- jeu. 30 janv. 2014 18:14
#7516
« Pour certains, le choix de la neutralité, le choix du non-alignement, est un choix de lâche. Un choix d'indécis et de refus de la réalité. Pour certains, choisir de ne pas choisir entre deux choix est l'oeuvre d'un couard.
Mais ne pas choisir, c'est choisir. Ne pas dire Oui à telle ou telle nation est un choix. Un choix et une force. Nous sommes résolus à n'être d'aucune façon dominés par aucune planète. Aucune nation. Nous sommes de grandes nations de cette galaxie, et nous voulons vivre libres sans recevoir d'ordres de personne. Nous attachons de l'importance à l'amitié des grandes puissances, mais, à l'avenir, nous ne coopérerons avec eux que sur un pied d'égalité. C'est pourquoi nous élevons notre voix contre la double hégémonie dont beaucoup d'entre nous ont souffert pendant longtemps. Et c'est pourquoi nous devons veiller à ce qu'aucune autre forme de domination ne nous menace. Nous voulons être amis avec l'Un, avec l'Autre, avec tout le monde. Le seul chemin qui mène droit au cœur et à l'âme de cette paix est celui de la tolérance, de la liberté et de la coopération.
Je pense qu'il n'y a rien de plus terrible que l'immense tragédie qu'a vécue la Bordure Extérieure depuis quelques siècles, depuis l'époque où des millions d'entre-nous ont été expédiés comme esclaves par delà la galaxie, depuis l'époque où nos richesses ont été exploitées, volée, sous nos yeux, sans que nous ne puissions rien faire.
Nous devons tous accepter la responsabilité de ce drame. Et c'est à nous tous qu'il convient d'y remédier.
Je vous remercie tous d'être venus aujourd'hui pour inaugurer la première Conférence sur la Neutralité dans la Galaxie et déclare cette dernière ouverte ! »
La conférence était préparée depuis longtemps, et l'annonce de sa tenue dans la première édition de l'Holonet, ce fameux journal galactique qui avait enfin retrouvé sa voix, avait fait l'effet d'une bombe. Qui aurait pu ne pas être au courant ? Tout le monde avait eu vent de cette conférence.
Les invités étaient légion. Neutres, non-alignés, nations souhaitant la cession avec tel gouvernement, secteur doutant de telle hégémonie, planètes voulant retrouver leur pouvoir et leur autorité. Bref, tous ceux qui n'étaient pas absolument convaincus par les actes et paroles des deux prétendus grands. Centralité, Tion, Hapès, Espace Hutt, Secteur Corporatif, Antemeridian, Cadma, Jubilar, Airam, Tarabba, Minos, Trilon, Bakura, Paqwepori ou encore Tapani, Nouane, Emberlene et Ktilac. Autant de gouvernements qui avaient été invités. Et ils n'étaient pas les seuls, loin de là ! Ce n'était là qu'un échantillon de la population présente !
La sécurité également était optimale, avec la flotte Hapienne en faction à proximité, les mines orbitales en veille, et les Coynites agissant comme les véritables gardes qu'ils étaient. Si t'étais pas invité, tu venais pas. Le tout était splendide, droit, et spacieux. Oui, spacieux, car l'endroit n'avait pas été choisi au hasard ! Dega ! Monde autrefois désolé qui, grâce aux efforts de la Fédération, avait retrouvé son superbe. Une preuve que les "grands" ne reste qu'une option, et non pas une obligation.
« Guerres et Paix se sont toujours succédé dans notre galaxie. Des périodes de prospérité permises par la victoire d'une entité sur une autre, suivi des troubles des complots et des conflits nécessaire au renouvellement. Tous les citer est impossible. Mais toujours, deux ordres se sont opposés, deux ordres ont imposé leur vision du monde sur un monde qui ne leur appartient pas.
La Confédération des Systèmes Indépendants et la République Galactique sont deux ordres qui se sont opposés. Deux ordres qui se sont affrontés sur bien des territoires, entre bien des peuples, pour que l'un des deux puisse finalement imposer sa conception de la chose. Les invasions étaient monnaie courante. C'est la guerre était la phrase d'excuse. Les gouvernements, les nations, les peuples, les individus, personne n'avait plus aucune autonomie, plus aucun libre arbitre. Nous étions tous conditionnés, tous dirigés par ces conflits, par la volonté d'un gouvernement. Par la dualité des ordres.
Et puis, il y a eu l'Empire Galactique, qui fut rapidement opposé à la Résistance. La Rébellion. J'ai pris part à ce combat en temps que femme. Je fus ce que l'on a appelé les Leader Rebelles. J'ai ratifié le traité de création de l'Alliance Rebelle. Je le fus en tant que femme défendant une idée, la liberté, l'autodétermination. Pourquoi me demanderez-vous ? Car personne ne nous a laissé le choix. Un gouvernement a jugé bon de nous annexé, et nous avons perdu notre particularisme. Nous nous sommes confondus dans la masse. C'est contre ça que je me suis battue.
