rassembler ses esprits. Le contact physique coupa en même temps que le contact mental. La douleur, qui n’avait aucune consistance propre, s’effaça lentement pour l’Anzat. Et pendant qu’elle reprenait pied, la Dame Sombre observait silencieusement la jeune femme. Elle n’était pas à même de savoir si c’était la complexité de l’esprit qui avait compliqué les choses, ou bien le lien fort entretenu avec la Force, ou encore l’âge réel de cette mémoire démesurée. La Mirialan sortit finalement de son mutisme.

      « Comment te sens-tu ?

      Dis-moi, maintenant, qu’attends-tu de moi ?
      »

    La Jen’Ari s’était proposée pour poursuivre l’entraînement de l’Anzat, mais elle ne pouvait lui imposer, comme à un enfant, les enseignements qui seraient ceux de la jeune femme.
#40516
La Dame sombre avait quitté l'esprit de l'Anzat, le laissant refermer les brèches ouvertes par sa visite. Il était toujours difficile de se remettre de ce type d'expérience. Le principal avantage que lui conférait son entraînement était que l'Arcaniste savait à quoi s'attendre. Ainsi elle prit quelques secondes pour laisser se dissiper la douleur résiduelle qui s'insinuait encore sous son crâne.

Haya Fuu "- Vous aurez compris que je suis encore loin de disposer de mon plein potentiel pour ce qui est de la connaissance des arts obscurs de la Force. Notre rencontre me laisse penser qu'il est temps pour moi de poursuivre mon apprentissage. De notre première rencontre, je pense que vous aurez déjà une idée des activités qui occupent mes journées, même si habituellement j'essaie de me montrer plus discrète dans mes agissements."

Dans un dernier élan, la douleur souffla son ultime soupir, forçant l’Arcaniste à se taire.

Maintenant la question était de savoir ce que la Jen’Ari allait lui demander en matière de compensation pour le temps qu'elle allait accepter de lui consacrer, si tant est qu’elle y soit effectivement disposée.

Haya Fuu "- Je suis bien consciente que ce genre de demande ne se fait pas sans contrepartie. La question est donc de savoir si vous estimez que je peux vous être d'une quelconque utilité en retour."

L'Anzat avait passé suffisamment de temps à entendre son ancien maître se plaindre de la mentalité des Siths, pour ne pas se douter qu'en demandant à un personnage aussi puissant de l'aider à progresser, elle ne serait au mieux à ses yeux qu'un outil parmi tant, qu'une chose remplaçable parmi tant d'autres dès que son utilité ne se ferait plus sentir.
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