L'Astre Tyran

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    Licentiam
    Indiscipline
    ______________________________________

    Atravis – Palais impérial – 27 Après l'avènement de l'Empire.
    Appartements Privés de l'Impératrice, Réunion des proches.

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La salle était une petite pièce de la villa. L'une de ces chambres annexes que l'on ne remarque que quand on connait bien le propriétaire des lieux. Donnant sur les parcs, elle était ornée d'une centaine de pièces d'art originaires de plusieurs civilisations différentes de la Bordure Extérieure. Darleene avait amassé ces œuvres d'art pendant son règne, aussi bien en temps que Moff, qu'en temps qu'Empereur d'Atravis, et en lui succédant dans sa demeure, Sidon avait conservé sa collection. Ca impressionnait toujours les petites frappes. Elle avait fait l'effort d'identifier chaque pièce, de nommer son auteur, et d'en connaitre un peu plus sur lui, afin de ne pas passer pour une m'a-tu-vu, et avait également agrémenté son argumentaire de commentaires de critiques d'art. Elle passait ainsi pour une amatrice en la matière, ce qui était généralement bien vu pendant les soirées mondaines.

Mais ici, ce qui se déroulait dans cette pièce était loin d'être une soirée mondaine. En fait, il s'agissait d'avantage d'un conseil d'Etat Major, même si sur les seize noms rassemblés, seuls dix portaient des tenues militaires. Sidon avait à passer un savon à ses cadres. Il y a trois jours, l'un des conseillés de l'opposition, appelé Pal Thagar, avait déclenché une fronde au sein du Conseil Impérial. L'incident aurait vite été clos, si dans le propre camp de l'impératrice, certains n'avaient pas eut l'excellente mauvaise idée de murmurer avec assentiment aux propos de Thagar.

A présent, Sidon risquait de se trouver dans l'obligation de procéder à quelques purges dans son propre camp. Ainsi, certaines des personnalités qui se trouvaient dans cette pièce, étaient en train de jouer leur dernière carte. Il y avait en effet, dans l'entourage de l'Impératrice, d'autres personnes qui pouvaient prétendre à leurs places au conseil impérial. Les promotions placard ne manquaient pas depuis la réforme des thèmes : il y avait ni plus ni moins que 198 postes administratifs à pourvoir dans l'Empire, et certaines personnes ici risquaient fort de se retrouver perdue dans un thème rural d'Ather, ou de Siluria III si elles n'exprimaient pas clairement leurs points de désaccords avec la stratégie de l'Impératrice.

Le groupe majoritaire au conseil impérial était ainsi constitué de certains amis très proches de l'Impératrice : l'ancien Capitaine Stinma, son second à bord du Thunderflare, le Conseillé Ezaar Jalberg, un Rutanien, doté d'un vrai sens politique, et d'une certaine dose de courage : il représentait à lui seul le nouvel ordre que Sidon essayait d'instaurer. Mais également la Conseillère Vuito, de Siluria III, originaire de la planète, elle était une "Femina Novi", une Femme Neuve, issue des classes populaires et ayant gravi les échelons de la politique à la seule force de son talent, ou encore Pesla, un humain originaire d'Ather, chef d'une petite compagnie de production de pièces informatiques. Enfin, Alin Restly, le Directeur de cabinet de l'impératrice, qui, s'il avait fait des erreurs ces derniers jours, était néanmoins l'un des hommes politiques les plus talentueux que l'Impératrice ai connu. Ce dernier là n'était pas le Conseillé de l'Impératrice, il n'avait pas de siège dans le-dit conseil. Mais il était toujours là à toute les réunions ou se trouvait Sidon. Il était son "Franc Tireur".

La salle fut agencée pour placet automatiquement les éventuels "frondistes sérieux" en position d'infériorité. Sidon, installée dans un large canapé, dominait l'ensemble. Elle avait fait s’asseoir les deux conseillés les plus indisciplinés juste à côté d'elle, à sa droite et à sa gauche. Un troisième se trouvait assis juste en face d'elle, avec Ezaar à sa gauche, car Sidon sentait que le Rutanien était prêt à flinguer à tour de bras. Vuito et Pesla étaient positionnés ailleurs dans la pièce, de telle sorte qu'ils puissent surveiller les discussions entre les petits groupes d'opposants. Enfin, Alin Restly était resté debout, derrière l'Impératrice, prêt à faire le voltigeur dans toute la pièce, pour appuyer les propos de l'un ou l'autre des intervenants par les petites piques déstabilisatrices dont il avait le secret.

