L'Astre Tyran

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By Ethea Daklan
#5185
I.Bienvenue chez les Bisounours

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Jethro Solys (décédé)
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Ethea Daklan
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Vous avez été repérés, filez au plus vite d'ici !

Mais comment...

Tirez-vous, c'est un ordre !

L'alarme impériale retentit soudainement, brusquant Ethea tel un électrochoc. Elle eut à peine le temps de ranger sa carte qu'un de ses collègues soldats s'empressa de la saisir par le col et de l'entraîner en contrebas de la grande route où ils s'étaient installés un peu plus tôt. La mission de reconnaissance avait dès lors échoué, Daklan n'en revenait pas. Toutes les mesures avaient été appliquées à la lettre pour éviter ce genre de complications, qui quand bien même finit par survenir. Il fallait alors penser à la retraite et uniquement à cela, malgré les faibles chances d'accomplir une fuite efficace en étant si exposé. Le groupuscule était très proche de la base impériale qu'ils espionnaient, et leur porte de sortie, un petit cargo de fortune, se trouvait bien trop loin de leur position actuelle.

Le caporal de l'équipe pointa du doigt une forêt à quelques centaines de mètres derrière eux. La jeune femme se sauva vers cette zone sans se préoccuper du reste de l'expédition ; elle les savait bien plus entraînés qu'elle pour affronter ce genre d'aléa. Un de ses coéquipiers la suivait à la trace, certainement l'homme chargé par Solys - son mentor - de l'épauler. Ces attentions la faisait se sentir frêle, comme incapable de se défendre seule, comme si toute l'expérience accumulée au sein de l'Alliance n'était rien. Jethro avait cette aura protectrice envahissante, une étreinte étouffante qui avait le don de la rendre vulnérable.

Le craquement produit par la branche qu'elle piétina la sortit de sa torpeur. Les voix de ses alliés ne résonnaient plus, le conflit semblait à l'inverse s'intensifier d'après le son des tirs de blaster, parfois fendant l'air tout près de sa position. Sa course effrénée dans les bois semblait toutefois l'éloigner des combats ; les détonations étaient de moins en moins audibles. Plus tard, elle s'arrêta et porta son attention sur les bruits alentours, mais n'entendit ni le vacarme de la bataille, ni d'éventuels poursuivants aux alentours. Sa main légèrement tremblotante glissa dans la poche de sa veste pour en soutirer un comlink. La fréquence cryptée fut activée avec rapidité, la Corellienne lâcha ensuite quelques mots de sa voix fébrile, laissant transparaître son état en l'instant.


I-B Echo, demande extraction d'urgence...

En attente d'une réponse, ses yeux sondaient avec vigueur la zone environnante. L'angoisse s'emparait d'elle au fil des secondes qui passaient sans nouvelles. Elle attendit en évitant de faire le moindre mouvement, comme enracinée au sol, puis ré-enclencha la fréquence après ce qui lui avait paru être une éternité. Le ton cette fois bien plus désemparé, elle se retint de hurler dans le communicateur.

Ramène-toi Zirfyn, je t'en supplie !

Un bruit la fit se retourner brusquement, sans pouvoir en identifier la source, car déjà son corps tombait à la renverse après la décharge électrique qu'elle sentit brièvement la parcourir.

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Un léger coup fut porté à la figure de Daklan, une fois, puis deux, et ce jusqu'à ce qu'elle ait ouvert les yeux. Un homme se tenait devant elle, tous deux dans une pièce sombre. Ses mains et jambes étaient liées à la chaise sur laquelle elle siégeait, et son haut lui avait été retiré. Lorsque l'inconnu fit un geste de la main en direction du large miroir situé sur l'un des murs, une voix au timbre modifié diffusa dans la salle.

Déclinez votre identité et le motif de votre présence sur cette planète.

Elle savait pertinemment qu'elle ne pourrait pas se cacher derrière de faux semblants cette fois. Le fait d'avoir été vue en train d'épier un poste impérial, de surcroît accompagnée d'un groupe armé, l'accablait fortement, au point qu'elle ne pensait pas utile d'essayer de se fourvoyer dans des tissus de mensonges. L'intervenant dissimulé répéta une nouvelle fois sa question avec le même ton monocorde que lors de sa première tentative, mais la jeune femme ne broncha toujours pas à ce nouvel appel.

