Mike et Daisy, Daisy et Mike. Une association plus qu'improbable, entre un Twi'lek et une Dévaronienne. Autant l'un était calme, posé et cérébral, autant l'autre était une pelote de nerf agissant à l'instinct. Et pourtant ils réussissaient à faire tourner leur petite affaire de transport de matériel et de personnes, grâce au HWK 290 flambant neuf qu'ils avaient acheté. Cette fois ils devaient aller jusqu'à Elrood, afin de fournir à cette dernière près de 100 tonnes de la production aquacole d'une petite coopérative de Deralia. Si ce couple, en dehors du côté paradoxal de sa composition, pouvait avoir une particularité, on aurait dit sa volonté à rester dans la légalité.
Mike, le Twi’lek, avait eu l'opportunité de faire des études de commerce. D'un tempérament calme et réfléchi, il était bon négociateur, et savait prendre le temps d'analyser une proposition avant de l'accepter, ou de la refuser, s’il ne la jugeait pas assez rentable. Il avait le teint orange, et portait généralement des toges dans les tons ocre-rouge. Il ne se séparait pour ainsi dire jamais de son datapad, précieux outil avec lequel il était en contact permanent avec leur clientèle.
A l'opposé, Daisy avait bien hérité de sa nature Dévaronienne. Il ne se passait pas une journée sans qu'elle hausse le ton ou s’énerve, pour une raison ou pour une autre, insignifiante ou justifiée. Tenter de la raisonner était chose difficile, et peu de personnes, hormis Mike, pouvait se vanter d'avoir d'elle une oreille attentive. Sa courte fourrure grise et sa tenue vestimentaire faisait très contrebandière, avec son gilet de cuir usé sans manche, le blaster battant sur la cuisse, et la paire de rangers. Son point fort : le pilotage.
Le couple avait accepté de prendre Haya à son bord pour l'emmener jusqu'à Elrood, contre une rémunération durement négociée avec Mike.
Etre un transporteur, petit et honnête, n'excluait pas de rester plus ou moins en contact avec le monde plus obscur de la clandestinité. Et justement, un message devait s'afficher sur un petit écran installé sur la gauche du tableau de bord, assorti d’un portrait.
[table border=1] | Nom: Den Prénom: Kovald Âge: 51 ans. Statut: Evadé. Niveau de Danger : Élevé.
Signes distinctifs: Implants oculaires, nombreux tatouages sur le bras droit.
Autres Informations: Den 'Madman' Kovald est un fugitif dangereux ayant fait l'objet de mandats d'arrêts Impériaux sur Ryloth, Ando, Oseon, Mindor Coruscant, Metellos, Bondadan et Zeltros, pour avoir commis des crimes graves dans l'ensemble de ces sytèmes. Probablement armé, il aurait été vu pour la dernière fois sur Soccoro. Nous offrons une récompense substantielle pour sa localisation et sa capture. Amateurs s'abstenir, professionnels uniquement.
Recherché Mort ou Vif. |
[/table]
Sacré voyageur le bonhomme, c'était l'occasion de se faire un peu la main et de se changer les idées. Trois jours, c'était court dans la vie d'un Anzat, mais quand il s'agissait de les passer à attendre, cela faisait rapidement trop pour une Haya, qui commençait à tourner en rond après quelques heures de vol seulement. Malheureusement Socorro, ce n'était pas Elrood. Et quand elle demanda s'il était possible d'être déposée sur la planète aux sables noirs, Daisy s'insurgea. Il faut dire qu'entre elle et Haya, le courant passait assez mal. Fort heureusement, Mike, en bon négociateur, avait su gérer la crise avec tact et finesse, comme à l'habitude.
Il avait donc été convenu, Socorro se trouvant plus on moins sur leur trajet, qu'ils y feraient une courte escale le temps de dépose, les frais à la charge de leur passagère, additionnés d'un bonus pour le retard occasionné. Libre à Haya, durant les dix heures de vol restantes, de faire ce qu'elle voulait, pourvu qu'elle resta dans la zone de vie, loin du cockpit et de la Dévaronienne.
L'Anzat s'empressa de récupérer la clé de cryptage, puis elle commença ses recherches sur Den 'Madman' Kovald. Au moins pendant ce temps, elle n'aurait pas Daisy sur le dos : il aurait été dommage de terminer ce voyage dans un bain de sang. Maintenant, elle voulait savoir qui était ce fugitif, ce qu’il avait fait pour que les impériaux le poursuivent sur autant de planètes. Agissait-il seul ou en équipe ? Où se trouvaient les membres de son équipe s'il en avait une ? Comment s'était-il évadé ? Et où était-il incarcéré ? Y-avait-il d'autres avis de recherches à son encontre ? Pourquoi être passé par Socorro ? Pour faire simple, toute information qui pourrait la guider vers sa proie.
Bientôt plusieurs voyants dispersés sur le tableau de bord s'illuminèrent, tandis que d'autres s'éteignaient ou se mettaient à clignoter. Le HWK-290 allait quitter l'Hyperespace, et entrer d'ici une heure dans l'orbite de Socorro. Après une courte attente, le contrôle aérien avait prit contact avec l'appareil, et quelques échanges plus tard, l'appareil avait reçu l'autorisation de se poser sur une dalle de béton effritée et couverte de poussière noire, à l'extrême limite de l'astroport.
