L'Astre Tyran

[Helera Kor'rial]

C’est ce qu’on appelle à point nommé. Jenna avait réussi à revenir au bon moment pour les sauver d’une mort certaine, ou pire, d’une capture. Elle était arrivée comme un éclair sur la terre, ou du moins c’est ce qu’Helera avait entendu. Avec le Cathar, ils étaient sortis pour découvrir le paysage de mort de destruction qu’elle avait semé. C’était au final plus important que ce qu’elle avait imaginé, c’est … ignoble. Des innocents, partout, jonchaient le sol. Un moment, Helera leva la tête et jeta un regard plein d’interrogation à sa partenaire. Qu’est ce qui lui avait passé par la tête ? Lui dire ce qu’elle pensait était encore trop tôt. Non, il fallait qu’elle garde tout pour elle, elle savait probablement ce qu’elle faisait. Son regard se soutira enfin de l’inquisitrice et se retourna vers la direction souhaitée, là où ils devaient s’échapper. A toutes jambes, les trois utilisateurs de la Force déambulaient à travers les rues de la petite cité, essayant de semer les gardes impériaux. Enfin, ils arrivèrent dans une petite ruelle où le Cathar les arrêta pour leur demander ce qu’elles voulaient et qui elles étaient, à juste titre. C’est Helera qui parla la première.

-Nous avons été envoyé pour virer les impériaux de Karfeddion. Nous avions pour charge de vous trouver. C’est … Heu … Elle hésita un moment. C’est Dame Lyriah, j’ai cru comprendre qu’elle vous connaissait.

Avait-elle fait le bon choix en dévoilant cela. Son maître de Dathomir aimait garder le secret d’après ce qu’elle avait compris. C’était nécessaire après tout si elle voulait se faire comprendre, aussi le Jedi ou le Sith, elle ne savait pas réellement ce qu’il était, n’en prendrait pas rigueur. D’ailleurs, ce dernier point la laissa pensive un moment. Côté obscure, côté lumineux, il n’y avait rien et tout en lui. C’était étrange. Alemidna l’avait prévenue sur ce point mais jamais elle ne pensait que ce genre d’utilisateurs de la Force pouvait exister. Ou alors elle était tellement inexpérimentée qu’elle ne percevait rien. L’un ou l’autre paraissait plausibles. Ce Cathar l’intriguait, comme toute la planète d’ailleurs. Les impériaux semblaient y être maître mais rien ne paraissait exploitable. La mort et la désolation régnait en maître, l’empire n’y avait donc que des morceaux ça et là, sans vraiment avoir le contrôle absolu. C’était étrange.

Dans tous les cas, une fois qu’elle eu donnée ses explications, elle passa sa tête dans la rue, pour y voir un prochain point d’arrêt. Mais d’ailleurs, que devaient-elles faire maintenant qu’elle l’avait trouvé. Après une vérification rigoureuse de la rue et de ses alentours, Helera se retourna vers l’alien et lui demanda aussi franchement qu’un enfant :

-Et maintenant, on la libère comment, cette planète ?

N’ayant aucune expérience de la guerre, la jeune femme attendait bien qu’on lui explique la bonne marche à suivre. Elle était simplement contente car elle pensait faire une bonne action et surtout que cela la rendrait plus heureuse. Pour le moment, c’était évidemment le cas mais son inexpérience pourrait très bien se retourner contre elle. Peut-être que la désillusion qu’elle avait eu sur Nepoy n’était que les prémices d’une longue chute vers des heures plus sombres. Des heures où elle devrait tout remettre en question …

[Arthas Menias]

Attirer le feu ennemi sur soi était facile. Il suffisait de paraître menaçante et de brandir le sabre pour instiller le doute et la crainte. Mais elle s'était arrangé pour ne tuer aucun des stormtroopers cette fois-ci, juste de les assommer, ou de leur infliger des dommages réparables.

Elle ne voulait pas avoir trop de morts impériales sur son dossier quand elle serait ré-intégrée dans l'armée.