Un voyant lumineux vert clignota depuis un dispositif posé sur la table à quelques mètres de l'homme surveillant Ethea. Il s'approcha alors et frappa la belle au ventre sans crier gare. Un long toussotement s'ensuivit avant que l'interrogée ne se ressaisît lentement pour à nouveau faire face à son tortionnaire.


Votre identité.

Un long silence comme réponse fut suivi d'un nouveau coup en guise de retour, cette fois porté au visage. Le zigue attendit quelques secondes puis reprit son interrogatoire en assénant plusieurs horions à la suite, dirigé sur le minois de Daklan, jusqu'à ce que le sang qui afflua au fond de sa gorge la fit tousser violemment.

La même question lui fut encore posée, mais le mode opératoire changea lorsqu'elle ne daigna répondre. Le voyant clignota cette fois en orange, signal qui précéda l'entrée d'un deuxième homme dans la pièce. Il se plaça derrière la Corellienne et couvrit son visage sanguinolent avec un sac en tissu qu'il ficela légèrement à la base de son cou. Elle pouvait alors sentir son souffle se heurter à la matière du sac mais ne voyait plus rien de la scène en dehors des mouvements d'ombres qui lui étaient à peine visibles. Une profonde oppression s'empara de la belle, puisque dans l'expectative la plus totale quant aux prochains sévices qu'elle allait subir. Elle put entendre la voix modifiée qui l'interpelait une nouvelle fois.


Si vous comptez avouer, il faudra crier à présent.

Cette annonce sonnait comme un avertissement, le prélude à de nouvelles souffrances. L'épreuve en question débuta...



Les violentes convulsions de son corps furent accompagnées d'une vive douleur pour laquelle elle ne put s'empêcher d'extérioriser un hurlement. Son bourreau retira les électrodes, un temps passa alors dans le silence complet. Elle savait qu'elle avait provoqué cette pause, et quoi qu’involontaire, son râle prononcé et les sensations intenses de brûlures lui faisaient dire que son corps n'en aurait pas supporté davantage sur le moment. Son repos ne dura que quelques minutes, puis on lui administra une seconde décharge pour la punir de son mutisme persévérant. Les muscles de ses membres se contractaient et donnaient lieu à ces soubresauts caractéristiques, particulièrement lancinants. L'homme arrêta son geste, un sursis de plus était accordé à la jeune femme, certainement pour attendre que cesse enfin son obstination déraisonnable et qu'elle se mette à parler. Toutefois, son temps de répit lui semblait plus conséquent que lors des deux premières applications, et rien ne justifiait un tel écart d'après elle. Que pouvait-il bien se passer dans la tête de ces individus aux idées barbares ?...

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Les méthodes de recrutement avaient chacune leur spécificité propre. Certaines tentaient de percer à jour le candidat ou de les tester pour le long terme, d'autres encore les préparaient à des situations extrêmes. Le test que Jethro appliquait pour l'heure n'était pas de son invention, le cas contraire il se serait sans doute remis en question concernant sa stabilité mentale. Néanmoins, perpétrer une telle action restait odieux et sans nom pour lui, il avait regretté ce geste bien avant de l'avoir initié.

Le groupuscule du 7B dont il avait la charge allait devoir effectuer des opérations d'une telle dangerosité qu'il dut arriver à ces méthodes peu conventionnelles, sur un sujet dont il lui reconnaissait une loyauté sans faille. Le cas d'Ethea devait quand même être révisé, c'était une exception. Il ne voulait pas l'exposer à ce danger permanent qui guettait l'agent infiltré, être constamment sur la corde raide... Mais les compétences d'analyse de la jeune femme étaient de plus en plus recherchées pour ce genre d'opérations, au point que le Major dut faire fi de ses appréhensions. La concernée s'était de toute façon portée volontaire avant même qu'il n'ait eu à le lui demander.
Il savait sa cadette beaucoup plus exposée que ses agents, car elle n'avait suivi que quelques entraînements de base, mais rien de convainquant pour lui assurer une auto-défense efficace en milieu hostile. Par ailleurs, Solys avait déjà travaillé avec Daklan sur sa capacité de résistance aux interrogatoires, mais uniquement sur des tests psychologiques, et jamais aussi invasifs que ceux qu'elle était en train de subir. Car au fond, tout n'était que mascarade ; la chasse dans les bois par les prétendus impériaux, l'interrogatoire grotesque, la séance de torture, qui au final n'avaient d'autre but réel que de rendre compte des limites de sa protégée. Cela tenait davantage de la préparation à une mort éventuelle qu'à un véritable test de fiabilité...

