- jeu. 28 déc. 2017 20:27
#30970
- L’ascenseur stoppa son ascension, provoquant une petite secousse au niveau du nombril de la Jedi. Ce n’était pas désagréable, bien au contraire, c’était même l’une des sensations qu’elle préférait, étant jeune elle avait même contracté pendant un temps une passion assez inexplicable pour les ascenseurs juste pour cette petite sensation au niveau de son nombril, ce qui est assez étrange. Cette pensée la ramena en arrière, songeant à ces souvenirs oubliés, ces voluptés d’un autre âge qui n’avaient aucune complexité, ni même gravité, a cette époque le plaisir était facile et ne passait pas nécessairement par le sexe, mais avec l’âge il semblait que cette dernière caractéristique s’imposât comme une primeure.
Se réfugier dans ses pensées et ses souvenirs lui avait fait perdre le fil de la conversation, elle n’avait même pas suivi ce que lui avait dit Riggs et elle écarquilla des yeux ronds lorsque celui-ci commença à procéder à la fouille au corps. Une brève intensité passa dans le regard de la rouquine qui suivait les mouvements du corellien, ne perdant pas un seul morceau de ce qu’il faisait. Elle donnait l’impression d’être un nexu ayant trouvé une proie, prête à lui bondir dessus au moindre geste de travers. Et puis finalement, cela cessa. Il restait la trace du souffle de l’homme sur sa peau, vestige de quelque chose qu’elle pensait connaître ou reconnaître : le désir. Ce n’était pas quelque chose d’exact, mais la Jedi avait assez d’expérience dans le domaine pour l’estimer correctement quand elle pensait le sentir.
- - Merci de ta coopération.
- Tout le plaisir est pour moi.
Enfin elle ne l’espérait qu’à moitié, ça. Et l’ascenseur reprit sa route, a son plus grand déplaisir, elle offrit donc un sourire un peu mutin à Riggs tandis qu’elle s’adossait au mur de l’appareil, s’éloignant donc un peu de l’homme. Et puis il se stoppa à nouveau et elle suivit son recruteur et les deux hommes qui s’étaient joints à eux, lui refaisant subir les affres d’une fouille au corps qu’elle jugeait bien moins plaisante à présent, même si elle ne le signala pas, préférant se contenter de s’enfermer dans le silence. Et puis ils se retrouvèrent de nouveaux tous les deux ensemble. Seuls. Et il fût le premier à lever le voile du silence :
- - Je vais devoir te poser une série de questions courtes auxquelles tu te devras de répondre le plus sincèrement mais surtout le plus rapidement possible. Ce sont des mises situation, tu dois me dire ce que tu ferais ou dirais dans ces conditions. Ne réfléchis pas, il faut que ce soit spontané.
Elle acquiesça, elle dirait ce qu’il voudrait entendre, même si c’était dégueulasse.
•Tu aperçois un groupe d'humains tabasser à mort un Gungan.
- Je m’occupe de mes affaires.
• Tu es dans une file d'attente pour entrer dans une salle de concert, mais après une attente interminable, tu arrives à l'accueil qui te signale que ton billet de réservation est un faux.
- Je chope le devaronien qui tiens la caisse et lui explique qu’il a intérêt à me laisser passer s’il veut pas d’emmerdes.
• Ton voisin humain tente de te dénoncer aux autorités pour avoir fait du trafic d'esclaves de Wookies.
- Lui et moi avons une petite discussion sur le concept de “trahir sa race”.
• Le nouveau chef d'Etat de la Nouvelle République est un Bothan.
- En quoi ce serait étonnant ? Tous des ordures cosmopolites et corrompues.
• Dans les toilettes d'un bar, tu vois un Duro à terre, totalement inconscient.
- Il a eu ce qu’l méritait.
• L'un de tes proches est gravement malade et ne peut accéder aux soins onéreux qui pourraient le guérir.
- J’informe les médias des scandales que représente les aides qu’on donne aux aliens immigrés pendant que les corelliens crèvent faute de pouvoir se payer des soins.
• Ton voisin Sélonien tente de te dénoncer aux autorités pour avoir fait du trafic d'esclaves de Twi'leks.
- Je le vends à mes contacts sur Zygerria, il aura ptetre plus grand chose à redire après ça.
• Ta meilleure amie souhaite se marier avec un Zabrak.
- Quelle meilleure amie ?
