- dim. 7 mars 2021 18:55
#39174
Un tôt matin, dans les sommets du Palais de Ravelin…
Domestique : " Conseiller Dangor ? "
Le serviteur se tenait là, pétrifié à quelques mètres d’un large bureau d’obsidienne ciselée derrière lequel se tenait immobile le vétéran des années fondatrices de l’Empire. La sueur perla sur le front pâle du malheureux, ses yeux remplis de crainte balayaient avec appréhension son interlocuteur et trahissaient un malaise certain qu’il tentait maladroitement de dissimuler.
Ars avait le regard tourné vers la capitale enveloppée d’une fine averse et illuminée des couleurs froides que projetaient les vastes structures gouvernementales où s’activaient les meilleurs éléments de l’Empire. S’ils savaient, pensa-t-il. S’ils savaient que, contrairement aux vieux enregistrements dont l’Holonet impérial se servait pour maintenir les apparences, l’Empereur n’avait pas fait d’apparition publique depuis des mois. S’ils savaient que ses subalternes directs se contentaient d’expédier les affaires courantes sans se projeter dans le futur. Où était l’esprit d’initiative, de planification ? L’Empereur avait pourtant tellement habitué le natif de Naboo aux réunions intensives, jusqu’à ce que soudainement, du jour au lendemain, plus rien… Les multiples demandes d’audience auprès du souverain restées lettres mortes, l’arrêt des réunions du Conseil Impérial. Que se tramait-il ? Il fallait enquêter. Mettre le directeur Herklir sur l’affaire, alors ? Non, bien sûr, car tel que le connaissant, Herklir était déjà sur l’affaire depuis un moment.
Domestique : " Conseiller… "
Le ministre se tourna enfin vers l’intru. Ars avait cette qualité de pouvoir vider son esprit des pensées les plus tenaces et passer d’un sujet à l’autre sans la moindre difficulté. Il le dévisagea et répondit d’un ton rassurant.
Dangor : " C’est au sujet de mon entrevue avec le Grand-Vizir, n’est-ce pas ? Je vous suis. "
Ils se dirigèrent sans tarder vers l’aile du palais où résidait et travaillait Miraj, l’homme à la tête du gouvernement et de la bureaucratie de l'Empire. Les relations entre les deux huiles impériales avaient toujours été cordiales. Pourtant, Ars, qui tentait toujours de maintenir quelques longueurs d’avance sur les intentions de ses collaborateurs, restait frustré par la psyché indiscernable du Grand Vizir. Miraj n’avait jamais contesté le moindre ordre de l’Empereur ni même laissé glisser la moindre critique voilée en présence du ministre. Une synergie étonnante existait entre le monarque et son bras droit, à tel point que le Grand Vizir semblait parfois agir comme une simple extension du susnommé.
Le valet déposa Ars devant une salle de réunion décorée de marbre noir. Deux gardes s’écartèrent pour révéler Miraj assit au bout d’une grande table couverte de dossiers. Il fit signe au ministre d’approcher.
Miraj : " Conseiller Dangor ! "
Dangor : " Seigneur Miraj. "
Ars s’inclina puis posa un genou à terre avant d’être invité à prendre place.
Miraj : " Vous êtes donc venu m’exposer votre projet de réformes, hmmm ? Je vous écoute. "
Le ministre acquiesça tout en pianotant quelques données sur l’holoprojecteur. De grands diagrammes se constituèrent au milieu de la salle.
Dangor : " Seigneur Miraj...
Les dernières études de nos ministères estiment que la Nouvelle République est en passe d’obtenir une avancée irréversible sur l’Empire en matière de capacités de production. L’ouverture et la libéralisation du marché néorépublicain ont permis à notre ennemi de s’assurer d’un revenu mensuel que nous estimons, en nous basant sur les communiqués officiels qu’une démocratie comme la Nouvelle République est contrainte de dévoiler publiquement, entre 5 à 7 fois celui de l’Empire. L’étendue de leur trésorerie ne nous est pas connue pour l’instant, mais il ne fait aucun doute que l’obtention des mondes riches du Noyau a permis à Coruscant de se constituer une cassette conséquente. L’annexion récente du Greater Javin confirme que la Nouvelle République a parfaitement les moyens de s’étendre et incorporer dans son économie des territoires laissés pour compte et en grand besoin d’investissements.