Deux décharges de 10 milliampères avaient déjà été administrées, et le Corellien savait qu'il fallait encore au moins deux autres étapes pour boucler cette épreuve sordide. Il appuya sur un interrupteur qui déclencha l'activation d'un canal privé entre lui et son agent posté de l'autre côté de la vitre sans teint.


15 mA

L'homme se retourna et fit face à la vitre, semblant ne pas comprendre l'ordre. Le Major relança simplement son ordre et attendit. Le bougre se dirigea enfin vers le générateur de courant et le régla à la bonne intensité. Il reprit les électrodes et les mit en contact avec la peau de la jeune femme. L'opération dura quelques instants, pendant lesquels Jethro arrivait difficilement à maintenir son regard vers cet atroce spectacle. Ethea convulsait à un rythme bien plus important qu'auparavant, mais se retint de hurler pendant dix bonnes secondes, après quoi elle libéra tout ce qu'elle dut contenir durant ce court laps de temps. Son cri mit fin à cette décharge.

Après un temps de pause de dix minutes, la dernière phase allait être lancée. Le Major activa le canal privé.


Avec de l'eau cette fois.

À nouveau, l'ordre était très clair, ce qui n'empêcha pas l'agent d'hésiter après l'avoir entendu. Son supérieur craignait de devoir réitérer sa directive, s'y résigna cependant après un instant. Mais alors que Solys allait répéter l'ordre, doigt sur l'interrupteur, la jeune femme lâcha un long gémissement, auquel étaient mêlés des pleurs. Elle commençait à craquer, la douleur était sans doute au delà de ce qu'elle, ou tout du moins de ce que son corps pouvait supporter. La culpabilité rongeait le Corellien de l'intérieur, il bouillonnait et avait du mal à ne rien laisser transparaître. Il prit sa décision en lâchant l'interrupteur, et partit donc rejoindre la torturée dans l'autre pièce.

Le Major détacha ses liens et lui retira délicatement le sac qu'elle avait sur la tête. Il la prit dans ses bras sans résistance aucune de la part de la blessée, puis l'amena d'urgence à l'infirmerie. Quand il quitta la salle un peu plus tard, on lui assura qu'elle s'en remettrait. Si seulement le rétablissement physique pouvait être sa plus grande crainte ici...

Un messager vint l'informer qu'il devait partir plus tôt que prévu pour sa prochaine mission, et que le recrutement attendrait. Jethro renonça à Ethea pour son équipe, rien après cette expérience ne pourrait le convaincre de recommencer, pas même si la cadette insistait pour tenter à nouveau sa chance. Il s'expliquerait auprès d'elle lors de son retour, et il savait pertinemment qu'il aurait à répondre de ses actes, même si Daklan ne lui en voudrait pas. Il classifia le dossier de la belle comme étant inapte à intégrer son groupe, laissa une note pour elle, et enfin s'en alla en direction du hangar. Filant dans les airs à bord de son vaisseau, il tenta en vain de ne plus penser à cette histoire.

L'officier ne revint jamais de mission.
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By Ethea Daklan
#10600
II.Yippee Ki-Yay, Supersister !

Ces évènements se déroulent peu de temps avant le retrait d'Ethea du poste de Première Administratrice.