Un sourire mesquin trônait sur son visage, le genre de sourire qu’elle affichait peu, si ce n’est jamais. Ce n’était pas Hayley qui avait répondu, c’était ce personnage, tout comme c’était lui qui avait généré ce sourire.
- - C'est ok pour moi. Viens maintenant.
- Tu m’en vois ravie.
Et en effet, elle semblait rayonner d’apprendre qu’elle avait très certainement réussie l’épreuve. Tout compte fait ce n’était pas si compliqué, suffisait de lire les différents tracts de la grande époque de l’Empire Galactique, celle où les génocides d’espèces était monnaie courante pour cette entité, et on finissait par s’y retrouver et donner des réponses sympas. En tout cas pour cette association d’enculés. D’un signe de tête, Riggs lui intima de le suivre, ce qu’elle fit sans poser de problèmes. Elle allait s’apprêter à l’interroger sur l’organisation interne de la Ligue Humaine, juste de quoi faire la conversation, mais elle fût interrompue par un nouvel arrivant qui s’adressait à Riggs. On aurait dit que la Force était avec elle aujourd’hui :
- - Il va bientôt falloir qu'on transfère le Jedi, c'est ce que...
- Oui oui oui, ils sont sympa tes scénarii d'entraînement. Seulement là tu vois, je suis avec une petite nouvelle.
- Ah !
- Ne fais pas attention à ce qu'il raconte, Hayley. Ce type passe son temps à faire des simulations pour nous tester. Il ne sait juste pas quand il faut s'arrêter avec les tests.
Elle acquiesça, mais laissa son regard s’égarer sur l’informateur qui repartait, peut-être même trop longtemps puisqu’il lui semblât qu’il s’était retourné vers elle avec un regard interrogateur. Finalement ils reprirent leur route jusqu’à une autre salle où Riggs entreprit de la débriefer, laissant pourtant la porte à demie-ouverte, ce qui permit à la Jedi de constater qu’elle avait peut-être encore le temps de le rattraper
- - … , selon moi. Je suis confiant.
Les autres vont délibérer pendant une quinzaine de minutes, donc si tu as des questions, tu peux les poser dès à présent.
- A vraie dire, j’en ai une, oui : où sont les toilettes ?
Il parût perplexe, visiblement il ne s’attendait pas à ça, elle affichait un air un peu gêné, l’air de dire que s’il ne se dépêchait pas il y avait un risque qu’il y ait des conséquences assez humiliantes pour elle. Finalement il lui indiqua les toilettes, la regardant filer alors qu’elle claquait la porte derrière elle.
Enfin libre et avec une piste. Elle voyait l’informateur prendre l’ascenseur, toujours accompagné de ses gorilles. D’un pas leste mais qui se voulait discret, elle fit mine de se rapprocher, pour voir où ils se dirigeaient. La Force était encore une fois avec elle : personne ne semblait la remarquer ni décidée à l’arrêter. De fait elle avait prit la suite de l’informateur, prenant l’ascenseur à sa suite. Elle crût l’avoir perdu à un moment, mais heureusement pour elle son petit groupe ne passait pas inaperçu et elle parvint à les rejoindre, les suivant à distance.
Au bout de ce qui semblait être une dizaine de minutes ils arrivèrent à une salle qui semblait confinée, difficile de s’approcher à présent, une partie du groupe s’était divisé, laissant deux gardes pour surveiller l’extérieur tandis que l’informateur pénétrait à l’aide de ce qui semblait être un pass. Lorsque la porte blindée s’ouvrit elle le ressenti : c’était faible mais encore existant : une présence dans la Force, celle d’un Jedi, un Jedi probablement fatigué. Elle se demandait comment ils faisaient pour le retenir ici… L’avait-il affamé ? C’était le meilleur moyen d’empêcher un utilisateur de la Force d’être nuisible, s’il n’avait que peu de forces, il ne pouvait pas faire appel à la Force pour l’aider.
Elle ne pouvait rien faire pour le moment, aussi décida-t-elle de retourner jusqu’à Riggs afin de continuer sa couverture, peut-être même serait-il inquiet, vu le temps qu’elle avait mis pour trouver la cache du Jedi. Elle recula donc, mais sentit quelque chose sous son talon, le genre de chose qui n’aurait pas dû s’y trouver : un pied.
- - Qu’est ce que tu fous là, toi ?
- Euh… Je me suis…
Elle n’eût pas le temps d’en dire plus, elle fût vite maîtrisée par l’homme qui commençait à la traîner vers ce qui semblait être l’extérieur. Il semblait bien qu’elle s’était grillée…