- jeu. 5 déc. 2013 10:59
#5906
Seule la légère brise du vent et le bruissement des feuilles mortes venaient perturber le silence absolu qui régnait dans les gradins. Yeux rivées sur leur tablettes ou devant eux, l'immense foule semblait attendre quelqu'un, quelque chose, des lueurs d'excitations, de peur, de joie voire même de colère se retrouvant dans le regard de chacun.
Respiration retenue, regard écarquillé, Ekiam pouvait presque entendre son propre souffle s'accorder au rythme des milliers d'autres l'entourant. Sa main serrait si fort le ticket qu'elle tenait qu'il lui semblait sentir ses veines prêtes à exploser d'un moment à l'autre...
Un léger bruit sourd se fit entendre au loin ...
Explosion ! C'était le mot parfait pour décrire ce qui s'était passé en une fraction de seconde à l'instant. Deux énormes véhicules sortirent de la forêt dans un vacarme assourdissant, en dehors du tracé même de la route, détruisant au passage un énorme buisson et répandant sur le public alentour et sur le circuit même une pluie végétale.
Au coude à coude, les deux podracers fonçaient à plusieurs centaines de kilomètres à l'heure avant que l'un des deux pilotes, manifestement plus habile, ne ralentisse légèrement au moment ou son féroce concurrent tentait de le percuter de côté avec son véhicule. Cela eut pour effet d'envoyer ce dernier faire une violente embardée à plusieurs dizaines de mètres plus loin pour finir sa course contre un gigantesque arbre. Le pauvre Rodien eut à peine le temps de s'éloigner d'un pas titubant de son podracer fumant avant qu'il n'explose dans un fracas d'huile et de ferraille, projetant partout sur la piste différentes parties de ce qui fut son véhicule de course.
La foule se leva comme un seul homme, folle d'excitation face à ce carnage de ferraille, de vitesse et de flamme. Tout autour d'Ekiam se faisait entendre cris de joies, de colère, des pleurs, des rires... Les uns acclamaient le pilote gagnant de ce dangereux duel comme un héros invincible alors que celui-ci avait déjà repris sa place sur la piste en un tour de volant parfaitement maîtrisé. Les autres sifflaient et huaient le pauvre Rodien qui se protégeait le visage des divers déchets qui avaient servi à alimenter cette foule avide de divertissements.
Ekiam, lui, était en train de déchirer en mille morceaux le ticket qu'il avait tenu si fort à la main, soufflant d'irritation face à la défaite misérable, bien que spectaculaire, de celui sur lequel il avait parié plus d'une centaine de crédit.
Il ne répondit que par un grognement agacé aux interrogations de ses collègues de travail face à son départ. Il avait besoin de prendre l’air, et le vacarme de cette foule suintante de transpiration n’arrangeait rien à son sentiment d’étouffement. Se frayant un chemin dans les tribunes, il parvint à atteindre la sortie du stade au prix de quelques bousculement.
Quelques minutes plus tard, arpentant les centaines de speeders garés à plusieurs dizaines de mètres de l’entrée, il grommelait toujours entre ces dents.
Il était arrivé sur cette foutue planète par un vol en aller simple quand il avait accepté son job de mécano à l’astroport. Un salaire de misère qui ne lui permettait tout juste de vivre mais pas bien plus… et ce n’était sûrement pas avec des paris aussi incertain qu’il s’amasserait une fortune rapidement.
« Heureusement qu’il y a encore des pigeons pour parier, à coup sûr qu’ils se font des c… »
Les pas du Bothan se firent plus lent tandis qu’une idée germait dans sa tête…
L’équation était parfaite et s’appliquait à tous, que ce soit du plus pauvre au plus riche : de la vitesse saupoudrée de sang et de rebondissements était la combinaison parfaite pour l’afflux d’argent facile. Une simple course de racers avait le mérite de mettre en émoi toute une foule en délire et d’en ruiner la moitié d’entre eux. Il n’y avait qu’à voir le Dug étant à la tête de l’organisation des courses pour en être convaincu, lui à se pavaner dans des habits des plus somptueux tout en sortant d’un speeder de luxe devant les yeux envieux et jaloux d’un public pour la plupart modeste voire miséreux.
De plus, bien que la population avait trouvée en ces courses leur divertissement favoris, le Bothan était persuadé qu’ils n’auraient rien contre un vent de nouveauté pour égayer leurs soirées et surtout pour vider avec précipitation leurs poches de leurs derniers crédits dans des paris tous plus risqués les uns que les autres.
