L'Astre Tyran

[Arthas Menias]

[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Le Seigneur Vador se fourvoyait également. Et assez souvent. Il considérait ces généraux et amiraux comme des outils et les tuait à tour de bras.

Les Siths des Hautes-Sphères politiques ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes. Dans l'Inquisitorius nous travaillions avec les agents de l'Intelligence Impérial, sans que personne ne soit aux ordres d'un autre. Nos n'avons du notre extinction qu'à la vision unique de Vador et Delavièl.[/font] » [/table]

Je pensais ce que je disais, mais il ne fallait pas voir là une insulte de ma part. J'avais toujours adoré Vador et continuerait de l'adorer longtemps après sa mort, et jusqu'à la mienne je pense. Il avait été un serviteur du Côté Obscur très puissant et un leader charismatique, doublé d'un guerrier accompli. J'avais vu plusieurs fois des holos où l'on voyait dette grande masse indistincte se découper dans le vent ou la pluie, son sabre laser dégainé, fauchant les ennemis comme autant d'épis de blé. Inutile de dire que ses troupes sortaient systématiquement victorieuses qu'il menait personnellement, ce que peu d'Officiers supérieurs faisaient. Vador était numéro 2 dans la hiérarchie impérial, et il menait ses hommes en marchant en tête. Combien de Grands Moffs, ou même de généraux pouvaient en dire autant ?

[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Le Conseil se méfie déjà de nous. Et a raison. Ils savent que notre puissance pourra un jour les surpasser. Ils sont deux au Conseil à avoir goûté les fruits de notre potentiel. La première en se faisant étrangler dans son propre bureau, de mes mains, et sans que j'en sois morte, et une autre en étant catapultée Grande Moff d'un secteur dans lequel elle n'avait aucune chance de gouvernance. Ils savent qui nous sommes et nous surveillerons aussi longtemps qu'il le faudra. mais ce n'est pas pour cela que je m'inquiète. Je n'ai pas pour ambition de contrôler l'Empire, juste de le servir. Il se peut qu'ils ne le comprennent jamais, mais moi ça ne me fera jamais changer.

Et ne jouez pas les femmes qui n'a que deux options dans sa sacoche. Un Maître Sith aura toujours un but à atteindre, toujours quelque chose à faire de ses dix doigts. Si vous n'êtes pas habile pour les révoltes d'esclaves et la stratégie de séparation sectorielle auriez-vous pu séduire un très riche industriel et avoir une main-mise sur des systèmes entiers. Un Sith sait toujours quoi faire du savoir qu'il accumule sans but, puisque nous sommes par définitions des gens de passion, et donc d'action. Si vous souhaitez intégrer notre Ordre, ce n'est pas par choix... Vous avez peur. Peur car vous venez de tomber face à nous, et cela ne sera qu'une question de temps avant que nous soyons assez fortes pour vous éliminer à nouveau dans le cas où vous vous échappiez.

En rejoignant notre Ordre, vous assurez non pas votre avenir mais votre survie. En collaborant, vous éviterez un jour d'être traquée comme une bête. Et c'est tout à fait compréhensible, même si cela dénote d'une tendance aux faux prétextes bien propres aux Sith.

Décidément, Dame Zannar... je pense que vous êtes fait pour m'enseigner. J'ai peur qu'Helera ne veuille plus jamais vous voir dans la même pièce qu'elle. Mais qu'importe. J'ai promis de tout lui enseigner moi-même, après rien ne me dit que je reprendrais tout vos mots quand sa leçon viendra après que vous m'ayez donné la mienne.

Mais cela veut dire que si intégrez l'Ordre, vous deviendrez mon Maître d'Enseignement, tout en étant sous ms ordres hiérarchiquement. Accepterez-vous un tel statut ? Celui de subalterne lors des missions ?[/font] » [/table]

Je tendais une main pour dégager doucement son pied. Elle aurait du mal à marcher pendant un temps. Les menottes l'empêcheraient de nous causer du tort pendant tout le trajet qu'il faudrait. Je la présenterais à Syal, avant de lui présenter la note pour la réhabilitation des lieux.

[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Et si vous consentez à partager les secrets que Byss à bien pu cacher, vous n'aurez pas qu'une protection, mais aussi une reconnaissance officielle.[/font] » [/table]

Que pouvait-elle bien vouloir dire ? L'Ancienne Princesse de Byss, était-ce un titre de noblesse ? Une métaphore signalant une main-mise sur la planète ? Et quelle main-mise, sur la politique, sur les armées, sur le plan ésotérique...? Il faudrait en découvrir plus. Je sais ce qu'il y a sur Byss, tout le monde le sait d'ailleurs, mais à cette époque, j'ignorais tout simplement ce qu'elle contenait, de même que tout les autres. Et honnêtement, c'était plus simple ainsi à l'époque.

