- lun. 20 janv. 2020 18:17
#37001
Promulguer une loi permettant d’arrêter et incarcérer n’importe qui pris en flagrant délit de crime était une chose. Encore fallait-il donner les moyens à l’état d’être à la hauteur de ses ambitions tout en accroissant la popularité du pouvoir en place. Ses trois étapes allaient de paires. Ne pas réagir aurait été une faiblesse. Réagir sans donner la force à l’état d’agir n’aurait été qu’une communication politique sans conséquence vite critique. Mais agir sans prendre le temps de flatter l’opinion public aurait été une erreur funeste. Si Alayna pouvait se vanter d’avoir un soutien populaire sans faille, elle savait cette ferveur fragile. Les peuples confédérés avaient été atterré par les événements qui avaient frappé la Confédération en moins d’un an : L’assassinat de Maya, l’attentat du parlement, et récemment, les batailles de Pavo Prime et Ber de Val. Pour beaucoup, Alayna était la jeune orpheline forcé de se battre contre l’obscurité pour le bien de son peuple. Une sorte de figure romanesque idéalisée pour une histoire oscillant entre conte de fée et horreur sordide.
Mais voilà, il était temps pour Alayna de capitaliser sur sa popularité. Elle devait transformer cette adhésion à sa personne en approbation de sa politique. Passer d’une image qui était celle de « la petite fille foncièrement bonne et naïve » à celle d’une « leader aux actions bénies justes et réfléchie ». Une transition qui aurait été impossible sans ses manœuvres en coulisses.
Pour se faire, Alayna avait déjà une recette de base, tirée des enseignements de Maya : Diviser pour mieux régner. Bien sûr, son but n’était pas d’écarteler la société Confédéré, mais de simplement cultiver une notion préexistante partout et en tout temps : les Autres. Elle allait devoir danser sur un dangereux fil pour maintenir un équilibre fragile. Oui, elle souhaitait protéger la Confédération. Mais cela ne pouvait se faire sans casse. Et cette casse, cela devait être les autres. Pas les citoyens-modèles qui l’adoraient dans son rôle de fillette. Non. Les marginaux, les crapules que l’on imaginait longeant les murs des ruelles les plus sombres. Les isolés de la société et ceux pour qui elle n’avait aucune considération. Voilà ce que devait être la casse. Après tout, dans cette société hautement libérale, qui prendrait le risque de s’opposer à la seule grande figure politique pour quelques brigands ?
Une fois la société Confédéré sur ce chemin, il sera facile de la faire progresser dans de simples étapes. Chaque montée en puissance du pouvoir ne consisterait qu’à marginaliser un peu plus ses opposants. Les quelques voix qui crieraient aux scandales seraient facilement accusées de complicités avec les criminels. Une position difficilement défendable qu’il serait facile de marginaliser, et à terme, d’éliminer.
C’était là le cœur de la stratégie d’Alayna. Miser sur l’égoïsme pour isoler les troubles fêtes tout en rassurant les citoyens-modèles. Une stratégie éprouvée par le passer, qui plus est, dans des conditions beaucoup moins favorables.
Alors, Alayna avait programmé une sorte de tournée médiatique. Une série d’interviews holonet et holonews, de rencontres publiques et de conférence. Comme Maya en son temps, la nouvelle Prima allait se servir de son image à outrance pour forcer l’adhésion à sa vision.
Pour cette première pierre à cet édifice, Alayna avait misé sur des classiques. Un talk-show des plus suivis où elle avait eu l’occasion de donner une interview quelques semaines après sa prise de responsabilité. Tonight Star. L’émission la plus suivie de l’holonet confédéré. Un programme souvent qualifié d’universel. Tonight Star disposé d’une certaine aura. A la fois populaire et imaginé comme sérieux et influent, l’émission était l’une des plus regardées et suivies. Les passages faisaient ensuite souvent l’objet d’article Holonews dans différent holozine. Du plus sérieux aux plus farfelus.
Tout devait être soigné. Depuis la dernière fois, elle avait laissé tomber le blanc et le maquillage de la fillette naïve. Rassurez-vous, point d’uniforme cintré et de bottes de cuir. Juste une robe bleue et un poudrage quelque peu plus adulte. L’image devait évoluer mais la cohérence imposer une transition progressive.
« Votre Excellence ? »
« Lara ! Appelez-moi Alayna s’il vous plait. »
« Alayna. D’accord. Êtes-vous prête Alayna ? »
Mais voilà, il était temps pour Alayna de capitaliser sur sa popularité. Elle devait transformer cette adhésion à sa personne en approbation de sa politique. Passer d’une image qui était celle de « la petite fille foncièrement bonne et naïve » à celle d’une « leader aux actions bénies justes et réfléchie ». Une transition qui aurait été impossible sans ses manœuvres en coulisses.
Pour se faire, Alayna avait déjà une recette de base, tirée des enseignements de Maya : Diviser pour mieux régner. Bien sûr, son but n’était pas d’écarteler la société Confédéré, mais de simplement cultiver une notion préexistante partout et en tout temps : les Autres. Elle allait devoir danser sur un dangereux fil pour maintenir un équilibre fragile. Oui, elle souhaitait protéger la Confédération. Mais cela ne pouvait se faire sans casse. Et cette casse, cela devait être les autres. Pas les citoyens-modèles qui l’adoraient dans son rôle de fillette. Non. Les marginaux, les crapules que l’on imaginait longeant les murs des ruelles les plus sombres. Les isolés de la société et ceux pour qui elle n’avait aucune considération. Voilà ce que devait être la casse. Après tout, dans cette société hautement libérale, qui prendrait le risque de s’opposer à la seule grande figure politique pour quelques brigands ?
Une fois la société Confédéré sur ce chemin, il sera facile de la faire progresser dans de simples étapes. Chaque montée en puissance du pouvoir ne consisterait qu’à marginaliser un peu plus ses opposants. Les quelques voix qui crieraient aux scandales seraient facilement accusées de complicités avec les criminels. Une position difficilement défendable qu’il serait facile de marginaliser, et à terme, d’éliminer.
C’était là le cœur de la stratégie d’Alayna. Miser sur l’égoïsme pour isoler les troubles fêtes tout en rassurant les citoyens-modèles. Une stratégie éprouvée par le passer, qui plus est, dans des conditions beaucoup moins favorables.
Alors, Alayna avait programmé une sorte de tournée médiatique. Une série d’interviews holonet et holonews, de rencontres publiques et de conférence. Comme Maya en son temps, la nouvelle Prima allait se servir de son image à outrance pour forcer l’adhésion à sa vision.
Pour cette première pierre à cet édifice, Alayna avait misé sur des classiques. Un talk-show des plus suivis où elle avait eu l’occasion de donner une interview quelques semaines après sa prise de responsabilité. Tonight Star. L’émission la plus suivie de l’holonet confédéré. Un programme souvent qualifié d’universel. Tonight Star disposé d’une certaine aura. A la fois populaire et imaginé comme sérieux et influent, l’émission était l’une des plus regardées et suivies. Les passages faisaient ensuite souvent l’objet d’article Holonews dans différent holozine. Du plus sérieux aux plus farfelus.
Tout devait être soigné. Depuis la dernière fois, elle avait laissé tomber le blanc et le maquillage de la fillette naïve. Rassurez-vous, point d’uniforme cintré et de bottes de cuir. Juste une robe bleue et un poudrage quelque peu plus adulte. L’image devait évoluer mais la cohérence imposer une transition progressive.