- ven. 1 févr. 2019 22:15
#35009
Corellia,
Parc Jagged Antilles
10h21
L'air hivernale débouchait les sinus. D'ordinaire, l'homme avait de quoi trouver des raisons de se les boucher. Mais avec la fin des maladies bénignes, le bon air se respirait à chaque instant. Au-dessus de l'industrie polluante, on trouvait encore des villes au bon air frais. Sous les pavés la plage ? Tout l'inverse au contraire. La côte était salie, surexploitée. Les centre-villes faisaient bon y vivre. Pour peu qu'on puisse s'offrir un appartement. L'homme était un chercheur en sismologie à mi-temps. Il profitait de cette autre moitié de temps, libre aujourd'hui, pour aller s'asseoir au parc, et respirer un grand coup. Les oiseaux ne venaient plus. Le public non plus. Juste quelques groupes de jeunes un peu turbulents en quête d'un mauvais coup facile et sans trop de risque qui passaient çà et là. Ce mi-temps lui servait à rencontrer des gens. Des gens de tous bords. Chaque fois avec un visage différent. Des hommes, des femmes, des aliens... Chacun avait une bonne raison de venir s'asseoir à côté de lui. Sur ce banc qu'il choisissait, semblant de routine, qui avait fini par en devenir une. Au départ, on disait "c'est étrange cette coutume". Maintenant, on s'inquiétait de ne plus l'y voir, aux jours de repos, à cette heure là. Un petit panneau posé à côté de lui affichait l'inscription ironique "Parloir". Des inconnus de tous les bords venaient taper la discut' avec lui, sous l'ombre de cet arbre entortillé autour d'une statue prévue à cet effet, mais dépourvu de ses feuilles roses.
Dans l'absence de populace, il se trouva tout de même un chagrien, avec un chapeau retaillé pour lui aller, pour venir s'installer à côté de lui. « Beau temps aujourd'hui ? » L'homme pouffa. « Pas un nuage sombre, de la neige en douceur... pas de vent, pas d'humidité. Froid, sec, faible ressenti. » Il inhala une nouvelle fois. « J'adore l'hiver Corellien. Et vous ? - De même. Mais je songe toujours à ma planète natale. Il n'y fait jamais aussi froid. » Le Chagrien, il le remarquait maintenant, faisait tous les efforts pour ne pas le regarder directement. « Votre père est, il me semble, très malade. » Bien sûr. Le code. Celui qui réveillait en lui sa fonction. Ce pour quoi il ne s'était proposé qu'à mi-temps. Pour assumer, la moitié du temps restant, la fonction première de son existence. Agent.
Agent au service de l'Empire galactique. « Oui. Vous avez des médicaments à lui prescrire ? - Oui. Mais peu. Juste ça. » Le chagrien tira un petit paquet de sa poche, et le donna à l'homme. « Juste une seule goutte, dans l'après-midi. Et ça ira mieux. » Bien entendu. « D'accord. Et si ça ne fonctionnait pas ? Je peux vous joindre où ? - Attendez... voici ma carte. » le chagrien tira un morceau de flimsi cartonné, et le tendit à l'homme. « Voilà. Ainsi, vous pourrez trouver tout ce qu'il vous faut. Bonne journée ! Profitez de l'hiver. - Merci... vous aussi ! » Le Chagrien partit du parc, l'homme prit le temps de fouiller la carte, avec l'adresse d'une officine d'apothicaire. Et une adresse qui lui rappela un endroit dont on avait parlé dans les informations locales. Muni de son paquet, il reprit son petit écriteau, le posa au pied de la statue, là où il le laissait - sans que personne n'ose la voler - tapota le banc, lui lança un "à demain" mélancolique, et se mit en route.
Corellia,
Une heure après
L'homme avait prit à partie un jeune hère, lui proposant 500 crédits pour une course rapide. Il observa tout du long l'action. Le jeune homme passa à côté de l'établissement, glissa le paquet dans la boîte à courriers physiques, et fit le tour du pâté de maison. Sans une interruption. L'homme remit au jeune ses crédits, et repartit au parc. Il signalerait la fin de sa mission plus tard.
Le colis, c'était une enveloppe kraft, au nom d'hayley R'Izzan - pas Hayley Curwee - celle-là même qui était apparemment morte, mais dont la mort n'était pas venue aux oreilles de tout le monde. avec un databloc bon marché fiché dedans, à usage unique. Le genre payé sur le marché pour 3 crédits. Et une étiquette "Lisez-moi !" écrite élégamment dessus. Pour un message en clair.