Suivant la direction du vaisseau qu'avaient sûrement empruntée Helera et le gros chaton, Jenna courut jusqu'à les rejoindre et les inciter à accélérer le pas. C'est dans une ruelle qu'elle sentit que le Cathar ne les suivait plus.

« Ok. Stop. Je vous remercie de votre aide, mais je veux savoir qui vous êtes. Pourquoi des Sith m’aide, qu’est-ce que vous cherchez. »

Jenna croisa et les bras et s'apprêtait à répondre quand Helera la prit de cours. Elle retint également le nom de son maître, qui se révélait être une maîtresse maintenant. Dame Lyriah. L'information fut rangée dans un coin de son cerveau, cela pourrait lui servir plus tard.

[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]En fait, nous sommes là pour libérer les esclaves... mais les impériaux peuvent rester.[/font] » [/table]

Il fallait qu'Helera, cette jeune fille, intègre bien que l'Empire c'était sa vie, et que ce qu'elle faisait était déjà un acte de haute-trahison, ce n'était pas en plus pour causer un massacre puis un exil. Il y avait une limite à ne pas franchir non plus.

[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Je me nomme Jenna. Jenna Jatine. Je suis là, avec ma partenaire, pour aider à libérer, ou à faire libérer, les esclaves.

Même si je n'en vois pas l'utilité.[/font] » [/table]

Non, ça ne servait à rien, mais à rien du tout. Un esclave resterait un homme - ou une femme - brisé, anéanti, que rien ne pourrait plus sauver.

Tout les esclaves étaient perdus de toute manière.

[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Maintenant vous avez deux choix, l'un, vous fuyez, et je vous traquerais pour atteindre mon objectif.

Soit vous nous faites aveuglément confiance, dans l'espoir peut-être fou que nous soyons sincère, ce qui est présentement le cas.

Mais quelles que soient nos intentions, je vous ferais remarquer que vous n'avez pas tellement le choix.[/font] » [/table]

[Drake Stark]

[Désolé pour le temps de réponse, je vais essayer de répondre plus rapidement]

[font=MS Sans Serif4]

Kanjis restait impassible mais tout son être ne demandait qu’à exploser. Il comprenait de moins en moins cette histoire, et les choses devenaient de plus en plus risquées. Dame Lyriah, à ce nom, les oreilles de Kanjis avaient rapidement et de manière assez cocasse, changées de position. Évidemment qu’il savait qui elle était, peut-être même plus que ces deux femmes. La Dame de la Maison Vandron du secteur Senex-Juvex et membre du Conseil impérial. Il avait découvert ça en farfouillant sur le secteur, et le nom d'Alemidna Zannar était rapidement sorti. Sachant qui elle était depuis l’épisode sur Yavin, seules quelques minutes furent suffisantes pour trouver ses autres titres.

Devait-il maintenant fuir, étaient-elles venues le tuer ? Possible. Mais pourquoi alors mentir sur leur véritable but, pourquoi l’avoir sauvé des griffes impériales. Autre chose était derrière tout ça. Pourquoi la Dame de Vandron voudrait nuire à son secteur en aidant la rébellion. Là, Kanjis cru voire un début de réponse.

Les infiltrer ? C’était presque logique : Détruire les rebelles à l’intérieur serait largement plus facile, mais là encore, pourquoi révéler la nature de leur commanditaire. Quand cette Jenna parla Kanjis s’en fut trop. Serrant les dents, il prit la parole.

[/font]

[font=MS Sans Serif4]« Pas l’UTILITE ? Vous ne voyez pas l’utilité ?[/font]»
[font=MS Sans Serif4]« Je vais vous l’expliquer, l’utilité est de redonner confiance, de l’espoir, un avenir à ses femmes, hommes, enfants, leur donner un avenir meilleur. Ce sont des êtres vivants intelligent ils n’ont qu’un propriétaire : eux-mêmes. Si nous le donnons une chance, ils se battront pour leur liberté comme ils ont déjà commencé à le faire ![/font]»

[font=MS Sans Serif4]« La liberté ! Est-ce qu’il n’y a que ceux qui en sont privés qui savent ce que cela signifie ?[/font]»

[font=MS Sans Serif4]

Il crut entendre un bruit, il se retourna légèrement pour voir l’arrière de la ruelle, vide.