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Nash Zirfyn
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Ethea Daklan
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On frappa à la porte, on sonna à trois reprises, puis de nouveaux cognements plus violents se firent entendre. L'appartement ne semblait pas abriter âme qui vive, pourtant quelqu'un s'obstinait à vouloir entrer. Un bruit sourd précéda l'ouverture de la porte d'entrée, laissant ainsi pénétrer la lumière externe dans le petit hall. Un homme armé d'un pistolet blaster entra et s'empressa d'allumer chaque salle du logement. Il s'arrêta net dans sa course effrénée lorsqu'il arriva au niveau d'une pièce encore sombre, qu'il hésitait à éclairer. Ses doigts frôlèrent l'interrupteur sans y exercer de pression dans un premier temps, restant alors statique pendant de longues secondes. Un léger bruit provenant de la pièce le motiva à appuyer sur le bouton. On pouvait dès lors observer une chambre dont le désordre ne semblait pas déranger son propriétaire. L'homme pénétra dans la pièce et s'approcha d'un lit cerné de bouteilles vides. Il exprima un soupir lorsqu'il vit une forme se mouvoir sous les draps.

Sans déconner Daklan, la prochaine frayeur de ce genre et je t'enferme dans ton dépotoir avec une citerne de flotte pendant trois jours.

Le corps se dressa et se démasqua lentement du tissu qui le couvrait, laissant apparaître une chevelure blonde et un minois dont le regard vitreux et les cernes bien visibles rendaient compte d'une fatigue excessive. La surprise était facilement décelable sur le visage du baroudeur, qui fixait la jeune femme en nuisette d'un air ébaubi. Il préféra garder son arme à la main.

Bordel, t'es qui toi !?

Doucement papy, je me réveille tout juste là. 'Faudrait pas me mettre de mauvais poil de bon matin, ça serait dommage pour ton dentier.

Non en fait je me fiche bien de savoir qui t'es. Où est...

Hmmm... J'avais demandé un Daiquiri, pas un jus de citron...

Le zigue haussa un sourcil avant de contourner le lit et d'y observer Ethea juste derrière, étalée sur le sol, dormant habillée au beau milieu de ses bouteilles d'alcool. Il la porta pour la déposer sur le matelas, sans prêter attention à l'invitée mystère, puis lui tapota la joue.

Allez allez, on se secoue maintenant.

L'autre jeune femme soupira, se leva brusquement et poussa l'aîné.

Laisse faire, sinon demain on y est encore.

Elle chevaucha l'endormie et se pencha près de son visage pour lui asséner plusieurs gifles.

Oh gourdasse !? On se bouge les miches !

Au moment même où l'intrus voulut interrompre cette tentative brutale, la malmenée ouvrit péniblement les yeux. Elle grommela quelques mots incompréhensibles tout en poussant sa tortionnaire à l'autre bord du lit. Sans même adresser un regard à l'invité armé, elle sortit de la chambre. Ses pas lourds et imprécis la conduisirent jusqu'à la cuisine. L'homme la rejoignit peu après, la regardant se servir un verre d'eau, l'air hébété. Après s'être installée à la petite table de cuisine où se trouvaient quelques plats préparés la veille, Daklan regarda à son tour le bougre puis soupira.

Quoi ?

D'abord tu réponds plus depuis près de trois jours, et maintenant ça ?

Ça quoi ?

Zirfyn posa son blaster près de l'évier puis se lava les mains et fit un signe de tête vers l'extérieur de la cuisine.

Je t'avais pourtant prévenue de pas approcher le quartier des prostiputes, elles te font un lavage de cerveau ces garces.

C'est ma sœur, imbécile...

Le duo put alors observer l'intéressée passer devant l'entrée de la cuisine.

Ouais, un vrai trouduc' ton ami...

Le Corellien s'installa à son tour à la table et s'empara d'un morceau de nerf séché. Son regard dirigé vers Ethea fut plus insistant.

Et tu comptais me l'apprendre quand que t'avais une sœur ?

Tu ne l'aurais certainement jamais su si elle ne s'était pas pointée ici.

Donc tu me places au même niveau que ton balai à chiotte ou je suis encore moins important que ça à tes yeux ? Merci de ta franchise en tout cas.

C'est elle qui avait insisté pour que je dissimule son existence...

Sa sœur entra dans la cuisine, désormais habillée plus convenablement.

Et tu vas t'arrêter tout de suite de parler de ça Dada.

Zirfyn arqua un sourcil tout en plantant son regard dans celui d'Ethea.

Dada ?

Ouais, Dada des champs, ça remonte à loin ça...