[Helera Kor'rial]

Les deux femmes parlaient désormais entre elles, tandis qu’Helera se fit par conséquent exclure. L’une parlait pour trouver une survie, s’accrochant bien trop à la vie pour la laisser s’échapper, tandis que Jenna recherchait la puissance qu’elle pourrait tirer de Dame Lyriah. Et elle, on la mettait de côté, on ne prenait même pas en compte ses opinions, son point de vu. Comme quoi, il y a des choses que l’on discute qu’entre grands. La jeune femme se renfrogna et donna un coup de pied dans une malheureuse pierre qui passait par là.

-A quoi bon avoir de la connaissance quand on est mort …

Jenna serait prête à l’abandonner pour avoir quelques brins de puissance, fraîchement arrachés à une Sith de pacotille qui ne voulait que les voir morte toutes les deux. Elle ne pouvait pas croire à tous ses mensonges, ils étaient trop grossiers pour être pris au sérieux. Elle préféra partir, les laissant discuter entres elles, dans le cas contraire, elle ferait un massacre. Elle sortit lentement du temple, se retrouvant devant l’entrée gigantesque. Là, elle choisit une marche au hasard et s’assit dessus. Au loin, elle apercevait la navette Lambda qui les attendait, pour le voyage de retour. Avec un passager en plus malheureusement, alors même que la raison voulait que l’on ne l’emmène pas. Ni même pour la juger, il fallait la laisser ici, elle était trop dangereuse vivante. Et Jenna qui ne voulait pas l’écouter. On ne l’a prenait pas au sérieux, et pour quelle raison ? La logique parlait, elle était plus forte que cette veine puissance, Jenna devrait le savoir. Mais non, les Sith ne sont pas raisonnable.

Elle attrapa une pierre et la lança au loin, répétant l’action à plusieurs reprises. Les rebonds se répercutèrent et semblaient résonner à l’intérieur de la grande bâtisse derrière elle. Sa haine envers son ancien maître ne faisait que croitre, au fur et à mesure de paroles échangées entre les deux autres femmes. Car oui, Dame Lyriah l’ignorait purement et simplement, elle savait qu’elle disait la vérité et que de toute manière, elle allait attenter à leur vie pour sa propre survie. Et ensuite, comme sur Centarès, on les ferait accuser. Il ne faudra pas se plaindre après … De toute manière elles ne pourraient pas, elles seront mortes. C’était à elle de protéger Jenna contre elle-même. A elle de s’interposer et de faire ce qu’il faut pour assurer leur propre survie. Helera n’échappait pas à la règle et elle le savait, sa survie était plus forte que tout. Ou non, la survie de Jenna l’était. L’amour était une constante que bon nombre de Sith semblaient oublier. Au final, ces personnes qui étaient touchés par cela finissaient par être bons, s’approchant de la philosophie Jedi sans le savoir ou même le vouloir. Helera aimait Jenna et c’est pour cela qu’elle allait tout faire pour lui assurer un futur, mais d’abord, il fallait lui parler.

[(ancien) Darth Lyria]

Décidément, la Nagai avait plutôt la langue bien pendue. Lors de ses premiers pas dans l'arène politique à titre de courtisane de l'Impératrice, elle s'était jurée de ne jamais se fier sur l'art du bien parler et de toujours s'en remettre à la Force. Voilà que, plus de quinze ans plus tard, elle venait de négocier sa survie avec une Haute-Inquisitrice. Les gens changent, il fallait se l'avouer!

Se relevant péniblement, Alemidna grimaça de douleur lorsqu'elle essaya de mettre un peu plus de poids sur sa jambe blessée. Il lui faudrait voir un droïde médical le plus rapidement possible sans quoi la situation pouvait s'aggraver. Pendant ce temps, Helera avait quitté le Temple, probablement folle de rage de voir son amoureuse conclure un alliance avec son ancien Maître qui tentait encore de l'éliminer quelques minutes plus tôt. Mais la Sith n'avait plus le choix ou, comme l'avait si bien dit Jenna, elle avait plutôt une belle occasion de parfaire sa maîtrise du Côté Obscur et de transmettre son savoir et éviter que la tradition Sith ne se perde avec les années.

Toutefois, elle devait se rabaisser à suivre les ordres militaires donnés par cette jeune femme. Elle avait refusé sur Dathomir de s'allier à Darth Odion si celui-ci devait se considérer comme son Maître, pourquoi le ferait-elle avec cette Haute-Inquisitrice? Car Alemidna considérait beaucoup plus la hiérarchie de la Force que celle du commandement impérial et qu'elle savait qu'elle était bien plus puissante que les deux apprenties avec elle sur Bogden. Un mal pour un bien comme on disait.