« Pourquoi vouloir faire ça, si vous-même vous n’y croyez pas ? Je ne vous fais clairement pas confiance, sachez-le. Et sachez également que dans la vie nous avons toujours le choix. »


Il s’était déjà fait trahir pas un sith. Mais il se trouvait face à un dilemme plus important. Il devait savoir leur véritable motivation. S’il les fuyait, il n’aurait moins de chances de les arrêter. Garde tes amis proches de toi, tes ennemis encore plus.

« Je ne vous fais pas aveuglément confiance, mais je vous autorise à me suivre. À une condition, vous ferait ce que vous dit jusqu’à notre but atteint. Si votre véritable but est de libérer les esclaves vous n’y verrez aucun problème. »

Les choses étaient devenues en une seconde plus simples. La réponse des deux femmes déterminerait les actions suivantes.

[/font]

[Helera Kor'rial]

Helera regarda sa partenaire quand elle parla des esclaves. Elle ne pensait qu’elle aurait été sans cœur à ce point. Ces gens avaient besoin de leur aide. Même si l’empire était sa raison d’être, il n’y avait pas lieu d’abandonner ses sujets à un sort qu’elle-même ne voudrait pas endurer. Peut-être que les esclaves de Karfeddion étaient différents des autres après tout, ils pourraient se montrer plus compréhensif et s’enfuir, pas juste s’enfermer dans une spirale de peur. Aussi, la réaction du Cathar était justifiée, mais pas au point de crier dans la ruelle. En venir aux mains tout de suite ne serait pas une très bonne idée, mieux valait-il garder ses distances. Il est vrai que tous les trois avaient une seule et même mission, mais il n’en restait pas moins qu’une Sith et un libérateur ne s’entendrait pas « comme ça ». C’était à elle pensait-elle qu’il revenait de les faire travailler ensemble, aussi impossible que cela puisse paraître.

Le problème, c’est vu comme cette histoire était partie, le Cathar ne leur ferait probablement plus confiance, c’était évident et même verbalisé. La seule chose à faire selon Helera était de le suivre bien gentiment et de le laisser les conduire là où l’action les appels. Autre problème, ce sont les impériaux, en tuer c’est bien, mais Jenna ne voudrait probablement pas pousser le bouchon trop loin. En réalité, il y avait les deux opposés et Helera était au milieu, se demandant réellement comment faire pour avancer. Au bout d’un cours moment de réflexion, elle décida enfin de prendre la parole, essayant de se faire le plus compréhensive que possible :

-Ecoutez, nous venons d’horizon différent mais nous sommes animés par un but commun, et c’est de faire prévaloir le bien dans ce système. Nous savons ce qu’est le prix de la liberté, Cathar, et nous voulons bien évidemment défendre cette idée.

Après cela, elle esquissa un regard vers Jenna. Le message ne s’adressant pas du tout à elle, Helera n’était pas certaine qu’elle ne surenchérisse pas et ne déclenche les foudres du félin. Cette guerre, ce n’était pas la sienne après tout, elle était juste là pour l’accompagner. Elle ne lui forcerait pas à faire ce qu’elle fait, elle essayait juste de vite finir cette mission pour passer à la suite et enfin quitter cette planète en guerre. Le prix de la liberté, elle, elle savait pertinemment ce qu’il représentait. Quand on est esclave, notre seule lueur serait de pouvoir dire non, un jour. Mais du temps qu’était le sien, les personnes manquaient cruellement d’entrain, ils ne voulaient même plus se libérer, même plus de battre pour leurs opinions. Si, ici encore, elle voyait de ses gens qui ne voulaient pas prendre leur destin en main, elle les exécuterait tous autant qu’ils sont. Pourquoi ? Simplement car ils ne voudront pas prendre en compte la chance qui leur a été offerte, une chance que bien d’autres seraient prêts à tuer pour obtenir … Enfin, elle se retourna vers le Cathar pour déclarer :

-Nous vous suivrons.