Et on va cesser de discuter de ça aussi, sinon je te boute de chez moi la cadette.

Pas sans savoir ce qui m'amène à refaire surface.

Et donc ? Cinq ans sans nouvelles, tu comptes me dire ce qu'il se passe à la fin ou tu vas me planter encore pendant dix autres piges ?

La jeune femme blonde émit un bref soupir puis s'approcha de la table.

Non, cette fois je reviens pour de bon. Je suis là pour t'aider.

L'air dubitatif, Ethea haussa légèrement le ton.

Que me vaut cet honneur ? Ta tête a été mise à prix par tes anciens employeurs ? Tu comptes sur moi pour laver tes crimes ?

Nash arrêta de boire sa flasque un moment après cette dernière intervention.

Eth', je suis désolée...

Je me fous de tes excuses. D'autant que c'est pas à moi qu'il faut en faire.

Elle marqua une pause, visant sa cadette de son regard inquisiteur.

Mais plutôt aux deux personnes qui t'ont donnée la vie.

Son interlocutrice détourna le regard, sans répondre. Zirfyn quant à lui se permit de prendre la parole.

Écoute petite, 'faut pas avoir honte de tes antécédents. Je peux te dire que je connais ça, alors ne les pense plus comme de mauvais souvenirs, même si c'est encore frais.

La propriétaire des lieux voulut répliquer, mais son aîné reprit aussitôt.

Tu sais faire quoi au juste ?

J'opérais dans l'interception de flux d'informations, je trafiquais certains réseaux à l'avantage de mes... employeurs.

Slicer quoi. Ça tombe bien, parce que j'ai quelques soucis avec les autorités. Vu que la sainte-nitouche qui te sert de sœur refuse de le faire, 'faudrait que tu effaces...

Nash ? Je peux te parler en privé dans le salon ?

Quoi ? T'as pas confiance en ta propre famille pour devoir nous isoler...

Il s'arrêta brusquement dans sa réplique lorsqu'il croisa le regard furieux d'Ethea, et opina simplement de la tête avant de suivre la belle dans le salon.

Tu me fais quoi là ? Laisse-moi régler mes problèmes comme je l'entends. N'interfère plus s'il te plaît.

On est bien au delà de tes foutus problèmes Dak'. Ce qui est en train de se passer maintenant, c'est ton simple refus d'admettre que tu es trop coincée.

On aura tout entendu. Apprends d'abord à la connaître avant de dire ça.

J'en ai pas besoin. Tu m'as fait la même saynète lorsque je t'ai appris mon ancienne appartenance. On a pas tous un passé aussi blanc que le tien, ça n'en fait pas de nous des rebuts.

Je n'ai jamais dit...

Tu es trop à cheval sur les règles pour t'en rendre compte. Ton sens de la justice t'aveugle sur ton propre comportement.

Il laissa s'installer un bref silence avant de reprendre.

Bon sang, pète un coup Daklan, prends du recul, et laisse-toi être indulgente par moments. Ça ne fera de mal à personne, crois-moi.

Maintenant, va accueillir ta sœur comme tu aurais dû le faire hier soir au lieu d'avoir bu comme un trou.


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Je pourrai m'occuper des services informatiques des vaisseaux et bâtiments que tu administres. Légalement parlant bien sûr.

Elle accompagna un bref sourire à sa dernière phrase, hésitant encore à plaisanter à ce sujet.

Ne t'en fais pas, je te fais confiance. Tu as ta place parmi nous. Pour l'heure, raconte-moi ce que tu as fait pendant tout ce temps. Je veux aussi savoir si tu es en danger.

Parle-moi Jaz'...


Il s'esquissa un léger sourire sur le visage marqué du vieux pilote, qui observait les retrouvailles près de la porte d'entrée, flasque à la main. Il sortit de l'appartement, mais se retourna à quelques mètres du palier, profitant que la porte soit encore ouverte pour adresser un dernier message.

Ah, et pense à réparer ta porte d'entrée, elle a pris un mauvais coup tout à l'heure...

La porte se referma dans un léger fracas, et l'homme se retira en buvant une longue gorgée de son breuvage.


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Jazlynn Daklan
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