Trottinant sur sa jambe encore valide, elle fit mine de tendre sa main droite afin de sceller l'entente avec Jenna mais se souvint qu'elle portait toujours des menottes aux poignets. Soupirant, elle dit simplement :

[font=georgia]« Alors je crois que nous avons une entente, Haute-Inquisitrice. »

« Toutefois, il sera impératif que le Conseil me croit disparue ou, mieux, morte. Si le Triumvirat devait apprendre que l'Inquisitorius renaît avec moi comme Maître Sith, je serai considérée comme traître au Conseil et aurai toutes les troupes de l'Empire à ma recherche. J'ai caché mon lien avec la Force durant toutes ces années, je ne voudrais pas voir la réaction de Feyet Kiez s'il devait apprendre que j'ai ouvertement menti au Conseil sur mon passé aux ordres de l'Impératrice. Vous connaissez leur réticence face aux utilisateurs de la Force : c'était une question de survie.

Mais ne vous inquiétez pas, je crois d'ailleurs avoir un plan pour me faire disparaître ainsi que tout mon savoir caché à deux endroits bien précis. Je pourrai ensuite m'installer ici, sur Bogden, et superviser votre formation ainsi qu'exécuter vos missions. »[/font]

Puis, devenant aussi sérieuse que possible, elle ajouta :

[font=georgia]« Pour le peu qu'elle puisse vous sembler, sachez que vous en avez ma parole. »[/font]

[Arthas Menias]

[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Nous avons une entente, donc.

Mais ne vous croyez pas à l'abri de mon propre courroux. Aux yeux de l'Empire comme aux miens vous restez une dirigeante de secteur qui a délibérément trahi la haute-autorité du Conseil. Et pour cela, je poserais plus d'une paire d'yeux sur vous. Pardonnez-moi de vous avouer que je ne saurais avoir confiance en vous après ces aveux.[/font] » [/table]

Comment aurais-je pu ? Mais je restais persuadée que si la Nagai jouait les offusquées, intérieurement, elle n'en serait rien. Peut-être même m'approuverait-elle. En tant que Sith, elle ne devait pas être inconnue au système du couteau dans le dos.

[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Si vous avez un plan, alors vous nous en ferez part pour que tout soit mis en oeuvre correctement. Bogden sera la résidence officielle de l'Inquisitorius, pas seulement la vôtre. Mais vous devriez vivre en paix ici. Presque personne n'y vit, et rien n'est attractif de toute façon. Même les commerçants ne daignent pas s'y échanger leurs biens.

Maintenant avancez. Nous parlerons plus tard, je dois d'abord m'entretenir avec votre ancienne apprentie.[/font] » [/table]

J'aurais pu dire "Helera", mais cela n'aurait pas eu le même impact. J'avais choisi ce mot pour souligner la mesquinerie de mes mots en lui rappelant d'un coup son double-échec. Mais ça serait sûrement la dernière fois. Si je me laissais aventurer sur le terrain glissant de la mesquinerie, je multipliais mes chances de prendre des représailles dont je me souviendrais longtemps après.

[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Et nous allons vous emmener avec nous dans un prototype de vaisseau spatial spécialisé dans les opérations en territoire ennemi, servant de base avancée mobile. Il nous sera livré d'ici peu de temps. Vous serez notre invitée longue durée.

Pour le moment, j'accepte de vous croire sur parole, Maître Sith. Et croyez-moi sur la mienne qu'au moindre écart, mon indulgence aura disparue.[/font] » [/table]

Il fallait bien qu'elle comprenne qu'elle était sur le fil du miroir.

[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Allez nous attendre devant la passerelle. J'en ai pour une minute.[/font] » [/table]

Elle ne pourrait pas fuir. En empruntant le vaisseau ? Il fallait qu'elle se libère de ses menottes, et je pouvais activer le module d'auto-destruction depuis mon comlink. Elle sauterait en moins de deux. Sauter par-dessus la plate-forme ? L'Antre était bâtie sur pilotis, elle ferait une chute de presque 60 mètres. Pas de quoi faire la fière après une telle chute, surtout quand les menottes vous empêchaient d'utiliser la Force.

Je me dirigeais vers Helera qui semblait furax. Et à raison. A sa place, j'aurais sûrement réagi pareillement. Je m'assurais qu'Alemidna était suffisamment éloignée pour prendre la parole.