[Arthas Menias]

Visiblement peu accommodé à être caressé à rebrousse-poil, le chaton sembla sortir ses griffes et se mit à miauler un peu trop fort à son goût. Pathétique. L'espoir, le courage, la liberté... Autant d'illusions qui la faisait intérieurement sourire tant c'était ridiculement utopique.

[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]L'espoir ? Le courage ? La liberté ? Parbleu vous dans le genre fini, personne ne vous arrive à la cheville ! J'en rirais si ça ne me rendait pas malade...[/font] » [/table]

Après qu'il eut fini sa dernière phrase, Jenna vit rouge. Ses yeux reprirent une teinte jaune, tout en gardant une nuance de vert dans le fond, signe qu'elle n'était que peu en colère pour le moment, mais assez pour faire mal...

Elle joignit son pouce et son index droit et commença à étrangler doucement le chaton.

[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Je vais vous dire pourquoi c'est inutile. Et vous n'allez pas m'interrompre ni même tenter de le faire, sans quoi je serrerais plus encore...

Parce que c'est ridicule et ça ne fait que perpétrer le commerce des esclaves. Vous en libérez cinq ? A la bonne heure, cinq autres les remplaceront. Et qu'en ferez-vous ensuite ? Vous allez les libérer, bravo ! Que savent-ils faire d'autre que couper des plantes ? Rien. Savent-ils écrire ? Non. Lire ? Encore moins ! C'est limite si certain savent compter...

C'est ridicule parce qu'on parle là d'une poignée d'esclaves qu'on libèrera pour rien au prix d'un sang inutilement versé.

La seule façon de libérer des esclaves est de le faire officiellement... En trouvant un officiel et en le convainquant de le faire. Ils seront aidés dans la réinsertion professionnelle, suivis par des agences de formation, ils seront orientés vers un travail adapté, et les maîtres n'auront qu'à courber l'échine et mourir.

C'est ce que MOI j'avais prévu de faire, pas ici mais plus au nord. La seule raison pour laquelle je vous accompagne c'est pour vous montrer que vous ne faites pas que friser, mais que vous avez atteint le ridicule par ces actions meurtrières, qui, de toute manière, seront endigués d'une manière ou d'une autre. Vous croyez que vous pouvez libérer toute une planète ? Vous avez des flottes ? Vous n'avez RIEN ! Sauf pour le moment, où vous avez deux manipulatrices de la Force armées de sabre laser et dont l'une possède des identifiants impériaux...

Je me répète une dernière fois... ou vous nous suivez, ou je vais vous traquer. De toute façon, où que vous alliez, je saurais vous trouvez. Vous n'avez qu'une seule alternative convenable, nous faire confiance.

Et si l'un doit suivre l'autre, ça sera vous. Je n'ai pas traversé le feu et la mort toute ma vie pour suivre quelqu'un sur la seule base d'une noble mais nullissime action.

J'espère être bien claire.[/font] » [/table]

Puis elle lâcha Kanjis qui put respirer à nouveau. Le visage de Jenna était taillé d'un marbre sombre aux yeux verts et à la surface lisse et couleur chair.

Ensuite Helera prit la parole. En effet, la liberté était une bonne chose, ça donnait l'illusion aux gens qu'ils étaient heureux. "L'esclavage, c'est le fait de travailler pour quelqu'un sans être payé, la liberté, c'est travailler contre rémunération et tout payer en impôts."

