- sam. 15 juil. 2017 23:47
#29065
Edit : Validé par Honneur
Un muscle roule, mais sa bouche râle. De forte constitution, il était maintenant flêtri, comme un arbre mort à l'écorce écornée. Pendu par les bras à un plafond humide, sa cellule n'avait même pas la descence d'être moderne. Adieu, le sol, les murs, et le plafond en ferrobéton, la porte en champ d'énergie impénétrable.
Il avait sous ses pieds un béton froid et irrégulier, à ses côtés comme compagnons des murs de plâtre effrité, et devant lui une porte manuelle gondés constituée de barres métalliques droites et fermes. Solides et suffisantes, elles n'avait pas troqué leur efficacité pour contenir un prisonnier, couplant cette terrible tâche à l'impression perpétuelle que le-dit détenu ne méritait même pas une surface moderne pour lui. Il n'avait qu'à profiter d'un cachot vieux d'un millénaire sous Serenno.
On l'avait convoqué, il était venu. Pour avoir couché avec une Grande Moff Chiss, il était maintenant retenu ici. Une idylle fatale s'était inscrite dans son esprit, un esprit pourtant bercé de spécisme et d'idées de suprématie toute impériale. Il avait haï la Chiss pour être Chiss, mais il lui avoit offert l'extase par deux fois, bercé de concupiscence et de stupre, comme il séyait à un homme de sa trempe et de sa réputation. Il avait tiré son rang de la couchette d'une Grande Moff, et il allait maintenant tirer sa révérence d'un cachot d'un Grand Moff. Il avait imaginé tous les scenarii possibles et imaginables où il s'enfuyait, et se vengeait de celui qui maintenant était devenu son mouton noir.
Harlon Astellan. L'homme à abattre.
Son geôlier, un homme difforme, au nez crochu, au dos bossu et aux oripeaux de lambeau, mais doté pourtant d'une voix claire et douce où transpiraient pourtant l'intelligence et l'éducation, consentait, parfois, à lui annoncer les nouvelles du dehors. Les visites de l'homme difforme étaient les seuls repères temporels du prisonnier dans cette prison où ne figurait ni horloge, ni son extérieur. Il avait apprit il y a peu qu'il était enfermé depuis maintenant 4 mois. Et que s'il ne sentait plus ses bras, c'est qu'ils avaient nécrosé depuis. 4 mois qu'il était enchaîné, bras tendus, pieds posés à plat sur le bitume. Il n'avait plus remué ses pieds depuis ce qui lui semblait une vie entière. Il se contentait de mâcher machinalement la nourriture en bouillie qu'on lui servait, et recrachait plus qu'il n'avalait l'eau qu'on lui versâ deux fois par jour.
Harlon Astellan... l'homme à abattre...
Il avait apprit après que l'homme à abattre, loin d'être abattu, était devenu son Empereur. Jamais il n'aurait imaginé pire destin que celui auquel il allait maintenant être confronté. Destin amorcé dans un cliquetis de clefs portées par son auguste gardien.
Transféré où ? Il l'ignorait. On l'avait enchaîné plus serré encore, comme s'il eut gardé la moindre trace de force pour s'enfuir, avant qu'on ne le porte dans une navette basique où tronaîent containers et autres colifichets de laborantain. On ne le gratifia même pas d'une cellule, on le ficella à une tuyère de refroidissement, occasionnant à des moments aléatoires des brûlures extrêmes du à l'azote liquide traversant cette ligne de métal refroidi au zéro absolu. Sa peau devenait si froide qu'elle est sortait brûlée au troisième degré. Mais même hurler il n'en était plus capable. Là où un homme aurait hurlé de toutes ses tripes, il ne laissa plus s'échapper qu'un bref borborygme qu'on eût à peine loisir de percevoir, à moins qu'on ne collâ son oreille contre sa bouche craquelée.
Mais bien vite on arriva. Nourri sommairement, ses forces continuaient de diminuer, au point qu'il en eût oublié son nom au bout d'une semaine de voyage. Il s'était accroché au chronomètre posé face à lui, comme la dernière bouée disponible dans son monde restreint qui allait prendre fin. Son nom, son visage, tout oublié... Ne figuraient que deux choses : l'heure qui tournait face à lui, et Harlon Astellan. L'homme à abattre.
Quand on déchargea la cargaison, un homme en blouse blanche vint lui tâter les joues, les bras, les jambes à nues, le ventre ramolli, lui ouvrit la bouche, inspecta ses dents encore blanches, ses yeux vitreux et jaunis, avant de rayer une ligne sur un carnet papier, et ordonner qu'on le portâ à l'intérieur.
Le paysage était ocre, mais la façade qui se présentait devant lui ne lui évoquait rien. Si ce n'était une terreur qui lui fit ouvrir grand les yeux, bouché bée qu'il était devant l'édifice colossal qui s'étendait au-dessus de lui.
Cinq tours placée là comme une paume ouverte.
Comme une Main.