[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Bien. Je sais pourquoi tu es partie. Et franchement, ça ne me plaît pas non plus. Mais on ne peut pas se priver d'un tel savoir. Du moins pas avant de lui avoir tout soutiré. Et peut-être même arrivera-t-elle à se repentir. Nous partageons le même point commun, notre haine des Jedi. Je préfère exploiter ce riche filon que de la voir tarir à jamais.

Aussi, j'ai pris la décision de la garder avec nous pendant un temps. Et même tout le temps. Il nous faudra garder mesure et vérifier qu'elle ne nous trahira pas, mais cela ne sera pas trop dur. Pas pour nous.

Et si elle fait mine de nous trahir... On s'en occupera.[/font] » [/table]

Je sentais que j'avais... quelque chose en plus depuis l'affrontement. Une prise de conscience, et surtout... quelque chose. Je me sentais prêté à apprendre plus encore de la Force.

[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Pour le moment, nous allons devoir composer avec elle. Tu t'en sens capable ?[/font] » [/table]

Je connaissais ses accès de fureur, je n'aurais pas aimé risquer la vie de tout mon entourage plus ou moins proche parce que ma compagne était encore un peu instable...

[Helera Kor'rial]

La jeune femme boudait dans son coin, sans rien demander à personne. Il y avait des choses qu’elle ne pouvait admettre et d’autres qu’elle ne saurait gérer. Cette femme qui avait été son maître un jour avait tenté d’utiliser ce qu’elle aimait pour la faire souffrir, au nom de quoi ? Une vengeance personnelle ? Qu’on ne vienne pas lui dire qu’elle était importante dans le nouvel ordre Sith, mettre au tapis deux apprenties ne voulait rien dire. Et en plus, c’était à cause de cela que son bras gauche était devenu plus faible. Elle songerait surement aux implants mécaniques, lui permettant d’avoir une meilleure motricité. Plusieurs fois déjà, elle avait eu à souffrir de ce bras qui n’avait de cesse d’être la cible des attaques de ses ennemis, à croire qu’ils savaient à l’avance où frapper. Il y avait eu donc l’attaque au fouet électrique qui l’avait tétanisé pendant plusieurs jours, l’attaque du Sith sur Coruscant qui l’avait laissé à demi-consciente et un tir de fusil de précision dans les rues mêmes … protégées, de l’empire. Tout cela pour que maintenant, son pauvre épaule ne souffre le martyr à la seule pensé de se lever. Il est clair qu’elle devait faire quelque chose. Aussi c’est ENCORE une chose dont elle devrait toucher deux mots à sa chère et tendre.

En parlant du loup, si vous me passez l’expression … Elle vint la rejoindre et s’assit à côté d’elle. Jenna regarda en arrière pour vérifier que personne ne l’écoutait, en l’occurrence, personne, c’était Dame Lyriah. D’ailleurs, Helera fit de même, plus de sécurité dans un monde où la vie ne tient qu’à un fil. Elle débuta alors un discourt pour lui expliquer son point de vu et tout ce qui s’en suivait. Evidemment, elle paraissait sûre d’elle, mais comment lui faire comprendre qu’on l’est tous avant de faire une bêtise ? C’était impossible, pour le moment. Le savoir, elle aussi elle en voulait, apprendre de nouvelles choses, devenir plus forte, grimper en haut de la chaîne alimentaire, cela c’était le destin des Sith. Enfin … C’était son destin à elle, les Sith n’avaient rien à voir là dedans, qu’ils restent chez eux, de la même manière que les Jedi. L’un et l’autre ne se valent pas au final. Les codes ne veulent rien dire, c’est juste une façon d’expliquer le dogme qui tourne autour de ces deux religions. La seule phrase tangible qui pouvait être écrite aurait pu être : « Il n’y a rien mis à part la Force ». Et c’est tout, on arrête là. M’enfin elle s’égarait dans sa pensée, aussi du t-elle se reconcentrer dans la discussion pour lui répondre :

-En réalité, avoir de nouvelles connaissances, moi je suis pour. Seulement, j’ai pas confiance en elle, j’ai trop peur qu’elle te fasse du mal …

Et elle l’a prit dans ses bras, ne voulant plus la lâcher. Après quelques minutes où le temps s’était arrêté, donc ce n’était pas quelque minutes, vous me comprendrez là-dessus, elle conclue en lui murmurant à l’oreille :

-Pour toi, je suis capable de tout.

Et elle se leva, aidant sa conjointe par la même occasion. Désormais, le côté obscure parti vers d’autres cieux, elle était totalement calme et en phase avec elle-même. Un œil toujours sur son vénérable maître, elle ne chercha pas à lui causer du tord, et peut être même qu’elle pourrait lui « pardonner ».