- sam. 10 sept. 2016 11:09
#23536
Astellan était vêtu de son habit traditionnel en ce jour, profitant un peu de la brise estivale qui berçait les matinées de Coruscant. Il lissa son habit et s'avança au grand jour, tout sourire aux passants. Bizarrement, personne ne lui tenait rigueur de son uniforme.
Et pour cause, il n'était pas Grand Moff. Ce qu'il faisait, il le faisait pour son propre compte.
Il porta un regard à droite, vers sa douce femme. Un petit couple d'universitaires de prestige en visite officielle. En mission pour son fils Harlon, en fait. Mais pas en qualité d'impérial, non. Lui portait un complet-costume avec un chapeau de feutre bleu marine à bord large, une paire de lunettes aristocratiques en verre blanc sur le nez, comme avait mimé son fils, elle une robe de soie sauvage d'un brun léger, une ceinture épaisse ceignant sa taille fine, un châle uni jeté élégamment sur les épaules.
« N'avez-vous jamais songée, mon amie, à finir ici notre existence ? Loin de tout, mais pourtant au centre de tous ? Anonyme dans la foule de la Haute ? »
« Oh, jamais, pour rien au monde, mon ami, ne voudrais-je habiter endroit aussi peuplé. »
« Vous me rassurez, ma mie. »
Ils sourirent tout deux. Il n'y avait jamais de baiser passionné entre eux, mais une affection sincère, rare dans leur milieu. Bien que Nouanais et parents d'un Grand Moff, ce dont ils ne se cachaient pas, ils ne considéraient pas comme Impériaux, et étonnement, on ne les considérait pas comme Impériaux en retour.
« Pensez-vous que les alentours huppés accueilleront deux gens de notre acabit sans détour ? »
« Il me semble qu'amalgamer est le propre des simples d'esprit, mon ami. Et nous sommes au Sénat, aussi dirais-je que oui. »
Astellan père rit, la mère aussi. Ils devaient rencontrer un informateur, faisant partie de leur société. Un homme proche du Sénat ayant indiqué un sentiment anti-républicain croissant dans les basses sphères du gouvernement. Harlon y avait vu une brêche qu'il comptait exploiter lentement. Commencer petit disait-il. Ce jeune homme n'avait plus de politiciens à éliminer dans l'Empire, alors il s'y mettait dans la Nouvelle République.
Un café tranquille, une terrasse à l'ombre, des formules de petit-déjeûner à minimum 50 crédits par personne. Parfait. La famille Astellan était riche, c'eut été dommage de ne pas en profiter un minimum.
A une table se trouvait un homme qu'ils connaissaient bien. Professeur d'anthropologie à la Facculté de Coruscant, doctorant de son état, quelques prix reconnus pour son domaine d'expertise. Il lisait tranquillement un journal sur un datapad spécial. Il tournait les pages comme une version papier, mais Astellan savait pertinemment que les pages étaient changées chaque jour, et l'historique stocké dans une mémoire intégrée. Mais la sensation de papier traditionnel était réelle, et on pouvait avoir le plaisir de nouveau de rouler son journal pour le glisser dans la poche intérieur de sa veste. Et c'est ce que fit l'universitaire en les voyant.
« Astellan ! Quel plaisir inattendu ! »
« Luis ! Cela faisait fort longtemps. »
L'homme salua Astellan d'un pincement de son chapeau à bord étroit, auquel Astellan répondit par le même mouvement, tout sourire, tandis que sa femme se laissait aller à un baise-main traditionnel. Puis à Luis d'entrer dans le vif du sujet.
« Nous sommes partout... »
« Nous sommes nulle part. »
Ils s'assirent.
Et pour cause, il n'était pas Grand Moff. Ce qu'il faisait, il le faisait pour son propre compte.
Il porta un regard à droite, vers sa douce femme. Un petit couple d'universitaires de prestige en visite officielle. En mission pour son fils Harlon, en fait. Mais pas en qualité d'impérial, non. Lui portait un complet-costume avec un chapeau de feutre bleu marine à bord large, une paire de lunettes aristocratiques en verre blanc sur le nez, comme avait mimé son fils, elle une robe de soie sauvage d'un brun léger, une ceinture épaisse ceignant sa taille fine, un châle uni jeté élégamment sur les épaules.
« N'avez-vous jamais songée, mon amie, à finir ici notre existence ? Loin de tout, mais pourtant au centre de tous ? Anonyme dans la foule de la Haute ? »
« Oh, jamais, pour rien au monde, mon ami, ne voudrais-je habiter endroit aussi peuplé. »
« Vous me rassurez, ma mie. »
Ils sourirent tout deux. Il n'y avait jamais de baiser passionné entre eux, mais une affection sincère, rare dans leur milieu. Bien que Nouanais et parents d'un Grand Moff, ce dont ils ne se cachaient pas, ils ne considéraient pas comme Impériaux, et étonnement, on ne les considérait pas comme Impériaux en retour.
« Pensez-vous que les alentours huppés accueilleront deux gens de notre acabit sans détour ? »
« Il me semble qu'amalgamer est le propre des simples d'esprit, mon ami. Et nous sommes au Sénat, aussi dirais-je que oui. »
Astellan père rit, la mère aussi. Ils devaient rencontrer un informateur, faisant partie de leur société. Un homme proche du Sénat ayant indiqué un sentiment anti-républicain croissant dans les basses sphères du gouvernement. Harlon y avait vu une brêche qu'il comptait exploiter lentement. Commencer petit disait-il. Ce jeune homme n'avait plus de politiciens à éliminer dans l'Empire, alors il s'y mettait dans la Nouvelle République.
Un café tranquille, une terrasse à l'ombre, des formules de petit-déjeûner à minimum 50 crédits par personne. Parfait. La famille Astellan était riche, c'eut été dommage de ne pas en profiter un minimum.
A une table se trouvait un homme qu'ils connaissaient bien. Professeur d'anthropologie à la Facculté de Coruscant, doctorant de son état, quelques prix reconnus pour son domaine d'expertise. Il lisait tranquillement un journal sur un datapad spécial. Il tournait les pages comme une version papier, mais Astellan savait pertinemment que les pages étaient changées chaque jour, et l'historique stocké dans une mémoire intégrée. Mais la sensation de papier traditionnel était réelle, et on pouvait avoir le plaisir de nouveau de rouler son journal pour le glisser dans la poche intérieur de sa veste. Et c'est ce que fit l'universitaire en les voyant.
« Astellan ! Quel plaisir inattendu ! »
« Luis ! Cela faisait fort longtemps. »
L'homme salua Astellan d'un pincement de son chapeau à bord étroit, auquel Astellan répondit par le même mouvement, tout sourire, tandis que sa femme se laissait aller à un baise-main traditionnel. Puis à Luis d'entrer dans le vif du sujet.
« Nous sommes partout... »
« Nous sommes nulle part. »
Ils s'assirent.