- ven. 14 déc. 2018 13:34
#34529
- Bingo ! Le Togorien ne s’était jamais plié à aucune autre volonté que la sienne propre. Pour Ranath, c’était la combinaison perdante. Puissant, brutal, sensitif, et indépendant. Elle se garda bien de dévoiler sa réaction. Les dires de Rengo confirmaient son appréhension, la créature était à caresser dans le sens du poil, il faudrait se souvenir de ne jamais manquer de respect à cet élève-ci. Non par crainte, mais par souci d’économie. Frapper un apprentie maigrelet ne coûtait rien, sinon la frustration dudit apprenti. Mais frapper un Rengo signifiait se préparer à esquiver la baffe retour, et ça, c’était désagréable.
Et ça lui coûtait !
- « J’apprécie ta franchise, Rengo. Je tâcherai de tenir compte de ce point. »
La suite était attendue, le maître avait ouvert la porte des possibles, il avait le droit de poser des questions. Aussi ne se priva t-il pas. Et les premières interrogations furent des plus primaires. La question du nom. La Sith en possédait toute une collection dans laquelle piocher un patronyme selon la situation endurée. Et compte-tenu des projets qu’elle avait pour un élève comme Rengo …
- « Appelle-moi Ranath. »
Et la suite … on avait toujours quelque réticence à répondre qu’on était un Sith. Ça faisait mauvais genre. Jedi, Gris, c’était idiot, mais c’était toléré. Sith était à bannir. Alors que dire à ce gros chat. Fallait-il lui parler du Côté Obscur, de cette dualité avec laquelle on caractérisait la Force. Non, cela aussi c’était à vomir.
La Dame Sombre retint un soupir.
- « Je suis un Jedi déchu. J’ai enfreint leurs règles, j’ai brisé les chaînes qui me contraignaient et me suis libérée. »
Il était d’accord pour se mettre en route, mais la Sith tint à apporter une précision.
- « Rengo, la vengeance n’est pas un but en soi. Le véritable accomplissement réside en le pouvoir et la liberté qu’il offre. La vengeance n’est qu’une démonstration conséquente de ta puissance. Venge-toi, si le coeur t’en dit, mais n’oublie pas que la seule voie qui assurera ta suprématie est celle du pouvoir. »
Pendant un instant, elle jaugea son élève. Il devait comprendre, c’était essentiel.
- « Nous en reparlerons, bien entendu. »
D’un demi pas, elle se tourna vers les deux camarades du Togorien.
- « Mon vaisseau s’est écrasé dans la forêt, bien loin de ma destination. Je dois me rendre de l’autre côté de cette planète, dans la province d’Umboo. J’y suis attendue.
M’accompagnerez-vous ? »