Les actions de la Rebellion ont permis à la Fédération d'Eskyirt de sortir du joug Impérial, et lui a permis de choisir.
Car, là est tout le problème. Là est toute la difficulté. Choisir.
Un choix est toujours difficile et compliqué. Il engendre des conséquences que l'on ne peut pas forcément entrevoir. Faire un choix, c'est renoncer à d'autres possibilités.
J'ai fait le choix de l'Indépendance, de l'autodétermination. J'ai fait le choix que la Fédération ne soit plus soumise à un gouvernement tiers. J’ai fait le choix de faire des choix, et de ne plus les remettre à quelqu'un d'autre.
À ceux qui déclarent que la Neutralité est un signe de lâcheté, je répondrais qu'au contraire, c'est une marque de courage et de dévouement pour notre peuple. »
La Sultane était habillée comme une sultane. Elle avait troqué ses tenues d'apparat standard, ses tenues blanches décontractées et son image habituelle contre une tout autre. Une image venue d'ailleurs, qui inspirait par sa présence, par sa différence. Une tenue riche, raffinée, insoluble et immuable.
Elle laissa son regard se perdre dans la contemplation de la foule. Il y avait quelques visages familiers, Malik d'Emberlene et Lux Bonteri de Raxus notamment, mais beaucoup d'inconnus. Elle reprit alors la parole, doucement.
« Je mentirais en déclarant que ce fut un choix facile, en déclarant que les conséquences étaient moindres. Je mentirais en disant que c'était un choix évident. Mais surtout, je mentirais en disant que c'était le mauvais choix.
Ce choix nous a permis de voir au-delà de ce qui semblait évident. Ce choix nous a permis de comprendre d'autres enjeux. Ce choix a révélé la nature de ceux que nous pensions être nos alliés.
L'affiliation à l'un des deux Ordres de cette Galaxie bipolaire vous assure une certaine sécurité, vous assure des ententes cordiales et de faux sourires. Ce n'est que lorsque l'on passe de l'autre coté, que l'on déclare que l'on veut essayer par soi même, que les masquent tombent et que la réalité frappe. La Fédération, pour avoir choisi de choisir par elle même, a été dénoncée comme traître. Ses anciennes alliances, ses anciens services ont sombré dans quelques obscurs abysses et aujourd'hui, ses proches alliés d'hier sont ses pires détracteurs. »
La sultane continuait de regarder l'assemblée et de parler calmement. Tous savaient qu'elle parlait de la Nouvelle République et de la trahison Sovvienne. Mais elle ne le dirait pas. Elle ne s'abaisserait pas à les nommer. Elle se contenta de fermer la parenthèse.
« La neutralité n'est pas un choix simple, et les pressions qui pèsent de toute part la rende que peu accessible. Mais, chers gouverneurs, chers dirigeants, sénateurs, moffs, présidents et membres de la royauté, je vous en prie, n'abandonnez pas l'âme de votre nation à un ordre insouciant vous déconsidérant. »
Mais ne pas choisir, c'est choisir. Ne pas dire Oui à telle ou telle nation est un choix. Un choix et une force. Nous sommes résolus à n'être d'aucune façon dominés par aucune planète. Aucune nation. Nous sommes de grandes nations de cette galaxie, et nous voulons vivre libres sans recevoir d'ordres de personne. Nous attachons de l'importance à l'amitié des grandes puissances, mais, à l'avenir, nous ne coopérerons avec eux que sur un pied d'égalité. C'est pourquoi nous élevons notre voix contre la double hégémonie dont beaucoup d'entre nous ont souffert pendant longtemps. Et c'est pourquoi nous devons veiller à ce qu'aucune autre forme de domination ne nous menace. Nous voulons être amis avec l'Un, avec l'Autre, avec tout le monde. Le seul chemin qui mène droit au cœur et à l'âme de cette paix est celui de la tolérance, de la liberté et de la coopération.
Je pense qu'il n'y a rien de plus terrible que l'immense tragédie qu'a vécue la Bordure Extérieure depuis quelques siècles, depuis l'époque où des millions d'entre-nous ont été expédiés comme esclaves par delà la galaxie, depuis l'époque où nos richesses ont été exploitées, volée, sous nos yeux, sans que nous ne puissions rien faire.
Nous devons tous accepter la responsabilité de ce drame. Et c'est à nous tous qu'il convient d'y remédier.
Je vous remercie tous d'être venus aujourd'hui pour inaugurer la première Conférence sur la Neutralité dans la Galaxie et déclare cette dernière ouverte ! »
La conférence était préparée depuis longtemps, et l'annonce de sa tenue dans la première édition de l'Holonet, ce fameux journal galactique qui avait enfin retrouvé sa voix, avait fait l'effet d'une bombe. Qui aurait pu ne pas être au courant ? Tout le monde avait eu vent de cette conférence.