Pour tout le monde dans la pièce, c'était donc clair. L'Impératrice n'était pas satisfaite. Et elle commença la réunion sans formules de politesse, et sans un seul "Bienvenue". Elle demanda uniquement, en une phrase courte, simple et efficace :
    - C'était quoi ça ?
Et elle laissa les Conseillés tenter de s'expliquer. C'était là que commençait le fun.
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Fun. Mot très amusant pour la situation qui s'annonçait. Déjà, le sourire carnassier de Pal Thagar aurait du tirer la sonnette d'alarme.

[font=Comic Sans Ms]« Ce qui se passe ? Vous êtes démise de vos fonctions en ce jour. »[/font]


Les conseillers adoptèrent le même sourire que Thagar. Rien de bon en perspective.

[font=Comic Sans Ms]« Les conseillers sont unanimes... Il ne peut y avoir qu'une tête ici... Et cette tête, ça sera moi. »[/font]


Tous fixèrent encore plus passionnément Sidon. Que se passait-il ?

[font=Comic Sans Ms]« En ce jour, vous êtes destituée de vos rangs, titres et richesses, vous êtes désavouée, déchue... et condamnée à mort. »[/font]


Le Rutanien porta ses mains sur ses épaules, la regardant avec le même sourire que Thagar. Les soldats qui l'accompagnaient se mirent aussi à sourire, les conseillers se levaient, l'encerclait, et tandis que ses vêtements, et sa peau étaient arrachés sous ses hurlements de douleur, Sidon put voir une vingtaine de Pal Thagar lui sourire tendit qu'ils lui déchiraient la peau...











Sidon se réveilla. Un cauchemar. Original. Un petit coup de pompe comme on disait dans le jargon. A tout juste une minute de la réunion... Bref, même scénario, mais en vrai cette fois. Pal Thagar s'agitait sur sa chaise, mais n'affichait pas l'attitude d'un homme mal à l'aise. Juste un homme à qui on avait donné une chaise trop étroite pour son cul et qui cherchait le moyen de s'asseoir en entier. Une bonne blague des soldats de surveillance.

[font=Comic Sans Ms]« Et bien, quand on nous as demandé si on avait des questions à poser, j'imaginais pouvoir dire mon avis sur le sujet... »[/font]

[font=Comic Sans Ms]« Il y a une différence entre donner son avis et déclencher un esclandre, Thagar ! »[/font]


La remarque venait de Dixos Taïrinis, un fidèle suivant de Sidon. Une grande gueule avec un beau pedigree, mais pas vraiment intelligent. Du moins, pas de celle qu'on attendait de conseillers impériaux. A l'inverse de Thagar...

[font=Comic Sans Ms]« Je n'ai fait que dire la vérité ! Développer un programme militaire en étant encerclé de secteurs ennemis, c'est du suicide collectif ! Et je ne pouvais que m'y opposer... d'une part parce que nous n'avons aucune puissance à faire valoir, économique, culturelle ou militaire... et que notre prise de position à l'encontre des républicains, et encore pire, des impériaux réfugiés dans le nord galactique, nous place dans le collimateur d'une puissance qui a reprit la moitié de la galaxie à Delavièl, et d'une autre qui possède la force nécessaire pour donner des sueurs froides à leurs ennemis. Je m'opposerais à cette proposition aussi longtemps que je vivrai ! »[/font]


C'était ça le mot clé. "Tant que je vivrais." Maintenant, était-ce une bonne idée, de prolonger la phrase par une lapalissade évidente...?
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    Indiscipline
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    Atravis – Palais impérial – 27 Après l'avènement de l'Empire.
    Appartements privés de l'Impératrice, réunions des proches.