[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Maintenant, ouvrez le chemin, nous vous suivrons jusqu'au camp, après quoi on remettra de l'ordre dans ce bazar que vous appelez une opération de sauvetage.[/font] » [/table]

[Drake Stark]

[font=MS Sans Serif4]

Il n’y avait pas que le Cathar qui n’aimait pas se laisser faire. Que croyait-elle. Que c’était un chaton sans défense, sans expérience. Non, elle ne l’empêchait pas de respirer car dès qu’elle avait posé la main sur sa gorge, lui avait mis sa lame sous la sienne et posé son autre main sur la poignée qui le tenait. Elle le tenait, certes, mais tous deux étaient dans un duel plus que psychologique et physique. Il l’écouta, sans l’interrompre, mais la tension était palpable. Quand elle le lâcha il retira sa lame de sous sa mâchoire.

« Je ne vous dois aucune explication, et aucune information sur comment je vais procéder. J’aurai juste à vous dire d’aller alors, plus au nord, faite ce que vous voulez faire. Ne venez pas étaler votre fureur et haine ici. Vous n’apporteriez rien de bon. »

« C’est bien étrange. » Il regarda Helera. « Je crois que seule vous, savez ce qu’est le prix de la liberté. Je ne sais pas bien pourquoi vous la suivez, bien que j’en aie une idée. – Maitre, élève, peut-être ; quoique. Darth Lyriah était derrière… – « Soit, alors sachez une chose de moi : Être convenable ne me ressemble pas. Traquez-moi si cela vous fait plaisir, mais je n’irai nul par avec vous. Vos attentions ne sont aucunement saines, ce sont celles de cette Dame Lyriah, et croyez-moi ou non… Elle vous trahira. »

Il tenait toujours sa arme. – En un coup il sera trancher. Comme sur Yavin. –

« Qu’allez-vous faire maintenant. Me tuer. J’imagine que cela sera facile pour vous. Au final c’est ce que vous savez surement faire de mieux. Tuer. Même après m’avoir sauvé la vie. »

De son regard orangé il se concentra analysant toute réponse corporelle. Il ne se laisserait pas faire, qu’importe. Il avait été raisonnable, jusqu’à maintenant il avait été prêt à les laisser le suivre, mais cette impériale avait montré qu’elle n’était pas sûr, incontrôlable, imprévisible, la confiance qu’il aurait pu avoir s'était évanoui avec son discours. Oui elle avait été claire. Maintenant rien d'agréable semblait se pointer à l'horizon. Mais peut-être... Avec de la chance.

[/font]

[Helera Kor'rial]

Les choses tournaient mal, extrêmement mal. Les deux côtés n’arrivaient à s’entendre. Les deux pourtant étaient dans le vrai. Les esclaves ne pouvaient se libérer tout seul, et non pas de leurs chaînes, mais bien de leur condition. Il était nécessaire qu’ils soient aidés par les personnes compétentes. Mais d’un autre côté, il fallait leur offrir une chance. Alors que faire ? Désobéir à son maître et rentrer sur Dathomir bredouille ? Cette erreur, elle ne lui pardonnera pas. Non, il fallait trouver autre chose. Le mercenaire pouvait les aider, il était d’ailleurs le seul. Alors, il ne fallait pas surement pas le blessé dans son fort intérieur. Quant à Jenna, elle ne se laissait pas marcher sur les pieds.

-Nous ne pouvons pas libérer les esclaves, ils seraient perdus, alors que voulez vous que l’on fasse ?

Ses yeux bleus fixèrent tour à tour les deux protagonistes de cette mascarade. Le temps était à l’action, non aux paroles inutiles. Si à chaque fois qu’il y avait un problème, ils s’arrêtaient pour parler de la façon dont ils devraient continuer, ce n’était même pas la peine de sortir de cette ruelle. Des problèmes, ils en auraient encore beaucoup d’autres et ce n’est pas en tergiversant dessus à chaque fois qu’ils y arriveraient. Il fallait se laisser des moments d’insouciance et se lancer dans la bataille. Helera sentait que Jenna voulait libérer les esclaves, elle l’avait verbalisé, mais elle voulait le faire proprement. C’était tout en son honneur mais ils n’avaient surement pas les moyens de faire cela, à moins que …

-Et si … On allait convaincre un officiel justement ?