On lui avait placé des électrodes, fait des test, stimulé ses muscles à l'électricité, vérifié ses urines, ses selles, ses spermatozoïdes, sa salive, son sang, et tout fluide ou matière organique qu'il eut jamais porté en lui. Durant une autre éternité on le nourrit par intraveineuse, le laissant miroiter sur une table, sanglé de partout, à geindre, à demander qu'on le laisse s'en aller, à pleurer seul dans une semi-pénombre, laissé choir sur la table des curiosités durant des jours entiers, livré au vide de son existence, avant de revoir défiler des hommes en blouse blanche, des StormTroopers silencieux, et des machines qui se posaient sur ses yeux, qui prélevaient des morceaux de sa peau, des aiguilles qui extrayaient sa moëlle osseuse à grand renfort de douleurs interminables, pratiquant des incisions tantôt avec, tantôt sans anesthésie.
Des hommes sans expression pratiquaient des test en tout genre sur un homme trop brisé pour avoir un fantasme de protestation, et trop fatigué pour rêver d'une évasion.
Simplement en rêver. S'imaginer dehors, libre, à courir la gueuse, était un effort mental maintenant impossible.
Mais un jour, comme un électrochoc qu'il perçut cette fois, en lui, il perçut une conversation qui allait signer le glas de son existence. Un homme grand et émacié, vêtu d'un attirail de chirurgien, traça sur le corps entièrement nu du prisonnier des pointillés, contournant sans gêne sa zone génitale, comme si le sexe qui pendait mollement entre ses jambes n'était qu'un amas inutile qui, de toute manière, serait découpé et jeté aux ordures.
Il consulta son dossier papier, tourna une page, deux pages, hocha la tête, apparemment satisfait malgré son air grave, et regarda fixement l'homme qui, bientôt se nerait plus un homme.
Récit poursuivant l'action de ce RP...
Harlon Astellan venait de remettre en marche le complexe sur Nirauan, nommé Main de Thrawn, du nom de son fondateur initial.
Cet espace, dévolu maintenant au DIRM, le Département Impérial de la Recherche Militaire, allait développer un projet top-secret qui devrait se répandre comme une rumeur quand les résultats auraient aboutis.
Le Projet TerrorTrooper.
Il avait sous ses pieds un béton froid et irrégulier, à ses côtés comme compagnons des murs de plâtre effrité, et devant lui une porte manuelle gondés constituée de barres métalliques droites et fermes. Solides et suffisantes, elles n'avait pas troqué leur efficacité pour contenir un prisonnier, couplant cette terrible tâche à l'impression perpétuelle que le-dit détenu ne méritait même pas une surface moderne pour lui. Il n'avait qu'à profiter d'un cachot vieux d'un millénaire sous Serenno.
On l'avait convoqué, il était venu. Pour avoir couché avec une Grande Moff Chiss, il était maintenant retenu ici. Une idylle fatale s'était inscrite dans son esprit, un esprit pourtant bercé de spécisme et d'idées de suprématie toute impériale. Il avait haï la Chiss pour être Chiss, mais il lui avoit offert l'extase par deux fois, bercé de concupiscence et de stupre, comme il séyait à un homme de sa trempe et de sa réputation. Il avait tiré son rang de la couchette d'une Grande Moff, et il allait maintenant tirer sa révérence d'un cachot d'un Grand Moff. Il avait imaginé tous les scenarii possibles et imaginables où il s'enfuyait, et se vengeait de celui qui maintenant était devenu son mouton noir.
Harlon Astellan. L'homme à abattre.
Son geôlier, un homme difforme, au nez crochu, au dos bossu et aux oripeaux de lambeau, mais doté pourtant d'une voix claire et douce où transpiraient pourtant l'intelligence et l'éducation, consentait, parfois, à lui annoncer les nouvelles du dehors. Les visites de l'homme difforme étaient les seuls repères temporels du prisonnier dans cette prison où ne figurait ni horloge, ni son extérieur. Il avait apprit il y a peu qu'il était enfermé depuis maintenant 4 mois. Et que s'il ne sentait plus ses bras, c'est qu'ils avaient nécrosé depuis. 4 mois qu'il était enchaîné, bras tendus, pieds posés à plat sur le bitume. Il n'avait plus remué ses pieds depuis ce qui lui semblait une vie entière. Il se contentait de mâcher machinalement la nourriture en bouillie qu'on lui servait, et recrachait plus qu'il n'avalait l'eau qu'on lui versâ deux fois par jour.
Harlon Astellan... l'homme à abattre...
Il avait apprit après que l'homme à abattre, loin d'être abattu, était devenu son Empereur. Jamais il n'aurait imaginé pire destin que celui auquel il allait maintenant être confronté. Destin amorcé dans un cliquetis de clefs portées par son auguste gardien.