    - Et bien, quand on nous as demandé si on avait des questions à poser, j'imaginais pouvoir dire mon avis sur le sujet ...
    - Il y a une différence entre donner son avis et déclencher un esclandre, Thagar !
Sidon lança un regard à Dixos. Cela signifiait "Continues". Sa stratégie reposait sur ce genre de petites phrases déstabilisatrices, et si des portes flingues apparaissaient d'eux-mêmes dans la réunion, cela serait d'autant plus difficile à supporter pour Thagar, qu'il se sentirait isolé, et commencerait à commettre des erreurs.
    - C'est la tout le problème Thagar. Vous imaginez trop, et vous ne réfléchissez jamais assez.
Sidon gardait le silence. C'est Alin qui avait fait cette petite pique, faisant les cents pas derrière le grand canapé ou étaient assis trois autres conseillés, il jetait des regards durs en direction du Conseillé, comme s'il allait le manger pour son petit-déjeuner. Il était le porte-flingue principal sur lequel Sidon construisait sa stratégie. Pour l'instant, elle continuait à garder le silence.
    - Je n'ai fait que dire la vérité ! Développer un programme militaire en étant encerclé de secteurs ennemis, c'est du suicide collectif ! Et je ne pouvais que m'y opposer... d'une part parce que nous n'avons aucune puissance à faire valoir, économique, culturelle ou militaire... et que notre prise de position à l'encontre des républicains, et encore pire, des impériaux réfugiés dans le nord galactique, nous place dans le collimateur d'une puissance qui a reprit la moitié de la galaxie à Delavièl, et d'une autre qui possède la force nécessaire pour donner des sueurs froides à leurs ennemis. Je m'opposerais à cette proposition aussi longtemps que je vivrai !
A ce moment, Sidon aurait déjà put dévorer Thagar tout cru en plongeant dans un débat technique et militariste sur l'intérêt qu'il y avait à lever une armée de soldats citoyens et de conscrits dans la situation ici évoquée. Mais un bon politique sait qu'il doit fuir le débat technique. Seuls les plus mauvais pensent que c'est par ce genre de discussions que l'on abat un adversaire. Et Thagar, s'il n'était visiblement pas une flèche, était néanmoins suffisamment intelligent pour déjouer ce piège de débutant. Il fallait donc continuer à le laisser parler, jusqu'à ce qu'il fasse un pas de trop. Ce qui était aussi un piège de débutant, mais dans lequel même les meilleurs tombaient. Car la faiblesse de tout homme politique, est son égo. Son pire ennemi, lui-même. Il suffit juste de lui laisser le temps d'apparaître.
    - Opposez-vous autant que vous voudrez Thagar. Personne ne vous l'interdit. Sachez juste rester à votre place, lui lança alors Ezaar, le conseillé Rutanien.
Ok, il faudrait peu de temps avant qu'Ezaar ne commence à tirer à l'artillerie lourde. Visiblement, Ezaar avait un compte personnel à régler avec son homologue. Qu'il le règle ! Sidon n'allait pas le lui reprocher. Ces petites phrases efficaces, induirait progressivement dans le subconscient, comme dans l'esprit conscient de Thagar, qu'il était en situation d'infériorité, et surtout, qu'il avait fait une connerie, voire qu'il était inférieur à tout ceux qui l'entouraient. Son égo prendrait le relais, et ne pourrait supporter ce rythme d'attaques sur sa qualité encore longtemps.
    - Tâchez de ne pas oublier à qui vous la devez, renchérit Alin.
Sidon, elle, restait toujours aussi silencieuse. Elle observait le conseillé Thagar avec un regard aimable, compatissant, mais néanmoins sérieux. Ca l'inciterait à parler pendant un certain temps encore. Alors que Viuto allait à son tour tirer une salve de pique à l'encontre de Thagar, Sidon leva la main, pour l'arrêter. Il avait eut sa dose pour le moment. Viuto attendrait le prochain round. Il ne fallait pas vider tout le chargeur tout de suite.