De fait, la question se pose… Combien de temps pourrions-nous tenir en cas de guerre prolongée ? Je crains, Seigneur Miraj, que la réponse soit en quelques mois à peine et non en années...
En outre, la déficience de l’économie impériale lie les pieds et les mains de notre recherche et génie militaires. Le Projet Bellator ordonné par l’Empereur Astellan, notamment, ne peut se poursuivre sans un apport supplémentaire de revenus. "
Le conseiller brancha le datapad contenant les fichiers du cuirassé stellaire. Les estimations étaient tout bonnement accablantes. Un seul vaisseau absorberait les bénéfices mensuels de l’Empire et nécessiterait par ailleurs toute une nouvelle batterie de stations de ravitaillement.
Dangor : " Nos capacités d’innovation, de recherche, et d’expansion galactique sont en danger. Je propose ainsi un investissement massif dans l’industrialisation de l’Empire. Pour la plupart, nos systèmes planétaires ne jouissent pas d’une proximité au Noyau et aux centres financiers importants. L’industrie est donc le moyen premier de reconstituer notre économie... Le nerf de la guerre. Cet investissement réalisé à travers la commission de nos entreprises d'état serait amorti en un peu plus de deux mois seulement.
Mais la réindustrialisation ne peut pas réussir avec le seul appui de notre marché interne. L’Empire s’est construit un réseau de voisins amicaux ou alliés dont les marchés nous sont désormais ouverts par la force des traités. Poussons les entreprises impériales à s’y implanter tout en conservant notre protectionnisme dans les domaines stratégiques.
Voici, seigneur Miraj, ce que représenterait la première phase d’investissements. "
Les chiffres défilèrent sur l’holoprojection tandis que le ministre poursuivit son exposé en détails. Puis l’heure passa, et il se tut finalement. Il observa le Grand Vizir - dont il connaissait l'affection pour les propos directs - pour tenter de déceler ses impressions, espérant l’avoir convaincu sur les grandes lignes. Les sommités de l’Empire ne pouvaient se permettre de craindre les réformes. Il en allait de la survie de l’Ordre Nouveau.
HC-4
Conseiller Impérial
Un tôt matin, dans les sommets du Palais de Ravelin…
Domestique : " Conseiller Dangor ? "
Le serviteur se tenait là, pétrifié à quelques mètres d’un large bureau d’obsidienne ciselée derrière lequel se tenait immobile le vétéran des années fondatrices de l’Empire. La sueur perla sur le front pâle du malheureux, ses yeux remplis de crainte balayaient avec appréhension son interlocuteur et trahissaient un malaise certain qu’il tentait maladroitement de dissimuler.
Ars avait le regard tourné vers la capitale enveloppée d’une fine averse et illuminée des couleurs froides que projetaient les vastes structures gouvernementales où s’activaient les meilleurs éléments de l’Empire. S’ils savaient, pensa-t-il. S’ils savaient que, contrairement aux vieux enregistrements dont l’Holonet impérial se servait pour maintenir les apparences, l’Empereur n’avait pas fait d’apparition publique depuis des mois. S’ils savaient que ses subalternes directs se contentaient d’expédier les affaires courantes sans se projeter dans le futur. Où était l’esprit d’initiative, de planification ? L’Empereur avait pourtant tellement habitué le natif de Naboo aux réunions intensives, jusqu’à ce que soudainement, du jour au lendemain, plus rien… Les multiples demandes d’audience auprès du souverain restées lettres mortes, l’arrêt des réunions du Conseil Impérial. Que se tramait-il ? Il fallait enquêter. Mettre le directeur Herklir sur l’affaire, alors ? Non, bien sûr, car tel que le connaissant, Herklir était déjà sur l’affaire depuis un moment.
Domestique : " Conseiller… "
Le ministre se tourna enfin vers l’intru. Ars avait cette qualité de pouvoir vider son esprit des pensées les plus tenaces et passer d’un sujet à l’autre sans la moindre difficulté. Il le dévisagea et répondit d’un ton rassurant.