Haya débarqua dans la chaleur étouffante de la planète. Aride, Mike l'avait mise en garde. Tout comme il lui avait dit que faire un arrêt pour partir à la chasse à la prime était une très mauvaise idée sur une planète où les chasseurs de prime, et à plus forte raison les tueurs à gage, étaient considérés par la majeure partie de la population comme des cibles à abattre. Haya lui avait simplement répondu que ce n'était pas la prime qu'elle chassait, mais le personnage. Mike lui conseilla un établissement honnête où descendre pour avoir une chambre correcte, ainsi qu'une cantina réputée. C'est sur une dernière recommandation de prudence qu'ils se quittèrent. Daisy était restée aux commandes, attendant impatiemment de pouvoir repartir.
Après un arrêt à la consigne de l'astroport afin d'y laisser l'essentiel de son équipement, Haya ne gardant principalement sur elle que son blaster, son sabre, soigneusement dissimulé, sa pince multi-fonction et son masque respiratoire, il était temps de se mettre en quête de ce qui lui paraissait indispensable en premier lieu : de quoi compléter sa tenue afin qu'elle fasse plus local. Ainsi, c'est après plusieurs minutes d'errance dans les rues empoussiérées, que l'Anzat trouva une toute petite échoppe qui faisait le coin avec une impasse. Il s'agissait d'une friperie.
Suite à quelques essais vite fait, Haya n'étant pas non plus descendu sur cette planète peu accueillante pour le plaisir de faire du shopping, son choix se posa sur des pièces de peu de classe, mais robustes, incluant une paire de gants renforcés et un gilet du même acabit. C'est dans une pile d'accessoires divers qu'elle trouva aussi une paire de lunettes de protection en bon état, qui pourrait bien lui être fort utile si le vent se mettait à souffler dans les couloirs d'air formés par les rues. La facture dérisoire que lui présenta la tenancière du magasin était ridiculement faible. Haya régla, s'équipa, puis retourna à la poussière et à la chaleur.
Soudain, sans qu'il n'y ai eu le moindre signe avant coureur, alors que Haya circulait à l’ombre des bâtiments de la rue qu’elle remontait, une caisse en acier traversa le mur d'une cantina qui se trouvait quelques mètres plus haut dans la rue. D'abord surpris, les passants s'agglutinèrent ensuite autour de la scène, attirés par l'animation inattendue. Il y eu un mouvement de recul général quand l'homme adossé à la caisse se saisi de son arme, avant de tirer en direction de son agresseur.
La curiosité de l'Anzat piquée, elle se rapprocha pour voir à son tour se qui se passait, et de découvrir la raison de toute cette agitation.
"-
Tu sais qui je suis ?, demanda l'humain qui venait d'être pris pour cible.
Je suis Den Kovald. Et je te garantis que je ne retournerai pas là bas."
Voilà qui était juste providentiel, et l'arcaniste ne perdit rien de ce qui se passa ensuite, alors que Kovald broyait le larynx de son interlocuteur à distance. Plongée dans les perspectives qui s'ouvraient à elle, Haya ne réagit pas dans l'instant, quand des tirs provenant des toits commencèrent pleuvoir en direction de l'homme. Visiblement, elle n'était pas la seule sur le coup, à moins que les méthodes peu discrètes du personnage n'aient déjà attiré l'ire des autorités locales.
La foule s'ouvrit pour laisser passer Kovald, qui écartait sans douceur quiconque restait sur son chemin. Sa claudication ne l'aidait guère dans sa progression. Quelques tirs sporadiques fusèrent encore des toits. L'individu ne semblait pas en manque de ressources, il faut dire qu'avec sa vie dans la balance, il avait intérêt à donner tout ce qu'il avait. Il entreprit de partir en direction du spacioport. Logique, ou pas, ce dernier devant être surveillé par ses poursuivants, s'ils avaient un minimum de bon sens. Enfin, avec une équipe sous la main, c'est ce que Haya aurait prévu. Il n'y avait pas de temps à perdre pour l'Anzat, qui lui emboîta le pas, manœuvrant parmi la foule par se rapprocher lentement et discrètement du fuyard.
Le bruit d'une motojet se fit rapidement entendre derrière la poursuivante. Le pilote de l'engin faisait tout ce qu'il pouvait pour avancer parmi les piétons sans en écharper sur son passage, navigant entre le sur-régime et le sous-régime de la propulsion. Si Haya avait pu avoir un doute sur l'objectif du couple monté sur l'appareil, il se dissipa lorsque le passager arrière commença à se mettre dos à dos avec le pilote, une arme à la main.
Attendant le moment propice, l'Arcaniste utilisa sa maîtrise de la Poussée de Force sur la motojet, afin de la faire dévier contre le premier obstacle qui se présentait, que ce fut la roulotte d'un commerce ambulant installée en bord de route, un animal de bat tirant paresseusement sa charge, ou encore une habitation, si le pilote s'en approchait, et à défaut un groupe de passants.
Haya voulait avant tout garder sa proie en état de marcher, et était donc décidée à la protéger d’une concurrence trop agressive. Elle voulait surtout pouvoir parler à Kovald avant d'aviser.
Action :
- Recherche d'informations sur le fugitif
- Dépôt de l'équipement superflus dans une consigne
- Achats de vêtement locaux
- Poursuite et protection de Kovald
- Utilisation de la poussée de force (Pratiqué) pour mettre hors jeu la motojet, avec son pilote et son passager, qui a pris Kovald en chasse