En plus l'Impératrice protégeait le Conseillé Thagar de ses adversaires. Qu'est ce qu'elle était pleine de bons sentiments, même pour ceux qui s'opposaient à elle. Si Thagar s'en apercevait, il ne tarderait pas à se jeter sur elle comme un enfant se jette contre sa mère parce qu'il est persécuté par ses petits camarades. Et à partir de cet instant, Sidon aurait gagner, elle tiendrait Thagar dans la paume de sa main, et comme une Grande Dame, juste et clémente envers ses enfants, elle le sauverait de ses rivaux. Elle aurait ainsi gagner un fidèle de plus ...

Inclinant la tête sur le côté, et faisant un signe de la main droite, elle poussa le conseillé Thagar à poursuivre son raisonnement. Il avait toute son attention.
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[font=Comic Sans Ms]« Je suis parfaitement conscient de la place que j'occupe, Ezaar, et cette place c'est une place de Conseiller. Aussi je conseil de ne pas mettre en marche un mouvement militaire citoyen. Former, armer et... endoctriner une population mettrait trop de temps et coûterait beaucoup trop cher pour qu'on se le permette ! Nous nous priverions immédiatement de main d'oeuvre productrice pour les entraîner... Autrement dit, nous perdrons de l'argent et en dépenserons par-dessus, soit une double-perte de moyens. Nos caisses seront vides, dans le rouge même, et au final, nous serons affaiblis. Et nous laisserons tout loisir à nos ennemis de nous attaquer ! »[/font]


Petits murmures d'approbation de quelques conseillers, d'autres de dédain et d'autres de curiosité.

[font=Comic Sans Ms]« Si les négociations que nous envisageons sont caduques et que nous n'avons aucun allié sérieux, nous sommes déjà tous mort avec un programme pareil. J'ai déjà tenu des comptes, et servi dans l'Empire, et aucun Moff, Grand Moff ou autre officiel ne s'est jamais adonné à ça ! C'est comme si je disais à un gang que j'allais tous les tuer et que je partais, l'air propre, m'acheter une arme à l'armurerie du coin, avec 20 crédits en poche. Que se passerait-il ? Le gang me tue avant que j'ai eu le temps de me l'acheter cette arme. Vous n'avez jamais eu de contact avec les gens normaux, pour vous rendre compte qu'en plus, la population risquerait de se soulever ? Avec une nouvelle république qui promulgue le respect des êtres pensants, que nous imposions un service militaire obligatoire serait sujet à des émeutes partout dans le secteur. »[/font]


Nouveaux murmures. Plus appuyés cette fois, autant pour le côté d'accord que le côté pas d'accord. Le peuple représentait une masse non négligeable, il fallait s'en rappeler... Car une précédente Impératrice l'avait oublié, et où avait-elle finie...?
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    Indiscipline
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    Atravis – Palais impérial – 27 Après l'avènement de l'Empire.
    Appartements privés de l'Impératrice, réunions des proches.

