- mar. 31 mai 2022 20:39
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SECUNDUS ANDO
Midrimosatory, salon de la défense et de la sécurité
Si froid, si glacial, qu’on s’y brûle les coussinets ! La patte qui le saisit recule d’effroi ! – Et c’est pourquoi d’aucuns le trouvent brûlant ! La voix bedonnante de son autochtone d'hôte bien qu'absent lui revient en tête. Le mammifère aigri et épris par la douleur vivace finit par marmonner dans son bouc, psalmodiant de tous les noms ce qu’on lui présenta plus tôt, bien sûr sans davantage de précision, comme un genre de grog innocent, bien maigre espoir que d’essayer de lui faire ingurgiter la mixture ignoble. Quel supplice que voici, il était là, forcé de subir la présence d'une mixtion abominable, d'un journaliste et d'un jeune blanc-bec au sein d'une salle de plaisance de l'un des plus importants salons de la défense de la Nouvelle République... il ne manquerait plus que la retranscription d'un discours d'Organa sur la paix auquel il serait forcé d'assister pour lui clouer sa journée. On finit par lui rétorqué d'un ton bien mal avisé.Il en va de votre réputation, les locaux apprécieront ce geste. – Qui, pour sa bonne réputation ne s’est pas déjà sacrifié lui-même. Je laisse à ces bonnes gens leurs poisons, j’ai déjà les miens. Quant à vous hors de ma vue, j'ai consenti à quinze minutes standards pas une de plus. La figure d'un célèbre journaliste bothan à l'encadrer d'une porte pneumatique rectangulaire qui tardait à partir finit par se dérober, voilà au moins un oiseau de mauvais augure suffisamment rassasié pour aller colporter ses méchantes nouvelles en d'autre lieux. Mais nous sommes bien loin de nos regrettées terres de Bothawui excellence quand est-il de la bonne tenue diplomatique ? S’attrista outrageusement son interlocuteur. Piètre choix de mots face à un Borsk ému par ses inévitables sauts d’humeurs massacrantes. Vous regrettez notre terre natale ? Bien. Je vous l'offre toute entière, retournez-y, vous y demeurerez consigné sur le champ, et ce jusqu’à nouvel ordre. – Quand ça ? Osa l'infâme dans un entêtement quasi blasphématoire qui frise la trahison chronique aux oreilles du petit mammifère qui planta son regard animal dans celui de son jeune attaché sénatorial. Une petite vermine joufflue au pelage bariolé d’une descendance cousine au tout aussi infâme Fey’lya et à l’air visiblement ahuri. Décidément pas la vibrolame la plus vibrante du tiroir. Maintenant. – Maintenant ? Un dernier regard suffit à donner l'ultime réplique. Un de plus qui finit au placard et qui y restera.
Un esprit lent, voilà tout ce qu’on a pu lui fournir de mieux. Fey’lya entrevoit d’avance la tournure des futures cousinades, tous ses parents cherchant à placer désespérément leur progéniture ingrate à la moindre occasion d’une place alors laissée libre, une pensée qui n’enchante guère le vieux Borsk. Il avait mieux à faire, comme convaincre les Harchs de détourner leurs interminables complots de cour contre l’ennemi du centre. Plus facile à dire qu’à faire, le bothan n’a pour dire rien en commun avec les arachnides si ce n’est un mépris partagé du noyau, pour le reste on repassera. Lui démocrate convaincu quant au reste ... Ils n’avaient à ses yeux de différend avec les vestiges de l’empire que le nombre de pattes rattachées à leurs dirigeants. Qu'importe.
Baser une alliance sur une haine commune était loin d’être la mission diplomatique la plus ardue à mener à bien, le tout était d’éviter les sujets sensibles le reste viendra tout seul. Toutes ses certitudes lui venaient des ses souvenirs du sénateur Harch, ou plutôt de leur rencontre, organisée sur l’une des lunes de Secundus Ando au cours de laquelle Borsk eut tout loisir d’évaluer les sommets de ses mésententes avec ce peuple, au détour d’une flânerie champêtre durant laquelle il put deviser sur tout … l’art, l’histoire, la philosophie et les sujets de vies. Un exercice qui l’avait définitivement convaincu que la grandeur de cette race au travers du Spiverelda et leur doctrine militariste était finit, Secundus était fini et les rampants ne seraient plus jamais grand dans l'histoire galactique.
Il n’y avait qu’à passer la tête au travers des hublots en transpacier pour s’en persuader, les sous-espèces d’Aqualishs finirent émasculées par l’ancienne république et par l’empire, les deux menant ironiquement la même politique. Une constellation de mondes pauvres qui en étaient réduits à accueillir l’historique salon de l’armement de la bordure médiane sans pour autant présenter la moindre innovation locale, leurs technologies étaient désormais rustique, affichant un flagrant retard sur ses concurrents dans tous les domaines... Rien n'allait depuis que leur fut imposée la paix à l’alderaanienne, ils n’avaient pas fini de ronger leur frein, le genre d’humiliation qu'un peuple aussi belliqueux ne pardonne jamais. Tout cela arrangeait bien les affaires de Fey’lya qui savait parfaitement par où commencer les futures négociations.Les Harchs ... sous-peuplade misérable qui n'a jamais su profiter de sa liberté retrouvée, tel est le destin d'un peuple
devenu esclave, puis affranchi par des forces extérieures, celui-ci est alors voué à la recherche d'un nouveau maître.
Modifié en dernier par Borsk Fey ' lya le jeu. 30 juin 2022 20:37, modifié 1 fois.