« Allez hop mon garçon, dernier jour ici... dès demain tu es transféré. »
Transféré où ? Il l'ignorait. On l'avait enchaîné plus serré encore, comme s'il eut gardé la moindre trace de force pour s'enfuir, avant qu'on ne le porte dans une navette basique où tronaîent containers et autres colifichets de laborantain. On ne le gratifia même pas d'une cellule, on le ficella à une tuyère de refroidissement, occasionnant à des moments aléatoires des brûlures extrêmes du à l'azote liquide traversant cette ligne de métal refroidi au zéro absolu. Sa peau devenait si froide qu'elle est sortait brûlée au troisième degré. Mais même hurler il n'en était plus capable. Là où un homme aurait hurlé de toutes ses tripes, il ne laissa plus s'échapper qu'un bref borborygme qu'on eût à peine loisir de percevoir, à moins qu'on ne collâ son oreille contre sa bouche craquelée.
Mais bien vite on arriva. Nourri sommairement, ses forces continuaient de diminuer, au point qu'il en eût oublié son nom au bout d'une semaine de voyage. Il s'était accroché au chronomètre posé face à lui, comme la dernière bouée disponible dans son monde restreint qui allait prendre fin. Son nom, son visage, tout oublié... Ne figuraient que deux choses : l'heure qui tournait face à lui, et Harlon Astellan. L'homme à abattre.
Quand on déchargea la cargaison, un homme en blouse blanche vint lui tâter les joues, les bras, les jambes à nues, le ventre ramolli, lui ouvrit la bouche, inspecta ses dents encore blanches, ses yeux vitreux et jaunis, avant de rayer une ligne sur un carnet papier, et ordonner qu'on le portâ à l'intérieur.
Le paysage était ocre, mais la façade qui se présentait devant lui ne lui évoquait rien. Si ce n'était une terreur qui lui fit ouvrir grand les yeux, bouché bée qu'il était devant l'édifice colossal qui s'étendait au-dessus de lui.
Cinq tours placée là comme une paume ouverte.
Comme une Main.
On lui avait placé des électrodes, fait des test, stimulé ses muscles à l'électricité, vérifié ses urines, ses selles, ses spermatozoïdes, sa salive, son sang, et tout fluide ou matière organique qu'il eut jamais porté en lui. Durant une autre éternité on le nourrit par intraveineuse, le laissant miroiter sur une table, sanglé de partout, à geindre, à demander qu'on le laisse s'en aller, à pleurer seul dans une semi-pénombre, laissé choir sur la table des curiosités durant des jours entiers, livré au vide de son existence, avant de revoir défiler des hommes en blouse blanche, des StormTroopers silencieux, et des machines qui se posaient sur ses yeux, qui prélevaient des morceaux de sa peau, des aiguilles qui extrayaient sa moëlle osseuse à grand renfort de douleurs interminables, pratiquant des incisions tantôt avec, tantôt sans anesthésie.
Des hommes sans expression pratiquaient des test en tout genre sur un homme trop brisé pour avoir un fantasme de protestation, et trop fatigué pour rêver d'une évasion.
Simplement en rêver. S'imaginer dehors, libre, à courir la gueuse, était un effort mental maintenant impossible.
Mais un jour, comme un électrochoc qu'il perçut cette fois, en lui, il perçut une conversation qui allait signer le glas de son existence. Un homme grand et émacié, vêtu d'un attirail de chirurgien, traça sur le corps entièrement nu du prisonnier des pointillés, contournant sans gêne sa zone génitale, comme si le sexe qui pendait mollement entre ses jambes n'était qu'un amas inutile qui, de toute manière, serait découpé et jeté aux ordures.
« Bien. Le projet peut donc commencer. La première étape serait une ablation partielle du cortex frontal. Ensuite on lui greffera des tiges en alliage souple dans les bras et les jambes, avec une neurotoxine agissant comme un fortifiant musculaire. On lui coupera les phalanges distales pour raccorder les extrémités en duranium aux nerfs originaux.
Il y aura ablation de la colonne vertébrale, dont la fonction sera remplacée par la mémoire vive implantée au niveau du cortex pré-frontal et du cervelet avec les inhibiteurs principaux.
Les pieds seront coupés à partir du calcanéus, les genoux renforcés par un servomoteur auxiliaire à intégration sur l'exo-squelette. Les appendices seront reliés au programme d'équilibre via le tibialis anterior. »
Il y aura ablation de la colonne vertébrale, dont la fonction sera remplacée par la mémoire vive implantée au niveau du cortex pré-frontal et du cervelet avec les inhibiteurs principaux.
Les pieds seront coupés à partir du calcanéus, les genoux renforcés par un servomoteur auxiliaire à intégration sur l'exo-squelette. Les appendices seront reliés au programme d'équilibre via le tibialis anterior. »
Il consulta son dossier papier, tourna une page, deux pages, hocha la tête, apparemment satisfait malgré son air grave, et regarda fixement l'homme qui, bientôt se nerait plus un homme.
« Après cela, messieurs... Tandatt Hakis sera déclaré officiellement mort. »
Harlon Astellan venait de remettre en marche le complexe sur Nirauan, nommé Main de Thrawn, du nom de son fondateur initial.
Cet espace, dévolu maintenant au DIRM, le Département Impérial de la Recherche Militaire, allait développer un projet top-secret qui devrait se répandre comme une rumeur quand les résultats auraient aboutis.
Le Projet TerrorTrooper.
Edit : Validé par Honneur