    - Je suis parfaitement conscient de la place que j'occupe, Ezaar, et cette place c'est une place de Conseiller. Aussi je conseil de ne pas mettre en marche un mouvement militaire citoyen. Former, armer et... endoctriner une population mettrait trop de temps et coûterait beaucoup trop cher pour qu'on se le permette ! Nous nous priverions immédiatement de main d'oeuvre productrice pour les entraîner... Autrement dit, nous perdrons de l'argent et en dépenserons par-dessus, soit une double-perte de moyens. Nos caisses seront vides, dans le rouge même, et au final, nous serons affaiblis. Et nous laisserons tout loisir à nos ennemis de nous attaquer !
    - Hem ... La réforme des Thèmes Impériaux et des Régions Militaires était avant tout une réforme administrative ..., dit Alin avec un air étonné.
    - Tout à fait. D'ailleurs conseillé Thagar, il faudra m'expliquer comment vous escomptez mettre en place un plan de relance économique sans la présence d'une administration d'Etat ... A moins que vous n'escomptiez céder l'ensemble des marchés aux entreprises privées. Mais dans ce cas, je ne comprends plus tout à fait vos arguments non plus, renchérit Ezaar avec le même air ahuri.
Sidon laissa encore parler. Elle croyait deviner ou Thagar voulait se rendre. Mais il était déjà trop tard. La bourde avait été faite. Il y a deux jours. Néanmoins, il était amusant de le voir ainsi se raccrocher aux branches. Bientôt, elle utiliserait la grosse bertha. En attendant, laisser les autres faire le travail à sa place.
    - Si les négociations que nous envisageons sont caduques et que nous n'avons aucun allié sérieux, nous sommes déjà tous mort avec un programme pareil.
    - Si les négociations que nous envisageons sont caduques, nous sommes encore plus mort sans armées.
Vuito avait enfin prit la parole. Et si Thagar voulait l'affronter sur ce terrain là, il savait à quoi s'en tenir. Elle était préssentie comme étant la future Secrétaire Générale du Huitième Bureau, c'est à dire des affaires étrangères. Elle savait ou elle mettait les pieds. A moins que Thagar ne lance sa diatribe pour des raisons purement politiciennes, auquel cas Sidon avait peut-être intérêt a laissé les deux personnages se battre un petit moment ... Au moins pour débusquer Thagar. De toute façon, un type aussi indiscipliné que lui n'avait pas sa place dans son secrétariat privé.
    - J'ai déjà tenu des comptes, et servi dans l'Empire, et aucun Moff, Grand Moff ou autre officiel ne s'est jamais adonné à ça ! C'est comme si je disais à un gang que j'allais tous les tuer et que je partais, l'air propre, m'acheter une arme à l'armurerie du coin, avec 20 crédits en poche. Que se passerait-il ? Le gang me tue avant que j'ai eu le temps de me l'acheter cette arme.
Alin haussa les sourcils.
    - Je ne comprends pas la métaphore Conseillé ...
    - Vous n'avez jamais eu de contact avec les gens normaux, pour vous rendre compte qu'en plus, la population risquerait de se soulever ? Avec une nouvelle république qui promulgue le respect des êtres pensants, que nous imposions un service militaire obligatoire serait sujet à des émeutes partout dans le secteur.
    - On peut arrêté les jérémiades incohérentes s'il vous plait ?
Là, c'était Stinma, l'ex-Capitaine en second de l'ISD Thunderflare qui prenait la parole. Un militaire gradé, droit dans ses bottes, et qui savait exactement de quoi il parlait. Sidon allait lui laisser la première salve.
    - Thagar, ça fait maintenant un certain temps que nous travaillons ensemble. Et je commence à vous connaitre. En trois mots je vais vous dire ce que vous faites. Spéculation, glandouille, et Chantage.

    Vous spéculez sur une stratégie dont vous ignorez visiblement le premier dixième, parce que vous glandouillez lors des réunions de groupe majoritaire. Administration, Santé, Education, Élections Sénatoriales, Vote du Budget. Ça, c'était le planning de la majorité.

    Comme je suis persuadé que vous n'êtes pas non plus un parfait idiot, je dirais que vous nous faites un petit chantage pour satisfaire votre ambition. Aussi, je vais vous poser cette question une fois, une seule : C'est quel poste que vous voulez ?

Bon, la Sidon n'était pas contente, Stinma venait de lui voler son effet de style et de le balancer à la figure de Thagar un petit peu trop tôt à son goût. Mais le résultat était là, et elle n'avait pas encore eut à se servir de l'artillerie lourde. Thagar avait intérêt à surveiller ses paroles lors de sa prochaine intervention, s'il escomptait sauver sa tête.
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[font=Comic Sans Ms]« Ah vraiment ? Vous pensez forcer une population à devenir remplie de soldats, comme ça, avec pour seule force un Destroyer Stellaire ? C'est tout le reste du programme qui est remis en cause sur cette seule base, si on la néglige, je me répète, nous sommes morts. Nous ne pourrons pas lever une armée comme ça sur un simple coup de tête, d'autant qu'entraîner des populations, c'est très voyant. Et en plus, combien ça nous coûtera ? Vous avez une idée de nos finances ? Si vous me donnez la preuve par trois que nous avons les moyens de subvenir aux besoins de plusieurs milliers de soldats, je suis prêt à suivre n'importe qui sur n'importe quel terrain. »[/font]


Et cette fis, il parlait plus spécifiquement pour Stinma.

