- sam. 28 juil. 2018 07:42
#33355
Elle permit en lui tendant le bras. Le laissant admirer le travail d’orfèvre sur son bras. Pas du tout, juste des lignes traçées, en suivant la seule mode que les larves ont bien voulu tracer sur elle. La Grande Mère avait parlé, à travers la nature, comme elle le faisait si souvent. Il n’y avait dans ce tatouage rien d’artifice, juste des lignes avec des angles droits, c’était tout. Pourtant il douta. A raison faut-il le dire.
« Vous aurez l’occasion de les voir à l’œuvre sire. »
Convaincre par la preuve, plutôt que persuader par le sentiment. Deux pléonasmes, mais au moins le premier prenait essence dans la vérité, la seule et unique. Nouveau doute, sur la grande mère, sur les rites. En fait il remettait tout en cause, il se posait des questions sur le fonctionnement. Les gars sans visage ne devant pas être loin non plus de se poser les mêmes. Pour les poils, ils en avaient plus que les humains, c’était certain. Peut-être leur cuir plus épais que celui des autres races, peut-être que leur cœur battait plus vite. Elle n’avait jamais essayé de regarder à travers un Nelvaanien et au nom de la Grande Mère jamais ne se serait permis. En tous cas, les seuls habits qu’ils avaient étaient davantage utilisés pour la décoration. Du lin avec différents couleurs, très vives ou très pâle, tout le spectre était représenté. Mais alors, comment expliquer le mysticisme au citadin ?
« Les Nelvaaniens résistent à leur climat, bien davantage que nous autres, c’est un fait. »
Déjà sur cela, rien de contestable.
« Ensuite, je vous ferai tout à l’heure porter une peau de bantha. C’est lourd, incapacitant et cela gêne. C’est une protection que l’on porte pour se protéger du froid quand il n’y a pas d’efforts autres à fournir. Il faut être rapide, percutant, endurant. Quand vous chargez un bantha, quand vous devez lui courir après ou quand un troupeau vous charge. La peau à défaut de vous protéger du froid ne le fera pas contre les piétinements. De plus. »
Elle fit une pause.
« De plus, chasser torse nu, c’est se plonger dans la nature, dans l’état qu’elle nous a conçu. Sommes-nous, êtres humains, fait pour cela ? Bien sûr que non. Contrairement aux natifs, nous n’en sommes pas pourvus. Mais puisque nous sommes désormais tous des Nelvaaniens, puisque la Grande Mère nous a accueilli, nous ferons comme les natifs. »
C’était un fait, cela aussi. Commençait-il à comprendre qu’il allait se plonger dans un blizzard mordant ? Helera se garda bien de lui expliquer qu’elle le protégerait de tout cela. Ne serait-ce que pour lui faire comprendre que l’on ne proférait pas ce genre de paroles pour épater la galerie comme cela. En aurait-il quelque chose à faire ? Surement pas. Mais bien loin de l’idée de le juger ou de lui donner des leçons, tout cela commençait à l’amuser, au final. A la prochaine question et l’allusion de l’empereur à elle-même, elle esquissa un bref sourire, mais ne commenta pas. Tout serait expliqué par Booros. Et la remarque de l’empereur fut la même que la sienne, des années auparavant. Aller dans les étoiles pour un peuple aussi noble n’était pas une bonne idée. Mais elle avait trouvé une alternative, un compromis. Coloniser des planètes locales. Le Grande chaman continua à triturer ses bouts de poils blanchis par l’âge sans répondre, lachant un certain « Hmmmm … » de temps à autre. En introspection intense.
Drôle de questions que la suivante, qui fit froncer les sourcils d’Helera. Inattendue également.
« Il n’y a pas de statut particulier à ma connaissance. Pas de mariages forcés entre clans non plus. Ces derniers se déroulent … »
Et ce qui va suivre pourra être soumis à changement, puisque même le narrateur n’a pas pensé à tous les détails de ce rite. Veuillez par ailleurs le pardonner pour ce manque de précision.
« … de la manière suivante. Les deux amants sont présentés l’un à l’autre dans le ciel rougeoyant du crépuscule. L’un et l’autre ont été peints des couleurs de la vie, du symbole qui les représentent. Des idéogrammes de leur prénom, fonction, état, haut fait. Leur corps à été purifié dans les bassins de l’essence, dont les vapeurs éveillent les sens. »
De la drogue, rien de moins. Celle qui ouvre les alvéoles pulmonaires et dont le nom ne revient pas.
« Devant le brasier ardent monté pour leur célébration, sont témoin le représentant de la Grande Mère, qui les comparait devant elle. Qui célèbre leur union en agitant de l’encens autour d’eux et qui par les flammes la fait apparaître. »
Les yeux dans le vague, Helera était déjà partie dans ses pensées, imaginant le grand feu rougeâtre prendre un couleur bleu, symbole de la planète. Elle avait hâte que ce soit son tour, et resta même figée quelques secondes dans l’espace infini du mur de brique. Avant de se reconcentrer d’un mouvement d’œil.
« Qu’est ce que vous entendez par procréation ? »
Elle s’apprétait à lever l’index d’une main et fait un cercle de l’autre, mais se rendit compte que ce n’était pas approprié. Non Helera, il ne voulait surement pas dire cela.
« Pour donner naissance, c’est le travail de la mère qui dans sa hutte souffre en silence, ou pas d’ailleurs. C’est de la concentration, beaucoup. Elles sont assistées par les chamans ou toute personne susceptible d’avoir des connaissances dans ce domaine. »
Elle savait bien de quoi elle parlait pour le coup. Etait-ce cela qu’il voulait entendre ?