Et là elle se retourna seulement vers l’ex-inquisitrice. La Force pourrait le convaincre, elle l’avait vue faire plusieurs fois. Ensuite, elle pourrait éliminer ceux qui feraient casser le maillon pour rester dans une cohésion parfaite. Elle avait peut être oublié des aspects du problème, mais de ce qu’elle savait, cela pouvait marcher. Il fallait juste maintenant trouver la bonne personne, la pervertir, libérer les esclaves et éliminer les éventuels gêneurs. Facile quand c’était la planète entière qui était une gêne. Non, elle n’était pas loin de la vérité mais il fallait étoffer cela pour faire une construction plus abouti, aussi elle comptait sur les deux autres pour l’aider. Les chamailleries ne devaient durer qu’un temps.

Tandis qu’un duel de regard s’établit entre les trois personnes, pas une de parlait, pas une n’ouvrait la bouche. Qu’allait-il se passer à présent ? Tout le monde allait rentrer chez soi ? Un combat allait avoir lieu ? Dans la rue principale, on entendait déjà le bruit des Soldats qui avaient en formation et passaient s’en regarder dans les ruelles. Ici, ils ne craignaient rien normalement, ce n’est surement pas là que les impériaux les chercherait. Ou peut-être que si mais ils avaient largement le temps. Quoi qu’il en soit, rien ne bougeait pour le moment. Même le vent était absent. Ce qui en soit, ne présageait rien de bon.

[Arthas Menias]

Le chaton fébrile n'était pas une exception sur l'utilisation des pouvoirs du Côté Obscur, aussi l'étranglement se déroulait comme il se devait. Toutefois, le geste téméraire et futile de l'animal sauvage lui attira non pas admiration mais dédain.

Et sans un mot, sans un regard de plus, elle passa d'un index joint à un pouce à un poing fermé. Le chaton avait juste un instant avant la trachée simplement comprimée, mais maintenant, elle était juste écrasée. Respirer n'était plus qu'un lointain souvenir auquel il essayerait de se rattacher. La lame tomba au sol, le premier réflexe de tout individu étranglé dans la Force étant de mettre sa main à son cou, dans l'espoir de retirer la poigne d'acier qui se fermait sur leur précieuse gorge. Mais par précaution, Jenna recula d'un demi-pas, hors de portée de toute attaque éventuelle.

[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Je vois... tu aimes souffrir décidément. Sûrement as-tu été toi-même esclave pour avoir un geste de défi sous la torture, et pour vouloir libérer des... semblables.[/font] » [/table]

Elle secoua la tête. Si les esclaves étaient tous comme ça... Elle n'osait pas imaginer ce qu'il se serait passé en cas de libération soudaine de toute une population. Une catastrophe intergalactique. Des sauvages qui couraient partout avec des lames et de l'orgueil plein la musette.

Mais elle relâcha néanmoins sa prise avant qu'il ne sombre dans l'inconscience. Son cerveau recevrait un choc initial avec le soudain afflux d'oxygène, mais en une poignée de secondes, ils recouvrirait ses esprits.

Tout ça pour quoi ? Débiter des âneries. Se tourner vers Helera, et implorer implicitement sa clémence et sa clairvoyance... Pitoyable ! Et ça se prétendait libérateur ?

« Qu’allez-vous faire maintenant. Me tuer. J’imagine que cela sera facile pour vous. Au final c’est ce que vous savez surement faire de mieux. Tuer. Même après ... »

Jenna n'en put plus. Elle resserra son poing aussi fort que la première fois pour broyer le conduit respiratoire de la créature. Celui-ci manquait de conversation...

[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Te tuer ? Ca serait trop facile. Et ça serait contre-productif. Quelle néo-libératrice je serais si je tuais... mon guide ?[/font] » [/table]

Profitant du désarroi animalier d'en face, elle s'approcha... et lui arracha un poil. Juste un petit poil. Qu'elle... lécha, avant de recracher.