[font=Comic Sans Ms]« Et si pour vous, s’arrêter sur LE sujet duquel découlera tout le reste, c'est glandouiller, alors glandouilleur je suis. Et ma place me va très bien, je ne fais que pointer ce qui ne va pas. Et pour la santé et l'éducation, la belle affaire. Nous n'avons pas un seul aperçu des-dites finances de l'Etat. C'est pourquoi je n'ai rien dit à ce sujet : parce que sans données, il n'y a rien à dire. »[/font]
#4315
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    Appartements privés de l'Impératrice, réunions des proches.

Bon. Il était lourd. Faire de l'obstruction politique dans une réunion de groupe majoritaire ne signifiait qu'une seule chose : Pal Thagar ne faisait plus partie du-dit Groupe Majoritaire. En conséquence de quoi, il n'était plus conseillé au sein du conseil impérial non plus. Ayant quitté le groupe politique qui avait obtenu des sièges pour lui, il ne pouvait continuer à occuper sa place. Il était illégitime. Sidon devrait trouvé quelqu'un pour le remplacer, et, si toute cette histoire se terminait bien pour Thagar, elle devrait très certainement renégocier avec ses amis ... Sous réserves que les amis en question ne soient pas non plus une bande de traîtres.
    - « Ah vraiment ? Vous pensez forcer une population à devenir remplie de soldats, comme ça, avec pour seule force un Destroyer Stellaire ? C'est tout le reste du programme qui est remis en cause sur cette seule base, si on la néglige, je me répète, nous sommes morts. Nous ne pourrons pas lever une armée comme ça sur un simple coup de tête, d'autant qu'entraîner des populations, c'est très voyant. Et en plus, combien ça ...
    - Taisez-vous Thagar, lança Sidon d'une voix de stentor. Je me contrefiche de vos arguments en carton. Je sais qu'ils ne sont qu'une façade politique. Le Conseiller Stinma vous a poser une question, et c'est la réponse à cette question qui m'intéresse.
Sidon s'était redressée sur son siège, et son regard lançait à présent des éclairs. Dans ce genre de situation, elle aurait apprécié avoir les pouvoirs du Seigneur Vador pour se rendre un chouia plus intimidante encore, en faisant se promener Thagar à dix centimètres du sol par un étranglement de force. Un emmerdeur comme Thagar serait immédiatement passé à table. Mais au lieu de ça elle devait jouer à ces petits jeux politiques. Ce qui représentait une autre forme de fun.
    - Et je vais vous poser une seconde question moi.
Elle sortit un datablock de sa poche, et pressa le bouton de lecture. Des hauts parleurs du bloc de donnée s'eleva la voix du conseillé Thagar :
    - Notre seule chance, c'est de nous unir aux autres impériaux ! Ils seront prêts à nous accueillir en tant que tête de pont vers les secteurs sud ! C'est notre seule chance !
Alors que la lecture de l'enregistrement s'arrêtait, quatre Prétoriens armés de leurs piques éléctriques, firent irruption dans la pièce et vinrent s'installer à proximité de toutes les issues. L'air menaçant, ils fixaient le conseillé Pal Thagar derrière leurs masques noirs.
    - Quel est l'Etat de vos relations avec l'Empire Galactique, EX-Conseillé Thagar ? Dois-je vous accorder une seconde chance ? Ou dois-je immédiatement vous faire passer devant un peloton d’exécution pour haute trahison ?
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Thagar commença à prendre peur. Tout se jouait contre lui, et il avait sûrement perdu de nombreux partisans dans cette joute verbale qui était programmée pour le descendre en flèche. Tant pis, il serait toujours temps de la descendre elle plus tard. Et il aurait un peuple derrière lui, au moins...

[font=Comic Sans Ms]« J'ai des amis seigneurs de guerre, et moff aussi. A leurs yeux je suis au service d'un des leurs, aussi m'accordent-ils des informations de temps en temps. J'ai une bonne réputation là-bas et il sont toujours contents de me rendre service. »[/font]


C'était une sorte de menace voilée. "J'ai des amis qui te mangeraient la tête sans avoir à péter plus haut que leur cul". Mais si on savait bien traiter un homme qui avait de nombreux contacts avec des homologues, on pouvait espérér que la trahison mourrait d'elle-même... Sidon avait-elle assez de jugeote pour prendre la bonne décision ?
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