- sam. 8 févr. 2014 00:01
#7830
N'interrompez jamais un ennemi qui est en train de faire une erreur.
Le vrai courage c'est celui de trois heures du matin.
L'accueil fut même plus chaleureux qu'il ne le pensait. Entre ça, l'hospitalité du jeune homme et les quelques vertes prairies qu'il avait entraperçues en arrivant, il n'y avait pas que du mauvais chez Emsar. De toute manière, la plupart du temps, la notion de bien ou de mal était souvent une affaire de point de vue, et sans doute Emsar agissait-il pour le bien selon lui. Malheureusement, cela n'était pas l'avis de Kiez. l'affaiblissement de l'Empire était avant tout la perte de tout ce pourquoi il avait combattu, rêvé, saigné et avait vu des millions d'hommes et de femmes mourir. Alors ce n'était pas un gamin de dix-neuf ans qui allait tout faire s'écrouler. Entre Emsar et Organa, décidément, la jeunesse n'était plus ce qu'elle était.
Je vous crois. Les mines rapportent, mais elles salissent également les vêtements et la peau d'une trace parfois indélébile dont il est difficile de défaire les mineurs. Ils sont pauvres et analphabètes depuis dix mille ans, les rendre tout à coup amateurs d'art et de champs fleuris ne sera pas aisé...
Ils entrèrent dans le bâtiment et parvinrent de coursives en coursives jusqu'au bureau d'Emsar. Trois chaises les attendait. Prévenant. Feyet s'assit sur celui de droite, afin de ne pas prendre la place centrale, ce qui aurait été trop hégémonique. Puis vinrent les premières questions. Il y avait de quoi s'en poser en effet.
Oui, très bon voyage. Nous avons fait une halte à Junction, pour ravitailler nos navettes dont la portée est somme tout assez faible. La planète est assez tranquille. Le Moff en place est plutôt calme, il ne fait pas de vagues. Enfin, les choses sont de son côté, personne ne lui a légué de flotte ou n'a tenté de l'attaquer avec des tartan volés... Il y en a qui sont bien tranquille pendant que d'autres se font harceler, c'est dingue quand même...
Quant à ma flotte, je lui faisais seulement faire un peu d'exercice, et également parce que je prépare une attaque sur les colonies du Nord qui appartiennent aux Républicains. Je vous ai dit il me semble que je venais ici en étape pour Taris. Je repositionne seulement ma flotte pour des raisons stratégiques évidentes. La flotte de Quermia est arrivée hier matin en orbite de Serenno, et puis il reste toujours une flotte Gamma sur Serenno. Non en ce qui concerne les flottes et les défenses en tout genre, tout va pour le mieux, je vous rassure. Et puis, de là à ce que les Républicains viennent jusqu'à Serenno... Ils n'ont aucun intérêt à s'enfoncer si profondément dans notre territoire...
Non je suis venu parce que je suis inquiet. Je vous le dis parce que malgré nos différents, malgré que je pense que vous n'ayez pas votre place ici, que vous êtes trop jeune, impertinent, je crois en vos capacités... Je crois qu'il y a un traître dans l'Empire...
Feyet avait été tenu au courant de la manière des professionnels de détecter les menteurs. On lui avait fait tout un topo et plusieurs cours. Mais rien n'y faisait. Il n'arrivait pas à parfaitement dissimuler ses mensonges. Ainsi il décida d'opter pour une autre technique, dire la vérité. Tout ce qu'il disait était vrai. Emsar était trop jeune, impertinent, il n'avait pas sa place ici, mais Feyet croyait en ses capacités de tueur et de manipulateur. Et dernière vérité, il y avait bien un traître dans l'Empire, mais ça Feyet savait qui c'était. John lui-même. Il n'y en avait peut-être pas qu'un d'ailleurs.
Je vous crois. Les mines rapportent, mais elles salissent également les vêtements et la peau d'une trace parfois indélébile dont il est difficile de défaire les mineurs. Ils sont pauvres et analphabètes depuis dix mille ans, les rendre tout à coup amateurs d'art et de champs fleuris ne sera pas aisé...
Ils entrèrent dans le bâtiment et parvinrent de coursives en coursives jusqu'au bureau d'Emsar. Trois chaises les attendait. Prévenant. Feyet s'assit sur celui de droite, afin de ne pas prendre la place centrale, ce qui aurait été trop hégémonique. Puis vinrent les premières questions. Il y avait de quoi s'en poser en effet.
Oui, très bon voyage. Nous avons fait une halte à Junction, pour ravitailler nos navettes dont la portée est somme tout assez faible. La planète est assez tranquille. Le Moff en place est plutôt calme, il ne fait pas de vagues. Enfin, les choses sont de son côté, personne ne lui a légué de flotte ou n'a tenté de l'attaquer avec des tartan volés... Il y en a qui sont bien tranquille pendant que d'autres se font harceler, c'est dingue quand même...
Quant à ma flotte, je lui faisais seulement faire un peu d'exercice, et également parce que je prépare une attaque sur les colonies du Nord qui appartiennent aux Républicains. Je vous ai dit il me semble que je venais ici en étape pour Taris. Je repositionne seulement ma flotte pour des raisons stratégiques évidentes. La flotte de Quermia est arrivée hier matin en orbite de Serenno, et puis il reste toujours une flotte Gamma sur Serenno. Non en ce qui concerne les flottes et les défenses en tout genre, tout va pour le mieux, je vous rassure. Et puis, de là à ce que les Républicains viennent jusqu'à Serenno... Ils n'ont aucun intérêt à s'enfoncer si profondément dans notre territoire...
Non je suis venu parce que je suis inquiet. Je vous le dis parce que malgré nos différents, malgré que je pense que vous n'ayez pas votre place ici, que vous êtes trop jeune, impertinent, je crois en vos capacités... Je crois qu'il y a un traître dans l'Empire...
Feyet avait été tenu au courant de la manière des professionnels de détecter les menteurs. On lui avait fait tout un topo et plusieurs cours. Mais rien n'y faisait. Il n'arrivait pas à parfaitement dissimuler ses mensonges. Ainsi il décida d'opter pour une autre technique, dire la vérité. Tout ce qu'il disait était vrai. Emsar était trop jeune, impertinent, il n'avait pas sa place ici, mais Feyet croyait en ses capacités de tueur et de manipulateur. Et dernière vérité, il y avait bien un traître dans l'Empire, mais ça Feyet savait qui c'était. John lui-même. Il n'y en avait peut-être pas qu'un d'ailleurs.
Le vrai courage c'est celui de trois heures du matin.