[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Maintenant, où que tu ailles, tu ne pourras plus jamais m'échapper. Comme tu l'as dit plus tôt, tout le monde a le choix... Je te laisse cinq choix à ce moment précis. Le premier, tu meurs, douloureusement, lentement, et nous traquerons ton groupe non comme libérateurs mais comme impériaux. Le deuxième, tu pars les rejoindre, sans nous, et je te poursuivrais où que tu ailles, et j'aviserais sur place selon mon humeur, quand à la marche à suivre. Le troisième, tu t'exiles, et ton groupe devra composer sans toi. Je te traquerais dans un premier temps, je perdrais du temps, mais au final je finirais par broyer ton pitoyable réseau de libération. Le quatrième, on écoute Helera quand elle me rejoint sur un point qui permettra aux esclaves d'êtres entièrement libérés de façon légale... Ou le choix cinq, à savoir que tu nous guides.

Tu vois, je ne sais pas une radine. Cinq choix pour un ancien esclave... Que te souffle ton libre-arbitre fraîchement retrouvé ?[/font] » [/table]

Puis, afin qu'il réponde, elle lâcha prise. Et elle était prête à étrangler plus sévèrement encore l'animal s'il tentait quoique ce soit...

[Drake Stark]

/Désolé j'avais pas compris que tu utilisais la force pour m'étrangler ^^"

[font=MS Sans Serif4]

La colère se lisait dans les yeux de celui qu’on appelait chaton. Ce sith était dans la même sorte que celle rencontrée sur Yavin IV. Il aurait dû le voir bien plus tôt, ne pas la laisser s’approcher sur le marché, quand il l'eut détecté, et lui échapper dans la foule. À chaque poigne exercée il regardait droit dans les yeux de la sith. Il connaissait cette sensation, les poumons qui luttaient pour trouver une fine bride d’air, cette sensation de vertige, mais la présente situation était atténuée par la volonté de la femme. Elle ne voulait pas le tuer, de l’intimidation, de la démonstration et plus que tout, du narcissisme pur et simple.

Quand elle relâcha le lien invisible, il se courba, essayant de reprendre rapidement une bonne respiration, un rythme ne trahissant plus sa faiblesse. Il serrait sa mâchoire, mais avala sa colère. Il ne pouvait pas lutter, alors, il allait jouer leur jeu. Un jeu risqué, mais sans être dénué de résultat s'il réussissait. Kanjis formula une simple question en guise de réponses à la sith.

« Avez-vous une idée de qui contacter pour faire passer la libération des esclaves de manière officielle ? »

Rien de plus, pas d'insulte, pas de mot de travers. Le cathar semblait avoir compris à qui il avait à faire, semblait.
Il les suivra, mais à sa façon. Discrètement il alla mettre sa main dans sa poche de son pantalon et appuyer sur un bouton qui semblait lambda de son comlink, mais celui-ci lança pour une seconde un petit signal. Simple, ce fut à plusieurs kilomètres de là, son complice qui le reçu, enfin ses complices, car ils n’étaient pas venu à deux sur cette mission. L’homme regarda rapidement son comlink puis, le montra à son supérieur.

L’énorme masse violette s’avança. Impressionnant pas sa taille, sa machoir l'était encore plus, comme ses grosse mains. Bien que celle si soit très peu adapté aux outils standard. De ce fait, l'homme devait lui ternir le communicateur face à lui pour éviter que se gros benet de l'écrase. L'Herglic jeta à coup d’œil pour voir l’écran. Code 3. - Allons bon - pensa Roor'Chak. De sa grosse voix il commanda une liaison avec le Colossus, le lancier. L’homme qui lui apparut en hologramme était robuste, grand, cheveux grisonnant gardant pourtant toujours le souvenir de sa grande blondeur d’antan, ses yeux bleus le scrutaient. Kanjis le respectait, mais le Herglic le savait ancien pirate, ce qui pour lui était une raison suffisante de se méfier. Méfiant, mais pourtant, il assurait la liaison entre les deux personnes, à vrai dire, ce capitaine pirate avait le don de vous donner confiance et sa cause et au vu de l’euphorie derrière le projet, la Montagne comme on le nommait, avait fini par le suivre.