« Si je puis me permettre Sire, pourquoi ces trois dernières questions ? »
« Vous aurez l’occasion de les voir à l’œuvre sire. »
Convaincre par la preuve, plutôt que persuader par le sentiment. Deux pléonasmes, mais au moins le premier prenait essence dans la vérité, la seule et unique. Nouveau doute, sur la grande mère, sur les rites. En fait il remettait tout en cause, il se posait des questions sur le fonctionnement. Les gars sans visage ne devant pas être loin non plus de se poser les mêmes. Pour les poils, ils en avaient plus que les humains, c’était certain. Peut-être leur cuir plus épais que celui des autres races, peut-être que leur cœur battait plus vite. Elle n’avait jamais essayé de regarder à travers un Nelvaanien et au nom de la Grande Mère jamais ne se serait permis. En tous cas, les seuls habits qu’ils avaient étaient davantage utilisés pour la décoration. Du lin avec différents couleurs, très vives ou très pâle, tout le spectre était représenté. Mais alors, comment expliquer le mysticisme au citadin ?
« Les Nelvaaniens résistent à leur climat, bien davantage que nous autres, c’est un fait. »
Déjà sur cela, rien de contestable.
« Ensuite, je vous ferai tout à l’heure porter une peau de bantha. C’est lourd, incapacitant et cela gêne. C’est une protection que l’on porte pour se protéger du froid quand il n’y a pas d’efforts autres à fournir. Il faut être rapide, percutant, endurant. Quand vous chargez un bantha, quand vous devez lui courir après ou quand un troupeau vous charge. La peau à défaut de vous protéger du froid ne le fera pas contre les piétinements. De plus. »
Elle fit une pause.
« De plus, chasser torse nu, c’est se plonger dans la nature, dans l’état qu’elle nous a conçu. Sommes-nous, êtres humains, fait pour cela ? Bien sûr que non. Contrairement aux natifs, nous n’en sommes pas pourvus. Mais puisque nous sommes désormais tous des Nelvaaniens, puisque la Grande Mère nous a accueilli, nous ferons comme les natifs. »
C’était un fait, cela aussi. Commençait-il à comprendre qu’il allait se plonger dans un blizzard mordant ? Helera se garda bien de lui expliquer qu’elle le protégerait de tout cela. Ne serait-ce que pour lui faire comprendre que l’on ne proférait pas ce genre de paroles pour épater la galerie comme cela. En aurait-il quelque chose à faire ? Surement pas. Mais bien loin de l’idée de le juger ou de lui donner des leçons, tout cela commençait à l’amuser, au final. A la prochaine question et l’allusion de l’empereur à elle-même, elle esquissa un bref sourire, mais ne commenta pas. Tout serait expliqué par Booros. Et la remarque de l’empereur fut la même que la sienne, des années auparavant. Aller dans les étoiles pour un peuple aussi noble n’était pas une bonne idée. Mais elle avait trouvé une alternative, un compromis. Coloniser des planètes locales. Le Grande chaman continua à triturer ses bouts de poils blanchis par l’âge sans répondre, lachant un certain « Hmmmm … » de temps à autre. En introspection intense.
Drôle de questions que la suivante, qui fit froncer les sourcils d’Helera. Inattendue également.
« Il n’y a pas de statut particulier à ma connaissance. Pas de mariages forcés entre clans non plus. Ces derniers se déroulent … »
Et ce qui va suivre pourra être soumis à changement, puisque même le narrateur n’a pas pensé à tous les détails de ce rite. Veuillez par ailleurs le pardonner pour ce manque de précision.
« … de la manière suivante. Les deux amants sont présentés l’un à l’autre dans le ciel rougeoyant du crépuscule. L’un et l’autre ont été peints des couleurs de la vie, du symbole qui les représentent. Des idéogrammes de leur prénom, fonction, état, haut fait. Leur corps à été purifié dans les bassins de l’essence, dont les vapeurs éveillent les sens. »
De la drogue, rien de moins. Celle qui ouvre les alvéoles pulmonaires et dont le nom ne revient pas.
« Devant le brasier ardent monté pour leur célébration, sont témoin le représentant de la Grande Mère, qui les comparait devant elle. Qui célèbre leur union en agitant de l’encens autour d’eux et qui par les flammes la fait apparaître. »
Les yeux dans le vague, Helera était déjà partie dans ses pensées, imaginant le grand feu rougeâtre prendre un couleur bleu, symbole de la planète. Elle avait hâte que ce soit son tour, et resta même figée quelques secondes dans l’espace infini du mur de brique. Avant de se reconcentrer d’un mouvement d’œil.
« Qu’est ce que vous entendez par procréation ? »
Elle s’apprétait à lever l’index d’une main et fait un cercle de l’autre, mais se rendit compte que ce n’était pas approprié. Non Helera, il ne voulait surement pas dire cela.
« Pour donner naissance, c’est le travail de la mère qui dans sa hutte souffre en silence, ou pas d’ailleurs. C’est de la concentration, beaucoup. Elles sont assistées par les chamans ou toute personne susceptible d’avoir des connaissances dans ce domaine. »
Elle savait bien de quoi elle parlait pour le coup. Etait-ce cela qu’il voulait entendre ?
« Si je puis me permettre Sire, pourquoi ces trois dernières questions ? »