Parc Jagged Antilles
10h21
L'air hivernale débouchait les sinus. D'ordinaire, l'homme avait de quoi trouver des raisons de se les boucher. Mais avec la fin des maladies bénignes, le bon air se respirait à chaque instant. Au-dessus de l'industrie polluante, on trouvait encore des villes au bon air frais. Sous les pavés la plage ? Tout l'inverse au contraire. La côte était salie, surexploitée. Les centre-villes faisaient bon y vivre. Pour peu qu'on puisse s'offrir un appartement. L'homme était un chercheur en sismologie à mi-temps. Il profitait de cette autre moitié de temps, libre aujourd'hui, pour aller s'asseoir au parc, et respirer un grand coup. Les oiseaux ne venaient plus. Le public non plus. Juste quelques groupes de jeunes un peu turbulents en quête d'un mauvais coup facile et sans trop de risque qui passaient çà et là. Ce mi-temps lui servait à rencontrer des gens. Des gens de tous bords. Chaque fois avec un visage différent. Des hommes, des femmes, des aliens... Chacun avait une bonne raison de venir s'asseoir à côté de lui. Sur ce banc qu'il choisissait, semblant de routine, qui avait fini par en devenir une. Au départ, on disait "c'est étrange cette coutume". Maintenant, on s'inquiétait de ne plus l'y voir, aux jours de repos, à cette heure là. Un petit panneau posé à côté de lui affichait l'inscription ironique "Parloir". Des inconnus de tous les bords venaient taper la discut' avec lui, sous l'ombre de cet arbre entortillé autour d'une statue prévue à cet effet, mais dépourvu de ses feuilles roses.
Dans l'absence de populace, il se trouva tout de même un chagrien, avec un chapeau retaillé pour lui aller, pour venir s'installer à côté de lui. « Beau temps aujourd'hui ? » L'homme pouffa. « Pas un nuage sombre, de la neige en douceur... pas de vent, pas d'humidité. Froid, sec, faible ressenti. » Il inhala une nouvelle fois. « J'adore l'hiver Corellien. Et vous ? - De même. Mais je songe toujours à ma planète natale. Il n'y fait jamais aussi froid. » Le Chagrien, il le remarquait maintenant, faisait tous les efforts pour ne pas le regarder directement. « Votre père est, il me semble, très malade. » Bien sûr. Le code. Celui qui réveillait en lui sa fonction. Ce pour quoi il ne s'était proposé qu'à mi-temps. Pour assumer, la moitié du temps restant, la fonction première de son existence. Agent.
Agent au service de l'Empire galactique. « Oui. Vous avez des médicaments à lui prescrire ? - Oui. Mais peu. Juste ça. » Le chagrien tira un petit paquet de sa poche, et le donna à l'homme. « Juste une seule goutte, dans l'après-midi. Et ça ira mieux. » Bien entendu. « D'accord. Et si ça ne fonctionnait pas ? Je peux vous joindre où ? - Attendez... voici ma carte. » le chagrien tira un morceau de flimsi cartonné, et le tendit à l'homme. « Voilà. Ainsi, vous pourrez trouver tout ce qu'il vous faut. Bonne journée ! Profitez de l'hiver. - Merci... vous aussi ! » Le Chagrien partit du parc, l'homme prit le temps de fouiller la carte, avec l'adresse d'une officine d'apothicaire. Et une adresse qui lui rappela un endroit dont on avait parlé dans les informations locales. Muni de son paquet, il reprit son petit écriteau, le posa au pied de la statue, là où il le laissait - sans que personne n'ose la voler - tapota le banc, lui lança un "à demain" mélancolique, et se mit en route.
Une heure après
L'homme avait prit à partie un jeune hère, lui proposant 500 crédits pour une course rapide. Il observa tout du long l'action. Le jeune homme passa à côté de l'établissement, glissa le paquet dans la boîte à courriers physiques, et fit le tour du pâté de maison. Sans une interruption. L'homme remit au jeune ses crédits, et repartit au parc. Il signalerait la fin de sa mission plus tard.
Le colis, c'était une enveloppe kraft, au nom d'hayley R'Izzan - pas Hayley Curwee - celle-là même qui était apparemment morte, mais dont la mort n'était pas venue aux oreilles de tout le monde. avec un databloc bon marché fiché dedans, à usage unique. Le genre payé sur le marché pour 3 crédits. Et une étiquette "Lisez-moi !" écrite élégamment dessus. Pour un message en clair.