« Commandant Stark. Nous avons un code 3. »

Tous savaient ce que cela voulait dire. Le code numéro un aurait voulu dire que la mission était annulée et qu’ils avaient besoin d’une extraction. Le deuxième était le besoin de soutien et de forces armé, pour une attaque d’envergure. La trois, elle était la plus variable, il disait simplement : changement de plan. Mais tous avaient deux choses en commun, la première était que l’émissaire, de ce fait, Kanjis, était dans l’incapacité de communiquer d’une autre manière. La deuxième était… bien plus compliquée.

A l’autre bout de l’espace, Drake se tourna vers ses officiers de communication.

« Contactez Ratchet. »

Le Squip était dans son cockpit, en place, il semblait se tortiller, complètement affalé sur son fauteuil. Drake eut un sourire en le voyant. Il s’emmerdait. Trois jours qu’il était là dans son petit cargo, en attendant une mission qui ne viendrait peut-être pas. Mais La fouine savait ce que voulait dire la présence devant lui, de l'hologramme.

« Commandant ? C’est partie ? »
« Suis le plan. Contacte-moi dès que tu les auras réveillés. Mais Ratachet… Ne te rend pas plus insupportable que tu ne l'es. »
« Je vais essayer chef, je vais essayer. »

Une demi-heure plus tard, le vaisseau de classe Poursuivant avec le Squip comme pilote arriva aux abords de Dolla.

[/font]

[Helera Kor'rial]

Tout allait de mal en pis, les deux parties ne cessaient de se tacler impunément sous son nez. Et encore une fois, elle était l’aisée, mise de côté. Jenna lui arracha un poil pour … le lécher … Quel horreur, le coin de sa bouche se releva en signe de dégout sans pour autant se montrer prononcé, donc pas forcément visible. Tuer en tant qu’impériaux ? Jamais, c’était hors de question. Elle ne faisait pas partie de ceux qui tuent pour leur simple plaisir, qui n’aiment que la guerre, le sang et le désespoir, qui se nourrissent des pauvres, en les poignardant dans le dos. La jeune femme se contenta de la regarder sans rien dire, elle ne massacrerait pas le Cathar de sang froid et lucide qui plus est. Elle préféra l’ignorer, comme l’avait si bien fait son ami chat, qui n’était pas péjoratif, il fallait le dire, c’était une tête de félin planté sur un humanoïde. Cela n’en faisait pas moins un être doué de pensée et de sensations mais il restait un félin, qui faisait surement comme tous les autres de son espèce. Beurk… Mais passons.

Helera se déplaça alors de quelques pas et passa la tête en dehors de la ruelle, guettant le moindre signe des soldats blancs. Mais rien, c’était le calme après la tempête, ou peut être bien avant, ils le découvriront bien assez tôt de toute manière. Elle se décala alors lentement, montrant désormais son corps entier en pâture aux tireurs d’élites, mais rien. Et d’ailleurs, qu’on se le dise, c’était tant mieux. D’un mouvement rapide de la main, elle demanda aux deux autres de la suivre. Qu’ils le fassent ou non, elle était bien déterminée à finir cette mission qui s’éternisait depuis trop longtemps. En outre, elle avança à petit pas dans la ruelle et attendit que les deux autres parties ne la rejoignent.

-Ce que je propose, c’est que l’on trouve une institution impériale, ou quoi que ce soit d’autre, que l’on capture un officier et qu’on le force à faire ce qu’on veut de lui.

Ce plan pourrait se révéler efficace au final, si jamais ils arrivaient à avoir le timing parfait, l’officier n’y comprendrait rien. En d’autres termes, il était vital pour la mission qu’ils capturent un officier sur une planète en guerre. Facile ?