Les invités étaient légion. Neutres, non-alignés, nations souhaitant la cession avec tel gouvernement, secteur doutant de telle hégémonie, planètes voulant retrouver leur pouvoir et leur autorité. Bref, tous ceux qui n'étaient pas absolument convaincus par les actes et paroles des deux prétendus grands. Centralité, Tion, Hapès, Espace Hutt, Secteur Corporatif, Antemeridian, Cadma, Jubilar, Airam, Tarabba, Minos, Trilon, Bakura, Paqwepori ou encore Tapani, Nouane, Emberlene et Ktilac. Autant de gouvernements qui avaient été invités. Et ils n'étaient pas les seuls, loin de là ! Ce n'était là qu'un échantillon de la population présente !
La sécurité également était optimale, avec la flotte Hapienne en faction à proximité, les mines orbitales en veille, et les Coynites agissant comme les véritables gardes qu'ils étaient. Si t'étais pas invité, tu venais pas. Le tout était splendide, droit, et spacieux. Oui, spacieux, car l'endroit n'avait pas été choisi au hasard ! Dega ! Monde autrefois désolé qui, grâce aux efforts de la Fédération, avait retrouvé son superbe. Une preuve que les "grands" ne reste qu'une option, et non pas une obligation.
La Confédération des Systèmes Indépendants et la République Galactique sont deux ordres qui se sont opposés. Deux ordres qui se sont affrontés sur bien des territoires, entre bien des peuples, pour que l'un des deux puisse finalement imposer sa conception de la chose. Les invasions étaient monnaie courante. C'est la guerre était la phrase d'excuse. Les gouvernements, les nations, les peuples, les individus, personne n'avait plus aucune autonomie, plus aucun libre arbitre. Nous étions tous conditionnés, tous dirigés par ces conflits, par la volonté d'un gouvernement. Par la dualité des ordres.
Et puis, il y a eu l'Empire Galactique, qui fut rapidement opposé à la Résistance. La Rébellion. J'ai pris part à ce combat en temps que femme. Je fus ce que l'on a appelé les Leader Rebelles. J'ai ratifié le traité de création de l'Alliance Rebelle. Je le fus en tant que femme défendant une idée, la liberté, l'autodétermination. Pourquoi me demanderez-vous ? Car personne ne nous a laissé le choix. Un gouvernement a jugé bon de nous annexé, et nous avons perdu notre particularisme. Nous nous sommes confondus dans la masse. C'est contre ça que je me suis battue.
Les actions de la Rebellion ont permis à la Fédération d'Eskyirt de sortir du joug Impérial, et lui a permis de choisir.
Car, là est tout le problème. Là est toute la difficulté. Choisir.
Un choix est toujours difficile et compliqué. Il engendre des conséquences que l'on ne peut pas forcément entrevoir. Faire un choix, c'est renoncer à d'autres possibilités.
J'ai fait le choix de l'Indépendance, de l'autodétermination. J'ai fait le choix que la Fédération ne soit plus soumise à un gouvernement tiers. J’ai fait le choix de faire des choix, et de ne plus les remettre à quelqu'un d'autre.
À ceux qui déclarent que la Neutralité est un signe de lâcheté, je répondrais qu'au contraire, c'est une marque de courage et de dévouement pour notre peuple. »
La Sultane était habillée comme une sultane. Elle avait troqué ses tenues d'apparat standard, ses tenues blanches décontractées et son image habituelle contre une tout autre. Une image venue d'ailleurs, qui inspirait par sa présence, par sa différence. Une tenue riche, raffinée, insoluble et immuable.
Elle laissa son regard se perdre dans la contemplation de la foule. Il y avait quelques visages familiers, Malik d'Emberlene et Lux Bonteri de Raxus notamment, mais beaucoup d'inconnus. Elle reprit alors la parole, doucement.
Ce choix nous a permis de voir au-delà de ce qui semblait évident. Ce choix nous a permis de comprendre d'autres enjeux. Ce choix a révélé la nature de ceux que nous pensions être nos alliés.
L'affiliation à l'un des deux Ordres de cette Galaxie bipolaire vous assure une certaine sécurité, vous assure des ententes cordiales et de faux sourires. Ce n'est que lorsque l'on passe de l'autre coté, que l'on déclare que l'on veut essayer par soi même, que les masquent tombent et que la réalité frappe. La Fédération, pour avoir choisi de choisir par elle même, a été dénoncée comme traître. Ses anciennes alliances, ses anciens services ont sombré dans quelques obscurs abysses et aujourd'hui, ses proches alliés d'hier sont ses pires détracteurs. »
La sultane continuait de regarder l'assemblée et de parler calmement. Tous savaient qu'elle parlait de la Nouvelle République et de la trahison Sovvienne. Mais elle ne le dirait pas. Elle ne s'abaisserait pas à les nommer. Elle se contenta de fermer la parenthèse.