Ekiam sortit une cigarette de sa poche intérieure qu’il s’empressa d’allumer, savourant sa dose de nicotine tout en s’éloignant de l’arène, perdu dans ses pensées, une trainée de fumée se dissipant sur son passage…
Seule la légère brise du vent et le bruissement des feuilles mortes venaient perturber le silence absolu qui régnait dans les gradins. Yeux rivées sur leur tablettes ou devant eux, l'immense foule semblait attendre quelqu'un, quelque chose, des lueurs d'excitations, de peur, de joie voire même de colère se retrouvant dans le regard de chacun.
Respiration retenue, regard écarquillé, Ekiam pouvait presque entendre son propre souffle s'accorder au rythme des milliers d'autres l'entourant. Sa main serrait si fort le ticket qu'elle tenait qu'il lui semblait sentir ses veines prêtes à exploser d'un moment à l'autre...
Un léger bruit sourd se fit entendre au loin ...
Explosion ! C'était le mot parfait pour décrire ce qui s'était passé en une fraction de seconde à l'instant. Deux énormes véhicules sortirent de la forêt dans un vacarme assourdissant, en dehors du tracé même de la route, détruisant au passage un énorme buisson et répandant sur le public alentour et sur le circuit même une pluie végétale.
Au coude à coude, les deux podracers fonçaient à plusieurs centaines de kilomètres à l'heure avant que l'un des deux pilotes, manifestement plus habile, ne ralentisse légèrement au moment ou son féroce concurrent tentait de le percuter de côté avec son véhicule. Cela eut pour effet d'envoyer ce dernier faire une violente embardée à plusieurs dizaines de mètres plus loin pour finir sa course contre un gigantesque arbre. Le pauvre Rodien eut à peine le temps de s'éloigner d'un pas titubant de son podracer fumant avant qu'il n'explose dans un fracas d'huile et de ferraille, projetant partout sur la piste différentes parties de ce qui fut son véhicule de course.
La foule se leva comme un seul homme, folle d'excitation face à ce carnage de ferraille, de vitesse et de flamme. Tout autour d'Ekiam se faisait entendre cris de joies, de colère, des pleurs, des rires... Les uns acclamaient le pilote gagnant de ce dangereux duel comme un héros invincible alors que celui-ci avait déjà repris sa place sur la piste en un tour de volant parfaitement maîtrisé. Les autres sifflaient et huaient le pauvre Rodien qui se protégeait le visage des divers déchets qui avaient servi à alimenter cette foule avide de divertissements.
Ekiam, lui, était en train de déchirer en mille morceaux le ticket qu'il avait tenu si fort à la main, soufflant d'irritation face à la défaite misérable, bien que spectaculaire, de celui sur lequel il avait parié plus d'une centaine de crédit.
Il ne répondit que par un grognement agacé aux interrogations de ses collègues de travail face à son départ. Il avait besoin de prendre l’air, et le vacarme de cette foule suintante de transpiration n’arrangeait rien à son sentiment d’étouffement. Se frayant un chemin dans les tribunes, il parvint à atteindre la sortie du stade au prix de quelques bousculement.
Quelques minutes plus tard, arpentant les centaines de speeders garés à plusieurs dizaines de mètres de l’entrée, il grommelait toujours entre ces dents.
Il était arrivé sur cette foutue planète par un vol en aller simple quand il avait accepté son job de mécano à l’astroport. Un salaire de misère qui ne lui permettait tout juste de vivre mais pas bien plus… et ce n’était sûrement pas avec des paris aussi incertain qu’il s’amasserait une fortune rapidement.
« Heureusement qu’il y a encore des pigeons pour parier, à coup sûr qu’ils se font des c… »
Les pas du Bothan se firent plus lent tandis qu’une idée germait dans sa tête…
L’équation était parfaite et s’appliquait à tous, que ce soit du plus pauvre au plus riche : de la vitesse saupoudrée de sang et de rebondissements était la combinaison parfaite pour l’afflux d’argent facile. Une simple course de racers avait le mérite de mettre en émoi toute une foule en délire et d’en ruiner la moitié d’entre eux. Il n’y avait qu’à voir le Dug étant à la tête de l’organisation des courses pour en être convaincu, lui à se pavaner dans des habits des plus somptueux tout en sortant d’un speeder de luxe devant les yeux envieux et jaloux d’un public pour la plupart modeste voire miséreux.
De plus, bien que la population avait trouvée en ces courses leur divertissement favoris, le Bothan était persuadé qu’ils n’auraient rien contre un vent de nouveauté pour égayer leurs soirées et surtout pour vider avec précipitation leurs poches de leurs derniers crédits dans des paris tous plus risqués les uns que les autres.
Ekiam sortit une cigarette de sa poche intérieure qu’il s’empressa d’allumer, savourant sa dose de nicotine tout en s’éloignant de l’arène, perdu dans ses pensées, une trainée de fumée se dissipant sur son passage…