Dangor : " C’est au sujet de mon entrevue avec le Grand-Vizir, n’est-ce pas ? Je vous suis. "
Ils se dirigèrent sans tarder vers l’aile du palais où résidait et travaillait Miraj, l’homme à la tête du gouvernement et de la bureaucratie de l'Empire. Les relations entre les deux huiles impériales avaient toujours été cordiales. Pourtant, Ars, qui tentait toujours de maintenir quelques longueurs d’avance sur les intentions de ses collaborateurs, restait frustré par la psyché indiscernable du Grand Vizir. Miraj n’avait jamais contesté le moindre ordre de l’Empereur ni même laissé glisser la moindre critique voilée en présence du ministre. Une synergie étonnante existait entre le monarque et son bras droit, à tel point que le Grand Vizir semblait parfois agir comme une simple extension du susnommé.
Le valet déposa Ars devant une salle de réunion décorée de marbre noir. Deux gardes s’écartèrent pour révéler Miraj assit au bout d’une grande table couverte de dossiers. Il fit signe au ministre d’approcher.
Miraj : " Conseiller Dangor ! "
Dangor : " Seigneur Miraj. "
Ars s’inclina puis posa un genou à terre avant d’être invité à prendre place.
Miraj : " Vous êtes donc venu m’exposer votre projet de réformes, hmmm ? Je vous écoute. "
Le ministre acquiesça tout en pianotant quelques données sur l’holoprojecteur. De grands diagrammes se constituèrent au milieu de la salle.
Dangor : " Seigneur Miraj...
Les dernières études de nos ministères estiment que la Nouvelle République est en passe d’obtenir une avancée irréversible sur l’Empire en matière de capacités de production. L’ouverture et la libéralisation du marché néorépublicain ont permis à notre ennemi de s’assurer d’un revenu mensuel que nous estimons, en nous basant sur les communiqués officiels qu’une démocratie comme la Nouvelle République est contrainte de dévoiler publiquement, entre 5 à 7 fois celui de l’Empire. L’étendue de leur trésorerie ne nous est pas connue pour l’instant, mais il ne fait aucun doute que l’obtention des mondes riches du Noyau a permis à Coruscant de se constituer une cassette conséquente. L’annexion récente du Greater Javin confirme que la Nouvelle République a parfaitement les moyens de s’étendre et incorporer dans son économie des territoires laissés pour compte et en grand besoin d’investissements.
De fait, la question se pose… Combien de temps pourrions-nous tenir en cas de guerre prolongée ? Je crains, Seigneur Miraj, que la réponse soit en quelques mois à peine et non en années...
En outre, la déficience de l’économie impériale lie les pieds et les mains de notre recherche et génie militaires. Le Projet Bellator ordonné par l’Empereur Astellan, notamment, ne peut se poursuivre sans un apport supplémentaire de revenus. "
Le conseiller brancha le datapad contenant les fichiers du cuirassé stellaire. Les estimations étaient tout bonnement accablantes. Un seul vaisseau absorberait les bénéfices mensuels de l’Empire et nécessiterait par ailleurs toute une nouvelle batterie de stations de ravitaillement.
Dangor : " Nos capacités d’innovation, de recherche, et d’expansion galactique sont en danger. Je propose ainsi un investissement massif dans l’industrialisation de l’Empire. Pour la plupart, nos systèmes planétaires ne jouissent pas d’une proximité au Noyau et aux centres financiers importants. L’industrie est donc le moyen premier de reconstituer notre économie... Le nerf de la guerre. Cet investissement réalisé à travers la commission de nos entreprises d'état serait amorti en un peu plus de deux mois seulement.
Mais la réindustrialisation ne peut pas réussir avec le seul appui de notre marché interne. L’Empire s’est construit un réseau de voisins amicaux ou alliés dont les marchés nous sont désormais ouverts par la force des traités. Poussons les entreprises impériales à s’y implanter tout en conservant notre protectionnisme dans les domaines stratégiques.
Voici, seigneur Miraj, ce que représenterait la première phase d’investissements. "
Les chiffres défilèrent sur l’holoprojection tandis que le ministre poursuivit son exposé en détails. Puis l’heure passa, et il se tut finalement. Il observa le Grand Vizir - dont il connaissait l'affection pour les propos directs - pour tenter de déceler ses impressions, espérant l’avoir convaincu sur les grandes lignes. Les sommités de l’Empire ne pouvaient se permettre de craindre les réformes. Il en allait de la survie de l’Ordre Nouveau.
Conseiller Impérial