- ven. 12 janv. 2018 22:51
#31162
Toujours. Les idées qui fusent. Qui se bousculent. Petits quarks virevoltants dans un ensemble électrique dont la finesse des fils rendaient avec honneur ou grossièreté la finesse des esprits. Harlon ne cessait de réfléchir. De mettre à contribution ses petites cellules grises, organes moteurs de l'existence de qui se prétend intellectuel. Et, parfois, de qui peut se laisser aller à pareille prétention. Pour peu qu'on daignât prêter oreille attentive à ceux qui déposaient au gré des ondes leurs avis vocaux ou couchés sur papier. Les yeux couraient, les oreilles crépitaient, les avis se forgeaient, les amitiés se brisaient, les relations naissaient. Harlon avait eu la prétention d'être un homme de pensées rationnelles, apte à prendre des décisions détachées mais ciblées.
Depuis peu, un mal le rongeait petit à petit. Un émoi inédit, né du dérivé le plus antonyme et aussi le plus synonyme de la souffrance. Assis sur un canapé long de goût sobre, il ruminait. Devant un cliché qu'il conservait toujours avec discrétion. Et qu'il contemplait dans ses longs moments solitaires. De plus en plus, il s'enfermait dans son bureau. Déléguait les affaires courantes à des Conseillers. Guère gens de confiance, mais hommes d'actes et d'idées. Il s'assurait que toute trahison serait sévèrement punie, signait ce que lui seul pouvait signer, déjouait les maigres complots qu'on tramait à son attention. Et pendant des temps libres qui devenaient de plus en plus fréquents, il la regardait.
Imaginait encore une fois ses yeux, son visage, ses joues, tout. Chaque jour, Elizabeth. Tous les jours. Pensées uniques, ou regroupées. Instant pudique, ou fantasmé. Je vous imagine près de moi. Je vous le dis alors, encore une fois. Je vous aime, Elizabeth.
Bien que cette passion fut acquise avec souffrance...
Rationnel, froid, calculateur, fermé, rancunier, réformateur, conquérant. Du plus significatif au plus négatif des adjectifs, il en avait perdu les descriptifs. Il nageait maintenant dans une brume compacte qu'aucune pensée tierce ne pouvait transpercer. Percée en son coeur, son âme autrefois tue prenait maintenant un plaisir singulier à le tourmenter de mille réflexions annexes à ses devoirs. Il ne pouvait renoncer à penser à elle. Mais il s'y devait. Pour un temps du moins.
Pour un objectif récent. Une idée pensée entre deux autres. Une idée qui devait commencer par un message.
Que fait donc Jax quand il n'est pas là ?
Son capitaine de la Garde avait disparu. Alors qu'Harlon s'apprêtait à lui donner un poste d'une importance cruciale - qui aurait flatté l'égo du personnage de mille façons - l'homme masqué avait prit la poudre d'escampette, sans laisser trace. Peut-être cela valait-il mieux pour l'instant qu'un tel personnage ne sorte pas de l'ombre comme il était amené à l'être alors.
Mais, un jour, quand il reviendrait, Harlon aurait pour lui un symbole, à porter avec dignité et nécessité.
En l'absence d'un tel personnage, Harlon allait mander celui qui, après lui, occupait la place de tête pensante de la machine militaire. Sa Grande Armée marchait sous le coup d'un homme qui imposait le respect partout où il passait, qu'il soit vu comme ami ou comme ennemi. Un homme nommé Chef d'Etat Major Impérial, ou CEMI pour les intimes, le plus haut commandant des plus hauts commandements de leur fière et puissante nation. Harlon adressa un message à son Grand Vizir, et à son estimable CEMI.
Depuis peu, un mal le rongeait petit à petit. Un émoi inédit, né du dérivé le plus antonyme et aussi le plus synonyme de la souffrance. Assis sur un canapé long de goût sobre, il ruminait. Devant un cliché qu'il conservait toujours avec discrétion. Et qu'il contemplait dans ses longs moments solitaires. De plus en plus, il s'enfermait dans son bureau. Déléguait les affaires courantes à des Conseillers. Guère gens de confiance, mais hommes d'actes et d'idées. Il s'assurait que toute trahison serait sévèrement punie, signait ce que lui seul pouvait signer, déjouait les maigres complots qu'on tramait à son attention. Et pendant des temps libres qui devenaient de plus en plus fréquents, il la regardait.
Imaginait encore une fois ses yeux, son visage, ses joues, tout. Chaque jour, Elizabeth. Tous les jours. Pensées uniques, ou regroupées. Instant pudique, ou fantasmé. Je vous imagine près de moi. Je vous le dis alors, encore une fois. Je vous aime, Elizabeth.
Bien que cette passion fut acquise avec souffrance...
Rationnel, froid, calculateur, fermé, rancunier, réformateur, conquérant. Du plus significatif au plus négatif des adjectifs, il en avait perdu les descriptifs. Il nageait maintenant dans une brume compacte qu'aucune pensée tierce ne pouvait transpercer. Percée en son coeur, son âme autrefois tue prenait maintenant un plaisir singulier à le tourmenter de mille réflexions annexes à ses devoirs. Il ne pouvait renoncer à penser à elle. Mais il s'y devait. Pour un temps du moins.
Pour un objectif récent. Une idée pensée entre deux autres. Une idée qui devait commencer par un message.
Son capitaine de la Garde avait disparu. Alors qu'Harlon s'apprêtait à lui donner un poste d'une importance cruciale - qui aurait flatté l'égo du personnage de mille façons - l'homme masqué avait prit la poudre d'escampette, sans laisser trace. Peut-être cela valait-il mieux pour l'instant qu'un tel personnage ne sorte pas de l'ombre comme il était amené à l'être alors.
Mais, un jour, quand il reviendrait, Harlon aurait pour lui un symbole, à porter avec dignité et nécessité.
En l'absence d'un tel personnage, Harlon allait mander celui qui, après lui, occupait la place de tête pensante de la machine militaire. Sa Grande Armée marchait sous le coup d'un homme qui imposait le respect partout où il passait, qu'il soit vu comme ami ou comme ennemi. Un homme nommé Chef d'Etat Major Impérial, ou CEMI pour les intimes, le plus haut commandant des plus hauts commandements de leur fière et puissante nation. Harlon adressa un message à son Grand Vizir, et à son estimable CEMI.
A : Rhedatt Fanrel ; Gilad Pellaeon
CC : X
De : Empereur Harlon Astellan
Objet : Convocation
Messieurs Fanrel et Pelleaon,
Vous êtes conviés dans 14 jours standards sur Bastion dans mes bureaux, à 13:00 heure locale, pour vous entretenir avec moi d'un plan à mettre en place dans les jours à venir. Emmenez votre escorte réglementaire. Et ne mangez pas en route. Nous prendrons la collation ensemble.
Gloire à l'Empire Galactique.
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Empereur Harlon Astellan
Régent Suprême de l'Empire Galactique
Croix Gouvernementale Impériale
CC : X
De : Empereur Harlon Astellan
Objet : Convocation
Messieurs Fanrel et Pelleaon,
Vous êtes conviés dans 14 jours standards sur Bastion dans mes bureaux, à 13:00 heure locale, pour vous entretenir avec moi d'un plan à mettre en place dans les jours à venir. Emmenez votre escorte réglementaire. Et ne mangez pas en route. Nous prendrons la collation ensemble.
Gloire à l'Empire Galactique.
Empereur Harlon Astellan
Régent Suprême de l'Empire Galactique
Croix Gouvernementale Impériale